Occurences de l'expression

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pour DANCOURT, Florent Carton dit

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L'OPÃ‰RATEUR BARRY (1702)

Monsieur Dufort ? (Prologue, scène 1, MONSIEUR LE COMTE)
Monsieur. (Prologue, scène 1, LA FRANCE)
Un Opérateur sur notre Théâtre ! (Prologue, scène 1, MONSIEUR LE COMTE)
Ma foi, Monsieur, je ne sais ce que c'est. (Prologue, scène 1, LA FRANCE)
Ah vous voilà, Monsieur Dancourt ! (Prologue, scène 2, MONSIEUR LE COMTE)
Est-ce de votre ordonnance que les Opérateurs viennent vendre leurs marchandises dans notre Hôtel ? (Prologue, scène 2, MONSIEUR LE COMTE)
Ma foi, Monsieur, il me semble que depuis quelque temps nous avons si peu de débit de la nôtre, que ce ne serait pas trop mal fait de louer la boutique. (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
Oui, mais de la louer à un Opérateur, ce serait une chose ridicule, ne vous en déplaise ; et je ne sache rien de plus déshonorant pour la Comédie. (Prologue, scène 2, MONSIEUR LE COMTE)
Que vous importe, pourvu que l'Opérateur la fasse mieux valoir qu'un autre, et que le profit vous en revienne ? (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
J'en doute aussi pour le moins autant que vous : mais il n'y a point de mal d'en faire l'expérience. (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
La meilleure partie de nos Acteurs et de nos Actrices est à Fontainebleau depuis un mois, nous n'avons pu jouer que cinq ou six Pièces, que nous avons recommencées quatre ou cinq fois chacune ; pensez-vous que cela soit fort agréable au public, et qu'il ne paraisse pas là-dedans une négligence qui fait aussi qu'on nous néglige. (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
Mais cette négligence apparente, Monsieur, prétendez-vous la réparer avec une Farce d'Opérateur, une Dame Gigogne, un Gille, un Gautier-Garguille, un Capitan ? (Prologue, scène 2, MONSIEUR LE COMTE)
Non : mais on connaîtra du moins que le petit nombre d'Acteurs qui demeure à Paris, se donne du soin pour plaire ; et ce petit nombre ne pouvant suffire par lui-même à jouer de certaines Pièces anciennes ou nouvelles, on ne peut que nous savoir gré de laisser Monsieur l'Opérateur Barry donner une espèce de nouveauté, qui sera peut-être moins mal reçue que nous ne pensons l'un et l'autre. (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
Oh bien, Monsieur, l'Opérateur me révolte, je vous l'avoue, et je vous déclare que c'est malgré moi… (Prologue, scène 2, MONSIEUR LE COMTE)
Et malgré Mademoiselle de Chanvallon, surtout, elle s'était habillée pour jouer la Paysanne du Médecin malgré lui. (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
La voilà aux prises avec Monsieur Barry, laissons-les faire, ils ont aussi bonne tête et aussi bonne langue l'un que l'autre, et la Scène naturelle qu'ils vont nous donner, vaudra peut-être mieux que si elle était étudiée. (Prologue, scène 2, MONSIEUR DANCOURT)
Vous sortirez, Monsieur, vous sortirez. (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
Vous en avez assez la mine ; et vos figures choquantes, et vos visages hétéroclites ne sont point faits pour ce Théâtre-ci. (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
N'y a-t-il pas là quelqu'un de ces Messieurs ? (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
Qu'on fasse monter la Garde, pour mettre dehors ces originaux-là. (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
Et qui aura la hardiesse de porter la main sur la mia personna ? (Prologue, scène 3, MONSIEUR BARRY)
Mais je vois bien que c'est une bourle que l'on m'a fait, vous êtes une espionne de la Médecine, une Carabine de la Faculté, un suppôt d'Apothicaire, peut-être, payée des Médecins que ma réputation anéantit, et dont l'ignorance crasse va se dissiper à l'aspect du Soleil de la véritable médecine ; mais je ferai taire l'envie. (Prologue, scène 3, MONSIEUR BARRY)
Messieurs les babillards, je vous dévisagerai, moi, si vous ne vous taisez. (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
Mi qui souis piou Orateur que Cicéron, piou sage que Caton, piou savant cent fois qu'Aristote, qui possède toutes les langues et tous les idiomes de la terre, le Grec, le Latin, le Syriaque, le Chaldéen, l'Arabe, l'Hébreu, le Suédois, le Laponois, l'Iroquois, le Chinois, le Tonquinois, et le Cochinchinois. (Prologue, scène 3, MONSIEUR BARRY)
Maudit harangueur, te tairas-tu ? (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
Il y a ici nombre d'honnêtes gens, que tu étourdis de ton babil. (Prologue, scène 3, MADAME DE CHANVALLON)
Vous voyez, Messieurs et Mesdames, vous voyez, dis-je, le plus grand personnage du monde, un Virtuose, un Phénix pour sa profession, le Parangon de la Médecine, le successeur d'Hippocrate en ligne directe, et l'Héritier de ses Aphorismes, le scrutateur de la nature, le vainqueur des maladies, et le fléau de toutes les Facultés. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Je souis, Messieurs et Mesdames, ce fameux Melchisedech Barry. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Comme il n'y a qu'un Soleil dans le Ciel, il n'y a aussi qu'un Barry sur terre. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Quelles cures n'ai-je point faites ? (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Que l'on écrive en Italie, on saura que j'ai délivré la République de Raguse d'un cancer qu'elle avait à la mamelle gauche. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Quel autre pourrait-ce être que le fameux Barry. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Pour peu que vous en doutiez, allez vous-mêmes sur les lieux, on vous en dira des nouvelles. (Prologue, scène 4, JODELET)
Le trésor de la beauté, le magasin des agréments, l'arsenal de l'amour. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Enfin, un Élixir spécifique, que je puis appeler le supplément de la beauté, le réparateur des visages, et l'abrégé universel de tous les charmes qui ont été refusés par la nature. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Mais, vous autres, belles Dames, vous n'avez pas besoin de mes secrets, je le sais, je le vois, ce réduit est aujourd'hui le centre des charmes et de la beauté, et je vois bien qu'il faut attendre un autre jour pour le débit de mes trésors, et me borner présentement au seul honneur de vous donner en impromptu le divertissement d'une espèce de petite Farce, telle que j'en faisais autrefois représenter assez près d'icI. Nous y joindrons un petit Ballet, où tout le monde entrera masqué. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Que l'on joue seulement un petit air, pour donner le temps à mes Acteurs de se disposer pour leurs Rôles. (Prologue, scène 4, MONSIEUR BARRY)
Ce que nous souhaitions hier nous déplaît aujourd'hui, et ce que nous voulons aujourd'hui nous fatigueras de main. (Acte 2, scène 1, GARGUILLE)
J'ai souhaité avoir des enfants, le Ciel m'a donné une fille, et je me trouverais fort heureux si quelqu'un m'en voulait débarrasser. (Acte 2, scène 1, GARGUILLE)
Serviteur, Seigneur Spacamonte. (Acte 2, scène 2, GARGUILLE)
Hors un mal de tête qui me tient presque toujours, une douleur de dents continuelle, mon petit rhume de poitrine ordinaire, une colique qui me prend de temps en temps dans le bas ventre, le mouvement de cette hanche-là que je n'ai pas bien libre, de grandes lassitudes dans les cuisses, et la jambe gauche qui me refuse un peu le service ; à cela près, je me porte à merveilles, et je suis toujours gai et gaillard, comme vous voyez. (Acte 2, scène 2, GARGUILLE)
Et qui pourrait me causer ces excès de plaisir ? (Acte 2, scène 2, GARGUILLE)
Je ne mourrai point de cela, ni ma fille non plus, je vous assure. (Acte 2, scène 2, GARGUILLE)
Je cours avertir mes parents, et les prier du festin que je vous commande de commander. (Acte 2, scène 2, SPACAMONTE)
Attendez, Seigneur Spacamonte, priez vos parents de votre enterrement plutôt que de la noce ? (Acte 2, scène 2, GARGUILLE)
Oui, le chagrin est plus mortel que la joie, et vous n'aurez pas ma fille, je vous en avertis : ah, ah, ah. (Acte 2, scène 2, GARGUILLE)
Un petit mot, bonhomme : j'aurai votre fille ; la Mademoiselle Garguille, votre femme, me l'a promise. (Acte 2, scène 2, SPACAMONTE)
Et j'ai fait serment d'exterminer, fût-ce vous, le premier coquin qui aurait l'audace de s'y opposer. (Acte 2, scène 2, SPACAMONTE)
Cette enfant est toute ajustée, toute déguisée, pour le petit Bal qui se donne. (Acte 2, scène 2, SPACAMONTE)
Beau-père… Voilà un mariage bientôt bâtI. Je ne veux point de ce Bretteur-là dans ma maison. (Acte 2, scène 3, GARGUILLE)
Madame Zerbinette, si je vous parlais Turc, y comprendriez-vous quelque chose ? (Acte 2, scène 4, GARGUILLE)
Mais écoutez donc, c'est pour une affaire de conséquence que je viens vous consulter ; vous êtes de mes amies ; parlons français, je vous en conjure. (Acte 2, scène 4, GARGUILLE)
Un certain Capitan, un batteur de pavé, qui est si souvent au Cabaret, et qu'on voit presque tous les jours ivre, le Seigneur Spacamonte. (Acte 2, scène 4, GARGUILLE)
Assurément ? (Acte 2, scène 4, GARGUILLE)
Assurément. (Acte 2, scène 4, ZERBINETTE)
La conjoncture est admirable, et je serai bien aise que cela me donne occasion de passer avec votre fille toute la soirée. (Acte 2, scène 4, ZERBINETTE)
Vous pourrez aller au Bal ensemble, je vais l'en avertir. (Acte 2, scène 4, GARGUILLE)
La fortune se déclare pour ce pauvre garçon, qui m'est tantôt venu faire confidence de la passion qu'il a pour isabelle. (Acte 2, scène 5, ZERBINETTE)
Pour peu que je me mêle de cette affaire, l'amour sera bientôt de notre parti ; et la fortune, moi et l'amour, nous faisons une assez bonne petite société. (Acte 2, scène 5, ZERBINETTE)
Venez, venez, Seigneur Mostelin, J'ai de bonnes nouvelles à vous apprendre. (Acte 2, scène 5, ZERBINETTE)
Tu devais bien hasarder de lui dire quelque chose en ma faveur. (Acte 2, scène 6, MOSTELIN)
Vous n'êtes pas amoureux de lui, peut-être ? (Acte 2, scène 6, ZERBINETTE)
Ma timidité est aussi forte, que mon amour ; l'un combat ce que m'inspire l'autre. (Acte 2, scène 6, MOSTELIN)
J'ai besoin de tes conseils pour me déterminer, et de ton adresse pour devenir heureux. (Acte 2, scène 6, MOSTELIN)
Je dois passer la soirée avec elle, hasardez de lui écrire pour me donner l'occasion de lui parler. (Acte 2, scène 6, ZERBINETTE)
L'Amour me défend ce que tu m'ordonnes. (Acte 2, scène 6, MOSTELIN)
La raison vous commande ce que l'Amour vous défend. (Acte 2, scène 6, ZERBINETTE)
L'Amour est plus fort que la raison. (Acte 2, scène 6, MOSTELIN)
Que la raison triomphe à présent, l'Amour triomphera tantôt. (Acte 2, scène 6, ZERBINETTE)
Je n'aurai pas de peine à vous obéir, mon père. (Acte 2, scène 7, ISABELLE)
Débarrasse-nous de ce fanfaron de Capitan, tâche de faire en sorte que ma fille prenne de l'amour pour quelque autre, afin qu'elle contredise sa mère, sans que je paraisse me mêler de cela, moI. Ôte-toi de là, toi, gros coquin, que viens-tu faire ici ? (Acte 2, scène 7, GARGUILLE)
Madame m'a dit de prendre garde à sa fille, qui est sa fille plus que la vôtre ; et au cas qu'elle parlât à d'autres qu'au Seigneur Spacamonte, d'écouter tout ce qu'on lui dirait. (Acte 2, scène 7, JODELET)
Il faut pourtant bien qu'elles s'entendent ; car elles se répondent l'une à l'autre. (Acte 2, scène 8, JODELET)
J'examine leurs gestes pour tâcher de deviner quelque chose, elles ont l'esprit de ne point gesticuler. (Acte 2, scène 8, JODELET)
Monsieur votre frère, peut-être ? (Acte 2, scène 8, ZERBINETTE)
Tenons-nous sur nos gardes. (Acte 2, scène 8, JODELET)
Qui est ce jeune Monsieur-là, Madame ? (Acte 2, scène 8, ZERBINETTE)
Tenez, mon ami, voilà un écu, pour avoir un chapeau. (Acte 2, scène 8, ZERBINETTE)
Et puis en voilà un autre pour des gants. (Acte 2, scène 8, ZERBINETTE)
Celui-ci pour des noeuds ce cravates. (Acte 2, scène 8, ZERBINETTE)
Et cette pistole est pour des chemises. (Acte 2, scène 8, ZERBINETTE)
Pourquoi me donnez-vous tout cela ? (Acte 2, scène 8, JODELET)
Je n'ai pas sur moi mes lunettes. (Acte 2, scène 9, ZERBINETTE)
Je suis né pour vous adorer éternellement ; et je renoncerai sans peine à la vie, s'il faut que je renonce à l'espoir de vous posséder. (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
Voilà un sot jeune homme, d'être si fort amoureux de cette petite vieille ! (Acte 2, scène 9, JODELET)
Cela est curieux, il faut les savoir : qu'il vienne nous les dire. (Acte 2, scène 9, ZERBINETTE)
Ma, cara mia Signora, questo furfantaccio non ci abbandonnerà : quest' altro giovinetto parlerebbe forse Italiano ? (Acte 2, scène 10, ISABELLE)
De tout mon coeur, vous n'avez qu'à dire. (Acte 2, scène 10, JODELET)
Mais je ne puis guetter pour vous et pour Madame Garguille, qui m'a donné sa fille en garde. (Acte 2, scène 10, JODELET)
Guettez pour moi, je guetterai pour vous, et nous nous rendrons ainsi service l'un à l'autre. (Acte 2, scène 10, ZERBINETTE)
Que je sens de trouble et d'agitation, et que l'amour est parfaitement le maître de mon coeur ! (Acte 2, scène 11, MOSTELIN)
Je connais ce jeune Monsieur-là. (Acte 2, scène 11, ISABELLE)
Approchez, Seigneur Mostelin, et ne craignez point de faire éclater les tendres sentiments que vous avez pour cette charmante personne. (Acte 2, scène 11, ZERBINETTE)
Adorable Isabelle, mes yeux vous ont cent fois parlé de mon amour, avez-vous daigné les entendre ? (Acte 2, scène 11, MOSTELIN)
Et souffrirez-vous à mon coeur l'espoir de vous rendre sensible ? (Acte 2, scène 11, MOSTELIN)
Le langage de vos yeux était moins intelligible que vos discours. (Acte 2, scène 11, ISABELLE)
Hé pourquoi ? (Acte 2, scène 11, ZERBINETTE)
Notre Demoiselle, vous avez la langue bien pendue ; et vous, Monsieur… (Acte 2, scène 11, JODELET)
Écoute, mon pauvre Jodelet, il y a du temps que nous nous connaissons ; tiens, voilà deux pistoles pour boire : on ne te paiera pas si bien pour nous trahir, que je te paierai pour nous rendre service. (Acte 2, scène 11, MOSTELIN)
Me cacher pour ce faquin-là ? (Acte 2, scène 11, MOSTELIN)
Ce n'est pas pour lui, c'est pour elle. (Acte 2, scène 11, ZERBINETTE)
Cause rhume et pourriture ; v.2 (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Ture lure, v.4 (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Empêche la morfondure, v.5 (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Robin ture lure lure. v.6 (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Vous voyez un Gentilhomme assez bien nourrI. Oh ! (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Quand nous serons mari et femme, je donne au diable la famille, si vous mourez de faim ni de soif. (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Comme vous voilà fait, Seigneur Spacamonte ? (Acte 2, scène 12, ZERBINETTE)
Oh, sandis, quand je sors de table, je suis toujours rangé de même. (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Ah fi, Monsieur, que vous puez le vin ! (Acte 2, scène 12, ISABELLE)
Non, Monsieur, je n'irai point au Bal avec un homme qui sent le vin. (Acte 2, scène 12, ISABELLE)
Cette odeur vous déplaît ? (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
J'aime les liqueurs, c'est ma folie : il y en a dans ce cabinet, vous allez voir comme je sable. (Acte 2, scène 12, SPACAMONTE)
Vous rêvez, Monsieur il n'y en a point. (Acte 2, scène 12, ISABELLE)
Qu'ils fassent tout ce qu'ils voudront, pour moi je me retire. (Acte 2, scène 12, ISABELLE)
C'est le meilleur parti, vous avez raison. (Acte 2, scène 12, ZERBINETTE)
Voilà de mauvaises liqueurs. (Acte 2, scène 13, JODELET)
Seigneur Spacamonte. (Acte 2, scène 14, JODELET)
Tu vois cet enfant, il abuse du mépris que je fais de luI. Pour peu que j'eusse le vin furieux, je l'aurais déjà tué plus de trente fois. (Acte 2, scène 14, SPACAMONTE)
Monsieur, Monsieur le fanfaron, vous vous exhalez en mauvais discours : mais je sais les moyens de les faire finir. (Acte 2, scène 15, MOSTELIN)
Allons, Monsieur, l'épée à la main. (Acte 2, scène 15, MOSTELIN)
Cadedis, je vous en défie, je n'ai que trop d'honneur. (Acte 2, scène 15, SPACAMONTE)
Petit jeune homme, on ne bat point à terre ; observez les règles du point d'honneur. (Acte 2, scène 15, SPACAMONTE)
Que faites-vous là, Seigneur Spacamonte ? (Acte 2, scène 16, GARGUILLE)
Pourquoi ce jeune Monsieur l'épée à la main ? (Acte 2, scène 16, GARGUILLE)
Il faut vous expliquer la chose, Monsieur. (Acte 2, scène 16, MOSTELIN)
Je suis aimé de votre fille, je sais que ce fanfaron en est amoureux, et je lui veux ôter la vie s'il ne cesse de me la disputer. (Acte 2, scène 16, MOSTELIN)
Seigneur Gautier-Garguille, profitez de l'absence de votre femme. (Acte 2, scène 16, ZERBINETTE)
Ce conseil est trop bon pour n'être pas suivi. (Acte 2, scène 16, GARGUILLE)
Seigneur Spacamonte, ne serez-vous pas de la noce ? (Acte 2, scène 16, JODELET)
De grand coeur : je n'ai point de fiel, et bien en prend à l'Univers que je sois aussi bon que brave. (Acte 2, scène 16, SPACAMONTE)
Un peu d'amoureuse folie, v.11 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Et l'usage des meilleurs vins, v.12 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Avec cela, quel mal peut vous surprendre ? v.13 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
L'Opérateur Monsieur Barry v.16 (Acte 2, scène 17, MOSTELIN)
L'Opérateur Monsieur Barry v.20 (Acte 2, scène 17, MOSTELIN)
Dieu vous garde, Monsieur l'Empirique, v.22 (Acte 2, scène 17, ZERBINETTE)
Ah ! Que vous auriez de la pratique, v.24 (Acte 2, scène 17, ZERBINETTE)
Un remède pour sa colique. v.27 (Acte 2, scène 17, ZERBINETTE)
Ni trop nourri, ni trop étique ; v.29 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Vivat, vivat Monsieur Barry, v.33 (Acte 2, scène 17, TOUS ENSEMBLE)
Monsieur l'Opérateur, de grâce, v.35 (Acte 2, scène 17, JODELET)
J'ai peur de mourir enragé, v.37 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Heureux, heureux, qui ne fait point usage de l'eau v.45 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Pour l'eau. v.49 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Ô ! Grand merci, Monsieur Barry ; v.50 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Je boirai pinte sur pinte, v.53 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Plusieurs pintes font un barry ; v.54 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Ô ! Grand merci, Monsieur Barry. v.55 (Acte 2, scène 17, JODELET)
L'Amour est le protecteur v.56 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
De tous les coeurs qu'il engage ; v.57 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Fuir les traits est une erreur, v.58 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Pour le mariage, bon, v.60 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Pour le badinage, non. v.61 (Acte 2, scène 17, MONSIEUR BARRY)
Ayez recours aux talents v.64 (Acte 2, scène 17, MOSTELIN)
Pour le mariage, bon, v.66 (Acte 2, scène 17, MOSTELIN)
Pour le badinage, non. v.67 (Acte 2, scène 17, MOSTELIN)
Pour tromper les surveillants v.70 (Acte 2, scène 17, ISABELLE)
Pour le mariage, bon, v.72 (Acte 2, scène 17, ISABELLE)
Pour le badinage, non. v.73 (Acte 2, scène 17, ISABELLE)
Pour le mariage, bon, v.78 (Acte 2, scène 17, ZERBINETTE)
Pour le badinage, non. v.79 (Acte 2, scène 17, ZERBINETTE)
Pour le mariage, bon, v.84 (Acte 2, scène 17, MARGOT)
Pour le badinage, non. v.85 (Acte 2, scène 17, MARGOT)
Pour le mariage, bon, v.90 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Pour le badinage, non. v.91 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Du penchant pour quelque belle, v.93 (Acte 2, scène 17, JODELET)
L'Opérateur vous dira v.94 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Pour le mariage, bon, v.96 (Acte 2, scène 17, JODELET)
Pour le badinage, non. v.97 (Acte 2, scène 17, JODELET)

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LES AGIOTEURS (1710)

On ne t'y connaît non plus que s'il n'y avait pas six mois que tu y demeurisses. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Oui, toute la première, et c'est tout exprès pour toi que j'y viens afin que tu le saches. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Tout exprès pour moi ? (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Je sommes tous deux orphelins, je n'avions plus qu'une tante, comme tu sais, alle vient de mourir. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Oui, je ne dépendons que de nous, je n'avons qu'à nous marier, ça évitera le partage, et j'aurons lignée à qui tout revanra, tu n'as qu'à voir. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
C'est un avis de Monsieur le Curé, qui ne veut pas que le Bailli ni le Tabellion fourriant leur nez dans nos affaires ; il me l'a baillé en conscience, je te le rends de même, t'en feras ce que tu voudras. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Tu es un ignorant, ça ne se fait pas comme ça : il faut savoir écrire, compter, faire des chiffres, il n'y a que ce moyen-là pour parvenir. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Monsieur Trapolin n'était qu'un Paysan comme toi il y a cinq ou six ans, quand son Parrain le fit venir à Paris : mais il sait écrire, lui, aussi est-il devenu si riche. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Qu'est-ce que c'est que ce Monsieur Trapolin. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Un bien habile homme, et si ça est tout jeune, c'est à qui l'aura. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Il y a une vieille Madame Sara qui le veut pour elle ; et sa nièce qui est ma Maîtresse, à moi, le veux avoir itou, et si je crois pourtant qu'elle s'est déjà un peu emparé de quelque autre. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Mais en quoi donc est-ce qu'il est si habile, ce Monsieur Trapolin, qu'il a tant la presse ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Il l'est en tout ; aga tiens, Lucas, il change le papier en de l'argent, et l'argent en papier, et il ne perd jamais là-dessus, il gagne toujours. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Oui, encore hier ; sans faire semblant de rian, je jettis la vue sur un feuillet qu'une vieille Madame venait troquer contre un sac d'argent, qu'alle prêtit d'abord à un jeune homme. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
En vérité, Claudine, vous vous moquez de moi : pour aller à vingt pas d'ici, vous êtes deux heures à revenir : sans la femme de chambre de ma tante, je ne serais pas encore habillée. (Acte 1, scène 2, SUZON)
J'ai amusé un tantinet la couseine : mais ça n'arrive pas tous les jours, on ne viant pas à Paris huit fois la semaine. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Pargué, Mademoiselle, voir un peu le monde, tâcher de m'y fourrer et de faire comme les autres forteune, si je puis. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Mais tu es trop formé pour être laquais. (Acte 1, scène 2, SUZON)
Quand on a à entrer en condition, il faut toujours prendre la meilleure. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Mais pour en cas de ce qui ne s'apprend point, j'ai une routeine... (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Pourrais-tu être cocher ? (Acte 1, scène 2, SUZON)
J'ai été quatre ans charretier d'un laboureur, ça est pargué bian plus difficile que de mener un carrosse ; il faut prendre garde à ce qu'on fait, aller droit en besogne : mais un carrosse, ce n'est pas de même. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Voilà Madame Sara, la veuve de mon oncle, qui vient me persécuter : mais j'espère que ce sera pour la dernière fois. (Acte 1, scène 2, SUZON)
Je suis ravie de vous voir raisonnable, et que vous rendiez enfin justice à la persévérance de Monsieur Zacharie, notre bon ami. (Acte 1, scène 3, MADAME SARA)
Il y a si longtemps que vous me persécutez l'un et l'autre pour me faire prendre un engagement, qu'il faudra bien à la fin s'y déterminer. (Acte 1, scène 3, SUZON)
Fallait-il vous persécuter pour cela ?... (Acte 1, scène 3, MADAME SARA)
Il faudra que Monsieur Trapolin prenne aussi sa résolution dès aujourd'hui, ou je prendrai la mienne, moi, d'une manière... (Acte 1, scène 3, MADAME SARA)
Il est si froid et si rétif, c'est l'intérêt seul qui le domine, et l'amour a si peu de part à tout ce qu'il fait. (Acte 1, scène 3, MADAME SARA)
Je ne pense pas aussi que l'amour s'intéresse fort à ce qui le regarde ; et pour peu de liaison qu'il prenne avec lui, il pourrait bien en devenir la dupe, lui qui fait métier de duper les autres. (Acte 1, scène 3, SUZON)
Oui-da, il pourrait bien faire quelque voyage de mer le long des côtes. (Acte 1, scène 3, SUZON)
Cela en a quelque air franchement, et d'autant mieux qu'il ne paraît pas lui fort empressé pour ce mariage. (Acte 1, scène 3, SUZON)
Et malgré cela je ne saurais m'empêcher de l'aimer. (Acte 1, scène 3, MADAME SARA)
Je vais de ce pas recevoir un petit remboursement que je veux lui remettre entre les mains pour présent de noces, ne lui en dites rien, je vous prie, je serai bien aise d'avoir le plaisir de le surprendre. (Acte 1, scène 3, MADAME SARA)
Il y aura dans toutes ces affaires bien plus de surprise qu'on ne s'imagine. (Acte 1, scène 3, SUZON)
J'ai laissé là-bas votre cocher : mais je sommes tous deux bian embarrassés où je mettrons les chevaux et le carrosse, il n'y a ni remise ni écurie. (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
Oh çà, je donne aujourd'hui un grand repas, entendez-vous ? (Acte 1, scène 4, SUZON)
Un grand repas aujourd'hui ? (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
Prenez le petit laquais avec vous, et allez-vous-en tout à l'heure chez Bondal, auprès des Consuls, lui dire que le dîner que je lui ai commandé pour aujourd'hui soit à trois heures à l'adresse que je lui ai donnée ; qu'on n'y manque pas. (Acte 1, scène 4, SUZON)
C'est à la maison où vous allez demeurer, je gage ? (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
Vous irez de là chez Madame Darboulin, rue Coquillière, dire qu'on porte au même endroit, dès ce matin, les deux douzaines de Bouteilles de vin de Bourgogne, et la douzaine de Champagne que je payai hier. (Acte 1, scène 4, SUZON)
Mais pourquoi faut-il que vous ayez tout cet embarras-là, vous ? (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
Monsieur Trapolin ne pouvait-il pas de son côté... (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
Monsieur Trapolin ? (Acte 1, scène 4, SUZON)
Ces préparatifs-là ne le regardent point, ma pauvre Claudine, tu ne m'as vu de liaison avec lui, et je ne l'ai flatté, que pour avoir occasion de venger le public, et quelque particulier de ma connaissance qu'il a vexé un peu trop durement. (Acte 1, scène 4, SUZON)
C'est ce jeune Monsieur qu'on appelle Clitandre, qui jure si fort quelquefois contre lui. (Acte 1, scène 4, CLAUDINE)
Monsieur Trapolin ne s'attend guères à l'incident que je lui prépare ; cet animal-là me crois amoureuse de lui, parce que je lui serre son argent, et que le produit de ses friponneries... (Acte 1, scène 5, SUZON)
Quoique nous soyons dans le même logis, il m'écrit tous les jours, comme s'il avait parole de m'épouser... (Acte 1, scène 5, SUZON)
Aurais-je perdu celle de ce matin... (Acte 1, scène 5, SUZON)
Elle n'apprendra rien aux curieux, dont on ne soit prêt de les détromper. (Acte 1, scène 5, SUZON)
J'ai des desseins et de grandes affaires dans la tête, Monsieur Durillon. (Acte 1, scène 6, SUZON)
Oui : mais vous y deviez être à huit heures, il en est neuf ; il y a trois heures que je vous attends. (Acte 1, scène 6, SUZON)
Comme vous faites vos mémoires de frais, Monsieur le Procureur. (Acte 1, scène 6, SUZON)
Quand je n'aurais attendu qu'un moment, ne m'avouerez-vous pas que vous avez tort ? (Acte 1, scène 6, SUZON)
Et trouvez-vous, de bonne foi, que je sois faite pour attendre ? (Acte 1, scène 6, SUZON)
Un amant, non : mais un Procureur, on n'a pas si grande envie de nous voir, nous autres. (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Traitons ensemble sur ce pied-là, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 6, SUZON)
La donation qui vous a été faite par votre oncle est d'autant meilleure, qu'elle a été insinuée deux mois avant sa mort, et pour les autres sommes qu'il vous a léguées par son testament, votre tante aurait absolument perdu l'esprit, si elle entreprenait de vous disputer une obole. (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Sur mon honneur. (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Vous me faites trembler, Monsieur Durillon. (Acte 1, scène 6, SUZON)
Si j'osais espérer que pour reconnaissance... (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Vous ne dépendez que de vous-même, je suis veuf, sans enfants, vous pouvez disposer de votre coeur et de votre bien en faveur de qui il vous plaira. (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Quel heureux mortel... (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Vous le saurez, et tout des premiers. (Acte 1, scène 6, SUZON)
Pour quand ? (Acte 1, scène 6, DURILLON)
Pour aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, SUZON)
Entrez-vous chez Monsieur Trapolin ? (Acte 1, scène 6, SUZON)
Que je suis heureux de vous rencontrer ! (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
Monsieur Zacharie ! (Acte 1, scène 7, SUZON)
Je ne le saurais voir qu'en enrageant. (Acte 1, scène 7, SUZON)
Tenez, Monsieur Zacharie, voulez-vous que je vous parle franchement ? (Acte 1, scène 7, SUZON)
Depuis que je suis ma maîtresse, il me semble que ce serait relâcher de mes droits, que de déterminer mes volontés par celles de ma tante ; c'est à présent de moi qu'il faut m'obtenir, ce n'est pas d'elle, et je vous avoue que je me révolte de voir qu'on s'adresse à d'autres qu'à moi pour ces affaires-là. (Acte 1, scène 7, SUZON)
Voilà qui est fait, vous n'avez qu'à parler, je vous demande à vous-même, et je veux que ce soit vous seule qui rendiez justice à mon amour. (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
Ni de mon coffre-fort, où il pleut pourtant tous les jours presque autant d'argent que je le souhaite. (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
J'ai fait cette semaine, à moi tout seul, pour plus de quarante mille francs de conversions, et si nous ne sommes encore qu'au Jeudi. (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
Et il y a le tiers de profit pour le moins. (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
Mais parmi toutes ces conversions-là, Monsieur Zacharie, ne feriez-vous pas bien de songer à la vôtre ? (Acte 1, scène 7, SUZON)
Vous auriez trop d'occupation, Monsieur Zacharie, et de mon côté, moi, je n'en aurais guères. (Acte 1, scène 7, SUZON)
Je ne vous promets rien ; mais je fais à trois heures une assemblée d'amis et d'amies, que j'ai fait inviter à dîner chez une personne de ma connaissance, j'ai compté que vous en seriez ; je viendrai vous prendre avec ma tante, nous y parlerons de cette affaire, et la pluralité des voix me déterminera sur-le-champ : je ne vous demande pas un plus long terme. (Acte 1, scène 7, SUZON)
La pluralité des voix sera pour moi : je ne me sens pas de joie. (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
On ouvre chez Monsieur Trapolin, j'ai quelques affaires en ville, et je dois trouver là-bas un carrosse de remise ; je vous laisse. (Acte 1, scène 7, SUZON)
J'entre un moment, j'ai à parler à mon filleul pour notre arrangement d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 7, ZACHARIE)
Oh parbleu, vous n'y entendez rien en comparaison de moi, monsieur Craquinet : il faut connaître son monde, et savoir à propos serrer le bouton aux emprunteurs que leurs affaires pressent. (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
J'achevais de donner des instructions à cet ignorant de Monsieur Craquinet, qui n'entend non plus le fin des affaires... (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Il a pourtant été pendant plus de quinze ans Maître Clerc, tant chez les Procureurs que chez les Notaires. (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Avec ce grand fond d'étude et cette heureuse éducation-là, c'est le moins déterminé personnage... (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Comment le saurais-je ? (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Parbleu, nous sommes ruinés, si cela continue ; quinze mille francs pour treize, au bout de six mois. (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Avec un nouveau Traitant, qui est obligé de payer aujourd'hui partie de ses avances, pour n'être pas exclus d'un traité... (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Assurément. (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
C'est un imbécile que Monsieur Craquinet, et qui ne sait pas profiter de l'occasion ; il faut être plus ferme. (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Comment va le courant aujourd'hui ? (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Quand on est trois ou quatre forts bureaux de bonne intelligence... (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Quantité de papier, et fort peu d'argent ; et pour ne pas manquer quelque bonne affaire, il faut incessamment faire de l'espèce. (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Madame Sara reçoit aujourd'hui un petit remboursement de huit mille livres, qu'elle doit vous remettre. (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Voilà une plaisante ressource. (Acte 1, scène 8, TRAPOLIN)
Vous avez un engagement avec elle, que n'en sortez-vous avec honneur ? (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Cependant, puisque le papier nous gagne, et que l'espèce est rare, il est bon de baisser aujourd'hui le papier de huit pour cent : quand nous nous serons défaits du nôtre, on le remettra sur le même pied, ou on le rehaussera s'il est possible. (Acte 1, scène 8, ZACHARIE)
Que vous plaît-il, Monsieur ? (Acte 1, scène 9, GUILLAUME)
Le papier est baissé de huit pour cent. (Acte 1, scène 9, TRAPOLIN)
Faites-vous écrire de petits billets d'avis, que vous porterez : savoir, Chez Monsieur Villain, rue Trousse-vache, à la Dame Gigogne ; Monsieur Saint Denis, rue Saint Bonnet, à l'image Saint Claude ; Monsieur Laîné, rue Julien-Rebec, à la Casaque retournée ; Et Madame Bersabée, au Cheval qui siffle, rue Geoiffroi-Lânier. (Acte 1, scène 9, TRAPOLIN)
Ce sera assez d'avertir ces quatre endroits-là, les petits bureaux s'y conformeront. (Acte 1, scène 9, TRAPOLIN)
Notre Huissier n'est pas venu aujourd'hui ? (Acte 1, scène 9, ZACHARIE)
Il y a deux jours que je ne l'ai vu. (Acte 1, scène 9, TRAPOLIN)
Il y a en ces jours quantité de Sentences aux Consuls, il se mitonne nombre de Banqueroutes, et il ne devrait pas passer un soir sans vous apporter le mémoire du fort et du faible. (Acte 1, scène 9, ZACHARIE)
Nous avons encore Monsieur Durillon le Procureur, qui est excellent pour discuter un emprunteur ; cet homme-là connaît à fonds les affaires de tout Paris. (Acte 1, scène 9, ZACHARIE)
Et vous faites bien ; on ne saurait prendre trop de précaution dans le temps où nous sommes. (Acte 1, scène 9, ZACHARIE)
Il est encore de bonne heure, arrangeons un peu le portefeuille, et calculons le produit d'hier, en attendant que la foule vienne. (Acte 1, scène 10, TRAPOLIN)
Te voilà, cousin ; car je ne fais pas mystère de t'avouer pour tel, quand nous ne sommes que nous deux. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Je garde là-dessus autant de mesures que toi ; je ne te suis jamais venu voir avec les livrées de Monsieur le Président : j'ai toujours bien compris que tu avais des raisons pour faire l'homme de conséquence. (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Mais je crois, moi, que tu as manqué la tienne, en sortant de chez ton parrain Monsieur Zacharie. (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Oh bien, mon ami, voilà ce qui te trompe : c'est pour la faire que j'en suis sorti. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
J'ai été pendant quatre ans le premier Commis de ce vieux usurier-là. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Premier Commis d'un Usurier ! (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Et tu quittes un poste comme celui-là dans le temps qui court ? (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Je ne l'ai quitté que pour devenir son associé : je n'ai jamais eu d'autre profit avec lui, que la moitié de sa mauvaise réputation ; et déshonoré pour déshonoré, il vaut mieux l'être pour son compte, que pour celui de son parrain. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Mais il aurait fait quelque chose pour toi ; il est riche et vieux garçon. (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Justement, la veuve de ce riche Fripier de meubles, qui était camarade d'usure de Monsieur Zacharie. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Et qui a laissé en mourant tant d'argent comptant ? (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Tu deviendras l'oncle de Monsieur Zacharie ; il aura la nièce pour rien, et toi, le bien avec la tante. (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Non, je prends des mesures plus justes, je ne m'associe qu'avec l'argent. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Sur ton billet ? (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Sur une promesse de mariage pure et simple, payable à vue dans quatre mois. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Le terme est court, il faudra payer à l'échéance. (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Cela est échu ; mais j'ai encore les dix jours de grâce. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Ne te presse?t-on point pour le paiement ? (Acte 2, scène 1, DUBOIS)
Y a-t-il animal plus pressant qu'une vieille amoureuse ? (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Monsieur Zacharie m'en tirera, il a endossé la promesse. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Tu l'as deviné, il est convenu de ses faits avec Madame Sara, pour épouser sa nièce, et ils ont cru faire de moi le pot de vin du marché. (Acte 2, scène 1, TRAPOLIN)
Elles ne sont pas si belles que celles que tu quittes, mais elles sont meilleures ; et le parrain et moi, nous avons passé par là. (Acte 2, scène 2, TRAPOLIN)
Monsieur Durillon vient de venir là-bas avec un jeune Monsieur, qui est allé l'attendre quelque part ; il demande s'il peut monter, et si vous n'avez point d'affaires. (Acte 2, scène 2, LE LAQUAIS)
Ne sait-il pas bien qu'on n'en a point de secrètes pour lui ? (Acte 2, scène 2, TRAPOLIN)
N'est-ce pas un Procureur, que ce Monsieur Durillon ? (Acte 2, scène 2, DUBOIS)
Un des honnêtes hommes de la profession, s'il en fut jamais, plein d'honneur et de probité. (Acte 2, scène 2, TRAPOLIN)
Oh bien, le Président de chez qui je sors ne fait pas si grand cas que toi de Monsieur le Marguillier, et il le traita hier, devant trente personnes, d'une manière... (Acte 2, scène 2, DUBOIS)
Je prends les devants, Monsieur Trapolin, pour vous mettre au fait d'une affaire qui va vous passer par les mains, pour un jeune sot, avec qui l'on peut traiter sûrement... (Acte 2, scène 3, DURILLON)
Cela est vrai, Monsieur, je demeurais encore hier chez votre voisin Monsieur le Président ; mais l'avanie qu'il avisa de vous faire dans sa cour, m'a fait craindre qu'il n'eût pas plus d'égard pour ses valets que pour ceux de la Justice, j'ai pris le parti de le quitter. (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Fi, c'est un brutal, je m'aperçus bien que ses vilaines manières vous scandalisaient, cela me donna de l'estime pour vous, de ne vous point voir rire comme les autres. (Acte 2, scène 3, DURILLON)
Oh pour cela oui, avec une fierté... (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
Mais avec une certaine modestie pourtant... (Acte 2, scène 3, DURILLON)
Ces Messieurs-là sont les maîtres, à bien prendre la chose ; et après tout, ils ont beau dire, c'est à la robe qu'ils parlent, ce n'est pas à la personne. (Acte 2, scène 3, DURILLON)
Assurément. (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Sans comparaison : avec des impolis comme cela, il faut leur dire tout bas, ce qu'ils vous disent tout haut, il n'y a pas d'autre consolation. (Acte 2, scène 3, DURILLON)
Oh bien, Monsieur, vous avez secoué la housse, et moi je l'ai quittée ; et voilà Monsieur Trapolin, mon compatriote, qui me fait la grâce... (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Je le prends pour mon Commis. (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
Monsieur Durillon, qu'on ne sache point où vous l'avez vu, entendez-vous ? (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
Non, non, non, je n'ai garde : qu'il ne parle point de l'aventure du Président, cela n'est bon à rien. (Acte 2, scène 3, DURILLON)
Le Ciel m'en préserve, je suis discret pour toutes choses. (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Oh pour cela oui, je vous assure. (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Passez dans mon cabinet, Monsieur Dubois. (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
Oui, Monsieur. (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Fort bien, Monsieur : je vous apporterai... (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Vous ne m'apporterez rien ; il n'y a dans cette armoire-là qu'une porte de chêne dans le fond, où vous aurez soin de frapper un peu ferme. (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
J'entends, Monsieur. (Acte 2, scène 3, DUBOIS)
Vous lui donnerez ces papiers-là, il y en a pour vingt-deux mille livres : on ira les lui demander de ma part, il les prêtera obligeamment au porteur d'une lettre que j'ai donnée, et se fera faire un billet de vingt-cinq, en espèces sonnantes, dans trois moi ; il me remettra le billet quand l'affaire sera consommée. (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
Retiendrez-vous bien tout cela, Monsieur Dubois ? (Acte 2, scène 3, TRAPOLIN)
Ce profit est fort, Monsieur Trapolin, en trois mois mille écus, sur vingt-deux mille livres. (Acte 2, scène 4, DURILLON)
Monsieur Durillon ; je sais bien ce que je fais, il faut s'accommoder aux circonstances, et connaître à qui on a affaire. (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
Savez-vous bien que ce sont des gens, qui, sans ce secours-là, feraient dès demain banqueroute, et qu'ils sont bienheureux que j'aie assez de charité pour leur faire plaisir dans l'occasion. (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
Vous les empêchez de faire banqueroute demain, ils la feront dans quinze jours, peut-être, et vous y serez pour votre compte ; je ne m'étonne pas que vous preniez si gros, cela est un peu risqué. (Acte 2, scène 4, DURILLON)
Il faut bien faire quelque chose pour ses amis ; et puis je vous dirai que j'ai ici en nantissement toute leur vaisselle d'argent, les meilleurs effets de leur magasin, dont ils n'ont point de reconnaissance ; je leur prête mon papier sous le nom d'un autre, afin d'être en droit d'avoir mes sûretés. (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
Vous imaginez-vous, Monsieur Durillon, que ce soit moi qui hasarde le plus dans cette affaire ? (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
Oh pour cela non, sans contredit : mais dites-moi un peu ; qu'est-ce que c'est que cette armoire ferrée, qui mène à une grosse porte de chêne, que vient ouvrir un homme sec et noir, lorsque l'on frappe un peu ferme ? (Acte 2, scène 4, DURILLON)
Le petit homme sec et noir est Monsieur Craquinet : ne le reconnaissez-vous pas à la physionomie ? (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
Cela m'a frappé d'abord : mais Monsieur Craquinet... (Acte 2, scène 4, DURILLON)
On murmurait, comme vous savez, de la grande liaison qui était entre lui et moi ; et les discours que tenait le public sur notre étroite intelligence, jetaient une certaine lueur dans nos affaires qui les éclairait un peu trop ; nous avons trouvé moyen de déranger cela. (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
Nous logeons, monsieur Craquinet et moi, dans deux rues différentes ; mais les maisons se trouvent si favorablement disposées, qu'un angle de mur en est mitoyen, et nous avons par-là pratiqué une ouverture secrète, qui forme l'armoire en question ; de sorte qu'on ne nous voit point aller l'un chez l'autre, on nous croit brouillés même, et nous soupons tous les soirs ensemble, pour nous rendre compte de nos affaires. (Acte 2, scène 4, TRAPOLIN)
C'est ma meilleure amie, Mademoiselle Urbine, mon ancienne voisine. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Je me trouve en pays de connaissance : je vous donne le bonjour, Monsieur Durillon ; votre servante, Monsieur Trapolin. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Je vous baise bien les mains, Mademoiselle Urbine. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Quelle parure ! (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Feu Madame Durillon avait bien un sac de velours avec des galons. (Acte 2, scène 5, URBINE)
On s'en serait moqué dans le vôtre, comme on faisait de la défunte : mais dans le Faubourg comme dans le Marais, les rangs sont si heureusement confondus, que l'on y fait telle figure que l'on veut, sans appréhender la médisance. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Celle que vous faites est autorisée ; et la passion de ce jeune Président de Province, qui n'attend que la mort de sa tante pour vous épouser... (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Cette bonne Dame-là tient furieusement à la vie, Monsieur Trapolin ; et le conseil de Monsieur le Président, qui est composé de ma mère et de moi, de lui, de son valet de chambre et de son homme d'affaires, nous a déterminés à précipiter la noce ; et à faire le mariage sous seing privé, à la campagne, et c'est dans cette vue-là que je viens aujourd'hui vous rendre visite... (Acte 2, scène 5, URBINE)
Pourquoi la tante de Monsieur le Président s'oppose-t-elle si fort à ce mariage ? (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Vous avez toujours été si raisonnable, d'une des bonnes familles du quartier... (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Feu Monsieur son père était un de mes confrères au moins. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Il est vrai qu'il se défit de sa Charge un peu malgré lui : mais il était si plein d'honneur, qu'il en mourut de chagrin six semaines après son mariage. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
La veuve demeura grosse, et la pauvre femme eut tant d'affliction de la mort de son mari, qu'elle en accoucha trois mois après. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Il y avait bien du bon dans cette famille-là, Monsieur Trapolin. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Mademoiselle Urbine est donc un enfant précoce, sur ce pied-là ? (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Que vous êtes badin, Monsieur Trapolin ! (Acte 2, scène 5, URBINE)
Je vous assure que sur le chapitre du mariage je suis d'une insensibilité, d'une indolence... (Acte 2, scène 5, URBINE)
Quel service puis-je vous rendre pour votre mariage. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Faire prêter à mon amant pour douze mille francs de papier, et nous l'escompter en argent comptant, au moins de perte que vous le pourrez, car vous prîtes un peu trop la dernière fois. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Cette fois-ci je prendrai davantage : les affaires chez nous ne vont jamais du plus au moins, c'est toujours du moins au plus, entendez-vous cela, c'est la règle. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Nous aurons besoin de six ou sept mille francs d'espèces, pour des habits, un équipage, et quelques meubles : notre homme d'affaires endossera le billet, et cela sera rendu dans trois ou quatre mois, à la mort de la tante. (Acte 2, scène 5, URBINE)
De quinze, Monsieur Trapolin ? (Acte 2, scène 5, URBINE)
Ils prendront cela, car ce n'est pas moi qui prête, je n'en ai point moi de papier ; ce sont des Turcs, des usuriers, des fripons. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Oui, Monsieur Craquinet, par exemple. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
Demandez, demandez à Monsieur Durillon. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Cela n'est pas concevable, surtout quand il oublie par hasard à prendre des nantissements. (Acte 2, scène 5, DURILLON)
On fera tout ce que vous voudrez, Monsieur Trapolin, nous avons une confiance en vous qui ne peut s'exprimer. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Pourvu que nous trouvions de l'argent, Monsieur le Président signera tout aveuglément. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Hé bien, puisqu'il est si raisonnable, qu'il passe dans une heure ou deux chez ce Monsieur Craquinet. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Cela ne fait rien, c'est un juif, un altéré qui sait bien que cela est bon ; pourvu qu'il trouve à gagner gros avec sûreté, il ne refuse point de bonnes affaires, ce fripon-là. (Acte 2, scène 5, TRAPOLIN)
Adieu Monsieur Trapolin. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Si j'épouse Monsieur le Président, vous aurez en nous une bonne pratique. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Je veux lui faire changer tout son bien de nature, premièrement. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Je suis votre très humble servante, Messieurs. (Acte 2, scène 5, URBINE)
Si par bonheur la bonne femme de tante dure six mois encore, elle n'aura point d'héritier que moi, sur ma parole. (Acte 2, scène 6, TRAPOLIN)
Mais il faut avertir Monsieur Craquinet, et lui lâcher les douze mille livres de papier. (Acte 2, scène 6, TRAPOLIN)
Pardonnez-moi, Monsieur, me voilà, et voici Monsieur Craquinet, qui vient lui-même vous rendre réponse de l'affaire qu'il a faite. (Acte 2, scène 7, DUBOIS)
Je connais mieux ces gens-là que vous, Monsieur Craquinet. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Ce sont Messieurs Bluet et Duraiseau ? (Acte 2, scène 7, CRAQUINET)
Hé bien, Monsieur Trapolin, cela ne vaut rien, ces gens-là manqueront incessamment, et ils n' n'ont pas encore huit jours dans le ventre. (Acte 2, scène 7, CRAQUINET)
Huit jours, hé bien huit jours soit. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Puisqu'ils ont si peu à durer, pourquoi n'en pas profiter ? (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Mais, mais, mais, vous êtes fort imprudent de vous trouver en plein jour ici, et à l'heure qu'il y vient le plus de monde : je serais fort fâché qu'on me vît chez vous, moi, et comme vous savez nous nous faisons tort l'un à l'autre. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Ce jeune Président que vous savez vous y attend peut-être à l'heure qu'il est. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Voilà douze mille francs de papier que vous lui prêterez, après quelques difficulté pourtant, car il faut faire valoir la chose. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Ce n'est qu'une façon de valet, espèce de fripon, que cet homme d'affaires : mais il a une Charge sur le Charbon, et une de Metteur à Port, c'est toujours un surcroît d'hypothèque. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Allez refermer l'armoire, Monsieur Dubois. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Ce Monsieur Craquinet-là passe pour entendu, c'est un boeuf en comparaison de moi, croiriez-vous cela ? (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Pendant que vous ne faites rien ici, Monsieur Dubois, allez-vous en recevoir ces deux lettres de change à leur adresse. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Si on fait la moindre difficulté, allez trouver mon huissier, dites-lui qu'il date le protêt d'hier, et qu'il donne assignation à deux heures de relevée. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Cela sera exécuté à la rigueur. (Acte 2, scène 7, CRAQUINET)
Voilà un jeune garçon qui ira loin, Monsieur Durillon, il est dur, sec, impitoyable. (Acte 2, scène 7, TRAPOLIN)
Je vous donne le bonjour, messieurs, je suis bien aise de vous rencontrer ensemble, et je ne pouvais trouver une meilleure occasion. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Votre serviteur, Monsieur Cangrène. (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Je vous baise bien les mains, Monsieur Durillon. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Au contraire, mon ami, plus que jamais : mais comme je vois un certain arrangement dans les miennes, et que je suis bien aise de me faire des amis et des protections, je suis un peu moins dur qu'il n'a fallu l'être pour commencer un établissement. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Quand j'aurai attrapé celles où vous êtes, je ne me soucierai pas d'aller plus loin, je vous en réponds. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Je l'ai pourtant toujours connue pour une des plus robustes du temps présent, et je n'en sache point d'aussi forte parmi tous ces Messieurs, c'est beaucoup dire. (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Cela se pourrait bien : mais il y a de grands héros chez vous autres, sans vous compter, Monsieur Durillon. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Laissons les compliments, Messieurs. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Qui vous amène ici aujourd'hui chez moi, mon cher ami ? (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Un petit scrupule que mon beau-père, Monsieur de la Forêt, m'a mis dans la tête : il dit que j'ai trop gagné dans une petite affaire. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Votre beau-père scrupuleux sur le profit ! (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Vous me surprenez. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Je me marierai peut-être bientôt : mais je n'aurai point de beau-père, Dieu merci. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Et pour me remettre un peu l'esprit, que je suis bien aise de savoir votre sentiment sur cette affaire. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Quand on a des difficultés, on ne saurait mieux faire que de consulter les maîtres de l'art. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Vous nous faites honneur. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Un de mes intimes amis, fort galant homme, et que je me suis fait un plaisir d'obliger, a eu besoin de six cents francs de papier pour une affaire pressante, je les lui au prêtés sans intérêt. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Ce n'est pas là la source du scrupule ? (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Il m'a remis entre mes mains un Contrat de constitution sur un particulier, au principal de deux mille livres, que j'ai eu la complaisance de prendre, comme pour plus grande sûreté. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Et une dette bien assurée, il n'y a point de risque là-dedans. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Assignation pour en avoir ? (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Ce ne sont point mes allures, assignation à un ami ? (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Je vais le trouver : vous n'avez point d'argent, je ne veux point de procès, accommodons-nous ; si vous m'aviez payé six cent livres, j'en aurais fait pour mille francs d5e papier, vous en auriez besoin, je vous les prêterais, vous me feriez un billet de pareille somme en espèce encore, dans trois mois comme l'autre. (Acte 2, scène 8, CANGR?NE)
Aussi mon homme n'en fait-il point, tout se passe en douceur, je rends le premier billet, on en fait un autre, le temps s'écoule, l'échéance arrive, point d'argent encore. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Voilà qui est impatientant, ce débiteur-là abuse de vos bonnes manières. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Poursuites alors, Sergents en campagne ? (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Je ne hais tant que de faire de la peine, et à des personnes qui en usent bien surtout ; je n'ai jamais été processif. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Cela est fort accommodant, vous donnez le surplus ? (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Qu'est-ce à dire le surplus ? (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Je demande du retour, et on m'en donne ; je prends le contrat pour huit cent livres, sur le pied de l'estimation qui en est faite par d'honnêtes gens de la profession. (Acte 2, scène 8, CANGR?NE)
Mon ami qui est honnête homme, et qui n'aime pas non plus le bruit que moi, donne deux cents livres sans barguigner : me contrat me reste, et nous demeurons quittes. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Monsieur Cangrène, comme cela gagne ! (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Il y a un petit article secret qui lui fait peine : la rente du contrat a couru pendant les six mois que je l'ai gardé, le beau-père veut que j'en tienne compte à mon ami : cela est-il juste ? (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Fi, fi, le contrat était chez vous, la rente a couru entre vos mains, vous en avez eu la peine, il faut que le profit vous demeure ; il n'y a pas un de nos confrères qui fît la chose autrement. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Les meilleurs Jurisconsultes du métier ne décideraient pas d'autre manière. (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Vous me mettez l'esprit en repos, cela me rassure. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
On voit bien que la Cour vous gâte, et que vous vous éloignez du commerce. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
En attendant, adressez-moi vos pratiques, je négocierai les contrats sur le même pied que vous, pour achever de guérir vos scrupules. (Acte 2, scène 8, TRAPOLIN)
Vous m'avez tranquillisé, je n'en ai plus : en vous remerciant, Messieurs, je vous baise les mains. (Acte 2, scène 8, CANGRÈNE)
Il est bon d'avoir des amis fermes et entendus, monsieur Trapolin ; voilà un homme qui se serait gâté si nous avions adhéré à ses faiblesses. (Acte 2, scène 8, DURILLON)
Très humble serviteur à celui des deux qui est Monsieur Trapolin, jé baise les mains à l'autre. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Monsieur, je suis votre humble valet. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Oui, Monsieur, fort à votre service. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Noblé famille, s'il en est au monde ; mais lé malheur du temps m'a pourtant réduit à mé faire Intendant d'une maison, dont le bisaïeul était Intendant de la mienne. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Excusables, Monsieur ? (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Qui vous amène, Monsieur ? (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Voici lé fait, monsieur Trapolin. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
J'ai quarante mille livres à payer pour le compte de la maison que jé gouverne, s'entend ; le paiement se devait faire en argent comptant, tout entier : mais j'ai eu l'esprit de composer ; et sous divers prétextes j'ai tant reculé, fatigué, véxé lé créancier depuis quinze mois, qu'il sé contente aujourd'hui de recevoir moitié papier, moitié d'espèces, c'est un profit clair, comme vous voyez. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
On m'a adressé à vous pour mé lé faciliter : fournissez-moi pour vingt mille livres dé bon papier, et je vous en fournis la valeur en beaux et bons louis d'or, ou monnaie blanche. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Très volontiers, Monsieur, je suis ravi d'avoir occasion de vous faire ce petit plaisir-là. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Monsieur Trapolin est le plus obligeant homme qu'il y ait au monde. (Acte 2, scène 9, DURILLON)
Vous n'avez qu'à me faire compter les vingt mille livres, et je vais vous livrer pour la même somme du meilleur papier qu'il y ait à Paris (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Comment dites-vous cela, Monsieur Trapolin ? (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Oui, le mien, Monsieur. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Moi, Monsieur, je n'y en mets point du tout. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Le papier de Monsieur lui tient lieu d'argent. (Acte 2, scène 9, DURILLON)
Mille écus en espèces, mille écus en papier, c'est presque pour moi la même chose. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Hé donc tout devient os entre vos mains, Monsieur Trapolin. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Comme la moitié des paiements devient papier entre les vôtres, Monsieur Dargentac ! (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Hé oui, je comprends, nos intentions sont les mêmes ; et cependant si différentes, qu'elles auront peine à s'accorder. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Si cela vous convient, à la bonne heure : si cela ne vous accommode pas, je vous baise les mains, il n'y a rien à faire. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Mais savez-vous bien qué vous êtes un homme deur, et très deur au moins ? (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
J'ai compté sur mille. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Vous avez compté en Intendant, et Monsieur Trapolin compte en Caissier, lui. (Acte 2, scène 9, DURILLON)
Oui : mais je mets le profit sur le pied de huit, moitié pour vous, moitié pour moi, encore faudrait-il quelque chose à Monsieur pour son droit de présence. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Assurément. (Acte 2, scène 9, DURILLON)
Il règne une certaine droiture parmi ces Messieurs, le profit se partage d'une régularité... (Acte 2, scène 9, DURILLON)
Mais, encore un coup, Messieurs. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
On ne vous contraint point, vous êtes le maître ; mais je vous connais, Monsieur, ce sont Messieurs de Trouffignac dont vous faites les affaires. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Je vois bien que nous ne conclurons rien ensemble, j'ai une petite affaire avec Monsieur dans mon cabinet. (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Monsieur Trapolin, Monsieur Trapolin, vous me saisissez par mon faible, je ne veux pas qu'on se plaigne dé moi ; j'aime à me louer des autres. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Allons, vingt de papier, quinze d'espèces, et motus aux Trouffignac surtout ; le secret vous importera comme à moi, cé n'est pas la seule occasion que nous avons dé commercer ensemble. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Oh que non, quand d'honnêtes gens se connaissent une fois sur un certain pied... (Acte 2, scène 9, DURILLON)
Pouvez-vous faire cela sans y perdre, Monsieur Trapolin ? (Acte 2, scène 9, DURILLON)
On fait de moi ce qu'on veut ; mais pour commencer à faire connaissance... (Acte 2, scène 9, TRAPOLIN)
Elle aura des suites heureuses. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
À deux heures jé me rends ici, muni d'espèces. (Acte 2, scène 9, DARGENTAC)
Si Monsieur Dargentac me manque de parole, les Trouffignacs entendront parler de lui, je lui en donne bien la mienne. (Acte 2, scène 10, TRAPOLIN)
J'entre un moment là-dedans pour serrer le billet de vingt-cinq mille livres, et pour regarnir mon portefeuille, s'il venait quelqu'un par hasard, je vous rejoins dans l'instant même. (Acte 2, scène 10, TRAPOLIN)
Le bon négoce que celui de Monsieur Trapolin ! (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Mon cher Monsieur, vous votez une femme outrée, vexée, transportée, excédée, possédée. (Acte 2, scène 11, LA BARONNE)
Oui, possédée, Monsieur ; car il faut l'être, et c'est le diable qui se mêle de me faire jouer si malheureusement. (Acte 2, scène 11, LA BARONNE)
Et je suis au désespoir, moi, Monsieur, oui au désespoir, ce qui s'appelle au désespoir, cent lieues par-delà même, je vous assure. (Acte 2, scène 11, LA BARONNE)
Voilà un furieux voyage ! (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Oui, c'est rage, c'est fureur, vous avez raison, gardez-vous de moi, mon cher Monsieur, gardez-vous de moi. (Acte 2, scène 11, LA BARONNE)
Monsieur Trapolin ? (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Monsieur Trapolin ? (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Monsieur Trapolin ?... (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Monsieur Trapolin ? (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Monsieur Trapolin ! (Acte 2, scène 11, LA BARONNE)
Mais tenez, le voilà, Monsieur Trapolin, achevez avec lui la conversation que nous avions commencée. (Acte 2, scène 11, DURILLON)
Mon pauvre Monsieur Trapolin, j'ai tout perdu, je suis sans un sol, sans une obole, et prête à vous égorger, si vous ne me prêtez de quoi faire ressource. (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Ma foi, Madame, je n'en ai point, et toutes les mines du Pérou ne pourraient suffire aux pertes que vous faites. (Acte 2, scène 13, TRAPOLIN)
Les mines du Pérou, Monsieur Trapolin ! (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Les mines du Pérou, dites les mines d'Auvergne, Je ne vous demande que du papier ; vous ne m'avez jamais donné autre chose, et le plus mauvais est le meilleur pour l'usage que j'en fais, je vous l'avoue. (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Vous ne sauriez changer, vous, comment espérez-vous que la fortune change ? (Acte 2, scène 13, TRAPOLIN)
Je ne saurais changer ? (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Je suis bien changée, je vous en réponds, je n'ai pas toujours aimé le jeu comme je fais, mes premières passions étaient tout autre chose ; mais je les ai toujours vives et onéreuses, et si mon bien n'était pas substitué, je serais tout è fait ruinée à l'heure que je vous parle. (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Vous consommez tous vos revenus d'avance, et vous ne devez déjà plus de quatre mille francs de délégation sur mille sept cent onze. (Acte 2, scène 13, TRAPOLIN)
Jour de Dieu, tu me les donneras, ou nous verrons beau jeu. (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Renvoyons cette femme-là, Monsieur Trapolin. (Acte 2, scène 13, DURILLON)
Que deviendrai-je aujourd'hui ? (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Il y a gros jeu chez la Comtesse ; faute de mille livres de papier que tu pourrais me donner dès à présent, je manquerai peut-être un retour de cette capricieuse fortune, qui me guette dans cet instant-là, pour me faire faveur : j'ai cela dans l'esprit, donne-moi tout à l'heure mille francs, tu m'en apporteras demain deux autres, et je te ferai une délégation de quatre, parce qu'il faut attendre. (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Vous me volez, Madame, vous me coupez la bourse ; Voilà un billet de mille livres, c'est tout ce que j'ai chez moi de plus solide, et vous me réduisez à l'emprunt. (Acte 2, scène 13, TRAPOLIN)
Adieu, mon cher Trapolinet : mille excuses, Monsieur, de mon petit égarement, quand je suis outrée, et qu'on se trouve sous ma coupe... (Acte 2, scène 13, LA BARONNE)
Cela n'est rien, Madame, et je suis trop heureux que cela vous ait passé. (Acte 2, scène 13, DURILLON)
Celle-là est peut-être une des plus extravagantes, et des plus dérangées : mais cela a plus de droiture, plus de probité. (Acte 2, scène 14, TRAPOLIN)
Dans la vue de m'engager à l'épouser, il m'a confié le produit secret des friponneries qu'il a faites à ses associés, sur celles qu'ils font ensemble au public ; cela est en or dans une cassette que je me charge de vous remettre. (Acte 3, scène 1, SUZON)
J'entre pour cela dans son cabinet, et me rends dans l'instant au rendez-vous que vous m'avez donné. (Acte 3, scène 1, CLITANDRE)
Qu'il ne sorte pas ; le Tailleur doit venir prendre sa mesure pour une casaque de livrée. (Acte 3, scène 2, SUZON)
Si le papier que le cousin a trouvé est aussi bon que je me l'imagine, il n'aura que faire de la casaque, et nous pourrons bian tous deux nous en retorner au Village. (Acte 3, scène 3, CLAUDINE)
Mais j'entends Monsieur Trapolin qui querelle avec quelqu'un, il est coutumier de ça. (Acte 3, scène 3, CLAUDINE)
Mais, monsieur Trapolin, je suis donc fait pour être l'objet de vos vexations ? (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Et moi celui de vos persécutions, Monsieur Clitandre ? (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Vous m'avez escompté depuis six mois pour plus de dix mille écus de papier, dont je n'ai touché que neuf mille livres d'espèces. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Voilà pour huit mille livres de lettres de change à prendre sur vous. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Il faut que vous m'en donniez, ou que le diable vous emporte, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Quand je pourrai. (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Je ne prendrais pas pour cent francs de papier. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Vous serez trop heureux dans quinze jours de prendre un sac de mille livres, et le reste en billets. (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Je serai payé, et dès aujourd'hui, et tout en espèces. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Je le suis devenu, au moins, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Je vous assure que vous avez fait de moi un bon écolier. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Vous aviez perdu deux mille écus à la Foire saint Germain ; Pourquoi jouez-vous ? (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Il y eut un peu de votre faute et de la mienne ; j'en ai été puni, il faut que vous le soyez à votre tour, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Moi, Monsieur Clitandre ? (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Vous n'avez pourtant point de mon argent. (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Je remettrai dès aujourd'hui votre papier à gens qui m'en donneront tout ce qu'il vaut, pour le moins. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Vous aurez raison, je n'en donne que de bons. (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Votre valet, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 4, CLITANDRE)
Je vous baise les mains, Monsieur Clitandre. (Acte 3, scène 4, TRAPOLIN)
Bonjour, mon pauvre Trapolin . (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je viens de rencontrer un jeune homme qui sort d'ici de bien bonne humeur. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Il n'a pourtant pas trop sujet d'être content de moi. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Vous me surprenez, Monsieur Trapolin et je vous ai toujours vu de si bonnes manières... (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
On n'en a pas avec tout le monde, Madame : il y a des procédés qui dérangent et qui forcent, malgré qu'on en ait, à sortir de son bon naturel. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Le vôtre vous porte furieusement au bien, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je suis bienheureux, Madame. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Je crois que sa fortune et la vôtre sont toujours faites, et son papier a sur la place un crédit... (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Cela n'est qu'ébauché, Monsieur Trapolin, cela n'est qu'ébauché, et Monsieur Malprofit est un homme si fort borné, si fort borné, qu'il est incapable de rien conduire à la dernière perfection. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Pardonnez-moi vraiment, depuis que je l'ai mis dans les affaires, ou pour mieux dire, depuis qu'il me prête son nom, car c'est moi qui y suis au moins. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
On ne saurait savoir tout ce que j'ai fait pour lui : je l'ai tiré de petit Commis où il était à Romorantin : je l'ai poussé dans le monde, presque sans savoir ni pourquoi ni comment, en aveugle, là, comme la fortune : je l'ai fait connaître ; je l'ai mis en place : il y est, je l'y soutiens. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Nous vivons bien ensemble, il est toujours à table, et moi toujours au jeu ou aux spectacles ; cela fait que nous ne nous voyons guères : nous partageons le produit des affaires ; il garde l'argent, me laisse le papier. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
J'y suis un peu lésée, mais je m'en accommode, et le secours de mon bon ami Monsieur Trapolin, m'est souvent nécessaire. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je vois bien, Madame, que je puis vous être utile aujourd'hui, apparemment ? (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Tant pis, vraiment ; j'en suis fâché, j'en aurai moins de mérite. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Il ne me faut que quatre mille francs ; mais j'en ai le fonds en papier, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
L'argent sera cher aujourd'hui, Madame. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Il m'en faut, Monsieur Trapolin, quelque prix qu'il coûte. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je le sais, Madame, un Marchand de Dentelles vous a attrapée d'une garniture. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
J'en suis pour deux mille livres, qu'il faut que je paie aujourd'hui, pour éviter que Monsieur Malprofit en entende parler. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Cela est fort ; et une petite guenon que vous aimez, vous a cassé pour treize cents francs de porcelaines. (Acte 3, scène 6, TRAPOLIN)
Ma bonne amie Madame Aubry me les avait envoyées, pour un petit entresol que j'ajuste. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je les voulais placer sur des consoles, le singe les plaça sur le parquet, et les mit toutes en cannelle. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je l'ai donnée à mon époux, elle lui a mangé deux promesses des Gabelles, et renversé une écritoire sur un billet de Compagnie : cela est fort plaisant. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Les animaux ruinent, Monsieur Trapolin, mais quand on les aime... (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Voilà pour huit mille francs de papier, convertissez-le sur le pied courant, et envoyez-moi l'espèce. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Je m'en fie bien à vous, vous avez de l'honneur et de la probité. (Acte 3, scène 6, MADAME MALPROFIT)
Il est prêt à manquer, ses affaires pressent ; il n'a fourni que du fil, il sera trop heureux d'être payé en papier, et autant de profit pour la Caisse. (Acte 3, scène 7, TRAPOLIN)
Ce ne sera pas ici le plus mauvais article de la journée. (Acte 3, scène 7, TRAPOLIN)
Voici une drôle de maison, on ne trouve personne à qui parler : oh dame, je suis un drôle de corps aussi, moi ; je vais toujours en avant quand rien ne m'arrête ; et si je trouvais la Caisse ouverte.... (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Ne serait-ce point ici notre jeune sot, Monsieur Durillon ? (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Bonjour, Messieurs ; je vous rencontre, à la fin, Monsieur Durillon ; c'est là Monsieur Trapolin, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Oui, Monsieur, fort à votre service. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Mais vous savez bien de quoi il est question, et monsieur Durillon vous a parlé de moi, je gage ? (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Non, je n'ai pas eu le loisir d'expliquer à Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Pourquoi donc ne me pas faire avertir qu'il n'y a encore rien de prêt, Monsieur Durillon ? (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Vous prenez les devants pour disposer les choses, afin que je n'aie qu'à signer et prendre de l'argent ; car j'entends que ces deux choses-là, moi, dans toutes les affaires de la vie, et je ne vois pas, quand on est ce que je suis, qu'il faille en savoir davantage. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Non, assurément, Monsieur_le_Marquis Daudinet est le fils d'un riche Financier ; il a encore père et mère, et on lui tient la bride un peu trop serrée, et il a dessein de prendre le mors aux dents, pour galoper un peu sans contrainte dans les terres de la belle galanterie. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Voilà un projet bien noble, et bien digne de Monsieur_le_Marquis Daudinet. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Il faut vous mettre au fait, Monsieur Trapolin, je suis fort embarrassé, voyez-vous ; car j'ai un drôle de père, et une fort drôle de mère, au moins. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
C'est le meilleur enfant, le plus honnête garçon ; sa seule physionomie gagne les coeurs. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Il n'y a que mon père et ma mère qui s'en plaignent ; mais je sais bien pourquoi. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Elles ne conviennent pas aux leurs, apparemment ? (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Ni les leurs aux miennes, vous y voilà ; je ne saurais rien faire de ce qu'ils veulent, je ne puis m'y résoudre. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Ce sont des gens bien bizarres, au moins, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Tenez, Monsieur, le père veut que je prenne une Charge à la Cour, parce qu'ils m'ont toujours fait appeler Monsieur_le_Marquis à la maison et au Collège, où j'ai bien payé ce peste de nom-là. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Car je n'ai jamais voulu me battre à l'épée, non ; cela fait que je ne veux pas être de la Cour, voyez-vous ? (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Pourquoi non ? (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Mais à quoi votre penchant vous porte-t-il, vous, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
À ne rien faire, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Ce sont les plus heureuses inclinations... (Acte 3, scène 9, DURILLON)
La mère me déshérite si je suis de Cour, le père me déshérite si je suis de Robe. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Et si vous vous sentiez du goût pour la guerre ? (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Oui da, pour la guerre ! (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Mon père et mère me disent que, quoi qu'il puisse arriver, j'aurai huit cent mille francs de bien après leur mort. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Cela ne vous embarrasse point, et vous n'en manquez pas d'ailleurs. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Vraiment, Monsieur Clapied, mon Précepteur, qui étudie encore pour achever d'être docteur, prête sur gages, comme vous savez, Monsieur Durillon ! (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Mais il n'a pas de fonds, je lui dois déjà plus de deux mille écus, dont je n'ai touché que deux cents pistoles, et si il a à moi pour plus de dix mille francs de bagues et de tabatières, que j'avais prises à crédit : il ne me donne que cent francs à cent francs ; il me fait languir, cela ne me fait, ni profit, ni honneur : je suis las de tout cela, et Monsieur Durillon m'a dit que nous ferions ensemble tout d'un coup quelque bonne affaire, que je n'aurai à songer qu'à me divertir pendant deux ou trois mois ; tant que l'argent durera, je ne vous importunerai point. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Monsieur Durillon me croit plus en fonds que je ne suis, les espèces sont rares, et je n'ai que du papier, Monsieur_le_Marquis Daudinet. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Je n'ai que du papier aussi à vous donner, moi ; papier pour papier, troc pour troc, voilà comme on négocie. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Le Précepteur est nanti de tous les effets : mais Monsieur_le_Marquis vous hypothèquera... (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Palsambleu, mon père et ma mère, il n'y a pas de meilleure hypothèque : ils ont des maisons à Paris, de riches meubles, des rentes, des terres, des maisons à la campagne, et du papier aussi bien que vous. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Allez, allez, si je pouvais mettre la main sur le portefeuille, je me passerais bien du secours du vôtre. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Vous ne sauriez croire comme cet homme-là respecte les familles. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Je vois que Monsieur a beaucoup de probité. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
C'est la seule bonne qualité dont je me pique, et d'être bon ami surtout. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Et moi donc, croyez-vous que je sois le vôtre ou non, Monsieur Daudinet ? (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Je veux vous en convaincre : je viens de faire bâtir dans le Faubourg une grande maison, qui me reviens à plus de quarante-cinq mille livres vous n'avez qu'à l'hypothéquer, je vous la prête. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Vous me rendez confus, Monsieur Durillon, et je ne prétends pas... (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Je suis votre ami, et votre serviteur, et si Monsieur Trapolin veut se contenter de l'hypothèque que vous lui donnerez sur ma maison, que je vous prête, et que je prétends même que vous déclariez être à vous dans l'obligation... (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Mais en vérité, Monsieur Durillon, voilà des honnêtetés, des politesses qui me confondent. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
En peut-on trop avoir pour ses amis ? (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Je vous prierai pour toute reconnaissance, de me prêter seulement un millier d'écus, pour achever de payer quelques ouvriers, et je ne vous en ferai point de billet même, car je vous les rendrai huit jours après. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Mais vous me prenez pour un faquin, Monsieur Durillon. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Monsieur Trapolin s'accommodera-t-il de ce qu'on propose ? (Acte 3, scène 9, DURILLON)
De combien Monsieur_le_Marquis Daudinet aura-t-il affaire ? (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Combien prendrons-nous ; Monsieur Durillon ? (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
On ne peut vous fournir que du papier, au moins. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Prenez vingt mille francs, cela vous rendra quelque plus de moitié, et avec cela, de plus de trois mois d'ici vous n'aurez pas besoin de nouveaux expédients. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Oui, cela sera bien comme cela, vingt mille francs, allons vingt mille francs ; vingt mille francs, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
On fera l'obligation de vingt-deux, à cause des intérêts pour six mois. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Ce Monsieur Trapolin-là fait les choses pour rien, c'est une franche dupe. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Vous m'avez donné là une bonne connaissance, Monsieur Durillon. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Allez-vous-en passer l'acte ; que Monsieur le signe, et je passerai, moi, chez le Notaire, ce sera une affaire faite. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Oui, oui, nous allons revenir, Monsieur Trapolin, et je vous mènerai dîner chez une belle Dame de mes amies, où vous verrez que je suis le maître, sans vanité. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Non, Monsieur Daudinet, c'est à moi de vous régaler, nous dînerons ensemble. (Acte 3, scène 9, TRAPOLIN)
Mais, Monsieur Trapolin... (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Non, assurément : mais j'aurai ma revanche. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Monsieur Trapolin dit qu'il est charmé de vous, Monsieur_le_Marquis Daudinet. (Acte 3, scène 9, DURILLON)
Et moi de lui, Monsieur Durillon. (Acte 3, scène 9, DAUDINET)
Ce ne sera pas la plus mauvaise pièce de notre sac, que Monsieur_le_Marquis Daudinet : il faudra que la famille paie, et de jeunes badauds comme celui-là sont merveilleux, pour avancer en très peu de temps un nouvel établissement. (Acte 3, scène 10, TRAPOLIN)
Quoi, Sandis, vous vous essoufflez, pour si peu de charge ? (Acte 3, scène 11, DARGENTAC)
Monsieur Dargentac est de parole, c'est un galant homme. (Acte 3, scène 11, TRAPOLIN)
Mé voilà dé retour, monsieur Trapolin, ne vous ai-je point fait attendre ? (Acte 3, scène 11, DARGENTAC)
J'attends toujours tranquillement, je suis occupé de tant d'affaires... (Acte 3, scène 11, TRAPOLIN)
Voilà treize mille livres de monnaie blanche, et deux mille francs en or dans cetté bourse. (Acte 3, scène 11, DARGENTAC)
Celle de la petite bourse est juste, pesons les secs de mille francs, ce sera plutôt fait. (Acte 3, scène 11, TRAPOLIN)
Non, non, Monsieur Trapolin, les poids ne sont pas toujours justes, je n'ai pas fait les sacs, moi, je ne réponds de rien, je ne voudrais pas que l'on vous abusât d'un quart d'écu, je vais de pair avec vous pour la bonne foi, Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 11, DARGENTAC)
J'en suis persuadé, Monsieur Dargentac. (Acte 3, scène 11, TRAPOLIN)
Le voilà qui rentre, Monsieur. (Acte 3, scène 11, UN LAQUAIS)
Il n'y a rien de payé, Monsieur Trapolin, tout est protesté, les lettres de change... (Acte 3, scène 12, DUBOIS)
Holà, ho, Monsieur que j'ai amené, vous appelez-vous Monsieur Dargentac par parenthèse. (Acte 3, scène 13, LE FIACRE)
Que lui veux-tu à Monsieur Dargentac, dis ivrogne ? (Acte 3, scène 13, DARGENTAC)
Monsieur dé Touffignac ? (Acte 3, scène 13, DARGENTAC)
Qu'il monte, qu'il monte, cela est bien aisé à dire, il ne saurait monter, il a des béquilles, et il est emballé dans une chaise de poste. (Acte 3, scène 13, LE FIACRE)
Continuez toujours, Monsieur Trapolin, mes espèces sont en bonnes mains, l'audience sera courte, jé descends, jé fais diligence. (Acte 3, scène 13, DARGENTAC)
Oh, j'aurai bientôt expédié mon homme, jé suis alerte, jé suis alerte. (Acte 3, scène 13, DARGENTAC)
Ma foi je ne sais, Monsieur Dargentac et le Fiacre m'ont étourdi, je songeais à toute autre chose, je vous l'avoue ; recommençons pour plus de sûreté. (Acte 3, scène 14, DUBOIS)
Je suis perdu ; il ne peut être loin, courons après. (Acte 3, scène 14, TRAPOLIN)
Ma foi je vous défie de le rattraper : mais il dit que vous ne vous impatientiez pas ; qu'il ne va qu'ici près jusqu'à Gennes seulement, et qu'il reviendra le plutôt qu'il pourra pour achever vos comptes. (Acte 3, scène 15, LE FIACRE)
Voulez-vous que je vous y mène, Monsieur. (Acte 3, scène 15, LE FIACRE)
Écoutez, il pourrait y avoir là-dedans quelque manigance au moins ; il parlait Parisien quand je l'ai pris, et il me semble qu'il est devenu tout d'un coup Gascon dans cette maison-ci. (Acte 3, scène 15, LE FIACRE)
Il ne faut point ébruiter cela, Monsieur Dubois, cela me donnerait un ridicule qui me ferait perdre mon crédit. (Acte 3, scène 15, TRAPOLIN)
Allez vous-même me chercher mon chapeau, ma canne, ma perruque, Monsieur Dubois. (Acte 3, scène 15, TRAPOLIN)
Je les portais sur moi ; on me les a volés, il ne me manquerait plus que cela. (Acte 3, scène 16, TRAPOLIN)
La cruelle aventure, la maudite journée ! (Acte 3, scène 16, TRAPOLIN)
Voilà tout ce qu'il vous faut, Monsieur Trapolin : ne me donnez-vous point d'ordre pendant votre absence ? (Acte 3, scène 17, DUBOIS)
Cache cette maudite manne, cache-là vite, et serre le sac dans ton bureau, je n'ai pas le loisir d'ouvrir ma cause. (Acte 3, scène 17, TRAPOLIN)
Si quelqu'un vient, je serai bientôt de retour, on n'a qu'à m'attendre. (Acte 3, scène 17, TRAPOLIN)
Il n'y a point de fortune à faire avec ces Messieurs de la Gascogne ; et si jamais je travaille pour mon compte, je n'aurai point d'affaire avec ces gens-là. (Acte 3, scène 18, DUBOIS)
Ce n'est pourtant point un vrai Gascon que ce drôle-ci, et le Fiacre dit qu'il est de Paris ; je crois par ma foi que les bords de la Seine produisent quelquefois d'aussi mauvais plants que ceux de la Garonne. (Acte 3, scène 18, DUBOIS)
Est-ce vous qui êtes Monsieur Trapolin ? (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Non, Monsieur, je ne suis que son Commis. (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
Il n'y est pas, Monsieur : mais si vous avez quelque affaire pressée... (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
J'ai été volé, Monsieur, en arrivant dans cette chienne de Ville, on a pris ma malle que mon sot de valet avait derrière lui, sur son cheval. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Il n'y avait heureusement dedans que mes habits, mon argent et mon linge, et les papiers du procès qui m'amène ici étaient à l'arrière de ma selle, dans une petite valise : nous ne perdons guère ces effets-là de vue nous autres. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Vous êtes de Normandie apparemment, Monsieur ? (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
Fort à votre service ; bon gentilhomme de très ancienne race, je m'appelle Monsieur de Chicanenville ; et j'ai tant de parents dans le pays, qu'on évoque ici mes affaires. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Hélas oui, mon cher Monsieur ; et pour plaider il faut de l'argent : on m'a volé, je ne sais comment faire. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
J'en dépense pourtant moins qu'un autre, et je fais mes écritures moi-même da. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Mais comme il faut que je fasse une consignation de six cents livres, mon avocat qui m'attend au café avec un de ses amis, m'a adressé à Monsieur Trapolin, pour escompter quelques billets dont je suis porteur ; il m'a dit que c'était son négoce. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Il vous a dit vrai , Monsieur, mais il n'y est pas Monsieur Trapolin. (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
Je pourrais bien faire votre affaire en son absence. (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
Pour combien voulez-vous escompter de papier ? (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
Pour deux mille livres. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
J'ai mandé qu'on m'envoyât de l'argent, Sitôt que j'en aurai, je retire mon papier, je vous en avertis. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Donnez-moi une petite reconnaissance, Monsieur le Commis, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Je viens de le compter avec Monsieur Trapolin, il n'y manque pas une obole. (Acte 3, scène 19, DUBOIS)
Adieu, Monsieur le Commis, je ne veux pas faire attendre mon Avocat, je vous remercie. (Acte 3, scène 19, CHICANENVILLE)
Monsieur Trapolin ne fait les affaires qu'à trente-neuf, et je les fais à cinquante, moi, et avec un Gentilhomme de Normandie encore ; je prévois que j'irai loin. (Acte 3, scène 20, DUBOIS)
Cet excédent de profit ne devrait-il pas être pour le Commis ? (Acte 3, scène 20, DUBOIS)
Je n'en puis plus, j'en mourrai, mon voleur n'est point le véritable Argentac, c'est le fils d'un Cabaretier, qui depuis quinze jours s'est fait Dragon. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Je ne désespère pas pourtant de rattraper partie de mon affaire ; j'ai donné de l'argent à trois ou quatre de ses camarades qui le cherchent, ils le trouveront peut-être. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Oui : mais s'ils le trouvent, ce ne sera pas pour la restitution, ce sera pour le partage. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
N'est-ce point tout le Régiment qui s'est associé pour vous faire pièce ? (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Vous avez rançonné quantité de ces Messieurs-là. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Voilà une aventure chagrinante. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
On ne peut pas beaucoup gagner sans perdre quelquefois ; et tel qui ne s'y attend pas, me remboursera de la perte. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Je suis fort entendu : mais je suis pour le moins aussi heureux. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Hé, morbleu, j'ai donné ce sac que vous m'aviez dit de serrer le plus heureusement du monde. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Oui, Monsieur, vous n'auriez jamais deviné que j'en ferais un si bon usage. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
La cervelle vous tourne, au moins, cousin Trapolin. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Comment ne me tournerait-elle pas ? (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Il y avait trois mille francs dans le sac, bourreau, il y avait trois mille francs ; de quoi diantre rte mêles-tu ? (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Et avec qui as-tu fait ce malheureux coup-là, encore ? (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Je sais son nom, du moins, Monsieur de Chicanenville, un Gentilhomme de Normandie. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Mon argent est perdu, il n'y a plus de ressource. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Que je suis malheureux, toutes sortes d'accidents m'arrivent, et ce ne sera peut-être pas là le dernier de la journée. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Ne faites point de bruit de l'aventure, au moins, cela nuirait à votre crédit, et au mien, peut-être. (Acte 3, scène 21, DUBOIS)
Demeurez ici, Jasmin, et prenez bien garde à tous ceux qui viendront me demander, qu'ils m'attendent, ou venez m'avertir au café, chez Mustapha. (Acte 3, scène 21, TRAPOLIN)
Oui, Monsieur. (Acte 3, scène 21, JASMIN)
Il n'y a personne, la pratique ne donne pas aujourd'hui ; où est monsieur Trapolin ? (Acte 3, scène 22, ZACHARIE)
Au café, monsieur. (Acte 3, scène 22, JASMIN)
Le vela tout seul, par bonheur, j'en ferons plus aisément notre affaire ; et il vaut mieux s'adresser à stici qu'à l'autre. (Acte 3, scène 23, CLAUDINE)
Avec un de mes cousins, Monsieur. (Acte 3, scène 23, CLAUDINE)
C'est une nature d'affaire où l'on dit que, si vous le vouliais, vous pourriais bian me rendre queuque sarvice. (Acte 3, scène 23, LUCAS)
Oui, Monsieur, vous-même. (Acte 3, scène 23, CLAUDINE)
On me devait queuque argent, je sis allé pour le recevoir, et on ne m'a baillé que du papier. (Acte 3, scène 23, LUCAS)
Tu n'es pas malheureux encore. (Acte 3, scène 23, ZACHARIE)
À combien est-il aujourd'hui, le papier, Monsieu, dites ? (Acte 3, scène 23, CLAUDINE)
Est-ce pour en donner, ou pour en prendre ? (Acte 3, scène 23, ZACHARIE)
Oh, pour celui-là je n'en veux rien, je le prendrai au pair, pour te faire plaisir, ma chère Claudine, à condition... (Acte 3, scène 23, ZACHARIE)
Oh, parguenne oui, c'est tout du plus fort, et du meilleur ; il n'y a aucune déchirure. (Acte 3, scène 23, LUCAS)
Les assurances que votre belle bouche m'a données de notre mariage, augmente mon amour, et ma félicité serait parfaite... (Acte 3, scène 23, ZACHARIE)
Oh, Monsieur ! (Acte 3, scène 23, LUCAS)
Est-ce là la sarimonie qu'il faut faire pour changer le papier en de l'argent ? (Acte 3, scène 23, LUCAS)
Vous voilà de bien bonne humeur : de quoi ruez-vous donc si fort, Monsieur Zacharie ? (Acte 3, scène 24, MADAME SARA)
C'est tout du meilleur papier, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 24, LUCAS)
Mais vraiment, c'est de l'écriture de votre filleul, Monsieur Zacharie. (Acte 3, scène 24, MADAME SARA)
Pour me bailler de l'argent il ne faut point tant de préambule. (Acte 3, scène 24, LUCAS)
Augmentent mon amour ; et ma félicité serait parfaite, mon adorable Suzon. (Acte 3, scène 24, ZACHARIE)
C'est moi, vraiment, je n'en saurais douter. (Acte 3, scène 24, MADAME SARA)
Mademoiselle Claudine, Mademoiselle Claudine, votre cousin le paysan pourrait bien avoir cent coups de bâton, je vous en avertis. (Acte 3, scène 24, ZACHARIE)
Ne craignons point de nous déclarer, et hâtons-nous de nous délivrer de l'impunité de nos deux amants surannés. (Acte 3, scène 24, ZACHARIE)
Amants surannés ! (Acte 3, scène 24, MADAME SARA)
Amants surannés ! (Acte 3, scène 24, MADAME SARA)
Je ne me troquerais pas pour elle, assurément. (Acte 3, scène 24, MADAME SARA)
Et vous n'avez pas tort ; je ne voudrais pas changer contre lui ni de tempérament, ni de figure, moi. (Acte 3, scène 24, ZACHARIE)
On vient de m'avertir que vous aviez quelque chose à me dire, Monsieur. (Acte 3, scène 25, TRAPOLIN)
Oui, j'ai à vous dire, Monsieur Trapolin, que vous êtes un maître fripon, un pendard, un coquin à pendre. (Acte 3, scène 25, ZACHARIE)
Je n'ai jamais appris que sous vous, Monsieur mon parrain. (Acte 3, scène 25, TRAPOLIN)
Un fourbe, un traître, un scélérat, dont je ne veux plus entendre parler de ma vie. (Acte 3, scène 25, MADAME SARA)
Si fait, Monsieur, c'est un billet que le cousin a trouvé ; et comme je ne savons lire ni l'un ni l'autre, j'avons prié Monsieur de le vouloir troquer contre de l'argent comme vous faites, vous. (Acte 3, scène 25, CLAUDINE)
Hé bian, votre papier ne vaut rian, Monsieu Trapolin ; on ne trouve dessus que des coups de bâton et des injures, et si, on appelle ça des billets doux encore. (Acte 3, scène 25, LUCAS)
Je viens vous prendre pour le dîner, Monsieur Zacharie, je vous ai promis de me déterminer aujourd'hui, je vous tiendrai parole en bonne compagnie (Acte 3, scène 26, SUZON)
On sait mal, Monsieur Trapolin, et vous êtes un ignorant vous-même, je n'ai jamais été dans ce goût-là, je vous assure. (Acte 3, scène 26, SUZON)
La pluralité des voix n'est ni pour l'un ni pour l'autre, Monsieur Zacharie ; voici pour qui elle se déclare, aussi bien que mon coeur. (Acte 3, scène 26, SUZON)
Je vous l'avais bien dit, Monsieur Trapolin, que je vous enlèverais quelqu'une de vos pratiques, et que je serais payé. (Acte 3, scène 27, CLITANDRE)
Elle est entre les mains de Monsieur, vous lui devez de l'argent, il a des comptes à faire avec vous ; il comptera les mains garnies. (Acte 3, scène 27, SUZON)
Il y a une heure que j'écoute, et je ne comprends rien... (Acte 3, scène 27, MADAME SARA)
Non, Monsieur Trapolin, vous êtes un fripon. (Acte 3, scène 27, MADAME SARA)
Vous me rendrez mes dix mille écus, je ne veux point de vous, et pour la promesse de mariage... (Acte 3, scène 27, MADAME SARA)
Volontiers, Monsieur ; mais faisons rendre compte à votre coquin de filleul, et qu'il rentre dans le néant, d'où nous l'avons tiré. (Acte 3, scène 27, MADAME SARA)

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LES ENFANTS DE PARIS (1699)

Que de chagrins pour nos jeunes Amants ! v.1 (Acte 1, scène 1, FINETTE)
Et trouvent toujours condamnables v.5 (Acte 1, scène 1, FINETTE)
Je donne le bonjour à l'aimable Finette. v.7 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Madame Brichonne, bonjour. v.8 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Vous vous entretenez apparemment d'amour ? v.10 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
D'amour ? Non, j'y suis peu sujette, v.11 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Et de Monsieur Harpin, confidente ordinaire, v.16 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Se pourrait-il qu'il vous eût fait mystère v.17 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Je voudrais bien savoir pour quel sujet ; v.26 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Et pourvu qu'à ses voeux cette fille réponde? v.38 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Mais pour cacher qu'il fait une mauvaise affaire, v.44 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Monsieur Harpin, à moi, m'a dit tout le contraire. v.45 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Monsieur Harpin est riche et pour elle et pour lui ! v.46 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Il mesurera l'or au muid. v.49 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Depuis un mois que j'ai l'honneur de le connaître, v.50 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
À très bon compte assurément. v.61 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
En voilà pour quatre mille écus. v.63 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Je songe au profit du prêteur. v.72 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Je fais plaisir à l'emprunteur ; v.73 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
À faire encor gagner un second acheteur. v.75 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Que je ne connais pas pourtant. v.79 (Acte 1, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Pour s'emparer du bien d'autrui v.84 (Acte 1, scène 3, FINETTE)
En la suivant, Monsieur Harpin sans doute, v.86 (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Malgré l'exemple d'aujourd'hui, v.87 (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Aurait tort si jamais il faisait banqueroute. v.88 (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Que demandez-vous, Monsieur ? v.89 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
C'est vous ? Que ma surprise est grande ! v.91 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Le courroux de Monsieur Harpin, v.94 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Moins pour vous, il est vrai, que pour votre maîtresse, v.95 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
J'ai, de peur d'accident, moi-même mis l'adresse. v.98 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Et plein de ma douleur extrême v.100 (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
Pour mon amour quel coup de foudre ? v.106 (Acte 1, scène 4, VAL?RE)
Entendre à son heureux Amant, v.117 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
N'est-ce pas dire, attendons quelques jours, v.120 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Prenons pour quelque temps le parti du mystère, v.121 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Et puis sur nouveaux frais nous nous verrons toujours ? v.122 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Par où Monsieur Harpin peut-il avoir appris? v.125 (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
Avec juste raison vous en êtes surpris, v.126 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Hélas, que je suis malheureux ! v.133 (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
Je ne sais, son dessein n'est pas de la pourvoir : v.143 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Il feint pourtant de le vouloir ; v.144 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Et pour y réussir, c'est sa grande manière v.145 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Heureux, s'il peut ainsi lui faire concevoir v.152 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Un certain goût pour la retraite, v.153 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Je vous le peindrais trait pour trait, v.161 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Monsieur, c'est le plus faux mortel : v.164 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
J'ai le plus heureux naturel v.167 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Pour fourber qui me fourbe ; il n'est ma foi rien tel. v.168 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Ne pourrions-nous pas ? v.173 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Qui, pour peu que d'ailleurs elle fût secondée, v.174 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Seriez-vous d'humeur à quitter v.178 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Votre air de Cour ? v.179 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Un air bourgeois, un air à la Parisienne ? v.181 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Sans courroux : il faut vous habiller, v.185 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Et surtout tâcher de paraître, v.189 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Mais, pourquoi ce déguisement ? v.191 (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
Vous le saurez ; allez le prendre, v.192 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Distingués parmi leurs Confrères v.197 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Pour prêter à gros intérêt. v.198 (Acte 1, scène 4, FINETTE)
À ta conduite ; et le flatteur espoir v.200 (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
De posséder un jour la charmante personne v.203 (Acte 1, scène 4, VAL?RE)
Dans tout ce que ton zèle en ma faveur ordonne. v.206 (Acte 1, scène 4, VAL?RE)
Qu'on peut mener à bien une intrigue amoureuse, v.210 (Acte 1, scène 5, FINETTE)
Je sens une douleur mortelle. v.217 (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Tout le discours que vous avez pu mettre v.227 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Vous ne sauriez assurément mieux faire, v.233 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Il ne l'a point nommé, je l'aurais entendu. v.246 (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
J'ai fort mal fait d'écrire assurément. v.259 (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Et je n'en murmurerai pas. v.265 (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Je sens mon coeur prêt à se fendre. v.267 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Oui, je prends cela sur moi. v.269 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Votre félicité pour lors sera parfaite. v.273 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Laissez faire, malgré l'amour v.284 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Qui vous tient aujourd'hui si fortement liée, v.285 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Vous le verrez tant quelque jour v.286 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Pour réussir ici, ce que je vous demande, v.290 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Et c'est cela que j'exige sur tout, v.291 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Monsieur Harpin, approuvez tout : v.293 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Oui, c'est sa fureur dominante v.296 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Pour un consentement, pour une vérité ? v.301 (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Tout mon bonheur est en ta main. v.309 (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Que de discours ! Adieu. v.310 (Acte 1, scène 6, FINETTE)
Bonjour, Monsieur Merlin. v.310 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Serviteur, charmante Finette. v.311 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
L'Amour, le jeu, la bonne chère, v.316 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Tous les jours assez tard il s'éveille en jurant, v.318 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Il sort du lit, s'habille en murmurant v.320 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Le plus souvent contre Monsieur son père ; v.321 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Pour éviter maint créancier, v.324 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Sans besoin, pour courir Paris plus à son aise. v.328 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Et le reste de la journée, v.330 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Qui quelquefois pour lui n'est pas l'après-dînée, v.332 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Toujours avec la chaise il court en étourdi, v.333 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Qu'en tout honneur pourtant il aime avec tendresse. v.335 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Des Usuriers, de gros Marchands v.337 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Pour faire trouver de l'argent v.341 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Moitié par moitié, oui, c'est là le prix courant, v.344 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Par bon contrat toujours garant, v.347 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Certes, ton maître a le coeur grand, v.349 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
N'est-il pas vrai ? C'est le train du jour. Pour l'emploi v.351 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Fort mal à la maison, quand notre bourse est vide. v.355 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Qu'on doit juger qu'apparemment la bourse? v.357 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Cela va bien aller, nous avons fait ressource v.358 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Chez l'Usurier ; et sans le jeu, v.359 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Es-tu bien, es-tu mal, avec Monsieur Harpin ? v.362 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Là, là : pourquoi ? v.363 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Pour un certain dessein, v.363 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Dont la suite pourrait ne pas être mauvaise. v.364 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Mon maître m'a chargé de tâcher aujourd'hui, v.365 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Contre Monsieur Harpin ? Touche, cela vaut fait ; v.369 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Et pour te mieux marquer mon zèle v.370 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Pour le parti, je vais t'apprendre une nouvelle. v.371 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Et j'ai presque toujours été v.376 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Cette main tous les jours apprêtait v.379 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Et je n'ai jamais dit pourtant qu'elle en mettait. v.381 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Le voici. De Monsieur Harpin v.402 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Pour cela oui, c'est le plus mauvais père, v.404 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Pour celui-là, j'ai fait voeu de m'en taire, v.409 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Pur bien faire enrager son père : v.414 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Qu'elle pourrait fort bien avec nous partager : v.418 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Mais le Monsieur Harpin, attentif à la proie, v.419 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Monsieur Harpin est amoureux. v.427 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Il l'est à la sourdine. v.428 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Amoureux, lui ? v.429 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Quelle heureuse mortelle est l'objet de ses voeux ? v.430 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Toi-même ; pourquoi non ? v.432 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Tu me parais encore assez jeune pour être v.433 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Il faut qu'apparemment cette peur la retienne, v.443 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Ou que dans ses ardeurs, le vieillard modéré, v.444 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Et je trouve à propos que cet amour du père, v.447 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Qui dans sa fureur pourrait faire v.450 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Pour moi, j'aurai soin de conduire v.453 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Ses affaires à bien, ou je ne le pourrai. v.454 (Acte 1, scène 7, FINETTE)
Voici Monsieur Harpin. v.457 (Acte 1, scène 7, MERLIN)
Et moi, Monsieur, je me crois né coiffé, v.459 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Et s'il vous plaît, Monsieur, quelles sont-elles ? v.463 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Le perdu. Devenir amoureux d'une femme ! v.466 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Amoureux ! Lui ? Fy donc, vous vous moquez de nous. v.467 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Monsieur votre fils est amoureux comme vous. v.468 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Comme moi ? S'entêter pour une libertine ! v.469 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Cela n'est pas, Monsieur. v.470 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Qui le perd d'honneur ! v.471 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Et son valet trop raisonneur. v.474 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
On n'a pas pu sur l'heure v.475 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
M'apprendre en quel quartier la coquine demeure, v.476 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Ni son nom : mais je le saurai v.477 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Par vos ordres, Monsieur, j'ai trop de déférence : v.479 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Ah, bourreau, je t'étranglerai. v.482 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Je vais gager que pour vous-même v.485 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Vous ne haïssez pas le beau sexe pourtant. v.489 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Et tu seras un jour chagrin v.493 (Acte 1, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
Sans rancune, Monsieur, de près comme de loin, v.495 (Acte 1, scène 8, MERLIN)
Si je m'y mets, je saurai le réduire v.504 (Acte 1, scène 9, MONSIEUR HARPIN)
Dans une heure, je crois, Monsieur. Mademoiselle v.508 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
À coup sûr, Monsieur. v.516 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Pour augmenter ce dépit-là ? v.517 (Acte 1, scène 9, MONSIEUR HARPIN)
Je vous la garantis dès aujourd'hui Novice : v.521 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
De tout mon coeur. Il serait beau, vraiment, v.523 (Acte 1, scène 9, MONSIEUR HARPIN)
Mais pour l'acheminer à cet heureux moment, v.525 (Acte 1, scène 9, MONSIEUR HARPIN)
Le voici. Son chagrin vient naturellement v.527 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Pour irriter son amoureux caprice, v.531 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Dont le nom seul est pour elle un supplice, v.536 (Acte 1, scène 9, MONSIEUR HARPIN)
À la vouloir ainsi pourvoir bizarrement ; v.539 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Il a quatre-vingt ans, Monsieur. Plus finement v.540 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Et c'est pour cela justement ; v.546 (Acte 1, scène 9, MONSIEUR HARPIN)
Vous le pouvez en assurance. v.553 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Il est de Robe, il a pour elle une amitié? v.560 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
C'est là ce qu'il faudrait, Monsieur, lui proposer, v.562 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Et comme pour le refuser v.564 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Elle n'aurait point de raison valable, v.565 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Vous auriez droit de la tyranniser ; v.566 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Il ne changera point, Monsieur ; mais en tout cas v.572 (Acte 1, scène 9, FINETTE)
Il faut tâcher pour les six mille livres v.589 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Qu'ils me demeurent. v.591 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Mais, parlons naturellement, v.596 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Prévoyez-vous qu'heureusement v.597 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Assurément. v.599 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Mais avec tout cela, l'ardeur v.607 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Qui vous fait soupirer pour elle, v.608 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Doit lui paraître un grand bonheur ; v.609 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Bon, je l'aime de cette humeur, v.611 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Et ne voudrais pour rien d'une fière femelle v.612 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Qui fît traîner mon amour en langueur. v.613 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Vous ne l'aimez qu'en tout honneur ? v.614 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Elle aurait tort de vous être cruelle. v.615 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
À propos d'honneur, tu sais bien v.616 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Que c'est que mon honneur veut prendre soin du sien. v.624 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Avec ma belle-soeur quelque ménagement. v.626 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
De faire en ma faveur régler son testament : v.628 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Son bien serait pour mes enfants, v.631 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Cela retient un peu mon amour en suspens. v.633 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
C'est cela. Je voudrais aussi que sans parure v.649 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Pour quelques jours d'abord? v.650 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Pourquoi non ? Sa beauté v.650 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Ne tient rien que de la nature. v.651 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
À ma fille, à ma belle-soeur, v.658 (Acte 2, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Bientôt nous aurons cet honneur : v.660 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Pour fort peu de temps je vous quitte. v.661 (Acte 2, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Que je serais heureux le reste de ma vie, v.663 (Acte 2, scène 2, MONSIEUR HARPIN)
M'assurer la succession, v.667 (Acte 2, scène 2, MONSIEUR HARPIN)
Voici, Monsieur, cet Amant langoureux, v.670 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Venez, Monsieur le Boniface. v.672 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Ah, Monsieur, que je suis heureux v.673 (Acte 2, scène 3, VALÈRE)
Pour me rendre aimable à ses yeux, v.676 (Acte 2, scène 3, VAL?RE)
Il n'est rien dès longtemps que mon amour ne fasse. v.677 (Acte 2, scène 3, VAL?RE)
Plus son coeur est pour moi de glace. v.681 (Acte 2, scène 3, VAL?RE)
Vraiment, Monsieur, ma fille a tort v.682 (Acte 2, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur ? v.685 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Est d'aimable tournure et de bonne défaite : v.686 (Acte 2, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Ma fille, assurément s'en accommodera. v.687 (Acte 2, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Hé non, Monsieur, c'est sa planète? v.691 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Finette, Monsieur, m'a flatté v.696 (Acte 2, scène 3, VALÈRE)
Que vous aviez pour moi quelque bonté ; v.697 (Acte 2, scène 3, VAL?RE)
En ma faveur déterminez son choix, v.700 (Acte 2, scène 3, VAL?RE)
Le Couvent à coup sûr aura la préférence. v.702 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Pour l'épouser, Monsieur, je vous donne ma voix ; v.706 (Acte 2, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur à son appartement, v.711 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Dans une heure d'ici je vous attends. v.719 (Acte 2, scène 4, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur ? v.720 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Il me paraît que ce monsieur Harpin v.720 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
Et si de ses discours je suis bon interprète, v.722 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
Assurément notre dessein v.723 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
N'aura pas une bonne fin. v.724 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
Pour m'en convaincre, au moins, fais-moi voir Angélique. v.728 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
Pour tout gâter. v.731 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Non, Monsieur, il n'en sera rien, v.732 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Monsieur Harpin lui parlera de vous v.736 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Sous le beau nom de Monsieur Boniface, v.737 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Assez pour la mettre en courroux : v.739 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Monsieur Harpin ne prenne aucune défiance v.742 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Lui semblera fort naturel. v.744 (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Et je n'aurai pas obtenu ? v.748 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
Cela tournera bien ; et je suis, je vous jure, v.754 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
Pour bien conduire un projet amoureux, v.755 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
Une admirable créature. v.756 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
Tromper Monsieur Harpin dans plus d'une aventure, v.759 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
Et malgré qu'il en ait, rendre son fils heureux. v.760 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
J'ai sur elle assez de crédit. v.762 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
L'heureux mortel pour qui je m'intéresse. v.766 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
Pour quelque temps encor cachons-lui prudemment v.767 (Acte 2, scène 6, FINETTE)
Il est rêveur. v.770 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Bonjour, ma chère enfant. N'as-tu point vu Merlin ? v.771 (Acte 2, scène 7, CLITANDRE)
Pardonnez-moi, Monsieur : mais il a fait retraite, v.772 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Pour n'essuyer pas le chagrin v.773 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
D'avoir du bruit avec Monsieur Harpin. v.774 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Adieu, Monsieur. v.784 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Et je reviendrai sur mes pas. v.787 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Jusqu'au revoir, Monsieur. Au moins, Merlin, silence. v.790 (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Pour vous chercher ? v.794 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
Et moi, Monsieur, qui suis le vôtre, v.794 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Dois-je courir en vain tout le jour après vous ? v.795 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Monsieur me donne un rendez-vous v.796 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Chez Dorimène. Il y vient plus d'une heure v.797 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Un seul instant à peine il y demeure, v.800 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Il peste, il jure, il court fort irrité ; v.801 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Je cours après de mon côté, v.802 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Je le rejoins à la malheure ? v.803 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Oh bien, Monsieur, en vérité, v.806 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Oui, je suis le meilleur agent? v.809 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Je vous apporte ici deux mille écus tournois, v.811 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
A retenus par ses mains pour ses droits. v.814 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Faut-il pour une bagatelle v.817 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Donne-moi l'or, et retourne porter v.822 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
Je le dois à la bourse, et je veux m'acquitter. v.824 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
Pourquoi, donc ? Il n'est pas nouveau qu'on se méprenne. v.827 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
Comptez toujours, et qu'il vous en souvienne. v.830 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Il manque six louis ? Pourquoi ? v.831 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
C'est pour mes droits à moi. v.832 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
M'en aurais-tu parlé ? v.835 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
Non, Monsieur ; car Finette v.835 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Si vous voulez pourtant savoir certain secret. v.837 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Monsieur votre père? v.840 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Monsieur, si vous vouliez l'entendre, v.843 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Tais-toi, te dis-je, et cours chez Dorimène. v.846 (Acte 2, scène 8, CLITANDRE)
Je ne saurais garder un secret tout un jour, v.848 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Vous le saurez à mon retour. v.849 (Acte 2, scène 8, MERLIN)
Qu'à mes meilleurs amis je deviens odieux. v.862 (Acte 2, scène 9, CLITANDRE)
Son humeur me rend malheureux, v.863 (Acte 2, scène 9, CLITANDRE)
Il est d'un courroux effroyable. v.872 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
Çà, votre soeur est-elle ici ? v.899 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANTE)
Bonjour, ma chère enfant ; viens çà que je t'embrasse : v.905 (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
Je l'aime toujours, quoi qu'on fasse, v.906 (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
Et mon courroux pour elle est d'abord adouci. v.907 (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
Contre moi ! Ce discours me trouble et m'interdit. v.914 (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Et pourquoi donc ? v.915 (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
Pourquoi ? Ton père me l'a dit. v.915 (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Vous vous mêlez d'être amoureuse, v.916 (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
On ne saurait résister à cela ; v.922 (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
Dès qu'on voit un godelureau, v.929 (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
De s'en amouracher. v.931 (Acte 2, scène 11, MADAME ARGANTE)
Un Godelureau que Valère. v.932 (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Assurément, v.934 (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Ma tante, il a tout ce qu'il faut pour plaire. v.935 (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
Que vous devez, ma soeur, comme moi prendre part. v.947 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Aussi fais-je, et je viens de leur laver la tête v.948 (Acte 2, scène 12, MADAME ARGANTE)
Pour moi, je leur apprête v.950 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Aux yeux de votre tante, avec douleur amère, v.956 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Fort à temps, Dieu merci, j'ai pour votre bonheur v.962 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Congédié le Séducteur. v.963 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Comment, un Séducteur, ma nièce ? v.964 (Acte 2, scène 12, MADAME ARGANTE)
Là, là. Reprenons-les, de grâce avec douceur. v.965 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Hé, ma soeur ; v.966 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Qu'elle peut réparer, et même avec honneur. v.968 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Pour fuir des passions la voix enchanteresse, v.969 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Quand le Ciel versera ce dessein dans mon coeur, v.971 (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
Pour mieux faire oublier sa petite faiblesse, v.974 (Acte 2, scène 12, MADAME ARGANTE)
Pour vous, Monsieur mon fils, v.980 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Votre discours m'outrage, m'assassine. v.989 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
D'épouser un jour la coquine. v.991 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Ah, Monsieur, supprimez. v.992 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Pour elle vous vous endettez v.993 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Pour soutenir son faste et sa cuisine v.995 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Votre Merlin chaque jour imagine v.996 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
À faire agir machine sur machine, v.999 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Plus on vous contredit, plus votre coeur s'obstine, v.1001 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Pourvu que vous trompiez un père, v.1004 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Avant que d'en jouir vous l'aurez dissipé. v.1006 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Avec respect, Monsieur, j'ai dû vous écouter ; v.1008 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Premièrement, Monsieur, je ne désire v.1013 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Rien tant que de pouvoir un jour vous imiter : v.1014 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
J'y trouverai pour moi beaucoup à profiter ; v.1015 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Un revenu pour subsister, v.1017 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Quelque petit qu'il soit, je saurai m'y réduire. v.1018 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Pour éviter la dissipation v.1020 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Je saurai m'en servir avec discrétion. v.1023 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
À me donner la mort au coeur. v.1026 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Vous ne connaissez pas sa malice, ma soeur. v.1028 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Reprenons-les avec douceur. v.1029 (Acte 2, scène 12, MADAME ARGANTE)
Tout, je veux bien, de peur qu'il vous ennuie, v.1039 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Dès aujourd'hui doivent ici venir v.1041 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Madame Dorothée, et Monsieur Boniface, v.1042 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Vous aurez du plaisir à les entretenir. v.1043 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Je vois pourquoi vous faites la grimace. v.1044 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Oui, vous. Le Monsieur vous déplaît, et je sais v.1045 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Mais, Monsieur, s'il vous plaît, v.1049 (Acte 2, scène 12, CLITANDRE)
Et c'est, puisqu'il vous faut éclaircir sur ce point, v.1052 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Songez-y bien. Allons, ma soeur. v.1059 (Acte 2, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Adieu, mes chers enfants, c'est pour lui faire accroire. v.1063 (Acte 2, scène 12, MADAME ARGANTE)
Hé bien, ma soeur, quelle est cette nouvelle histoire ? v.1064 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Monsieur Boniface est quelque vieux décrépit. v.1067 (Acte 2, scène 13, ANGÉLIQUE)
De leurs noms seuls mon âme est irritée, v.1070 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Il faudrait pourtant v.1072 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Voir quel biais on pourrait prendre? v.1073 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Votre Finette heureusement? v.1074 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Est d'humeur à tout entreprendre. v.1075 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Dans votre appartement, ma soeur, allons l'attendre. v.1077 (Acte 2, scène 13, CLITANDRE)
Leur amoureuse intelligence, v.1083 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Je vous jure de partager. v.1087 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Mais enfin, dans le monde, on ne fait rien pour rien. v.1089 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Vous aurez lieu d'être contente, v.1092 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Nous allons en faveur d'un fils, v.1097 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Faire un fort mauvais tour au père, v.1099 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Et cela seulement pour vous taire : v.1104 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Vous n'aurez qu'à me laisser faire. v.1105 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Et pour mieux berner le vieux fou, v.1110 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Premièrement, vous devez aujourd'hui v.1114 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Monsieur Harpin croira qu'elle y viendra pour lui. v.1116 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Au seul nom de Monsieur Harpin, v.1124 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Qu'elle eût pour le fils le coeur passionné. v.1129 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Il est ici, marchez, courez v.1135 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Je reviens avec vous tout exprès pour cela : v.1137 (Acte 3, scène 1, MADAME BRICHONNE)
Dès que vous aurez fait, hâtez-vous d'aller prendre v.1139 (Acte 3, scène 1, FINETTE)
Monsieur, voulez-vous bien ? v.1141 (Acte 3, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Demeurez. v.1144 (Acte 3, scène 2, MADAME ARGANTE)
Adieu, ma soeur, sans compliment. v.1148 (Acte 3, scène 2, MONSIEUR HARPIN)
Ou ce succès vous surprendra vous-même ; v.1151 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Qui passe assurément l'imagination. v.1155 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Belle demande ! Assurément. v.1158 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Elle viendrait chez vous en masque pour vous plaire. v.1159 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Rendre à l'amour une âme si sensible ? v.1163 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Pour imposer, d'abord, il faut un certain âge. v.1168 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Voilà le fait. Pourquoi ne vous pas expliquer ? v.1173 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
J'aurais gagé que cela devait être. v.1174 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'elle me peut connaître. v.1175 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Je lui faisais parfois un sourire flatteur. v.1176 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Elle en riait de tout son coeur : v.1179 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Et dans le fonds, quelquefois j'avais peur v.1180 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Mais je vois bien que j'étais dans l'erreur. v.1182 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Assurément. v.1183 (Acte 3, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Un moment ! Plus je sens mon bonheur s'approcher, v.1185 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Dépêche-toi, va, cours. Pour moi je vais dresser v.1187 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Et qu'un vieillard est sot quand il est amoureux ! v.1192 (Acte 3, scène 4, MADAME BRICHONNE)
Celui-ci compte peu sur la mauvaise issue v.1193 (Acte 3, scène 4, MADAME BRICHONNE)
Quoi, le fils de Monsieur Harpin ? v.1204 (Acte 3, scène 5, MADAME BRICHONNE)
Adieu, Monsieur Merlin. v.1205 (Acte 3, scène 5, MADAME BRICHONNE)
Que faisait-elle ici ? Que diantre pourrait-ce être ? v.1206 (Acte 3, scène -, MERLIN)
Bonjour, Finette. v.1210 (Acte 3, scène -, MERLIN)
J'en ai souffert, mais pourtant sans douleur, v.1216 (Acte 3, scène 7, MERLIN)
Une certaine pesanteur v.1217 (Acte 3, scène 7, MERLIN)
Il est là-haut avec sa soeur, v.1220 (Acte 3, scène 7, FINETTE)
Sans les secours que la parure donne, v.1228 (Acte 3, scène 8, FINETTE)
À vous aimer un coeur qui s'abandonne v.1230 (Acte 3, scène 8, FINETTE)
Il n'est personne, assurément, v.1240 (Acte 3, scène 9, FINETTE)
J'en sortirai pourtant, je crois, mal aisément ? v.1251 (Acte 3, scène 9, CLIMÈNE)
Voici votre amoureux. v.1259 (Acte 3, scène 9, FINETTE)
J'y vais, Monsieur. v.1264 (Acte 3, scène 10, FINETTE)
Madame ? Quel mortel est plus heureux que moi ? v.1265 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
J'ai cru, Monsieur, ne pouvoir mieux me rendre v.1266 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
Avec un coeur sincère et tendre, v.1273 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Croyez, Monsieur, que ce n'est pas le bien v.1276 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
Qui rend sensible un coeur comme le mien, v.1277 (Acte 3, scène 11, CLIM?NE)
Il est à moi sur mon honneur, v.1279 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Comme le plus parfait bonheur? v.1282 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
D'un excès de plaisir vous me gonflez le coeur, v.1284 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Je palpite, je meurs. Ah, Madame Brichonne, v.1285 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Des discours de cette friponne v.1286 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Sens-tu bien toute la douceur ? v.1287 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Dame, écoutez, Monsieur, il est joli v.1289 (Acte 3, scène 11, MADAME BRICHONNE)
Un discours obligeant, poli? v.1291 (Acte 3, scène 11, MADAME BRICHONNE)
Amoureux ? C'est là ce qui touche, v.1292 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Ç'a de tous temps été mon faible que l'amour. v.1293 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Et qui ressent pour nous même ardeur à son tour : v.1296 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Tant mieux. Madame sent pour vous une tendresse v.1299 (Acte 3, scène 11, MADAME BRICHONNE)
J'envisage Monsieur Harpin, v.1303 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
L'honneur de saluer votre charmante fille, v.1307 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
On dit que Monsieur a le plus joli garçon? v.1310 (Acte 3, scène 11, MADAME BRICHONNE)
Monsieur aurait un fils ? v.1311 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
Dont je me déferai, pour peu qu'il vous chagrine. v.1312 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Lui ; Monsieur ? Au contraire. Hélas ! Sans l'avoir vu, v.1313 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
Déjà pour lui mon coeur se détermine. v.1314 (Acte 3, scène 11, CLIM?NE)
Il est heureusement depuis peu devenu v.1316 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Amoureux d'une libertine. v.1317 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
La fureur me domine. v.1319 (Acte 3, scène 11, CLIMÈNE)
Ce que je vais tenter pour y mettre une fin. v.1324 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Je prends de si bonnes mesures? v.1325 (Acte 3, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Approchez, et comptez que pour vous c'en est une v.1335 (Acte 3, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Chose étrange ! De voir contre les gens d'honneur v.1339 (Acte 3, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Il se moque, Monsieur, v.1342 (Acte 3, scène 12, MERLIN)
Madame, d'en jouir on se tient fort heureux. v.1349 (Acte 3, scène 12, CLITANDRE)
Monsieur, je ne suis point surprise v.1351 (Acte 3, scène 12, CLIMÈNE)
Un mauvais coeur. v.1356 (Acte 3, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur peut-être a dans l'idée v.1356 (Acte 3, scène 12, MADAME BRICHONNE)
Que vous pourriez quelque matin? v.1357 (Acte 3, scène 12, MADAME BRICHONNE)
Monsieur, ce n'est pas mon dessein v.1359 (Acte 3, scène 12, CLIMÈNE)
Vous pouvez être sûr du plus heureux destin. v.1363 (Acte 3, scène 12, CLIM?NE)
Voilà, ma soeur, Madame Dorothée, v.1372 (Acte 3, scène 13, CLITANDRE)
Je crains, quand vous m'aurez connue, v.1378 (Acte 3, scène 13, CLIMÈNE)
Avec même agrément ce Monsieur Boniface, v.1387 (Acte 3, scène 13, MONSIEUR HARPIN)
Un grand Monsieur noir qui demande à parler v.1391 (Acte 3, scène 14, UN LAQUAIS)
Tenez, Monsieur, son petit coeur projette v.1394 (Acte 3, scène 14, FINETTE)
À vos ordres, Monsieur, je me rends en ces lieux, v.1398 (Acte 3, scène 15, VALÈRE)
L'heureux moment d'y paraître à vos yeux. v.1400 (Acte 3, scène 15, VAL?RE)
Saluez Monsieur. v.1404 (Acte 3, scène 15, MONSIEUR HARPIN)
Pardon, Monsieur. Mille excuses, ma belle ! v.1408 (Acte 3, scène 15, MONSIEUR HARPIN)
De cet accueil, Monsieur, je ne suis point surpris, v.1409 (Acte 3, scène 15, VALÈRE)
Mais l'ardeur dont je suis épris, v.1413 (Acte 3, scène 15, VAL?RE)
Puisque votre ardeur s'est flattée, v.1420 (Acte 3, scène 15, ANGÉLIQUE)
Soyez sûr que pour vous ma haine est augmentée. v.1421 (Acte 3, scène 15, ANG?LIQUE)
Suivre en tout la fureur dont je suis agitée, v.1425 (Acte 3, scène 15, ANG?LIQUE)
Hé, ma soeur ? v.1429 (Acte 3, scène 15, CLITANDRE)
Madame votre belle-soeur v.1433 (Acte 3, scène 16, UN LAQUAIS)
Me fait quitter la charmante douceur v.1436 (Acte 3, scène 16, MONSIEUR HARPIN)
Recouvrer bientôt ce bonheur. v.1438 (Acte 3, scène 16, MONSIEUR HARPIN)
Pour moi, Monsieur, j'ai le sort si contraire v.1439 (Acte 3, scène 16, VALÈRE)
Demeurez, Monsieur, sur mon honneur v.1440 (Acte 3, scène 16, MONSIEUR HARPIN)
J'aime assez ces airs de hauteur ! v.1442 (Acte 3, scène 16, MONSIEUR HARPIN)
Oui, fort heureusement. v.1448 (Acte 3, scène 17, MERLIN)
Ma soeur, voilà l'objet charmant v.1449 (Acte 3, scène 17, CLITANDRE)
Qui m'inspire une ardeur si pure et si sincère. v.1450 (Acte 3, scène 17, CLITANDRE)
Pourquoi ce faux emportement ? v.1454 (Acte 3, scène 17, CLITANDRE)
Vous saurez le noeud de l'affaire : v.1455 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
Ma chère soeur, tu n'es pas maladroite ? v.1457 (Acte 3, scène 17, CLITANDRE)
Premièrement, Monsieur, je vous ordonne v.1462 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
À cette femme-là, d'assurer cent louis. v.1463 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
Aujourd'hui vous l'épouserez. v.1468 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
Quel bonheur ! v.1476 (Acte 3, scène 17, CLITANDRE)
Faites trêve à toutes vos surprises. v.1476 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
Allons ensemble au jardin faire un tour ; v.1477 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
Que pourra vous fournir l'amour. v.1479 (Acte 3, scène 17, FINETTE)
Tranquillise-toi. Je t'assure v.1485 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Le moyen ? Outre l'écriture v.1487 (Acte 4, scène 1, FINETTE)
Difficile à connaître, il est sans signature. v.1488 (Acte 4, scène 1, FINETTE)
Pour ton âge déjà tu n'es pas maladroite. v.1490 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Je veux qu'à leurs désirs elle-même consente, v.1495 (Acte 4, scène 1, FINETTE)
Tout ce qu'en leur faveur je tente. v.1497 (Acte 4, scène 1, FINETTE)
Surtout quand il faut que je mente, v.1503 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
En peu de temps l'amour rend bien savante. v.1505 (Acte 4, scène 2, FINETTE)
C'est pour vous divertir : v.1506 (Acte 4, scène 2, FINETTE)
Être fille amoureuse, et demander à d'autres v.1507 (Acte 4, scène 2, FINETTE)
Des instructions pour mentir ! v.1508 (Acte 4, scène 2, FINETTE)
Et cela vous viendra tout naturellement. v.1512 (Acte 4, scène 2, FINETTE)
Non, jour de Dieu, je ne veux pas me taire. v.1518 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Pour vous de mon estime et de mon amitié v.1520 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Cette aventure v.1522 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Sur quelque autre incident déssllera mes yeux ; v.1523 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Et je mettrai soin, je vous jure, v.1524 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Pour cela quels soins faut-il prendre ? v.1526 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Un chicaneur qui voulait vous surprendre, v.1528 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Un fourbe, un scélérat. v.1529 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Que serait-ce, Monsieur ? v.1534 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Pour? Je vous demande pardon, v.1537 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Se pourrait-il, Madame? v.1538 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Vous auriez tort. v.1540 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Monsieur me voulait faire, v.1542 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Ah, Monsieur ! v.1546 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Ma belle-soeur, en vérité, v.1547 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
D'une conduite en tout tout à fait naturelle, v.1551 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Pourquoi ne vouloir pas toujours la même chose ? v.1555 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Monsieur avait dans l'acte inséré cette clause. v.1557 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
La bonté de Monsieur ne vous est pas connue, v.1564 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Je fais des voeux, ma soeur, pour n'en jouir jamais. v.1570 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur a-t-il besoin de tant de bien ? Voilà v.1573 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Sur l'espoir du Couvent tout son bonheur se fonde. v.1578 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
À ses projets pour peu que la suite réponde, v.1580 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Ah, ma soeur, selon son vouloir, v.1584 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
C'est moi, Monsieur, qui vais être la cause v.1588 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
J'en ai l'âme si tourmentée? v.1590 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Non pas, Monsieur, tout le monde est sorti : v.1592 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Et contre ce Monsieur Boniface animée, v.1593 (Acte 4, scène 3, FINETTE)
Allez la voir, ma soeur. v.1596 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Non, Monsieur, allez-y, v.1596 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Je saurai de ma part fort bien lui faire entendre? v.1597 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Adieu, ma soeur. v.1603 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Adieu, Monsieur Harpin. v.1603 (Acte 4, scène 3, MADAME ARGANTE)
Mais pour toi je ne puis te rien dissimuler, v.1610 (Acte 4, scène 4, MADAME ARGANTE)
Avec Monsieur votre beau-frère, v.1617 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Qu'il en coûte, du bien qu'il pourra vous connaître. v.1624 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Vous saurez qui je suis, Madame, en temps et lieu. v.1629 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Je vous baise les mains de tout mon coeur. Adieu v.1630 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Et que je trouve moi, de noirceur là-dedans ! v.1634 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Pour la donation je manquerais de sens, v.1637 (Acte 4, scène 4, MADAME ARGANTE)
Avec cela pourtant j'étais sans défiance, v.1639 (Acte 4, scène 4, MADAME ARGANTE)
Quel bonheur ! v.1641 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Mais avant tout cela j'ai bien meilleur esprit, v.1644 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
En cent ans moi, je n'en aurais rien dit. v.1645 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Monsieur Harpin perdu de réputation. v.1653 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Assurément. v.1654 (Acte 4, scène 4, MADAME ARGANTE)
Il le mérite bien. À compter d'aujourd'hui, v.1655 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
C'est un petit esprit qui tourne au moindre vent, v.1663 (Acte 4, scène 4, MADAME ARGANTE)
Voulez-vous qu'elle épouse un Monsieur Boniface ? v.1665 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Dont le mauvais Monsieur Harpin, v.1667 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Elle feindrait toujours qu'elle y voudrait aller, v.1674 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Monsieur Harpin, sans reculer v.1676 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Où pendant quelques jours? v.1679 (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Et par même moyen, Finette, on pourrait faire v.1682 (Acte 4, scène 4, MADAME ARGANTE)
Ma fille ? N'est-ce point un transport de courroux, v.1689 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Pour le Couvent sens-tu que tu sois née ? v.1691 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
À me quitter tu n'auras point de peine ? v.1693 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Et sans retour, sans nul espoir de changement ? v.1695 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Ma chère soeur que je suis malheureux ! v.1697 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Mes enfants n'ont pour moi pas la moindre tendresse. v.1698 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Ils ont tort ; car au fond vous en avez pour eux. v.1699 (Acte 4, scène 5, MADAME ARGANTE)
Il en mourra. v.1702 (Acte 4, scène 5, MADAME ARGANTE)
Ah ! Madame, Monsieur ne sent pas bien encore v.1703 (Acte 4, scène 5, FINETTE)
Oui, j'ai pour vous, ma nièce, un Couvent tout trouvé, v.1707 (Acte 4, scène 5, MADAME ARGANTE)
Dès aujourd'hui, ma soeur, elle y prétend aller. v.1710 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Hé bien, dès aujourd'hui ; vous n'avez qu'à parler. v.1711 (Acte 4, scène 5, MADAME ARGANTE)
Cela me fait une douleur extrême. v.1712 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Et quand je sens, ma soeur, approcher le moment? v.1715 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR HARPIN)
Le bon naturel ! v.1716 (Acte 4, scène 5, FINETTE)
Vous ne l'auriez pas cru, Madame ? v.1717 (Acte 4, scène 5, FINETTE)
Voilà Monsieur Harpin bien affligé, Finette ! v.1721 (Acte 4, scène 6, MERLIN)
Ah, mon pauvre garçon ! L'amour de la retraite v.1722 (Acte 4, scène 6, FINETTE)
Courage, Monsieur, que le coeur se débonde. v.1724 (Acte 4, scène 6, FINETTE)
Au Couvent pour toujours elle veut s'aller mettre. v.1728 (Acte 4, scène 6, FINETTE)
Quoi ! Monsieur pourrait le permettre ? v.1731 (Acte 4, scène 6, MERLIN)
Et vous pourriez, Mademoiselle, v.1733 (Acte 4, scène 6, MERLIN)
Ne faites donc pas voir, Monsieur, tant de chagrin. v.1739 (Acte 4, scène 6, FINETTE)
À vos douleurs, mon père, imposez le silence, v.1740 (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Mon coeur avec regret contre elles se défend. v.1743 (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Ma chère soeur, emmenez-la ; v.1746 (Acte 4, scène 6, MONSIEUR HARPIN)
Et pour m'aider à porter ma disgrâce v.1747 (Acte 4, scène 6, MONSIEUR HARPIN)
Et je reviendrai sur mes pas v.1749 (Acte 4, scène 6, MADAME ARGANTE)
Tout aussitôt que je l'aurai conduite. v.1750 (Acte 4, scène 6, MADAME ARGANTE)
Je pleure, au moins. v.1753 (Acte 4, scène 6, MERLIN)
Leur constance m'étonne. v.1753 (Acte 4, scène 6, FINETTE)
Ce qui pour toi me reste à souhaiter, v.1754 (Acte 4, scène 6, MONSIEUR HARPIN)
Le courage de persister. v.1756 (Acte 4, scène 6, MONSIEUR HARPIN)
Mais enfin je vous jure moi, v.1758 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Que je pleure de bonne foi. v.1759 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Ce garçon-là, Monsieur, a le coeur tendre. v.1760 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Oh, Monsieur est trop bon. v.1761 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Ses enfants font toujours ce qu'ils veulent faire. v.1762 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Pour cela, non v.1763 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Vous êtes bien le meilleur père? v.1764 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Oui, Monsieur. v.1772 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Oh, non, Monsieur en conscience. v.1774 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Pour m'en persuader il faut que tu me dises? v.1781 (Acte 4, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Et sans le mien, Monsieur ; c'est un dérèglement, v.1789 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Une perversité qui comble la mesure. v.1790 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Rien ne peut réformer sa perverse nature ; v.1792 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Le nom de cette créature. v.1794 (Acte 4, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Ce que j'en sais encor n'est que par conjecture. v.1795 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Mais heureusement à leurs trousses j'ai mis v.1796 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
C'est par ces Messieurs-là que j'ai su le projet v.1799 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Oh, vous prétendez mal, Monsieur, il se fera. v.1803 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
C'est pour votre intérêt, une nécessité. v.1806 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Pour mon intérêt ? v.1807 (Acte 4, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Pour cela, pouvez-vous vous promettre v.1809 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Monsieur, sans vanité, v.1811 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Je m'instruirai du jour et du lieu de la noce, v.1817 (Acte 4, scène 7, MERLIN)
Il faut en avertir ma belle-soeur, Finette. v.1824 (Acte 4, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Oui, Monsieur, je l'avertirai v.1825 (Acte 4, scène 7, FINETTE)
Sans affectation, le courant de l'affaire ; v.1828 (Acte 4, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Et je prendrai pour guide et pour témoin, v.1829 (Acte 4, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Pour hâter le succès du tien. v.1837 (Acte 4, scène 8, MERLIN)
Vous êtes, grâce à votre heureux destin, v.1838 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Aussi, mon cher Monsieur Vilain, v.1842 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
De ses vie et moeurs il faut faire, v.1847 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR VILAIN)
Pourrions-nous là-dessus avoir quelque lumière? v.1851 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR VILAIN)
Vous pouvez informer toujours à la rencontre, v.1853 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Mais recevez toujours ma plainte à cela près. v.1860 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Pour rendre de mon fils la conduite bien noire, v.1861 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Selon l'occasion quel tour nous donnerons v.1870 (Acte 5, scène 1, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur, je viens vous rendre une triste visite : v.1872 (Acte 5, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Elle vous aime, allez? Bonjour, Monsieur Vilain. v.1877 (Acte 5, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Bonjour, Madame. v.1878 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR VILAIN)
N'avons-nous pas toujours affaire v.1879 (Acte 5, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Nous payons ces Messieurs fort grassement aussi. v.1881 (Acte 5, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Je voudrais bien, Monsieur, qu'il ne fût point ici. v.1882 (Acte 5, scène 2, MADAME BRICHONNE)
Et moi, Monsieur, je viens vous le dire à regret : v.1892 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Mais je vous aime trop pour pouvoir m'en défendre. v.1893 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Monsieur votre fils est dans un fort mauvais train. v.1894 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
De ton zèle pour moi je veux avoir ce gage. v.1896 (Acte 5, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Mais, Monsieur? v.1898 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Oh, pour cela, Monsieur, vous êtes bien à plaindre ? v.1902 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Déjà le Couvent par bonheur v.1914 (Acte 5, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Et je mettrai le fils, sur mon honneur, v.1916 (Acte 5, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Si vous saviez tous les mauvais discours v.1918 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Il la raillait sur vos amours. v.1921 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Il en faisait aussi l'amoureux. v.1925 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Mais moi je suis toujours demeurée avec eux. v.1927 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Deux messieurs qui m'ont avertie v.1932 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Songez-y bien, Monsieur, l'affaire est d'importance. v.1934 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Moi, je retourne avecque diligence v.1935 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Je risquerai d'aller chez elle pour la voir. v.1937 (Acte 5, scène 3, MONSIEUR HARPIN)
Oui, Monsieur. v.1938 (Acte 5, scène 3, MADAME BRICHONNE)
Et pour me mettre en droit d'enfermer le coquin, v.1940 (Acte 5, scène 4, MONSIEUR HARPIN)
Merlin, Monsieur, vient de m'envoyer dire v.1942 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
Qu'aime Monsieur votre fils, demeurait. v.1945 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
Qu'elle-même aujourd'hui viendrait peut-être ici. v.1948 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
Pour vous sauver la peine v.1949 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
Et Monsieur votre fils prétend qu'il est en droit v.1954 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
S'il faut prendre parti, Monsieur, je suis du vôtre ; v.1958 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
Comptez sur moi, vous n'avez qu'à parler. v.1961 (Acte 5, scène 5, FINETTE)
Ah ! Ma soeur, nulle joie ici-bas n'est parfaite ; v.1967 (Acte 5, scène 6, MONSIEUR HARPIN)
Tenez, voyons, Monsieur Harpin, de grâce, v.1972 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR VILAIN)
C'est tout ce que l'honneur peut souffrir que je fasse. v.1975 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR VILAIN)
Un insulteur du guet, un coureur de tavernes, v.1980 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR VILAIN)
Toujours à quelque gueuse en secret attaché, v.1981 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR VILAIN)
Batteur de Fiacre, et briseur de lanternes. v.1982 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR VILAIN)
Oui, ma soeur. v.1985 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Qu'ailleurs qu'entre nous, il n'en soit point parlé. v.1993 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Lorsque entre amis le coeur peut se répandre. v.1995 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Le fait va vous surprendre : v.1996 (Acte 5, scène 7, MONSIEUR HARPIN)
Avecque des voleurs mon neveu faufilé ! v.1999 (Acte 5, scène 7, MADAME ARGANTE)
Et pour les croire il faut avoir l'esprit troublé. v.2001 (Acte 5, scène 7, MADAME ARGANTE)
Pour vous dire, Monsieur? v.2003 (Acte 5, scène 8, FINETTE)
Peut-être saura-t-il le fait dont il s'agit ; v.2004 (Acte 5, scène 8, MONSIEUR HARPIN)
J'accours, comme je vous ai dit, v.2005 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Fi donc, Monsieur. v.2009 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
J'y vais. Mais sur ces diamants v.2020 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
De son Usurier ordinaire v.2022 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Mon maître les a pris pour six fois mille écus, v.2023 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Et le bourreau ne les a revendus v.2024 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Que deux mille à Monsieur son père. v.2025 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Monsieur Harpin ! v.2030 (Acte 5, scène 9, MONSIEUR VILAIN)
Écrivez, monsieur Vilain. v.2031 (Acte 5, scène 9, FINETTE)
Vous faites-là, Monsieur, un fort joli négoce. v.2032 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANTE)
Si vous voulez, Monsieur, nous irons à la noce. v.2033 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Tout se dispose pour cela, v.2034 (Acte 5, scène 9, MERLIN)
Avec Monsieur votre fils, une Dame. v.2036 (Acte 5, scène 10, UN LAQUAIS)
Étaler à mes yeux tes indignes amours ? v.2043 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Tu reconnais par tes beaux tours v.2044 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
De vos bontés pour moi je connais la portée, v.2046 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Et je m'en souviendrai toujours, v.2047 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Vous changerez, Monsieur, d'idée et de discours, v.2049 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Elle-même à vos yeux me prêter son secours, v.2051 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Pour vous faire souscrire au bonheur de mes jours. v.2052 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
De cet espoir mon ardeur s'est flattée. v.2053 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Et de cet espoir, moi, je vais rompre le cours. v.2054 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Non, Monsieur, je m'en suis trop hautement vantée, v.2055 (Acte 5, scène 11, CLIMÈNE)
Pour notre hymen donnez-nous votre voix, v.2059 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Vous ne pouvez pour moi désapprouver un choix v.2060 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Que vous aviez fait pour vous-même. v.2061 (Acte 5, scène 11, CLITANDRE)
Écrivez, Monsieur Vilain. v.2063 (Acte 5, scène 11, FINETTE)
Mais vous n'aurez jamais un seul sou de mon bien. v.2065 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Le grand mal ! Ils auront le mien. v.2066 (Acte 5, scène 11, MADAME ARGANTE)
Rendez-nous seulement celui de feue leur mère, v.2067 (Acte 5, scène 11, MADAME ARGANTE)
Nous allons voir comment tout ceci tournera. v.2070 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR HARPIN)
Vous n'irez pas bien loin, Monsieur, car la voilà. v.2075 (Acte 5, scène 11, FINETTE)
Mon retour ne doit point vous causer de surprises, v.2077 (Acte 5, scène 12, ANGÉLIQUE)
Entre Monsieur et le Couvent, mon père, v.2080 (Acte 5, scène 12, ANG?LIQUE)
Et c'est Monsieur que je préfère. v.2082 (Acte 5, scène 12, ANG?LIQUE)
De sa haine, Monsieur, enfin, j'ai triomphé. v.2083 (Acte 5, scène 12, VALÈRE)
Le Monsieur Boniface est un fourbe fieffé. v.2084 (Acte 5, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Non, Monsieur, mais je suis Valère. v.2085 (Acte 5, scène 12, VALÈRE)
Contre tous tant qu'ils sont mon courroux va s'armer. v.2087 (Acte 5, scène 12, MONSIEUR HARPIN)
Monsieur Harpin, c'est vous qu'il faut faire enfermer. v.2088 (Acte 5, scène 12, MONSIEUR VILAIN)
Tombe sur lui très justement. v.2092 (Acte 5, scène 23, MADAME ARGANTE)

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LES VACANCES (1697)

Non, palsanguenne, vous avez beau dire, Monsieur de Lépine, je ne saurais m'accoutumer à stilà. (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Mais qu'est-ce que cela vous fait, Monsieur le Magister ? (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Puisqu'il faut que nous ayons un Seigneur une fois, que nous importe qui le soit ? (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Morgué, Ça est honteux que le cousin du Meunier de Rougemare, Monsieur Grimaudin, devianne Signeur du village de Gaillardin : je ne puis avaler cette pilule-là. (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Un Procureur honnête homme, et qui est devenu riche encore ! (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Il nous fera des procès à tous tant que je sommes : mais morgué je m'en gausse ; je sommes quatre ou cinq dans le village qui ly taillerons de la besogne, sur ma parole. (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Je sis collecteur, moi, Dieu marci, cette année ; palsanguenne, j'aurai le plaisir de mettre notre nouviau Signeur à la taille. (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Morgué, vous avez itou un peu d'esprit, gobergeons-nous ensemble de ce cousin de Meunier, qui viant être notre Signeur, maugré que j'en ayons. (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Parce qu'il vous a fait Procureur Fiscal ? (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
Votre valet, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 1, LE MAGISTER)
C'est une assez méchante engeance que la race paysanne, et notre Monsieur Grimaudin a toute la mine de n'être pas content dans la suite de l'acquisition qu'il vient de faire. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Le Magister a ma foi raison ; voilà un fort vilain Seigneur de Paroisse. (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Hé bien, mon pauvre Lépine, je suis sur mes terres ; et me voilà pourtant, en dépit de l'envie, propriétaire du Château et de la Seigneurie de Gaillardin. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Oh : pour cela non, je t'en réponds ; je me la suis fait adjuger pour les frais d'une instances que j'ai eu l'esprit de faire durer dix-sept ans, et le fond du procès n'est pas jugé encore. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Quand des gens de notre profession ont un peu d'honneur et de conduite, ils font de bonnes maisons en bien peu de temps ; n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Vous autres Procureurs de Cour Souveraine, vous avez souvent de bonnes occasions : mais un pauvre diable comme moi... (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Va ; quoique je n'eusse encore cette Terre-ci qu'à bail judiciaire, quand tu revins de Flandres l'année passée, j'ai trouvé le moyen de t'en faire le Procureur Fiscal : m'en voilà maintenant Seigneur, par la grâce de Dieu et du Châtelet ; tu es mon filleul, tu as de bons principes, je te pousserai, tu iras loin sur ma parole. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Sur ce pied-là, je veux, avant qu'il soit dix ans que tu aies une petite Terre. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Assurément. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Il n'y an aura jamais qui fasse son chemin si promptement que vous ; et si, ils aiment à aller vite ces Messieurs-là. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
J'en attends ici trois ou quatre, que j'ai priés de me venir voir avec leurs familles pendant les Vacances. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Ils seront tous bien fâchés de vous voir faire si bonne figure. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
N'est-ce pas aujourd'hui que vous faites la cérémonie de prendre possession... (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Que je vais vivre heureux ! (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Cela est bien heureux. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Et pour la fille, c'est une coquine qui ne vaudra pas mieux que son frère. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Oh, pour cela, vous êtes né coiffé, d'avoir des enfants qui secondent si bien vos bonnes intentions. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Tout conspire à mon bonheur, et je m'en vais avoir le plaisir de faire la fortune d'une personne que j'aime. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Vous êtes amoureux ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Pour l'acquit de votre conscience peut-être. (Acte 1, scène 3, L?PINE)
Cela était bon quand je n'étais que simple Procureur ; mais à présent... (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
La voici, je vais sur le champ lui proposer. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Non, non, mon parrain ; si le coeur m'en dit, je ferai ma proposition moi-même. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Qu'est-ce que c'est donc, Monsieur, est-ce vous qui faites venir ici une Compagnie de Gens-d'armes, pour prendre possession de votre terre avec plus d'éclat ? (Acte 1, scène 4, MADAME LA ROCHE)
Ils sont plus de cinquante hommes à cheval, qui logeront cette nuit dans le village : ils disent qu'ils se sont détournés de trois lieues pour passer par ici. (Acte 1, scène 4, MADAME LA ROCHE)
Ils prennent bien de la peine et pourquoi ne vont-ils pas leur chemin ? (Acte 1, scène 4, MONSIEUR GRIMAUDIN)
C'est quelque Officier de votre connaissance, apparemment, qui vient vous rendre visite pour honorer votre prise de possession. (Acte 1, scène 4, LÉPINE)
Venez donc voir ce que vous en ferez ; ils veulent mettre leurs chevaux dans le Château, parce qu'il n'y a pas assez d'écuries dans le village. (Acte 1, scène 4, MADAME LA ROCHE)
Leurs chevaux dans le Château ! (Acte 1, scène 4, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Ah, ah, je leur ferai bien voir... (Acte 1, scène 4, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Allons, allons, mon filleul, un bon procès-verbal de Dieu, commençons toujours par là. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Hé vite, hé tôt, Monsieur dépêchez-vous. (Acte 1, scène 5, MARTINE)
Deux carrosses tout pleins de Madames, et une charretée de procureurs qui venont d'arriver dans la cour de la ferme. (Acte 1, scène 5, MARTINE)
Ils disent tretous que vous leur faites pièce. (Acte 1, scène 5, MARTINE)
Tu as raison ; je m'en vais leur faire donner assignation par mon Sergent, à ce qu'ils aient à se retirer, et à en venir par-devant le Bailli dans la huitaine, avec protestation de les prendre en partie en leur propre et privé nom, en cas de désordre. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Leur signifiant que vous êtes Procureur, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
Hé, Monsieur, vous n'y songez pas : ces gens-là jetteront votre Sergent dans le puits, et ils mettront le feu à la maison ; c'est moi qui vous le dis. (Acte 1, scène 5, MADAME LA ROCHE)
Hé bien, ma chère Madame la Roche, je ne me trompais point dans mes conjectures : ce vilain Greffier, que je t'ai dit qui me venait voir au Couvent, et qui faisait tant le radouci. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Il est amoureux de vous sans contredit ? (Acte 1, scène 7, MADAME LA ROCHE)
Son amour est autorisé de l'aveu de mon père, et il vient ici pour m'épouser : le voilà qui arrive. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Il est vrai pourtant que votre père est assez fou : mais il ne l'est point assez pour... (Acte 1, scène 7, MADAME LA ROCHE)
Avec quelle dureté il en a toujours agi avec mon frère et avec moi ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
J'ai bien à me plaindre de la nature de m'avoir donné pour père... (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
Je te l'ai déjà dit, Madame la Roche, son dessein est de me persécuter, pour m'obliger, comme mon frère, à prendre un parti. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je ne vous crois pas d'humeur à vous enrôler, quelque chose qu'il puisse faire. (Acte 1, scène 7, MADAME LA ROCHE)
Hé bien, faites, ce sera sa faute ; et s'il ne faut que cela pour le contenter, je ne vois pas que la chose soit bien difficile. (Acte 1, scène 7, MADAME LA ROCHE)
Il n'y en aurait point que je ne fusse capable de prendre, si je voyais jour à ne les pas prendre inutilement. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Qu'il y a peu de solidité dans le coeur des hommes, ma chère enfant. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Allons, allons, dites-moi franchement vos petites affaires : vous avez quelque godelureau dans le coeur ou dans la cervelle, sur ma parole. (Acte 1, scène 7, MADAME LA ROCHE)
Nous avions fait partie pour cela ; mais il est parti pour l'armée. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Voilà une partie d'amour assez dérangée, à ce qu'il me semble ; et je ne vois pas que nous la puissions renouer à temps pour rompre celle du Greffier, vous verrez qu'il en faudra faire quelque autre. (Acte 1, scène 7, MADAME LA ROCHE)
Oh, pour cela non ; mais si celle que je te dis se trouvait faisable... (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Ce Greffier de malheur est avec elle. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Oui, des coquins qui ont l'audace de donner des croquignoles à Monsieur le Greffier. (Acte 1, scène 8, MADAME PERRINELLE)
Oh, ils n'y ont pas osé venir plus de trois ou quatre fois, et je leur ai bien dit que si cela continuait... (Acte 1, scène 8, LE GREFFIER)
Si vous leur aviez parlé d'abord un peu ferme... (Acte 1, scène 8, MADAME LA ROCHE)
Ces brutaux-là n'ont plus de considération pour le beau sexe. (Acte 1, scène 8, MADAME PERRINELLE)
Au retour d'une campagne ces drôles-là ne s'embarrassent non plus de honnir une femme de robe... (Acte 1, scène 8, LE GREFFIER)
Ils ont du goût dans leur brutalité, c'est dommage qu'ils manquent de savoir-vivre. (Acte 1, scène 8, MADAME PERRINELLE)
C'est la faute de Monsieur Grimaudin, de n'avoir pas prévu... (Acte 1, scène 8, LE GREFFIER)
Je vous donne le bonjour, Madame Perrinelle. (Acte 1, scène 8, MADAME LA ROCHE)
C'est donc là la petite créature que vous vous destinez à épouser, Monsieur de la Paraphardière. (Acte 1, scène 9, MADAME PERRINELLE)
Madame Perrinelle par-ci, madame Perrinelle par-là ; elle a peur que j'oublie mon nom, je pense. (Acte 1, scène 9, MADAME PERRINELLE)
Parce que son père, que j'ai vu petit clerc chez mon oncle l'Auditeur, au sortir de calotin, a trouvé le secret de s'approprier un mauvais Château, qui dans le fonds n'est pas grand'chose ? (Acte 1, scène 9, MADAME PERRINELLE)
Fi, ce ne sont que des masures. (Acte 1, scène 9, MADAME PERRINELLE)
Vous avez vu ma petite maison de Clignancourt ? (Acte 1, scène 9, MADAME PERRINELLE)
Il n'y a ni cour, ni jardin ; mais à cela près pour une maison de campagne, c'est bien la plus jolie chose... (Acte 1, scène 9, LE GREFFIER)
Assurément ; mais des bâtiments du temps du Roi Guillemot, comme celui-ci ! (Acte 1, scène 9, MADAME PERRINELLE)
Voici Monsieur Grimaudin, madame. (Acte 1, scène 9, LE GREFFIER)
Il y a déjà de ces Messieurs à la chasse, des Dames dans le Parc, le reste joue à l'ombre dans la Salle de mon Château, et vous voilà encore ici, vous autres ? (Acte 1, scène 10, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Ma foi, Monsieur Grimaudin, nous avons trouvé, en arrivant, une compagnie qui nous a effarouchés, franchement. (Acte 1, scène 10, LE GREFFIER)
Ce sont des troupes du Roi qui passent sur mes terres, Madame, je ne puis me dispenser de les recevoir. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Entre Seigneurs hauts Justiciers, on est obligé à certains devoirs l'un envers l'autre. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Monsieur, voici de belles affaires. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Vos gens de Justice ont bien pris leur temps pour vous rendre visite. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Trois de ces Messieurs avaient pris des fusils pour aller tirer du côté du petit bois. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Oh non, Monsieur, de toute la compagnie il n'y a eu que votre visage qui leur a déplu. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Ils leur ont ôtés leurs fusils, peut-être ? (Acte 1, scène 11, MADAME PERRINELLE)
Non, Madame, ils ont chassé avec eux-mêmes, et ils leur ont trouvé tant de disposition, l'air si noble, les armes si belles, qu'ils disent que ce serait dommage de ne pas mettre en oeuvre de si bons hommes ; ils les ont enrôlés, et à l'heure que je vous parle... (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Hé, Monsieur ! (Acte 1, scène 12, MADAME LA ROCHE)
La femme de Monsieur le Commissaire, et celle de Monsieur l'Avocat, sont entrées dans le parc ; le Sous-Lieutenant de cette compagnie et le Cornette y étaient avant elles. (Acte 1, scène 12, MADAME LA ROCHE)
Ils ne leur ont point fait d'insolence ? (Acte 1, scène 12, MADAME PERRINELLE)
Pardonnez-moi, ils savent bien que ce sont des bourgeoises : ils disent qu'ils les aiment mieux que des femmes de qualité. (Acte 1, scène 12, MADAME LA ROCHE)
Bon, revenir ; les maris sont enrôlés aussi de leur côté. (Acte 1, scène 12, LÉPINE)
Je vais parler à ces Messieurs-là, Madame la Roche. (Acte 1, scène 12, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Et si dans l'humeur où sont ces enrôleurs-là, ils allaient aussi s'emparer de moi, Monsieur Grimaudin ? (Acte 1, scène 12, MADAME PERRINELLE)
Pour cela non, je le garantis de tout, ils ont provision de vivandières. (Acte 1, scène 12, LÉPINE)
On cherche à faire insulte à mon parrain le Procureur, sur ma parole ; et pour moi le coeur ne me dit rien de bon. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Oh, palsanbleu, monsieur le Procureur, je vous ferai régaler de manière que vous vous repentirez d'être devenu Seigneur du Village aux dépends de mon oncle. (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Monsieur, Monsieur de Lépine ? (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Plaît-il, Monsieur ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Pardonnez-moi, Monsieur, vous me prenez pour un autre, je ne me nomme pas Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Non, Monsieur, ni Lépine, ni pendart, je vous assure. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
En Flandres, Monsieur ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Oui, Monsieur, et en faveur de l'ancienne connaissance, s'il y a quelque chose pour votre service... (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Il y a pour mon service que tu commences par me rendre... (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Je me donne au diable, Monsieur, si c'est moi qui vous l'ai prise. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Je vous vois venir, vous m'allez parler d'une bourse, d'un diamant, d'une boîte à portrait, je gage ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Pour un homme qui n'a pas fait le coup, tu es bien informé de ce qu'on m'a volé, du moins. (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Oui, je le vois bien, tu n'as que des idées confuses : mais comme les miennes sont certaines, si tu ne me rends les soixante louis qui étaient dans ma bourse... (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Monsieur, il faut avoir de la conscience ; ou l'Orfèvre, ou vous, vous êtes des fripons ; il n'y a pas de milieu. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Pour le portrait, je vous le rendrai. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Miséricorde, Monsieur, ne me perdez pas, je suis un enfant de famille ! (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Je suis un des premiers Magistrats du village, Monsieur ; Procureur fiscal à votre service. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Toi, Procureur ? (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Et par quelle aventure ? (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Ce n'est point par aventure, Monsieur ; c'est par raison. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Je me suis de tout temps senti les inclinations preneuses, comme vous l'avez éprouvé vous-même ; et parce que ces petites inclinations-là ont quelquefois de mauvaises suites, tant pour le repos de ma conscience, que pour exercer ma passion dominante sans aucun risque, mes amis m'ont conseillé de me faire Procureur. (Acte 1, scène 14, L?PINE)
Mais que venez-vous faire ici, Monsieur ? (Acte 1, scène 14, L?PINE)
Oui : j'ai demandé ce Village au bureau, j'ai eu le crédit de l'obtenir, et j'y viens faire expirer sous le bâton, ou à force de persécutions du moins, un maraud de Procureur qui a eu l'insolence de se faire adjuger la Terre de mon oncle. (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Je dis que ce maraud de Procureur est mon parrain, Monsieur. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Palsanguenne, Monsieu l'Officier, vous devez être bian content de nous : je venons de disposer les billets ; et en conséquence de vos bonnes intentions pour notre nouviau Signeur, conformément à celles que j'avais itou pour ly-da, de vos cinquante hommes, j'en ons déjà logé trente cinq, tant dans son Château que dans sa farme ; ils seront morgué là à bouche que veux-tu : c'est un fesse-mathieu qui a de quoi, ne vous boutez pas en peine. (Acte 1, scène 15, LE MAGISTER)
C'est un petit Seigneur bien aimé que mon parrain. (Acte 1, scène 15, LÉPINE)
Et à propos de ça : j'ai une petite grâce à vous demander, s'il vous plaît, vous nous ferez l'honneur de demeurer ici tout l'hiver, peut-être ? (Acte 1, scène 15, LE MAGISTER)
Morgué, n'importe, de près ou de loin ; comme note nouviau Signeur est un vilain, un manant, un goujat de Robe, vous serez toujours le maître ; je vous demande votre protection contre ly. (Acte 1, scène 15, LE MAGISTER)
Baillez-moi cette permission-là, Monsieur l'Officier, je vous en prie. (Acte 1, scène 15, LE MAGISTER)
Très volontiers, Monsieur la Magister, vous ferez tant de sottises qu'il vous plaira, je ne vous en empêcherai point, je vous assure. (Acte 1, scène 15, CLITANDRE)
Voilà un maître fou qui ne nuira pas aux bons desseins que vous avez pour le Procureur. (Acte 1, scène 15, LÉPINE)
Oh pour cela non, je n'y demeurerai point ? (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Voilà qui est résolu, je m'en retourne, oui, je m'en retourne. (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Qu'est-ce que c'est que cette honnête Bourgeoise-ci ? (Acte 1, scène 16, CLITANDRE)
C'est une trop mauvaise compagnie pour passer les Vacances, que la compagnie d'une Compagnie de Cavalerie. (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Comment diable, Monsieur ? (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
Par quelle heureuse destinée l'amour prend-il ainsi le soin de nous rassembler à la campagne, mon cher enfant ? (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Je ne vous attendais à Paris que dans quinze jours : mais je vous y attendais avec toutes les grâces... (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Elle les a laissées en ce pays-là, sur ma parole. (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
J'ai envoyé mon mari passer l'hiver à Bourges, il ne nous ennuiera pas tant cette année-ci que l'autre. (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Vous avez une Compagnie fort mal morigénée, fort mal instruite, fort mal élevée, je vous en avertis ; mais puisque vous la commandez, nous en aurons raison. (Acte 1, scène 16, MADAME PERRINELLE)
Elle est des amies du Procureur, apparemment ? (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Oh, pas tant que vous, Monsieur, à beaucoup près ; mais c'est la vieille du portrait, je l'ai d'abord reconnue. (Acte 1, scène 17, LÉPINE)
Vous n'êtes pas mal en quartier d'hiver pour cette année. (Acte 1, scène 17, L?PINE)
Un Procureur à la campagne, Madame Perrinelle à Paris, vous serez bien payé de vos ustensiles. (Acte 1, scène 17, L?PINE)
Il en ordonne la cérémonie burlesque avec grand soin, et il me semble qu'il s'en fait une belle affaire. (Acte 1, scène 18, MADAME LA ROCHE)
Bon, tant mieux, vous aurez bientôt fait connaissance avec la bonne femme. (Acte 1, scène 18, LÉPINE)
La surprise où je suis, Madame, de vous trouver à la campagne dans un temps... (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Cette aventure est toute des plus imprévues pour moi, je vous l'avoue, et je ne m'attendais pas... (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Je ne m'y attendais pas non plus, moi, la peste m'étouffe ; et je gage que Madame la Roche est aussi surprise de votre connaissance, que vous êtes surpris de vous rencontrer, et Monsieur votre père ne sera pas moins surpris d'une chose aussi surprenante. (Acte 1, scène 18, LÉPINE)
Oh diable, il y aura bien de la surprise dans tout ceci, sur ma parole. (Acte 1, scène 18, L?PINE)
Mais que les surprises ne vous fassent perdre le jugement. (Acte 1, scène 18, MADAME LA ROCHE)
Par quelle heureuse destinée, Madame... (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Vous m'avez dit que Monsieur vous aime, et que vous ne le haïssez pas ; je ne vois pas qu'on puisse être mieux d'accord. (Acte 1, scène 18, MADAME LA ROCHE)
Hé que faut-il de plus pour un bon mariage. (Acte 1, scène 18, MADAME LA ROCHE)
Elle a raison, et je vous donne ma parole que le seul but de mon amour... (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Pour toi, je te remets, tu es Lépine, le filleul de mon père, un grand fripon ; oui, je te reconnais : mais pour vous autres... (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
Je crois, ma foi, qu'elle n'a point menti ; et voici une vivante qui ressemble à ma soeur : mais non, si fait, le diable m'emporte, c'est elle-même. (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
Pour Madame la Roche, vous irez le galop, si vous pouvez ; mais pour ma soeur... (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
N'en rougissez point, Madame, il est honnête homme, et je me fais honneur de son amitié. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Il ne faut pas que je sache rien de ça, au moins, je vous en assure ; car je suis un brutal. (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
Au contraire, vraiment nous prétendons que tout le monde le sache, et que Monsieur votre père qui est ici en soit informé des premiers. (Acte 1, scène 19, MADAME LA ROCHE)
Ce maroufle de Procureur à qui nous venons donner des étrivières, il se rencontre que c'est mon père, cela est par ma foi drôle. (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
Quoi, Madame, c'est Monsieur votre père qui... (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
C'est lui qui est depuis peu Seigneur du Château que vous voyez. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
J'étais ici dans le dessein de troubler son acquisition : mais je vous assure que bien loin de faire la moindre démarche... (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Les choses s'accommoderont, je vois bien cela : l'acquisition demeurera à mon père, et ma soeur servira de pot de vin ; pourvu que je trouve aussi mon petit compte dans ce petit marché-là, moi. (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
Bon tant mieux, grand merci, beau-frère : il n'est morbleu rien tel pour faire fortune que le canal des femmes ; et combien de grands Officiers seraient très subalternes, s'ils n'avaient eu de jolies soeurs ou de jolies cousines ? (Acte 1, scène 19, MAUGREBLEU)
Monsieur de Lépine, au moins songez... (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Je comprends, Monsieur, je suis payé d'avance, je travaillerai utilement, sur ma parole. (Acte 1, scène 19, LÉPINE)
Allez faire ensemble un petit tout de promenade seulement ; mais fort court surtout, je vous suis caution qu'à votre retour les affaires seront bien avancées. (Acte 1, scène 19, L?PINE)
Laissons nos intérêts entre leurs mains ; allons ensemble, Madame. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Allons, filleul, mène-moi voir mon père, j'ai impatience d'avoir cet honneur-là, il y a longtemps que je lui dois une visite. (Acte 1, scène 20, MAUGREBLEU)
Je suis curieux de savoir comment il me recevra, il en usa mal avec moi la dernière fois que nous nous complimentâmes. (Acte 1, scène 20, MAUGREBLEU)
Il faut parler au Capitaine, Monsieur Grimaudin. (Acte 1, scène 21, LE GREFFIER)
Il n'est pas naturel qu'on enrôle ainsi trois honnêtes Bourgeois qui viennent de bonne foi chez vous pour... (Acte 1, scène 21, LE GREFFIER)
Ne vous mettez pas en peine, on me les rendra, vous dis-je, ou je ferai sonner le tocsin sur tous ces gens-là. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Il ne sera pas nécessaire que vous en veniez à ces extrémités-là, mon parrain : et voilà un des premiers Officiers de la Compagnie qui vient ici vous assurer... (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
Je suis bien votre serviteur, Monsieur mon père, et j'ai bien de la joie... (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Je m'appelle Monsieur Maugrebleu, Lieutenant de Cavalerie ; que cela vous suffise : et plus de familiarité, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Et vous, Seigneur de Paroisse ? (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Vous vous poussez dans la robe, je me pousse dans l'épée, ma soeur se pousse... (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
baste, elle fait aussi fortune à l'heure qu'il est, chacun se pousse à sa manière. (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Qu'est-ce à dire, ta soeur fait fortune. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Mais j'ai promis ma fille à Monsieur que voilà, moi. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Je n'en voudrais morbleu pas pour mon palefrenier. (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Monsieur Grimaudin ? (Acte 1, scène 21, LE GREFFIER)
De peur de vous faire mal, mon parrain. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
Vous dites donc, Monsieur mon père que... (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Je dis qu'on n'aura pas ma fille malgré moi, et que je ne prétends pas... (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Pour cela, mon parrain, vous êtes dans votre tort. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
C'est le neveu de l'héritier de celui sur qui vous avez fait décréter cette Terre-ci, que mon Capitaine. (Acte 1, scène 21, MAUGREBLEU)
Vous comprenez bien, Monsieur ? (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
Si vous ne faites pas les choses de bonne grâce, vous ne jouirez pas tranquillement de la Terre ; ils sont venus ici pour vous faire déguerpir, je vous avertis. (Acte 1, scène 21, LÉPINE)
Hé, venez vite, Monsieur, tout le village est dans la cour du Châtiau, qui vient vous faire la révérence. (Acte 1, scène 22, COLIN)
Mais j'avais dit qu'ils attendissent mes ordres pour... (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIMAUDIN)
C'est Mademoiselle votre fille, et le Capitaine de ces gens-d'armes, qu'ils disont qui est votre gendre, qui les avont envoyés pour vous divartir, et pour commencer le prélude de leurs noces. (Acte 1, scène 22, COLIN)
Monsieur veut m'épouser, il a déjà le consentement de mon frère et le mien, nous venons vous prier d'y joindre le vôtre, et de... (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Si vous voulez jouir paisiblement de la Terre de Gaillardin, Monsieur, il faut, s'il vous plaît, souscrire aux conditions... (Acte 1, scène 23, CLITANDRE)
Je souscris à tout, Monsieur, pourvu que je demeure Seigneur de Paroisse, et qu'on me rende tous les honneurs dus à la qualité de... (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Voilà mon ceinturon, mon épée et mon plumet par dessus le marché : il faut être Chevalier pour recevoir les hommages du village. (Acte 1, scène 23, MAUGREBLEU)
Mon Capitaine fera aussi ma soeur Chevalière, il lui donnera tantôt l'accolade. (Acte 1, scène 23, MAUGREBLEU)
Vous serez content, et vous allez voir un échantillon de la complaisance qu'auront pour vous et les habitants du village, et les Cavaliers de ma compagnie. (Acte 1, scène 23, CLITANDRE)
Et Monsieur le Greffier qu'en ferons-nous ? (Acte 1, scène 23, LÉPINE)
Honneur à votre nouveau Seigneur, et au beau-père de notre Capitaine. (Acte 1, scène 23, MAUGREBLEU)
D'un Procureur fameux, v.7 (Acte 1, scène 24, LA SUISSESSE)
Entouré d'un fossé plein d'eau. v.18 (Acte 1, scène 24, LA SUISSESSE)
Et faire honneur v.26 (Acte 1, scène 24, UN PROCUREUR)
À son nouveau Seigneur. v.27 (Acte 1, scène 24, UN PROCUREUR)
Le pauvre plaideur, v.40 (Acte 1, scène 24, DEUX PROCUREURS)
Au Procureur. v.43 (Acte 1, scène 24, DEUX PROCUREURS)
Aimez ailleurs désormais, v.44 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Dit l'autre jour une coquette v.45 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Hors de Cours et de Procès. v.48 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Jusqu'au temps de la verdure, v.49 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Les Guerriers de retour, v.50 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Nous vont apprendre en amour v.51 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Une nouvelle procédure. v.52 (Acte 1, scène 24, UNE PETITE PAYSANNE)
Un jour v.53 (Acte 1, scène 24, UNE PAYSANNE)
L'amour v.54 (Acte 1, scène 24, UNE PAYSANNE)
Tous les coeurs qu'il avait su prendre. v.58 (Acte 1, scène 24, UNE PAYSANNE)
Il a juré depuis ce temps v.59 (Acte 1, scène 24, UNE PAYSANNE)
Voici Monseigneur Grimaudin v.68 (Acte 1, scène 24, UN PROCUREUR)
Voici Monseigneur Grimaudin v.70 (Acte 1, scène 24, LE CHOEUR)
Que Monseigneur de Grimaudin v.76 (Acte 1, scène 24, LE MAGISTER)
Que Monseigneur de Grimaudin v.78 (Acte 1, scène 24, LE CHOEUR)
De Monseigneur de Grimaudin v.84 (Acte 1, scène 24, LE BARBIER)
De Monseigneur de Grimaudin v.86 (Acte 1, scène 24, LE CHOEUR)
Sur un bras de votre Rivière v.88 (Acte 1, scène 24, LA MEUNIÈRE)
À Monseigneur de Grimaudin v.92 (Acte 1, scène 24, LA MEUNI?RE)
À Monseigneur de Grimaudin v.94 (Acte 1, scène 24, LE CHOEUR)
Sur parchemin, v.97 (Acte 1, scène 24, LE PROCUREUR FISCAL)
Pour terminer gaiement l'histoire, v.106 (Acte 1, scène 24, MAUGREBLEU)

LA DÃ‰ROUTE DU PHARAON (1693)

Que diantre venez-vous faire ici, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
Vous aimez bien à prendre un peine inutile, et à persécuter Madame votre soeur infructueusement. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Elle a les mêmes desseins pour vous, et vous ne réussirez ni l'un ni l'autre. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Doucement, s'il vous plaît, Monsieur Bartolin ; les soubrettes comme moi ne sont pas faites pour être traitées irrespectueusement, et nous sommes en train de faire une fortune, qui mettra quelque différence entre vous et moi. (Acte 1, scène 1, MARTON)
La pauvre créature devient aussi folle que sa Maîtresse ! (Acte 1, scène 1, BARTOLIN)
Pauvre créature ! (Acte 1, scène 1, MARTON)
Écoutez, Mademoiselle Marton, je vous prie de tâcher de rappeler un peu cette lueur de bon sens et de raison que je vous ai connue, et de me dire de bonne foi où vous prétendez que tout ceci vous mène. (Acte 1, scène 1, BARTOLIN)
Ma foi, Monsieur, s'il vous faut parler franchement, je n'en sais rien : tout ce que je puis vous dire, c'est que nous menons une vie assez joyeuse, grande chère, bon équipage. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Madame votre soeur, qui n'était que Lingère, s'appelle aujourd'hui Madame_la_Baronne, dans l'espérance de la devenir. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Oui, quelque joueur distingué par ses friponneries ? (Acte 1, scène 1, BARTOLIN)
Non, Monsieur, un homme de qualité, un Gentilhomme étranger qui fait ici les affaires de je ne sais combien de petits Seigneurs ; c'est lui qui fait toutes leurs provisions : qui leur achètent des draps, des étoffes, des habites, et qui leur envoie toutes les modes nouvelles dès qu'elles commencent à vieillir. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Il est chargé de grandes affaires : c'est un homme qui a des correspondances par toute l'Europe. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Si vous étiez d'humeur à vous prêter aux vues que nous avons, on vous ferait l'Agent de ces Seigneurs-là, et ce serait un poste qui vous mènerait loin. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Est-il possible que ma soeur, qui avait autrefois de l'esprit, se repaisse ainsi de visions chimériques, et qu'elle ait quitté son négoce pour se livrer à un ridicule... (Acte 1, scène 1, BARTOLIN)
La voici, parlez-lui avec douceur, elle vous rendra raison de sa conduite ; et je suis presque sûre qu'elle vous persuadera de l'imiter. (Acte 1, scène 1, MARTON)
C'est vous, Monsieur mon frère ? (Acte 1, scène 2, BELISE)
Venez-vous ici pour moraliser, pour me quereller : pour invectiver bourgeoisement contre mes manières ? (Acte 1, scène 2, BELISE)
Si c'est là votre dessein, faites votre visite courte ; ou si vous êtes raisonnable, soupez avec moi, passez-y la soirée, et vous connaîtrez par vous-même la prudence de mes allures, et l'élévation de mon génie. (Acte 1, scène 2, BELISE)
Oui, Madame ma soeur, je veux bien souper avec vous. (Acte 1, scène 2, BARTOLIN)
Vous prenez le bon parti, nous aurons aujourd'hui grosse partie de jeu, Concert, Bal toute la nuit ; et vous y verrez un cercle de Dames qui ne sont pas indifférentes. (Acte 1, scène 2, BELISE)
Que le Boursier ait soin d'envoyer des imprimés circulaires à huit ou dix Joueurs de distinction. (Acte 1, scène 2, BELISE)
Ma foi, ma chère soeur, vous devenez tout-à-fait folle. (Acte 1, scène 3, BARTOLIN)
Qu'est-ce à dire, Monsieur Bartolin ? (Acte 1, scène 3, BELISE)
Vous êtes veuve d'un riche Marchand qui vous a laissé plus de trente mille écus de bons effets et une fille unique ; il ne tenait qu'à vous de faire valoir les uns dans votre commerce, et de marier la fille avantageusement pour vous et pour elle, puisque Valère qui a plus de vingt-cinq mille livres de rente, vous a fait offrir par son oncle de la prendre sans aucune dot. (Acte 1, scène 3, BARTOLIN)
Pour m'en assurer une meilleure. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Pour prendre un Hôtel, le troc n'est pas si mauvais que vous vous l'imaginez, Monsieur. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Il est extravagant, Madame la Marchande ; l'Hôtel vous ruinera, et le magasin aurait continué de vous enrichir. (Acte 1, scène 3, BARTOLIN)
Le magasin m'aurait ruiné, le jeu fera ma fortune et la vôtre, si vous le voulez ; il n'y rien aujourd'hui de plus solide que le produit du Lansquenet et du Pharaon. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Les jeux seront défendus demain, aujourd'hui peut-être, il ne vous restera que la honte d'avoir entrepris une chose que tous vos amis, vos parents, et votre fille-même seront en droit de vous reprocher éternellement. (Acte 1, scène 3, BARTOLIN)
En vérité, Monsieur mon frère, vous avez bonne grâce de me tenir un pareil discours dans le cas où vous êtes. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Je quitte mon magasin pour donner à jouer, vous avez quitté votre Étude pour devenir Agioteur ; vous croyez faire votre fortune avec du papier ; moi, je compte de faire la mienne avec des cartes. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Mais cent écus par jour sont bons à prendre, Monsieur mon frère, et il n'y a point de magasin ni d'agiotage qui vaille cela (Acte 1, scène 3, BELISE)
Et qu'importe, je fais figure, je vis, je me réjouis, les dupes paient tout, mon fond ne s'altère point. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Il n'y a que les sots qui vivent de leurs rentes, les habiles gens vivent de celles d'autrui. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Quand vous saurez mes raisons, peut-être ne vous paraîtrai-je pas si condamnable. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Cela serait trop long à déduire, elles s'éclaireront d'elles-mêmes, mais voici Monsieur_le_Baron de Garbatacase. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Qu'est-ce que ce Monsieur_le_Baron ? (Acte 1, scène 3, BARTOLIN)
Oui, mais il porte une vilaine balafre sur le visage. (Acte 1, scène 3, BARTOLIN)
C'est une blessure qu'il a reçue l'année dernière du siège de Corfou. (Acte 1, scène 3, BELISE)
Fort à votre service, Monsieur_le_Baron, voilà mon frère que je vous présente. (Acte 1, scène 4, BELISE)
Si, Signor : il aura l'honneur de souper avec nous. (Acte 1, scène 4, BELISE)
Ni l'un, ni l'autre, Monsieur, je vis de mon bien. (Acte 1, scène 4, BARTOLIN)
J'entends, Monsieur, j'entends, vous n'avez quasi le temps que de jouer, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 4, BARTOLIN)
É la verità : mà je ne joue que par complaisance, je suis né per la societa, per far plaisir à tout il mondo, per occupar les fénéans de qualità, les oisifs de la bourgeoisie, et les Dames sur tout, sono piou a ellé qu'à moi-même. (Acte 1, scène 4, GARBATACASE)
Je vous l'avais bien dit, mon frère, que Monsieur était un homme de grand mérite. (Acte 1, scène 4, BELISE)
Et que pourrait-ce être ? (Acte 1, scène 4, BELISE)
Je vous le disais tout à l'heure, ma soeur. (Acte 1, scène 4, BARTOLIN)
Si si Signorà per populo, per la canailla, ma non per mi qui suis un home de distinction, un home de permission, les défenses ne sont pas faites pour les personnes qui savent se permette-ré-tout. (Acte 1, scène 4, GARBATACASE)
Non, non assurément, cela ne vous regarde pas. (Acte 1, scène 4, BELISE)
Je suis tranquille là-dessus, et je vas en attendant la partie, travailler al mié despêches ; mà si pourtant il arriva quelque difficultà, que j'en sois averti, Madama, il ne faut pas se laisser surprendre. (Acte 1, scène 4, GARBATACASE)
Monsieur_le_Baron de Garbatacase n'est pas si sûr de son fait qu'il veut le paraître, ma soeur, je crains les suites de votre société. (Acte 1, scène 5, BARTOLIN)
Vos ordres sont donnés, Madame, vous ferez grande chère, et vous aurez bonne compagnie ; mais on vient de me donner là-bas un papier qui troublera la fête peut-être. (Acte 1, scène 6, MARTON)
L'homme qui l'a apporté, a dit seulement que c'était une Lettre de Change de mille écus, je pense, que l'on tirait sur vous et sur M. (Acte 1, scène 6, MARTON)
le Baron, pour avoir donné à jouer sans permission ; et que si vous continuiez, on continuerait à en tirer d'autres à mesure qu'on le trouverait à propos ; que ces Lettres de change-là étaient payables à vue par provision, et qu'on nous mettrait au Châtelet faute de paiement. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Voyez un peu ce que c'est que ce papier, Monsieur Bartolin. (Acte 1, scène 6, BELISE)
Et c'est, c'est... une bonne amende de mille écus, à quoi vous êtes solidairement condamnée avec votre Monsieur_le_Baron. (Acte 1, scène 6, BARTOLIN)
Pour cela je n'en doute point, et vous pourrez bien la payer toute seule. (Acte 1, scène 6, BARTOLIN)
Voilà une belle occasion, Monsieur. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Oui, voyez un peu ce qu'il y a à faire à cela, mon frère : pour moi, je vais avertir Monsieur_le_Baron, afin qu'il prenne ses mesures, et qu'il soutienne avec vigueur l'incontestabilité des droits qu'il a. (Acte 1, scène 6, BELISE)
Allez, ma soeur, il les soutiendra mal, sue ma parole. (Acte 1, scène 7, BARTOLIN)
Hé bien, Lisette, voilà ta prétendue fortune un peu dérangée, à ce qu'il me semble ; et si ma soeur est bien conseillée, tu retourneras au Magasin, ou à la Boutique. (Acte 1, scène 7, BARTOLIN)
Elle aura bien de la peine à quitter un Hôtel pour reprendre son enseigne de la Picarde. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Pour moi, mon parti est pris, cela ne me gênera point, et j'aime encore mieux la Boutique que le Châtelet. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Franchement, Monsieur, je n'ai jamais guère donné dans tout cela, mais j'y trouvais mon compte : il y a plus de fatigue à remuer des paquets de toile, que des sixains de cartes, et cela faisait que je m'accommodais facilement au goût de Madame. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Il faut cependant ; autant qu'il se pourra, prévenir, ou arrêter, la suite de ces procédures. (Acte 1, scène 7, BARTOLIN)
La voici, prenons ouvertement ses intérêts, et travaillons de concert avec elle pour faire réussir son mariage avec Valère. (Acte 1, scène 8, MARTON)
Les Jeux sont défendus, ma chère enfant : on dit qu'on ne parle d'autre chose dans tout Paris, et je voudrais de tout mon coeur, je te l'avoue, que cette nouvelle fût bien confirmée. (Acte 1, scène 9, CELIDE)
Le jeu ne me déplairait peut-être point si fort, si l'on jouait ailleurs que chez ma mère ; mais que cette maison sois une Académie ouverte à toutes sortes de gens, que tout ce qu'il y a de fainéants et d'extravagants, pour ne rien dire de plus fâcheux, soient les bienvenus dans ce logis ; que dans mon cabinet, à ma toilette même, je sois éternellement obsédée de mille figures désagréables, à qui je n'ose dire vous me fatiguez, parce que ce sont des dupes qui perdent sottement leur argent avec ma mère : en vérité, c'est un supplice dont je serai bien aise d'être débarrassée. (Acte 1, scène 9, CELIDE)
Valère vous en débarrassera, c'est un fort joli homme, Mademoiselle ; et il faut qu'il vous aime bien tendrement pour ne s'être point rebuté du parti qu'avait pris Madame votre mère, et du refus qu'elle fît à la personne qui vous demanda pour lui il y a quelques jours. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Nous l'y verrons bientôt, sur ma parole, Monsieur votre oncle, qui sort dans le moment, et qui a bon esprit, n'aura pas manqué de passer chez lui, il est dans ses intérêts, et le regarde déjà comme son neveu. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Adorable Célide, puis-je espérer que le changement dont on parle aujourd'hui dans Paris, fera changer en ma faveur l'esprit et le coeur de Madame votre mère ? (Acte 1, scène 10, VALÈRE)
Et croyez-vous qu'elle me pardonne à présent de n'être pas joueur de profession ? (Acte 1, scène 10, VAL?RE)
Je n'en doute point du tout, moi ; la déroute des Jeux vous donne beau jeu à vous, et Madame ne saurait plus condamner vos sentiments, puisque les voilà justifiés par Arrêt. (Acte 1, scène 10, MARTON)
Je vous réponds de mon coeur, Valère ; mais je ne vous réponds pas de ma mère ; je vous ai déjà dit les raisons qui jusqu'ici, je crois, l'ont rendue contraire à notre engagement. (Acte 1, scène 10, CELIDE)
Ce petit freluquet qui se fait appeler Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 10, MARTON)
De lui-même, Marton, je la soupçonne de m'avoir destinée pour lui, dans la pensée qu'il est homme de grosse condition, et dans l'espérance d'une fortune considérable que son oncle et lui doivent faire au jeu. (Acte 1, scène 10, CELIDE)
Ce sont deux aventuriers tombés des nues, des Chevaliers de l'industrie, que l'on ne connaît que par le jeu, et qui ne subsistent que par-là comme mille autres de leur caractère. (Acte 1, scène 10, VALÈRE)
Mais laissons-là les réflexions, s'il vous plaît, et songeons sérieusement aux moyens de tirer Madame votre mère de l'entêtement qu'elle a pour l'oncle et pour le neveu. (Acte 1, scène 10, MARTON)
Cela ne sera peut-être pas tout à fait impossible ; j'ai depuis quelques jours à mon service un maître fripon, que je crois reconnaître ; il ne s'est point fait mon valet sans quelque dessein, et il pourrait bien nous être utile dans cette affaire. (Acte 1, scène 10, VALÈRE)
Depuis le peu de temps que j'ai l'honneur de vous servir, je vous ai pris en affection, je suis fort content de vous ; expliquez-moi votre affaire, que je vois si elle n'est point trop difficile, et si je me ferai prier ou non. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Mon pauvre garçon, tâche à suivre ce qu'on te dira, et sois assuré d'une parfaite reconnaissance. (Acte 1, scène 11, CELIDE)
Et voilà vingt pistoles dans ma bourse qui te détermineront peut-être. (Acte 1, scène 11, CELIDE)
Votre affaire ira bien, voilà un heureux présage. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
M'aurait-il reconnu ? (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Monsieur... (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Ma physionomie est fort heureuse. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Nous nous sommes vus quelque part, assurément, rappelle un peu tes idées, je suis sûr des miennes, moi. (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
Tout est perdu... Monsieur, je ne me remets pas... (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Mort de ma vie, tu fais bien des façons pour avouer la chose. (Acte 1, scène 11, MARTON)
Et n'y a-t-il pas aujourd'hui mille honnêtes gens qui s'en mêlent ? (Acte 1, scène 11, MARTON)
Hé bien, Monsieur, puisqu'il faut vous dire les choses, je vous avoue ingénument que je me suis autrefois mêlé de quelques petites bagatelles, mais je vous assure que j'ai tout oublié : je ne vous conseille pas de jouer de moitié avec moi, je vous ferais perdre infailliblement, Mademoiselle... (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Non, non, garde la bourse, on ne te l'a pas donnée pour être de moitié ; c'est déjà quelque chose, de t'être autrefois mêlé de la bagatelle, et il n'est pas que tu n'en saches assez pour ce qu'il nous faut. (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
Puisque vous devinez si bien les choses, Monsieur, je ne vous nierai point quelques-unes de ces petites bagatelles : quelques Décrets mal purgés, quelques petites bouderies que la Justice et moi nous avons eues ensemble, m'ont fait résoudre à me cacher sous l'habit de domestique auprès quelque honnête personne, qui eût soin de moi, et qui m'honorât de sa protection, en cas de besoin. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Tu peux t'assurer de tout cela, si tu me sers sans me trahir. (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
Rêve un peu, tâche à rappeler ta mémoire, c'est le meilleur de tes amis, peut-être. (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
Monsieur, c'est à Lyon que vous m'avez vu sans doute ; car je n'ai presque fait jamais l'homme de qualité que dans cette Ville-là. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Ce nom-là, Monsieur, a assez de l'air de quelques-unes de nos Seigneuries Ultramontaines. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Il y a beaucoup de Commanderies de notre Ordre du côté des Alpes ; mais il me semble que je n'ai pas encore ouï parler de ce Seigneur-là. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Je pourrais bien les voir sans les connaître, car nous changeons de personnage dans le monde. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Tantôt on est Marquis, tantôt Chevalier, puis Marchand, Abbé quelquefois, Financier souvent ; dans la dernière affaire qui m'est arrivée, je passais pour un Procureur, le croiriez-vous ? (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Si vous pouviez me faire jouer avec votre homme, ne fut-ce que quelques parties de Piquet seulement, pour peu que nous travaillions ensemble tête à tête, je vous dirai bientôt de quoi il est capable, de quelle école il est sorti, et en quoi il excelle, et quelque chose de plus encore, peut-être. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Oui morbleu, je vous en réponds, nous nous connaissons en habiles joueurs, mieux que les brocanteurs ne se connaissent en tableaux. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Voilà, Monsieur_le_Baron, la situation où sont les choses (Acte 1, scène 12, BELISE)
No é bonà stà scituationé, ma bisogna pillar un poco di patience, et di veder le cours des affaires. (Acte 1, scène 12, GARBATACASE)
Oui, mais ces affaires-là vont vite, à ce que dit Monsieur Bartolin. (Acte 1, scène 12, BELISE)
Et quand on s'amuse à les voir courir, elles attrapent les regardants quelquefois. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Croyez-moi, Monsieur, ne négligez rien ; représentez vos droits, faites-les valoir. (Acte 1, scène 12, BELISE)
Mais la jousticia, elle n'a point de politicà, Monsieur, è une brutale qui va toujours son train. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Oui, mais ces lettres de change de mille écus, que l'on tire sur vous et sur moi, et qui sont payables à vue ? (Acte 1, scène 12, BELISE)
Pagar Signora, pagar, nô fare rebellion ; al contrario de la politessà de l'accortise vi prometto que quel argent ritornera con l'usura. (Acte 1, scène 12, GARBATACASE)
En Angleterre, Monsieur. (Acte 1, scène 12, BELISE)
E à proposito, in queste conjonturé, di pillar di précaution, me ne vo cercar un Banquier, Per far passar la mer à mes fonds, li viagio si fara sur le vostri, madame, et les comptes si farono quando sarémo arrivari à Londres. (Acte 1, scène 12, GARBATACASE)
Heureusement il nous reste la ressource des voyages, comme Monsieur_le_Baron l'a parfaitement imaginée. (Acte 1, scène 13, BELISE)
Voilà de terribles ressources, Madame, et je vous avoue qu'elles me font trembler. (Acte 1, scène 13, CELIDE)
Et pourquoi donc, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 13, BELISE)
Assurément ; ne vous mènerez-vous point faire une petite campagne en Hongrie ? (Acte 1, scène 13, MARTON)
Pourquoi non ; s'il y avait de l'argent à gagner ? (Acte 1, scène 13, BELISE)
Ces choses-là n'ont pas besoin de réflexions, et j'ai ouï dire toute ma vie que l'Angleterre était au Pérou pour un habile joueur, comme Monsieur_le_Baron, la plupart de ces Milords ne savent que faire de leur argent. (Acte 1, scène 13, BELISE)
Que je suis malheureuse ? (Acte 1, scène 13, CELIDE)
Quand nous aurons épuisé l'Angleterre, nous passerons en Hollande, il y a encore de bonnes bourses en ce pays-là. (Acte 1, scène 13, BELISE)
Assurément ; et si vous ruinez la Hollande, je vous conseille de ne pas aller plus loin, et de revenir à Paris tout au plus vite. (Acte 1, scène 13, MARTON)
Moi, je n'y remettrai les pieds de ma vie, que le Lansquenet et le Pharaon n'y soient rétablis dans tout leur éclat. (Acte 1, scène 13, BELISE)
Bonjour, ma chère ; qu'est-ce donc que ceci. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Où est tout notre monde aujourd'hui. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Où est Monsieur l'Abbé Quinze et le Và, ma Mignonne, et le petit Caissier ? (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Le jeu n'est point encore rangé, il n'y a nuls préparatifs pour la grosse partie que nous devons avoir. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Je ne plaisante point du tout ; vraiment ; je ne vins point hier, ne m'en faites point de reproches, je ne sortis point de la journée, je ne vis personne ; je m'étais purgée par précaution, pour évacuer les mauvaises humeurs que ma mauvaise fortune m'a fait faire ; et mon Apothicaire, qui est un fort habile homme, m'a bien assurée que ma médecine me purgerait aussi de mon malheur. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Je suis sûre de gagner aujourd'hui tout ce que je voudrai. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Prendre médecine pour gagner, la sage précaution ! (Acte 1, scène 15, MARTON)
Je me porte à merveille, et je brûle d'impatience de commencer la partie, pour voir si le remède aura opéré. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Vous vous êtes purgée un peu trop tard, Madame. (Acte 1, scène 15, MARTON)
Ce petit Conseiller m'a dit ce matin que cette grosse Marchande de dorure en avait vendu pour douze mille francs, à moitié de perte, et qu'elle avait perdu cet argent le même jour. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Pour réparer cette perte qui le mettait en situation de faire banqueroute, a risqué six cent pistoles qu'il avait dans la caisse, il les a perdues jusqu'au dernier sol. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Le fils a vendu la vaisselle, pour remédier à ces deux inconvénients, même destinée. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Le Pharaon a tout englouti, jusqu'aux garçons qui ont joué les lettres de change qu'on leur avait données à recevoir ; il y a garnison dans le logis, la banqueroute est faite. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
On parle encore de cette petite Procureuse, qui est si fort amoureuse de ce grand Notaire. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Elle a perdu soixante pistoles avant-hier, elle a vendu son diamant et ses boucles d'oreilles pour les payer ; c'est son amant le notaire qui les a achetées, et qui en a fait présent à Madame sa femme. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Un notaire est toujours notaire ; mon enfant, ces Messieurs-là savent le prix de l'argent, et il y a de certains bourgeois qui ne se dérangent point. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Ils ne sont pas tous de même, et j'en connais plus de quatre à Paris, à qui le Lansquenet et le Pharaon ont furieusement écorné les dépôts. (Acte 1, scène 15, MARTON)
Madame, je vous donne le bon jour. (Acte 1, scène 16, CLITANDRE)
Bonjour, Clitandre, allons gai, gai, point de mélancolie ; il perdit hier son argent, je gage. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Plût au Ciel que j'eusse perdu mille pistoles, et que ce malheur-là ne fût point arrivé. (Acte 1, scène 16, CLITANDRE)
Vous êtes, je crois, de concert pour me plaisanter l'un et l'autre. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Quel malheur ? (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Pour moi, je crois que j'aimerais mieux qu'on me défendit le boire et le manger. (Acte 1, scène 16, CLITANDRE)
Il est vrai qu'il vaudrait autant mourir. (Acte 1, scène 16, BELISE)
Publier, Monsieur, c'est autre chose. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Ces publications sont pour le peuple, pour les laquais, pour la petite canaille à qui l'on défend de certains jeux qui ne sont faits que pour les gens de qualité. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Il faut que vous ayez mal entendu, Monsieur ; et il me semble que si les défenses étaient pour les personnes de condition, ils valent assez la peine qu'on leur signifie la chose chez eux, sans la leur publier au coin des rues. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Est-ce cette Marquise qui a perdu tant d'argent il y a huit jours ? (Acte 1, scène 17, LA COMTESSE)
Elle a de quoi perdre, celle-là, son mari s'est mis dans les affaires ; mais je doute qu'elles soient assez bonnes pour fournir à toutes les dépenses que fait sa femme. (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Allons, Madame, contre fortune bon coeur, tous les jeux ne sont pas défendus ; et vous pourrez jouer à quelque autre où vous gagnerez peut-être davantage. (Acte 1, scène 18, MARTON)
Vous le voyez, Madame, la publication est pour tout le monde, et vous ne pouvez pas dire qu'une Marquise ne soit pas une personne de grosse qualité. (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Que me sert-il d'en avoir la qualité, ai-je plus de privilège qu'une simple bourgeoise ? (Acte 1, scène 18, LA MARQUISE)
Je me meurs, Marton. (Acte 1, scène 18, LA MARQUISE)
Madame a raison, de quelque grande qualité qu'elle soit, le Pharaon n'est-il pas défendu pour elle comme pour sa belle-soeur qui n'est que la femme d'un apothicaire. (Acte 1, scène 18, MARTON)
Et qui saura que nous jouons ? (Acte 1, scène 18, LA MARQUISE)
Et quand on nous surprendrait une fois par mois voilà une belle bagatelle ; il n'y a qu'à faire un fonds pour l'amende en augmentant les rondes pour la payer, il n'y a rien de plus facile. (Acte 1, scène 18, LA MARQUISE)
Où est le boursier ? (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
Qu'on avertisse les garçons de la chambre, dépêchons, des cartes, et que Monsieur_le_Baron taille jusqu'à l'heure du souper seulement. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
Allons, Madame, commençons à jouer, je vous en conjure. (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Monsieur_le_Baron n'est point ici ; et quand il y serait, il ne taillerait point, je sais ses sentiments. (Acte 1, scène 18, BELISE)
Ma toute bonne, nous ne jouerons que jusqu'à ce que j'aie regagné les milles pistoles que je perdis la semaine dernière, après cela je vous promets de renoncer au jeu pour toute ma vie. (Acte 1, scène 18, LA MARQUISE)
Je n'ai engagé mes pierreries que sur ce pied-là, et il faut que je les retire dans quinze jours au plus tard, car Monsieur mon mari arrivera dans ce temps-là. (Acte 1, scène 18, LA MARQUISE)
Comment donc, Mesdames, est-ce que l'on ne joue pas aujourd'hui, je ne vois point de carrosses à la porte, personne dans le logis ? (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Monsieur, faites-nous justice de cette défense-là. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
Faites-moi raison, Monsieur, du procédé de Madame, qui ne veut plus qu'on joue chez elle, de peur qu'il ne lui en coûte mille écus : quelle petitesse ! (Acte 1, scène 19, LA MARQUISE)
Cela se doit-il faire, mon cher Monsieur. (Acte 1, scène 19, LA MARQUISE)
Il n'y aurait plus ici de jeu ! (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Oh, parbleu, je prétends bien qu'on y joue, moi, et nous verrons si j'en aurai le démenti. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Monsieur, Monsieur Bonne Main, vous vous oubliez, et vous devriez un peu songer qu'on ne parle point de la sorte dans un Hôtel comme celui-ci. (Acte 1, scène 19, BELISE)
Mais ventrebleu on y jouera comme de coutume, ou je ferai beau bruit pour mon argent. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Que voulez-vous donc dire pour votre argent ? (Acte 1, scène 19, BELISE)
Oui, Madame, pour mon argent ; morbleu, je suis ruiné, si l'on ne joue, mais ventrebleu, vous jouerez les uns et les autres jusqu'à ce que je sois payé de ce qui m'est dû. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Monsieur, Monsieur Clitandre, vous Madame_la_Comtesse, et vous Madame, je vous en fais les juges, s'il vous plaît ; vous êtes des personnes raisonnables, et vous savez avec quelle bonne foi j'ai prêté mon argent au tiers et au quart depuis un certain temps. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Vous ne l'auriez pas fait si vous n'aviez été bien sûr d'y trouver votre compte. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Bien sûr, Monsieur : à l'un cinquante pistoles, à l'autre deux dents, mille écus à celui-ci, quatre cents à celui-là. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Il m'est dû plus de vingt-cinq mille francs à l'heure qu'il est, et je n'ai point d'autres sûretés que de mauvais billets, des cartes à postes, et la conscience de vingt fripons de profession. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Voilà de l'argent bien aventuré si on ne joue plus. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
Où diantre, sans cela, pourrais-je attraper tous ceux qui me doivent ? (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Pour deux ou trois personnes qui se feront honneur de payer, il y en aurait cinquante dont je ne tirerais jamais un sol. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Voilà Monsieur Clitandre qui me doit cent cinquante pistoles, par exemple, je sais bien pour lui qu'il ne se fera pas tirer l'oreille, mais... (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Monsieur, Monsieur le Caissier, si je fais monter les domestiques. (Acte 1, scène 19, BELISE)
Oui, Madame, je suis fou, et à bon titre, je suis endroit de l'être pour ce qu'il m'en coûte. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Il faudra que je rende mes comptes au premier jour, et il y aura plus de dix mille écus à dire. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Hé morbleu, Madame, je vous en conjure. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Non morbleu, c'est à vous, c'est vous qui avez profité de mon argent, vous m'avez engagé de le prêter aux joueurs à fin de le regagner dans la suite ; mais par la morbleu, je passerai cet article-là dans mes comptes, et vous aurez affaires aux Fermes. (Acte 1, scène 19, LE CAISSIER)
Cette affaire-ci est plus fâcheuse pour lui que pour un autre, et je vous assure qu'il perdra beaucoup. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Hé cadédis, Mesdames, qu'avez-vous donc fait à ce pauvre petit Monsieur le caissier ? (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Il prend les choses fort à coeur. (Acte 1, scène 20, LA COMTESSE)
Je ne sais à quoi il tient que je n'en fasse autant ; et si trois ou quatre personnes de résolution voulaient se désespérer avec moi, cela ferait peut-être ouvrir les yeux sur les désordres que ces défenses-là vont causer. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Oh très certainement, il est bien sûr qu'on n'a point fait assez réflexion sur les inconvénients qui en peuvent arriver. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Vous voulez plaisanter peut-être ; mais je vous assure qu'il y a bien des choses à dire là-dessus. (Acte 1, scène 20, BELISE)
De quelque manière qu'une Dame fît l'acquisition d'un bijou, on en faisait honneur au Lansquenet ou au Pharaon, et le mari n'avait rien à dire. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Un fils de famille agiotait, passivement s'entend, il empruntait à grosses usures, faisait une dépense enragée, le père ne s'embarrassait point de cela. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Je carabinais, et j'avais beau perdre, je disais toujours en sortant, je gagne ; et cela n'était qu'un prétexte pour ménager la réputation de vingt femmes que je considère, et que voilà maintenant exposées aux traits de la médisance ; ce n'est pas de ma faute. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Et tous les jeunes gens de Paris que voilà désoeuvrés à l'heure qu'il est, qui vont ne savoir où donner de la tête. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Pour moi, Mesdames, je vous l'avoue, je tremble des occupations qu'ils se vont faire. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Oh, cadédis, n'ayez point de peur, Madame la Marquise, cela ne vous peut intéresser que par jalousie. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
De votre grand cabinet, Madame, où Monsieur_le_Baron joue au piquet avec un jeune homme que je ne connais point, mais qui est apparemment de la connaissance de Valère ; car il les regarde jouer avec attention. (Acte 1, scène 21, CELIDE)
Pour moi je ne les regardés qu'un moment, et la tête me fait un mal horrible. (Acte 1, scène 21, MARTON)
Ah, pour cela c'est un triste jeu que ce piquet. (Acte 1, scène 21, MARTON)
Et c'est ce jeu-là qu'il fallait défendre, et non pas le Lansquenet et le Pharaon, qui sont les plus beaux jeux du monde, les plus universels, qui peuvent amuser utilement trente ou quarante personnes à la fois, et où l'on ne saurait faire la moindre petite friponnerie. (Acte 1, scène 21, MARTON)
Oui, pourquoi ne pas défendre plutôt ces vilains jeux d'exercices où l'on gagne quelquefois de bonnes pleurésies, et où l'on court risque à tout moment d'être estropié de quelque bon coup de balle ? (Acte 1, scène 21, MARTON)
Oh, pour moi je vous promets bien que si on nec rétablit le Pharaon, je vais apprendre à jouer au mail ou à la Paume ; car enfin, il faut qu'une femme joue, et je ne vois guère que ces jeux-là qui conviennent à une personne de qualité. (Acte 1, scène 21, LA COMTESSE)
Je viens de courir pour votre affaire, ma soeur, on ne pressera point le paiement de l'amende, et on la fera diminuer de manière qu'il vous en coûtera peu ; mais il ne faut pas vous exposer à le récidive, on est au guet pour attraper les contrevenants, et les premiers pris paieront pour les autres. (Acte 1, scène 22, BARTOLIN)
Vous voyez, Mesdames, que j'ai de bonnes raisons pour ne pas permettre qu'on joue, et Monsieur_le_Baron est entier là-dessus. (Acte 1, scène 22, BELISE)
Vous lui en voulez d'ailleurs, Monsieur Bartolin, et il faut que vous soyez prévenu contre lui ; c'est un si honnête homme, qui taille si honorablement. (Acte 1, scène 22, LA MARQUISE)
Allégresse, Mesdames, allégresse, tout va pour le mieux du monde, nous jouerons malgré les jaloux, je viens vous en avertir en diligence. (Acte 1, scène 23, LE MARQUIS)
Mon cher Marquis, que je vous embrasse pour une si bonne nouvelle. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
Allons, des cartes, Messieurs ; Mesdames, recouvrons le temps perdu, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 23, LA MARQUISE)
On l'aurait prise bien mal-à-propos. (Acte 1, scène 23, BELISE)
Il ne fallait point tant accourir, c'est pour vous moquez de nous apparemment, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
Si je joue tant qu'il me plaira, je jouerai le jour et la nuit assurément. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
Sandis, il va vous proposer de jouer sur les tuiles entre les gouttières, et si quelqu'un vient nous y surprendre, on pourra le faire sauter dans la rue sans le jeter par les fenêtres. (Acte 1, scène 23, ÉRASTE)
Non assurément, mais vous serez chaudement dans la cave, et l'on ne s'avisera jamais d'aller chercher des joueuses parmi des tonneaux. (Acte 1, scène 23, MARTON)
Tout me convient à moi, le grenier ou la cave, il ne m'importe pourvu que je joue. (Acte 1, scène 23, LA MARQUISE)
Ce que j'ai à vous dire vaut mieux que tout ce que vous pouvez vous imaginer et à l'heure que je vous parle, il y a trois ou quatre grosses parties de commencées. (Acte 1, scène 23, LE MARQUIS)
Hors le Faubourg Saint-Antoine, mais que cela soit secret au moins. (Acte 1, scène 23, LE MARQUIS)
Hors le Faubourg Saint Antoine ! (Acte 1, scène 23, LA MARQUISE)
Oui, Madame, dans des carrières, on se trouvera là à certaine heure, les carrosses se tiendront à une certaine distance ; et on jouera aussi beau jeu que dans l'Hôtel le mieux meublé, je vous en réponds. (Acte 1, scène 23, LE MARQUIS)
Point du tout, on n'y mettra point de lampions comme dans la ville, il n'y aura point de bals point de repas. (Acte 1, scène 23, LE MARQUIS)
Je ne suis point joueur de profession, mais les bals et les soupers me faisaient plaisir, je vous l'avoue. (Acte 1, scène 23, ÉRASTE)
Et pourquoi les retrancher. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
Assurément. (Acte 1, scène 23, BARTOLIN)
On ne s'assemblera pas toujours au même endroit, on ira de faubourg en faubourg, et de carrière en carrière (Acte 1, scène 23, LE MARQUIS)
Ces assemblées-là auront assez l'air d'un petit sabbat. (Acte 1, scène 23, MARTON)
Mais si je vous proposais un expédient cent fois meilleur que les vôtres ? (Acte 1, scène 23, MARTON)
Un bateau serait bien meilleur. (Acte 1, scène 23, MARTON)
Si vous n'avez pas gagné votre argent, et que le coeur vous en dise, vous pouvez aller jusqu'à Rouen, et de là au Havre ; et Madame se trouverait à moitié chemin de l'Angleterre où elle veut aller. (Acte 1, scène 23, MARTON)
Qu'est-ce que c'est que cette figure-là ? (Acte 1, scène 24, BELISE)
L'imagination du bureau n'est pas mauvaise, je donne assez là-dedans. (Acte 1, scène 24, LA MARQUISE)
Elle est bien de mon goût, il n'y a point là, d'amende à craindre, le cours de la rivière est libre. (Acte 1, scène 24, BELISE)
Je dis, ma soeur, que je vous admire, et que vous avez de belles imaginations. (Acte 1, scène 24, BARTOLIN)
Ce sont les violons et les Dames figurantes du Bal qui envoient savoir si on aura besoin d'elles cette nuit, et si on leur paiera leurs droits de présence. (Acte 1, scène 24, MARTON)
Madame_la_Comtesse a raison, il faut tirer parti de tout ceci, et enterrer la synagogue avec honneur. (Acte 1, scène 24, LA MARQUISE)
Qu'elles viennent à l'ordinaire, Marton, il n'y aura rien de changé. (Acte 1, scène 24, BELISE)
Ma foi, Madame, c'est Monsieur_le_Baron qui tient au collet un homme qui le tient, lui par les oreilles. (Acte 1, scène 24, MARTON)
Messieurs, Messieurs, si vous ne vous séparez, je frapperai sur l'un et sur l'autre, et je vous séparerai à bons coups de canne. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Une bagatelle, Madame, une petite dispute de rien qu'ont eue ces Messieurs. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Ma foi, Monsieur_le_Baron, je vous crois aussi honnêtes gens l'un que l'autre. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Moi, Monsieur, je ne voudrais pas me troquer contre lui ; il croit nous en imposer, avec son baragouin et sa grande mouche. (Acte 1, scène 25, FRONTIN)
Que j'ai pensé juste, ma soeur. (Acte 1, scène 25, BARTOLIN)
Mais vraiment, voici une aventure qui devient sérieuse. (Acte 1, scène 25, LA MARQUISE)
Monsieur l'Étranger est de Falaise ? (Acte 1, scène 25, LA COMTESSE)
Hé qué ti ricordé... Qu'il te souvienne à toi des coups de bâton que nous te donnâmes à Auxerre, pour avoir notre part des mille écus que tu voulais garder pour toi seul. (Acte 1, scène 25, FRONTIN)
Ces Messieurs-là se disent d'étranges choses. (Acte 1, scène 25, CLITANDRE)
Je ne l'avais pas bien remis d'abord ; mais sa culotte large, et l'enflure des deux côtés de son juste-au-corps, me l'ont fait connaître. (Acte 1, scène 25, FRONTIN)
Je ne sais où j'en suis ; quelle aventure ? (Acte 1, scène 25, BELISE)
Ce n'est pas tout, Messieurs, il faut qu'il convienne qu'il n'a point d'autre métier que celui de fripon de jeu. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Hé là là, Messieurs, point de violence, je conviendrai de tout ce qu'il vous plaira ; mais ne me perdez pas, je vous en conjure. (Acte 1, scène 25, GARBATACASE)
Je m'en charge, Messieurs, je la lui ai promise ; c'est mon valet, et je ne lui ai fait jouer ce personnage que pour détromper Madame, et lui faire voir quel homme c'était que le Baron. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Vous me rendez le plus heureux de tous les hommes. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Et en faveur du mariage, jouons donc quelques reprises de Lansquenet, ou quelques tailles de Pharaon. (Acte 1, scène 25, LA MARQUISE)
Nous ferons tout ce qu'il vous plaira, Mesdames, je prends sur moi les risques de l'amende, et je taillerai même, si l'on veut, pour la première fois de ma vie. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
Il y aurait ici un beau coup à faire. (Acte 1, scène 25, FRONTIN)
Mon maître a plus de deux cents louis sans sa bourse ; j'ai vingt pistoles, tâchons de trouver quelque associé pour enlever la banque. (Acte 1, scène 25, FRONTIN)
Pour nous faire à tous un sort heureux ? v.3 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Dieu d'Amour, v.5 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Depuis longtemps nuit et jour, v.6 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Nous t'avons fait notre Cour ; v.7 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Viennent étaler leurs attraits v.15 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
À la lueur de cent chandelles. v.16 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Sur les accidents de Paris v.20 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Leur explique ainsi sa pensée. v.21 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Filles d'Amour, ce jour est terrible pour vous, v.22 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Filles d'Amour ! Ce jour est terrible pour vous. v.29 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Pleurent amèrement leurs tristes destinées ; v.31 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Le rouge et le blanc de leur teint v.32 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
De leur visage sur leur sein. v.35 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Rit de les voir verser des pleurs, v.37 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Elle contrôle ainsi ses soeurs. v.39 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Et Joueurs et Jeux, v.41 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Qu'ils soient malheureux : v.43 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Les Jeux qu'on défend en ce jour, v.46 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Mais les jeux charmants de l'amour v.48 (Acte 1, scène 25, CHOEUR)
Nous avons chassé deux fripons, il en est revenu d'autres en masques ; cette Chauve-Souris et ce Perroquet sont des oiseaux de mauvais présage : mais sandis ils ne s'envoleront pas, et je leur vais rogner les ailes ; je tiens le mien, saisissez le vôtre. (Acte 1, scène 26, ÉRASTE)
Messieurs les Masques, on saura qui vous êtes. (Acte 1, scène 26, ÉRASTE)
Moi, Monsieur, l'être in pon gentilhomme allemand : vous prendre garde. (Acte 1, scène 26, GARBATACASE)
Oui, Monsieur, on ne veut plus que je taille : je suis venu ponter ; quel mal y a-t-il à cela ? (Acte 1, scène 26, GARBATACASE)
Nos haines ne durent pas, comme vous voyez, nous sommes d'honnêtes gens, il n'y a point de rancune parmi nous autres. (Acte 1, scène 26, FRONTIN)
Nous voulions vous corriger à votre coup d'essai, pour vous empêcher de continuer. (Acte 1, scène 26, FRONTIN)
Ah sandis, Messieurs les coquins, vous rendrez gorge. (Acte 1, scène 26, ÉRASTE)
Reprenons d'abord notre argent, et qu'on les abandonne à leur mauvaise destinée. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
Allons nous mettre à table, que le Bal continue, et que cette aventure nous corrige de l'extravagance qu'il y a de jouer avec des masques. (Acte 1, scène 26, BELISE)
Amour, soutiens tes intérêts ; v.50 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
T'enlèvent tes meilleurs sujets. v.54 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Dieu des Amours, v.55 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Les Jeux t'assurent tous les jours ! v.57 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Par leur secours, v.58 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Est toujours bien traité des Belles : v.61 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Aucun soupirant malheureux. v.65 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Tandis qu'actif pour la finance, v.70 (Acte 1, scène 27, ENSEMBLE)
Laissons aux Flaireurs de Cuisine v.86 (Acte 1, scène 27, MERLIN)
C'est peut-être un bonheur pour vous ; v.91 (Acte 1, scène 27, MERLIN)
Pour le peu d'argent qu'il en coûte, v.92 (Acte 1, scène 27, MERLIN)

LES FONDS PERDUS (1686)

Oui, mon pauvre Merlin, je veux savoir d'elle sa destinée et la mienne, et je ne saurais plus vivre dans la contrainte où nous sommes depuis si longtemps l'un et l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Vous allez rompre toutes les mesures que nous avons prises, si l'on vous voit avec Angélique. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Que je suis malheureux. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
J'aime, je suis aimé de la plus aimable personne du monde, mon père s'avise d'en devenir amoureux ; et, pour comble de disgrâce, je donne malheureusement de l'amour à la mère de celle que j'aime. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
Et suis-je en état de raisonner, dans le chagrin où je me trouve, lorsque mon amour ?... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Ma foi, Monsieur, votre amour n'est qu'une bête, puisqu'il vous empêche de raisonner. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Une veuve, un peu sur le retour à la vérité, est amoureuse de vous ; le grand malheur ! (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Elle est assez folle pour se persuader que vous l'aimez aussi quel accident ! (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Dans cette pensée, elle vous donne la meilleure partie de son bien ; cela est fort chagrinant ! (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Combien y a-t-il de jeunes gens à Paris, des mieux bâtis et des plus huppés, qui sous de pareilles conditions voudraient toute leur vit : être obligés de faire assidûment leur cour à Mélusine et à Urgande même, si elles vivaient encore. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Mon pauvre Merlin, qu'ils en seraient bientôt dégoûtés, s'ils étaient dans le même état où je suis aujourd'hui. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Premièrement, je tombe d'accord avec vous qu'une vieille amoureuse est un très fâcheux animal. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Il est vrai qu'elle est un peu pressante, elle veut que vous l'épousiez aujourd'hui ; cela est violent, et je ne vous conseille pas de le faire. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Je n'ai pas attendu tes conseils pour prendre ma résolution. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Je n'en suis point surpris. Venons à Mademoiselle sa fille, que vous aimez ; vous avez raison, la fille est plus jeune que la mère ; mais enfin, vous êtes bien persuadé que cette fille vous aime, et ce n'est pas là ce qui vous chagrine apparemment ? (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Il est vrai que Monsieur votre père l'aime aussi, qu'il se ruine pour l'enrichir. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Il y aurait quelque chose a dire à cela, si Madame Gérante ne vous donnait pas merveilleusement bien votre revanche, et qu'elle ne fit pas les mêmes choses pour vous. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Morbleu tu m'as engagé là dans une affaire qui ne va point aussi vite que je l'avais espéré ; nous restons longtemps dans un certain milieu, dont mon impatience ne me permet pas d'attendre la fin ; et outre la répugnance naturelle que j'ai pour les moyens dont tu te sers, je ne vois pas bien encore comment tu prétends parvenir au but que tu t'es proposé. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Oh bien j'ai donc plus d'esprit que vous ; car je vois clairement moi, que pourvu que vous me laissiez faire, et que vous ne traversiez point mes desseins par vos impertinents scrupules, je vois, dis-je, Monsieur votre père et Madame Gérante dans la nécessité de faire tout ce que nous voudrons. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Oh bien ! Fais donc ce que tu voudras mais, je veux voir Angélique, et tout à l'heure. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Je n'aurai pas un moment ? (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Doucement, Monsieur, doucement, nous sommes ici chez elle et quoiqu'elle soit sortie, elle a un certain maraud de valet bègue, qui a beaucoup de peine à parler ; mais on entend merveilleusement bien tout ce qu'on dit, et qui est toujours au guet pour écouler. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Hé bien, Merlin, je me tairai, pourvu que tu me fasses parler à Angélique. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
Vous dites toujours la même chose. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Remettons la partie à une autre fois j'ai pour vos affaires quelque dessein dans la tête que vous m'allez gâter, si Madame Gérante vous trouve ici. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
C'est une petite entreprise utile et nécessaire pour tirer de la bonne dame certains deux mille écus qu'elle a reçus depuis peu, et qui seront beaucoup mieux dans nos coffres que dans les siens. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Madame, que je vous suis redevable de me donner vous-même les occasions de vous entretenir que ce bonheur me récompense bien de tous les moments que j'ai passés sans oser vous parler J'ai maintenant mille choses à vous dire, Madame. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Monsieur, parlez en abrégé, s'il vous plaît, le temps nous presse un peu. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Votre père me persécute pour me faire consentir à l'épouser ; il demanda hier l'aveu de ma mère, et vous jugez bien qu'il l'a obtenu. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Elle ne m'a donné que cette seule journée pour me préparer. (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
Que je suis malheureux ! (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Bon, bon, vous voilà bien malades d'épouser Madame Gérante, vous ; et vous, Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Ne serez-vous pas bien aise de devenir le beau-père de Monsieur votre père ? (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Et de grâce, Merlin, point de plaisanteries à contre-temps achevé, s'il se peut, de nous rendre service, et sois assuré d'une parfaite reconnaissance, si tu viens à bout, de celle affaire. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
Pour cela oui, j'en viendrai à bout, pourvu que vous soyez raisonnables, et que, vous continuiez toujours d'avoir beaucoup de complaisance, vous pour Monsieur Oronte, et vous pour Madame Gérante ; que vous n'alliez point effaroucher leurs esprits par des refus ; mais que vous vous serviez au contraire du faible qu'ils ont, pour obtenir un délai, et pour vous approprier leurs dépouilles. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Monsieur Merlin, cela vous plaît à dire. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Pour moi, je vous promets foi d'honnête homme, de ruiner absolument Madame votre mère ; c'est tout ce que je puis pour voire service et quand vous serez une fois les maîtres de tout, vous pourrez cesser de vous contraindre, et vous leur déclarerez, alors vos véritables sentiments. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Et vous, Monsieur, point de compliments remettez, s'il vous plaît, toutes vos tendresses pour une autre saison. Il y a longtemps que nous jasons ici, il est temps de nous séparer. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Ma foi, j'avais terriblement peur que la mère ne survint : nous étions gâtés franchement. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Car, après ce que j'ai déjà fait, quand il est question d'achever, je ne prétends point demeurer ici les bras croisés. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Tu prends donc cette affaire avec beaucoup de chaleur. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Assurément ; et depuis que je m'en mêle, j'ai tiré pour Angélique en diverses fois plus de dix mille écus de Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Et moi, de Madame Gérante, près de quarante mille francs pour mon maître. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Il n'y a point d'extravagance que de vieilles gens amoureux ne soient capables de faire. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Cela est bien dur aussi d'être obligé comme cela de ruiner son père et sa mère, pour leur faire entendre raison. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Bonjour, Merlin. (Acte 1, scène 1, MADAME GÉRANTE)
Madame, je vous souhaite le bonjour. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Ma foi, Madame, je ne sais pas trop bien, je crois ; le pauvre garçon n'a pas ferme l'oeil de toute la nuit, il n'a fait que se tourmenter dans son lit. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Ah voilà pour le faire malade et sur le matin encore, ne s'est-il point endormi ? (Acte 1, scène 1, MADAME GÉRANTE)
Il vous appelait son coeur. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Je voudrais que vous eussiez été la pour l'entendre. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Cela m'aurait bien fait plaisir, Merlin. (Acte 1, scène 1, MADAME GÉRANTE)
S'il ne s'était pas éveillé, la suite vous en aurait fait bien davantage. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Assurément, Madame, ce jeune homme-là vous aime terriblement. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et ne s'est-il point rendormi pour rêver encore. (Acte 1, scène 1, MADAME GÉRANTE)
Non, Madame : il s'est habillé le plus vite qu'il a pu, et il est venu ici pour vous voir ; mais ne vous trouvant point, il est tombé dans une mélancolie épouvantable, et il s'en est allé sans nous rien dire. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Pour moi, Madame, j'ai cru qu'il était de mon petit devoir de vous attendre ici pour vous faire part des agréables rêveries de mon maître. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Fais-le venir le plus tôt qu'il pourra. (Acte 1, scène 1, MADAME GÉRANTE)
Ne faut-il pas qu'elle soit toujours trois heures devant un miroir, et qu'elle passe toute la matinée à ajuster des choux, des souris, des palissades, des nonpareilles ?... (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je ne sais pas de qui elle tient ; car vous êtes la diligence même, vous ; et depuis que les maux de tête vous ont obligée de faire couper vos cheveux, vos coiffures sont toujours montées pour plus de quinze jours, et vous n'êtes pas plus de temps à les mettre que si c'était une perruque cela est fort commode au moins. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oui vraiment, outre que c'est un remède souverain contre les maux de tête, cela vous met en droit de choisir la couleur des cheveux qui vous plaît le plus, et qui vient le mieux à l'air de votre visage. (Acte 1, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Vous êtes charmante en toutes manières mais les cheveux noirs, surtout, ne servent pas peu à faire paraître la blancheur de votre teint. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Comment l'ai-je aujourd'hui, Lisette ? (Acte 1, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Vous seriez bien folle de l'avoir autrement ; et en teint comme en cheveux, il faut toujours prendre les plus belles couleurs. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Voyez Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Très humble serviteur à mon aimable bru. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORONTE)
Comment, mon gendre, vous avez l'air tout à fait conquérant aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, MADAME GÉRANTE)
La meilleure du monde ! (Acte 1, scène 6, MADAME GÉRANTE)
Et je vous assure que si ma liberté n'était engagée, vous lui donneriez un terrible assaut. (Acte 1, scène 6, MADAME G?RANTE)
Je ne sais comment cela se fait car je ne prends aucun soin pour cela. (Acte 1, scène 6, MADAME GÉRANTE)
Non, assurément. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Que je serais heureux, Madame, d'être aussi digne des affections d'Angélique, que vous l'êtes de la tendresse de Valère ! (Acte 1, scène 6, MONSIEUR ORONTE)
Angélique a de trop bons yeux, Monsieur, pour ne pas rendre justice a tout ce que vous valez. (Acte 1, scène 6, MADAME GÉRANTE)
Va t'avertir, Lisette, que Monsieur est ici : allons l'attendre dans ma chambre. (Acte 1, scène 6, MADAME GÉRANTE)
Tout est merveilleusement bien disposé pour ce que nous souhaitons. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Ces bonnes gens-là sont plus fous et plus amoureux que jamais. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Mais vous n'y songez pas de vous dérober ainsi pendant que Monsieur Oronte est dans le cabinet de Madame votre mère. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
En vérité, Lisette, je ne pouvais plus y tenir, je mourais de chagrin ; et ma mère m'a bien fait plaisir d'avoir quelque chose de particulier à lui dire. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
Je ne sais ce que ce peut être ; mais je me doute que Valère et vous vous avez bonne part à leur entretien. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Que je crains qu'ils ne prennent des mesures trop justes, et que nous n'espérions en vain de les rompre. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
Bon, bon, que les mesures de vieux fous comme cela peuvent-ils prendre, que le bonheur des jeunes gens, et l'adresse de ceux qui les servent, ne rendent facilement inutiles ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Mais à propos, comment le trouvez-vous aujourd'hui, Monsieur Oronte ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Il fait tout ce qu'il peut pour paraître jeune. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Mais voici Monsieur Oronte : montez vite dans votre chambre, et me laissez seule avec lui. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Vous avez beau dire, et beau me prier, j'aimerais mieux mourir que d'en avoir rien fait. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
En agir ainsi avec Monsieur Oronte ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Le meilleur et le plus honnête homme du monde ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
L'amener a cet excès d'amour ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Pour lui mettre le pied sur la gorge ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Monsieur, je vous demande pardon. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Mademoiselle Angélique, Monsieur, qui prend des résolutions extravagantes, qui se met déjà en tête de faire des lois aux gens ; je lui conseille vraiment. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Vous avez vu sa mine qu'elle vous a faite, elle vous a quitté brusquement pour venir me dire qu'elle ne voulait point entendre parler de mariage, si vous ne lui faites... (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Oui, Monsieur, vous pouvez monter dans sa chambre ; mais, songez à ne la point aigrir. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Allez, Monsieur, allez. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Elle est là-haut avec Monsieur Oronte. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Avec Monsieur Oronte ! (Acte 2, scène 3, MADAME GÉRANTE)
La Verdure. (Acte 2, scène 3, MADAME G?RANTE)
Allez dire a Monsieur Oronte... (Acte 2, scène 4, MADAME GÉRANTE)
Il n'en est pas besoin, Madame, il ne fera pas long séjour avec Mademoiselle votre fille ; car, elle se plaint d'un mal de tête épouvantable. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Elle prend bien son temps pour être malade. (Acte 2, scène 4, MADAME GÉRANTE)
Comme s'il dépendait d'elle de se bien porter : Monsieur Oronte l'étourdit trop aussi, et ses discours éternels d'ardeurs, de feux, de flamme, tout cela échauffe terriblement au moins. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Bon, quelle raison pourrait-elle avoir pour ne le pas être ? (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Quoi, cette grande inégalité d'âge qui est entre elle et Monsieur Oronte, qu'est-ce que cela ? (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Il m'inquiète, Valère et je suis surprise qu'il ne soit point encore ici. (Acte 2, scène 4, MADAME GÉRANTE)
On ne t'aura pas trouvé pour lui dire que vous êtes revenue. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Vous êtes si aimable, et vous lui donnez tant de sujets pour vous aimer. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Oh Valère n'est pas fait comme les autres ; et tenez, voilà Monsieur Merlin, qui vous en peut répondre encore mieux que moi. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Je me suis mis tout hors d'haleine à force de courir. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Monsieur Oronte est-il ici, Lisette ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Où pourrais-je le rencontrer ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Madame, on le serait a moins ; mais, dites-moi de grâce, où pourrais-je trouver Monsieur Oronte ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Vous ne saurez rien de tout cela, vous dis-je, que les affaires ne soient accommodées. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Il est arrivé quelque malheur à ce pauvre garçon. (Acte 2, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Monsieur Oronte, Lisette, n'a-t-il point dit où il allait ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Dis vite, sais-tu où il demeure ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Je serai bien malheureux si je ne le rencontre. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Attends un peu, Merlin, je t'en conjure, écoute un mot avant de t'en aller. (Acte 2, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Tire-moi de l'inquiétude où tu m'as mise je suis toute hors de moi-même ; et tes discours m'ont si fort alarmée, qu'à l'heure qu'il est, il ne tient qu'à moi de m'évanouir. (Acte 2, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Vous prendriez l'affaire trop à coeur et je sais bien moi-même que si je vous le disais, je vous mettrais dans un si terrible état, qu'il ne tiendrait qu'à vous de mourir. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Vous n'en serez pas la maîtresse, Madame, je vous connais, vous avez le coeur tendre. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Va, va, elle l'a dur quand elle veut ; dis vite. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Mais promettez-moi donc, Madame, que mon maître ne saura rien de tout ceci. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Il était donc amoureux d'elle. (Acte 2, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Point du tout, Madame, ce n'était que par manière de conversation ; et cependant, voyez la malice, on s'en sert aujourd'hui pour l'inquiéter, et pour traverser la passion qu'il a pour vous. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Le malheureux garçon ! (Acte 2, scène 5, MADAME GÉRANTE)
Pourquoi ne m'a-t-il pas avertie de cette affaire ! (Acte 2, scène 5, MADAME G?RANTE)
Une fille amoureuse d'un jeune homme qui se va marier, de qui elle a une promesse de mariage, cela va tout droit au Châtetet. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Vous me commandez de renouveler mes douleurs ; mais en revanche, je vais terriblement aigrir les vôtres. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Madame, ne vous avisez point de pleurer comme cela quand j'aurai une fois commencé ; car, je n'aime pas qu'on m'interrompe. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
J'ai voulu courir tout aussitôt, dans la pensée que c'était un filou, quand vingt coquins comme le premier nous ont entourés. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Il y avait une chaise à porteurs qui suivait : ils ont prié mon maître d'y entrer ; mais civilement, Madame, et avec des manières si pressantes, qu'il n'a jamais pu s'en défendre. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Les porteurs qui avaient le mot, ont enfilé la vallée de misère, et je me suis mis à suivre comme les autres, pour voir un peu tout ce que cela deviendrait : nous sommes arrivés à la petite porte d'un grand hôtel, on a ouvert une barrière pour nous faire plus d'honneur. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Madame, il est entré, je l'ai voulu suivre mais on m'a fait attendre dans une petite antichambre, un peu obscure à la vérité. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Quelques amis de mon maître, qui ont appris cette nouvelle-là, sont venus pour le voir, et nous avons tous de compagnie attendu qu'il fût visible. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Il m'a conté toute son affaire, et m'a dit d'aller, au plus vite, chercher Monsieur son père, afin qu'il y mit ordre mais ; ce qu'il m'a le plus recommandé, c'est de ne vous parler de rien, tant il a peur de vous chagriner. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Oui, Madame, pour se désennuyer. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Et demeurera-t-il là longtemps, Merlin ? (Acte 2, scène 5, MADAME GÉRANTE)
C'est selon )a manière dont on s'y prendra pour l'en tirer. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Vous l'allez savoir tout à l'heure. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Je lui ai dit que non, elle m'a dit que si ; et nous avons eu comme cela une petite conversation de démentis, qui s'est pourtant terminée fort aimablement. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
J'ai conclu, moi, que mon maître ne rait l'épouserait jamais et elle a conclu, elle, qu'il l'épouserait, qu'il était à elle ; mais, j'ai bien vu pourtant qu'elle ne serait pas fâchée de le revendre. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Son procureur était là, qui est un des plus honnêtes procureurs de tout le Châtelet, je l'ai tiré à part, je l'ai prié de chercher un biais pour accommoder cette affaire. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Il a été lui proposer ; il est venu me reparler ; il est retourné à elle ; il est revenu à moi enfin, après bien des allées et des venues, on est tombé d'accord que moyennant deux mille écus, elle rendrait la promesse de mariage, et qu'on ne parlerait plus de rien. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Oui, Madame, pourvu qu'ils aient achevé de dîner ; mais, c'est un petit vilain qui ne les vaut pas, les deux mille écus, et je ne sais pas qui les voudrait donner ; car, pour lui, je suis sûr qu'il aimerait mieux demeurer là six mois, et dépenser vingt mille francs à plaider, que de donner un sol a cette fille-là, après le tour qu'elle vient de lui jouer. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Pour Monsieur son père, je crois qu'il aura bien de la peine à se résoudre de payer les folies de son fils. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Je m'en vais pourtant le trouver pour lui en faire la proposition. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Est-il possible qu'on aurait la dureté de te laisser coucher en prison ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Qu'y a-t-il pour votre service ? (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Madame, mon maître serait trop en colère, si je faisais un coup comme celui-là il verrait bien que je vous aurais conté l'histoire, outre qu'il ne vous a déjà que trop d'obligations. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Cela vous empêcherait peut-être de faire pour lui quelque chose qui lui serait plus avantageux. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Car, de porter cet argent-là vous-même, cela n'aurait point bonne grâce, à ce qu'il me semble. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Comme nous n'avons pas besoin de Monsieur Oronte dans cette affaire, il ne sera que mieux, je crois, de ne lui en point parler du tout. (Acte 2, scène 5, MERLIN)
Pourquoi donc ? (Acte 3, scène 1, MERLIN)
Pourquoi ? Et il me semble que pour ses deux mille écus, Madame Géronte est en droit de te le demander. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Je crains que cela ne dure pas, et tu la fourbes un peu trop souvent. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Je ne me soucie pas aussi que cela dure, pourvu que cela aille vite. (Acte 3, scène 1, MERLIN)
Rien n'est capable de lui faire plaisir que le présence d'Angélique ; il ne saurait penser qu'à elle, et il faut qu'il parle d'elle, ou qu'il ne dise rien. (Acte 3, scène 1, MERLIN)
À propos de notaire, Monsieur Oronte a tantôt passé chez le sien, et je crois qu'il doit venir ici aujourd'hui. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Il est donc revenu, Monsieur Oronte ? (Acte 3, scène 1, MERLIN)
Cependant Angélique est diablement embarrassée de n'avoir plus de prétexte pour différer. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Ma foi, si j'etais à sa place, les seuls transports de Monsieur Oronte seraient capables de me désespérer. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Comment ? Il fait là-haut cent extravagances, il lui a déchiré ses gants pour lui baiser la main. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Oh ! Pour cela, tu te moques ? Est-ce qu'on a de quoi mordre à son âge ? (Acte 3, scène 1, MERLIN)
Monsieur Oronte signera tout ce qu'on voudra : Madame Gérante est une bonne femme aussi, et elle fera de même ; j'ai pris mes mesures pour cela. (Acte 3, scène 1, MERLIN)
Va donc : pour moi, je vais donner les ordres qu'il faut pour éloigner le notaire de Monsieur Oronte. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Hé, la Verdure ? (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Il doit venir ici un notaire, qui demandera Monsieur Oronte m'entends-tu ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Oh ma foi, je ne sais, je ne t'en saurais faire le portrait. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Mais pour plus de sûreté, dis à tout le monde qu'il n'y a personne. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Il faut pourtant que j'apprenne à parler plus vite. (Acte 3, scène 3, LE-BÈGUE)
Allons, essayons un peu pour voir Madame Lisette, je vous aime de tout mon coeur. (Acte 3, scène 3, LE B?GUE)
Ah ! Voilà quelqu'un qui est fait comme un honnête homme, ce pourrait bien être le notaire. (Acte 3, scène 3, LE B?GUE)
Oui, Monsieur. (Acte 3, scène 4, LE-BÈGUE)
Monsieur Oronte est-il ici ? (Acte 3, scène 4, LE-NOTAIRE)
Non, Monsieur, il n'y a personne. (Acte 3, scène 4, LE-BÈGUE)
Monsieur, je ne me moque point de vous, il n'y a personne assurément. (Acte 3, scène 4, LE-BÈGUE)
Au secours. (Acte 3, scène 4, LE-BÈGUE)
Pourquoi le maltraitez-vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Monsieur Oronte m'a-t-il fait venir ici pour se moquer de moi ? (Acte 3, scène 5, LE-NOTAIRE)
Monsieur, il ne faut point faire ici tant de bruit. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Vous demandez Madame, ou Monsieur Oronte, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
N'importe, je saurai bien où les trouver, pour me plaindre de votre insolence : vous verrez, vous verrez. (Acte 3, scène 5, LE-NOTAIRE)
L'aventure est tout a fait drôle. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Oui, Madame, on m'a apporté près d'une douzaine de billets comme celui-là, que je n'ai jamais voulu rendre à mon maître mais enfin, comme on m'a dit que celui-ci était de conséquence, j'ai été bien aise de vous le faire voir, pour vous demander si je le lui dois donner. (Acte 3, scène 7, MERLIN)
"Je vous ai écrit, et vous m'avez assez dédaignée, pour ne me point faire de réponse." (Acte 3, scène 7, MADAME GÉRANTE)
"Un juste ressentiment me dit que je devrais vous oublier ; mais, mon coeur ne saurait l'en croire, et l'excès de ma passion m'oblige à vous écrire encore." (Acte 3, scène 7, MADAME GÉRANTE)
"On dit que vous devez épouser aujourd'hui Madame Gérante ; elle a moins de jeunesse et moins de beauté que moi, et ne peut avoir tant d'amour." (Acte 3, scène 7, MADAME GÉRANTE)
Oui, Madame, assurément ; il faut prendre ses avantages où on les trouve. Deux cent mille francs ma foi, quelque tendresse que nous ayons pour vous, si les deux cent mille francs sont en belles et bonnes espèces, nous pourrons bien devenir marquis des Fontaines. (Acte 3, scène 7, MERLIN)
Écoute, Merlin, si tu me faisais un tour comme celui-là... (Acte 3, scène 7, MADAME GÉRANTE)
Monsieur son père donne tout son bien à Mademoiselle votre fille, je ne sais pas si vous le savez ; mais on vient de me le dire tout à l'heure. (Acte 3, scène 7, MERLIN)
Si vous faisiez de même encore pour mon maître, passe, nous nous verrions quelque chose d'assuré ; mais, sans cela, vous voyez bien que deux cent mille francs sont bons à gagner, franchement. (Acte 3, scène 7, MERLIN)
Eh bien, je le dirai par coeur, j'ai la mémoire bonne : Madame_la_Marquise_des_Fontaines, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 7, MERLIN)
J'ai dit à Monsieur Oronte de faire venir ici son notaire. (Acte 3, scène 7, MADAME GÉRANTE)
Il vous faut un jeune notaire pour dresser votre contrat, les jeunes portent bonheur ; ne vous mettez en peine de rien, j'aurai soin de vos affaires et de celles de Monsieur Oronte. (Acte 3, scène 7, MERLIN)
Que je suis heureux ! (Acte 3, scène 8, VALÈRE)
J'ai passé chez mon notaire, Madame, et nous l'aurons bientôt ici. (Acte 3, scène 9, MONSIEUR ORONTE)
Il n'en sera pas besoin, je crois ; et Merlin en est allé chercher un qui nous portera bonheur, dit-il, parce qu'il est jeune. (Acte 3, scène 9, MADAME GÉRANTE)
Et vous mon beau-père, Monsieur ? (Acte 3, scène 9, ANGÉLIQUE)
Allons, allons, de la joie, voici de quoi est le triomphe ; allons, Monsieur, donnez-moi, que je signe, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Un contrat pour Lisette et pour moi, afin de vous montrer comme il faut faire. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Signe, toi : allons, morbleu, vive l'amour ; il ne faut point tant, de façons ! (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Il n'est pas besoin de cela, Monsieur. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR ORONTE)
Monsieur n'y entend pas plus de finesse que moi. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Oui, Monsieur, je signe tout aveuglément. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR ORONTE)
C'est de tout leur coeur, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Allons, à vous, Monsieur. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Monsieur aurait eu peine à faire un meilleur choix. (Acte 3, scène 10, LE-NOTAIRE)
Pardonnez-moi, Monsieur. (Acte 3, scène 10, LE-NOTAIRE)
Vous vous moquez, Monsieur, cela ne se peut pas. (Acte 3, scène 10, LE-NOTAIRE)
Que diantre voulez-vous disputer contre Monsieur ? (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Monsieur veut que ce soit Mademoiselle votre fille que j'épouse. (Acte 3, scène 10, VALÈRE)
Assurément je viens de marier Monsieur avec Madame, et vous avec Mademoiselle. (Acte 3, scène 10, LE-NOTAIRE)
Vous vous êtes mépris, Monsieur. (Acte 3, scène 10, MADAME GÉRANTE)
Vous, épouser un jeune homme, et Monsieur une jeune fille ? (Acte 3, scène 10, LE-NOTAIRE)
Vous avez raison, l'on ferait charivari à leurs noces. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Puisque Monsieur le veut, Madame, j'en suis content pour moi. (Acte 3, scène 10, VALÈRE)
Je trouve, Monsieur, que Valère a raison. (Acte 3, scène 10, ANGÉLIQUE)
Est-ce que vous voulez que Monsieur ait la peine de récrire tout cela ? (Acte 3, scène 10, LISETTE)
Oui, allez, Monsieur, vous n'avez plus que faire ici. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Oh vous n'aurez pas un sol de moi. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR ORONTE)
Ni de moi, je vous assure. (Acte 3, scène 10, MADAME GÉRANTE)
En bonne forme, demandez à Monsieur. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Fourbe ! (Acte 3, scène 10, MADAME GÉRANTE)
La, la, la, la, ne vous fâchez point, la colère fait mal ; vous avez mis votre bien à fonds perdu pour vous mais, il ne l'est point pour la famille vos enfants sont honnêtes gens, ils auront soin de vous et des enfants qui vous viendront. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Voilà Monsieur votre père et Madame votre mère mariés ensemble, lorsqu'ils s'y attendaient le moins ; qu'ils consomment le mariage, si bon leur semble. (Acte 3, scène 10, MERLIN)
Songeons à ce qu'il faut faire pour le vôtre, et rendez grâce au ciel, que les extravagances de vos parents ne soient point sorties de leurs familles. (Acte 3, scène 10, MERLIN)

LA MAISON DE CAMPAGNE (1697)

Encore une fois, monsieur, si vous avez quelque considération pour elle, retournez à Paris, et qu'on ne vous voie point ici. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Ma pauvre Lisette, que je lui parle un moment, que je la voie seulement, je t'en conjure. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Mais vous êtes le maître ; vous voilà dans le logis, il ne tient qu'à vous d'y demeurer. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Je crois même que si Mariane vous y savait, elle aurait peut-être autant d'empressement de vous voir et de vous parler, que vous en témoignez vous-même. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et pourquoi donc ne veux-tu pas nous donner cette satisfaction à l'un et à l'autre ? (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Dès que vous serez ensemble, vous ne pourrez vous résoudre à vous quitter : quelqu'un vous surprendra, et où en serons-nous, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Quand on nous surprendra, nous jettera-t-on par les fenêtres ? (Acte 1, scène 1, LA FLÈCHE)
Vous ne savez pas ce que c'est qu'un couvent pour une grande fille qui a coutume d'être dans le monde ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Mais ne suis-je pas bien malheureux ? (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
C'est que vous êtes un épouseux, vous, et que Monsieur Bernard ne veut point de gens qui épousent. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
C'est un ladre, qui veut gardersa fille et son argent pour lui. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Pour l'argent, passe ; mais pour la fille, si elle voulait prendre de mes almanachs, je défierais bien un régiment de pères de la garder. (Acte 1, scène 1, LA FLÈCHE)
Tant pis ; nous ne tenons pourtant ici que pour cela, mon maître et moi ; et si vous faisiez bien l'une et l'autre, sans tant faire de façons, il enlèverait ta maîtresse, je t'enlèverais, moi : ce serait justement partie quarrée et nous vous ferions voir du pays, je t'en réponds. (Acte 1, scène 1, LA FLÈCHE)
Je vous ai déjà dit qu'il y a trois joimis qu'il est à la chasse avec de ses amis : il ne fait guère d'ordures au logis, vraiment ; et ce n'est pas sa fille seule que notre vieil avaricieux fait enrager : il n'y a personne qui ne se sente de sa mauvaise humeur ; sa femme même a bien de la peine à le mettre a la raison. Il ne veut voir personne chez lui ; ce serait lui arracher l'âme que de tuer un lapin dans sa garenne, et il se désespère autant de fois qu'il voit à sa table quelque personne d'extraordinaire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Vous vous ennuyez donc furieusement ici ? (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Pas trop ; mais le vieux pénard se désespère souvent ; car, il a beau faire et beau dire, madame sa femme va toujours son train. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Fourrez-vous tous deux sous ce degré, et allez vous en dès qu'il n'y aura plus personne ici. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Il y a une heure que je te cherche, Lisette. (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Non ; mais je voudrais bien que monsieur votre père fût allé les joindre aussi. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Dites-vous vitement deux ou trois paroles, et je vais, moi, faire le guet, de peur d'accident. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
J'y viens mourir, madame, puisque vous me recevez avec tant de surprise, et que ma présence vous fait si peu de plaisir. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Éraste, elle m'en fait assez pour vous pardonner tous les chagrins qui m'arriveront, si mon père sait que je vous ai seulement parlé. (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Sur cette confiance, ne pouvons-nous point hasarder que je demeure ici quelques jours ? (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Oui ; mais aura-t-on soin de nous apporter à manger ? (Acte 1, scène 3, LA FLÈCHE)
Je vous jure, belle Mariane, qu'on ne le saura point. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Dans les greniers, dans la cave, il n'importe, pourvu que je sois dans la même maison où vous êtes.. (Acte 1, scène 3, ?RASTE)
Je ne sortirai point de l'endroit où l'on m'aura mis, pourvu que je vous voie un seul moment par jour. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Adorable Mariane, ne me refusez point cette grâce, je vous en conjure. (Acte 1, scène 3, ?RASTE)
Vous voulez que je retourne à Paris ? (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Demeurez dans le village, et qu'on ne sache point que vous y êtes. (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Pourrai-je vous voir quelquefois ? (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Je ne saurais vous en répondre. (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Ils n'auront jamais fait. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Si je suis seulement deux heures sans apprendre de vos nouvelles... (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Voilà votre père sur nos talons. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Ah, bourreau ! (Acte 1, scène 1, MONSIEUR BERNARD)
Tenez, monsieur, j'aime mieux vous chagriner que votre femme; et quoique vous soyais bien diable, alle est morgue, sans comparaison, plus diable que vous quand aile s'y met. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Il faut pourtant que je mette ordre à tout ceci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR BERNARD)
Mais ne nous boutons donc point en colère ; vous êtes toujours de mauvaise himeur. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Ils m'ont tout l'air d'être bien nourris. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Morguoi, vous vous divartissez bien aussi : toujours grand'chère et biau feu ; la maison ne désemplit point, et n'an vous viant voir de partout ; jarnigué, c'est qu'an vous aime. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Monsieur, madame est dans le jardin avec des dames et des messieurs qui vous demandent. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
J'ai bien affaire de leur visite. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BERNARD)
Il y a ce gros abbé qui est si longtemps à table, et qui boit tant sans s'enivrer, avec un autre monsieur. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Et puis cette jeune marquise qui gagna l'autre jour l'argent de madame. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Elle est avec cette autre dame qui est de si bonne humeur. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Et là, celle qui, en riant, vous cassa l'autre jour toutes ces porcelaines de Hollande, parce qu'elle disait qu'il n'en faut avoir que de fines. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oui; car ils lui ont dit qu'ils ne seroient ici que huit jours. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Comment, huit jours ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BERNARD)
Ventrebleu, je leur ferai si mauvaise mine, qu'ils n'y seront pas si longtemps. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BERNARD)
Oui, monsieur, dans la grande allée. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je vais leur dire que vous allez venir. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Huit jours, morbleu, huit jours ! (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BERNARD)
C'est de la part de monsieur votre neveu, monsieur. (Acte 1, scène 6, LE SOLDAT)
Va, je lui donne le bonjour, mon enfant. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Il viendra demain diner avec vous, monsieur. (Acte 1, scène 6, LE SOLDAT)
Écoute, écoute, je t'avais bien dit d'abord que j'aurais demain des affaires : tiens, reprends ton gibier, mon ami, et dis à mon neveu... (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Ils s'ennuient comme tout à ce camp, et votre maison leur vient bien à point. (Acte 1, scène 6, LE SOLDAT)
Comment morbleu, il m'envoie un faisan et quatre perdreaux, et il m'amène cinq ou six bouches à nourrir ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Monsieur, je ne sais pas ce que cela veut dire ; mais, si vous n'y mettez ordre, on viendra au premier jour tuer vos poules jusque dans votre basse-cour. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
On a chassé toute la journée dans votre petit bois, et ils sont venus tirer jusque dans votre clos. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Non, vraiment ; et d'où vient qu'on ne leur a point ôté leur fusil ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Pourquoi ne leur pas mettre du plomb dans la cervelle ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Ils sont trois on quatre grands escogriffes de ce camp, et monsieur votre neveu «st avec eux. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Oui, monsieur. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Vraiment, il a bon moyen de vous en envoyer ; et leurs valets en sont si chargés, qu'ils ne sauraient marcher. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Mon pauvre monsieur Griffard... (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Monsieur ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Volontiers, monsieur, et le coeur me saigne de voir manger votre bien par mille gens qui croient encore vous faire trop d'honneur. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Cela est horrible ; mais n'y a-t-il point quelque bon moyen pour faire finir tout cela ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Faites-moi ôter tous les meubles, et n'en laissez dans le logis que ce qu'il faut pour vous nécessairement. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
J'en suis pour ma paille et mon blé ; et quand je m'en fâche, elle me dit que je suis un brutal, et que je ne sais pas vivre. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Oh bien, monsieur, je n'y sais donc qu'un remède. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Mais, qui est ce monsieur-là ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GRIFFARD)
Mon cher monsieur, votre très humble serviteur. (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
Monsieur, je vous donne le bonjour. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
Oui, monsieur, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
Il y a pourtant longtemps que j'ai dessein de boire avec vous. (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
Pour moi, qui ne suis point joueur, je me range auprès du maître du logis ; et je vous jure que, sans l'envie que j'avais de le connaître, je n'aurois pas fait ce petit voyage. (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
N'est-ce pas un charme dans la vie qu'un petit endroit comme celui-ci, pour recevoir ses amis ? (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
Oui, monsieur ; mais j'aime fort mon petit particulier, pour moi. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
Il faut de bon vin, surtout ; et sans le bon vin et la bonne chère, par ma foi, je dis fi de la campagne. (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
Eh ! Allons, allons, vous êtes un compère qui avez l'air de vous bien traiter, et nous savons que votre épouse est d'un goût délicat sur tout. (Acte 1, scène 8, LE MARQUIS)
Monsieur ? (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
C'est monsieur le baron de Messy, qui a perdu son oisel avec des grelots. Il dit qu'il est parché sur un des arbres du jardin : ne voulez-vous pas qu'on li rende? (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
Je vous demande pardon, monsieur, et j'ai à me reprocher que ce soit une occasion comme celle-ci qui me fait vous rendre âmes premiers devoirs. (Acte 1, scène 10, LE BARON)
Vous vous moquez de moi, monsieur ; et pour être voisins, il n'est pas dit qu'on doive être toujours les uns chez les autres. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR BERNARD)
Comment vous trouvez-vous du séjour de la campagne ? (Acte 1, scène 10, LE BARON)
Fort mal, je vous jure, et j'en suis déjà si las... (Acte 1, scène 10, MONSIEUR BERNARD)
Sandis, mon cher, voilà une des plus heureuses rencontres que j'aie eues de ma vie. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
Ces deux messieurs sont fort bons amis. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR GRIFFARD)
Monsieur, je vous le livre un des plus honnêtes hommes de la province. Je te félicite, baron, d'avoir un voisin comme monsieur. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
C'est pour moi un avantage dont je prétends bien profiter. (Acte 1, scène 10, LE BARON)
Monsieur ? (Acte 1, scène 10, MONSIEUR BERNARD)
Nous sommes ici bonne compagnie ; renvoie ton équipage et passe quelques jours avec nous. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
Ne voilà-t-il pas comme ils font les honneurs de chez moi ? (Acte 1, scène 10, MONSIEUR BERNARD)
Je ne barguigne point, comme vous voyez, et je suis sûr que vous me saurez gré de me saisir ainsi de l'occasion ; la dame du logis ne me querellera pas non plus, je crois. (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
Baron, te faudra-t-il beaucoup prier pour te faire demeurer à la cour de cette princesse ? (Acte 1, scène 10, LE MARQUIS)
Je suis bien heureux , madame, d'être voisin d'une si belle personne, et le peu de bien que j'ai dans ce pays-ci me sera désormais plus précieux que les plus belles terres du monde. (Acte 1, scène 11, LE BARON)
Monsieur, je suis votre très humble servante. (Acte 1, scène 11, MADAME-BERNARD)
Vous ne sauriez faire plus de plaisir à monsieur et à moi. (Acte 1, scène 11, MADAME-BERNARD)
J'ai bien du regret, madame, de ne pouvoir pas profiter de l'honneur que vous me faites ; mais j'ai chez moi quelques dames de mes parentes, que je ne puis pas quitter honnêtement. (Acte 1, scène 11, LE BARON)
Point du tout ; et si cela vous gêne, je vous assure que de mon côté... (Acte 1, scène 11, MONSIEUR BERNARD)
Monsieur, votre oisel est retrouvé, et nan lui a reboutc sa calotte. (Acte 1, scène 10, THIBAUT)
Vivent, vivent morbleu les gens de chez nous, pour être francs et généreux ! (Acte 1, scène 3, LE MARQUIS)
Depuis que je suis à Paris, j'ai réformé moi seul la moitié de la cour. (Acte 1, scène 3, LE MARQUIS)
Vous êtes de l'humeur du monde la plus agréable. (Acte 1, scène 3, MADAME-BERNARD)
Toujours un pied en l'air : et donc, ces belles, qu'en avez-vous fait ? (Acte 1, scène 3, LE MARQUIS)
Elles sont encore au jeu, et Mariane joue pour moi. (Acte 1, scène 3, MADAME-BERNARD)
Au moins, point de dépense superflue, nous avons plus d'un jour à vivre ensemble. (Acte 1, scène 3, LE MARQUIS)
Vous avez la basse-cour, le gibier ne vous manque pas ; il ne vous faut point d'autre extraordinaire. (Acte 1, scène 3, LE MARQUIS)
Si j'étais bien le maître, tu n'aurais pas seulement du pain des valets. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BERNARD)
Vous serez toujours de la même humeur, et désormais il n'y aura plus moyen de vivre avec vous. (Acte 1, scène 14, MADAME-BERNARD)
Non, morbleu, il n'y aura plus moyen de vivre avec moi, car je n'aurai bientôt plus de quoi vivre. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR BERNARD)
Je voudrais déjà que cela lut, pour ne plus voir tout ceci. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR BERNARD)
Mais vous prêchez toujours misère. (Acte 1, scène 14, MADAME-BERNARD)
En vérité, monsieur, cela est horrible ! (Acte 1, scène 14, MADAME-BERNARD)
Et il semble que je ne sois devenue votre femme que pour être déshonorée dans le monde par vos manières. (Acte 1, scène 14, MADAME BERNARD)
Il n'y a pas jusques à vos paysans qui se plaignent que vous ne voulez pas qu'ils raccommodent les chemins du village, pour rendre votre maison plus difficile à aborder. (Acte 1, scène 14, MADAME-BERNARD)
Voilà madame la comtesae de Préfanné qui s'en allait en Bourgogne, elle vient de verser à cent pas d'ici. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
On dit qu'il faudra deux ou trois jours pour le mettre en état de marcher. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Nous profiterons de sa mauvaise aventure. (Acte 1, scène 15, MADAME-BERNARD)
Bonjour, ma cousine. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Bonjour, chonchon, bonjour. (Acte 1, scène 16, MADAME-BERNARD)
Bonjour, mon cousin. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Bonjour... (Acte 1, scène 16, MONSIEUR BERNARD)
Courage. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR BERNARD)
Voilà ma soeur, que j'ai amenée dans une cariole. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Bonjour, mon cousin. (Acte 1, scène 16, LA-COUSINE)
Nous avons pensé mourir tous deux, et nous venons achever d'être malades chez vous. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Nous venons un peu prendre l'air, pendant quinze jours ou trois semaines, pour nous remettre un peu. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Je vous aurais bien amené mon autre soeur, avec mon petit frère, mais la cariole était trop petite, et ils ne viendront qu'après-demain, avec ma mère. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Allons, ma soeur, allons faire mettre nos hardes dans une chambre, et puis nous irons voir ma petite cousine. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
À propos , mon cousin, ma mère vous prie bien fort que nous ayons tous les jours de petits potages. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Non pas, s'il vous plaît, ma soeur, de petites perdrix, de petites perdrix ; et le médecin dit que cela nous rétablira beaucoup mieux. (Acte 1, scène 16, LE COUSIN)
Il faut que je commence par faire quelque incartade aux gens qui sont déjà ici ; il en arrivera ce qu'il pourra. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR BERNARD)
Monsieur, vous ne querellerez plus tant ; il viant de vous venir, morgue, une bonne aubaine ; v'là ce que c'est de ne pas toujours tenir la porte farmée. (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Je veux dire que si vous avez ici bien du monde, vous avez morguenne aussi de quoi les nourrir. (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Un cerf qui est, morguoi, gros comme un âne, viant d'arriver dans votre cour tout essoufflé ; quoique vous m'ayais défendu de laisser entrer parsonne, je n'ai pargué pas été si sot que deli farmer la porte au nez. (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Je l'ai bravement laissé passer, je li ai bravement ôté mon chapiau, et j'ai dit à part moi : bon, v'ià de la provision pour dieux nous, et notre maître ne sera plus si enragé. (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Hé bian, hé bian, le drôle s'est allé fourrer tout au fond de l'étable, darrière un tas de foin. (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Je ne sis ni fou ni étourdi, voyez-vous, et crainte qu'il ne s'en retournît comme il était venu, avec un bon fusil, que j'ai été chercher dans la cuisine, je lui ai sanglé un bon chinfreguiau par la face, et depis il n'a pas grouillé. (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Hé bian, morgue, jurerez-vous contre moi d'avoir laissé entier sti-là ? (Acte 1, scène 18, THIBAUT)
Non, vraiment; tu as bien fait, au contraire, et tu es un garçon de bon sens, pour le coup. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR BERNARD)
Et qu'est-ce donc, monsieur ? (Acte 1, scène 19, NICOLE)
Comme ils labouront ! (Acte 1, scène 19, NICOLE)
Il ne leur faut point de pioche. (Acte 1, scène 19, NICOLE)
Il ne me fallait plus que cela pour m'achever de peindre. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR BERNARD)
Oh, palsanguoi, en voilà bien d'une autre ; ils voulont ravoir leur cerf à toute force, mais ils ne l'auront morgue pas. (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Ils ne l'auront morgue pas, vous dis-je ; ils me tueriont plutôt. (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Monsieur, ces messieurs vous demandent. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIFFARD)
Quels messieurs ? (Acte 1, scène 21, MONSIEUR BERNARD)
Non, monsieur, ce sont ces chasseurs. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIFFARD)
Il n'y a plus que leurs gens. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIFFARD)
Oh, ventregué, ne vous boutez pas en peine ; je leur tiandrai bian tête moi tout seul. (Acte 1, scène 21, THIBAUT)
Mon pauvre monsieur Griffard, je ne sais plus où j'en suis. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR BERNARD)
Bon, bon, vous ne savez pas tout : chiens, chevaux, maîtres et valets, tout restera ici jusqu'à demain matin, pour être au bois de meilleure heure. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIFFARD)
Je leur ai ouï faire le complot. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR GRIFFARD)
Oh parbleu c'est moi qui leur en vais faire une. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR BERNARD)
Pour cela, l'esprit est une belle chose ! (Acte 1, scène 21, MONSIEUR BERNARD)
Monsieur, madame vous prie bien fort de venir, et elle ne peut pas fournir toute seule à la conversation de tant de monde. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Allez-vous venir, monsieur ? (Acte 1, scène 22, LISETTE)
C'est à quoi je revois tout-à-l'heure. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
C'est un petit étourdi, qui fera quelque coup de sa tête, s'il n'a point de vos nouvelles; vous savez qu'il vous l'a promis, il est homme à vous tenir parole, et, dans le chagrin où est votre père, il ne ferait pas bon de l'irriter encore par cet endroit-là. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Et comment fera-t-on pour lui rendre ma lettre ? (Acte 1, scène 23, MARIANE)
Le village est-il si grand, et aurai-je tant de peine à le trouver ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
J'ai trouvé en arrivant ici un petit jeune monsieur, que j'ai vu quelquefois avec vous. (Acte 1, scène 24, LE COUSIN)
Demandez, demandez à mes soeurs, j'ai toujours su toutes leurs petites affaires, et je n'en ai jamais rien dit, ni à mon père, ni à ma mère. (Acte 1, scène 24, LE COUSIN)
Vous a-t-il reconnu, ce monsieur ? (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Il prenait ma soeur pour quelque maîtresse que je menais promener en catimini. (Acte 1, scène 24, LE COUSIN)
L'honneur de ma soeur y était engagé, voyez-vous. (Acte 1, scène 24, LE COUSIN)
Assurément. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Je lui ai dit qu'il n'avait qu'à me faire suivre, mais il n'a pas voulu ; et pour plus de sûreté, il m'a dit qu'il alloit m'attendre à cette petite porte du jardin qui donne dans les champs, et que si je ressortais par-là, il verrait bien que je serais entré dans la maison. (Acte 1, scène 24, LE COUSIN)
Allons-y donc, Lisette : au moins, ce n'est que pour vous faire gagner la revanche de la gageure. (Acte 1, scène 24, MARIANE)
Oh, par ma foi, le tour est drôle ; ils ne s'attendent morguenne pas à ça. (Acte 1, scène 25, THIBAUT)
Tiens, notre maître et monsieur Griffard venont de plaquer une vieille épée toute rouillée au-dessus de la porte, avec un bouchon de lierre, et ils ont griffonné au-dessous, avec lin gros charbon : à l'Epée royale. (Acte 1, scène 25, THIBAUT)
La maison est morgué bien achalandée, toujours. (Acte 1, scène 25, THIBAUT)
Courons avertir Mariane de l'extravagance de son père. (Acte 1, scène 25, LISETTE)
Vlà monsieur votre fils, qui ne se doute pas de la manigance. (Acte 1, scène 26, THIBAUT)
Vous voilà bien seul aujourd'hui ? (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
Vous avez pourtant coutume de ne pas revenir sans compagnie. (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
J'ai pris un peu les devants, mon père, pour vous prier instamment de faire un accueil favorable à celle que je vous amène aujourd'hui. (Acte 1, scène 27, DORANTE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
Vous êtes le maître ; on vous fait honneur et à moi aussi. (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
Le mieux du monde ; et j'ai trouvé une occasion tout-à-fait avantageuse pour nous procurer des amis dans la province. (Acte 1, scène 27, DORANTE)
J'en suis ravi, je vous assure ; il est bon de connaître d'honnêtes gens. (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
C'est un accommodement qu'on veut faire entre deux gentilshommes qui, depuis vingt-cinq ou trente ans, sont à couteaux tirés pour une dispute qu'eurent autrefois leurs grands-pères. (Acte 1, scène 27, DORANTE)
Ces affaires-là font toujours honneur aux personnes chez qui elles se terminent. (Acte 1, scène 27, DORANTE)
Assurément. (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
Pourquoi cela ? (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
Oh, çà, çà, je vais me préparer pour les recevoir. (Acte 1, scène 27, MONSIEUR BERNARD)
Il va leur jouer quelque tour de maître Gonin. Tudieu, via un futé manoeuvre. Il ne faut faire semblant de rien. (Acte 1, scène 28, THIBAUT)
Cela est admirable. Comme mon père est changé d humeur depuis trois jours ! (Acte 1, scène 28, DORANTE)
Monsieur, c'est que... morgue, c'est un drôle de corps que votre père ! (Acte 1, scène 28, THIBAUT)
Soyez les bienvenus, messieurs. (Acte 1, scène 29, DORANTE)
Qu'on mette les chevaux de ces messieurs à l'écurie. (Acte 1, scène 29, DORANTE)
Cette maison-ci devrait être à moi ; et c'est feu mon grand-père qui l'avait vendue au père de celui qui l'a vendue à monsieur votre père. (Acte 1, scène 29, DEUXIÈME-HOUBEREAU)
Cà, messieurs, ne parlons point aujourd'hui d'affaires, et ne songeons ce soir qu'à nous divertir. (Acte 1, scène 29, DORANTE)
Où sont donc ces autres messieurs ? (Acte 1, scène 29, DORANTE)
Ils n'arriveront d'une bonne heure ; et comme leurs juments sont pleines, ils n'ont jamais voulu les faire galoper. (Acte 1, scène 29, TROISIÈME-HOUBEREAU)
Savez-vous bien qu'en été il n'y a rien de meilleur ? (Acte 1, scène 29, PREMIER-HOUBEREAU)
C'est un déshabillé pour la cuisine. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Sont-ce là ces messieurs ? (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Çà, vitement, dépêchons-nous, une chanihre pour ces messieurs. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Voulez-vous descendre dans la cuisine, pour voir ce que vous mangerez ? (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Vous vous moquez de nous, monsieur, et votre ordinaire nous suffit. (Acte 1, scène 30, PREMIER-HOUBEREAU)
Vous pouvez voir ailleurs, messieurs, on vous accommodera peut-être mieux ; mais pour moi je suis cher, je vous l'avoue. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Messieurs, ne prenez point, je vous conjure, pour... (Acte 1, scène 30, DORANTE)
Mon cher monsieur de la Garannière ! (Acte 1, scène 30, DORANTE)
Monsieur de Trofignac, empêchez de grâce... (Acte 1, scène 30, DORANTE)
Monsieur de l'Épée royale, vous aurez, au premier jour, les étrivières de ma façon. (Acte 1, scène 30, PREMIER-HOUBEREAU)
Je n'ai plus de mesures à garder ; me voilà déshonoré pour toute ma vie, et je ne dois songer qu'à mourir. (Acte 1, scène 30, DORANTE)
Monsieur mon fils, cela vous apprendra à vivre. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Les voilà pourtant partis, et l'Epée royale fait ces merveilles. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR BERNARD)
Il n'y avait point d'autre remède pour vous défaire de tous ces gens-là. (Acte 1, scène 31, MONSIEUR GRIFFARD)
Vous le saurez, elle vous le dira à vous-même ; elle ne se contraint pas avec vous. (Acte 1, scène 31, MONSIEUR GRIFFARD)
Ce grand monsieur qui nous a trouvées dans le jardin ? (Acte 1, scène 32, LISETTE)
Oh, par ma foi, voilà monsieur Bernard ! (Acte 1, scène 32, LA FLÈCHE)
Rien, monsieur : je demandais une chambre à cette fille pour mon maître. (Acte 1, scène 32, LA FLÈCHE)
Une chambre pour ton maître ! (Acte 1, scène 32, MONSIEUR BERNARD)
Oui, monsieur : Éraste est là-haut avec madame et mademoiselle votre fille. (Acte 1, scène 32, LISETTE)
Oui, monsieur ; mais je voudrais bien savoir où il couchera, pour y mettre nos hardes. (Acte 1, scène 32, LA FLÈCHE)
Faites-moi toujours tirer chopine, je vous prie. (Acte 1, scène 32, LA FLÈCHE)
Eh bon dieu, monsieur ! (Acte 1, scène 33, MADAME-BERNARD)
Pourquoi non, madame ? (Acte 1, scène 33, MONSIEUR BERNARD)
Eh fi, monsieur! (Acte 1, scène 33, MADAME-BERNARD)
Oh bien, monsieur, vous êtes plus près de l'être que vous ne vous l'imaginez : je n'entends point du tout les affaires ; mais il y a là-haut des gens en disposition de vous en faire une très mauvaise. (Acte 1, scène 33, MADAME-BERNARD)
Nos, monsieur, n'appréhendez rien. (Acte 1, scène 34, ÉRASTE)
Ah, ah, monsieur ! (Acte 1, scène 34, MONSIEUR BERNARD)
Écoutez-moi, s'il vous plait, et vous ne vous plaindrez pas que je sois chez vous, assurément. (Acte 1, scène 34, ÉRASTE)
La sottise qu'a faite un de vos valets de tuer un cerf qui s'était sauvé chez vous, et qu'on a trouvé caché dans votre écurie, suffirait pour renverser une fortune encore mieux établie que la vôtre ; et je ne sais même si mon oncle ne risquera pas la sienne en ne poussant pas la chose. (Acte 1, scène 34, ?RASTE)
Cependant, monsieur, si vous voulez bien que j'aie l'honneur d'être votre gendre, il n'en sera jamais parlé. (Acte 1, scène 34, ?RASTE)
Non, monsieur, et je ne donnerai ma fille qu'à un homme qui achètera ma maison ; car je m'en veux défaire. (Acte 1, scène 34, MONSIEUR BERNARD)
Qu'à cela ne tienne, monsieur ; je vous rendrai tout ce qu'elle vous a coûté, et vous y serez toujours le maître. (Acte 1, scène 34, ÉRASTE)
Non, s'il vous plaît, et vous commencerez, dès aujourd'hui même, à en faire les honneurs et la dépense. (Acte 1, scène 34, MONSIEUR BERNARD)
De tout mon coeur. (Acte 1, scène 34, ÉRASTE)
Je vous donne donc ma fille pour être défait de ma maison. (Acte 1, scène 34, MONSIEUR BERNARD)
Mais le pauvre Dorante a sur les bras une fort mauvaise affaire. (Acte 1, scène 34, MADAME-BERNARD)
Nous accommoderons tout, madame, et ces messieurs qu'il avait amenés ne refuseront pas d'être des noces. (Acte 1, scène 34, ÉRASTE)
Mon maître n'est pas mal dans ses affaires : avec une jolie femme et une maison de bouteille, il aura plus d'amis qu'il ne voudra. (Acte 1, scène 34, LA FLÈCHE)

LA TRAHISON PUNIE (1707)

Quand ton maître saura de quelle part je viens v.1 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Lui demander ce soir une heure d'entretien... v.2 (Acte 1, scène 1, B?ATRIX)
C'est bien du temps qu'une heure, et nous n'en avons guères, v.3 (Acte 1, scène 1, FABRICE)
Il est donc par l'amour occupé vivement ? v.5 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Par l'amour peu, beaucoup par le dérèglement. v.6 (Acte 1, scène 1, FABRICE)
Il ne se pique pas d'une ardeur bien constante. v.7 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Je puis t'en assurer par ce que j'en ai vu, v.13 (Acte 1, scène 1, FABRICE)
À la bonne heure. v.15 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Si tu sens pour moi quelque tentation, v.17 (Acte 1, scène 1, FABRICE)
Si cela m'arrivait par grand malheur, je compte v.19 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
De n'en parler qu'à toi, tant j'en aurais de honte. v.20 (Acte 1, scène 1, B?ATRIX)
On ne saurait mieux l'être : v.23 (Acte 1, scène 1, FABRICE)
Je ne l'ennuierai point, j'aurai fait en deux mots. v.25 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Qu'on députe vers vous pour affaire importante, v.28 (Acte 1, scène 1, FABRICE)
Une Dame, Monsieur, qui n'est pas ma maîtresse, v.35 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Mais que je sers pourtant avec zèle et tendresse, v.36 (Acte 1, scène 1, B?ATRIX)
Ce billet par lequel vous saurez ses desseins ; v.38 (Acte 1, scène 1, B?ATRIX)
Et pour toute réponse, il ne faut que me dire v.39 (Acte 1, scène 1, B?ATRIX)
Et tiendrais à bonheur de n'y trouver que vous. v.42 (Acte 1, scène 1, DON ANDRÉ)
Que Moi, Monsieur. v.43 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Qu'à d'autres feux un coeur se trouve disposé, v.46 (Acte 1, scène 1, DON ANDRÉ)
Oh, Monsieur ! v.49 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
Et vous m'en conterez pour lors si bon vous semble ; v.52 (Acte 1, scène 1, BÉATRIX)
J'irai pour vous uniquement, v.53 (Acte 1, scène 1, DON ANDRÉ)
Puisqu'en tel cas pour vous j'ai de la conscience, v.63 (Acte 1, scène 3, FABRICE)
Oh, tais-toi. Sur le ton que ce coquin le prend, v.69 (Acte 1, scène 3, DON ANDRÉ)
Il me croit ou bien sot, ou beaucoup endurant. v.70 (Acte 1, scène 3, DON ANDR?)
Oh, pour endurant, non, tous les jours d'ordinaire, v.71 (Acte 1, scène 3, FABRICE)
Vous me donnez, Monsieur, des preuves du contraire. v.72 (Acte 1, scène 3, FABRICE)
Pour t'en donner encor qui te convainquent mieux, v.73 (Acte 1, scène 3, DON ANDRÉ)
Si tu ne veux cesser tes discours ennuyeux, v.74 (Acte 1, scène 3, DON ANDR?)
Monsieur... v.77 (Acte 1, scène 3, FABRICE)
Vous me mettez dehors, Monsieur ? v.78 (Acte 1, scène 3, FABRICE)
Tu manques de respect, tu ne saurais te taire, v.79 (Acte 1, scène 3, DON ANDRÉ)
Tu deviens familier, je t'ai pris pour valet ; v.82 (Acte 1, scène 3, DON ANDRÉ)
D'accord, Monsieur. v.83 (Acte 1, scène 3, FABRICE)
À parler à Monsieur. v.92 (Acte 1, scène 4, UN LAQUAIS)
Il vient, demeure ici. v.96 (Acte 1, scène 4, DON ANDRÉ)
Monsieur n'a pas pour moi la même confiance. v.100 (Acte 1, scène 5, FABRICE)
Volontiers. D'écouter, j'ai pourtant grande envie. v.103 (Acte 1, scène 5, FABRICE)
J'ai pour moi la vertu, la noblesse de coeur, v.109 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Qui me font estimer de tous les gens d'honneur. v.110 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Mais où tend ce discours ? Il est peu nécessaire v.111 (Acte 1, scène 6, DON ANDRÉ)
Pour moi, qui vous estime autant qu'on puisse faire. v.112 (Acte 1, scène 6, DON ANDR?)
De son coeur j'ai trouvé le chemin. v.118 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
C'est être bienheureux qu'un objet plein de charmes... v.119 (Acte 1, scène 6, DON ANDRÉ)
Ce bonheur m'a coûté des soucis, des alarmes, v.120 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Des soins, du temps, des pleurs ; et peut-être, après tout, v.121 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Cela se pourrait bien. v.123 (Acte 1, scène 6, DON ANDRÉ)
Et c'est une faveur où je puis seul prétendre. v.131 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Quiconque le saura de l'oser publier ; v.134 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Et quoique mon amour soit su de tout Valence, v.135 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Sur mon bonheur de vous j'exige le silence. v.136 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Non que de votre amour j'appréhende les suites ; v.139 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Car près de Léonor vos efforts, vos poursuites, v.140 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Vous avez peu d'amour, la faveur n'est pas grande, v.147 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Vous rêvez ? Se peut-il qu'un noble coeur hésite, v.151 (Acte 1, scène 6, DON GARCIE)
Le Seigneur Torellas parle d'assez bon sens. v.157 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Qu'en dites-vous, Monsieur ? v.158 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Pour cette Léonor une plus vive flamme, v.159 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
Oh ! Non ; mais j'avais peur... v.165 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
Qu'il ne vint à me parler de sa soeur. v.166 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
De sa soeur ? v.167 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Tout de bon. J'en reçois des billets chaque jour, v.173 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
Dont à d'autres beautés je sais faire ma cour. v.174 (Acte 1, scène 7, DON ANDR?)
Que vous êtes, Monsieur, d'un joli caractère ! v.175 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
De poursuivre à la fois la belle, et la plus laide, v.179 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Qui du plus fort amour serait un sûr remède ; v.180 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Tout le cours de la vie est un amusement, v.185 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
Pour se désennuyer d'une stupide belle, v.187 (Acte 1, scène 7, DON ANDR?)
Que c'est bien fait à vous ! L'heureux tempérament ! v.197 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Peut arriver), si donc sur quelque jalousie v.199 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Si vous l'étiez, Monsieur, quelque jour... patience... v.204 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Ne faut-il pas mourir une fois ? v.206 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
Que pour être bien mort, il fallût mourir quatre ! v.207 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
C'est alors qu'on pourrait hasarder de se battre. v.208 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Non, mais pour l'éviter, v.209 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Défions-nous de lui, Monsieur, il est alaigre, v.211 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Pour vous en consoler par opposition. v.213 (Acte 1, scène 7, FABRICE)
Son amour, son bonheur, autant que je pourrai : v.218 (Acte 1, scène 7, DON ANDRÉ)
Vous, chez moi ! Quelle heureuse fortune ! v.227 (Acte 1, scène 8, DON ANDRÉ)
Plaise au ciel que pour vous ma visite en soit une. v.228 (Acte 1, scène 8, DON FÉLIX)
Ce m'est, je vous assure, un sensible bonheur, v.229 (Acte 1, scène 8, DON ANDRÉ)
Qui me fait grand plaisir ensemble et grand honneur. v.230 (Acte 1, scène 8, DON ANDR?)
Un peu moins vif pourtant. v.236 (Acte 1, scène 8, FABRICE)
Ignorez-vous combien les personnes de coeur v.237 (Acte 1, scène 8, DON FÉLIX)
Tel que je suis, sont tous délicats sur l'honneur, v.238 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Quand cet honneur surtout regarde ma famille ? v.239 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Pour fruit de mon hymen j'eus une seule fille, v.240 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Don André, vous avez pour elle des desseins, v.241 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Sur ses pas en tous lieux vous cherchez à paraître, v.243 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Près d'elle au cours, au temple, on vous voit tous les jours ; v.245 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Cela donne sujet à de mauvais discours : v.246 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Tout Valence en murmure, et c'est ce qui me fâche, v.248 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Arrêtez, Don André, votre discours m'irrite, v.263 (Acte 1, scène 8, DON FÉLIX)
L'accorder à ses feux ! Quelle erreur est la vôtre ? v.267 (Acte 1, scène 8, DON FÉLIX)
Apprenez qu'elle n'est ni pour l'un ni pour l'autre, v.268 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
C'est que j'ai pris pour elle un autre engagement. v.274 (Acte 1, scène 8, DON FÉLIX)
Un de mes bons amis pour son fils la demande, v.275 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
C'est que ce Cavalier arrivant aujourd'hui, v.277 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
Naîtraient, si vous faisiez de nouvelles poursuites ; v.280 (Acte 1, scène 8, DON F?LIX)
À de telles raisons, Seigneur, il faut souscrire. v.283 (Acte 1, scène 8, DON ANDRÉ)
Pour la première fois vous voilà raisonnable, v.287 (Acte 1, scène 9, FABRICE)
J'en suis ravi, Monsieur, ou je me donne au diable. v.288 (Acte 1, scène 9, FABRICE)
Pour Léonor pourtant ma passion s'irrite ; v.295 (Acte 1, scène 9, DON ANDRÉ)
Hé, si vous l'aimez tant, pourquoi ne pas oser... v.297 (Acte 1, scène 9, FABRICE)
D'accord, je l'aime assez... pour ne pas l'épouser. v.298 (Acte 1, scène 9, DON ANDRÉ)
N'engagent point le coeur quand l'affaire le touche. v.300 (Acte 1, scène 9, DON ANDRÉ)
Je n'avais point encor aimé jusqu'à ce jour ; v.301 (Acte 1, scène 9, DON ANDR?)
Mais les difficultés me donnent de l'amour : v.302 (Acte 1, scène 9, DON ANDR?)
Mais, Monsieur, il me semble. v.304 (Acte 1, scène 9, FABRICE)
Que pourrait-ce être ? v.306 (Acte 1, scène 9, DON ANDRÉ)
Que vois-je, quel bonheur ? Don Juan d'Alvarade ? v.307 (Acte 1, scène 10, DON ANDRÉ)
Est encor au-dessus du vôtre assurément. v.310 (Acte 1, scène 10, DON ANDRÉ)
Bonjour, mon cher Fabrice. v.312 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Saurai-je quel dessein vous amène en ces lieux ? v.313 (Acte 1, scène 10, DON ANDRÉ)
Est-ce affaire ou plaisir ? Car je suis curieux, v.314 (Acte 1, scène 10, DON ANDR?)
Par mon père, en mon coeur est encor mieux conclu. v.318 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Ne vous engagez point, Monsieur, amusez-vous. v.322 (Acte 1, scène 10, FABRICE)
Peut-on changer ainsi d'humeur, de caractère ? v.323 (Acte 1, scène 10, DON ANDRÉ)
Vous qu'à l'hymen toujours j'ai connu si contraire, v.324 (Acte 1, scène 10, DON ANDR?)
Qui juriez tant en Flandre, où je vous ai laissé, v.325 (Acte 1, scène 10, DON ANDR?)
Pour l'hymen ce dégoût m'a passé, v.326 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Vous pourrez en juger. Arrivé d'hier au soir, v.333 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Me fait craindre pour vous de vous voir marié ; v.338 (Acte 1, scène 10, DON ANDRÉ)
Heureux, d'un mauvais pas si mon soin vous délivre. v.340 (Acte 1, scène 10, DON ANDR?)
Voudrez-vous me prêter Fabrice pour un temps. v.342 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Est parti ce matin pour aller chez son père. v.344 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Jusques à son retour puis-je garder Fabrice ? v.347 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Il sera trop heureux de vous rendre service. v.348 (Acte 1, scène 10, DON ANDRÉ)
Et de changer de maître, au moins pour quelques jours. v.349 (Acte 1, scène 10, FABRICE)
J'en use librement. Va donc m'attendre à l'Ours, v.350 (Acte 1, scène 10, DON JUAN)
Ne faut-il, Monsieur, que vous attendre ? v.351 (Acte 1, scène 10, FABRICE)
À deux coeurs bien unis manque-t-il quelque chose ? v.363 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Tout, quand un père injuste à leur bonheur s'oppose ? v.364 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Sans consulter mon coeur il me donne un époux. v.366 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Après un long discours, fatigant, inutile... v.375 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Rien du tout : j'ai pleuré. v.378 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Des sentiments du coeur qu'on n'est souvent pas maître, v.380 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Ah ! Vous deviez saisir ce moment pour lui dire... v.383 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Pour me désespérer à la fois tout conspire. v.384 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Mon père, apparemment pénétré de mes pleurs, v.385 (Acte 2, scène 1, L?ONOR)
Mon coeur est, m'a-t-il dit, sensible à vos douleurs, v.386 (Acte 2, scène 1, L?ONOR)
Amour malheureux et funeste ! v.392 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Mais enfin, qui vous fait soupçonner cet amour ? v.393 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Les importunités qu'il me fait chaque jour : v.394 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Quelle erreur ! Croyez-moi, l'on vous trompe, Isabelle. v.399 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
L'erreur n'est que pour vous, Don André m'est fidèle. v.400 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Hé, ne suffit-il pas pour lui que j'y puisse être ? v.403 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Mais il passe les jours, les nuits sous ma fenêtre. v.404 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Oh ! Pour celui-là, bon ! v.405 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Ses regards sont toujours fixés... v.406 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Toujours fixés ici. v.407 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Que vous prenez pour vous tous les soins qu'il me rend. v.410 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Je sais sur tout cela ce qu'il faut que je pense. v.412 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Ah ! Le tour est plaisant ! Pour mieux cacher son jeu. v.414 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Et plus j'ai de froideur, plus il me persécute. v.416 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Hé, de ces froideurs-là, vous pouvez bien juger v.417 (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Et je regarderai comme un parfait bonheur, v.421 (Acte 2, scène 1, LÉONOR)
Que ce qui m'a paru se trouve être une erreur. v.422 (Acte 2, scène 1, L?ONOR)
De discours obligeants, d'honnêtetés peu chiche, v.431 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Céans en sa faveur tout semble être séduit, v.433 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Et pour lui nos verrous s'ouvrent sans faire bruit. v.434 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
C'est n'être pas d'accord ; mais je crois qu'aujourd'hui v.441 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Pour Don André déjà la chose est résolue ; v.447 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Car pour celui qui vient ici dans l'espérance v.455 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Plus il court à sa perte ; et c'est un fait certain. v.457 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Qu'un excès de douleur ou de pitié prendra, v.461 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Mourra peut-être, et puis tout s'accommodera. v.462 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Je crois qu'en pareil cas la fureur qui possède... v.471 (Acte 2, scène 2, ISABELLE)
N'entrez point en fureur, Madame, on vous le cède. v.472 (Acte 2, scène 2, JACINTE)
Que je mourrais plutôt que de m'en séparer. v.481 (Acte 2, scène 3, LÉONOR)
Et contre mon bonheur quoi qu'on puisse entreprendre, v.483 (Acte 2, scène 3, DON GARCIE)
Nous devrions penser à prendre des mesures. v.487 (Acte 2, scène 3, DON GARCIE)
Je ne vous réponds pas de prendre assez sur moi, v.493 (Acte 2, scène 3, LÉONOR)
Pour vous prouver ainsi ma tendresse et ma foi. v.494 (Acte 2, scène 3, L?ONOR)
Un refus, quoique dur, essuyé sagement, v.498 (Acte 2, scène 3, JACINTE)
Sont des titres souvent pour obtenir ensuite. v.500 (Acte 2, scène 3, JACINTE)
Que je n'aurai jamais d'autre époux de ma vie. v.508 (Acte 2, scène 3, LÉONOR)
Qui sans autant d'amour y font moins de façon. v.510 (Acte 2, scène 3, JACINTE)
Mais qui fait accourir Ignez ainsi ? v.511 (Acte 2, scène 3, JACINTE)
Cette crainte, Seigneur, n'est pas sans fondement. v.513 (Acte 2, scène 4, IGNEZ)
Courage, allons... v.522 (Acte 2, scène 4, JACINTE)
Ne vous ébranlez point, pour ne pas avoir tort: v.523 (Acte 2, scène 4, JACINTE)
Il va jurer, pester, une fois, deux, trois, quatre, v.525 (Acte 2, scène 4, JACINTE)
Et de voir chaque jour ses ordres mal suivis, v.527 (Acte 2, scène 4, JACINTE)
Pour faire ce qu'on veut, la maxime infaillible ; v.529 (Acte 2, scène 4, JACINTE)
Je viens pour t'avertir, ma fille... Don Garcie ! v.533 (Acte 2, scène 5, DON FÉLIX)
Hé, Seigneur, pouvez-vous le penser ? v.536 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
M'a fait chercher ma soeur ; et j'ai su par sa suivante, v.538 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
Seigneur... v.544 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
Mais tout le monde en parle, et pour le faire taire, v.545 (Acte 2, scène 5, DON FÉLIX)
À ce que je me dois je saurai satisfaire. v.546 (Acte 2, scène 5, DON F?LIX)
Vous, Seigneur, comment donc ? v.547 (Acte 2, scène 5, DON GARCIE)
Je meurs, v.555 (Acte 2, scène 6, LÉONOR)
Bonne mine, et renfermez vos pleurs. v.556 (Acte 2, scène 6, JACINTE)
Ah ! Ma soeur, quelle épreuve ! v.557 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
Suis-je ici pour cela ? v.558 (Acte 2, scène 6, DON GARCIE)
Prévenu du plus flatteur espoir, v.560 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Et pressé par l'amour de me rendre à Valence, v.561 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Seigneur, je n'ai pu faire une autre diligence, v.562 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Ne donne point de droit sur un coeur ; mais j'espère v.570 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Que par mille respects, par le plus tendre amour, v.571 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Je pourrai mériter vos bontés quelque jour. v.572 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Heureux dans ce moment, si l'ardeur qui m'anime, v.573 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Dans votre coeur pour moi fait naître quelque estime, v.574 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Que sur le mien d'abord fit votre seul portrait ! v.576 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Seigneur, en ce moment j'ai peine à m'énoncer... v.580 (Acte 2, scène 7, LÉONOR)
Ces diantres de vapeurs... v.584 (Acte 2, scène 7, DON FÉLIX)
Je n'en puis plus, sortons, ma soeur, ô sort funeste ! v.585 (Acte 2, scène 7, DON GARCIE)
Ce Cavalier, je pense, a des vapeurs aussi. v.588 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Léonor aime ailleurs ; et si j'ai de bons yeux, v.592 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Ce trouble faux ou vrai, ces vapeurs de commande... v.593 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
N'est pas fort pour le mariage. v.598 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Tenez-vous assuré v.599 (Acte 2, scène 7, DON JUAN)
Du choix qu'ont fait pour moi les amis de mon père, v.605 (Acte 2, scène 8, DON JUAN)
J'en suis bien amoureux, puisque j'en suis jaloux. v.612 (Acte 2, scène 8, DON JUAN)
Et c'est une fureur que cette jalousie. v.617 (Acte 2, scène 8, DON JUAN)
Léonor, lui, leurs yeux, tout me l'a confirmé. v.620 (Acte 2, scène 8, DON JUAN)
Seigneur, votre valet... v.622 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
J'ai besoin pour cela de vos soins, s'il vous plaît. v.623 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
J'accourais pour vous dire, v.626 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Seigneur... v.627 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Sont tombés lourdement : la pauvre mule expire. v.633 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Et qui ne peut courir, faute de ce pied-là, v.635 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Vient d'envoyer à l'Ours la lettre que voilà. v.636 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Qu'avant de mourir il me voie et m'embrasse. v.642 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Vous voyez bien, Monsieur, que le fait est pressant. v.643 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
J'entre dans la douleur que votre coeur ressent, v.644 (Acte 2, scène 9, DON ANDRÉ)
Mais ne pouvant, ami, détourner cet orage v.645 (Acte 2, scène 9, DON ANDR?)
Il le faut essuyer du moins avec courage. v.646 (Acte 2, scène 9, DON ANDR?)
Oui, oui, faites, Monsieur, comme mon maître a fait, v.647 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Quand son père mourut, sa douleur en effet, v.648 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
De toutes les douleurs eut été la plus forte, v.649 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Si quelques jours après sa mère ne fut morte ; v.650 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Mais cette douleur-là, dès qu'il fut orphelin, v.651 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Ainsi par leur excès les douleurs désarmées... v.653 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Les plus grandes, monsieur, sont les plutôt calmées. v.654 (Acte 2, scène 9, FABRICE)
Je le suis d'autant plus, que j'aurais dû me rendre v.657 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Pour réparer ce tort, v.659 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Mon coeur ne fut jamais dans un état pareil... v.663 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Sur les soins d'un ami je me reposerais, v.667 (Acte 2, scène 9, DON ANDRÉ)
Et partirais tranquille autant que je pourrais. v.668 (Acte 2, scène 9, DON ANDR?)
Oh ! Pour tranquille, non, la chose est impossible. v.669 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Je saurai m'y conduire avec le même zèle, v.673 (Acte 2, scène 9, DON ANDRÉ)
Mêmes soins, comme si j'étais amoureux d'elle ; v.674 (Acte 2, scène 9, DON ANDR?)
S'ils ont pris l'un pour l'autre un mutuel amour, v.687 (Acte 2, scène 9, DON ANDRÉ)
D'en savoir le détail avant votre retour. v.688 (Acte 2, scène 9, DON ANDR?)
Il faut être jaloux, furieux comme moi, v.692 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Pour perdre mon rival mettre tout en usage. v.693 (Acte 2, scène 9, DON JUAN)
Pour servir un ami... v.695 (Acte 2, scène 9, DON ANDRÉ)
Mon coeur. v.698 (Acte 2, scène 9, DON ANDRÉ)
Il me paraît, Monsieur... v.701 (Acte 2, scène 10, FABRICE)
Il faut pour son valet qu'il te fasse connaître. v.702 (Acte 2, scène 10, DON ANDRÉ)
Sur ce pied-là de toi je puis avoir besoin. v.703 (Acte 2, scène 10, DON ANDR?)
Mais pour les suivre, hélas ! Quels efforts je ferai ! v.716 (Acte 3, scène 1, LÉONOR)
Je porte un coeur incapable de feindre. v.717 (Acte 3, scène 1, LÉONOR)
Mais pour un temps du moins tâchez de vous contraindre ; v.718 (Acte 3, scène 1, JACINTE)
Le devoir, la raison, l'honneur vous le prescrit v.719 (Acte 3, scène 1, JACINTE)
Mais vous me surprenez par cet éloignement. v.724 (Acte 3, scène 2, DON FÉLIX)
De mon père, Seigneur, vous connaissez la main. v.732 (Acte 3, scène 2, DON JUAN)
Allez donc, et surtout hâtez votre retour. v.747 (Acte 3, scène 2, DON FÉLIX)
J'en suis assez pressé, Seigneur, par mon amour. v.748 (Acte 3, scène 2, DON JUAN)
Le tendre engagement que l'on a pris pour moi, v.751 (Acte 3, scène 2, DON JUAN)
De venir lui donner et mon coeur et ma foi. v.752 (Acte 3, scène 2, DON JUAN)
Il part pour revenir ; peste soit du voyage. v.753 (Acte 3, scène 2, JACINTE)
Pour équipage ici je n'ai qu'un de mes gens. v.755 (Acte 3, scène 2, DON JUAN)
Votre époux pour un temps s'éloigne de ces lieux. v.764 (Acte 3, scène 2, DON FÉLIX)
J'attends votre retour avec impatience. v.766 (Acte 3, scène 2, DON F?LIX)
Cet ordre du retour ne me peut sembler doux, v.767 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Seigneur, je n'ai point d'ordre à vous donner. v.769 (Acte 3, scène 3, LÉONOR)
On pénètre aisément les sentiments d'un coeur, v.771 (Acte 3, scène 3, LÉONOR)
Qui n'a jamais appris l'art de feindre, Seigneur. v.772 (Acte 3, scène 3, L?ONOR)
Ces sentiments pour moi sont fâcheux à connaître. v.773 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Serait de m'éloigner pour ne plus revenir. v.780 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Seigneur, finissons-là, de grâce, v.781 (Acte 3, scène 3, LÉONOR)
Mais des troubles d'un coeur on doit peu s'alarmer, v.783 (Acte 3, scène 3, L?ONOR)
Quand l'honneur nous conduit et sait les réprimer. v.784 (Acte 3, scène 3, L?ONOR)
Hé, Ce n'est point aussi l'honneur qui s'en alarme ? v.785 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
C'est le coeur qui gémit, plus la beauté le charme. v.786 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Hé, me croirais-je heureux d'obtenir votre foi, v.787 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Si l'amour vous engage à quelque autre qu'à moi. v.788 (Acte 3, scène 3, DON JUAN)
Comptez si jusques-là l'amour m'avait séduite, v.789 (Acte 3, scène 3, LÉONOR)
Que toujours la vertu réglerait ma conduite ; v.790 (Acte 3, scène 3, L?ONOR)
La morale, Seigneur, est peu divertissante. v.793 (Acte 3, scène 3, JACINTE)
Partez donc ; au retour, si c'est votre plaisir, v.795 (Acte 3, scène 3, JACINTE)
Vous moraliserez tour à tour à loisir : v.796 (Acte 3, scène 3, JACINTE)
Mais vous aimez toujours Don Garcie. v.808 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Et pour cet autre amant vous avez de la haine ? v.809 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Il faut faire une fin pourtant, tout vous en presse, v.814 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Et si rien au retour n'est fait, gare la suite. v.818 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Quoi donc ! À ce retour que veux-tu qui soit fait ? v.819 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Oh ! C'est ce que sur moi je ne puis jamais prendre. v.822 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Tout le risque est pour moi, pour vous tout l'avantage, v.826 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Hé bien, quoi ? Quand on a de l'amour, v.831 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Qu'importe, s'il vous plaît, de la nuit ou du jour ? v.832 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Je n'y saurais souscrire. v.833 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Si tu prends tout sur toi... v.835 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Mais je crains si tu vas mal prendre tes mesures. v.841 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Je suis tremblante, et je ne sais pourquoi. v.847 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Allez, rassurez-vous, et vous fiez à moi. v.848 (Acte 3, scène 4, JACINTE)
Je n'entre en tout ceci pour rien. v.849 (Acte 3, scène 4, LÉONOR)
Mais pour l'en informer, quelque ennui qu'il endure, v.857 (Acte 3, scène 5, JACINTE)
Attendons que la nuit devienne plus obscure. v.858 (Acte 3, scène 5, JACINTE)
Nous sommes séparés pour longtemps, que je crois. v.875 (Acte 3, scène 6, FABRICE)
C'est sur ce titre-là que j'ose ici paraître, v.877 (Acte 3, scène 6, FABRICE)
Quand j'aurai bien soupé, je puis m'aller coucher. v.880 (Acte 3, scène 6, FABRICE)
De ce maroufle, il faudrait m'assurer, v.883 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Je crois tout bas t'entendre murmurer ; v.884 (Acte 3, scène 6, FABRICE)
Pour causer seulement ; car... v.891 (Acte 3, scène 6, FABRICE)
Es-tu grand causeur ? v.891 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Je te défierais bien d'en trouver un meilleur. v.892 (Acte 3, scène 6, FABRICE)
Tu tourneras à gauche en quittant l'escalier. v.900 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Prends bien garde au bruit, pour peu qu'on en entende, v.901 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Dans ce logis, surtout, la rumeur devient grande. v.902 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Rien. En m'attendant, tu peux sur quelque chaise, v.905 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Je ne ferai qu'un tour ou deux dans la maison, v.908 (Acte 3, scène 6, JACINTE)
Il est de certaines gens qui vont au coeur d'abord. v.911 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
Pour tâche de la voir, il fit le pied de grue. v.914 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
Pour se cacher ici, je dois le faire entrer, v.915 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
Quand cela sera fait, où diantre le fourrer ? v.916 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
Ou dedans, ou dehors, aura-t-il plus beau jeu ? v.920 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
S'il reste-là pourtant, j'aurai, j'en suis certain, v.923 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
Pour une bonne nuit un fâcheux lendemain. v.924 (Acte 3, scène 7, FABRICE)
Qu'avec moi pour en prendre on n'a qu'à se baisser. v.928 (Acte 3, scène 8, JACINTE)
L'affection que j'ai pour Léonor m'engage v.929 (Acte 3, scène 8, JACINTE)
Le drôle dans ma chambre est déjà. Jusqu'au jour v.931 (Acte 3, scène 8, JACINTE)
Allons fermer sur lui la porte à double tour. v.932 (Acte 3, scène 8, JACINTE)
De bonne foi, Monsieur, ça qu'y venez-vous faire ? v.938 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Dans l'état violent où mon amour m'a mis, v.943 (Acte 3, scène 9, DON ANDRÉ)
Il entre moins d'amour ici que de caprice. v.945 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Hé bien, caprice, amour, quoi que ce soit enfin, v.947 (Acte 3, scène 9, DON ANDRÉ)
La fin n'en vaudra rien, Monsieur, prenez-y garde. v.949 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Écoutez, je n'y prends intérêt que pour moi, v.952 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Car pour vous... v.953 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Et j'ai de quoi forcer la serrure aisément. v.960 (Acte 3, scène 9, DON ANDRÉ)
Forcer une serrure ! Ah, Monsieur ! v.961 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Et vais tourner à gauche au deuxième palier. v.964 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Demeure ici. v.965 (Acte 3, scène 9, DON ANDRÉ)
Monsieur. v.965 (Acte 3, scène 9, FABRICE)
Sur les yeux de ta tête, v.965 (Acte 3, scène 9, DON ANDRÉ)
Chut, taisons-nous, Monsieur, de peur d'être entendus. v.972 (Acte 3, scène 11, FABRICE)
Pour nous quel orage s'apprête ? v.978 (Acte 3, scène 13, JACINTE)
Défends plutôt la tienne, infâme suborneur. v.983 (Acte 3, scène 13, DON ANDRÉ)
Ta mort, ta seule mort peut faire mon bonheur. v.984 (Acte 3, scène 13, DON GARCIE)
Don Garcie, attendez, quelle erreur est la vôtre ? v.985 (Acte 3, scène 13, FABRICE)
Vous allez égorger Don André pour un autre. v.986 (Acte 3, scène 13, FABRICE)
Ajoute à mes transports, me rend plus furieux ; v.988 (Acte 3, scène 13, DON GARCIE)
Malgré l'obscurité, la rage qui me guide, v.989 (Acte 3, scène 13, DON GARCIE)
Doit conduire mes coups dans le coeur du perfide. v.990 (Acte 3, scène 13, DON GARCIE)
Alphonse, Ignez, quelqu'un, Fernandez, au secours. v.991 (Acte 3, scène 13, FABRICE)
De mon amant, Jacinte, on attaque les jours, v.992 (Acte 3, scène 14, LÉONOR)
Courons sauver sa vie aux dépens de la mienne : v.993 (Acte 3, scène 14, L?ONOR)
Que vois-je ? Don André ! Je meurs. Qu'on me soutienne. v.994 (Acte 3, scène 14, L?ONOR)
Que dis-tu, malheureux ! v.1001 (Acte 3, scène 14, LÉONOR)
De tour déjà ! v.1006 (Acte 3, scène 15, DON ANDRÉ)
D'y trouver du remède à mes vives douleurs, v.1011 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Je trouve en arrivant le comble des malheurs. v.1012 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Ah, que mon coeur pâtit ! Don André ! Don Garcie ! v.1013 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Vous tairez-vous toujours, Don André ? v.1021 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Ce silence me fait connaître mon malheur ; v.1023 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Mais ce n'est point assez, si je n'en sais l'auteur. v.1024 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Pour m'en acquitter je n'ai rien négligé. v.1028 (Acte 3, scène 15, DON ANDRÉ)
C'est celui qu'en secret votre coeur justifie ; v.1034 (Acte 3, scène 15, DON JUAN)
Nous nous aimons assez pour ne nous quitter pas. v.1052 (Acte 3, scène 16, DON JUAN)
Et pour ne pas troubler cette tranquillité, v.1055 (Acte 3, scène 16, DON JUAN)
Que jusqu'à ce moment pour vous j'ai négligé... v.1060 (Acte 3, scène 16, DON ANDRÉ)
L'heure est-elle passée ? v.1061 (Acte 3, scène 16, DON JUAN)
Détruira les soupçons que vous pourriez avoir. v.1068 (Acte 3, scène 16, DON ANDRÉ)
Que de quelque façon que la chose tournât, v.1083 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Cela serait pour vous un très fâcheux éclat. v.1084 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Que si Don Juan vient le trouver aujourd'hui, v.1087 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Qu'à coup sûr deux des trois auront du bruir ensemble. v.1090 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
J'ai trouvé dans ma tête en cette conjoncture, v.1093 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Et pour lequel déjà j'ai pris quelque mesure. v.1094 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
J'en ai pour cela, tu n'as qu'à me prescrire, v.1097 (Acte 4, scène 2, LÉONOR)
Et je l'ai choisie exprès pour cette raison-là. v.1100 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Que c'est le seul endroit où vous pourrez le voir, v.1103 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
De l'instant qui sera commode pour cela. v.1107 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Ce que pour en avoir m'a fourni mon génie v.1110 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Pour mieux le retenir par une longue attente... v.1113 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Non, non, rassurez-vous, j'ai pris soin d'avertir, v.1115 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Pourvu qu'il aille au diable, on s'en consolera. v.1120 (Acte 4, scène 2, JACINTE)
Hé, pourquoi donc ? v.1127 (Acte 4, scène 3, DON FÉLIX)
Pourquoi, nous le demandez-vous ? v.1127 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Vous lui faites, Monsieur, espérer un époux, v.1128 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Pour vous mieux obéir, on se livre à l'amour, v.1131 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Et l'on en prend, Dieu sait... Puis dès le même jour v.1132 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Autre chose, Monsieur ? En conscience, non. v.1139 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Quand on attend surtout, Monsieur, d'être tranquille. v.1142 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Ayez égard, Monsieur, à ce fatal présage ; v.1145 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Quel temps, quel triste temps pour faire un mariage ! v.1146 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Aille pleurer son père, et qu'il nous laisse en paix. v.1148 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Don Juan, je ne sais pourquoi, m'en fait mystère ; v.1153 (Acte 4, scène 3, DON FÉLIX)
Madame, assurément c'est une médisance... v.1157 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
C'est que comme aux vapeurs elle est parfois sujette... v.1166 (Acte 4, scène 3, JACINTE)
Je l'approfondirai pourtant, quoi qu'il en coûte, v.1169 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Il sait quelles raisons l'engageaient aujourd'hui. v.1172 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
D'aucun, Seigneur. v.1175 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Au coeur d'un fils bien né cause la mort d'un père) v.1178 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
J'eus mes raisons, enfin, pour ne vous pas presser, v.1184 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Mais aujourd'hui cessez de m'en faire mystère. v.1185 (Acte 4, scène 5, DON F?LIX)
Vous me faites honneur. v.1187 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Comme ami, comme fils, ouvrez-moi votre coeur, v.1188 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
L'espoir de me venger, Seigneur, peut seulement, v.1191 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
S'associe avec vous pour en prendre vengeance. v.1194 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Je meurs d'en être instruit. v.1196 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Arrivant hier ici, tout plein de la douleur v.1199 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Que la mort de mon père avait mise en mon coeur, v.1200 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
C'est votre fille en pleurs, interdite, éperdue, v.1202 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Qui fis sauver moi-même un rival sur sa foi. v.1208 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Hé, pourquoi souffrir que Don Garcie v.1209 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Pour éviter l'éclat ; dans l'espoir qu'aujourd'hui, v.1211 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Il entra, le suivit, plein d'ardeur et de zèle ; v.1221 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
De Léonor qu'un traître allait perdre d'honneur, v.1223 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Heureusement pour moi fut le libérateur. v.1224 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Je n'ose le penser, Seigneur. v.1227 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Pour votre compte seul y serait entré ? v.1228 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Pour moi je crois devoir vous parler net ici : v.1231 (Acte 4, scène 5, DON F?LIX)
Je n'en saurais douter. v.1233 (Acte 4, scène 5, DON F?LIX)
Votre erreur est extrême. v.1233 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Que pour la fourberie il a de grands talents, v.1239 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Comptez enfin qu'il faut en pareille occurrence, v.1241 (Acte 4, scène 5, DON F?LIX)
Bien choisir l'offenseur pour bien punir l'offense. v.1242 (Acte 4, scène 5, DON F?LIX)
Qui pourra nous donner quelque éclaircissement ? v.1244 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Les valets, qui toujours ou curieux ou traîtres, v.1245 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Comment les obliger à faire leur rapport ? v.1247 (Acte 4, scène 5, DON JUAN)
Par l'espoir du salaire, ou la peur de la mort, v.1248 (Acte 4, scène 5, DON FÉLIX)
Monsieur ? v.1252 (Acte 4, scène 6, JACINTE)
Est l'honneur d'une fille aux yeux de D. Félix. v.1256 (Acte 4, scène 6, DON FÉLIX)
Si pour quelques soufflets j'en pouvais être quitte ? v.1258 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Quoi ? Monsieur ? v.1259 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Pourquoi te troubles-tu ? v.1259 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
(Car voyez-vous, Monsieur, j'ai beaucoup de pudeur). v.1263 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Oui, je le crois, Jacinte, une fille d'honneur. v.1264 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Monsieur. v.1269 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Mais je sais seulement, Monsieur, qu'en bonne foi, v.1271 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Ce que vous demandez est un secret pour moi. v.1272 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Oui, Monsieur. v.1273 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Léonor n'eût jamais de secret pour Jacinte. v.1274 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Prends cette bourse, prends. v.1281 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Monsieur... v.1281 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Oh! Monsieur, je sais trop ce qu'un présent exige, v.1282 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Pour te le faire rompre, v.1286 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Miséricorde, Héla ! Monsieur, je suis perdue. v.1289 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Tais-toi, parle : Monsieur, comment vous contenter ? v.1291 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Et ma juste fureur, lasse de se contraindre... v.1293 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Mais si je parle aussi, n'aurai-je rien à craindre ? v.1294 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Donnez-moi donc la bourse. v.1297 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
De cette vérité, Monsieur, ne doutez pas. v.1304 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Ils se sont vus au cours, aux spectacles, au bal. v.1307 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Comment répondit-elle à l'ardeur qui l'enflamme ? v.1309 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Comme elle répondit, Monsieur ? En brave Dame, v.1310 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Et contre moi, Monsieur, terriblement. v.1319 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Poursuis donc. v.1321 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Comptant sur votre absence, v.1321 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
C'est moi qui leur avais fait prendre un rendez-vous, v.1323 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Pour chercher les moyens d'être défaits de vous. v.1324 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Malheureuse ! v.1326 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Hé, Monsieur, voulez-vous que je mente? v.1326 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Il allait s'en retourner soudain v.1327 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Comme il était venu, par le mur du jardin. v.1328 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Tu n'ouvris pas pour lui la porte de la rue ? v.1329 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Ne vous y trompez point, Monsieur, c'est un grand traître. v.1334 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Le malheureux, hélas ! Sans lui nous étions bien, v.1335 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Ah ! Tais-toi, mon malheur vient de plus d'une source. v.1337 (Acte 4, scène 7, DON JUAN)
Voilà le curieux bien payé de sa bourse. v.1338 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
N'est-il plus rien, Monsieur, que vous vouliez savoir ? v.1340 (Acte 4, scène 7, JACINTE)
Seigneur... v.1345 (Acte 4, scène 8, LÉONOR)
De votre coeur vous n'êtes plus maîtresse, v.1345 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Et sans le coeur la foi n'a rien qui m'intéresse. v.1346 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Vous me voyez outré du plus ardent courroux. v.1347 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Seigneur... v.1348 (Acte 4, scène 8, LÉONOR)
L'amour selon nos voeux n'entre point dans une âme. v.1350 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Je crois, si votre coeur était moins prévenu, v.1351 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Que par mes tendres soins je l'aurais obtenu ; v.1352 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Plus que je ne voudrais de mon malheur instruit... v.1355 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Quoi ? Comment ? Quel discours, Jacinte ! v.1356 (Acte 4, scène 8, LÉONOR)
Ainsi mon coeur ennemi de la feinte, v.1357 (Acte 4, scène 8, LÉONOR)
J'aime, vous le savez, ce coeur a fait un choix, v.1359 (Acte 4, scène 8, L?ONOR)
Et ne se peut, Seigneur, engager qu'une fois. v.1360 (Acte 4, scène 8, L?ONOR)
Vous promettre le coeur, ce serait faire un crime. v.1362 (Acte 4, scène 8, L?ONOR)
Pourriez-vous m'estimer si je n'étais vengé ? v.1364 (Acte 4, scène 8, DON JUAN)
Ah, Madame ! Ah, Seigneur ! v.1368 (Acte 4, scène 9, FABRICE)
Coups de pieds ou soufflets qu'en sa fureur extrême, v.1373 (Acte 4, scène 9, FABRICE)
Pourquoi te maltraiter ainsi ? v.1376 (Acte 4, scène 9, DON JUAN)
Enragé, furieux, faisant le diable à quatre, v.1381 (Acte 4, scène 9, FABRICE)
Détournez, s'il se peut, le coup qui me menace. v.1386 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
C'est un bonheur pour moi de vous avoir trouvé, v.1388 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Je m'en flatte, Seigneur, Don Garcie est mon frère. v.1390 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Oui, Seigneur, j'ignore quand, comment, v.1391 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Depuis longtemps, Seigneur, même ardeur nous enflamme, v.1394 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Ce Don André, Madame, est un grand malheureux. v.1396 (Acte 4, scène 10, DON JUAN)
Ah, Seigneur ! v.1397 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Poursuivez, je vous prie. v.1397 (Acte 4, scène 10, DON JUAN)
Il propose un duel, Seigneur, à Don Garcie, v.1398 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Ah, que pour me venger l'occasion est belle ! v.1402 (Acte 4, scène 10, DON JUAN)
Et l'heure. v.1404 (Acte 4, scène 10, DON JUAN)
J'y cours. v.1405 (Acte 4, scène 10, DON JUAN)
Où, Seigneur ? v.1405 (Acte 4, scène 10, ISABELLE)
Quel transport ! Sur quelle herbe est-ce qu'il a marché ? v.1407 (Acte 4, scène 11, JACINTE)
Trêve aux douleurs, que diantre avez-vous donc à craindre ? v.1410 (Acte 4, scène 12, JACINTE)
J'aurais laissé durer vos troubles moins longtemps, v.1415 (Acte 5, scène 1, LÉONOR)
En quoi mes sens par-là seront-ils rassurés ? v.1419 (Acte 5, scène 1, ISABELLE)
Quoi, Don André chez elle aurait-il habitude. v.1421 (Acte 5, scène 1, ISABELLE)
C'est peu qu'un frère, assurément, v.1427 (Acte 5, scène 1, JACINTE)
Mais c'est le nôtre à nous, et pour la bienséance, v.1429 (Acte 5, scène 1, JACINTE)
Il est bon que la soeur soit de la confidence. v.1430 (Acte 5, scène 1, JACINTE)
Ma crainte se dissipe, et mon coeur se rassure, v.1433 (Acte 5, scène 1, ISABELLE)
Et c'est un grand plaisir pour moi, je vous le jure, v.1434 (Acte 5, scène 1, ISABELLE)
Pour prévenir l'éclat ce matin m'a fournie v.1438 (Acte 5, scène 1, JACINTE)
Parle ; mais ne dis rien surtout qui me déplaise : v.1446 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Car je n'ai pas l'humeur endurante aujourd'hui. v.1447 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Ce maraud croit qu'on a de grands égards pour lui. v.1448 (Acte 5, scène 2, JACINTE)
Et vous pourriez pourtant, soit dit sans vous déplaire, v.1450 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Tu fus témoin des soins que je pris pour m'y rendre. v.1453 (Acte 5, scène 2, JACINTE)
Tu le prends-là vraiment sur un fort joli ton. v.1460 (Acte 5, scène 2, JACINTE)
Et sur quel ton, dis-moi, le prends-tu donc toi-même ? v.1461 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Va, va, Monsieur vaut bien Madame, assurément. v.1464 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Si pourtant tu veux être aujourd'hui sans rancune, v.1465 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Pourrais-je mériter ce pardon ? v.1478 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Assurément. v.1479 (Acte 5, scène 2, JACINTE)
Déjà pour le trahir il m'a payé d'avance. v.1486 (Acte 5, scène 2, FABRICE)
Oui, mais beaucoup meilleur que chez vous ; point de bruit, v.1504 (Acte 5, scène 3, FABRICE)
Point de rival jaloux, d'amant pris pour un autre : v.1505 (Acte 5, scène 3, FABRICE)
Hé, voilà donc pourquoi v.1507 (Acte 5, scène 3, JACINTE)
Il ne faut pas qu'ailleurs tu t'ailles adresser. v.1512 (Acte 5, scène 3, JACINTE)
Sans courroux. v.1516 (Acte 5, scène 3, FABRICE)
Oui, pour toi ! On n'a que du dédain. v.1516 (Acte 5, scène 3, BÉATRIX)
Ma foi, du contretemps, je suis pourtant fâché ; v.1519 (Acte 5, scène 4, FABRICE)
De ces deux guenons-là j'aurais eu bon marché. v.1520 (Acte 5, scène 4, FABRICE)
Je leur avais parbleu donné dans la visière ; v.1521 (Acte 5, scène 4, FABRICE)
Pour joindre Don André, je cours toute la ville, v.1526 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
Que je sois de ma vie assez sot pour l'attendre. v.1530 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Le bourreau sans raison m'a presque estropié. v.1532 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Point d'autre assurément, que le cours de la lune, v.1534 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Monsieur. v.1537 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Monsieur, pour soutenir la conversation. v.1548 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Dans le fonds... En effet, Monsieur, comme vous dites... v.1553 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Malheureux, sous ses coups tu devais expirer ! v.1555 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
Je serai bienheureux si le Ciel m'en délivre. v.1557 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Oui, je suis un coquin, et dans votre courroux, v.1559 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Je ne vaux pas l'honneur d'être tué par vous. v.1560 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
La porte à Don Garcie ? Hé, Monsieur ? v.1563 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Il n'en est rien, Monsieur, ou je me donne au diable, v.1565 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
En vain tu t'en défends. Je te saurais bon gré, v.1567 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
Pour moi, si tu l'avais ouverte à Don André. v.1568 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
C'est mon meilleur ami. v.1569 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
Je veux être pendu, Monsieur, dès aujourd'hui, v.1571 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Si je n'ouvris hier la porte exprès pour lui. v.1572 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Exprès pour lui ? C'est lui qui m'a dit le contraire. v.1573 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
Le bourreau ! Je vous vais compter toute l'affaire... v.1574 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Je le sais, Monsieur, d'original. v.1580 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Il a depuis un temps, pour vexer Don Garcie, v.1581 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Tout cela pour vous faire enrager deux ensemble. v.1586 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Monsieur, c'est une méchante âme. v.1589 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
J'y donne ? Pourquoi non ? v.1591 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
La soeur de Don Garcie aussi compte qu'il aime. v.1597 (Acte 5, scène 5, DON JUAN)
Celui dont il aura le plus à se moquer... v.1600 (Acte 5, scène 5, FABRICE)
Volontiers, Seigneur. v.1609 (Acte 5, scène 6, DON JUAN)
Demeure. Éloignons-nous. v.1610 (Acte 5, scène 6, DON FÉLIX)
Qu'aura-t-il à me dire ? v.1610 (Acte 5, scène 6, DON JUAN)
J'aperçois mon brutal que la fureur possède. v.1618 (Acte 5, scène 7, FABRICE)
Hé bien, j'aurai, Monsieur, la peine de l'attendre. v.1622 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Allez, c'est ici près que la belle demeure ; v.1625 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Vous la devez revoir, et voici quasi l'heure. v.1626 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Qu'elle est belle ! Ah ! Monsieur, c'est un friand morceau. ! v.1627 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Léonor... Quoi, Monsieur, vous y songez encor ? v.1632 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Ah, Monsieur ! v.1633 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Parfois. Au demeurant, Monsieur, on a beau dire. v.1637 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
La droiture de coeur... l'exacte probité... v.1640 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Des moeurs... une conduite... enfin de la sagesse... v.1641 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Maître de vous, surtout... C'est là le beau. v.1643 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Ah, le beau naturel ! De l'humeur dont vous êtes, v.1645 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Mon amour est le premier en date ; v.1650 (Acte 5, scène 8, DON ANDRÉ)
Les meilleurs sont les vôtres, v.1654 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
J'ai voulu : mes mesures sont prises, v.1657 (Acte 5, scène 8, DON ANDRÉ)
Et je n'aurai pas fait de vaines entreprises. v.1658 (Acte 5, scène 8, DON ANDR?)
Ah, Monsieur ! v.1661 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Fi donc. Courir hasard de mort ou de blessure ? v.1665 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Le lâche... Il n'est hardi que pour battre un valet. v.1668 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Mais les suites, Monsieur... v.1669 (Acte 5, scène 8, FABRICE)
Demeurez. v.1679 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
Vous ne blâmez donc point l'ardeur que j'ai pour elle ? v.1682 (Acte 5, scène 9, DON ANDRÉ)
Ce discours a de quoi m'étonner. v.1684 (Acte 5, scène 9, DON ANDRÉ)
À me trahir quand ton coeur s'abandonne, v.1685 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
C'est le remords, et non le discours qui t'étonne. v.1686 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
De ton indigne coeur v.1687 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
Je connais la bassesse, et toute la noirceur. v.1688 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
J'étais moins assuré, j'en voulais à ta vie. v.1690 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
Je te sais à présent sans honneur et sans foi, v.1691 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
Et te méprise trop pour me venger de toi. v.1692 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
Et mon coeur croyez-moi, vous rend fort bien le change ; v.1694 (Acte 5, scène 9, DON ANDRÉ)
Restez dans votre erreur. ? v.1698 (Acte 5, scène 9, DON ANDRÉ)
Demeure dans ta honte. v.1698 (Acte 5, scène 9, DON JUAN)
Si le coeur vous en dit, nous nous éclaircirons. v.1700 (Acte 5, scène 9, DON ANDRÉ)
Est-il un coeur plus lâche ? v.1701 (Acte 5, scène 10, DON JUAN)
Et je me tiens heureux de les avoir suivis, v.1704 (Acte 5, scène 10, DON JUAN)
Il n'y paraîtra pas, je puis vous l'assurer. v.1708 (Acte 5, scène 10, DON FÉLIX)
Hé ! Comment se peut-il que la nature cache, v.1709 (Acte 5, scène 10, DON F?LIX)
Pour mon gendre sans vous je l'aurais accepté. v.1711 (Acte 5, scène 10, DON F?LIX)
Non, Léonor mérite un destin plus heureux ; v.1715 (Acte 5, scène 10, DON JUAN)
Et pour le rendre tel, accordons-nous tous deux. v.1716 (Acte 5, scène 10, DON JUAN)
Au meurtre, à l'assassin. v.1717 (Acte 5, scène 11, PLUSIEURS VOIX)
Qu'est-ce, où cours-tu, Fabrice ? v.1717 (Acte 5, scène 11, DON JUAN)
Je ne saurais, je suis tout hors de moi. v.1720 (Acte 5, scène 11, FABRICE)
Don Garcie et sa soeur sont avec elle aussi. v.1723 (Acte 5, scène 12, DON JUAN)
Pour être tous témoins, comme je viens de l'être, v.1725 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
Du juste châtiment qui tombe sur mon maître. v.1726 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
Il se meurt, et je puis dire ses vérités v.1727 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
Pour tuer Don Garcie, et Don Juan ensuite... v.1729 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
Tous gens de courage et d'élite, v.1730 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
Selon que tout à l'heure, il m'en a fait l'aveu, v.1732 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
L'ont pour l'un de vous deux assassiné lui-même. v.1734 (Acte 5, scène 12, FABRICE)
Quel malheur ! v.1735 (Acte 5, scène 12, LÉONOR)
Ah, Seigneur ! v.1739 (Acte 5, scène 12, DON GARCIE)
Et quel coeur généreux j'avais choisi pour vous. v.1740 (Acte 5, scène 12, DON FÉLIX)

LE GALANT JARDINIER (1704)

Pour cela, monsieur Dubuisson, vous prenez bien mal votre temps pour faire ce mariage. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Quand on a des filles d'un certain âge, d'un certain esprit, d'une certaine tournure, on ne peut trop se hâter de les marier, et il n'y a point de contretemps pour s'en défaire. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Une jeune enfant, qui a passé toute sa vie dans un couvent, qui n'en sort que depuis quinze jours... (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
C'est justement ce qui fait que je m'en défie ; cela ne connaît point le monde, cela meurt d'envie de faire connaissance ; et il n'y a point d'oiseaux si faciles à attraper que ceux qui sortent tout nouvellement de la cage. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
En un mot, nous l'avons tirée du couvent pour la marier, elle sera mariée, et tout au plus vite. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Mais, mon fils, quand je l'ai été chercher en Lorraine, d'où nous arrivons, vous aviez pour elle un autre parti que celui que vous lui voulez donner. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Sur la proposition de mon frère l'avocat, je m'étais résolu de la donner au fils de monsieur Orgon, un de mes anciens camarades de collège, homme fort riche, qui n'a que ce fils-là : nous étions en paroles pour cela, monsieur Orgon et moi ; mais outre que ce fils-là ne m'est point connu, c'est qu'il me revient de plusieurs endroits que c'est un libertin, qui s'est fait capitaine malgré son père, grand dissipateur de biens, homme de plaisirs, de bonne chère, et aimant les femmes. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Le grand malheur ! (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Ce fils de monsieur Orgon devait être rendu à Paris il y a trois semaines, pour terminer l'affaire. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Son père lui avait écrit d'y venir pour cela, et l'on n'en a ni vent ni nouvelle ; cela me fait comprendre que c'est un jeune homme qui craint de prendre un engagement. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Il a de la répugnance pour le mariage, et cela m'en fait prendre pour lui donner ma fille. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Si je me hâte de la marier à ce monsieur Caton, qui ne me plait guères, c'est que je suis prévenu que l'autre me plairait encore moins, et que je me veux mettre hors d'état d'être persécuté par monsieur Orgon, qui, comme l'on m'a dit, ne songe à marier son fils que pour le tirer du libertinage, et je ne veux point que ce soit ma fille qui ait cette peine-là. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Mais, savez-vous bien que votre fille hait à la mort ce monsieur Caton que vous voulez qu'elle épouse. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Tenez, mon fils, c'est un vilain, un ladre, un vieux coquin, qui a vécu jusqu'ici d'une manière fort serrée, et qui, faute d'expérience, se répandra au premier jour en des dépenses excessives pour le première guenon qui lui donnera dans la vue. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Je ne dis pas que ma fille ne mérite bien les petites galanteries qu'il fait pour elle : mais, s'il était si raisonnable que vous le dites, il s'abstiendrait de ces bagatelles-là, nous sommes ici à notre maison de campagne. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Je suis venu pour éviter le fracas et la cohue, et pour faire la noce à moindre frais. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Et de quoi s'avise donc votre monsieur Caton, que vous trouvez si économe, de régaler tous les jours tout le village ? (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Cela ne vient pas lui, vous dis-je : il y a quelque chose là-dessous que je soupçonne, et j'ai mis des gens en campagne pour le découvrir. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Quelque chose là-dessous, que pourrait-ce être ? (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Il y a déjà dix ou douze jours qu'il est ici à pot et à rôt dans la maison. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Votre jardinier vous en fait bien passer, monsieur Dubuisson. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Je voudrais bien savoir de quoi ce maroufle s'avise de prendre encore un garçon jardinier de surcroît, quand il y en a deux ici. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Tenez, monsieur Dubuisson, vous êtes trop bon, trop facile, et cela me rend malade. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Outre la fatigue du voyage et le mouvement de ce vilain carrosse de voiture, dont je ne saurais me remettre, j'ai une migraine si horrible, un si grand mal de tête... (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Allez, ma femme, allez vous remettre sur votre lit, et ne vous inquiétez de rien, laissez-moi faire. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR DUBUISSON)
Je vous laisse, monsieur Dubuisson ; mais, si vous m'aimez, ne vous hâter point de conclure ce mariage. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSON)
Vraiment, oui, monsieur, vous avez soupçonné juste : toutes ces fêtes-là, toute cette musique qui nous fait coucher si tard et qui nous éveille si matin... (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Monsieur, c'est quelque joli homme amoureux de mademoiselle votre fille, qui fait toutes ces galanteries-là, assurément. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Cela ne vient donc pas de monsieur Caton ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR DUBUISSON)
Comment, de monsieur Caton ? (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Ce vilain monsieur qui est ici depuis quelques jours ? (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Est-ce que... Mais, par ma foi... Attendez, vous me faites rêver à une chose... Oui, justement... Mais cet animal-là aurait-il l'esprit... Oui da, oui da. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Quelque vilain qu'on soit, l'amour donne des manières, quelquefois. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Allez, monsieur, je me rappelle des choses ; il faut que ce soit lui, sur ma parole. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Mais sur quoi fonder tes conjonctures ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR DUBUISSON)
Sur quoi ? (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Il est fort riche, monsieur Caton. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Pour cela... C'est ce que... (Acte 1, scène 2, MONSIEUR DUBUISSON)
C'est lui, monsieur. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Dans le village, monsieur ? (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Je ne m'en suis pas tenu là, j'ai été jusqu'à Paris pour être mieux informé. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Il n'y a qu'une bonne lieue d'ici, et il y envoie lui, deux ou trois fois par jour. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
J'ai fait connaissance avec ces messieurs-là sans faire semblant de rien. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Monsieur, nous sommes arrivés : l'un a été dans la rue Saint-Honoré, chez des marchants d'étoffes, l'autre chez des marchands joailliers, sur le quai des Morfondus, celui-ci chez Crépi, celui-là chez Lamorlière. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Mais cela ne conclut rien pour Monsieur Caton, et ils ne t'ont point dit que ce fût lui qui les employât. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR DUBUISSON)
Non, vraiment, ce sont des gens fort discrets : mais cela n'empêche pas qu'on ne voie fort bien que des joailliers, des marchands de vins, des rôtisseurs... Il y a bien de la profusion là-dedans, bien du dérangement d'esprit, et je ne crois pas moi, que vous fussiez d'humeur à donner votre fille à un homme comme cela. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Ne vous hâtez point de rien conclure, monsieur. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Vous ne sauriez mieux faire. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Toi, ne pars point pour ta garnison que ce mystère ne soit découvert. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR DUBUISSON)
Je n'ai garde de vous quitter dans le fort de cette affaire-ci, monsieur. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Vous me faites bien de l'honneur. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Je ne suis pas en peine de la reconnaissance, et pour le peu que j'en mériterai de sa part... Mais voici la jardinière. (Acte 1, scène 2, LA MONTAGNE)
Vous voilà, monsieur de la Montagne, il y a une heure que votre maître... (Acte 1, scène 3, MATHURINE)
Paix, paix, madame Mathurine ; êtes-vous folle de ne me pas appeler votre neveu ? (Acte 1, scène 3, LA MONTAGNE)
Votre maître donc, il y a une heure... (Acte 1, scène 3, MATHURINE)
Avez-vous le diable au corps, ma tante Mathurine ? (Acte 1, scène 3, LA MONTAGNE)
Ce jeune monsieur qui a baillé de l'argent à notre homme pour être garçon jardinier, n'est pas votre maître ? (Acte 1, scène 3, MATHURINE)
Pour cela oui, très fort. (Acte 1, scène 3, LA MONTAGNE)
À la bonne heure ; mais, pour éviter les inconvénients, il ne faut pas que nous ayons longue conversation ensemble. (Acte 1, scène 3, LA MONTAGNE)
Jusqu'au revoir, ma tante Mathurine. (Acte 1, scène 3, LA MONTAGNE)
Mais songez donc que votre maître... Le garçon jardinier vous cherche pour vous parler, mon neveu de la milice. (Acte 1, scène 3, MATHURINE)
Ils avont bian faire et bian dire, je ne saurais m'accoutumer à ce qui n'est point. (Acte 1, scène 4, MATHURINE)
Mais quelle fantaisie a ce monsieur de se faire paysan, et à son homme de chambre de vouloir être le neveu de Lucas ? (Acte 1, scène 4, MATHURINE)
Le voilà lui-même ; il faut qu'il me dise pourquoi ça se fait. (Acte 1, scène 4, MATHURINE)
Bonjour, Mathurine, je sis bian aise que ce soit toi. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Paix, motus, Mathurine, et la tienne itou. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Pour ça, oui. (Acte 1, scène 5, MATHURINE)
Bon ; il faut toujours faire comme ça : c'est une belle chose que le secret. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Aga, tiens, Mathurine, je ne sais pas encore trop bien ce que c'est. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Morgué, pourquoi faut-il que je ne sachions pas lire ni l'un ni l'autre ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Or, ces gens-là, tu sais, remuont l'argent à la pelle ; ils faisont jouer, tu sais, jour et nuit les ménétriers dans le village ; ils tiront, tu sais, des fusées et des artifices sur l'iau. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Ils m'ont baillé, tu sais, quinze pièces d'or pour que le capitaine devenît notre garçon, et son homme de chambre notre neveu, tu sais ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Je sais, je sais : si je sais tout ça, pourquoi me le dire ? (Acte 1, scène 5, MATHURINE)
Morguenne, bellement, Mathurine ; Tredame, t'es bien prompte. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Ça pourrait bien être. (Acte 1, scène 5, MATHURINE)
Tatigué que d'envieux, que de gens fâchés dans le village, quand ils verront Mathurine et Lucas dans un biau carrosse ! (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Car, vois-tu, je ne sommes pas pour en demeurer là. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
J'aurions carrosse ? (Acte 1, scène 5, MATHURINE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Je ne sommes pas les premiers paysans qui aurions fait fortune. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Mais, acoute, Lucas, n'est ce point voler que de ne pas rendre ce papier à ce monsieur à qui il appartient ? (Acte 1, scène 5, MATHURINE)
Lucas, c'est de l'écriture dont on écrit les livres, je pense ? (Acte 1, scène 5, MATHURINE)
Oui, tant mieux, c'est de la meilleure stelle-là, de la plus véritable, de celle qu'on croit davantage... Eh ! (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Tiens, Mathurène, que je te montre ; tout ce qui est blanc, vois-tu, c'est le papier, et tout ce qui est noir, c'est les lettres. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Retourne-t-en à la cuisine, pendant que je m'en vais les acouter, moi, sans faire semblant de rian. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Il faut finir cette affaire-ci d'une manière ou d'une autre, monsieur ; et si monsieur votre père est encore huit jours sans apprendre de vos nouvelles, je vous le garantis défunt, ou, tout au moins, fou à lier. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Il en perd l'esprit, vous dis-je, et le bruit court dans le quartier que vous avez été pendu. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Ce n'est point un conte, monsieur : vous avez mandé, il y a un mois, que vous reveniez ; on vous sait parti d'Allemagne, vous n'arrivez point : tout le monde veut que des chenapans, que nous avons, dit-on, trouvés en chemin, nous aient, vous et moi, greffés tous deux sur quelque vieux chêne. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Pour cela, oui, je vous en réponds ; mais j'ai pourtant été bien tenté de me découvrir. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Pourquoi ? (Acte 1, scène 6, LÉANDRE)
Pourquoi, morbleu ? (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Tenez, monsieur, voilà les billets que fait courir monsieur votre père ; il y en a même d'affichés au coin des rues. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Où diantre aurai-je mis ce billet ? (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Il sera tombé de ma poche ; vous verrez que je l'aurai perdu. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Et que je l'aurai trouvé, moi. (Acte 1, scène 6, LUCAS)
Je ne sais ce que j'en ai fait ; mais je vous en dirai le sens : Trente pistoles à gagner pour qui donnera, chez monsieur Orgon, des nouvelles d'un jeune officier sur la route d'Allemagne ; le jeune homme, de taille ni petite ni grande, l'encolure déchargée, la jambe sèche et qui porte au vent. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
C'est toujours quelque chose. (Acte 1, scène 6, LUCAS)
Dites plutôt son bon naturel. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Allons, monsieur, que cela vous touche, arrachez-vous à cette passion extravagante qui vous retient ici. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Ces bons sentiments-là ne vous ont pas duré. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Il n'attendait que mon retour à Paris pour me marier. (Acte 1, scène 6, LÉANDRE)
Cela est bien heureux. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Surcroît de charmes et de mérite. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Tous les ennemis ne sont pas au-delà de la frontière, monsieur. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Morale d'opéra, monsieur, fades discours ; on ne se rend que quand on veut bien ne pas résister. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
À la fureur. (Acte 1, scène 6, LÉANDRE)
Elle ne sait rien encore de votre amour ? (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Si mon amour lui plaît, je la demanderai à son père. (Acte 1, scène 6, LÉANDRE)
Nous aurons besoin d'argent. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Voilà ma bourse. (Acte 1, scène 6, LÉANDRE)
Fort bien, monsieur, vous avez réponse à tout. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Malepeste, quel embonpoint de bourse ! (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Celle-là ne se sent point des fatigues de la guerre, et ce n'est pas là la bourse uniforme du régiment. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Ne vous embarrassez de rien, je ruinerai votre rival dans l'esprit de monsieur Dubuisson ; je lui mettrai sur le corps toutes les sottises que vous faites... Présents, bijoux, cadeaux, sérénades ; j'ai pris mes mesures pour toutes choses : voilà de l'argent, laissez-moi faire, les mesures ne manqueront pas, sur ma parole. (Acte 1, scène 6, LA MONTAGNE)
Enfuyez-vous-en : velà monsieur Dubuisson qui viant envars ici ; il soupçonnera queuque chose, s'il vous trouve ensemble. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Là, là, bellement, ne vous enfuyez pas, vous ; ce n'est pas pour vous qu'il viant, monsieur Du buisson, ce n'est que pour li. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Qu'est-ce que c'est donc que ces trente pistoles qu'il y a à gagner pour qui baillera de certaines nouvelles, là... (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Foin de ma curiosité, je voudrais morgué point biaucoup ne savoir rien de ça, voyez-vous. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Pour ça, oui, elles me renversont la cervelle, monsieur de la Montagne. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Vous n'y songez pas ; je sis fillot d'un procureur de Paris. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Sur ce que pour servir mon maître, tu trompes le tien ? (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Palsanguenne, non, vous me payez pour ça. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Et, mais, vous m'avez baillé quinze pistoles pour ne rien dire que c'est votre maître qui est ici. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Je ne saurais sarvir sti-ci sans tromper sti-là, voyez-vous, et j'ai dans l'imagination que ce serait blesser ma conscience, si je ne sarvais pas sti qui promet le plus, au préjudice de sti qui baille le moins. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Conseillez-moi un peu là-dessus, monsieur de la Montagne, vous qui êtes un si honnête homme. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Je vois bien ce qu'il y a à faire : tiens, voilà encore quinze louis d'or pour mettre les choses dans l'équilibre. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Tatigué, que vous êtes de bon conseil, monsieur de la Montagne ! (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Pour que la balance penche de queuque côté, il faut du poids de plus, monsieur de la Montagne. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Je vous sarvirons comme vous nous payez, à bonne mesure. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Tu nous es d'un grand secours, vraiment. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Morguenne, vous ne savez pas ce que je risque, si monsieur Dubuisson ou madame sa femme venont à savoir que je me suis baillé pour compagnon de jardinage un jardinier qui n'est pas jardinier. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Mademoiselle Lucile elle-même, peut-être : elle est fille et jaseuse, elle dégoisera queuque chose ; et sa suivante, mademoiselle Marthon, qui est itou une babillarde, et pis velà tout justement comment les choses se découvriront, monsieur de la Montagne. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Va, ne crains rien : elles n'ont garde de parler ni l'une ni l'autre, et Mademoiselle Lucille ne sait encore rien de la passion de mon maître, elle ne le connaît pas pour ce qu'il est. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Si alle ne le connaissait pas, lui aurait-elle baillé sa portraiture ? (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Il ne faut pas qu'elle sache que mon maître a son portrait ; nous ne l'avons eu que par surprise. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Et comment, par surprise ? (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Expliquez-moi ça, monsieur de la Montagne. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Effectivement, ça est bien surprenant. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Elle passe quelquefois des heures entières sur le grand balcon du côté de la rue ; un peintre de nos amis a trouvé le moyen de tirer le portrait que mon maître porte au bras, et que le hasard t'a fait voir. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Mais, velà bien des secrets à garder, monsieur de la Montagne : c'est une nouvelle augmentation de peine. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Ne faudrait-il point encore queuque petit salaire pour cette peine-là ? (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Ils réussiront dès que ne serez pas épargnant ; car, voyez-vous, ce n'est pas pour me vanter, mais je sis un drôle qui aime bian l'argent, je vous en avertis. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Mais, dis-moi un peu une chose : ne soupe-t-il pas aujourd'hui quelqu'un avec monsieur Dubuisson ? (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Ils sont un tas de bourgeois et de bourgeoises, qui avont chacun envoyé leur plat, parce qu'ils savont que notre maître est un tantinet ladre. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Allons, allons, nous la leur ferons faire meilleure qu'ils ne pensent, et nous en feront honneur à monsieur Caton. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Tu le sauras : va vite, et viens me rendre réponse. (Acte 1, scène 7, LA MONTAGNE)
Voici un endroit tout propre à vous cacher, mettez-vous sur ce gazon et faites semblant de dormir : il est assez naturel qu'un garçon jardinier s'endorme sur l'herbe au lieu de travailler. (Acte 1, scène 8, LA MONTAGNE)
Que Lucile est belle, et que je suis amoureux ! (Acte 1, scène 8, LÉANDRE)
Mort de ma vie, mademoiselle, vous n'êtes pas de bonne foi ; vous ne me dites point naturellement ce que vous avez dans l'âme. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Je comprends à présent : vous êtes amoureuse, mademoiselle. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Je n'imagine rien que de juste, et je gage que ce n'est pas du mari qu'on vous destine que vous êtes amoureuse. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Vos parents ont fait un choix pour vous sans vous consulter ; vous en avez fait un autre, vous, en votre petit particulier, sans prendre leur avis, et vous n'avez pas grand tort ; leur monsieur Caton est bien le plus vilain mâtin, le plus disgracié mortel, avec son tic et son bégaiement ; je ne connais que votre cousin, monsieur l'avocat, qui soit encore aussi ridicule. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Si tous les hommes étaient faits comme eux, votre petit coeur serait moins agité, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 9, MARTHON)
La pudeur sied à merveille sur le visage d'une jeune personne, c'est dommage que le mode en passe. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Ça, ça, remettez-vous ; je sais bien qu'un aveu tendre coûte à faire à une fille qui sort du couvent, mais cela viendra ; le mot d'amour vous effarouche à présent, mais l'usage adoucira le mot et la chose, et vous ne l'aurez pas entendu prononcer cinq ou six fois, que vous en aurez pris l'habitude. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
En effet, Marthon, tu es une personne admirable, et tes discours me donnent une certaine confiance. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Je me sens plus de résolution... Mais, non, je n'aurai jamais la force de te le dire. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Qu'il est vrai, Marthon, que je crois que j'ai de l'amour. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Avouez que vous voilà bien soulagée ; car, après l'aveu de la chose, celui des circonstances est compté pour rien. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Il ne faut plus chercher de qui sont les fêtes galantes qui se donnent ici depuis quelques jours ; c'est ce jeune amant, sans doute ? (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Il n'a pas tenu à lui ni à moi, ma chère Marthon, et si j'en crois ses yeux et mon coeur... (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Ses yeux et mon coeur ! (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Nature ! (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Nature ! (Acte 1, scène 9, MARTHON)
C'est donc une aventure de carrosse que celle-ci ? (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Je me suis dit tout ce qu'on se peut dire ; je sens tout le ridicule de ma passion ; mais elle est telle, chère Marthon, que je ne suis plus maîtresse de la vaincre, et que je serai malheureuse toute ma vie. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Pour le coup, je suis bien fâchée de n'avoir pas été du voyage. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Un Officier qui revenait d'Allemagne : sa chaise de poste rompit en chemin, il prit place dans le carrosse, je fus surprise en le voyant ; il me parut embarrassé comme moi, et tant que nous avons pu nous voir, nous n'avons point cessé de nous regarder l'un l'autre que quand ma mère nous regardait. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Il me donnait la main quand nous descendions du carrosse, et il me la serrait avec tant d'ardeur... (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Qu'elle était heureuse ! (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Marthon, il lui disait les plus jolies choses, les plus tendres, les plus amoureuses, et tout cela, Marthon, en me regardant toujours. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Voilà une passion qui aura de belles suites ! (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Allez, mademoiselle, le meilleur parti que vous puissiez prendre, c'est d'oublier ce jeune homme là, et de ne pas penser que vous l'ayez vu. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Je ne saurais, Marthon, je l'ai trop regardé ; je crois le voir à tous moments, je cherche ses traits, son air, son regard, ses manières dans tout ce qui s'offre à mes yeux. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Ce nouveau jardinier qui est ici depuis quelques jours... (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Mais, vraiment, il n'est pas mal tourné, ce jeune drôle-là. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Pas si amoureusement, Marthon. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Le voilà qui dort sur ce gazon, taisons-nous. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Quel bijou pend au bras de monsieur Colin ? (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Par ma foi, monsieur Colin est un paysan de la façon de l'amour. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Ma chère Marthon, mon coeur, mes yeux, mon portrait, tout me le persuade. (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Mais qui m'assurera que ses desseins sont légitimes ? (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Colin ne dormait pas, sur ma parole. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Moi qui brûlais de me découvrir à vous, moi qui ne respire et qui ne veux vivre que pour vous, qui n'adore que vous et qui n'ait point d'autre objet, point d'autre passion que d'être à vous tour ma vie ! (Acte 1, scène 9, LÉANDRE)
Ma chère Marthon, quelle surprise ! (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Il n'est point question de faire la fière ; monsieur Colin a tout entendu. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Oui, mon adorable Lucile, vos sentiments me sont connus ; ne doutez point, je vous en conjure, de la vivacité, de la sincérité des miens. (Acte 1, scène 9, LÉANDRE)
Mademoiselle, voilà votre père et ce vilain monsieur Caton. (Acte 1, scène 9, MARTHON)
Ne faites semblant de rien, demeurez. (Acte 1, scène 9, LÉANDRE)
Monsieur Dubuisson... (Acte 1, scène 10, MONSIEUR CATON)
Vous velà, monsieur, je vous demande pardon, c'est que... (Acte 1, scène 10, LÉANDRE)
Rian, rian, monsieur : c'est que j'expliquais à ces madames que si vous vouliez, j'aurais dessein de prendre votre potager pour mettre en parterre. (Acte 1, scène 10, LÉANDRE)
De rian, monsieur. (Acte 1, scène 10, LÉANDRE)
En ce cas, nan pourrait d'un autre côté... (Acte 1, scène 10, LÉANDRE)
Écoutez, monsieur Caton, j'avais dessein de vous donner ma fille, parce que je vous croyais un homme réglé, grand ménager, bon économe ; et par vos discours et vos actions, vous me paraissez tout autre. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR DUBUISSON)
Qu'est-ce que c'est donc que ça, monsieur ? (Acte 1, scène 12, MATHURINE)
Est-ce drès aujourd'hui que vous faites la noce ? (Acte 1, scène 12, MATHURINE)
Il viant d'arriver là-bas quatre hottées de volailles et gibier, avec six charges de bouteilles de vin, quatre grands marmitons et cinq ou six petits, qui, pour vous accommoder à souper, s'établissont dans votre cuisine aussi familièrement qu s'ils étiont chez eux. (Acte 1, scène 12, MATHURINE)
Je n'y comprends rien, monsieur Caton. (Acte 1, scène 13, MONSIEUR DUBUISSON)
Monsieur, voilà le mémoire du soupé. (Acte 1, scène 10, LE ROTISSEUR)
Oui, monsieur. (Acte 1, scène 10, LE ROTISSEUR)
Mémoire du soupé porté chez monsieur Dubuisson par ordre de monsieur son gendre. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR DUBUISSON)
Si je sais ce que c'est, monsieur Dubuisson... (Acte 1, scène 10, MONSIEUR CATON)
Fi, fi, monsieur, c'est se moquer. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR DUBUISSON)
L'incident est trop naturel. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR DUBUISSON)
Vous aimez la bonne chère, monsieur Caton. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR DUBUISSON)
C'est une pièce qu'on me fait, monsieur Dubuisson. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR CATON)
Voilà un fort bon ordinaire bourgeois ; une femme ne mourrait pas de faim avec vous, si cela pouvait continuer. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR DUBUISSON)
Je vous jure que... (Acte 1, scène 10, MONSIEUR CATON)
Monsieur ? (Acte 1, scène 15, MATHURINE)
Non, monsieur, c'est ste madame qui est toujours si claire, si luisante. (Acte 1, scène 15, MATHURINE)
Et là, je m'entends bian ; cette grande madame sèche, qui se boute du varnis sur le visage. (Acte 1, scène 15, MATHURINE)
Il y a itou votre cousin monsieur l'avocat qui est venu avec elle. (Acte 1, scène 15, MATHURINE)
Pour cet animal-là, je me passerais bien de sa visite. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR DUBUISSON)
Il dit qu'il viant voir monsieur Caton votre gendre, qu'il n'a jamais vu. (Acte 1, scène 15, MATHURINE)
Bonjour, monsieur Bavardin, bonjour, soyez le bienvenu : quand vous en retournez-vous ? (Acte 1, scène 16, MONSIEUR DUBUISSON)
Vous venez, vous venez pour voir monsieur Caton. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR DUBUISSON)
mourais d'envie de vous saluer. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR BAVARDIN)
Monsieur Ca... Caton se moque de moi, je pense, voyons un peu s'il continuera. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR BAVARDIN)
Ce sera bien de l'ho l'honneur pour moi d'être allié à un homme comme vous, qui est un fou foudre d'éloquence. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR CATON)
Et un grand bonheur à la famille de vous vous avoir, vous qui êtes un fa un fa favori de la fortune. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR BAVARDIN)
Monsieur Ba bavardin, vous êtes un mau mauvais plaisant, je vous en avertis. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR CATON)
Et vous un plat plat bou bouffon, monsieur Caton. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR BAVARDIN)
Vous poussez trop la la raillerie, monsieur Bavardin. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR CATON)
Vous me tu tu turlupinez mal à propos, monsieur Caton. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR BAVARDIN)
Qu'est-ce donc que ceci, messieurs ? (Acte 1, scène 18, MARTHON)
La plaisante aventure ! (Acte 1, scène 18, MARTHON)
Allez, messieurs, point de rancune, vous ne vous contrefaites ni l'un ni l'autre, et ce sont de petites manières de parler, des agréments de la nature que vous posséder en commun. (Acte 1, scène 18, MARTHON)
Je vous demande par pardon, monsieur Bavardin. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR CATON)
Je suis votre valet, monsieur Caton. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR BAVARDIN)
Mais, parbleu, monsieur Caton, je ne vous comprends pas : avez-vous absolument perdu l'esprit ? (Acte 1, scène 19, MONSIEUR DUBUISSON)
Il faut être fou à lier pour faire les choses que vous faites. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR DUBUISSON)
Venez donc voir, monsieur, comment vous voulez faire avec ces masques-là ? (Acte 1, scène 20, LA MONTAGNE)
Monsieur Dubuisson... (Acte 1, scène 20, MONSIEUR CATON)
Dame, monsieur, venez donc mettre ordre à ça, il n'y a plus moyen d'y tenir ; il faudra déserter, si vous ne faites agrandir la maison. (Acte 1, scène 21, MATHURINE)
Non, non, ne craignez rian ; ce sont d'honnêtes gens, ils se recommandent tretous de monsieur Caton. (Acte 1, scène 21, MATHURINE)
Oui, vous avez raison, c'est un tour de son imagination ; et il y a parmi la mascarade une joueuse de gobelets, qui chante, qui danse, qui fait des tours. (Acte 1, scène 21, LA MONTAGNE)
En vérité, monsieur Dubuisson, vous avez bien peu de complaisance ; je vous avais prié de différer vos préparatifs de noces, et vous commencez par donner le bal pendant que je me meurs. (Acte 1, scène 22, MADAME DUBUISSON)
Tenez, madame, c'est monsieur Caton à qui il faut vous en prendre, c'est lui... (Acte 1, scène 22, MONSIEUR DUBUISSON)
Monsieur Caton est un sot, et je ne consentirai point à donner ma fille à un extravagant comme lui... (Acte 1, scène 22, MADAME DUBUISSON)
Place, place, voici les folies de monsieur Caton qui s'avancent en musique. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Je ne suis pas seul amoureux de Lucile. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR CATON)
C'est pour elle que la fête se fait. (Acte 1, scène 22, LA MONTAGNE)
Des charmes de l'amour savez si bien parler, v.7 (Acte 1, scène 22, LA PAYSANNE)
Les plaisirs d'un coeur qui s'engage. v.10 (Acte 1, scène 22, LA PAYSANNE)
Cela est fort bien chanté, monsieur Caton... (Acte 1, scène 22, MONSIEUR DUBUISSON)
Cela est vrai, cela est vrai, mon monsieur Dubuisson. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR CATON)
Pour moi, ce que j'en estime le plus, ce n'est pas la musique. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Voyez la propreté de ces corbeilles, la beauté de ces fleurs : encore faut-il bien que je me fasse un bouquet. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Aurais-tu trouvé là quelque serpent caché sous ces fleurs ? (Acte 1, scène 22, LA MONTAGNE)
Ce ne sont vraiment pas des serpents que ces fleurs cachent. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Monsieur Caton, que vous êtes un royal homme ! (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Que ces gens-là remportent leurs étoffes. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR DUBUISSON)
Vous êtes bien heureux, monsieur Caton, d'avoir affaire à des personnes raisonnables. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR DUBUISSON)
Monsieur, avant qu'on les emporte, laissez-nous du moins le plaisir de la vue. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Point d'humeur, voyons jusqu'au bout. (Acte 1, scène 22, LA MONTAGNE)
Chacun fait ici-bas des tours de gobelets. v.11 (Acte 1, scène 22, LA BOHÉMIENNE)
Aux champs, à la cour, à la ville, au palais, v.12 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
Pour se fourber les mortels semblent faits, v.14 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
La vérité pour eux a moins d'attraits v.16 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
Pour se fourber les mortels semblent faits ; v.18 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
Aux plus trompeurs l'usage sert d'excuse ; v.19 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
Chacun fait ici-bas des tours de gobelets. v.20 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
Aux champs, à la cour, à la ville, au palais, v.21 (Acte 1, scène 22, LA BOH?MIENNE)
Allons, amusons-nous plus agréablement, et donnez-nous quelque joli tour de votre métier. (Acte 1, scène 22, LA MONTAGNE)
Je ne suis ici que pour cela. (Acte 1, scène 22, LA BOHÉMIENNE)
Donnez, donnez, j'aime la lecture. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Monsieur Caton, qu'il est doux de porter vos chaînes ! (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Oui, mademoiselle : mais je m'en vais toujours les serrer, sauf à rendre. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Je vous demande pardon, mademoiselle, des livres ne se refusent point, j'aime la lecture, et celui-là ne sera point rendu sur ma parole. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Monsieur Caton, que vous écrivez noblement ! (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Le second tome ne vaut pourtant pas le premier, mais il ne laisse pas d'avoir son mérite, et j'aimerais assez une bibliothèque toute dans ce goût-là. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Et si le tour est gaillard : v.39 (Acte 1, scène 22, LA BOHÉMIENNE)
Pour ce dernier tour-là il me fait plaisir ; j'en suis, et l'on ne saurait donner une collation d'une manière plus galante. (Acte 1, scène 22, LUCILE)
Par ma foi, l'auteur se dément, son style baisse, et les premiers tours sont les plus jolis à ma fantaisie : mais il n'importe, tirons-en partie, tout coup vaille. (Acte 1, scène 22, MARTHON)
Laissez faire, monsieur, si je ne le trouvons pas là, je le trouverons... Il est morgué ici, ne vous boutez pas en peine. (Acte 1, scène 23, LUCAS)
Madame Dubuisson, c'est monsieur Orgon, je pense. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DUBUISSON)
Monsieur et madame Dubuisson, par quelle aventure vous trouvé-je ici ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BAVARDIN)
Vraiment, il n'y a point là d'aventure, nous sommes chez nous, Monsieur Orgon. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DUBUISSON)
Monsieur a su qu'il y avait bal ici, il aime la joie, il vient prendre part à la fête. (Acte 1, scène 23, LA MONTAGNE)
La fête finira mal pour toi ; tu es un coquin qui débauche mon fils, apparemment. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BAVARDIN)
Oui, mon cher monsieur Dubuisson ; cet honnête paysan est venu m'avertir qu'il était ici déguisé en jardinier, amoureux d'une jeune personne, à qui il donnait tous les jours de nouvelles fêtes. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BAVARDIN)
Bourreau, tu as fait là de belles affaires. (Acte 1, scène 23, LA MONTAGNE)
Que veut dire tout ceci, monsieur Orgon ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DUBUISSON)
Votre fils déguisé ici en jardinier et amoureux d'une personne à qui il donne des fêtes. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DUBUISSON)
Morgué, ne faut pas tant rêver, c'est de mademoiselle Lucile qu'il est amoureux. (Acte 1, scène 23, LUCAS)
Voi, voi, voilà le fait, Monsieur Dubuisson. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR CATON)
Quand j'ai fait revenir ton maître d'Allemagne, c'était pour le marier avec la fille de monsieur. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BAVARDIN)
Je n'ai retiré ma fille du couvent, moi, que pour ce mariage-là. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DUBUISSON)
En ce cas-là, démasquez-vous, monsieur le jardinier, tout est découvert. (Acte 1, scène 23, LA MONTAGNE)
Monsieur Dubuisson ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ORGON)
Je suis tout prêt à vous tenir ma parole ; mais cependant j'hésitais à donner à monsieur Caton, à cause des dépenses excessives dont je le soupçonnais, et c'est notre faux jardinier qui les faisait. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR DUBUISSON)
Que cela ne vous inquiète point, quelques dépenses qu'il puisse faire, j'ai assez de bien pour les soutenir. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BAVARDIN)
On a servi, monsieur. (Acte 1, scène 23, MATHURINE)

LES CURIEUX DE COMPIÃˆGNE (1698)

Hé, où est donc ton esprit, Chevalier de Fourbignac ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Crains-tu de demeurer court, toi, dont la cervelle est le magasin des expédients ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Te voilà ; bonjour l'ami Frontin ; comment se porte ton excellence ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Fort au service de la vôtre, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Tu vois, mon enfant, le mieux du monde ; toujours gai, gaillard, accablé d'honneurs, et comblé de dettes ; sans amour, Dieu merci ; sans argent, de par tous les diables. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
C'est tout comme chez nous, Monsieur ; et à l'amour près, dont mon maître a bonne provision, vos destinées sont assez pareilles. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Je le défie d'être aussi gueux que je le suis : je te parle confidemment ; je fais figure en apparence, toujours bonne table, beaucoup de vin, les hautbois du Régiment : force Bergères de Paris, quelques Provinciales, maintes Villageoises dansent les soirs devant ma tente ; je me donne ainsi le bal à peu de frais. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
Je n'ai pas quatre pistoles, et je me divertis toujours, tout coup vaille. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
Vous êtes heureux d'avoir bon crédit. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Sandis, je le prends à telle fin que de raison, et je ne suis embarrassé que d'une certaine grosse hôtesse, chez qui j'ai mis loger, à mes dépens, des incommodes de Paris, moitié Bourgeois, moitié Bourgeoises, qui sont très indiscrètement venus me rendre ici visite. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
Ce sont bien là les allures d'un homme de votre pays ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Paix, tais-toi, je leur garde bonne : ce sont de bonnes connaissances subalternes, de Robe, Marchands, Usuriers pour la plupart : je suis un peu sur leurs parties, je m'y veux mettre pour davantage ; et je leur paie consciencieusement par avance l'intérêt de leur argent, parce que le principal est mal assuré. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
Cela est de bonne foi pour un Chevalier de Gascogne, et je croyais qu'il n'y avait que mon maître capable d'une si grande délicatesse de conscience. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Nous sommes dans la même crise que vous, Monsieur. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Monsieur Nicolas Valentin, honnête Marchand, qui fournit le Régiment, Madame Judith Valentin sa femme, Mademoiselle Angélique Valentin leur fille, avec d'autres Bourgeois et Bourgeoises des environs de la rue du Roulle, se sont avisés de venir voir le Camp : Monsieur mon maître, qui est fort libéral, quoiqu'il n'ait pas le double, les a généreusement régalés presque tous les jours. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
On a fait de grands repas, nous en avons fait les honneurs : mais je serais d'avis d'en laisser payer la dépense à nos Bourgeois ; qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
J'opinerais de même pour les miens, si je n'envisageais les suites. (Acte 1, scène 2, LE CHEVALIER)
Ce qui nous embarrasse le plus, nous autres, c'est que mon maître est amoureux de Mademoiselle Valentin la fille ; cela nous pique d'honneur, voyez-vous ; et il faut ou crever, ou faire bien les choses. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Bonjour, Chevalier, comment te portes-tu ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Toi, Chevalier, tu serais amoureux ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Amoureux, moi ? (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Je ne connais l'amour que chez autrui ; ce n'est point par le coeur que nous nous ressemblons, mon ami, c'est par la bourse. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
C'est encore un surcroît à mon malheur ; je n'ai pas un sou, mon pauvre Chevalier. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Amoureux et gueux ! (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Ma foi, je ne sais, Monsieur : ce qui me paraît de plus facile, c'est que vous consoliez Monsieur le Chevalier, que Monsieur le Chevalier vous console, et que je vous exhorte tous deux à prendre patience ; car je ne vois pas que nous soyons en état de nous rendre réciproquement d'autre service. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Cadédis, pourquoi non ? (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Il n'y a rien que je ne sois capable d'entreprendre pour me tirer de cette affaire. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Moi, j'escaladerais le firmament pour en sortir avec honneur. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Mais, si vous vous trouvez tant de résolution, il y aurait un moyen? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Il est un peu scabreux, à la vérité ; mais pour franchir un mauvais pas? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Ne pourrions-nous point aller en parti sur le grand chemin de Paris ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Il y aurait là de bons coups à faire. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Point du tout, Monsieur, aux environs d'un Camp, il n'y a point de mal d'aller en parti ; la curiosité a rendu la Bourgeoisie de Paris très voyageuse ; quel inconvénient trouveriez-vous de faire payer aux premiers venus les frais que nous sont venus faire ici leurs camarades ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Tu ne veux pas te brouiller ouvertement avec ta compagnie Bourgeoise, j'ai quelque sorte de ménagement pour la mienne ; tout cela est dans les règles, il faut de la bonne foi, de la politesse et du savoir-vivre. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Abandonnons-nous réciproquement nos curieux, vous ferez ce que vous pourrez des miens ; et des vôtres, moi, j'en tirerai raison, sur ma parole. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Cela m'ouvre l'esprit, Monsieur : notre Monsieur Valentin, à son négoce près, est un Bourgeois aussi bourgeois et aussi neuf? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Les miens sont à peu près de même, habiles gens dans leur commerce, mais d'autre part très imbéciles. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Elle a été femme de charge d'une fille d'Opéra, chez qui nous soupions quelquefois ; c'est une fort bonne pâte de femme ; et dans le dessein que nous avons, nous pourrions bien avoir besoin d'elle. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Sympathiserions-nous ensemble quelque tant soit peu, par aventure ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
Pourquoi non, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
J'aime les gens de bonne humeur ; et de tous les Gascons que j'ai jamais vus, vous me paraissez le plus drôle et le plus divertissant, je vous assure. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
Il y a trous ans que je le suis, Monsieur. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
Ce n'est que mon compère, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
J'ai d'autres vues pour vous, Monsieur le Chevalier, je veux faire votre fortune à vous qui m'offrez de faire la mienne. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
Avez-vous le coeur libre, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
Si j'ai le coeur libre ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
Cadédis, pauvre Chevalier, ne seras-tu jamais corrigé de trop d'ascendant sur les Dames ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
Cela viendra, ne vous affligez point, et dites-moi naturellement si vous pouvez disposer de vous. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
En faveur de qui, ma chère enfant ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
Cette gaillarde bourgeoise qui a toujours un pied en l'air ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
C'est la maîtresse de Monsieur Mouflard, un de ces Messieurs que j'ai logés chez vous ; c'est avec lui qu'elle est venue de Paris, ils sont fiancés depuis quatre jours. (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
Elle se défiancera si vous voulez, l'air du Camp lui a donné une noble aversion pour son fiancé, et un goût pour tout ce qui s'appelle homme d'épée. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
Agis donc, achève, termine, je me repose sur tes soins et sur mon mérite : elle m'aime sans trop me connaître ; quand elle me connaîtra, qui pourrait-elle me préférer ? (Acte 1, scène 4, LE CHEVALIER)
Jusqu'au revoir, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 4, MADAME PINUIN)
Par ma foi, Monsieur Mouflard, vous vous repentirez à Compiègne de m'avoir refusé crédit à Paris, quand je n'étais que femme de chambre. (Acte 1, scène 5, MADAME PINUIN)
Sarviteur à la couseine Pinuin, comment se porte-t-alle ? (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Je réfléchissais sur certaines petites affaires. (Acte 1, scène 6, MADAME PINUIN)
Parguenne, vous les faites bian, vos petites affaires, et vous êtes une futée commère pour une Compiègnoise. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Hélas, Monsieur Guillaume, vous n'êtes pas trop nigaud pour un Picard, et vous entendez assez bien vos petits intérêts, aussi bien que moi. (Acte 1, scène 6, MADAME PINUIN)
Oh, pour stila non ; je me suis avisé de tenir cabaret dans notre farme, c'est un bon métier, couseine, n'an gagne ce qu'on veut ; j'avons morgué eu du monde jusques dans nos étables, et si ils y couchiont tretous sur de la litière à vingt sous par tête tant qu'ils en vouliont : oh morgué, j'ai bien vendu mes denrées. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Hé, n'est-il pas juste que ces Curieux de Paris paient un peu cher le plaisir de voir un Camp ? (Acte 1, scène 6, MADAME PINUIN)
Parguenne, ils seriaint encore trop heureux quand il leur en coûterait encore dix fois davantage ; ils avont vu une armée une fois, comme alle campe, comme alle file, comme alle marche, comme alle décampe, comme alle? que sais-je moi ? (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Tatigué, quand ils seront retournés chez eux, comme ils débagouleront tout ça dans leur voisinage ! (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Ceux qui ne l'auront pas vue seront fâchés d'en avoir manqué l'occasion, je gage. (Acte 1, scène 6, MADAME PINUIN)
Ça se pourra fort bian : pour les hommes encore passe, n'an leur pardonne ; mais ces Bourgeoises, que venont-elles faire ici ? (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
La curiosité est plus pardonnable aux femmes qu'aux hommes, et? (Acte 1, scène 6, MADAME PINUIN)
Hé fi, morgué, c'est se moquer, la curiosité est parmise à de certaines femmes : mais à des Marchandes, à des Cabaretières, à des Procureuses : est-ce que c'est leur besogne de quitter leur ménage et de s'en venir à l'armée ? (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Il y a morgué de ces masques-là qui avons fait garder la maison aux Procureux pendant qu'alles s'en venont ici courir la prétantaine avec des maîtres Clercs. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Je voudrais, parguenne, pour la rareté du fait, qu'on en fît tant seulement passer queuque demi douzaine par les baguettes, ça leur apprendrait à demeurer chez elles. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Tenez couseine, j'étais ces jours-ci dans la joie de mon coeur. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Ils aviont, morgué, de biaux justaucorps tout chamarrés d'or, et ils étions montés comme des Saints-Georges ; ils fesions les olibrius dans les commencements : mais ils avont le caquet bien rabattu, à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Des aigrefins de ce Camp les avont fait jouer, et ils leur avont tout gagné l'argent, les justaucorps et les montures ; les badauds s'en retourneront en veste à Paris par des chemins de traverses, et si ils ne feront pas grand'chère sur la route. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Bian entendu, voirement, je profite de leurs sottises, mais je m'en gobarge. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
Oui : mais quand vous en aurez fait, vous me le livrerais ; j'ai aussi queuque affaire avec ly, moi, couseine. (Acte 1, scène 6, GUILLAUME)
C'est vous, Monsieur Guillaume ? (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
Votre maître m'a dit que je vous trouvisse ici, qu'il avait queuque chose à me dire ; et comme ces parsonnes qu'il a logées cheux nous s'en allont demain, je crois qu'ils ne demandont point à compter : je voudrais bian savoir, ou d'eux, ou de ly, qui me baillera de l'argent ; car je suis homme d'accommodement, il ne m'importe pas qui m'en baille, pourvu que j'en aie. (Acte 1, scène 7, GUILLAUME)
Vous en aurez, je réglerai cela, moi. (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
Pargué, tout à l'heure, le plutôt vaut le mieux : finissez avec la couseine, je m'en vais cheux elle faire tirer du meilleur ; si vous tardez trop, je boirai tout seul en vous attendant, et vous me trouverais peut-être ivre. (Acte 1, scène 7, GUILLAUME)
Sans adieu, Monsieur Frontin ; votre valet, couseine. (Acte 1, scène 7, GUILLAUME)
C'est votre cousin que ce Monsieur Guillaume, Madame Pinuin ? (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Fort à votre service, Monsieur Frontin. (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Ce Gentilhomme-là ne fait point de déshonneur à la famille, au moins ; et je crois qu'avec un peu de vos lumières, il pourrait faire quelque chose dans le monde. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
J'ai envie de lui en donner pour voir, et de lui faire faire dès aujourd'hui son apprentissage. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Mais toi, en faveur de l'ancienne connaissance, serais-tu d'humeur à rendre un bon office à mon Maître ? (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
De tout mon coeur. (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Je vais te l'expliquer, il est amoureux, premièrement. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Amoureux ? (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Sur ce pied-là, tu n'as qu'à parler : quel est l'objet de son amour ? (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Le père est Monsieur Valentin, un honnête homme, Marchand de nos amis ; et la mère? la mère? est femme du père. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Je comprends cela : mais si ton maître est dans le dessein d'épouser leur fille, il leur fait honneur : quelles difficultés y a-t-il à vaincre ? (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Je n'y en vois pas pour moi. (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Cet honnête Marchand est un Bourgeois fort riche, et mon maître est un Gentilhomme fort gueux. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Mais, vraiment, c'est un usurier que ce Marchand-là. (Acte 1, scène 8, MADAME PINUIN)
Un usurier ? (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Celui d'apprendre à la petite fille que mon maître est amoureux d'elle. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Non, la mère est un diable, qui ne la quitte pas : c'est une de ces Bourgeoises de la vieille roche, une pie-grièche, un dragon surveillant, qu'il n'y a pas moyen d'endormir, et que tu auras peine à tromper toi-même, quelque talent et quelque expérience que tu aies. (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
Le délicieux séjour que celui d'un Camp ! (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Paix, tais-toi ; c'est une riche Bourgeoise, que je veux faire épouser au Chevalier de Fourbignac. (Acte 1, scène 9, MADAME PINUIN)
On ne doit plus se soucier de mourir quand on a vu cela. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Pour moi je ne me sens pas, je suis ravie, je me meurs de plaisir, je me meurs de plaisir, je me meurs de plaisir. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Est-ce que le Camp vous donne des vapeurs ? (Acte 1, scène 9, MADAME PINUIN)
Ma chère Madame Pinuin, il fait dans mon coeur et dans mon esprit des révolutions à quoi je ne m'étais pas attendue : je suis dans des ravissements ! (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Nous vîmes avant-hier passer tous les équipages de l'armée ; il n'y a point d'Ambassadeur qui en ait un si beau. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Non, assurément, ni si nombreux, Madame. (Acte 1, scène 9, MADAME PINUIN)
Non, je t'assure ; y a-t-il rien de plus gracieux que tout ce que j'ai vu ? (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Et moi, je ne suis pas surprise qu'après avoir vu tant de belles choses, la Bourgeoisie soit si peu de votre goût. (Acte 1, scène 9, MADAME PINUIN)
Je t'ai fait confidence de ma faiblesse, la Bourgeoisie me pue horriblement à l'heure qu'il est, et je m'aimerais mieux simple Cavalière, que la plus honorable Bourgeoise de Paris. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Oui, Madame, je suis des amis de Monsieur le Chevalier, confident ordinaire de toutes les Bourgeoises suivant l'armée. (Acte 1, scène 9, FRONTIN)
Hé bien, Madame, vous devez être la personne du monde la plus contente : Monsieur le Chevalier m'a prévenue sur tout ce que je m'étais proposé de lui dire de votre part ; il est amoureux de vous à la folie. (Acte 1, scène 9, MADAME PINUIN)
Je n'en fais jamais d'autre, et je me suis toujours bien doutée qu'il m'en voulait. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Depuis huit jours que nous sommes ici, il n'a jamais manqué l'occasion de me dire les plus jolies choses ? (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Quoi, Monsieur le Chevalier me mènera en garnison ? (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Oui, vraiment, et sur la frontière même ; et comme il est un des plus anciens Officiers du Régiment, le moins que vous puissiez espérer, c'est de vous trouver au premier jour la commandante d'un Bataillon. (Acte 1, scène 9, MADAME PINUIN)
Je commanderais un Bataillon, moi, sur la frontière ? (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Je ne sais pas ce que je ne donnerais point pour être défaite de ce vilain Monsieur Mouflard. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Je vais retrouver ma tante et ma soeur, pour leur faire part de ma bonne fortune, et tâcher, en me promenant, de rencontrer ce petit étourdi de Chevalier. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
Je serai Commandante d'un Bataillon en garnison, moi, sur la frontière. (Acte 1, scène 9, MADAME ROBIN)
À vos affaires, Monsieur. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Nous n'avons parlé d'autre chose ; et si vous étiez venu de ce côté, vous auriez trouvé Madame Robin toute charmée de l'espérance qu'elle a de vous posséder. (Acte 1, scène 11, MADAME PINUIN)
Allez-vous-en la joindre, Monsieur, et prenez soin de l'entretenir dans les agréables idées que nous lui avons données de son bonheur. (Acte 1, scène 11, MADAME PINUIN)
Hé allez, Monsieur, quand ils partiraient demain, nous leur donnerons ce soir un petit bal d'armée pour leur faire nos adieux : songez seulement à vous rendre au plutôt dans la tente de mon maître. (Acte 1, scène 11, FRONTIN)
Tu peux compter que j'y suis déjà, j'y cours, j'y vole, et j'y mène la Dame Robin, dont je me nantis par avance. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
Tu n'as maintenant qu'à me faire connaître la femme et la fille de Monsieur Valentin, je trouverai bientôt les moyens d'apprendre à la petite personne ce qu'il faut qu'elle sache, et de pénétrer ce qu'elle a dans l'âme. (Acte 1, scène 12, MADAME PINUIN)
Hé parbleu, je crois que les voilà, le hasard nous les amène ici le plus à propos du monde, cela est d'un heureux présage pour notre entreprise. (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
Bon, n'y déjeunâmes-nous pas l'autre jour ensemble ? (Acte 1, scène 12, MADAME PINUIN)
Les voilà qui approchent ; laisse-moi, tu auras bientôt de mes nouvelles. (Acte 1, scène 12, MADAME PINUIN)
Son animal de frère, votre imbécile de tante, son grand benet de fils, qui ne nous donne pas seulement la main, où tout cela s'est-il fourré ; il faudra les attendre, cela est bien agréable. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
Et Madame Valentin de très mauvaise humeur, si je ne me trompe ? (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Oh pour cela oui, je vous en réponds. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
J'étais à quinze ans toute aussi aimable que je le suis, Madame ; et si vous m'aviez vue au Jasmin fleuri, dans la boutique de feu mon papa ? (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
Hé, vraiment oui, je le sais bien ; c'est de ce temps-là que j'ai l'honneur de vous connaître, Madame. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
C'est une sournoise que son père me gâte. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
On va s'imaginer que j'en ai soixante : je ne vous mènerai jamais avec moi, votre père aura beau dire et beau faire. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
Je ne vous conseillerais pourtant pas, Madame, de la laisser seule en ce pays-ci, surtout ; l'air d'une armée est si dangereux, et pour des jeunes personnes de Paris encore ! (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Dès qu'il s'en égare quelqu'une dans ce Camp pour trois ou quatre jours seulement, il faut savoir toutes les sottises qu'on en dit. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Je le crois bien, vraiment : mais pour moi, je veille la mienne de près, et je ne crains pas que le voyage du Camp fasse aucun tort à sa réputation, ni à la mienne. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
Oh, je sais dans quelle retenue et dans quelle contrainte vous l'élevez, Madame ; et cela est fort louable, je vous assure. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Et fort chagrinant pour moi, Madame, qu'on n'ait pas assez bonne opinion de ma conduite? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Non, assurément, on ne saurait prendre trop de précautions pour empêcher de jeunes personnes de répondre aux témoignages d'estime et de tendresse que de jeunes gens peuvent leur donner. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Je suis toujours en garde là-contre. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
Et vous faites fort bien ; le siècle est si perverti, et les hommes d'aujourd'hui sont si rusés et si adroits? (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Oui, vraiment, ne faites-vous pas presque toujours la grimace à mon père ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Il n'y a rien de plus naturel. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Si jamais elle est sensible à l'amour, elle en aura bien plus encore. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Je n'en aurai jamais davantage, Madame, je vous assure. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Je le voudrais pour la rareté du fait, cela serait trop plaisant. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Quoi, vous trouveriez mauvais, ma mère, que j'avouasse naturellement que je ne suis pas insensible à une passion respectueuse ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Personne n'a de passion pour vous, Mademoiselle, voilà des discours inutiles. (Acte 1, scène 13, MADAME VALENTIN)
Si quelqu'un en avait, ma mère, des desseins honnêtes et des vues raisonnables lui feraient aisément trouver le chemin de mon coeur. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Je suis si charmée, que je voudrais faire durer la conversation jusqu'à demain. (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Quoi, sans l'aveu de vos parents, on n'aurait donc rien à espérer, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Non, Madame, je vous assure. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Et si vous aviez des parents bizarres qui s'opposaient à votre bonheur, qui voulussent forcer votre inclination ? (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Supposons que cela fût, (avec tout son esprit, je vais l'embarrasser, je gage) quelqu'un qui vous aimerait tendrement, et qui entreprendrait tout pour vous posséder, vous défendriez-vous de pardonner à ce quelqu'un là? (Acte 1, scène 13, MADAME PINUIN)
Hé, Madame, l'amour ne doit-il pas pardonner tout ce que l'amour fait entreprendre ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Je voudrais de tout mon coeur que vous en connaissiez quelqu'un, Madame ; je vous permettrais tout de ce pas de lui aller dire. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Voilà une drôlesse qui a la langue bien pendue, à ce qu'il me semble ; et vous êtes aussi furieusement jaseuse : elle fera bien de n'y pas revenir. (Acte 1, scène 14, MADAME VALENTIN)
Elle me paraît si bonne personne et de si bon conseil ; je crois, pour moi, ma mère, qu'il y aurait beaucoup à profiter avec elle. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Je le crois, il y aurait à profiter : mais je ne veux pas que vous fassiez de ces profits-là. (Acte 1, scène 14, MADAME VALENTIN)
Je n'en puis plus, j'en mourrai de chagrin. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Hé, ma mère, voilà Monsieur Mouflard, notre voisin ! (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Bonjour, Monsieur Mouflard. (Acte 1, scène 15, MADAME VALENTIN)
Vous paraissez bien houspillé : vous est-il arrivé quelque chose de fâcheux, Monsieur Mouflard ? (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Mademoiselle Angélique, me voilà bien revenu de l'estime et de la considération que j'avais pour l'armée. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Toute la revue s'est aujourd'hui déchaînée pour me faire pièce. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
J'étais avec trois Messieurs que vous connaissez, mon beau-frère le Miroitier, mon cousin le Bonnetier, et mon neveu le Notaire, tous bien vêtus, avec de grandes épées, et des plumes rouges même. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Avaient-ils aussi bonne mine que vous, Monsieur Mouflard ? (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Pas tout à fait, mais il ne s'en fallait guères ; et avec tout cela, je crois que tout le monde s'était donné le mot pour nous reconnaître. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Il faut bien que cela soit ; car de quelque côté que nous allassions, j'entendais toujours : Tirez, Bourgeois : fi les vilains, à la Boutique. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Allez, mon pauvre Monsieur Mouflard, vous en voilà quitte à bon marché. (Acte 1, scène 15, MADAME VALENTIN)
Ce qui me chagrine le plus, c'est le cousin et le beau-frère, que j'ai persécutés pour faire le voyage, et qu'on a mis en chemise : leurs femmes ne me le pardonneront jamais. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Oui, nous nous sauvions de Régiment en Régiment, pour éviter le tumulte et le scandale ; il est désagréable de se faire des affaires avec une armée, voyez-vous ? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
En chemin faisant, nous sommes malheureusement tombés dans un diable de Bataillon, dont les Officiers étaient à peu près vêtus comme ces deux Messieurs. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Cela a fait tout le contraire : quatre grands pendards de Soldats leur ont fait une querelle d'Allemand, sur ce qu'ils ont contrefait les habits uniformes du Régiment ; ils les ont dépouillés en un clin d'oeil, et on les a mis au Drapeau pour vingt-quatre heures. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Se plaindra qui voudra : pour moi, je pars demain, et de grand matin même. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Nous nous retrouverons à Paris, Monsieur Mouflard ? (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Oui, mais nous ne nous retrouverons jamais au Camp, sur ma parole. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MOUFLARD)
Voyez un peu ce vieux fou, planter là sa femme et sa fille, pour aller voir des tambours, et des trompettes, des chevaux, des mousquets, des hommes et des piques : car ce n'est que cela dans le fonds : ne voilà-t-il pas une belle curiosité ? (Acte 1, scène 16, MADAME VALENTIN)
Mon cher Monsieur Frontin, que je vous ai d'obligation. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Point du tout, Monsieur, je vous assure. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
Pourquoi nous as-tu quittés ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Ç'amon, vraiment, tirez, Bourgeois, à la boutique : cela est bien plaisant, de s'aller faire dire au nez de ces sottises-là ? (Acte 1, scène 17, MADAME VALENTIN)
Il y a Bourgeois et Bourgeois, Madame ; et Monsieur Valentin est un homme aussi respecté parmi les troupes? (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
J'ai rencontré Monsieur Frontin, le plus heureusement du monde ; et sous ses auspices, j'ai vu assez commodément tout ce qui se pouvait voir. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Vous vous moquez, Monsieur, je suis seulement fâché de vous avoir voulu faire passer imprudemment par cet endroit que gardaient ces deux sentinelles. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
C'était notre plus court. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Cela est vrai, mais en prenant le plus long, cela vous aurait épargné les bourrades que ces brutaux-là vous ont données. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
Des bourrades, Monsieur Valentin ? (Acte 1, scène 17, MADAME VALENTIN)
J'ai fort bien soutenu cela, je ne me suis point déferré, je les aurais forcés si j'avais voulu. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Le beau plaisir de faire vingt lieues pour se faire battre par des sentinelles ! (Acte 1, scène 17, MADAME VALENTIN)
Oui, oui, Madame ; et tout cela se serait fort bien passé, Monsieur, sans ce brutal d'Aide-Major ; qui vous a fort vilainement appliqué une vingtaine de coups de canne en passant-là. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
C'est une méprise, il l'a fait par mégarde, cet Aide-Major-là est un de mes amis, et qui me doit de l'argent même ; il ne me voyait que par le dos quand il frappait, dès que j'ai retourné le visage, et qu'il m'a reconnu, il s'est mis à rire comme un fou ; il n'était point du tout fâché contre moi. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Monsieur votre mari a l'esprit bien fait, Madame Valentin, vous devez être bienheureuse avec cet honnête homme-là. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
Savez-vous bien ce qui me chagrine le plus de tout cela, Monsieur Frontin ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR VALENTIN)
Hé quoi, Monsieur ? (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
Écoutez, ce cheval-là pourrait bien l'avoir fait exprès, lui ; car il vous a vu au visage. (Acte 1, scène 17, FRONTIN)
Palsangué, Monsieur Frontin, je nous allons bian rire. (Acte 1, scène 18, GUILLAUME)
Comment donc, qu'est-il arrivé, Monsieur Guillaume ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
Parguenne, il y a une douzaine d'Officiers à qui l'on a baillé ordre de faire la recharche de tous les Curieux qui se trouveront ici, et qui n'y avont que faire. (Acte 1, scène 18, GUILLAUME)
La recherche des Curieux qui n'ont que faire ici ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
Et pourquoi cela, Monsieur Guillaume ? (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
Margué, n'an les mettra tretous sur le cheval de bois, n'an dit que ce sont des espions. (Acte 1, scène 18, GUILLAUME)
Monsieur Valentin ? (Acte 1, scène 18, MADAME VALENTIN)
Sur le cheval de bois, mon père ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Tatigué, vous en avez pourtant bian la meine. (Acte 1, scène 18, GUILLAUME)
Il ne sait ce qu'il dit, Monsieur, il n'y a jamais eu de cheval de bois dans un Camp. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
Tout exprès, Monsieur Frontin ! (Acte 1, scène 18, MONSIEUR VALENTIN)
On fera entendre raison à ces Officiers-là, Monsieur, ne vous mettez pas en peine. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
On palsanguenne, oui raison ; ils n'écoutont raison que le lendemain, et ils fesont toujours monter à cheval la veille. (Acte 1, scène 18, GUILLAUME)
Oh, ces gens-là abrégeont bian la procédure. (Acte 1, scène 18, GUILLAUME)
Il faut partir, Monsieur Valentin, regagnons Paris. (Acte 1, scène 18, MADAME VALENTIN)
Au pis aller, Monsieur, si on vous faisait ce chagrin-là, il ne durerait pas du moins ; mon maître a des amis, et vous ne seriez pas là plus de trois ou quatre heures. (Acte 1, scène 18, FRONTIN)
Tatigué, vela un de ces persécuteurs de Curieux, je gage, vous n'avez morgué qu'à vous bian tenir. (Acte 1, scène 19, GUILLAUME)
Ne vous éloignez pas, ma femme ; tenez-vous auprès de moi, ma fille ; ne nous quittez pas, Monsieur Frontin. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR VALENTIN)
Non, non, Monsieur, laissez-moi faire : (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
Voilà un Bourgeois bien en sûreté ! (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
Monsieur ? (Acte 1, scène 19, FUZILLARD)
Combien avons-nous de ces Messieurs les Curieux à cheval ? (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
Dix-neuf, je pense ; et un que voilà que nous y aurons bientôt mis, ce sera la vingtaine. (Acte 1, scène 19, FUZILLARD)
Monsieur Frontin, ce n'est point une raillerie, vraiment. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR VALENTIN)
Paix, je connais cet Officier-là, laissez-moi faire ; Monsieur, je vous donne le bonjour. (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
C'est pourtant un fort honnête homme, un des intimes amis de mon maître (Acte 1, scène 19, FRONTIN)
Allons, enfants, que l'on commence par s'en assurer. (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
Hé, Monsieur, faites-moi la grâce de m'écouter. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR VALENTIN)
Hé, Monsieur, ayez pitié de moi, je suis un honnête Bourgeois, qui fournit je ne sais combien de Régiments. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR VALENTIN)
Un Bourgeois dans cet équipage ? (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
Mais, Monsieur? (Acte 1, scène 19, MONSIEUR VALENTIN)
Ne voyez-vous pas bien vous-même que vous êtes trop bien vêtu pour rester à pied ? (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
Allons, enfants, que l'on fasse venir en cérémonie une monture pour ce galant homme. (Acte 1, scène 19, LE CHEVALIER)
C'est mon mari, Monsieur l'Officier. (Acte 1, scène 19, MADAME VALENTIN)
C'est mon père, Monsieur. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Hé mon pauvre Monsieur Frontin, où est votre maître ? (Acte 1, scène 19, MONSIEUR VALENTIN)
Ouais, tout ceci est trop bien concerté pour être naturel, c'est un tour qu'on me joue, assurément. (Acte 1, scène 20, MONSIEUR VALENTIN)
Allons, mon cher Monsieur, sans façon, donnez la main, que je vous serve d'Écuyer, venez. (Acte 1, scène 20, LE CHEVALIER)
Monsieur, ceci n'est qu'une plaisanterie que vous voulez me faire, je le vois bien ; mais tout en riant vous allez me déshonorer, et le ridicule m'en demeurera. (Acte 1, scène 20, MONSIEUR VALENTIN)
Je ne fais point de résistance, Monsieur ; mais que je sache du moins pourquoi l'on m'arrête ? (Acte 1, scène 21, MONSIEUR MOUFLARD)
On vous le dira, marchez, Monsieur, marchez. (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
Ah, Monsieur ! (Acte 1, scène 22, FRONTIN)
Il y a une heure que je vous cherche, où diable êtes-vous donc ? (Acte 1, scène 22, FRONTIN)
Voilà le pauvre Monsieur Valentin que l'on prend pour un espion. (Acte 1, scène 22, FRONTIN)
Oui, Monsieur, vous savez ce qui en est, tenez, ils me veulent faire grimper là-dessus. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR VALENTIN)
Et moi, Monsieur le Chevalier, on me mène en prison sans que je sache pourquoi. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MOUFLARD)
On vous arrête aussi, Monsieur Mouflard ? (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
Hé, Monsieur le Chevalier, ayez pitié de moi. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MOUFLARD)
Me laisserez-vous recevoir cet affront-là, Monsieur Clitandre ? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR VALENTIN)
S'il ne tenait qu'à de l'argent, j'ai quatre-vingt-dix louis dans ma bourse. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MOUFLARD)
Et j'en ai cent trente, moi, Monsieur. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR VALENTIN)
J'aime mieux que vous soyez pendu, Monsieur Valentin. (Acte 1, scène 22, MADAME VALENTIN)
Et moi, ma mère, je suis d'un bien meilleur naturel ; pour tirer mon père d'un mauvais pas ; il n'y a rien que je ne sois capable de faire. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Elle en épouserait vingt, en cas de besoin, pour faire plaisir à son père. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
Répugnance ou non, te voilà pourvu ; mais moi je reste, et Monsieur Mouflard n'a point de fille. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
Mais il ne dépend pas de moi, Monsieur? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MOUFLARD)
À cheval, Monsieur Mouflard, à cheval ; allons, enfants, le boute-selle. (Acte 1, scène 22, LE CHEVALIER)
Hé, voilà Madame Robin, Monsieur, qu'elle y consente ; je voudrai tout ce qu'elle voudra, moi, je vous le promets. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MOUFLARD)
C'est pour faire honneur à un certain petit Bal dont on nous a parlé. (Acte 1, scène 23, MADAME PINUIN)
Oh tâtiguenne, il est bien question de Bal, couseine, vela Monsieur Mouflard que n'an va mettre sur le cheval de bois, à moins que Madame n'épouse Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 23, GUILLAUME)
On ferait un tel affront à Monsieur Mouflard, lui que j'aime plus que ma vie ? (Acte 1, scène 23, MADAME ROBIN)
Hé bien, Monsieur, je ne lui fais pas dire, comme vous voyez. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR MOUFLARD)
Je ne balance point ; et pour faire plaisir à Monsieur Mouflard, je me détermine à tout ce que vous voudrez. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR MOUFLARD)
Voilà ma main, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR MOUFLARD)
Le boute-selle, Monsieur Mouflard. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Pour moi, je veux m'en retourner à Paris, je me déplais trop ici. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR MOUFLARD)
Oh palsangué, vous y resterais, vous êtes un incivil, Monsieur Mouflard, ces Messieurs vous auriont fait l'honneur de vous voir à cheval, il faut bian que vous leur fassiez sti de les voir marier. (Acte 1, scène 23, GUILLAUME)
Allons, Frontin, ce petit bal d'armée, que nous avons tantôt projeté ; et nous irons ensuite souper tous ensemble chez le cousin Guillaume, où il aura soin de faire trouver un Notaire. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Si tous les Curieux qui n'avont que faire au Camp y sont régalés comme ceux-ci, les Officiers ne seront morgué pas ruinés de ces visites-là, sur ma parole. (Acte 1, scène 23, GUILLAUME)
Et le son bruyant des tambours, v.2 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Ne menacent point nos jours. v.4 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Venez, Bourgeois, venez Grisettes, v.5 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Tout invite aux plaisirs, aux festins, aux amours. v.7 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Pour moi je prétends, si je vis, v.13 (Acte 1, scène 24, MADAME ROBIN)
Heureuse Madame Robin, v.15 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Il n'était fait que pour Bellone v.16 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Ce coeur si fier que je vous donne ; v.17 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
De cette gaillarde aventure, v.19 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Que direz-vous, race future ? v.20 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
L'Amour a mis dans le milieu d'un Camp, v.21 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Le coeur d'un Gascon à l'encan. v.22 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Vous courez bien des hasards. v.26 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Et si vous voulez toujours plaire, v.28 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Ce n'est point au son du tambour, v.29 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Que vous devez faire l'amour. v.30 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Que de Bourgeois viennent à l'aventure, v.31 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Voir dans le Camp la guerre en mignature, v.32 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Si ce n'était en peinture, v.34 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Si ce n'était en peinture, v.37 (Acte 1, scène 24, MONSIEUR TOUVENEL)
Je fons ici, d'une façon courtoise, v.39 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
De très grand coeur accueil à la Bourgeoise ; v.40 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
Je régalons le Bourgeois. v.43 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
Je régalons le Bourgeois. v.46 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
Monsieur Mouftard, vraiment c'est grand dommage, v.47 (Acte 1, scène 24, MADEMOISELLE GESMARRES)
Si vous aviez du courage, v.50 (Acte 1, scène 24, MADEMOISELLE GESMARRES)
On vous prendrait pour César. v.51 (Acte 1, scène 24, MADEMOISELLE GESMARRES)
Bourgeoises sont aussitôt accourues. v.53 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Pour v.54 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Qui pourront servir un jour. v.56 (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Bourgeoises du Voisinage, v.60 (Acte 1, scène 24, FRONTIN)
Monsieur Valentin vous avez la figure, v.62 (Acte 1, scène 24, MADAME ROBIN)
D'aller bien loin pour peu que le Camp dure, v.63 (Acte 1, scène 24, MADAME ROBIN)
Notre bête est d'une allure, v.65 (Acte 1, scène 24, MADAME ROBIN)
Vous aviais là une noble monture, v.67 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
Un grand dada de fort belle encolure ; v.68 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
La selle eût été bien dure, v.70 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)
Pour des darrières bourgeois. v.71 (Acte 1, scène 24, GUILLAUME)

NOUVEAU PROLOGUE, ET NOUVEAUX DIVERTISSEMENTS (1697)

L'amour des plus rares esprits, v.8 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Je n'ai donc pu par leurs écrits v.9 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Soutenir l'honneur de la Scène ? v.10 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Un retour de tendresse, un désir curieux, v.16 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Une foule de connaisseurs, v.20 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Me fait penser que l'une de mes Soeurs v.22 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Se pourrait-il qu'à mon emploi v.24 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Hé ! Depuis quand à Paris de retour ? v.27 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Où vous aviez dit-on, fixé votre séjour. v.29 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Sous une heureuse étoile né v.32 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Qu'il eût du Ciel pour faire rire, v.38 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Et pour plaire aux honnêtes gens : v.39 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Comme toujours de la Profession v.43 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
L'amour propre fut l'apanage, v.44 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
On fait tout ce qu'on peut pour plaire, v.54 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Et pour peu qu'on nous applaudisse, v.58 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
De bons Acteurs la Troupe est-elle bien fournie ? v.61 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Malepeste ! Sur un bon pied v.63 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Et si par quelque heureux génie v.65 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Vous nous voyez aujourd'hui bien du monde, v.69 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Nous n'aurons personne demain. v.70 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Une première fois par curiosité? v.74 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
L'Auteur aux Acteurs l'impute v.81 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Les Acteurs parlent autrement, v.82 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Vous avez de nouveaux Acteurs ? v.88 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Oh ! Beaucoup, presque autant que de nouveaux Auteurs. v.89 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Mais, dites-moi de grâce, à ces Acteurs nouveaux v.95 (Acte 1, scène 2, THALIE)
S'il ne leur était pas, ce serait bien le diable. v.97 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Nous nous formons sur le meilleur modèle. v.103 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
À vous faire la cour tous ardents comme moi, v.104 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Pour réussir chacun dans son emploi. v.106 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Aux modernes Acteurs se prête bonnement ; v.111 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Je prétends les encourager ; v.113 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Et suivant ce qu'ils pourront être, v.114 (Acte 1, scène 2, THALIE)
Holà, Monsieur Dufort, la France ? v.117 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Voyez si ces Messieurs, ces Dames sont là-haut. v.118 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Qu'ils accourent tous au plutôt, v.121 (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Melpomène ma soeur m'en a déjà parlé. v.124 (Acte 1, scène 3, THALIE)
De mes faveurs je l'ai toujours comblé, v.127 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Et sa famille aussi me sera toujours chère. v.128 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Assurément. v.132 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Des Acteurs que j'aimais avec tant de tendresse, v.134 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Par les faveurs de qui nos aïeux ont brillé. v.136 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Vos Acteurs, à ce que je vois, v.146 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Ont presque tous du talent pour la danse ? v.147 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Pour chanter non. Il est vrai que parfois v.151 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Qu'on prendrait pour de la Musique, v.155 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Quand le tour du Vers est Lyrique, v.156 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Sera pour moi toute nouvelle, v.160 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Messieurs, que l'on me fasse entendre v.163 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Allons, Monsieur Sallé, du grand, du beau, du tendre, v.165 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
C'est assurément lui, Madame, v.168 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Votre ombre impénétrable à la clarté du jour, v.171 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Que me cause un funeste amour. v.173 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Et le cruel Amour la présente à mes yeux v.176 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Cet Acteur a la voix touchante, v.178 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Vous pourriez, à ce qu'il me semble, v.183 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Allons, Messieurs du Chromatique, v.187 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Et puis à peu près, là, sur le ton qu'ils prendront, v.189 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Pour ne pas rester à rien faire, v.190 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Les autres Acteurs marcheront, v.191 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Ô l'heureux jour ! v.194 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Que ton retour v.196 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Et sans aucun secours d'une main étrangère, v.208 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Vous pourriez assez aisément v.209 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Pourquoi donc ? Nous venons de remettre Psyché, v.213 (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Et nous sortions bienheureux d'en avoir v.219 (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Par de certains Auteurs il sera mal rendu, v.228 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Le conseil de la Muse assure le succès. v.245 (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Messieurs, la Muse aime à vous plaire ! v.250 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
En sa faveur on vous fait bon marché. v.251 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
En sa faveur aussi? Voici ce qu'il faut faire. v.252 (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Vous voyez l'Amour et la Jeunesse v.255 (Acte 2, scène 1, L'AMOUR)
Fait l'unique bonheur qui flatte leurs désirs. v.258 (Acte 2, scène 1, L'AMOUR)
Et d'eux-mêmes jusqu'à ce jour, v.264 (Acte 2, scène 1, L'AMOUR)
Jamais dans aucun lieu la Jeunesse et l'Amour v.265 (Acte 2, scène 1, L'AMOUR)
De leur petite mascarade, v.268 (Acte 2, scène 1, OLIMPE)
Qu'ils nous vont de l'Amour faire un joli tableau. v.271 (Acte 2, scène 1, LA COMTESSE)
Moi vous céder ! Et pourquoi, je vous prie ? v.276 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Qu'on ne s'en fasse un dur tourment. v.281 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Force deux coeurs à la rupture, v.285 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Qu'on vous laisse aller sans murmure ; v.287 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Qui, mal guéris de leur blessure, v.289 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Et quand on ne rompt point, est-il douceurs pareilles. v.291 (Acte 2, scène 2, L'AMOUR)
Pour peu que vous alliez au-delà du Printemps. v.298 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Qu'à plaindre leur métamorphose ? v.302 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Ce n'est plus en douceurs qu'ils passent tout le jour. v.303 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Rien de si sot qu'un vieil amour. v.306 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Et c'est en quoi sur vous je l'emporte encore mieux ; v.310 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Car enfin pour me vaincre employez ruse, adresse, v.311 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Cherchez artifice, détours, v.312 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Mais il est de vilains Amours. v.314 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Mais je me vengerai dans peu sur votre coeur. v.320 (Acte 2, scène 2, L'AMOUR)
Vos traits ne me font point de peur. v.321 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Mais finissons un discours qui vous gêne. v.322 (Acte 2, scène 2, LA JEUNESSE)
Approchez, notre conducteur, v.323 (Acte 2, scène 3, L'AMOUR)
C'est à vous d'entrer sur la Scène. v.324 (Acte 2, scène 3, L'AMOUR)
D'ove l'Aurora, v.326 (Acte 2, scène 3, UN INDIEN)
En toute langue on vous dit des douceurs. v.340 (Acte 2, scène 3, OLIMPE)
Ce sont d'assez vaines ardeurs. v.342 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
Mais tâchons d'accorder l'Amour et la Jeunesse. v.343 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
Aucun de nous n'est d'humeur à céder. v.344 (Acte 2, scène 3, LA JEUNESSE)
Pour louer dignement cette belle Comtesse. v.346 (Acte 2, scène 3, L'AMOUR)
Je ne pourrais assez élever son mérite, v.348 (Acte 2, scène 3, LA JEUNESSE)
Pour ma guirlande et ce bouquet. v.350 (Acte 2, scène 3, LA JEUNESSE)
Pour moi qui cherche à voir tous les coeurs sous mes lois, v.352 (Acte 2, scène 3, L'AMOUR)
Me fasse un souverain bonheur v.360 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
Permettez que l'Amour vous parle en ma faveur, v.362 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
Hé ! Qui sait mieux que ce que je sens pour vous. v.365 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
On dit plus qu'on ne sent : mais je veux à mon tour v.367 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
J'accepte cette bague, attendant l'heureux jour v.369 (Acte 2, scène 3, LA JEUNESSE)
Où vous saurez pour qui je m'intéresse. v.370 (Acte 2, scène 3, LA JEUNESSE)
Je ne donne rien à l'Amour. v.371 (Acte 2, scène 3, LA COMTESSE)
Par lui-même l'Amour trouve à se contenter ; v.373 (Acte 2, scène 3, L'AMOUR)
Qui pour vous la donner viennent de toutes parts. v.384 (Acte 3, scène 1, LE CHEVALIER)
Madame, et l'Inconnu ne saurait moins prétendre : v.386 (Acte 3, scène 1, LE MARQUIS)
Et toujours galamment ; v.388 (Acte 3, scène 1, LA COMTESSE)
Pour vous jurer obéissance. v.394 (Acte 3, scène 2, COMUS)
Et l'Amour, dont le goût fut toujours des plus fins, v.397 (Acte 3, scène 2, COMUS)
Sur l'espérance des douceurs v.406 (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
Dont l'Amour doit combler nos coeurs, v.407 (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
Mais comme il est enfant, j'ai peur qu'il ne s'égare, v.410 (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
Pour fournir des plaisirs toujours en abondance, v.415 (Acte 3, scène 2, OLIMPE)
Quand l'Amour, dont je prends ici les intérêts, v.418 (Acte 3, scène 2, COMUS)
Elle n'est pas faite pour moi. v.429 (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
Je connais votre coeur mieux que vous, v.435 (Acte 3, scène 2, LA COMTESSE)
On dirait qu'ils sont en courroux. v.439 (Acte 3, scène 3, OLIMPE)
Il aura tout le loisir de s'en rendre le maître : v.440 (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
Des douceurs que ces fruits offrent aux curieux, v.443 (Acte 3, scène 3, COMUS)
L'Amour qui m'emploie en ces lieux, v.444 (Acte 3, scène 3, COMUS)
Aux traits des amours, v.450 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Résister toujours : v.452 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
À leurs premiers coups ; v.454 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Aux traits des amours, v.460 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Résister toujours. v.462 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Aux coeurs sans défense v.463 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Leur empire est doux, v.464 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Aux traits des amours, v.470 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Résister toujours. v.472 (Acte 3, scène 3, MADEMOISELLE DESMARRES)
Si les traits des amours ne peuvent se parer, v.474 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR PONTEUIL)
N'est-ce pas une erreur extrême v.475 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR PONTEUIL)
L'amour est un mal nécessaire, v.480 (Acte 3, scène 3, MONSIEUR SALLÉ)
Leur danse, leur voix, tout m'enchante. v.483 (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
On aurait peine à mieux chanter. v.484 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
Hé bien, pour toucher votre coeur v.488 (Acte 3, scène 3, COMUS)
En Dieu d'importance et d'honneur, v.490 (Acte 3, scène 3, COMUS)
À tout ce que l'Amour l'avait chargé de faire ! v.491 (Acte 3, scène 3, COMUS)
Comus peut s'assurer partout de son bonheur, v.492 (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
Le Dieu Comus pourrait m'apprendre à qui je dois v.496 (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
Le divertissement dont il me voit surprise. v.497 (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
Et de ses soins l'Amour, qui veut vous éprouver, v.500 (Acte 3, scène 3, COMUS)
Employez-moi pour le message. v.503 (Acte 3, scène 3, COMUS)
Pour s'éloigner doublé le pas. v.515 (Acte 3, scène 3, VIRGINE)
Pour moi, je ne sais plus qu'en dire. v.516 (Acte 3, scène 3, LA COMTESSE)
Le temps éclaircira l'amour de l'Inconnu, v.517 (Acte 3, scène 3, OLIMPE)
Pour des bohémiens, cet équipage est beau. v.520 (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
Où pour avoir dit des nouvelles v.527 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Comme de tous les coeurs leur éclat se rend maître, v.532 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
La figure est galante. v.535 (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
Et nous dites à qui l'Amour l'a destinée. v.538 (Acte 4, scène 1, OLIMPE)
Sut toujours de l'erreur se garantir, v.541 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
C'est sur nous seuls qu'on doit prendre assurance, v.542 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Vous aurez le plaisir de la voir renversée, v.546 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Et d'en venir toujours à bout. v.547 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Qui seraient pour l'espoir un motif bien pressant, v.549 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Si pour les balancer vous n'en aviez de fières, v.550 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Qui le font mourir en naissant. v.551 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Marque pour votre gloire un murmure fatal ; v.553 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Sur des traits ressemblants on en parlera mal, v.554 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Et vous aurez une copie v.555 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
D'un honneur ennemi de la Cérémonie, v.557 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Si notre gaillarde figure, v.559 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Contre vous quelque temps cause un fâcheux murmure, v.560 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Un tour de ville y mettra fin, v.561 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Et vous rirez de l'aventure. v.562 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Votre coeur est brigué par quantité d'amants ; v.563 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Mais le premier de tous pourrait s'en rendre maître, v.564 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Cependant vous aurez beau à faire, v.567 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Même prix, même gloire est acquise à leurs feux, v.568 (Acte 4, scène 1, LA MONTAGNE)
Si pour constant ce décret est tenu, v.571 (Acte 4, scène 1, OLIMPE)
Vous pourrez l'épouser, s'il vous en prend envie. v.575 (Acte 4, scène 1, OLIMPE)
Non, non, je prends sur moi de démentir v.576 (Acte 4, scène 1, LE MARQUIS)
Leur rapport ne peut rien que sur les scrupuleux, v.581 (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
Qui s'en font un fâcheux augure. v.582 (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
Disent-ils la bonne aventure. v.584 (Acte 4, scène 1, OLIMPE)
Pour découvrir plus à mon aise v.589 (Acte 4, scène 1, PETIT BOHÉMIEN)
C'est-là ce que je mets toujours à mon marché. v.592 (Acte 4, scène 1, PETIT BOH?MIEN)
Un amant déclaré brûle pour vos appas : v.599 (Acte 4, scène 1, PETIT BOHÉMIEN)
Un Inconnu pour vos charmes soupire. v.613 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
Sur son destin, que faut-il qu'il apprenne ? v.619 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
D'un coeur en peine v.621 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
Nous disons la bonne aventure ici, v.623 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
Ne pourrons-nous l'instruire de la sienne. v.624 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
Monsieur Ponteuil en Bohémien. v.625 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
Quelle fortune vous aurez, v.627 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
D'heureux destins v.631 (Acte 4, scène 1, MADEMOISELLE DESMARRES)
Et vous méritez tous, que pour reconnaissance? v.636 (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
Tout ce qui se pourra pour les bien régaler. v.642 (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
Un Monsieur vous demande. v.643 (Acte 5, scène 1, CASCARET)
Ayant plus d'une fois eu l'honneur de paraître v.647 (Acte 5, scène 1, VIRGINE)
Devant leurs Majestés, je croirais mal connaître v.648 (Acte 5, scène 1, VIRGINE)
Si m'étant pour ce soir dans le Bourg arrêté? v.650 (Acte 5, scène 1, VIRGINE)
Ah, serviteur. Ne vous manque-t-il rien, v.654 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Pour nous pouvoir ici donner la Comédie ? v.655 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Non, Monsieur. v.656 (Acte 5, scène 1, LE COMÉDIEN)
Où l'emploi des Acteurs répondit? v.657 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Nous, Circé ? Non, Monsieur, Paris seul est capable? v.659 (Acte 5, scène 1, OLIMPE)
Les singes m'y charmaient, leur scène est admirable. v.660 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Un moment suffira pour dresser un Théâtre. v.663 (Acte 5, scène 1, LE COMÉDIEN)
On y pleure, et je hais les lamentations? v.666 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Je ris toujours. v.668 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Ce début de chanteurs servira de prologue. v.671 (Acte 5, scène 1, LE VICOMTE)
Et vous le laisserez mourir. v.686 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
L'Amour est un Dieu charmant, v.689 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
Qui pour plaire n'a qu'à paraître ; v.690 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
Dans votre coeur sa flamme ne peut naître, v.692 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
Pourquoi chercher à connaître l'Amant, v.695 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
Quand l'Amour est un Dieu qu'on ne veut pas connaître ? v.696 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
Pour un invisible v.697 (Acte 5, scène 2, AMINTE)
Quel coeur est sensible ? v.698 (Acte 5, scène 2, AMINTE)
Pour un invisible v.700 (Acte 5, scène 2, AMINTE)
Quel coeur est sensible ? v.701 (Acte 5, scène 2, AMINTE)
Prend-on de l'amour sans connaître l'amant ? v.702 (Acte 5, scène 2, AMINTE)
D'un doux sourire, v.703 (Acte 5, scène 2, ALCIDON)
Que l'Amour nous présente. v.716 (Acte 5, scène 2, MADELOISELLE SALLÉ)
Perd le meilleur temps ; v.720 (Acte 5, scène 2, MADELOISELLE SALL?)
On ne saurait être heureux, v.723 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALLÉ)
Si l'on n'est pas amoureux, v.725 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALL?)
On ne saurait être heureux, v.726 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALL?)
Sans amour on ne plaît guère. v.727 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALL?)
On ne saurait être heureux, v.728 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALL?)
L'on ne saurait être heureux, v.730 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALL?)
Si l'on n'est pas amoureux, v.731 (Acte 5, scène 2, MONSIEUR SALL?)
Mais en chantant toujours le Théâtre s'oublie. v.733 (Acte 5, scène 2, OLIMPE)
J'en aurai soin. v.734 (Acte 5, scène 2, LE COMÉDIEN)
Et leur choisir un lieu commode à s'habiller. v.735 (Acte 5, scène 2, LE VICOMTE)
Quoi, déjà de retour ? v.736 (Acte 6, scène 1, LA COMTESSE)
Pour moi je n'ai rien vu de plus gai de ma vie, v.739 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Et vous en ferez cas sans doute à votre tour. v.740 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
J'ai pris, en vous quittant, mon chemin par le bourg, v.741 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Et j'ai si bien prêché, qu'elle vient sur mes pas. v.748 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Il est de notre cru, nous y ferons figure. v.750 (Acte 6, scène 1, LA MONTAGNE)
Ah morbleu, que ne puis-je en faire la peinture ! v.751 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Un Suisse, un vieux bourgeois, des clercs, des villageoises, v.758 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Des grisettes, un page, et de riches Bourgeoises, v.759 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Ma foi les beaux habits resteraient pour les gages. v.763 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
L'assemblée est risible, et c'est un raccourci? v.764 (Acte 6, scène 1, LA COMTESSE)
Vous en aurez la vue en demeurant ici. v.765 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Assurément. v.769 (Acte 6, scène 1, LA COMTESSE)
La cohue, une noce aurait de quoi vous plaire ? v.770 (Acte 6, scène 1, LE MARQUIS)
Courage, v.774 (Acte 6, scène 1, OLIMPE)
Sa figure allongée est d'un vrai Nicodème. v.783 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Qu'on aurait peine à se divertir mieux. v.789 (Acte 6, scène 1, LA COMTESSE)
C'est parler de raison? Je vas pour commencer v.792 (Acte 6, scène 1, PIERRETTE)
Parce qu'il est tout d'or, il fait bien le Signeur : v.796 (Acte 6, scène 1, PIERRETTE)
Oh si je sommes pauvres, au moins j'ons de l'honneur, v.797 (Acte 6, scène 1, PIERRETTE)
Allons, courage, ferme, à la recharge, bon. v.804 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Je l'aime ; elle a les yeux tournés d'une manière? v.806 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Hé, Monsieur. v.807 (Acte 6, scène 1, LA MARIÉE)
Serviteur à Colin. Hé ! Ne dans-t-il pas ! v.812 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Monsieur Colin, allons ; debout et haut les bras. v.813 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
À moins qu'un marié ne soit d'humeur gaillarde, v.814 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Pourquoi ? v.816 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Ça m'est beaucoup d'honneur, mais je suis en souci v.828 (Acte 6, scène 1, VIGNOLET)
Mais n'importe. Attendez. Au lieu d'une Courante, v.830 (Acte 6, scène 1, VIGNOLET)
Sur ma mine, v.837 (Acte 6, scène 1, VIGNOLET)
La fleurette v.842 (Acte 6, scène 1, VIGNOLET)
C'est sur moi qu'on l'a faite. v.845 (Acte 6, scène 1, VIGNOLET)
Danser une pavane avec Monsieur Colin. v.851 (Acte 6, scène 1, LE MARQUIS)
Quand je la danserais, le grand malheur ! v.852 (Acte 6, scène 1, LA COMTESSE)
Pis qu'an est si longtemps sur la çarimonie, v.854 (Acte 6, scène 1, COLIN)
Il est très souple, sur mon âme. v.857 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Pour moi j'en suis très satisfaite. v.861 (Acte 6, scène 1, OLIMPE)
Tout doux, Monsieur, tout doux. v.863 (Acte 6, scène 1, LUBINE)
Hé dame, est-ce pour rire, v.865 (Acte 6, scène 1, LUBINE)
Monsieur ? v.866 (Acte 6, scène 1, LUBINE)
Je les aurai, parbleu. La petite cruelle ! v.870 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
J'ai des éplingues sur ma manche, v.874 (Acte 6, scène 1, LUBINE)
J'aurai mes vieux habits ; v.880 (Acte 6, scène 1, LUBINE)
J'ai bien valu mon prix autrefois, sur mon âme. v.900 (Acte 6, scène 1, MONSIEUR DE SOTTENVILLE)
L'heureux mari de Colette ; v.906 (Acte 6, scène 1, MONSIEUR SALLÉ)
Ce l'est assurément, v.931 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Madame. Parlez donc, Sieur Grosset, autrement. v.932 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Vous saurez ce que c'est qu'un Vicomte en colère. v.933 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Sur ce sujet, il faut nous satisfaire, v.934 (Acte 6, scène 1, LE CHEVALIER)
Regardez ce portrait, vous saurez mon pouvoir, v.936 (Acte 6, scène 1, LA MONTAGNE)
Vous y verrez des traits? Vus en êtes surprise ? v.938 (Acte 6, scène 1, OLIMPE)
Les soins de l'Inconnu pourront-ils vous toucher, v.944 (Acte 6, scène 1, LE MARQUIS)
Qui l'aurait cru, qu'en vous il l'eût fallu chercher ? v.945 (Acte 6, scène 1, LA COMTESSE)
Ô bonheur, qui remplit tous mes voeux ! Mais, Madame, v.951 (Acte 6, scène 1, LE MARQUIS)
Vous avez de l'honneur, c'est assez vous en dire. v.954 (Acte 6, scène 1, OLIMPE)
Oui, de mes pas pour vous c'est donc là le succès, v.960 (Acte 6, scène 1, LE VICOMTE)
Puisse l'Amour ne nous quitter jamais. v.965 (Acte 6, scène 1, LE MARQUIS)

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L'IMPROMPTU DE SURESNES (1713)

Sur les rivages de la Seine, v.1 (Acte 1, scène 1, UN PAYSAN)
Heureux habitants de Suresnes, v.4 (Acte 1, scène 1, UN PAYSAN)
Depuis que les Dieux sur la terre v.6 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Il nous promet un jour plus beau. v.11 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Il ne jetait sur lui ses regards qu'avec peine, v.13 (Acte 1, scène 1, PHILIS)
Sur les coteaux les raisins étaient verts ; v.14 (Acte 1, scène 1, PHILIS)
Les amours volent v.21 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Des fureurs de Mars. v.24 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Tous les coeurs s'enrôlent v.25 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Sous leurs étendards. v.26 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Elle refuse à leurs rivages v.31 (Acte 1, scène 1, PHILIS)
Sur cette rive v.36 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Comblés d'un bonheur extrême, v.38 (Acte 1, scène 1, THERSANDRE)
Comblés d'un bonheur extrême, v.42 (Acte 1, scène 1, CHOEUR)
Quoi donc la Folie sans l'Amour. (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Est-ce pour vous une nouveauté, Seigneur Bacchus ? (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
Il est bien vrai que l'Amour ne va jamais sans la Folie ; mais je vais souvent sans l'Amour. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
Hé, vous voilà bien seul aujourd'hui, tout cela me surprend. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
L'envie de faire plaisir aux heureux habitants de cette agréable contrée ; je ne suis pas la seule divinité qui s'intéresse à leur bonheur. (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Je veux qu'il y ait cette année une très copieuse et très excellente vendange, qu'on puisse faire passer pour du vin de Champagne. (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Cela ne sera pas nouveau ; mais ces bienfaits-là ne seront que pour les Vignerons, et il faut que tout le monde se ressente ici de l'honneur de votre présence. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
Il ne tiendra pas à moi, je vous assure. (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Nous avons deux jeunes filles qui ont grand besoin de votre secours, et nous vous prions, l'Amour et moi, de vous unir avec nous pour les rendre heureuses. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
L'une est fille d'un vieil usurier de Marchand de vin, qui a fait fortune, et l'autre est la nièce de son associé ; ils ne veulent pas qu'elles épousent deux jeunes gens de Paris, qui les aiment éperdument. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
Y demeurent-elles ? (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Oui, dans la maison d'un des deux amants dont le père a loué les caves pour en faire un magasin d'assez bon vin. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
Ne vous mettez pas en peine, l'un nous mènera à l'autre : je vais faire un tour dans les vignes, et je me rends ici dans un moment. . (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Ayez soin de votre côté d'entretenir les filles et leurs amants dans des sentiments judicieux et raisonnables, tels que vous êtes capable d'en inspirer. (Acte 2, scène 1, BACCHUS)
Laissez-moi faire, je ne les quitterai point, et je ne me ferai pourtant point connaître à eux, que pour les assurer de votre protection. (Acte 2, scène 1, LA FOLIE)
Je plains fort l'état où vous êtes. Ma situation n'est pas meilleure. (Acte 2, scène 2, LUCILE)
Je ne vous dis pas cela, mon coeur dépend de moi, je vous l'ai donné, je vous le laisse, ma volonté dépend de celle de mes parents, je la soumets à ce qu'ils me prescrivent. (Acte 2, scène 2, LUCILE)
Que l'amour est faible dans un coeur où le devoir se fait écouter ! (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
Éraste, Éraste que le coeur souffre se s'assujettir au devoir ! (Acte 2, scène 2, LUCILE)
Pourquoi s'en faire l'esclave ? Mon père me défend de m'attacher à vous, il me déshérite si je vous épouse. Ai-je cessé de vous rendre des soins ? (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
En vérité charmante Lucile, vos chimères et vos scrupules me déconcertent, faites pour moi ce que je fais pour vous, ou je croirai que vous ne m'aimez point. (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
Vous êtes homme de famille, vos parents se mésallieraient en consentant à notre mariage, mon père est un bon Bourgeois de Suresnes, qui vient de faire fortune dans son négoce, il ne veut point entrer dans une famille qui mépriserait peut-être la sienne. (Acte 2, scène 2, LUCILE)
Mon cher Éraste, que notre bonheur est éloigné ! (Acte 2, scène 2, LUCILE)
Il n'y a que de l'amour, je vous jure. (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
L'Amour vous donne des idées bien extravagantes. (Acte 2, scène 2, LUCILE)
Le grand malheur ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Oui da, le premier mouvement pourrait bien m'inspirer quelque faiblesse, mais la réflexion vient au secours des personnes qui aiment ; et l'esprit sert à bien des choses, par exemple. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Pourquoi veux-tu que mon oncle soit plus raisonnable que ton père ? (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Ils sont associés pour leur négoce, ils ont voulu faire aussi société de caprice. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Je viens d'envoyer chercher Clitandre tout à l'heure. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Lui faire bien voit toutes les conséquences qu'il y aurait de ne pas obéir. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Afin qu'il m'ait plus d'obligation de n'en rien faire, et que la passion que nous avons l'un pour l'autre s'augmente par les difficultés. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
D'aimer et d'être aimée : d'attendre, du temps et de la fortune, un changement à la nôtre ; mériter par la persévérance un bonheur que les obstacles auront rendu plus sensible. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
Que Clitandre est heureux ! (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Pour me dire de ne plus vous voir. (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
Non, je ne vous ferez pas ce compliment-là ; c'est le style de mon oncle, mais ce n'est pas le mien : et comme nous pensons différemment, cela fait que nous ne nous exprimons pas toujours de même. (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
Qu'ai-je fait pour m'attirer cette disgrâce de sa part ? (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
Qu'ai-je fait pour m'en attirer autant de la part du père de Lucile ? (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
Vous avez paru nous aimer, nous en avons paru contentes : le bonheur d'autrui leur fait peine, ils cherchent à le traverser. (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
Ils ont été les premiers à nous souhaiter dans leur maison. (Acte 2, scène 4, CLITANDRE)
Nous n'obtiendrons jamais leur aveu. (Acte 2, scène 4, ÉRASTE)
Nous l'aurons par force ou par adresse. (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
Le temps et l'Amour travailleront pour nous. (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
Ce n'est pourtant pas d'aujourd'hui que nous avons commerce ensemble. (Acte 2, scène 5, LA FOLIE)
Pour moi, je ne sais pas ce que cela veut dire : mais en vous voyant, je me confirme tout à fait dans la résolution d'obéir aux lois de l'Amour, plutôt qu'à celles de mon père. (Acte 2, scène 5, LUCILE)
J'aurai les mêmes égards pour mon oncle. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
Pour m'unir à l'aimable Nérine. (Acte 2, scène 5, CLITANDRE)
Pour posséder la charmante Lucile. (Acte 2, scène 5, ÉRASTE)
Ne vous inquiétez point, on travaille pour vous. (Acte 2, scène 5, LA FOLIE)
L'Amour, Bacchus et moi, nous agirons de concert pour vous rendre service. (Acte 2, scène 5, LA FOLIE)
Bacchus, l'Amour et la Folie s'intéressent à notre sort ! (Acte 2, scène 5, CLITANDRE)
Vos maîtresses sont faites pour l'Amour ; vous l'êtes tous quatre pour la Folie. (Acte 2, scène 5, LA FOLIE)
Voici Bacchus avec votre père, éloignons-nous : tout en marchant je vous instruirai de ce que vous aurez à faire. (Acte 2, scène 5, LA FOLIE)
Vous êtes un fripon, Monsieur le Marchand de Vin, d'en faire de si gros magasins pour le renchérir. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Voilà une nouvelle manoeuvre ; Mais pour vous punir, je rendrai les vendanges prochaines si abondantes, que vous vous repentirez de votre usurière précaution. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Puissant Dieu des buveurs, pouvais-je mieux marquer mon respect pour vous et pour votre divine liqueur, qu'en la conservant chèrement comme j'ai fait. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Oui, pour la vendre plus cher de jour en jour, et détruire presque entièrement le culte de ma divinité. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Comment diable, depuis près de trois ans je n'ai presque pas remarqué que personne se soit mis en état de me faire véritablement honneur, tant l'avarice des usuriers, comme vous, a pris soin de faire triompher dans le monde mes deux grands ennemis, la soif et la sobriété. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Cela commence à revenir, Seigneur Bacchus, et vous n'avez pas lieu de vous plaindre. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Il y a un temps infini qu'on ne voit plus de Bourgeois ivres dans les rues, ni de petits Maîtres entre deux vins rendre hommage au beau sexe dans les bosquets des Tuileries. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Quelle honte est-ce là, Monsieur le Vinotier ! (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Ce n'est pas ma faute, je vous assure. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Moi, Seigneur ! (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Pour cet article-là, je vous en réponds. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Ah, malheureux que je suis ! (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Hé, miséricorde, Seigneur Bacchus, laissez geler les vignes, je vous prie, et ne me refusez pas votre protection, pour me faire débiter le vin vieux qui me reste. (Acte 2, scène 6, FOR?T)
Ils ne nous adressent des prières que par rapport à leur intérêt. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Si vous me refusez, j'irai me pendre de désespoir, et vous perdriez un fidèle serviteur. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Voyons un peu si tu te rendras digne de mes faveurs ; l'as-tu acheté bien cher ce vin vieux ? (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Non, la conscience de ceux qui en ont : mais comme les Marchands de vin n'en ont guère, je ne saurais lire dans la tienne. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Prends garde à ne me pas mentir pourtant. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Depuis trois ou quatre ans, d'intelligence avec les Vignerons et les Courtiers, nous y mettions un prix fort haut, dont on nous donnait des contrelettres. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Ce prix servait de règle au Bourgeois délicat et au riche gourmet, chacun se pressait d'en avoir ; les aisés se ruinaient, l'artisan souffrait, le malheureux languissait, le Brasseur gagnait, et nous ne perdions pas nous autres. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Oh bien, pour prix de m'avoir dit la vérité, je te ferai défaire de ton vin vieux. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Que je vous aurai d'obligation ! (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Oui, Seigneur. (Acte 2, scène 6, FORÊT)
Beau jardon, cabinets de verdure, chambres, appartements proprement meublés ? (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Laisse-moi faire le reste, je te fournirai un bon Cuisinier, des garçons actifs et vigilants, de jolies servantes : et nous établiront une petite guinguette, où je ne te laisserai pas manquer de pratiques, et j'en serai le maître garçon, moi. (Acte 2, scène 6, BACCHUS)
Les portes se sont ouvartes d'elles-mêmes ; il y a je ne sais combian de garçons qui tiront le vin dans de grandes cruches, les broches tournent dans toutes les cheminées. (Acte 2, scène 7, CLAUDINE)
Voilà des effets de ma protection, Monsieur Foret ; cela ne commence pas mal, comme vous voyez. (Acte 2, scène 7, BACCHUS)
Mais Monseigneur ? (Acte 2, scène 8, FORÊT)
À la guinguette, Monsieur l'Amour. (Acte 2, scène 9, LA FOLIE)
Ni la mienne, Seigneur Bacchus. (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
L'amour n'est plus aveugle, il me reconnaît en m'abordant. (Acte 2, scène 9, BACCHUS)
Ce n'était que pour me faire des tracasseries, qu'il se plaignit à Jupiter que je lui avais crevé les yeux ; et pour pouvoir mettre sur mon compte, en m'obligeant de lui servir de guide, toutes les sottises qu'il est très capable de faire par lui-même. (Acte 2, scène 9, LA FOLIE)
Vos plus gracieuses occupations sont celles que je vous donne, et il n'y a guères d'agréables folies que celles que l'amour fait faire. (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Il n'y en a pas de moins excusables ; ni qui fassent tant murmurer contre moi. (Acte 2, scène 9, LA FOLIE)
N'est-ce pas vous qui m'avez attiré l'indignation de cette famille de robe, dont la grand-mère épousa dernièrement ce joli petit Comte, à qui elle donna tout son bien, et qu'elle a laissé veuf au bout de huit jours ? (Acte 2, scène 9, LA FOLIE)
De quoi vous embarrassez-vous de l'indignation de la famille de robe, quand vous avez le plaisir d'avoir établi la fortune d'un joli homme, qui par plus de cent autres folies saura vous faire honneur de celle que vous avez fait faire en sa faveur ? (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Je ne prends point le change, et j'en veux pour juge notre ami ; c'est à vous que le petit homme sait gré de sa fortune, et c'est à moi que l'on se prend de l'extravagance de la vieille. (Acte 2, scène 9, LA FOLIE)
Vous voilà bien malade ; j'ai plus à souffrir que vous des aventures dont nous nous mêlons. Ce jeune Chevalier qu'on croit à l'armée, et qui mange avec des coquettes et des filous le bien de sa mère, dont il ne jouit pas encore, est-ce à vous que l'on se prend de sa conduite ? (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
C'est moi qu'on en accuse, quoique je ne m'en mêle, ni de part, ni d'autre : il n'est point amoureux, il n'est point aimé, la folie seule et la débauche ruinent ses affaires, et c'est pourtant l'Amour qu'on rend responsable de l'événement. (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
C'est là notre malheur, à nous autres Divinités ; on nous impute quelquefois des choses où nous n'avons pas la moindre part. (Acte 2, scène 9, BACCHUS)
Un honnête Procureur de ma connaissance donne tous les jours cent coups de pied dans le ventre de Madame sa femme ; on m'en accuse, on dit qu'il est ivre, il n'est qu'amoureux et jaloux ; ce sont vos affaires, et on en fait les miennes. (Acte 2, scène 9, BACCHUS)
Rendons-nous justice, Seigneur Bacchus ; il n'arrive guère de sottises dans le monde, dont nous ne soyons cause, ou tous trois ensemble, ou séparément ; et si vous voulez que je vous dise la vérité, nous n'avons pas là-dessus de grands reproches à nous faire. (Acte 2, scène 9, LA FOLIE)
C'est la Folie qui se plaint sans cesse, et qui finit pourtant toute seule quantité d'affaires que nous ne faisons qu'ébaucher. (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Les Grâces ont pris soin de leur enfance ; mais je sais à présent leur gouvernante, moi. (Acte 2, scène 10, LA FOLIE)
Et moi, je me déclare leur protecteur. (Acte 2, scène 10, L'AMOUR)
Hé, que leur ferai-je donc, s'il vous plaît ? (Acte 2, scène 10, BACCHUS)
Le promoteur de leur mariage. (Acte 2, scène 10, LA FOLIE)
Vertu de ma vie, quelle provision pour notre guinguette ! (Acte 2, scène 10, BACCHUS)
Je dégarnis mes temples pour faire honneur aux vôtres. (Acte 2, scène 10, L'AMOUR)
Voici leurs amants qui se sont faits aussi garçons de cabaret, pour avoir l'honneur de servir sous vos ordres. (Acte 2, scène 11, L'AMOUR)
L'imagination me plaît, je leur en sais gré, et voilà deux jeunes drôles qui se présentent bien, au moins. (Acte 2, scène 11, BACCHUS)
Ils auront peine à tenir parole ; l'air de Suresnes est terriblement dangereux pour ces choses-là. (Acte 2, scène 11, LA FOLIE)
Point, point ; il y a de la bonne foi parmi les ivrognes, c'est la meilleure qualité de mes sujets. (Acte 2, scène 11, BACCHUS)
Oui, mais les moeurs de mon empire sont toutes différentes. (Acte 2, scène 11, L'AMOUR)
Nous allons être accablés de monde : il nous faudrait quelqu'un pour écarter un peu la foule, et ne laisser entrer que des masques de connaissances. (Acte 2, scène 11, L'AMOUR)
Car tout le monde est aujourd'hui masqué dans le Village. (Acte 2, scène 11, L'AMOUR)
Du bonhomme Silène, il est toujours ivre ! (Acte 2, scène 11, L'AMOUR)
Tant mieux on le prendra pour un Suisse. (Acte 2, scène 11, LA FOLIE)
Je n'aime point demeurer en place, et je ne me plais à table qu'à la fin des repas. (Acte 2, scène 11, LA FOLIE)
Oh pour cela il sera bien difficile de les en empêcher ; mais leur présence ne gâtera rien. (Acte 2, scène 11, LA FOLIE)
C'est un de mes favoris, Monsieur de Kerpinot, je le reconnais, tout masqué qu'il est. (Acte 2, scène 12, BACCHUS)
Monsieur Kerpinot n'est point masqué, il est ivre, c'est son naturel. (Acte 2, scène 12, LA FOLIE)
Charmante, je ne vous manque point de respect ; et si la vivacité de la passion autorise des mouvements de coeur? qui causent? une palpitation, qu'on n'est pas maître de renfermer dans une imagination toute remplie de vos charmes? (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Un discours poli, bien soutenu ! (Acte 2, scène 13, MADAME PINTERELLE)
Pour cela, oui, mon discours se soutient mieux que moi, et si mes résolutions avaient autant de fermeté que ma pénétration a d'agrément? (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Bonjour, ma chère? mon aimable petite folichon. (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Bonjour, Monsieur de Kerpinot, que vous voilà joli garçon ? (Acte 2, scène 13, LA FOLIE)
C'est un homme de précaution, que Monsieur de Kerpinot. (Acte 2, scène 13, MADAME PINTERELLE)
Par quelle heureuse aventure? vous n'êtes pas seule ici apparemment ? (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Ce n'est pas d'aujourd'hui que vous vous connaissez, je sais de vos nouvelles, et Madame Pinterelle est depuis longtemps de vos amies. (Acte 2, scène 13, LA FOLIE)
Il n'y a point là d'amour-propre. (Acte 2, scène 13, LA FOLIE)
De tout mon coeur, je ne demande pas mieux, moi, quelquefois. Mais Madame Pinterelle a dans l'esprit des contrariétés? (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Mon amour, à moi est une passion qui est la suite d'une autre ; je ne veux épouser Madame que le soir, et Madame ne veut m'épouser que les matins ? Vous comprenez bien la différence ? (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Ne pourriez-vous point trouver quelque milieu à cela, vous qui êtes si ingénieuse ? (Acte 2, scène 13, KERPINOT)
Allez-vous-en trouver de ma part Bacchus et l'Amour qui tiennent table au fond de ce petit bois, vous ne sortirez pas d'ici sans être d'accord. (Acte 2, scène 13, LA FOLIE)
L'Amour et le Dieu du vin, voilà bonne compagnie. (Acte 2, scène 13, MADAME PINTERELLE)
Voilà une bonne recrue pour la table du Dieu du vin ; mais dans un repas de guinguette, il faut des fous et des folles de toute espèce. En voici une joliment masquée. (Acte 2, scène 14, LA FOLIE)
Je la connais, c'est cette riche Veuve que l'Amour et moi avons rendu si folle d'un cadet Gascon dont nous voulons faire la fortune ; elle est ici sans lui, qu'est-ce que cela veut dire ? (Acte 2, scène 14, LA FOLIE)
Je croyais qu'il n'y avait que moi dans le monde assez folle pour cela. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
C'est mon ridicule ; je m'étais flattée que le veuvage me mettrait à portée de jouir un peu des douceurs de la vie, des petits plaisirs innocents que le commerce du monde peut fournir. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
Il y a quinze jours que je suis veuve, et depuis ce temps-là, Madame, nulle satisfaction dans la vie, point de partie de plaisir. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
Il a fallu renoncer aux Spectacles ; plus d'Opéra ni de Comédie, pas de promenade même ; je n'ai de ressource qu'au Bal, parce qu'on s'y déguise, et quelquefois à le Ginguette, cela est sans conséquence. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
Je suis bienheureuse qu'elle soit à la mode, et que ce plaisir-là n'ait point été connu quand on a fait les règles du veuvage. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
Si peu, Madame ; Je me refuse à tout, je n'y ai encore soupé que huit ou dix fois depuis quinze jours ; mais je n'étais encore jamais venue dans celle-ci. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
Dans l'état où je suis, il ne me convient pas de voir grand monde ; et pour ne point m'écarter des règles, je me réduis au tête à tête. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
C'est avec un jeune homme de Province, qui me recherche, et que je prendrai le parti d'épouser, je pense, non pas par amour ni par faiblesse, mais pour changer de nom ; celui du défunt me fait toujours souvenir de la perte que j'ai faite, cela est trop triste. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
Oh pour le coup, je suis un fat, belle personne, et vous n'êtes pas faite pour attendre. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Hé de grâce, Madame, ne méprisons pas les guinguettes, puisque je leur dois mon bonheur : c'était où nous avons fait connaissance. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Sandis, je m'en loue et l'en remercie ; hé, mardis, vive les guinguettes pour prendre des engagements. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Cherchons des belles ; je m'en informe, on me mène au Cours, on y voit les visages qu'au travers des glaces, ce sont des pastels, je n'achète point chat en poche, je veux connaître. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Il me faut une affaire de coeur absolument. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Où la prendre pour n'être point trompé ? (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Ma bonne fortune me conduit à la guinguette, j'y vois sans glace et sans chandelles cette belle dame en plein jour, j'en étudie l'esprit et le caractère, j'en surprends le coeur, et j'en deviens fou. Voilà l'histoire, ai-je tort, Madame ? (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Ah cadédis, laissez-moi faire, je vous attends dans la Province, vous n'y tiendrez pas, vous y mourrez de gloire et de joie. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Gouverneurs, Présidents, Directeurs d'affaires, Commis des postes, Gens de plaisir et de bonne chère ; ce sera belle Dame, à qui nous régalera, j'en suis sûr. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Vous aurez le fauteuil chez l'Intendante, au moins, sans contestation. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Pour ma famille, je n'en parle pas : le soleil n'a que douze maisons, et nous avons trente châteaux que je parcours toute l'année. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
Toujours en mouvement, on n'a pas le temps de s'ennuyer. (Acte 2, scène 15, LA FOLIE)
Et vous êtes l'aîné, Monsieur le Chevalier ? (Acte 2, scène 15, LA VEUVE)
Oh çà, çà, puisque vous voilà si bien d'accord, il faut que vos noces se fassent en bonne compagnie ; l'air de ce pays-ci est admirable pour les mariages. (Acte 2, scène 15, LA FOLIE)
Allez m'attendre dans ce petit bois, et joignez-vous à la compagnie que vous y trouverez à table avec l'Amour, vous n'y serez point de trop. (Acte 2, scène 15, LA FOLIE)
Volontiers, je suis sans façons, et ne refuse ni partie d'amour, ni partie de table, ce sont mes centres. (Acte 2, scène 15, LE CHEVALIER)
C'est lui-même, il est avec le Marchand de vin. Laissons-les ensemble, et allons parcourir un peu tous les échos de la nouvelle guinguette. (Acte 2, scène 15, LA FOLIE)
Ne vous emportez point, mon ami, un peu de douceur et de tranquillité, il n'y aura point de désordre, je vous en réponds. (Acte 2, scène 16, SILENE)
Bacchus m'a donné ordre de faire garder la porte pour éviter les inconvénients ; la pratique donne bien, comme vous voyez, la maison ne désemplit point, on se bat pour entrer. (Acte 2, scène 16, SILENE)
Il est vrai, on se bat pour entrer ; mais tout le monde sort sans payer. (Acte 2, scène 16, FORÊT)
Le maître garçon leur fait crédit, il prend tout sur son compte, ils en ont de la reconnaissance ; voilà d'honnêtes gens, il n'y a rien à dire. (Acte 2, scène 16, SILENE)
Il prend tout sur son compte ? (Acte 2, scène 16, FORÊT)
Vous l'y trouverez, ne vous mettez pas en peine, tout votre vin vieux sera consommé, il n'en restera pas une goutte : oh pour cela, il n'y a que Bacchus qui puisse imaginer des choses comme cela. (Acte 2, scène 16, SILENE)
On laissera entrer qui on voudra ; mais je vais être le Portier, moi, pour ne laisser sortir personne qu'à bonnes enseignes. (Acte 2, scène 16, FORÊT)
On s'expose à tout pour défendre son bien. (Acte 2, scène 16, FORÊT)
Je t'abandonnerai aux mécontents, et tu auras cent coups de bâton, prends-y garde. (Acte 2, scène 16, SILENE)
Cela est écrit sur le livre, il n'y a rien à perdre, à moins que je ne brûle le livre, et cela pourrait bien arriver ; car je suis la Folie, au moins, défie-toi de mes caprices. (Acte 2, scène 17, LA FOLIE)
Il a raison, il faut être fou pour confier sa cave au Dieu des ivrognes. (Acte 2, scène 17, FORÊT)
Surtout quand la Folie s'en mêle. (Acte 2, scène 17, SILENE)
D'accord, mais les plus courtes folies? (Acte 2, scène 17, FORÊT)
Les plus suivies sont les meilleures, on s'épargne le moment de la réflexion, Bacchus tient ici table à ses dépens, avec l'Amour. (Acte 2, scène 17, LA FOLIE)
Avec l'Amour ! (Acte 2, scène 17, FORÊT)
L'Amour est ici ? (Acte 2, scène 17, FOR?T)
L'Amour, Bacchus, et la Folie, le beau trio pour faire fortune ! (Acte 2, scène 17, FORÊT)
Que pourrait-ce être ? (Acte 2, scène 18, LA FOLIE)
Ces deux Messieurs que je vois là-bas avec ma fille, et sa compagne, à qui on avait défendu de les voir. (Acte 2, scène 18, FORÊT)
Mais pour l'être par de jolies filles, il ne leur faut commander que ce qu'elles souhaitent. (Acte 2, scène 18, LA FOLIE)
Ne suffit-il pas de celui de Bacchus et de l'Amour ? (Acte 2, scène 19, NÉRINE)
Le moyen de résister à leurs volontés ? (Acte 2, scène 19, LUCILE)
Il n'y a point d'appel, mon bon ami, ce sont des Arrêts de guinguette, qui s'exécutent toujours par provision. (Acte 2, scène 19, SILENE)
Tu en recevras, donne-toi patience, et fais les choses de bonnes grâces, tout ton vin vieux sera payé le double de ce que tu l'aurais vendu. (Acte 2, scène 19, BACCHUS)
Je te donnerai une Lettre de change sur la Fortune, moitié comptant, et le reste après vendanges. (Acte 2, scène 19, BACCHUS)
Et nous l'endosserons l'Amour et moi. (Acte 2, scène 19, LA FOLIE)
Les bons endosseurs ! (Acte 2, scène 19, FORÊT)
Il n'y a personne sans vanité qui ait jamais eu dans le monde tant de crédit qu'en ont l'Amour et la Folie. (Acte 2, scène 19, L'AMOUR)
Et être de bonne humeur, surtout, ce n'est pas ici une Fête ordinaire, nous faisons cinq noces à la fois, et voilà comme on achalande les Guinguettes. (Acte 2, scène 19, BACCHUS)
Mais par votre moyen, avec un de ces Arrêts de Guinguettes, qui s'exécutent par provision, on pourrait toujours en attendant? (Acte 2, scène 19, FORÊT)
Cela viendra quelqu'un de ces jours, épouse Claudine, ta servante, ce sont les allures des Marchands de Vin ; pour aujourd'hui, célébrons les mariages de ta fille et de sa camarade, avec leurs amants. (Acte 2, scène 19, BACCHUS)
De Monsieur Kerpinot, et de Madame Pinterelle. (Acte 2, scène 19, LA FOLIE)
Vous y demeurerez plus que vous ne croyez. (Acte 2, scène 19, BACCHUS)
Allons, Messieurs de la Symphonie, de la Musique tendre, un peu folle, où il y ait quelque air d'ivresse en ma faveur. (Acte 2, scène 19, BACCHUS)
C'est ici l'heureux séjour. v.48 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
C'est ici l'heureux séjour. v.51 (Acte 2, scène 20, CHOEUR)
Avec Bacchus on passe tout le jour, v.52 (Acte 2, scène 20, PHILIS, L'AMOUR ET THERSANDRE)
On donne la nuit à l'Amour, v.53 (Acte 2, scène 20, PHILIS, L'AMOUR ET THERSANDRE)
On est avec eux tour à tour v.55 (Acte 2, scène 20, PHILIS, L'AMOUR ET THERSANDRE)
C'est ici l'heureux séjour. v.59 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
C'est ici l'heureux séjour. v.62 (Acte 2, scène 20, CHOEUR)
Dans les beaux jours v.64 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Révolte toujours ; v.65 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Au Dieu des Amours, v.67 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Il vient au secours v.68 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Dans les beaux jours v.72 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Révolte toujours. v.73 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Vos plus beaux jours v.75 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Languiraient toujours ; v.76 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Est d'un grand secours v.78 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Au Dieu des Amours, v.79 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Vos plus beaux jours v.83 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Languiraient toujours. v.84 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Des plus longe jours, v.86 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
En fait les plus courts. v.87 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Au Dieu des Amours, v.89 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Son puissant secours v.90 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Des plus longe jours, v.94 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
En fait les plus courts. v.95 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Je cours de Guinguette en Guinguette, v.97 (Acte 2, scène 20, KERPINOT)
J'y retourne les Mardis v.98 (Acte 2, scène 20, KERPINOT)
Amour, serait-ce la peine v.103 (Acte 2, scène 20, KERPINOT)
Ne quittons point cet aimable séjour, v.107 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Pour plaire à l'Amour v.109 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Dans cet heureux jour. v.112 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Dans ces lieux l'Amour amène v.113 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Les coeurs de ses feux épris, v.116 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Pour venir rire à Suresnes. v.118 (Acte 2, scène 20, PHILIS)
Suivons le cours de la Seine v.119 (Acte 2, scène 20, THERSANDRE)
Pour venir rire à Suresnes. v.124 (Acte 2, scène 20, THERSANDRE)
Dans les plaisirs de Suresnes. v.130 (Acte 2, scène 20, L'AMOUR)
Font les honneurs du logis ; v.132 (Acte 2, scène 20, FORÊT)
Pour venir boire à Suresnes. v.136 (Acte 2, scène 20, FOR?T)
Ceux qu'ici l'Amour amène, v.137 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
S'ils retournaient à Paris v.141 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Sans folâtrer à Suresnes. v.142 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Sur les vins y sont remis ; v.144 (Acte 2, scène 20, BACCHUS)
Venez habiter Suresnes. v.148 (Acte 2, scène 20, BACCHUS)
Que le passeur du bac prenne v.149 (Acte 2, scène 20, LUCILE)
Pour venir rire à Suresnes. v.154 (Acte 2, scène 20, LUCILE)
Nous ont assuré pour prix v.159 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
L'honneur de plaire à Suresnes. v.160 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
C'est pour nous un digne prix v.161 (Acte 2, scène 20, TOUS)
De pouvoir plaire à Suresnes. v.162 (Acte 2, scène 20, TOUS)
Pour faire honneur à la Scène v.163 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)
Même foule qu'à Suresnes. v.168 (Acte 2, scène 20, LA FOLIE)

RENAUD ET ARMIDE (1692)

Je suis riche et veuf, exempt d'avarice, sans ambition, sans amour, et je ne suis pas heureux. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR GROGNAC)
Il est vrai que j'ai une soeur tout à fait folle, et deux filles qui ne seront pas trop sages, peut-être. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR GROGNAC)
Qu'avez-vous donc, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Vous êtes toujours chagrin, et depuis dix ans que je vous sers, je ne vous ai jamais vu de bonne humeur, pas même à la mort de Madame votre femme. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
En vérité, je ne vous comprends point ; et j'avais toujours ouï dire, moi, que les plus grands fous avaient quelquefois de bons intervalles. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
En vérité, la jeunesse d'aujourd'hui a l'esprit tourné d'une étrange manière. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et fi donc, Monsieur, ne dites pas cela. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et pourquoi ne le dirai-je pas ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR GROGNAC)
Hé, paix, paix, Monsieur, on ne vous croira point. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Non, vous dis-je : ne voyez-vous pas vous-même que vous n'êtes point assez raisonnable pour avoir cet âge-là ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Hé, non vraiment : si vous l'étiez, auriez-vous fait le dessein ridicule de donner votre fille à un subalterne de robe, un vieux conseiller Présidial, un crasseux qui? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et qui suis-je donc, moi, pour prétendre un parti plus considérable ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR GROGNAC)
Vous êtes un peu crasseux aussi, j'en demeure d'accord, puisque vous le voulez ; mais comme vous avez du bien? croyez-moi, Monsieur, je ferais un peu décrasser ma fille, si j'étais à votre place. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Tant pis pour vous. Mademoiselle Angélique est une personne propre, qui se fera décrasser d'elle-même, je vous en avertis. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Oh je t'entends. Écoute : si les sentiments de ma fille ne sont pas conformes aux miens, je saurai à qui m'en prendre, et? Que je trouve quelque obstacle à mes intentions seulement, tu verras ce qui en arrivera. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR GROGNAC)
Il en arrivera tout ce qui pourra, nous ne laisserons pas d'y en mettre, si nous pouvons. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Vouloir forcer une jeune fille de bourgeois et de bon esprit à se contenter d'un homme de Robe, et en hiver encore ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
En été, passe, on prend ce qu'on trouve : mais dans le bon temps on serait bien sotte de n'en pas profiter. Allons, allons, mort de ma vie, je n'en aurai pas le démenti ; et je ne veux pas qu'il soit dit dans le monde qu'aucune fille de la connaissance de Lisette se soit engeancée d'un Robin. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Je ne retournerai plus dans le Couvent, ma chère enfant, je ne retournerai plus dans le Couvent. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Vous n'y retournerez plus ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
On marie ma soeur aujourd'hui ou demain, ma tante vient de me le dire. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Je serai de la noce premièrement ; et quand ma soeur sera une fois mariée, il faudra bien que je demeure à la maison, moi, afin que mon tour vienne. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Voilà qui est bien pour votre tante : mais votre père, de qui la chose dépend le plus? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Bon, mon père, c'est le plus facile à attraper, on le gouverne comme un enfant, il querelle toujours sans savoir pourquoi. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Vous l'obstinez tous, vous le chagrinez ; et moi je lui dis toujours qu'il a raison de quereller, que vous êtes des canailles ; il ne faut que cela pour être de ses amis. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Oh, sur ce pied-là vous y demeurerez ; il n'y aura plus de Couvent pour vous, je vois bien cela. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Je suis sûre de mon fait, te dis-je ; et le mari de ma soeur parlera aussi pour moi en cas de besoin. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Je me fais si grande violence pour lui dire des honnêtetés. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Oh pour cela oui. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Je ne suis pourtant pas fâchée qu'on le donne à ma soeur. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Pourquoi cela ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Pourquoi ? (Acte 1, scène 4, MIMI)
Si tu savais comme elle est amoureuse. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Votre tante amoureuse ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Oh, ils sont tous deux bien amoureux et bien ridicules. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Il l'appelle Armide, elle l'appelle son petit Renaud ; et quand quelque endroit de l'Opéra leur fait plaisir, ils se serrent les mains, ils se regardent, ils font des mines : et moi je crève de rire. (Acte 1, scène 4, MIMI)
Qu'on aille dire à la Coliquet de me garder mes places pour demain. (Acte 1, scène 5, MADAME JAQUINET)
Je contais à Lisette comme je vous aime, et combien je suis heureuse d'avoir une belle tante comme vous. (Acte 1, scène 5, MIMI)
Vous n'avez point été à votre Clavecin d'aujourd'hui ? (Acte 1, scène 5, MADAME JAQUINET)
Elle a un si bon petit coeur, c'est une simplicité, une complaisance, une discrétion? (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Oh si par malheur j'ai jamais des héritiers, je prétends bien qu'ils soient de ma façon, s'il vous plaît (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Vous avez donc des vues pour le mariage, Madame ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Au temps heureux où l'on sait plaire, v.1 (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
C'est l'Opéra tout pur, madame ; je vous entends, vous aimez ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Tu le verras ; il doit venir ici, je veux lui donner aujourd'hui un petit régal dans mon appartement, j'ai pris toutes mes mesures pour cela, et? (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Vous n'y songez pas, Madame, et Monsieur votre frère est un bourru, comme vous savez. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Monsieur mon frère ! (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
C'est un plaisant animal que Monsieur mon frère. (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Est-il mon tuteur ? (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Oh pour cela non, vous êtes hors de tutelle, sans contredit. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
S'il voulait me chagriner sur l'âge, je trouverais fort bien les moyens de me faire émanciper. (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Assurément. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Et tout son bonheur de me voir. v.4 (Acte 1, scène 6, MADAME JAQUINET)
Je vous trouve à propos, ma soeur, et je reviens exprès pour vous dire que votre procès se juge demain, et que si vous négligez de voir aujourd'hui votre rapporteur, vous pouvez compter votre affaire perdue. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GROGNAC)
Tu diras à ma fille, toi, que le mari que je lui destine soupe ici ce soir, et que nous aurons les violons ensuite. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GROGNAC)
Qu'elle se pare, qu'elle s'ajuste : je vais faire dresser son contrat de mariage, et nous le signerons demain ; qu'elle songe à être de bonne humeur sur toutes choses. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GROGNAC)
Oui, elle sera fort gaie, Monsieur, voilà une nouvelle bien réjouissante. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Mon procès se juge demain ; mais voyez cet animal de Rapporteur, précipiter ainsi les choses sans qu'on l'en prie, dans le temps que je me propose une partie aussi gracieuse. (Acte 1, scène 8, MADAME JAQUINET)
Nous ferons, vos nièces et moi, les honneurs du logis, Madame. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Hé bien, ma pauvre Lisette, as-tu sondé l'esprit de mon père sur mon mariage ? (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
Est-il toujours dans la résolution? (Acte 1, scène 9, ANG?LIQUE)
Que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
Comment donc malheureuse ? (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
Vous avez une tante, qui est la meilleure personne du monde, elle est dans vos intérêts, et je suis sûre qu'elle vous aidera de tout son coeur à rompre le mariage qui vous chagrine. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Nous savons pourtant bien que c'est quelque chose de bon qu'un bon mariage : mais celui que nous propose Monsieur votre frère, n'est point du tout de notre goût, je vous assure. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Pour cela vous avez raison, et monsieur Filassier, le Conseiller d'Amiens, mon prétendu neveu, est un personnage très peu ragoûtant, très peu ragoûtant, très peu ragoûtant. (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
L'heureuse faiblesse, ma chère Lisette ! (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
L'heureuse faiblesse que celle qui me domine ! (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
Hé oui, vous dis-je : vous aimez un joli petit homme, Madame aime un joli petit homme aussi, et vous aurez chacune votre joli petit homme. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Tiens, Lisette, je veux faire de mon appartement une espèce de petit palais enchanté, où nous les mettrons ensemble, de peur qu'ils ne s'ennuient. (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
Oui, il n'y a qu'à bien marquer dans l'affiche le poil et les oreilles, quelque curieuse le ramènera, peut-être. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Non, non, ne craignez rien, Madame, nous n'irons point sur vos brisées. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
C'est aux jeux, c'est aux Amours, v.5 (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
Qu'il faut donner ses plus beaux jours. v.6 (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
J'ai quelques ordres à donner pour recevoir ce pauvre enfant, et il faut que je sorte ; je ne vous dis pourtant pas adieu, ma nièce. (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
Que nous allons passer d'heureux moments, Lisette ! (Acte 1, scène 9, MADAME JAQUINET)
Je voudrais qu'elle le fût cent fois davantage, et que sa folie pût nous être utile à détourner, ou à différer, du moins, ce maudit mariage que votre père s'est mis dans la tête. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Si nous pouvions ménager un conflit d'extravagance entre Monsieur votre père et Madame votre tante, et que cela pût nous donner le temps? (Acte 1, scène 10, LISETTE)
La physionomie du Cavalier me prévient en sa faveur. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Nous nous voyons plusieurs jours de suite. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Il me parle de son amour. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
C'est une saison morte pour les amants des Tuileries que la Saint-Martin, ils décampent avec les feuilles. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Oh, pour cela oui, cela est fort possible, il n'y a rien de plus naturel même. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Il ne vous trouvera pas, à coup sûr : et comme ce sont les spectacles qui ont fait tourner la cervelle à Madame votre tante, votre père ne permettra jamais que vous y alliez. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Aurais-je la berlue ? (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Holà, ho, Monsieur mon maître, montez vite. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Regardez, Monsieur, regardez, hem ! (Acte 1, scène 12, LOLIVE)
Quelle aimable surprise, tous mes sens sont troublés, ma force m'abandonne ; soutiens-moi, Lisette. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
L'occasion est belle, prenez-la dans vos bras, Monsieur. (Acte 1, scène 12, LOLIVE)
Je n'en puis plus, je me meurs, Lolive. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Monsieur, holà, Monsieur ? (Acte 1, scène 12, LOLIVE)
Je meurs d'envie de t'embrasser, moi, et de te dire bonjour de plus près. (Acte 1, scène 12, LOLIVE)
Hé bien, qu'est-ce, Monsieur de Lolive ! (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Hé allons, mort de ma vie, revenez à vous : vous prenez bien mal votre temps pour vous évanouir. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Je vous revois après une longue absence, Monsieur ; mais je vous revois infidèle peut-être ? (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Ne m'accablez point par un reproche aussi cruel qu'injuste, je vous jure? (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Ne jurez point, Monsieur : ce n'est pas moi que vous cherchez ici. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Pour cela non : c'est notre tante ; on a demandé Madame Jaquinet. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Cela est vrai, Monsieur, nous sommes pris pour dupes. (Acte 1, scène 12, LOLIVE)
Croyez, Madame, que la seule passion que j'ai pour vous? (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
N'espérez pas m'abuser, Monsieur. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Pour cela, non. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
On sait de vos fredaines ; c'est Madame Jaquinet à qui vous en voulez, vous avez des rendez-vous avec elle tous les jours d'Opéra ; elle vous attend ici aujourd'hui, vous y venez, vous nous trouvez, vous vous évanouissez, vous nous en recontez. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Ma soeur, ma tante vous prie de lui venir parler tout à l'heure, elle veut vous montrer? (Acte 1, scène 13, MIMI)
Vous voilà ici, Monsieur, est-ce qu'on vous a permis d'y venir ? (Acte 1, scène 13, MIMI)
Qui vous a dit où nous demeurions ? (Acte 1, scène 13, MIMI)
L'embarrassante conjoncture ! (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
Est-ce que vous connaissez ce Monsieur-là, Mademoiselle Mimi ? (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Si vous saviez, ma soeur, toutes les caresses qu'il lui fait, et comme ils s'aiment. (Acte 1, scène 13, MIMI)
Vous verrez cela, vous en mourrez de rire. (Acte 1, scène 13, MIMI)
Vous vous trompez, Mimi, Monsieur ne connaît pas ma tante, il ne l'a jamais vue. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
L'enfant dit vrai, Monsieur : on se moque de nous, il faut tout avouer. (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Vous m'avez trahie, Monsieur, le hasard vous trahit à votre tour : je suis fâchée que votre procédé? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Allez, Monsieur, le choix que vous avez fait, me venge bien de votre légèreté, je vous assure : cela suffit, et je ne prétends pas? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Ah, malheureux ! (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Il est vrai que depuis que nous vous avons perdues, désespérés de ne point trouver dans le quartier de l'Université de quoi nous consoler de notre infortune, nous nous sommes logés dans le faubourg ; et par les conseils de Madame Jaquinet, Monsieur postule pour être Officier de Dragons. (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Votre tante aime furieusement ce corps-là, Madame. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Nous n'y demeurons que pendant l'hiver, jusqu'au commencement de la campagne, en attendant qu'il nous vienne de l'argent pour acheter une charge. (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Voilà le fait, Madame. Pour vous aimer toute sa vie, il faut vivre ; pour vivre, il faut de l'argent : et comme une espèce de père que nous avons en Province ne nous en envoie point, et que Madame Jaquinet a la réputation d'en avoir ; que c'est une de ces âmes charitables qui s'intéressent aux petits besoins des jolis enfants de famille, une de ces généreuses personnes, que nous nommons entre nous autres, les Dames de la Providence? Enfin, Madame, vous comprenez bien qu'il n'y a point d'amour dans notre fait, et que notre visite et nos intentions ne sont point criminelles. (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Je vous proteste, Madame, que si vous me permettez de vous aimer, si vous me rendez votre coeur? (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
C'est un certain Monsieur Filassier, de par le monde. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Monsieur Filassier, Monsieur ? (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Il nous réduit par son avarice, à faire notre cour à des vieilles, pendant qu'il veut épouser les jeunes, lui. (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Mais, mais, allez joindre la tante, vous dis-je, continuez avec elle sur le même ton. (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Et vous, Madame, point de caprice, ni de jalousie ; vous aurez bientôt de mes nouvelles. (Acte 1, scène 14, LOLIVE)
Soyez sûre d'une parfaite reconnaissance, si vous réussissez à nous rendre heureux. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Nous en sortirons bien, ne te mets pas en peine : notre Monsieur Filassier aime Monsieur son fils à la folie, quoiqu'il n'en use pas bien avec lui : il n'a que cet enfant-là. (Acte 1, scène 15, LOLIVE)
Mais quelle heureuse folie est à présent en quartier chez elle ? (Acte 1, scène 15, LOLIVE)
Celle de l'amour et de l'Opéra surtout, ce sont les dominantes. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Tu dois savoir cet Opéra-là par coeur ? (Acte 1, scène 15, LOLIVE)
Je ne suis pas fort pour la musique, moi. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Tu le sauras, il faut? (Acte 1, scène 15, LOLIVE)
Voici le père de ma maîtresse, et Monsieur Filassier ; il ne serait pas à propos qu'ils se vissent. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Te voilà. Bonjour, Lisette. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Votre servante, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Que faites-vous de ce coquin-là chez vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Quelque voleur que cette coquine-là m'attire chez moi. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR GROGNAC)
Non, non, c'est le laquais de mon coquin de fils, il ne vient pas ici pour rien, mais si je prends un bâton. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Messieurs les monstres, si vous m'approchez de trop près, le sceptre enchanté jouera son jeu, je vous en avertis. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Et, Monsieur, qu'allez-vous faire ? (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Vous voyez bien que c'est un extravagant, vous n'auriez pas d'honneur de le battre ; il vous donnerait peut-être quelque coup qui vous ferait mal. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Montons là-haut, nous y trouverons ma fille et ma soeur, et nous en saurons davantage. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR GROGNAC)
Ils vont surprendre ton maître avec elles, ils ne sont encore avertis de rien. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Ne pourrions-nous point les retenir par quelque chose de bien amusant ? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Voici l'heureux séjour v.14 (Acte 1, scène 17, LOLIVE, LISETTE)
Des Jeux et de l'Amour. v.15 (Acte 1, scène 17, LOLIVE, LISETTE)
Me fait-on venir pour m'insulter ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Non, Monsieur, c'est un Opéra. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Un Opéra, bourreau ! (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
N'en faites rien, Monsieur, ce serait trop grand dommage. Si vous saviez? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Je perds l'esprit, Monsieur, je vous l'avoue, et c'est Monsieur votre fils qui me le fait perdre. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
C'est toi qui me le gâtes, coquin, et qui lui as fait quitter ses études pour mener une vie? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Je le renonce pour mon enfant. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Vous avez tort, il est bien votre fils, je vous assure. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Vraiment, il est devenu fou, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Oui, Monsieur, vous voyez bien qu'il tient furieusement de vous ce garçon-là. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Nous disons, Monsieur, que c'est une belle cure à faire. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Il est, Monsieur, il fait, il dit des choses qui vous feraient saigner le coeur. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Et comment ce malheur-là lui est-il arrivé ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Il lui est arrivé par la poste, Monsieur, dans vos dernières lettres. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Il est dangereux quelquefois d'avoir trop de sévérité, Monsieur Filassier. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR GROGNAC)
Oui, n'est-il pas vrai, Monsieur ? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Que je suis malheureux ! (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Monsieur ; d'une folie, d'une folie toute des plus folles, ou la peste m'étouffe. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Désespéré de vous avoir déplu, et de voir que nous ne recevions plus ni de vos nouvelles, ni de votre argent, il s'est abandonné à la douleur, il s'est jeté dans le jeu à corps perdu, il a gagné sept ou huit cents pistoles. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Non, vraiment, il n'y a que du bonheur. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR GROGNAC)
Du bonheur ? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Monsieur, c'est cet argent-là qui nous a perdus, cela lui a augmenté la folie du jeu, cela lui a donné celle des femmes et de la bonne chère. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Si vous aviez vu, Monsieur, la vie que nous faisions, toujours au cabaret. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Monsieur, cela est bien chagrinant. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Tout à l'heure, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Le jeu, le cabaret et les femmes, sept ou huit cents pistoles ne mènent pas loin avec ces Messieurs-là ; il a dépensé, il a perdu, il a fallu avoir recours aux expédients? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Vous l'avez deviné, Monsieur il est devenu amoureux d'une vieille. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Amoureux d'une vieille ! (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Et n'est-ce pas assez, Monsieur ? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
C'est à l'Opéra qu'il est devenu amoureux, et à l'Opéra d'Armide encore. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Figurez-vous ce que c'est, Monsieur, qu'un amour qui prend naissance à l'Opéra. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Oui, Monsieur, et quand il ne voit point sa vieille, qu'il appelle Armide, parce qu'elle fait assez bien les choses? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Quelques-uns de ses amis et moi, nous faisons ce que nous pouvons pour le divertir ; mais il nous dit avec une colère qui tient un peu de la fureur : (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Si vous saviez ce qu'il nous a fait aujourd'hui. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Il nous a pris pour des Démons, et il voulait à toute force que nous l'emportassions au bout de l'univers. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Nous n'en avons rien voulu faire, comme vous jugez bien ; et pour y aller tout seul, il a sauté par la fenêtre. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Ne vous affligez point, Monsieur, il ne s'est point fait de mal. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Non, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Oh, Monsieur, il n'y a pas de quoi, je vous assure. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Tout ce qui me chagrine, c'est que quand il a été échappé, il s'est d'abord enfui chez sa vieille, qui le tient à l'heure qu'il est, et qui est aussi folle que lui, pour le moins. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Et qui est cette créature-là, dis ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Madame Jaquinet, monsieur Grognac ! (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
Oui, justement, la soeur d'un Monsieur Grognac, qui est un grand imbécile, à ce qu'on dit. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Parle donc, hé maraud, sais-tu bien que c'est moi qui suis Monsieur Grognac ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR GROGNAC)
Monsieur Grognac l'imbécile ? (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Je vous demande pardon, Monsieur, je ne vous connaissais que de réputation. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Monsieur Grognac ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR FILASSIER)
C'est ici le séjour enchanté v.18 (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Quand vous êtes venu, Monsieur, je répétais le rôle d'Ubalde, s'il vous en souvient ; et vous voilà tout à propos pour faire celui du Chevalier Danois. (Acte 1, scène 17, LOLIVE)
Messieurs, où allez-vous ? (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Ils sont dans l'accès à l'heure que je vous parle. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Quelle pitié, Monsieur ! (Acte 1, scène 18, LOLIVE)
Il a fallu leur aller chercher dans l'Office des feuilles et des fleurs, pour faire des guirlandes. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Si vous voyez comme il est bâti ; il se tourne quelquefois du côté d'Angélique, qu'il appelle la Gloire : cela fait juroter Madame Jaquinet. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Bon, bon, bon, Monsieur, il a encore du goût pour la gloire ; cela veut dire quelque chose. (Acte 1, scène 19, LOLIVE)
Cela signifie qu'un clou chasse l'autre, comme vous savez ; et s'il pouvait prendre de l'amour pour quelque jolie personne qu'on lui ferait épouser? (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Vous comprenez bien, Monsieur. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Tu n'y songes pas : marier un homme pour le remettre dans le bon sens ; c'est le moyen de le faire devenir fou. (Acte 1, scène 19, LOLIVE)
Les voici avec Monsieur Grognac, je pense. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Ne pleurez donc pas comme cela, Monsieur, vous ferez rire tout le monde. (Acte 1, scène 19, LOLIVE)
Allez, ma soeur, vous êtes une vieille folle, avec vos visions. (Acte 1, scène 20, MONSIEUR GROGNAC)
Et vous, Monsieur, qui vous mettez dans la cervelle. (Acte 1, scène 20, MONSIEUR GROGNAC)
Comme il se tourmente, voyez-vous ? (Acte 1, scène 20, LOLIVE)
Bon droit a toujours besoin d'aide : v.24 (Acte 1, scène 20, MADAME JAQUINET)
Pour cela, je fais de belles passions, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 20, MADAME JAQUINET)
Vous voyez bien, Monsieur, ce n'est pas un conte. (Acte 1, scène 20, LOLIVE)
Hé bien, mon frère, vous êtes témoin de notre amour extrême, ayez bien soin de ce pauvre garçon pendant mon absence, je ne serai pas longtemps sans revenir. (Acte 1, scène 20, MADAME JAQUINET)
Jusqu'à son retour, par d'agréables jeux, v.32 (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Allons, Messieurs, venez-vous-en faire de vieux diables, sous la figure des plaisirs. (Acte 1, scène 21, LOLIVE)
Point du tout, au contraire, Monsieur, donnez-vous patience, Lisette et moi nous le divertirons bien tout seuls. (Acte 1, scène 21, LOLIVE)
C'est l'Amour qui cache sa manie ; v.35 (Acte 1, scène 21, LOLIVE, LISETTE)
C'est l'Amour qui le tient dans les chaînes, v.38 (Acte 1, scène 21, LOLIVE)
Est-il vrai, mon père, que ce jeune Monsieur qui a perdu l'esprit est le fils de Monsieur Filassier ? (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Que vois-je, Monsieur ? (Acte 1, scène 22, LOLIVE)
C'est Angélique, la fille de Monsieur Grognac. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR FILASSIER)
Voilà le remède qu'il faut à votre fils, Monsieur, que cette grande fille-là. (Acte 1, scène 22, LOLIVE)
L'erreur dont vos sens sont séduits. v.43 (Acte 1, scène 22, LOLIVE)
Hé bien, Monsieur, n'avais-je pas raison : qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 22, LOLIVE)
Oh pour cela, oui, le diable m'emporte, il ne tient qu'à lui de l'être davantage même, vous n'avez qu'à dire. (Acte 1, scène 22, LOLIVE)
On nous joue, Monsieur Filassier, sur ma parole. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GROGNAC)
De quelque manière que la chose puisse être, je vous demande votre fille pour mon fils, me la refuserez-vous ? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR FILASSIER)
Pour vous, ou pour lui, cela m'est indifférent, pourvu que ce ne soit pas une vraie folie ; et que ma soeur? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GROGNAC)
Dérobez-vous aux pleurs d'Armide. v.46 (Acte 1, scène 22, LOLIVE)
Allons, Monsieur Grognac, venez. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR FILASSIER)
Ah, je n'en puis plus, je me meurs ; perfide, barbare ! (Acte 1, scène 23, MADAME JAQUINET)
Hé, allons, Madame, contre fortune bon coeur. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Traître, attends, je le tiens, je le tiens, son coeur perfide. (Acte 1, scène 23, MADAME JAQUINET)
Si tu voulais m'épouser aussi, toi, pour me guérir la mienne ? (Acte 1, scène 23, LOLIVE)
Et va, va, mon enfant, tu n'en mourras pas non plus qu'une autre. (Acte 1, scène 23, LOLIVE)
Allons donc ; et si nos maîtres sont d'accord, nous n'aurons pas de peine à nous accorder. (Acte 1, scène 23, LISETTE)

LE CHEVALIER Ã€ LA MODE (1687)

Je ne saurais parler, un siège. (Acte 1, scène 1, MADAME-PATIN)
J'en mourrai. (Acte 1, scène 1, MADAME-PATIN)
Votre personne qui est toute de clinquant, votre grand carrosse doré qui roule pour la première fois, deux gros chevaux gris pommelés à longues queues, un cocher à barbe retroussée, six grands laquais, plus chamarrés de galons que les estafiers d'un Carrousel, tout cela n'a point imprimé de respect à votre Marquise ? (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Que je lui aurais bien dit son fait ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Je l'ai pris sur un ton proportionné à mon équipage ; mais elle, avec un taisez-vous Bourgeoise, m'a pensé faire tombé de mon haut. (Acte 1, scène 1, MADAME-PATIN)
Bourgeoise ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Bourgeoise ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Dans un carrosse de velours cramoisi à six poils, entouré d'une crépine d'or ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Je t'avoue qu'à cette injure assommante, je n'ai pas eu la force de répondre, j'ai dit à mon cocher de tourner, et de m'amener ici à toute bride. (Acte 1, scène 1, MADAME-PATIN)
Dirait-on que vous avez mis aujourd'hui un habit neuf. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Les autres sont plus chiffonnés que moi, et je venais dire à Madame que la Fleur et Jasmin ont la tête cassée par les gens de cette Marquise, et qu'il n'a tenu qu'à moi de l'avoir aussi. (Acte 1, scène 2, LA-BRIE)
Les lourdauds ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Mais, la Fleur et Jasmin sont chez le chirurgien. (Acte 1, scène 2, LA-BRIE)
Eh, vous n'avez pas tout à fait sujet de vous plaindre ; et si vous n'êtes pas encore Femme de qualité, vous êtes riche au moins ; et comme vous savez, on achète facilement de la qualité avec de l'argent ; mais, la naissance ne donne pas toujours du bien. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Il n'importe, c'est toujours quelque chose de bien charmant qu'un grand nom. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Bon, bon, Madame, vous seriez, ma foi, bien embarrassée, si vous vous trouviez comme certaines grandes Dames de par le monde, à qui tout manque, et qui malgré leur grand nom, ne sont connues que par un grand nombre de créanciers, qui crient à leurs portes depuis le matin jusques au soir. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Ma foi, Madame, avanie pour avanie, il vaut mieux, à ce qu'il me semble, en recevoir d'une Marquise que d'un marchand ; et croiriez-moi, c'est un grand plaisir de pouvoir sortir de chez soi par la grande porte, sans craindre qu'une troupe de sergents vienne saisir le carrosse et les chevaux. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Oui, oui, j'aimerais mieux être Marquise la plus endettée de toute la Cour, que de demeurer veuve du plus riche Financier de France. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
La résolution en est prise, il faut que je devienne Marquise, quoiqu'il en coûte ; et pour cet effet, je vais absolument rompre avec ces petites gens, dont je me suis encanaillée. (Acte 1, scène 3, MADAME PATIN)
Commençons par Monsieur Serrefort. (Acte 1, scène 3, MADAME PATIN)
Monsieur Serrefort, Madame ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Pardonnez-moi, Madame, J'ai cru qu'il était votre Beau-frère, parce qu'il était frère de feu Monsieur votre Mari. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Frère de feu mon mari, soit ; mais, mon mari étant mort, Dieu merci, Monsieur Serrefort ne m'est plus rien. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Cependant, il semble à ce crasseux-là qu'il me soit de quelque chose ; il se mêle de censurer ma conduite, de contrôler toutes mes actions. (Acte 1, scène 3, MADAME PATIN)
Il n'est que votre beau-frère, et elle n'est que votre belle-soeur, une fois. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Elle marche toujours sur la même ligne, sans observer aucune distance entre elle et moi. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Ce qui me déplaît encore, c'est qu'avec ses minauderies, elle attire les yeux de tout le monde, et ne laisse pas aller sur moi le moindre petit regard. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Vous la corrigerez aisément ; et en devenant sa Belle-mère, Madame, vous aurez des droits sur elle, que la qualité de tante ne vous donne pas. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Tu crois qu'après ce qui vient de m'arriver, je me piquerai de tenir parole à Monsieur Migaud, que je l'épouserai ? (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Et qu'a de commun ce qui vient de vous arriver, avec les deux mariages que l'on a conclu, de vous avec Monsieur Migaud, et du fils de Monsieur Migaud avec Lucile votre nièce. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
J'aimerais autant demeurer Madame Patin. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Robe ou Finance, tout m'est égal ; et depuis huit jours, je me suis résolue d'avoir un nom de Cour, et de ceux qui emplissent le plus la bouche. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Ah, ah, ceci ne vaut pas le diantre pour Monsieur Migaud. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Je dis, Madame, qu'un nom de Cour vous siéra à merveille ; mais, que ce n'est pas assez d'un nom, à ce qu'il me semble, que je crois qu'il vous faut un Mari, et que vous devez bien prendre garde au choix que vous en ferez. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
J'en ai suffisamment pour tous deux, et il y a même quelque justice à ce que je fais. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Monsieur Patin n'a pas gagné trop légitimement son bien en Normandie ; et c'est une espèce de restitution, que de relever avec ce qu'il m'a laissé, une des meilleures Maisons de la Province. (Acte 1, scène 3, MADAME PATIN)
Que Monsieur Migaud sera surpris quand vous lui apprendrez votre dessein ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Je n'ai garde de l'en informer, il ne manquerait pas d'en aller faire ses plaintes à Monsieur Serrefort. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Monsieur Serrefort viendrait à son ordinaire m'étourdir de ses sots raisonnements. (Acte 1, scène 3, MADAME PATIN)
Pour m'épargner l'embarras d'y répondre, je ne veux point que l'un ni l'autre sache cette affaire, qu'elle ne soit tout à fait conclue. (Acte 1, scène 3, MADAME PATIN)
Mais, Madame, il me semble qu'avant que d'épouser le Chevalier de Ville-fontaine, il faudrait vous défaire honnêtement de Monsieur Migaud. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Pour peu qu'il ait d'intelligence, il entendra bien ce que cela veut dire. (Acte 1, scène 3, MADAME-PATIN)
Voilà une manière tout à fait honnête pour vous en défaire. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Moi : je vous ai écrit, Monsieur ? (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
Oui, Madame ; une vieille Baronne qui a un Procès dont je suis Rapporteur, m'apporta hier une recommandation de votre part. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-MIGAUD)
Ah, je m'en souviens, oui, oui ; c'est une vieille importune qui me fatigue depuis huit jours, pour parler en sa faveur, et je vous écrivis hier pour m'en débarrasser. (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
Il y a dans sa cause plus de chimère que de raison ; et en vérité, il y a peu d'honneur à se mêler... (Acte 1, scène 4, MONSIEUR-MIGAUD)
Comment, Monsieur, vous ne lui ferez pas gagner son Procès ? (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
Vraiment, si la Justice était pour elle, on aurait bien affaire de vous solliciter. (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
Mais, Monsieur, je ne prétends pas qu'on dise dans le monde qu'une recommandation comme la mienne n'a servi de rien ; et je ne suis pas assez laide, ce me semble, pour avoir la réputation de n'avoir pu mettre un Juge dans les intérêts des personnes que je protège. (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
En vérité, Monsieur, je ne vois pas la raison qui vous oblige, lorsque je vous prie, de vouloir refuser un bon tour à une méchante affaire. (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
Eh fi, Monsieur, il semble que vous ayez encore la pudeur d'un jeune Conseiller. (Acte 1, scène 4, MADAME PATIN)
Ah, Monsieur, point de réplique, je vous prie. (Acte 1, scène 4, MADAME-PATIN)
C'est à vous de prendre vos mesures là-dessus. (Acte 1, scène 4, MADAME PATIN)
Mon, je vous donne le bon jour. (Acte 1, scène 4, MADAME PATIN)
Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Pour peu que vous ayez d'intelligence, vous entendez bien ce que cela signifie. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il me semble pourtant que cela n'est pas bien difficile à comprendre. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Nos affaires sont assez avancées pour me le faire présumer ; et ce qui me surprend, c'est qu'aux termes où nous en sommes, elle prenne des airs si brusques. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Cela serait aussi un peu surprenant, si vous ne la connaissiez pas ; mais, vous savez ce qu'il faut en croire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Sans le respect que j'ai pour elle, je croirais... (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Eh, laissez-là le respect, Monsieur, et dites librement que vous la croyez un peu folle. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je me connais trop bien en gens pour vous en dédire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Écoute, Lisette, puisque tu me parles franchement, je t'avouerai de bonne foi que le caractère de Madame Patin m'a toujours fait peur, et que sans certains intérêts de mon fils, je n'aurais jamais songé à l'épouser. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Monsieur Serrefort, comme tu sais, appréhende que sa belle-soeur ne dissipe les grands biens que son mari lui a laissés en mourant, et c'est pour s'assurer cette succession, qu'en donnant Lucile à mon fils, il ne consent à ce mariage qu'à condition que j'épouserai Madame Patin. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MIGAUD)
Et vous aurez la complaisance de vouloir bien souscrire à cette condition ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
J'assure par là plus de quarante mille livres de rente à ma famille. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Cela vaut bien que vous vous exposiez à enrager le reste de vos jours. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
J'aurai moins à souffrir que tu ne penses : et je suis, grâces au Ciel, d'une profession et d'un caractère à mettre aisément une femme à la raison. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Commencez donc dès à présent à y mettre Madame Patin ; car je vous avertis que si vous attendez pour la rendre sage que vous soyez son mari, vous courez risque de la voir mourir folle. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je me suis senti de l'inclination à vous rendre service ; et il me semble que Monsieur votre fils, qui est un garçon si sage et si honnête, fera un bien meilleur usage de quarante mille livres de rente à qui vous en voulez, que le petit fat à qui Madame Patin les destine. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Ta Maîtresse aurait-elle changé de pensée ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Elle s'est mis la Cour en tête ; et pour y paraître avec éclat, elle prétend épouser le Chevalier de Ville-Fontaine. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Tu te moques, mon enfant, cet homme-là n'est point fait pour épouser. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
C'est un aventurier qui n'en a pas le temps, un jeune extravagant qui n'a pas cent pistoles de revenu, qu'on ne connaît à la Cour que par le ridicule qu'il s'y donne, et qui n'a pour tout mérite que celui de boire, et de prendre du tabac. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MIGAUD)
Eh bien, Monsieur : boire, et prendre du tabac, c'est ce qui fait aujourd'hui le mérite de la plupart des jeunes gens. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je ne saurais croire ce que tu me dis. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR-MIGAUD)
Non, ne le croyez pas ; mais avertissez-en toujours Monsieur Serrefort par précaution, et prenez vos mesures comme si vous en étiez persuadé ; la suite vous convaincra du reste. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Bonjour, ma pauvre Lisette. (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
Ah, ah, tu as du dessein aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
Te voilà plus parée que de coutume, et toujours plus belle que tout ce que j'ai vu de plus beau. (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
Est-ce à moi que vous parlez, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
J'ai cru que c'était un compliment pour quelque Dame, que vous répétiez comme une leçon. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Madame vous a attendu longtemps, Monsieur. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Vous voulez bien, Monsieur, que j'aille dire à Madame que vous êtes ici. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Pardonnez-moi, Monsieur, je serai bien aise qu'on l'avertisse de votre impatience ; aussi bien, voilà Crispin qui a quelque chose à vous dire. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Ah, vous voilà, Monsieur, je vous cherchais partout pour vous dire que la Baronne... (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Oui, Monsieur, mais la Baronne... (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Mais, Monsieur, cette Baronne... (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Mais, Monsieur le fat, taisez-vous, encore une fois ; et ne venez point gâter une affaire, qui est peut-être la meilleure qui me puisse arriver. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Quoi, Monsieur ! (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Ce serait quarante mille livres de rente qu'elle possède, dont je pourrais être amoureux. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Ce ne serait pas aussi la vieille Baronne ; car, vous lui promettez tous les huit jours de l'épouser dans la semaine, et il y a près d'un an que vous l'amusez. (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Je les ménagerai toutes, autant qu'il s'en présentera, le plus longtemps que je pourrai, et je me déterminerai pour celle qui accommodera le mieux mes affaires. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Et pour accommoder les miennes, j'ai envie d'en prendre quelqu'une de celles dont vous ne voudrez point ; car, entre nous, Monsieur, je n'aime point les soubrettes, voyez-vous. (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Je m'étonnais aussi ; car, il n'y a point de petite brune sur mon mémoire. (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Ce n'est que depuis quatre jours que je la vois tous les soirs aux Tuileries. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Je ne suis pourtant pas mal auprès d'elle. (Acte 1, scène 7, LE CHEVALIER)
En quatre jours ! (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
La charmante petite créature. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
J'ai des entêtements de fortune, et je craindrais de me faire avec cette petite personne, une affaire de coeur qui me mènerait peut-être trop loin. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Or çà, je vois bien que c'est la dame d'ici qui est la meilleure à ménager, et je m'en vais renvoyer Madame_la_Baronne avec ses présents. (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Hé, Monsieur, c'est par exemple, un fort beau carrosse qu'elle a fait mettre sous une de vos remises, deux gros chevaux dans votre écurie, un cocher et un gros barbet qui ont amené tout cela, et que je vais renvoyer, puisque vous le voulez. (Acte 1, scène 7, CRISPIN)
Non, non, demeure. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Va, va-t-en lui dire que je la remercie, et que j'aurai l'honneur de la voir cette après-dînée. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Hé bien, dis-lui seulement que je la verrai aujourd'hui sans y manquer. (Acte 1, scène 7, LE-CHEVALIER)
Je vous ai fait attendre, Monsieur le Chevalier ; vous me devez savoir gré de ne me pas trouver chez moi. (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
Comme je n'y veux être que pour vous, je suis bien aise de me dérober aux importunités de quelques gens qui se croient en droit de me parler à toute heure, et à qui mes gens n'osent fermer la porte au nez, quoique je leur aie commandé plus de mille fois de le faire. (Acte 1, scène 8, MADAME PATIN)
On est trop payé, Madame, du chagrin d'avoir attendu, quand on a le bonheur de vous voir un moment, et j'attendrai toujours volontiers, quand je serai sûr de ne pas attendre inutilement. (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
Au moins, Monsieur le Chevalier, Lisette m'a rendu compte de votre honnêteté ; vous ne vouliez pas qu'elle me vînt avertir, de peur de me détourner ; mais, j'aurais été bien fâchée contre elle. (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
Allons, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
Oui, Monsieur, et ils vous attendent, comme je vous ai dit. (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
Je sais que je vous fais plaisir de me bien mettre en équipage ; et je meurs d'impatience de voir si vous devez être contente de celui-ci. (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
Je vais le voir avec vous ; et puisque c'est pour me plaire que vous faites cette dépense, je serai bien aise d'être la première à vous en dire mon sentiment. (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
À quoi, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
Cela seul suffirait pour découvrir ce que nous avons intérêt de cacher ; et je serais au désespoir, que quelques soupçons nous attirassent de chagrinantes remontrances de votre famille et de la mienne. (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
Assurément, Madame, et il ne serait pas honnête que mon Maître essayât son carrosse devant vous. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
Oui, Madame, il y a des fuites à craindre que je prévois, et que je ne saurais vous dire. (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
Ne tardez pas, je vous prie, et passez chez votre notaire pour ce que vous savez. (Acte 1, scène 8, MADAME-PATIN)
Ma foi, Madame, ce n'était pas la peine de quitter le jeu pour être sacrifiée par Monsieur le Chevalier, à l'impatience de voir son carrosse. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
C'est pour me faire plaisir qu'il a fait faire ce carrosse. (Acte 1, scène 9, MADAME-PATIN)
Je gage qu'il y aura fait mettre des chiffres. (Acte 1, scène 9, MADAME PATIN)
Les gens de la Cour, et les jeunes gens surtout, sont d'étranges personnages. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Celui-ci, encore qu'il soit votre Amant, vous voyez avec quelle brusquerie il vous quitte, pour aller voir un carrosse neuf. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
S'il est jamais votre mari, il se lèvera d'auprès de vous dès quatre heures du matin, pour voir panser ses chevaux. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Le beau régal pour une femme ! (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Au moins, Monsieur, dites-lui bien que vous êtes entré malgré moi ; elle n'y veut pas être, comme je vous dis, et vous me feriez quereller infailliblement. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Ne te mets pas en peine, je la chapitrerai de manière qu'elle n'aura pas la hardiesse de quereller de plus de huit jours. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
S'il faut malheureusement que celle-ci éclate à la Cour, nous ne pourrons jamais nous parer de quelque grosse taxe. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR SERREFORT)
Vous savez déjà cette aventure ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Je l'ai sue un quart_d_heure après qu'elle est arrivée ; et comme on achevait de me la conter, Monsieur Migaud est venu m'avertir du dessein où elle est d'épouser un certain Chevalier de Ville-Fonrtaine. (Acte 2, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
Franchement, Monsieur, vous avez là une belle soeur qui vous donnera de la peine à la réduire, je doute que vous en veniez à bout. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Surtout, ne manquez pas de crier bien fort, et de prendre un ton d'autorité avec elle ; car, voyez-vous, quoiqu'elle vous méprise quand vous n'y êtes pas, elle vous craint quand elle vous voit, et elle n'ose vous contredire en face. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Monsieur a voulu demeurer malgré moi, Madame. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Monsieur Serrefort, quel dessein vous amène ? (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Vous m'auriez fait plaisir de me souffrir seule aujourd'hui ; mais, puisque vous voilà, finissons, je vous en prie. (Acte 2, scène 2, MADAME PATIN)
Qu'est-ce donc, Madame, ma belle-soeur, de quel ton le prenez-vous là, s'il vous plaît ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Écoutez, vous vous donnez des airs qui ne vous conviennent point ; et sans parler de ce qui me regarde, vous prenez un ridicule dont vous vous repentirez quelque jour. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR SERREFORT)
Je prévois que Monsieur va m'endormir. (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Si vous pouviez profiter de mes serments, il ne vous arriverait pas tous les jours de nouvelles affaires, qui vous perdront entièrement à la fin. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Vous perdez le respect, Monsieur Serrefort ; et il faut que je trouve les moyens de me défaire de vous, pour ne plus entendre des sottises, à quoi je ne sais point répondre. (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Ventrebleu, Madame Patin, vous devriez vous défaire de toutes vos manières et de vos airs de grandeur, surtout pour ne plus recevoir d'avanie pareille à celle d'aujourd'hui. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Vous devriez, Monsieur Serrefort, ne me point reprocher des choses où je ne me suis exposée que parce qu'on me croit votre belle-soeur ; mais, voilà qui est fait, Monsieur Serrefort, je ferai afficher que je ne la suis plus depuis mon veuvage, je vous renonce pour mon beau-frère, Monsieur Serrefort ; et puisque jusqu'ici mes dépenses, la noblesse de mes manières, et tout ce que je fais tous les jours, n'ont pu me corriger du défaut d'avoir été la femme d'un partisan, je prétends... (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Courage, courage, Monsieur Serrefort, vous faites bien de jouer de votre reste. (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Je voudrais bien savoir, vous dis-je, si vous ne seriez pas mieux d'avoir un bon carrosse ; mais doublé de drap couleur olive, avec un chiffre entouré d'une cordelière, un cocher maigre, vêtu de brun, un petit laquais seulement pour ouvrir la portière, et des chevaux modestes, que de promener par la Ville ce somptueux équipage qui fait demander qui vous êtes, ces chevaux fringants qui éclaboussent les gens de pied, et tout cet attirail, enfin, qui vous fait ordinairement mépriser des gens de qualité, envier des égaux, et maudire par la canaille. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Mais, Monsieur... (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Monsieur ne va-t-il pas passer au second point ? (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Non, Madame, et j'en reviens toujours à l'équipage. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Mais, est-ce que vous voudriez, Monsieur, que Madame allât faire la barbe à son cocher ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Oh bien, Monsieur, en un mot comme en mille, je prétends vivre à ma manière, je ne veux point de vos conseils, et me moque de vos remontrances. (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Vous venez ici me morigéner, comme si vous aviez quelque droit sur ma conduite ; c'est tout ce que je pourrais souffrir à un mari. (Acte 2, scène 2, MADAME PATIN)
Quand Monsieur Migaud sera le vôtre, il fera comme il l'entendra, Madame ; car je crois que vous ne vous manquerez pas de parole ; et si vous aimez tant la dépense, ce mariage au moins vous donnera quelque titre qui rendra vos grands airs plus supportables. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Oui, Monsieur, quand Monsieur Migaud sera mon mari, je prendrai ses leçons pourvu qu'il ne suive pas les vôtres. (Acte 2, scène 2, MADAME-PATIN)
Non, Madame, demeurez, je ne me mêlerai plus de vos affaires, je vous assure ; mais qu'une tête bien sensée en ait au plutôt la conduite, et que ce double mariage, que nous avons résolu, se termine avant la fin de la semaine, je vous prie. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR-SERREFORT)
Il était bien besoin de tout ce préambule, pour en venir à l'affaire de Monsieur Migaud. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Que ne s'expliquait-il dès en entrant, vous lui auriez dit oui tout aussitôt, et il ne vous aurait pas tant ennuyée. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Il semble qu'il ne soit fait que pour cela. (Acte 2, scène 3, MADAME-PATIN)
Franchement, Madame, il m'ennuie quelquefois, pour le moins autant que vous. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Je ne serai point satisfaite, qu'il ne lui soit arrivé quelque aventure désespérante. (Acte 2, scène 3, MADAME-PATIN)
Il le mérite bien ; et quand vous serez une fois la belle-mère de sa fille, vous aurez bien des occasions de le désespérer. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Je ne m'en souvenais pas, et je croyais que vous l'aviez oublié, à cause de ce que vous venez de dire à Monsieur Serrefort. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
J'aurais promis à Monsieur Serrefort tout ce qu'il aurait voulu pour après demain. (Acte 2, scène 3, MADAME-PATIN)
Nous avons pris, le Chevalier et moi, toutes les mesures qu'il faut pour nous marier cette nuit à cinq heures du matin. (Acte 2, scène 3, MADAME-PATIN)
Quoi, je serai toujours obsédée ou par le père ou par la fille ? (Acte 2, scène 3, MADAME-PATIN)
J'attendais avec impatience que mon père sortît, ma tante, pour vous dire une nouvelle, qui vous fera voir que je suis autant dans vos intérêts, que mon père vous est contraire. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Que vous soyez dans mes intérêts, ou qu'il n'y soit pas ; c'est pour moi la même chose. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
Ma tante, je crois que vous ne serez pourtant pas fâchée de savoir ce qu'on a dit à mon père. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Que vous vouliez épouser un homme de la Cour, et il a résolu je ne sais combien de choses pour vous en empêcher. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Les Chevaliers sont de grands causeurs ordinairement. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Le moyen de rompre ses mesures ; c'est de faire vos affaires tout doucement, ma tante, et de vous marier en cachette. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Je vous demande pardon, ma tante ; mais j'ai une démangeaison furieuse de vous voir Femme de qualité. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Vous aurez bientôt ce plaisir-là, et je vous conseille par avance de commencer de bonne heure à garder avec moi certain respect où vous devez être, et où vous auriez peut-être peine à vous accoutumer dans la suite. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
Défaites-vous surtout de ma tante, et servez-vous du mot de Madame, je vous prie, ou demeurez chez votre père. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
Mais, ma tante, puisque vous êtes ma tante, pourquoi faut-il que je vous appelle autrement ? (Acte 2, scène 4, LUCILE)
C'est, qu'étant Femme de qualité, et vous ne l'étant pas, je ne pourrais pas honnêtement être votre tante, sans déroger en quelque façon. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
Il ne tiendra qu'à moi d'être pour le moins aussi grande Dame que vous. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Je connais un Seigneur tout des plus jolis, que j'ai vu plusieurs fois aux Tuileries, qui m'épousera dès que je voudrai. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Et comment s'appelle-t-il, ce Seigneur ? (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
On l'appelle Monsieur_le_Marquis des Guérets. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Vraiment, je suis bien aise, ma nièce, que malgré la mauvaise éducation que votre père vous a donnée, vous preniez des sentiments dignes de l'honneur que je vous fais, de vouloir être votre parente. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
Vous marier au plutôt, s'il vous plaît, avec ce Monsieur que vous aimez, afin que cela m'autorise à épouser celui que j'aime aussi, et que quand mon père voudra me quereller, je puisse lui répondre : Je n'ai pas fait pis que ma tante. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
le Marquis des Guérets, qui m'aime, a furieusement d'impatience. (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Je me marie demain, à cinq heures du matin. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
À cinq heures du matin ? (Acte 2, scène 4, LUCILE)
Oui, ma nièce, à cinq heurs. (Acte 2, scène 4, MADAME-PATIN)
Si l'exemple vous encourage, c'est à vous de voir à quoi vous vous déterminez. (Acte 2, scène 4, MADAME PATIN)
Ah, Lisette, que voilà bien de quoi me venger de Monsieur Serrefort ! (Acte 2, scène 5, MADAME-PATIN)
Sa fille est entêtée d'un homme de Cour, un homme de Cour la veut épouser, et elle meurt d'être épousée. (Acte 2, scène 5, MADAME PATIN)
Si le père et la mère en pouvaient mourir de chagrin, nous serions débarrassés de deux ennuyeux personnages. (Acte 2, scène 5, MADAME PATIN)
Assurément, et je n'ai garde de manquer une si belle occasion de désespérer Monsieur Serrefort. (Acte 2, scène 5, MADAME-PATIN)
Mais voici Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Lisette, dites là-bas que je n'y veut être pour personne, et mettez-nous je vous prie, cette après dînée à couvert des importuns. (Acte 2, scène 6, MADAME-PATIN)
Il marchera ce soir, et s'il est de votre goût, Madame, il ne lui manquera aucune chose pour être parfaitement au mien. (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
Vous êtes une sotte, ma mie, votre Maîtresse y est toujours pour moi. (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
C'est une importune plaideuse, dont nous ne serons débarrassés d'aujourd'hui. (Acte 2, scène 8, MADAME-PATIN)
Et pourquoi lui dire que je n'y suis pas ? (Acte 2, scène 8, MADAME-PATIN)
Est-ce pour des personnes comme elle qu'on n'y veut pas être ? (Acte 2, scène 8, MADAME PATIN)
Ah, ah, Monsieur le Chevalier, que faites-vous ici ? (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
Mais vous, Madame, par quelle aventure... (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
Je venais ici, Madame, pour solliciter encore vos recommandations pour mon procès ; mais, je ne m'attendais pas d'y trouver Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
Regardez, je vous prie, les affaires de Madame_la_Baronne, comme les miennes propres, vous ne me sauriez faire plus de plaisir. (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
Vous voyez comme je m'intéresse pour vous, Madame. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
En vérité, Madame, je ne comprends point d'où vient votre curiosité sur le chapitre de Monsieur le Chevalier, ni par quel motif ? (Acte 2, scène 8, MADAME-PATIN)
Que tout ceci ne vous étonne point, Madame est une personne de qualité, (c'est ma cousine germaine) qui m'estime cent fois plus que je ne mérite, (je suis son héritier) elle a pour moi quelque bonté. (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
Et comme elle a de certaines vues pour mon établissement et pour ma fortune, elle craint que je ne prenne des mesures contraires aux siennes. (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
Mais dites-moi seulement, je vous prie, quel commerce Monsieur le Chevalier... (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
Que pour être en réputation dans le monde, il faut être connu d'elle ? (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
Que sa bienveillance pour moi est ce qui fait tout mon mérite ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
Et qu'enfin je fais tout mon bonheur de lui plaire, et c'est cela qui m'amène ici ? (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
Soyez amies pour l'amour de moi, je vous en conjure ; et que celle de vous deux qui m'estime le plus, embrasse l'autre la première. (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
Au moins, je n'ai pas attendu vos recommandations, Monsieur le Chevalier, pour parler de l'affaire de Madame ; mais, on trouve sa cause fort mauvaise. (Acte 2, scène 8, MADAME-PATIN)
Demandez à Monsieur le Chevalier, il la sait sur le bout de son doigt. (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
Je sais seulement qu'elles sont toutes aussi claires que le jour, et accompagnées de certaines circonstances dont je ne me souviens pas bien ; mais, qui sont les plus justes du monde, sans contredit. (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
N'est-il pas vrai, Monsieur le Chevalier ? (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
Je vous demande pardon, Madame ; mais, je n'ai pas l'honneur de les connaître. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Remettez-moi un peu, Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 8, LA-BARONNE)
J'ai un moulin à vent, Madame : il est à moi ce moulin à vent, on m'empêche de le faire tourner. (Acte 2, scène 9, LA-BARONNE)
Cela veut dire qu'il fit planter ce bois par malice, pour me boucher la vue, et qu'il prévoyait bien qu'avec le temps, ce bois deviendrait haute futaie. (Acte 2, scène 9, LA-BARONNE)
Assurément, Madame ; et moi, pour lui faire pièce par représailles, j'ai fait relever un vieux moulin abandonné. (Acte 2, scène 9, LA-BARONNE)
En vérité, Madame, je ne comprends rien dans les affaires ; mais, je parlerai encore de la vôtre à Monsieur Migaud, je vous assure. (Acte 2, scène 9, MADAME-PATIN)
Allons ensemble chez lui tout à l'heure, s'il vous plaît. (Acte 2, scène 9, LA-BARONNE)
Je ne puis sortir d'aujourd'hui, Madame. (Acte 2, scène 9, MADAME-PATIN)
Eh, Madame, je vous conjure de mener Madame_la_Baronne chez Monsieur Migaud. (Acte 2, scène 9, LE-CHEVALIER)
Si vous ne l'emmenez d'ici, nous ne nous en débarrasserons d'aujourd'hui. (Acte 2, scène 9, LE CHEVALIER)
Ne venez-vous pas avec nous, Monsieur le Chevalier ? (Acte 2, scène 9, LA-BARONNE)
Mon pauvre garçon, qu'il faut d'esprit pour se retirer d'une méchante affaire ! (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Je ne sais, Monsieur. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Monsieur, Monsieur, ne vous fâchez pas. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Le porteur m'a dit que ce n'était point de la bagatelle, et qu'il y allait de votre fortune. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Non, Monsieur. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
C'est la liste de vos Maîtresses, que nous fîmes l'autre jour, Jeanneton et moi, à la porte des Tuileries. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Dieu m'en garde, Monsieur. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Quand vous reprendrez du goût pour la bagatelle, vous serez bien aise, peut-être, de relire ce petit mémoire. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Non, non, ce sont les vers que vous fîtes faire l'autre jour, pour la Baronne, par ce misérable poète, à qui vous donnâtes ce vieux justaucorps, qui vous avait tant servi à la chasse. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Je n'aurai donc la lettre d'aujourd'hui ? (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Pardonnez-moi, Monsieur, la voici. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Vous avez témoigné tant d'envie de me connaître, que je me suis résolue à satisfaire votre curiosité. (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Le porteur m'a menti, Monsieur ; ce billet-là sent la bagatelle. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Je cours trouver la petite brune. (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Je serai de retour avant elle. (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Oui, Monsieur, les voilà. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Bonne, ils serviront pour Madame Patin. (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Mais, Monsieur, vous les allez les rendre bien circulaires. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
S'il fallait de nouveaux vers pour toutes celles à qui l'on écrit... (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Mais, Monsieur, vos tablettes sont-elles sages au moins ? (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
C'est que les tablettes de vos pareils sont ordinairement de mauvais livres, et il y aurait conscience... (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Non, demeure ici ; je veux que tu les donnes toi-même. (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
Ma foi, Monsieur, je serais bien aise d'aller voir ce que c'est votre petite brune. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Je suis curieux, voyez-vous. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
C'est assez, Monsieur, je n'y manquerai pas. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Hé va, va, je n'ai point de curiosité ; et j'en sais plus que toutes les tablettes du monde n'en pourraient apprendre. (Acte 2, scène 10, CRISPIN)
Liste des Maîtresses de mon Maître, avec leurs noms, demeures et qualités... (Acte 2, scène 11, LISETTE)
Vraiment, voilà un surcroît de réjouissance pour Madame ; et rien ne pouvait venir plus à propos, pour confirmer ce que j'ai à lui dire, et pour la détromper de son Chevalier. (Acte 2, scène 11, LISETTE)
Non, Monsieur, Madame Patin n'est pas seule entêtée d'un homme de Cour ; Lucile, sa nièce, et votre prétendue bru, suit l'exemple de sa tante. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Elle donne dans les gens du bel air, et traite un mariage incognito, avec un galant du caractère du Chevalier ; elle en est éperdument amoureuse. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Ouais, voilà une étrange famille ; et il faut être bien ennemi de son repos, pour vouloir épouser et la tante et la nièce. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR-MIGAUD)
Oui, mais quarante bonnes mille livres de rente sont quelque chose de bon, et cela fait passer sur bien de petites choses. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Tu as raison, et cet entêtement où est Madame Patin pour ce Chevalier, m'embarrasse un peu, je l'avoue, à cause des quarante mille livres de rente. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR-MIGAUD)
Pour Lucile, dès que Monsieur Serrefort saura la chose, il la mettra sur le bon pied, je vous en réponds. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Il n'y a seulement qu'à rompre le cours d'une intrigue naissante ; elle n'est encore guère avancée, Dieu merci ; et pourvu qu'on fasse diligence, il n'y a rien, ce me semble, à risquer pour Monsieur votre fils. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Une jeune femme, dont on force les volontés, tombe souvent dans de terribles irrégularités ; surtout quand son mari a du faible pour elle, et qu'elle a du penchant pour un autre. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR-MIGAUD)
Ce n'est pas à moi de disputer contre vous sur ces sortes de choses, et vous devez mieux savoir ce qui en est ; mais en tous cas, vous êtes un bon père de famille, et vous aurez l'oeil à tout. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Ne songeons présentement qu'à guérir Madame Patin de son entêtement, c'est le principal, comme je vous ai dit, et j'ai en main de quoi lui donner de furieux soupçons de son Chevalier. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Elle est prompte à prendre la chèvre, et elle y fera réflexion, je m'assure. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Et pour confirmer ces soupçons, je vais mêler adroitement le Chevalier dans une affaire, dont je viens donne avis à ta Maîtresse. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR-MIGAUD)
Il est bon de lui brouiller la cervelle de plusieurs manières, et de plusieurs choses. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR MIGAUD)
Il a fait haut le pied, Madame, dès que vous avez eu le dos tourné. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je ne sors que pour l'obliger, il me promet de m'attendre, et je ne le trouve pas ? (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Bon, Madame, est-ce que les gens comme Monsieur le Chevalier sont faits pour attendre, et peuvent-ils demeurer en place ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Cela est bon pour des gens raisonnables, comme Monsieur, par exemple, qui veut vous parler, et qui n'a point voulu sortir que vous ne fussiez rentrée. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je viens de chez vous, Monsieur ; et cela est fort mal, de ne vous y être pas trouvé. (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Je vous aurais attendue, Madame, si j'avais pu prévoir l'honneur que vous m'avez fait ; mais j'ai passé chez une Marquise... (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Chez une Marquise, Monsieur, chez une Marquise ! (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Quand on aura affaire à vous, il faudra vous aller chercher chez des Marquises ? (Acte 3, scène 2, MADAME PATIN)
Il me semble que des personnes comme vous, dévouées au public, ne doivent être que chez eux ou au Palais, occupés uniquement à leurs affaires, ou à celles de leurs parties. (Acte 3, scène 2, MADAME PATIN)
Nos affaires et celles de nos parties ne nous occupent pas toujours. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Nous préférons souvent celles de nos amis, et je veux bien vous avouer que quelques avis qu'on m'a donnés sur quelque chose qui vous regarde, m'ont fait remettre à deux ou trois jours le jugement de ce procès dont vous m'avez écrit. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR MIGAUD)
C'est pour la même affaire que j'allais chez vous ; mais quels avis, Monsieur, vous a-t-on donnés, où vous preniez tant d'intérêt ? (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Vous connaissez cette Marquise-là, Monsieur ? (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Hé bien, Monsieur, vous n'avez qu'à y retourner, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Je ne lui ai rendu visite que pour vous obliger, Madame, je la connais. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Elle est d'une humeur violente ; elle se croit offensée, et elle est femme à vous barbouiller terriblement dans le monde (Acte 3, scène 2, MONSIEUR MIGAUD)
Plaît-il, Monsieur ? (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Madame, il n'est rien plus facile aujourd'hui que de donner des ridicules, et même aux gens qui en ont le moins. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
On pourrait troubler cette paisible jouissance par quelque recherche, et ces sortes de recherches sont ordinairement suivies d'une chute presque infaillible. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Pour cela, Monsieur, je ne crains point que votre Marquise me fasse tomber aussi facilement qu'elle a fait reculer mon carrosse. (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Je me suis déjà servi du petit pouvoir que j'ai auprès d'elle pour l'obliger à se taire. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Son courroux a un peu perdu de sa violence à ma prière, mais je ne l'ai que suspendu ; c'est à vous, Madame, de l'étouffer tout à fait. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Que faudrait-il que je fisse pour cela ? (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Mais je ne connais point les amis de cette femme-là, et je ne veux point me donner de peine pour les connaître. (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Ce Chevalier est amoureux de cette Marquise ? (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Non pas, Madame, c'est la Marquise qui amoureuse du Chevalier ; et le Chevalier a la bonté de souffrir qu'elle l'aime, parce qu'il y trouve son compte. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
J'aurai soin de m'en informer. (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
Il y en a cinq ou six entre autres avec qui il a quelque espèce d'engagement, pour quelque façon de mariage, à ce que j'ai ouï dire. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Il leur promet tour à tour de les épouser, suivant qu'il a plus_ou_moins affaire d'argent. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
L'une a soin de son équipage, l'autre lui fournit de quoi jouer, celle-ci arrête les parties de son tailleur, celle-là paie ses meubles et son appartement ; et toutes ces Maîtresses sont comme autant de femmes, qui lui font un gros revenu. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR MIGAUD)
Cela ne fait point d'honneur dans le monde. (Acte 3, scène 2, MADAME-PATIN)
C'est pourtant le seul qui peut apaiser la Marquise, et vous épargner les démarches qui vous font tant de répugnance. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR-MIGAUD)
Ne négligez point cette affaire, je vous en conjure ; elle est plus importante que vous ne pouvez vous l'imaginez. (Acte 3, scène 2, MONSIEUR MIGAUD)
Ce Monsieur Migaud regarde toujours vos affaires comme les siennes. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Il s'attend à devenir votre époux au premier jour. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Serait-il possible, Lisette que le Chevalier fût fourbe au point qu'il a voulu me le persuader ! (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Bon, Madame, fourbe ; cela ne s'appelle point fourberie : en termes de Cour, à ce que j'ai ouï dire, c'est gentillesse, tout au plus. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Monsieur Migaud ne sait point que je le connais. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Et ce qu'il m'en a dit, est assurément sans dessein. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Vraiment, s'il vous avait cru de ses amies, il n'en aurait pas parlé si librement. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Ah, Lisette, le Chevalier me trompe assurément ; et je suis peut-être une de ces cinq ou six à qui il a promet tour à tour. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Voilà des tablettes qu'il m'a chargé de vous donner, et je n'ai pas voulu vous les rendre en présence de Monsieur Migaud. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Il n'est sorti, apparemment que pour avoir un prétexte de me faire cette galanterie. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Ce sont les vers les plus tendres du monde ; et si son coeur les a dictés, j'ai bien lieu d'en être contente. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Monsieur Migaud est un médisant, le Chevalier est honnête homme. (Acte 3, scène 3, MADAME PATIN)
Oui, Madame, assurément ; et pour moi, je jurerais quasi qu'il vous aime. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Il y a quelque chose de tout à fait drôle, Madame, et je l'ai gardé pour vous en donner le divertissement. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Liste des Maîtresses de mon Maître, avec leurs noms, demeures et qualités. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Voilà la Marquise justement ; Monsieur Migaud avait raison, le Chevalier est un scélérat. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Non, non, je veux connaître toutes ses intrigues, pour le haïr mortellement. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
La magnifique marchande, rue des cinq Diamants, à la folie des Bourgeoises. (Acte 3, scène 3, MADAME-PATIN)
Lucinde la coquette, en Cour, au grand commun. (Acte 3, scène 3, MADAME PATIN)
Je cours au-devant de lui, pour lui donner son congé de votre part. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Nous avons du temps pour tout. (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
De quel quartier venez-vous, Monsieur ? (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Je ne vous comprends point du tout, je vous assure. (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
Approchez, Monsieur Crispin, approchez. (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Connaissez-vous cette écriture ? (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Je vais faire une petite commission que mon Maître m'a donnée, je reviens tout à l'heure. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Monsieur. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Monsieur, c'est la liste de vos Maîtresses, que Madame a achetée au Palais. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Ne vous ai-je pas dit, Monsieur, que c'était l'autre jour, en badinant avec Jeanneton. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
C'est une des Maîtresses de Monsieur Crispin, apparemment. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Cette malheureuse ? (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
C'est une des plus jolies créatures que nous ayons. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Il faut savoir aussi comme elle est employée, et combien de femmes des plus huppées sont ravies d'avoir cette Jeanneton-là dans leurs intérêts. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
C'est pour vous dire, Madame, que cette Jeanneton est une des amies de mon Maître, et que comme je la trouve drôle, je suis de ses amis ; et que l'autre jour, comme je vous ai dit, nous nous mîmes à griffonner ensemble cette liste, et nous forgeâmes des noms, des qualités et des demeures, qui ne sont que dans l'imagination de Jeanneton et dans la mienne. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Non, Madame, je connais Dorimène, et peut-être toutes celles qui sont sur ce papier. (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
Il y en a même, je crois, beaucoup d'oubliées ; mais, ce ne sont point mes Maîtresses ; et puisque Monsieur Crispin s'est diverti à mes dépens, et que cette liste vous irrite si fort contre moi, je prétends que ce soit lui qui me justifie... (Acte 3, scène 4, LE CHEVALIER)
Moi, Monsieur ? (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Donnez-vous la peine de lire, Madame, et vous, Monsieur le maroufle, à chaque article, expliquez à Madame les raisons qui me faisaient voir toutes ces femmes-là. (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
Monsieur, vous expliqueriez mieux que moi... (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Mais, que diable voulez-vous que je dise, Monsieur. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Ma pauvre Lisette, il le prend sur un ton qui me fait croire qu'il n'est point coupable. (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Qu'allez-vous faire, dites-moi, chez cette Comtesse qui demeure à l'hôtel de Picardie ? (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Et cette demoiselle du Hasard, est-ce par sympathie qu'il lui rend visite, ou pour se faire honneur dans le monde ? (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Quand il est un peu en train sur les trois ou quatre heures du matin, il va faire du bruit chez elle pour se divertir. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
Non, Monsieur, vous me dites de parler, et je parle, comme vous voyez. (Acte 3, scène 4, CRISPIN)
L'heure est fort bonne et fort commode. (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Il n'importe, je veux bien vous croire innocent, puisque vous tâchez de le paraître ; et je vous aurais, je crois, pardonné, si je vous avais trouvé coupable. (Acte 3, scène 4, MADAME-PATIN)
Depuis deux mois entiers, je me refuse à toutes les parties de plaisir qu'on me propose ; je n'en trouve qu'à vous voir, qu'à vous aimer, qu'à vous le dire ; je vous le jure à tous moments ; je surmonte, pour vous le persuader, l'aversion naturelle que les jeunes gens du siècle ont pour le mariage ; je renonce à toutes les compagnies ; je romps vingt commerces des plus agréables ; je désespère peut-être les plus aimables personnes de France. (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
Monsieur Guillemin, Madame, un notaire, demande à vous parler. (Acte 3, scène 5, LA-BRIE)
Il faut le renvoyer, Madame, s'il vous plaît ; je lui avais dit de venir, comme nous en étions demeurés d'accord ; mais nous n'avons pas maintenant l'esprit assez libre, l'un et l'autre, pour songer à des affaires si sérieuses. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
Si vous êtes assez perfide pour en abuser, vous en serez d'autant plus coupable. (Acte 3, scène 5, MADAME-PATIN)
Approchez, Monsieur, approchez. (Acte 3, scène 6, MADAME-PATIN)
Non, Monsieur Guillemin, retournez chez vous, je vous prie. (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
Je vous avais averti ce matin pour un contrat de mariage, mais je ne prévois pas que la chose se fasse. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Passez, passez dans mon cabinet, Monsieur Guillemin ; Monsieur deviendra raisonnable. (Acte 3, scène 6, MADAME-PATIN)
Venez, Monsieur l'emporté, venez voir comme on vous croit indigne de la tendresse qu'on a pour vous. (Acte 3, scène 6, MADAME PATIN)
Je ne trouve rien de plus fatigant pour moi que des conventions, des articles... (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
Que voudriez- vous que j'allasse faire avec Monsieur dans votre cabinet ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Quoi, vous dire qu'un jeune homme de qualité n'épouse guère une veuve de Financier sans quelque avantage considérable ; que tout l'amour que j'ai pour vous ne me mettrait point à couvert des reproches qu'on me pourrait faire dans le monde, et qu'enfin, pour me justifier aux yeux de tous mes amis, il faudrait que vous parussiez m'avoir acheté de tout votre bien ? (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Non, Madame, je ne saurais dire ces choses-là, cela n'est point de mon caractère, et j'aimerais mieux être mort, que d'en avoir jamais parlé. (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
Oh, Madame, Monsieur le Chevalier sait trop bien vivre. (Acte 3, scène 6, GUILLEMIN)
Mais aussi, Monsieur, Madame n'ignore pas comme on fait les choses ; elle vous aime, et ce sera l'amour qui dressera lui-même les articles. (Acte 3, scène 6, GUILLEMIN)
Ah, Monsieur Guillemin, que je vous suis obligée de lui parler comme vous faites ! (Acte 3, scène 6, MADAME-PATIN)
Oui, Monsieur le Chevalier, si une donation de tout mon bien peut servir à vous témoigner ma tendresse, je suis au désespoir de n'en avoir pas mille fois davantage, pour vous prouvez mille fois plus d'amour. (Acte 3, scène 6, MADAME PATIN)
Voilà ce qui s'appelle aimer, Monsieur. (Acte 3, scène 6, GUILLEMIN)
Hé bien, Monsieur Guillemin, puisque Madame le veut, passez dans son cabinet avec elle, dressez le contrat comme il lui plaira ; elle me paraît si raisonnable, que je signerai tout aveuglément. (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
Hé, venez, Monsieur le Chevalier, venez vous-même, je vous en conjure. (Acte 3, scène 6, MADAME-PATIN)
Je ne vous quitte que pour un moment. (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
Courons vite chez la Baronne. (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
Qui est ce Monsieur-là ? (Acte 3, scène 8, LUCILE)
C'est un honnête notaire, qui vient pour faire mon contrat de mariage. (Acte 3, scène 8, MADAME-PATIN)
Ma tante, qu'il en fasse un aussi pour moi. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
J'ai vu le Monsieur dont je vous ai parlé ; et vous ne sauriez croire avec quelle joie il a reçu la proposition que je lui ai faite. (Acte 3, scène 8, LUCILE)
Hé bien, ma nièce, je vais achever mon affaire avec Monsieur, et nous songerons ensuite à la vôtre. (Acte 3, scène 8, MADAME-PATIN)
Et moi, j'aurai soin de les empêcher toutes deux de réussir. (Acte 3, scène 8, LISETTE)
Mon père m'a toujours recommandé de plaire à ma tante, et il n'aura rien à me dire quand il me verra faire ce qu'elle fait. (Acte 3, scène 9, LUCILE)
Il n'y a pas de meilleur moyen d'obéir à l'un, et de gagner les bonnes grâces de l'autre. (Acte 3, scène 9, LUCILE)
Mais quand on vous a tant prêché de plaire à votre tante, c'était afin qu'elle épouse Monsieur Migaud, et qu'elle vous fît son héritière ; mais en se mariant à un homme de Cour, elle vous frustre de tout votre bien. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Oui, et moi en me mariant aussi à un homme de Cour, qui est un fort gros Seigneur, je n'ai que faire du bien de ma tante. (Acte 3, scène 9, LUCILE)
Et croyez-vous qu'un homme de Cour puisse être riche au temps où nous sommes ? (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Les courtisans malaisés ne s'enrichissent point ; Et ceux qui sont le plus à leur aise, ne sont pas difficiles à ruiner. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Va, va, Lisette, le bien n'est pas ce qui me touche le plus ; et pourvu qu'on aime, c'est assez. (Acte 3, scène 9, LUCILE)
Ces jeunes Seigneurs d'aujourd'hui sont de grands fripons en matière d'amour. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Il jure si amoureusement, et il a tant d'esprit, qu'il est impossible qu'il ne soit pas un fort honnête homme. (Acte 3, scène 9, LUCILE)
J'ai ici un Impromptu, qu'il a fait pour moi. (Acte 3, scène 9, LUCILE)
Voilà, je crois, les vers que le Chevalier a faits pour moi. (Acte 3, scène 10, LA-BARONNE)
Vous êtes bien curieuse, ma mie, et je vous trouve bien impertinente de lire ainsi des papiers qu'on a perdus chez vous. (Acte 3, scène 10, LA-BARONNE)
Vous êtes une plaisante petite créature, de vouloir avoir malgré moi des vers qui m'appartiennent. (Acte 3, scène 10, LA-BARONNE)
Je vous trouve admirable, Madame, et vous êtes bien en âge qu'on fasse des vers pour vous. (Acte 3, scène 10, LUCILE)
C'est pour moi qu'ils ont été faits, et vous ferez fort bien de me les rendre. (Acte 3, scène 10, LUCILE)
Quand ce serait Madame elle-même, je la trouverais fort impertinente, de dérober des vers qui n'ont jamais été faits que pour moi. (Acte 3, scène 10, LA-BARONNE)
Pour cela, entre vous le débat, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 10, LISETTE)
Comment, ma tante, je montre à Lisette des vers qui ont été faits pour moi par la personne que vous savez, et cette Madame vient les arracher, en disant qu'ils sont pour elle ? (Acte 3, scène 11, LUCILE)
Hé bien, pourquoi s'emporter de cette sorte ? (Acte 3, scène 11, MADAME-PATIN)
La modération ne doit-elle pas être le partage d'une jeune fille ; et quoique vous soyez persuadée que la raison est pour vous, faut-il pour cela faire la harengère comme vous faites ? (Acte 3, scène 11, MADAME PATIN)
Qu'est-ce à dire, la raison est pour elle ? (Acte 3, scène 11, LA-BARONNE)
Je soutiens, moi, que ces vers sont à moi, et qu'elle a menti quand elle s'en veut faire honneur. (Acte 3, scène 11, LA BARONNE)
Et quand cela serait, Madame, est-il bien séant à votre âge d'en venir à ces extrémités, et ne devriez-vous pas rougir de clabauder de la sorte pour de méchants vers ? (Acte 3, scène 11, MADAME-PATIN)
Lisez-les seulement, et vous verrez bien qu'ils sont faits tout exprès pour moi. (Acte 3, scène 11, LUCILE)
Je vais vous les dire par coeur, et vous connaîtrez bien par là que votre nièce ne sait ce qu'elle dit. (Acte 3, scène 11, LA-BARONNE)
Hé bien, ma nièce, vous avez le front de soutenir que ces vers-là sont faits pour vous ? (Acte 3, scène 11, MADAME-PATIN)
Vous voyez bien, Madame, que je ne vous fais point d'imposture, et que votre nièce n'a pas raison. (Acte 3, scène 11, LA-BARONNE)
Lisette, que je suis malheureuse ! (Acte 3, scène 12, MADAME-PATIN)
Le Chevalier est un perfide qui trompait la Baronne et moi, et c'est assurément lui-même qui cherche à tromper cette petite fille. (Acte 3, scène 12, MADAME PATIN)
Je suis bien heureuse de n'avoir point encore signé le contrat. (Acte 3, scène 12, MADAME-PATIN)
Courons chez Monsieur Serrefort, pour conclure notre mariage avec Monsieur Migaud, afin que je n'entende plus jamais parler de ce petit scélérat de Chevalier ; et s'il vient ici, dites au portier qu'on ne le laisse point entrer. (Acte 3, scène 12, MADAME PATIN)
Ma foi, Monsieur, je n'y comprends rien, et il y a là-dessous quelque chose que nous n'entendons ni l'un ni l'autre. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Tout cela ne me surprend point, Crispin. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Oh, Monsieur, ce portier-là n'est point Suisse, et il nous a parlé comme un homme. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Il ne faut pas être sorcier pour deviner cela ; et dès qu'il vous arrive quelque petit chagrin, on peut dire à coup sûr que c'est la suite de quelque sottise. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Là, là, Monsieur, ne vous fâchez point, et dites-moi un peu de quelle espèce est celle-ci. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Il s'en est trouvé une troisième qu'elle ne m'a pas nommée qu'en la qualifiant de petite étourdie ; il fait que ce soit ma petite brune. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Oui vraiment, et il y a plus de quinze jours que je n'en ai point employé d'autres. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Mais, Monsieur, (car, il n'y a personne dans ce logis, et nous pouvons parler en assurance de vos fredaines) de qui savez-vous cette aventure, s'il vous plaît ? (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Cent diables, vous avez passé un mauvais quart_d_heure ; et sauf correction, Madame_la_Baronne est la plus méchante carogne qu'il y ait au monde. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Il n'a pas fallu grande habileté pour cela. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Oui, le fier, et quand j'ai vu sa fureur un peu diminuée, je me suis justifié le mieux qu'il m'a été possible. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Et elle a pris tout ce que vous lui avez dit pour de l'argent comptant ? (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Non, elle s'est emportée plus fort que jamais ; et je n'ai point trouvé d'autre moyen de la réduire, que de prendre un air de mépris pour elle, qui l'a piquée, qui l'a piquée jusqu'au vif. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
À merveilles, et nous sommes meilleurs amis que nous n'avons été. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Mais, ne craignez-vous rien, lorsqu'elle saura votre mariage avec Madame Patin ? (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Nous l'adoucirons ; et comme elle ne veut qu'un mari, pour la consoler de m'avoir perdu, je te la ferai épouser si le coeur t'en dit. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Hé là, Monsieur, ne raillons point ; elle ne perdrait peut-être pas au change, je vous en réponds. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Je crois que je suis amoureux, Crispin, moi qui ne croyais pas pouvoir l'être. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Amoureux ! (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
De cette petite créature dont je t'ai parlé. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Oh, pour cela, le diable m'emporte si je vous comprends. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Vous n'avez qu'à leur proposer, elles le feront de grand coeur, assurément. (Acte 4, scène 1, CRISPIN)
Sa famille, après cela, sera trop heureuse que je l'épouse. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Je ne suis pas en argent comptant, comme tu sais, et je veux que mes deux vieilles m'en fournissent à l'envi l'une de l'autre, et facilitent la conquête de ma jeune Maîtresse. (Acte 4, scène 1, LE-CHEVALIER)
Ah, ah, Monsieur, vous voilà de bien bonne humeur, et je ne sais vraiment pas quel sujet vous croyez avoir de vous tant épanouir la rate. (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Oui, oui, je m'en souviens, et vous vous en souviendrez aussi, je vous assure. (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Ils sont cause d'un incident, dont j'ai pensé mourir à force de rire, et je vous jure qu'il n'y a rien de plus plaisant. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Où en est donc le plaisant, Monsieur ? (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Le plaisant, Madame, est que quatre ou cinq godelureaux se sont fait honneur de mes vers. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
On les a retenus, on en a fait des copies, et en moins de deux heures, ils sont devenus vaudevilles. (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
L'excellent fourbe que voilà ? (Acte 4, scène 2, CRISPIN)
Hé bien, Monsieur, vous êtes bien content de voir ainsi courir vos ouvrages ? (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Car enfin, puisqu'ils sont pour vous, cela vous fait plus d'honneur qu'à moi-même. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Vous ne sauriez croire jusqu'où vont les folles visions de cette vieille, et les folies qu'elle ferait dans le monde, pour peu que mes manières répondissent aux siennes. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
J'ai passé chez elle pour lui parler de quelque argent qu'elle m'a prêté, et que je lui veut rendre, s'il vous plaît, Madame, pour en être débarrassé tout à fait. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Le royal fourbe ! (Acte 4, scène 2, CRISPIN)
Elle me les a fait répéter jusqu'à trois fois, et j'ai été tout étonné que la vieille surannée les savait par coeur. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Elle est sortie tout aussitôt, et s'en est allée apparemment de maison en maison, chez toutes ses amies, faire parade de ces vers, et dire que je les avais faits pour elle. (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Et j'annonce, quand il dirait vrai pour la Baronne, comment se tirerait-il d'affaire pour votre nièce ? (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Oh, patience, s'il demeure court, je veux qu'on me pende. (Acte 4, scène 2, CRISPIN)
Hé bien, Monsieur ? (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Hé bien, Madame, ils m'ont conté que le Marquis des Guérets avait donné les vers en question à une petite grisette ; que l'Abbé du Terrier les avait envoyés à une de ses amies ; que le Chevalier Richard s'en était fait honneur pour sa Maîtresse, et que deux de ces pauvres femmes s'étaient malheureusement trouvées avec la Baronne, où il s'était passé une scène des plus divertissantes. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Ce sont de bons sots, Monsieur, que vos beaux esprits, de plaisanter de cette aventure-là. (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Vous n'entrez donc point dans le ridicule de ces trois femmes, qui se veulent battre pour un madrigal ; et la bonne foi de ces deux pauvres abusées, et la folie de notre Baronne, ne vous font point pâmer de rire ? (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Eh, merci de ma vie, pouvez-vous faire mieux, en vous fâchant contre un petit fourbe comme celui-là ? (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Je le vois bien, Madame, il vous fâche que des vers faits pour vous soient dans les mains de tout le monde. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Je suis un indiscret, je l'avoue, de les avoir rendus publics ; je vous demande à genoux mille pardons de cette faute, Madame, et je vous jure que l'air que j'ai fait sur ces malheureux vers n'aura pas la même destinée, et que vous serez la seule qui l'entendrez. (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Vous avez fait un air sur ces paroles, Monsieur ? (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Oui, Madame, et je vous conjure de l'écouter. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Il est tout plein d'une tendresse que mon coeur ne sent que pour vous ; et je jugerais bien par le plaisir que vous aurez à l'entendre, des sentiments où vous êtes à présent pour moi. (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Ah, pour le coup, il y a pour en mourir, Madame. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Oui, je sens bien que pour m'achever, vous n'avez qu'à me dire que vous me haïssez autant que je le mérite. (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Faites-le, Madame, je vous en conjure, et donnez-moi le plaisir de vous convaincre que je vous aime, en expirant de douleur de vous avoir offensée. (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
Levez-vous, levez-vous, Monsieur le Chevalier. (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Savez-vous bien, ingrat, qu'il ne s'en faut presque rien que je ne sois la femme de Monsieur Migaud ? (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Non, non, Chevalier, laissez-le en repos, le pauvre homme ne sera que trop malheureux de ne me point avoir ; mais je vous avoue qu'il m'aurait, si j'avais trouvé mon beau-frère chez lui ; heureusement il n'y était pas. (Acte 4, scène 2, MADAME-PATIN)
Je ne songe uniquement, je vous jure, qu'à lui donner mille pistoles que je lui dois, et qu'il faut que je lui paie incessamment : Madame, je vous en conjure. (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
Voilà Monsieur Serrefort qui monte. (Acte 4, scène 3, LA-BRIE)
Allez attendre chez votre notaire, et me laissez Crispin pour vous faire avertir quand je serai seule. (Acte 4, scène 3, MADAME-PATIN)
Demeure ici, Crispin, et attends ici l'ordre de Madame. (Acte 4, scène 3, LE-CHEVALIER)
Tiens-toi sur ce petit degré par où sort ton Maître. (Acte 4, scène 3, MADAME-PATIN)
On vous a dit vrai, Monsieur ; mais je n'avais nullement recommandé qu'on vous dît de venir ici. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Quelle affaire, Monsieur ? (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Migaud et à moi, pour le différent que vous avez eu avec cette Marquise. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Hé bien, Monsieur, pour peu d'avance qu'elle fasse, je verrai ce que j'aurai à faire. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Ah vraiment, on voit bien que vous ne savez guères les affaires du point d'honneur. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
En robe cependant, mais avec une queue plus courte que celle que vous portez d'ordinaire. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Oh, pour l'article de la queue, je suis déjà sa très humble servante, et je ne rognerais pas deux doigts de ma queue, pour toutes les Marquises de la terre. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Un laquais de garde, Monsieur ! (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Et pendant que ledit laquais ira avertir sa Maîtresse que vous êtes dans l'antichambre, vous y demeurerez debout, et sans murmurez, jusqu'à ce qu'il plaise à la Marquise de vous faire entrer. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Non, Monsieur Serrefort, non ; pour demeurer dans l'antichambre, je n'en ferai rien, debout surtout. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Ce ne sera pas sans murmurer, cela ne se pourrait. (Acte 4, scène 4, MADAME PATIN)
Il faudra bien que cela soit fait pourtant. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Hé fi, Monsieur, ce n'est pas la peine d'achever. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Oui, Madame, mais savez-vous bien que vous n'avez point d'autre expédient pour sortir d'affaire, et que ce sont les dernières paroles qu'elle nous a fait porter par son écuyer ? (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Par son écuyer, Monsieur, par son écuyer ! (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Tenez, Monsieur, point de contestation, je vous prie. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Je n'aime pas les disputes ; et pour peu que vous m'obstiniez, vous me ferez prendre des pages. (Acte 4, scène 4, MADAME PATIN)
Comment donc, Monsieur, quels avis ? (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Avez-vous des espions pour examiner ma conduite ? (Acte 4, scène 4, MADAME PATIN)
Hé bien, Monsieur, tâchez de l'oublier. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Mais, vous ne nous manquerez pas de parole impunément ; et il ne sera pas dit que vous aurez jeté ma fille dans le même dérèglement d'esprit où vous êtes, et que son père l'ait souffert sans ressentiment. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Quel discours est-ce là ? (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Écoutez, Monsieur Serrefort, vous me ferez raison des termes offensant dont vous vous servez, prenez-y garde, je vous en avertis. (Acte 4, scène 4, MADAME PATIN)
Monsieur Migaud sait tout cela comme moi ; mais, nous ne demeurerons pas les bras croisés ni l'un ni l'autre, et nous vous rendrons raisonnables malgré vous-même. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Oh bien, Monsieur Serrefort, je vous en défie. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Songez à le devenir, Monsieur Serrefort ; et ne mettez pas ici les pieds, que vous ne vous soyez rendu plus sage. (Acte 4, scène 4, MADAME PATIN)
Oh, ventrebleu, Madame, j'y viendrai jour et nuit, de moment en moment ; et je vais si bien assiéger votre maison et la mienne, qu'il n'y entrera personne à qui je ne fasse sauter les fenêtres, pour peu qu'il ait de l'air d'un Marquis, ou d'un Chevalier. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Et pour moi, qui ne suis pas si méchante que vous, je vous prierai seulement de descendre l'escalier tout au plus vite, et de ne pas regarder derrière vous. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Adieu, Monsieur Serrefort. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Vous aurez bientôt de mes nouvelles, Madame Patin. (Acte 4, scène 4, MONSIEUR-SERREFORT)
Je n'en veux point apprendre, Monsieur Serrefort. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Adieu, Monsieur Serrefort. (Acte 4, scène 4, MADAME-PATIN)
Oh, pour cela, il devient de jour en jour plus insupportable. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Parce que Monsieur le Chevalier est un jeune homme assez mal dans ses affaires, et que Monsieur Serrefort prévoit qu'en l'épousant, vous allez faire un mauvais marché, il veut vous empêcher de le conclure ; cela est bien impertinent, Madame. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Tout ce que je crains, c'est que le Chevalier ne vienne à connaître Monsieur Serrefort, et qu'il ne se dégoûte en me voyant si mal apparentée. (Acte 4, scène 5, MADAME-PATIN)
Va dire à ton Maître que pour de certaines raisons, je ne le puis voir que sur les dix heures, et qu'il ne manque pas de venir juste à cette heure-là. (Acte 4, scène 6, MADAME-PATIN)
Non, va vite, j'ai peur qu'il ne s'impatiente. (Acte 4, scène 6, MADAME-PATIN)
J'aurai soin de les lui tenir toutes prêtes. (Acte 4, scène 6, MADAME-PATIN)
J'aurais soin de les lui porter, si vous vouliez. (Acte 4, scène 6, CRISPIN)
Réfléchissons un peu sur l'état présent de nos affaires. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
Voilà Monsieur le Chevalier de Ville-Fontaine en train d'attraper mille pistoles à Madame Patin, et autant à la vieille Baronne, il n'y a pas grand mal à ces deux articles. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
Mais c'est pour enlever une petite fille ; il y a quelque chose à dire à celui-là. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
Monsieur le Chevalier se tirera d'intrigue, et vous verrez que je serai pendu pour la forme. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
S'il était vrai que Madame_la_Baronne ne voulût qu'un mari, je serais son fait aussi bien qu'un autre, elle pourrait bien m'épouser par dépit. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
Il arrive tous les jours des choses moins faisables que celle-là, et je ne serais pas le premier laquais, qui aurait coupé l'herbe sous le pied à son Maître. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
Allons faire savoir au mien ce que Madame Patin m'a dit de lui dire ; et selon la part qu'il me fera des mille pistoles, je verrai ce que j'aurai à faire. (Acte 4, scène 7, CRISPIN)
Madame Patin ne saura pas que l'avis est venu de toi. (Acte 5, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
Au moins, Monsieur, vous savez bien que ma petite fortune dépend d'elle en quelque façon ; et si ce n'était que vous donnez des commissions à mon père, à mon cousin, et à celui qui veut m'épouser, je ne trahirais pas ma Maîtresse pour vous faire plaisir. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Sais-tu bien que c'est le plus grand service que tu lui puisses rendre, que de détourner ce mariage ? (Acte 5, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
J'ai toujours travaillé pour cela, autant qu'il m'était possible. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Dans les commencements j'ai cru qu'elle se moquait ; mais quand j'ai vu que c'était tout de bon, j'ai couru vous avertir. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
La partie est faite pour cinq heures du matin. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Madame est dans son cabinet, qui compte de l'argent, dont Monsieur le Chevalier lui a dit avoir affaire ; et il viendra ici dans une petite demi-heure, avec son notaire : c'est l'ordre de Madame. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
La malheureuse ! (Acte 5, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
Ils seront bien surpris tous deux, de vous voir à leurs noces sans en avoir été prié ? (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Vous n'êtes pas le seul obstacle que j'ai préparé à leurs desseins ? (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Il y a une vieille plaideuse de par le monde, qui est aussi amoureuse du Chevalier que Madame votre belle-soeur, pour le moins. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Je l'ai fait avertir par un solliciteur de procès, qui est mon compère, de tout ce qui se prépare ici, et je répondrais bien qu'elle ne manquera pas de se trouver aux fiançailles. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Pour vous, il faut, s'il vous plaît, que vous demeuriez quelque temps dans ma chambre, et je vous avertirai quand ils seront avec le notaire. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Oh, ventrebleu, ma pendarde de belle-soeur n'est pas encore où elle s'imagine. (Acte 5, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
Elle fait de grands projets pour votre satisfaction, et il ne tiendra pas à elle que Mademoiselle votre fille ne suive l'exemple qu'elle prétend lui donner. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
J'en ai déjà dit tantôt un mot à Monsieur Migaud. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
C'est donc elle qui a donné à ma fille la connaissance d'un petit godelureau que j'ai trouvé chez moi un moment avant que tu ne vinsses. (Acte 5, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
C'est une peste dans une famille bourgeoise qu'une Madame Patin. (Acte 5, scène 1, MONSIEUR-SERREFORT)
Monsieur Serrefort verra peut-être ce soir plus d'incidents qu'il ne s'imagine. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Neuf heures viennent de sonner, et vous avez fait dire à Monsieur le Chevalier de ne venir ici qu'à dix. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
Ce vilain Monsieur Serrefort est cause de cela. (Acte 5, scène 2, MADAME-PATIN)
Sans cet animal, le Chevalier serait ici à l'heure qu'il est, et il n'aurait pas le temps de me faire quelque perfidie. (Acte 5, scène 2, MADAME PATIN)
Oh, par ma foi, Madame, je ne m'accommoderais guère pour moi, d'un homme comme Monsieur le Chevalier, qu'il faudrait garder à vue. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
Hé, mort de ma vie, vous êtes toujours sur des épines. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
Quand nous serons une fois mariés, Lisette, je ne craindrai pas tant ; mais jusques-là le Chevalier me paraît si aimable, que je meurs de peur qu'on ne me l'enlève. (Acte 5, scène 2, MADAME-PATIN)
Le beau joyau pour en être si fort éprise ! (Acte 5, scène 2, LISETTE)
Oui, vraiment ; et je ne sais ce qui me fera le plus de plaisir, d'épouser le Chevalier, ou de désespérer Monsieur Serrefort. (Acte 5, scène 2, MADAME-PATIN)
La Baronne à l'heure qu'il est ! (Acte 5, scène 2, MADAME-PATIN)
Vous voilà bien seule, Madame ; où est donc Monsieur le Chevalier ? (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Monsieur le Chevalier, Madame ? (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Monsieur le Chevalier n'est pas toujours chez moi ; et si c'est lui que vous cherchez... (Acte 5, scène 3, MADAME PATIN)
Au moins, Madame, il n'est pas heure de solliciter. (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Poltronne, vous avez peur. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Madame, venez-vous ici pour m'assassiner ? (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Otez-vous de là, vous, ma mie, que je ne vous donne sur les oreilles. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Hé, pourquoi, s'il vous plaît ? (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Pour me tuer, si vous le pouvez. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Que vous ai-je fait pour vous donner de si méchantes intentions ? (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Vous m'enlevez le Chevalier, il est à moi, ce Chevalier, aussi bien que mon moulin, et c'est une grâce que je vous fais de vouloir bien voir à qui il demeurera. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Madame, c'est Monsieur le Chevalier qui vous fait tourner la cervelle ? (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Oui, Madame, et il faut me le céder, ou mourir. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Voilà une vigoureuse femme, au moins. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
Voyez, renoncez à toutes les prétentions que vous avez sur lui, et je vous donne la vie. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Jour de Dieu, c'est trop longtemps barguigner. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Au voleur, à l'aide, on m'assassine. (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Holà, Jasmin, la Brie, la Fleur, la Jonquille, la Pensée, mes laquais, mon portier, mon cocher, holà. (Acte 5, scène 3, MADAME-PATIN)
Malheureuse petite bourgeoise ! (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Refuser l'honneur de se mesurer avec une Baronne. (Acte 5, scène 3, LA BARONNE)
Merci de ma vie, je m'en vais chercher le Chevalier, et s'il ne change pas de sentiment, ce sera à moi qu'il aura affaire. (Acte 5, scène 3, LA-BARONNE)
Vous avez raison ; mais, Madame, entre vous et moi, je crains bien que cette Baronne-là ne vous joue quelque mauvais tour. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
Elle est furieusement emportée, oui ; et je crois que si je n'avais pas appelé du secours, elle nous aurait fait un mauvais parti à l'une et à l'autre. (Acte 5, scène 4, MADAME-PATIN)
Et savez-vous bien, Madame, qu'il n'y a rien au monde de si dangereux qu'une vieille amoureuse ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
J'ai eu peur d'abord, je te l'avoue. (Acte 5, scène 4, MADAME-PATIN)
Ma tante, je viens d'avoir une belle frayeur. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Ma tante, qu'on est malheureuse d'être fille d'un père comme celui-là ! (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Il a trouvé au logis ce Monsieur qui m'aime. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Cela me tient au coeur, voyez-vous, et j'ai bien résolu de m'en venger. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Hé bien, ma nièce, qu'est-ce que je puis faire pour vous ? (Acte 5, scène 5, MADAME-PATIN)
J'aurais besoin d'un bon conseil, ma tante. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Ce Monsieur m'a priée de trouver bon qu'il m'enlevât. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Conseillez-moi d'y consentir, ma tante, vous ne saurez me faire plus de plaisir. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
Il est allé prendre deux mille pistoles chez son intendant, et il doit se rendre dans son carrosse à la Place des Victoires, où j'ai laissé Marton pour l'attendre, et pour me venir dire quand il y sera. (Acte 5, scène 5, LUCILE)
La partie n'est pas mal liée ; mais, il ne sera pourtant pas difficile à Monsieur Serrefort de la rompre. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Je vais l'envoyer chez Monsieur Migaud, la fête ne serait pas bonne sans lui. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Allez, allez, quand vous ne prendrez que de mes leçons, vous n'aurez rien à vous reprocher. (Acte 5, scène 5, MADAME-PATIN)
Dès que j'aurai les mille pistoles, je ne ferai pas grand séjour chez Madame Patin. (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Monsieur, vous voilà. (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Voilà ma tante, Monsieur, dont je vous ai toujours dit tant de bien. (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Mademoiselle, j'ai l'honneur... (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Monsieur est la personne dont je vous ai parlé. (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Quoi, Monsieur ! (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Il est donc vrai que vous êtes le plus fourbe de tous les hommes ? (Acte 5, scène 6, MADAME PATIN)
Ma pauvre nièce, quelle aventure ! (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Sortons d'ici, Monsieur, c'est le plus sûr. (Acte 5, scène 6, CRISPIN)
Voir constamment disposer toutes choses pour m'épouser, et se proposer le même jour d'enlever ma nièce ? (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Monsieur, encore une fois, sortons. (Acte 5, scène 6, CRISPIN)
Oh, parbleu, je voudrais bien pour la rareté du fait qu'il se tirât d'intrigue. (Acte 5, scène 6, CRISPIN)
Que vous avais-je fait, Monsieur, pour me vouloir tromper si cruellement ? (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Pourquoi nous choisissais-tu l'une et l'autre pour l'objet de tes perfidies ? (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Répondez, Monsieur, répondez. (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Quand je me donnerais à tous les diables, pourrais-je vous persuader que ce que vous voyez n'est pas ? (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Tu crois tourner cette affaire en plaisantant. (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Si nous avions su cela, nous aurions pris d'autres mesures. (Acte 5, scène 6, CRISPIN)
Si vous ne vous étiez point connues, vous ne vous seriez point fait de confidence l'une à l'autre, et nous n'aurions point à présent l'éclaircissement qui vous met si fort en colère. (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Hé, seriez-vous pour cela moins coupable ? (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Hé, pourquoi donc, perfide, puisque tu trouves avec moi tous ces avantages, deviens-tu amoureux de ma nièce ? (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Oh, pour cela, Madame, regardez-la bien. (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Sa vue vous en dira plus que je ne pourrais vous en dire. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
Je commence à croire qu'il en sortira à son honneur ; quand les Dames querellent longtemps, elles ont envie de se raccommoder. (Acte 5, scène 6, CRISPIN)
Peut-on être insensible, Madame, et se trouve-t-il des coeurs dans le monde qui puissent résister à tant de charmes ? (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Il aura raison, à la fin. (Acte 5, scène 6, CRISPIN)
Petite coquette, ce sont vos minauderies qui m'ont enlevé le coeur du Chevalier. (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Mesdames, il ne faut point vous brouiller pour une bagatelle ; et s'il est vrai que vous m'aimiez autant qu'il m'est doux de le croire, que celle qui a le plus d'envie de me le persuader, fasse un effort sur elle-même, et me cède à l'autre. (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Je vous assure que l'infortunée qui ne m'aura point, ne sera pas la plus malheureuse. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
Je t'aime à la fureur, scélérat ; mais, j'aimerais mieux que ma nièce fut morte, que de la voir jamais à toi. (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Je défie tout le monde ensemble d'aimer autant que je vous aime ; mais, pour vous voir le mari de ma tante, c'est ce que je ne souffrirai jamais. (Acte 5, scène 6, LUCILE)
Cachez-vous vite, Monsieur le Chevalier. (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Non, non, Monsieur, il n'est pas besoin de vous cacher. (Acte 5, scène 6, MONSIEUR-SERREFORT)
Ah, ah Madame ma belle-soeur, c'est donc là ce Monsieur le Chevalier que vous voulez épouser ? (Acte 5, scène 6, MONSIEUR SERREFORT)
Oui, Monsieur, et c'est ce même Chevalier que Mademoiselle votre fille court aux Tuileries, et qui sans moi serait peut-être votre gendre à l'heure qu'il est. (Acte 5, scène 6, MADAME-PATIN)
Nous sommes heureux à nous rencontrer, comme vous voyez. (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Quoi, Monsieur, en même jour vouloir épouser ma soeur et ma fille ? (Acte 5, scène 6, MONSIEUR-SERREFORT)
C'est avoir bien la rage d'épouser pour me persécuter ! (Acte 5, scène 6, MONSIEUR SERREFORT)
Moi, Monsieur, au contraire ; et pour vous faire voir que je veux être de vos amis, avantagez de ces deux dames celle que vous haïssez, et j'en ferai ma femme tout aussitôt. (Acte 5, scène 6, LE-CHEVALIER)
Oui, Monsieur, il semble que mon laquais ait deviné ma pensée, et vous venez tout à propos profiter de mon dépit. (Acte 5, scène 8, MADAME-PATIN)
Voilà ma main, Monsieur : et dès demain, je vous épouse, pourvu qu'en même temps Monsieur votre fils épouse ma nièce. (Acte 5, scène 8, MADAME-PATIN)
C'est moi qui vous réponds de cet article, et ma fille, je crois, n'aura pas l'audace de résister à mes volontés. (Acte 5, scène 8, MONSIEUR-SERREFORT)
Vous ne serez jamais le mari de ma tante, pourtant. (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Hé bien, Monsieur, ne ferez-vous pas quelque petit air sur cette aventure-là ? (Acte 5, scène 8, CRISPIN)
Allons retrouver la Baronne, et continuons de la ménager jusqu'à ce qu'il me vienne quelque meilleure fortune. (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)

LA FOLLE ENCHÃˆRE (1690)

Hé bien, Monsieur Champagne, où diantre venez-vous ? (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Tout l'équipage est au logis : va-t-en, bourreau, et me laisse ici. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Si quelque chose manque, Monsieur s'en prendra à moi. (Acte 1, scène 1, CHAMPAGNE)
Il faut prendre la Fleur avec toi. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Tu as bien fait de m'en avertir, je l'aurais oublié. (Acte 1, scène 1, CHAMPAGNE)
Voici Monsieur, je vais t'attendre de pied ferme. (Acte 1, scène 1, CHAMPAGNE)
Angélique demeurera-t-elle encore longtemps déguisée sous les apparences trompeuses d'un autre sexe que le sien ? (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Avec quelle dureté, avec quelle prévention ma mère a refusé de consentir à mon mariage, sans vouloir apprendre même ni le nom ni la famille de la personne que j'aime ! (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Mais en revanche, Monsieur, avec quelle fermeté, avec quelle grandeur d'âme vous êtes-vous résolu à la fourber ? (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Monsieur, elle veut être jeune en dépit de la nature ; en vous mariant, vous la feriez grand'mère, et le titre de grand'mère vieillit ordinairement une femme de quinze bonnes années des plus complètes. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Il faudra bien, pourtant? (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Oh, assurément il faudra bien qu'elle la devienne ; vertu de ma vie, vous n'êtes ni de taille ni d'humeur à mourir sans héritiers, je vous connais. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Mon pauvre Merlin, je veux tenter aujourd'hui l'exécution de ce que nous avons projeté. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Il faut savoir, au juste, dans quelle situation est le coeur de Madame votre mère pour le petit Comte supposé ? (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Elle l'aime à la fureur, je t'en réponds ; Angélique est charmante dans ce déguisement. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Pour moi, je ne puis vivre dans l'incertitude. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
On vous en tirera le plus tôt qu'on pourra, Madame votre mère ne me soupçonne point d'être à vous. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
C'est une étrange mère, franchement ; et la noble aversion qu'elle a pour vous, mérite assez la petite friponnerie que nous allons lui faire. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Assurez-vous-en. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Le meilleur homme du monde ; mais il m'a demandé mille écus pour me rendre un si bon office. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Mille écus, c'est donner les choses pour rien, je tirerai cette somme de Madame votre mère, et quelques chose de plus, même : comme j'avais prévu que nous aurions besoin d'argent, j'ai déjà pris mes mesures, et la machine est toute trouvée. (Acte 1, scène 2, MERLIN)
T'a-t-elle ouvert son coeur ? (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Une mère, parce qu'elle est maîtresse de tout le bien, se croira en droit de faire enrager Monsieur son fils ; elle lui refusera son consentement pour un mariage honnête ; elle ne voudra lui faire aucunes avances sur sa succession : et moi qui fais profession d'être le vengeur des injustices, je verrai cela d'un oeil tranquille ? (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Non, je ne ferai point ce tort à ma réputation, et la bonne Dame apprendra à se connaître en gens, sur ma parole. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Ne craignez rien, je suis bonne personne ; mais dépêchez-vous de venir au fait, elle pourrait à la fin s'apercevoir que Monsieur_le_Comte n'est qu'une Comtesse. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Pour vous, attendez mes ordres chez le Notaire, j'irai vous porter les trois cents louis moi-même. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Si vous me la rendez heureuse, je vous promets de la partager avec vous. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Ce ne sont point de simples paroles ; tiens, Lisette, je suis fâché qu'il n'y ait que trente pistoles dans ma bourse, mais achètes-en des fontanges, je te prie. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Voilà le plus heureux présage du monde. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Monsieur ? (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Ne trouvez-vous point que j'aurais besoin d'un petit chapeau. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Je n'aurai jamais rien qui ne soit à toi, sur ma parole. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Moi, je l'ai toujours aimé d'inclination : il faut savoir tous les soins que j'ai pris pour mettre l'esprit de Madame dans la situation dont nous avons besoin pour le succès de notre entreprise. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Là, parlons sérieusement : donne-t-elle de bonne foi dans le parfait amour ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Je parierais qu'elle s'est mise en tête que le goût change pour les visages, et que les plus ridés deviennent les plus à la mode. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Est-elle prévenue que Monsieur_le_Comte dépend d'un père avare, fâcheux, violent, impérieux, bourru, capricieux, brutal même ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Lui a-t-on fait entendre que ce père à une fille qu'il aime tendrement, et qu'il veut absolument la voir mariée avant que de souffrir aucun établissement à Monsieur son fils ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Monsieur_le_Comte a-t-il fait connaître adroitement à Madame Argante qu'il a besoin d'argent ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Il n'importe, elle est amoureuse, je te réponds de tout ; tu n'as qu'à faire la guerre à l'oeil, et à nous seconder Champagne et moi. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Ah, ma pauvre Lisette, je me meurs de chagrin ! (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
J'apportais un billet de sa part à Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Un billet à Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Oui, Madame ; mais je vais dire à ma Maîtresse que je ne l'ai point trouvé, et que j'ai eu seulement l'honneur de faire la révérence à Madame sa grand'mère (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Il semble que tout soit fait aujourd'hui pour le désespérer. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Je ne crois pas ; mais Éraste aura su que nous nous aimons, il lui va faire cent sots contes de moi. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
C'est un petit dénaturé, qui ne veut pas que je me marie. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Il porte exprès des perruques brunes, et il dit partout qu'il a trente cinq ans, pour m'empêcher de paraître aussi jeune que je le suis. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Assurément il ne les a pas ; et quand je le fis, j'étais si jeune, si jeune, que c'est un miracle que je l'aie fait. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Vous ne sauriez prendre un meilleur parti. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Tout ce qui m'inquiète, c'est que ce petit Comte est bien joli homme ; et les jolis gens aujourd'hui sont rarement sans beaucoup d'intrigues. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Et quand il en aurait, Madame, il ne devrait vous en paraître que plus aimable. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
De bonne foi, vous accommoderiez-vous d'un amant qui n'aurait aucun sacrifice à vous faire ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je saurai bien des choses avant qu'il soit peu. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Il y a une adroite de par le monde, qui depuis quelques jours prend soin d'observer sa conduite. (Acte 1, scène 5, MADAME-ARGANTE)
Demeure ici, Lisette ; et si le Comte vient, tu l'amuseras quelques moments. (Acte 1, scène 6, MADAME-ARGANTE)
Oui par ma foi, tout ceci pourrait bien ne pas tourner aussi heureusement que Monsieur Merlin se l'est imaginé ; cette femme est soupçonneuse, elle cherche à découvrir quelques intrigues de notre petit Comte, et elle découvrira peut-être qu'il ne lui est pas possible d'en avoir ; mais le voici. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Je ne le suis qu'en apparence, et je n'ai pas un moment à moi, femmes de robe, maltôtières, femmes de qualité, bourgeoises ; on ne sait de quel côté tourner. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Est-il possible que tant de froideur ne rebute point les unes, ou ne fasse point ouvrir les yeux aux autres ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Oui, pour les airs de nos jeunes gens, vous les prenez tous à merveille, et il semble que vous les ayez étudies toute votre vie. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je les copie d'un bout à l'autre ; je n'ai de la complaisance que pour moi, des égards pour qui que ce soit, un palsambleu ne me coûte rien devant des femmes de qualité, même je brusque de sang-froid la plus jolie personne du monde. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Je suis insolent avec les personnes de robe, honnête et civil pour les gens d'épée ; pour les Abbés, je les désole ; je prends force tabac d'assez bonne grâce, et je serais parfait jeune homme si je pouvais devenir ivrogne. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
Il est vrai, c'est la seule chose qui vous manque ; mais toutes ces perfections ne serviront de rien pour votre affaire, et Madame Argante est peut-être détrompée à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Cela est heureux ! (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je ne l'envisage qu'avec frayeur, et j'aurais voulu pouvoir être heureuse sans le secours de tous les artifices dont nous nous servons. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Je sais mes rôles par coeur. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Elle pourrait avoir écouté sans avoir entendu, la salle est grande, et la bonne Dame n'a pas l'oreille fine ; mais pour plus de sûreté, cachez-vous un moment, et me laissez prendre langue. Dépêchez vite, la voici ; elle ne paraît pas de bonne humeur. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Hé bien, Lisette, il est dans la même disposition pour une douzaine d'autres. (Acte 1, scène 9, MADAME-ARGANTE)
Pour une douzaine d'autres ! (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Ma pauvre Lisette, malgré tout ce qu'on m'en a dit, je n'aurai pas la force de le quereller. (Acte 1, scène 9, MADAME-ARGANTE)
Mon coquin de fils aura parlé : je l'avais bien prévu. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
Le plaisant animal qu'une vieille amoureuse ! (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Elles ne vous paraissent pas toutes si affreuses, Monsieur, et certaine Marquise entre autres? (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
Je ne sais point quel âge elle a ; mais son valet de chambre prend tout le monde pour des grand'mères. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Elle publie partout que je suis amoureux d'elle, que je brûle d'impatience de devenir son mari. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
J'en suis le maître ; et malgré toute la tendresse que j'ai pour vous, je serai forcé de vous quitter, et d'aller faire le reste de la campagne. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Je suis accablé d'aventures ; la plupart des jeunes gens sont à l'armée, toutes les coquettes de Paris me tombent sur les bras. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Il y a tant d'autres gens qui ne savent que faire ; et la Robe ne fournit-elle pas d'aussi jolis hommes que l'Épée ? (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Il me semble, pour moi, qu'un jeune Avocat en été, vaut encore mieux qu'un vieux Colonel pendant le quartier d'hiver. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Monsieur_le_Comte, ne vous en allez point, si vous ne voulez me désespérer. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
Hé pourquoi tant hésiter ! (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Un bon mariage dans les formes guérira Madame de ses soupçons, et pourra vous mettre à couvert des persécutions qu'on vous fait. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Vous ne répondez point à cela, Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
Lisette, qu'on fasse dire à Monsieur de Bonnefoi que je le prie de venir ici. (Acte 1, scène 10, MADAME-ARGANTE)
Je ne sais que penser, Monsieur ; vous voulez ménager mes rivales, puisque vous voulez éviter l'éclat. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
Je les méprise toutes ; mais je vous ai parlé cent fois de l'humeur bizarre de mon père, je crains mille obstacles de sa part. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Que fais-je si son caprice n'irait point jusqu'à ne pas souffrir ce mariage, quelque avantageux qu'il me puisse être, s'il ne trouvait en mêle temps un parti considérable pour ma soeur ? (Acte 1, scène 11, ANG?LIQUE)
Vous auriez de la peine à croire quel est son entêtement là-dessus. (Acte 1, scène 11, ANG?LIQUE)
Je vous aime trop, je crois tout ce que vous me dites, je veux tout ce que vous voulez ; vous n'auriez pas de gloire à me tromper. (Acte 1, scène 11, MADAME-ARGANTE)
Monsieur, voilà un Monsieur de Pharnabasac qui vous demande. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Oui, Monsieur Pharnabasac. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
L'étrange homme que Monsieur de Pharnabasac, de me venir rendre visite chez Madame !? (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Vous connaissez des noms bien hétéroclites, Monsieur_le_Comte ! (Acte 1, scène 12, MADAME-ARGANTE)
C'est un joueur, une espèce de fripon, même, je vous l'avoue, avec qui je prévois que j'aurai du bruit. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Bonjour, Madame, votre valet. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
J'entre assez librement, comme vous voyez, mais c'est ma manière, et de tout temps les Pharnabasacs ont toujours été sans façon. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Bonjour ivrogne, c'est toi que je cherche. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Ce Monsieur le Chevalier vient de faire la débauche. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
En vérité, Monsieur de Pharnabasac, vous prenez aussi mal votre temps. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Parbleu, mon cher, il me semble que pour vider les petits comptes que nous avons ensemble, je ne te puis mieux joindre que dans cette maison. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Il semble que vous preniez Madame pour ma trésorière. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Pourquoi non ; si elle ne l'est pas encore, il ne tiendra qu'à elle de la devenir. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Voici une occasion des plus favorables, Madame, un petit gentilhomme d'aussi bon air, vaut assez qu'on fasse quelque chose pour lui. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Vous parlez de moi, sur ma parole. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Soutenez la gageure, vous dis-je. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Voilà qui est fini, tu as bien fait si tu ne l'épouses pas ; pourtant tu seras obligé à de grandes restitutions. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Comment, Monsieur, des restitutions s'il ne l'épouse point ! (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Ils auront quelques petits comptes à faire ensemble. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Il vous en coûtera quelques milliers de pistoles pour le tirer des mains de cette Marquise. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Faites-moi comprendre cette énigme, Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Veux-tu me donner une lettre de change sur quelqu'une de tes maîtresses ? (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Sur quelqu'une de ses maîtresses ? (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Mais vraiment, Monsieur de Pharnabasac est un voleur de grand chemin. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Vous pourriez vous énoncer plus civilement, Madame ; voleur de grand chemin ! (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Écoutez, Monsieur de Pharnabasac, vous n'êtes pas en état qu'on vous parle raison ; si pourtant vous continuez à me fâcher, je vous la ferai entendre d'une manière? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Monsieur_le_Comte ; qu'allez-vous faire ? (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Non, s'il vous plaît, Madame, je ne les veux pas recevoir de votre main ; je ne prétends pas qu'on dise que je suis un voleur. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Mais Monsieur me doit trois cent pistoles ; n'est-il pas juste qu'il me les paie ? (Acte 1, scène 13, MERLIN)
La vérité est, que si je ne les ai pas tout à l'heure, d'une façon ou d'une autre, je vous estime et vous respecte, Madame, je ne veux point faire de bruit dans votre maison, mais j'aurai le plaisir de le tuer à votre porte. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Monsieur de Pharnabasac, je vais vous chercher de l'argent. (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Non, Madame, n'en faites rien, je vous en conjure. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Monsieur_le_Comte, venez avec moi ? (Acte 1, scène 13, MADAME-ARGANTE)
Hé morbleu, pourquoi nous battre, puisque Madame nous accorde ? (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Je souscris à ce que vous voulez, mais je me fais une terrible violence pour vous obéir. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Le petit coeur de lion ! (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Il me semble que pour un ivrogne, je me suis assez bien tiré d'affaires. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Pourquoi donc affecter de le paraître ; tu m'as d'abord fort embarrassée ? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Pourquoi, Madame ? (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Où vous l'avez laissé, chez Monsieur de Bonnefoi ; ils m'attendent, avec les trois cents pistoles. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Sans cela, il n'y aurait donc rien à faire ? (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Ce commencement n'est pas malheureux. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
La Marquise de la Tribaudière attend que le Chevalier de Pharnabasac soit sorti pour venir prendre sa place. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Une jeune personne se résout sans peine à perdre un amant dans l'espoir d'en faire aisément un autre ; mais une vieille amoureuse craint de lâcher prise : ce serait passer pour n'y plus revenir. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Oui, je vous le dis naturellement, moi, cette Madame Argante est mieux votre fait qu'aucune autre : une brave femme, belle, bien faite, jeune avec cela ; et qui dans les choses assurément, fait voir que? (Acte 1, scène 15, MERLIN)
Il y a trois cent louis d'or dans cette bourse, Monsieur. (Acte 1, scène 15, MADAME-ARGANTE)
Mon cher Monsieur de Pharnabasac, finissons, je vous prie ; vous êtes content, serviteur. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Je suis au désespoir de cette aventure, et tout à fait confus de la manière dont elle se termine. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Est-ce que les jeunes gens d'aujourd'hui rougissent de cers sortes de choses ? (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Monsieur de Bonnefoi va-t-il venir ? (Acte 1, scène 16, MADAME-ARGANTE)
Monsieur, il y a là-bas une Dame dans un grand carrosse doré, qui vous demande ? (Acte 1, scène 17, JASMIN)
Il semble que ce soit ici le bureau d'adresse. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Que ne disiez-vous que Monsieur n'y était pas, petit animal ? (Acte 1, scène 17, MADAME-ARGANTE)
Toutes sortes de malheurs m'arrivent. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Cela n'est pas difficile, un grand carrosse doré ; c'est la Marquise assurément. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Demeurez ici, Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 17, MADAME-ARGANTE)
Sans ce Gentilhomme qui est toujours chez vous, à ce qu'on dit, je ne vous rendrais pas une visite aussi hors d'oeuvre que celle-ci. (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
J'aurai bien de la peine à m'empêcher de lui dire son fait. (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
Hé bien, Monsieur, avez-vous bientôt fini ; viendrez-vous ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
En vérité, Madame vous jouez un étrange personnage : courir après un jeune homme ! (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
Monsieur_le_Comte, détrompez Madame, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
Parlez, Monsieur, parlez. (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Quelles mesures gardez-vous, qui vous empêchent de dire naturellement la vérité ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Vous souffrez qu'on m'appelle chimères, Monsieur ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Si la conversation s'échauffe, la Marquise aura sur les oreilles. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Parlez, Monsieur, parlez. (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Quoi, Monsieur ! (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
C'est pour cela que je vous recommandais le secret. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Votre soeur ne doit-elle pas épouser mon neveu ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Ne donnerai-je pas à mon neveu le meilleur et le plus beau de mon bien en faveur de ce mariage ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
N'est-il pas juste qu'il cherche à assurer la fortune de votre soeur ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Tout ce qu'elle dit est donc vrai, Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
Pourquoi me faire un mystère de tout cela ? (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
Ai-je dessein de sacrifier ma tendresse aux intérêts de ma soeur ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Ah le dénaturé ! (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Mon père est trop raisonnable, Madame, pour me forcer d'être la victime d'un entêtement comme le vôtre. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Je pourrais bien me servir de la seule manière qu'il y a d'y répondre. (Acte 1, scène 18, MADAME-ARGANTE)
Ne vous emportez point, Madame, Monsieur_le_Comte vous vengera lui-même, et Madame sera assez punie de ne le point épouser. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
J'aurai tout fait pour lui ? (Acte 1, scène 18, CHAMPAGNE)
Hé bien, Madame, sont-ce là des titres pour me forcer à devenir votre époux malgré moi ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Si l'on épousait d'obligation toutes celles qui font des extravagances, il y a mille jeunes gens qui auraient plus d'une douzaine de femmes. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Nous amener Monsieur votre père ; quelle aubade ! (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Quelles mesures prendrons-nous ? (Acte 1, scène 19, MADAME-ARGANTE)
Monsieur votre père est-il fort entêté de cette Marquise ? (Acte 1, scène 19, LISETTE)
On ne peut pas plus, mais seulement à cause de ma soeur et de ce neveu qui doit l'épouser. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Et du bien que la tante assure au neveu. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Si Monsieur votre fils était un garçon à faire les choses de bonne grâce, encore, on pourrait raisonner sur ce principe. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Il court un bruit dans le monde, Madame, qui ne me paraît point étrange, et je me suis toujours attendu? (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Que cela ne vous surprenne point, quoiqu'il paraisse déjà formé, il n'y a rien de plus jeune. (Acte 1, scène 20, MADAME-ARGANTE)
Et quoique Madame soit sa mère, elle est aussi jeune que Monsieur son fils. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Vous faites un bon choix, Madame, je n'aurai pas lieu de m'en plaindre, apparemment ; et le Comte est trop gros Seigneur, pour se laisser gouverner par l'intérêt. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Vous ne connaissez peut-être pas cette Marquise, Madame, c'est une terrible femme, et qui a de grandes prétentions sur Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Elle sort d'ici, et Madame votre mère aura grand besoin de vous dans cette affaire. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Il n'y a rien que je ne fasse pour l'obliger. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Mais outre la nécessité, Madame, s'il ne consent à épouser la soeur, le frère ne sera point pour vous, sur ma parole. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Mais outre la nécessité, Madame, en la mariant de cette manière, vous n'aurez pas le chagrin que de petits marmots vous appellent ma grand-maman ; et les enfants de Monsieur votre fils ne seront que vos neveux. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
La rencontre est tout à fait heureuse ; il faut qu'il prenne la place du neveu, vous dis-je. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Oui, du neveu de Madame de la Tribaudière, par exemple : il faudrait que vous prissiez la peine d'épouser une fort aimable personne, qui est la soeur de Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
La soeur du Comte ! (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Et vous auriez la bonté d'agréer que dans le Contrat, Madame votre mère vous fît une donation de son bien comme à son beau-frère. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Auriez-vous bien la force de vous y résoudre ? (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Pour faire plaisir à Madame, je ferai tout ce qu'elle voudra. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Et morbleu, Madame, n'ayons point de bruit ensemble : prêtez-moi mon fils pour une demi-heure. (Acte 1, scène 21, MERLIN)
Que je vous le prête, Monsieur ! (Acte 1, scène 21, MADAME-ARGANTE)
Mais je ne suis pas cause de tout le mépris que Monsieur votre fils a pour elle. (Acte 1, scène 21, MADAME-ARGANTE)
Vous voyez, Monsieur, comme on me traite. (Acte 1, scène 21, CHAMPAGNE)
Ne vous rendez pas, Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 21, MADAME-ARGANTE)
Voici tout à propos Monsieur de Bonnefoi, mon Notaire, comme si je l'avais mandé. (Acte 1, scène 21, MERLIN)
Votre Notaire, Monsieur de Bonnefoi ! (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Approchez, Monsieur de Bonnefoi, approchez. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Comment, Monsieur ? (Acte 1, scène 22, MADAME-ARGANTE)
J'allais passer chez vous en sortant d'ici, Monsieur. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR-DE-BONNEFOI)
J'ai sur moi vos Contrats tout dressés ; il n'y a que les noms qui sont en blanc. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR DE BONNEFOI)
Comment, Monsieur, vous prétendez passer vos Contrats dans ma maison ? (Acte 1, scène 22, MADAME-ARGANTE)
Monsieur de Bonnefoi, je déchirerai vos papiers. (Acte 1, scène 22, MADAME-ARGANTE)
Courage, Monsieur. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Vous me l'avez promis, je le veux avoir, ou votre fille n'aura ni mon bien, ni mon neveu. (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Vous l'aurez, Madame, vous l'aurez. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Allons, allons, Monsieur de Bonnefoi, j'ai donné ma parole, elle est inviolable. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Hé bien, mon père, si l'établissement de ma soeur est une chose où vous soyez si sensible, il se rencontre ici une aventure merveilleuse. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Ma soeur aime tendrement le fils de Madame, que vous voyez. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Ma fille aime Monsieur ! (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Oui, mon père, et Monsieur est passionnément amoureux d'elle. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Mais voici un amour bien prompt, Je n'en avais jamais ouï parler. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Il y a quelque temps, Madame, que je voulus vous ouvrir mon coeur, vous ne voulûtes pas m'écouter. (Acte 1, scène 22, ÉRASTE)
Ce ne sont que des chansons ; mais que Madame fasse pour Monsieur son fils, ce que je suis prête à faire pour mon neveu. (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Je lui donne soixante mille écus, en faveur de ce mariage. (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Allons, Monsieur de Bonnefoi, remplissez du nom de Madame ; et marquez bien les deux cent mille francs. (Acte 1, scène 22, ÉRASTE)
Il me reste pour deux mille écus? (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Attendez, Monsieur, voici une enchère. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Oui, j'ai encore pour deux mille écus de pierreries, que je m'oblige de donner à votre fille. (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Allons, ferme Madame, il ne faut point laisser aller un si bon marché pour si peu de chose. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
J'en ai pour plus de vingt mille livres, dont je lui donne la moitié. (Acte 1, scène 22, MADAME-ARGANTE)
Écrivez, Monsieur de Bonnefoi, adjugé à la plus offrante. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Oui, Monsieur ! (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Je suis engagé de parole avec vous, j'en demeure d'accord ; mais, vous savez que depuis quelque temps, la parole est l'esclave de l'intérêt. (Acte 1, scène 22, MERLIN)
Vous n'êtes pas encore où vous pensez ; je l'aurai mort ou vif, et le Chevalier Jumeau mon neveu n'est pas homme à souffrir qu'on fasse un affront de la sorte à sa tante de la Tribaudière. (Acte 1, scène 22, CHAMPAGNE)
Je n'ai fait tout ceci que pour vous, M. le Comte. (Acte 1, scène 23, MADAME-ARGANTE)
J'y prends autant de part qu'Éraste, je vous assure. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Allons, Monsieur ? (Acte 1, scène 23, MADAME-ARGANTE)
Ces messieurs ne signeront qu'après la fille. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR-DE-BONNEFOI)
Hé bien, Monsieur, cela est-il dans les formes ? (Acte 1, scène 23, MERLIN)
Holà, Comte, accompagnez Monsieur jusqu'au logis ; faites signer votre soeur, et l'amenez ici. (Acte 1, scène 23, MERLIN)
Je suis rigide en diable, moi, sur la bienséance. (Acte 1, scène 23, MERLIN)
Laissez le faire, de peur de quelque inconvénient. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Il faut vouloir ce que vous voulez ; mais, ne tardez pas, Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 23, MADAME-ARGANTE)
Je serai de retour dans un moment. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Voilà un petit drôle assez bien tourné, au moins ! (Acte 1, scène 24, MERLIN)
Vous n'avez jamais vu sa soeur ? (Acte 1, scène 24, MERLIN)
C'est la plus adorable personne du monde, et je ne sais, Monsieur, comment vous exprimer? (Acte 1, scène 24, ÉRASTE)
Le plus joli esprit : vous serez charmée d'avoir une belle-soeur comme elle ; car il ne faudra pas la nommer votre bru. (Acte 1, scène 24, MERLIN)
Le terme de belle soeur a quelque chose de bien plus agréable à l'oreille. (Acte 1, scène 24, MERLIN)
Ah, Monsieur ! (Acte 1, scène 25, LA-FLEUR)
Monsieur. (Acte 1, scène 25, LA-FLEUR)
Elle enlève Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 25, LA-FLEUR)
Elle enlève Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 25, MADAME-ARGANTE)
Comment, Monsieur, elle l'épousera ? (Acte 1, scène 25, MADAME-ARGANTE)
Je meurs de chagrin. (Acte 1, scène 25, MADAME-ARGANTE)
Elle aura peine à trouver des témoins. (Acte 1, scène 25, MERLIN)
Il faudra bien qu'elle prenne patience : ne songez qu'à votre bonheur. (Acte 1, scène 25, MERLIN)
Je voudrais de tout mon coeur que la compagnie le fût aussi. (Acte 1, scène 25, MERLIN)

LE RETOUR DES OFFICIERS (1697)

Est-il possible que mes soins, mon amour, mes assiduités, mes empressements, les petits régals que je donne, les dépenses où je m'engage, ne toucheront point le coeur de mon inhumaine : et ne devrai-je qu'aux ordres de sa mère le bonheur de la posséder ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR RAPINEAU)
Vous faites coucher toute la maison à trois heures après minuit, on ne s'y lève qu'à proportion ; votre musique n'a réveillé parsonne. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Non, s'il vous plaît, point de familiarité : vous savez bien sous quelles conditions je vous ai tiré du Village, pour vous pousser dans la Finance ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR RAPINEAU)
Palsanguenne, oui, me voilà bian poussé, je suis rat de cave, et rat de cave de campagne encore ; et au train que vous prenez, vous, vous pourriez bian le redevenir : car vous l'avez été vous aussi, ne vous en déplaise, et c'est le premier degré de la forteune, à ce que vous dites. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Oh dame acoutez, Monsieur le Sous-farmier de Saint-Quentin, quoique vous sayez tout ça, vous êtes mon frère, oui ; et sans notre oncle le Portier de ce gros Maltoutier, qui nous fit venir tout petit, pour être laquais? (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Cela est vrai, vous étiez nourri dans la maison ; mais comme vous ne payiez rien, et qu'il vous habillait encore par-dessus le marché, vous portiez la queue à Madame sa femme par reconnaissance. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Monsieur Maturin, Monsieur Maturin? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR RAPINEAU)
Écoutez donc, il n'y a qu'un mot qui serve, je vous ai dit que je ne prétendais pas qu'on sût qui vous êtes, j'ai de bonnes raisons pour cela. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR RAPINEAU)
J'ai du naturel, moi, je ne sis pas comme vous. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Je n'ai que faire de votre naturel, taisez-vous. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR RAPINEAU)
Le coeur me saigne de vous voir dépenser notre bian à être amoureux d'une parsonne qui ne vous aime point. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Hé, morgué, vous le disiez vous-même tout à l'heure encore, et si pourtant vous ne laissez pas de ly bailler toujours des cadeaux, des festins, de la musique. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
N'est-ce pas aujourd'hui encore que vous leur amenez des violons, et que vous leur baillez à souper ? (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Je n'aime ni les frères, ni les contrôleurs, Monsieur Maturin. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR RAPINEAU)
Ce que j'en dis, n'est pas que j'en parle : mais cet argent-là serait bian mieux employé à faire subsister notre soeur Nicole, qui garde des vaches auprès de Corbie, et le cousin Guillaume, qui n'est que le bediau d'une petite paroisse. (Acte 1, scène 1, MATURIN)
Morgué, tope, je me tians révoqué : Il me déplaît par trop d'être le rat de cave de mon frère, et de le voir Monsieur ; j'aimerais palsanguenne mieux être le valet d'un autre. (Acte 1, scène 2, MATURIN)
Votre servante, Monsieur Maturin. (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
Moi, je suis toute malade ; et je voudrais que le diable vous eût emporté, vous et votre Monsieur Rapineau, avec sa chienne de musique : cet animal-là nous assassine tous les soirs de grands repas, on en a des indigestions toute la nuit ; et quand on a commencé à s'endormir, il vous envoie des réveille-matin aussi désagréables? (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
Il est bian fou de faire tout ça pour votre Mademoiselle Henriette, alle ne l'en aime pas davantage. (Acte 1, scène 3, MATURIN)
Quand il n'y a que de la robe et de la Finance dans le commerce, les Sous-fermiers brillent, on les trouvent passables : mais sitôt qu'on revoit des Officiers, ces autres Messieurs-là deviennent si laids, si laids? (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
Le nôtre aura bientôt son congé, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 3, MATURIN)
Je crois qu'on doit aujourd'hui commencer à lui faire la mine, on boudera demain plus sérieusement ; dans trois ou quatre jours on lui cherchera querelle, et on lui fermera la porte au nez sur la fin de la semaine. (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
Vous êtes trop formé pour cela, Monsieur Maturin, cette condition-là serait difficile à trouver. (Acte 1, scène 3, TOINETTE)
J'en mourrai, je le sens bien, je n'y pourrai survivre. (Acte 1, scène 4, HENRIETTE)
Ce vilain Monsieur Rapineau, qui nous a voulu suivre malgré nous en ce pays-ci, sous prétexte de ses affaires. (Acte 1, scène 4, HENRIETTE)
Par ma foi, Madame, voilà un insolent maroufle, je ne saurais m'en taire. (Acte 1, scène 4, TOINETTE)
Que je suis malheureuse. (Acte 1, scène 4, HENRIETTE)
Allez, allez, ne vous affligez point plus que de raison, il nous vient du secours, le quartier d'hiver approche. (Acte 1, scène 4, TOINETTE)
Il y a quatre jours que je n'ai pas de nouvelles d'Éraste, et ma cousine ne reçoit point de lettres de Clitandre. (Acte 1, scène 4, HENRIETTE)
Tant mieux, Madame, c'est bon signe, ils vous en apporteront eux-mêmes ; ils savent bien que nous sommes à Péronne, et dès qu'ils pourront quitter l'armée, ils viendront d'abord ici, apparemment. (Acte 1, scène 4, TOINETTE)
Non, c'est Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 5, ISABELLE)
Monsieur des Baliveaux, le frère de cet imbécile d'abbé, Madame ? (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
Il a quitté le petit-collet, son frère est mort, il est devenu l'aîné de la famille, Conseiller au Présidial d'Abbeville ; et il vient en hâte, à ce qu'on dit, pour faire hommage à mes charmes, de sa nouvelle succession. (Acte 1, scène 5, ISABELLE)
Il sera peut-être moins ridicule en Conseiller qu'en abbé : au pis aller, ce sera une nouvelle figure qui nous réjouira. (Acte 1, scène 5, ISABELLE)
Pour cela vous êtes furieusement fille, il n'y a point de nouveauté qui ne vous fasse plaisir. (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
J'en demeure d'accord, et je ne suis pas fâchée même quelquefois que le Printemps vienne, pour changer un peu de compagnie. (Acte 1, scène 5, ISABELLE)
Cela se pourrait fort bien, au moins ; et il me semble, à moi, qui en ai fait l'expérience, qu'une passion d'hiver est bien usée, et qu'elle tire diantrement sur ses fins quand le mois de mars arrive. (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
Je suis d'un caractère bien différent : le départ d'Éraste m'a fat de la peine, j'ai trouvé son absence insupportable, et je languis après son retour. (Acte 1, scène 5, HENRIETTE)
Cela ne vous a pas empêchée de vous bien réjouir pendant tout l'Été, et de faire bonne chère quand nous allions à Ivry avec Monsieur Rapineau, et que Robert apprêtait le souper à la maison de ce libraire. (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
Cela est vrai, vous étiez de la plus mauvaise humeur du monde, et je me souviens que vous pensâtes crever de rire à cette partie que nous fîmes du temps des bains dans les îles de Charenton. (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
Pour ce jour-là tu ne peux t'en défendre, tu avais oublié l'absence d'Éraste, cousine. (Acte 1, scène 5, ISABELLE)
Oui, j'en conviens, je me divertis fort : mais par malice, je t'assure, et par la seule satisfaction de berner un ennuyeux d'été. (Acte 1, scène 5, HENRIETTE)
Ce pauvre diable de Monsieur Rapineau ! (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
Le coeur me saigne quand j'y songe. (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
C'est pourtant moi qui lui avais fait cacher sa chemise et ses habits tandis qu'il se baignait, et qui fus cause qu'il fut obligé de grelotter dans la rivière pendant tout le souper, qui se faisait à ses dépens. (Acte 1, scène 5, TOINETTE)
Je ne l'ai jamais tant aimé que ce jour-là. (Acte 1, scène 5, HENRIETTE)
Parce que nous le vîmes une heure de moins, et qu'il était dans l'eau jusqu'au cou. (Acte 1, scène 5, ISABELLE)
Je voudrais qu'il en eût aujourd'hui quatre pieds par-dessus la tête, le bourreau qu'il est. (Acte 1, scène 5, HENRIETTE)
Ne nous le dites donc point, ma tante, nous ne sommes pas curieuses. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Je vous le disais bien, voilà du secours, Madame. (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
Hé, pourquoi cela, Madame, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
Pourquoi, coquine ? (Acte 1, scène 6, MADAME THOMAS)
Je vous demande pardon, Madame : mais je suis surprise que vous vouliez troubler un commerce aussi innocent que celui de ? (Acte 1, scène 6, TOINETTE)
Innocent tant qu'il vous plaira, je sais bien ce que je dis, et des connaissances d'Hiver ne valent rien pour l'établissement des filles. (Acte 1, scène 6, MADAME THOMAS)
Oh çà, ma fille, je vous ai expliqué les sentiments où je suis pour Monsieur Rapineau, vous prendrez votre parti là-dessus, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 6, MADAME THOMAS)
Et pour vous, ma nièce, je vous destine à Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 6, MADAME THOMAS)
À Monsieur des Baliveaux, ma tante ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Quoi, c'est pour cela qu'il vient ici ? (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
Ils avaient un frère Capitaine de cavalerie, qui mourut l'année passée aux Invalides. (Acte 1, scène 6, MADAME THOMAS)
Point de disputes, Mesdemoiselles, un financier, un homme de robe, ou un couvent, et le congé à ces deux Messieurs surtout ; que je ne les voie pas davantage. (Acte 1, scène 6, MADAME THOMAS)
Moi, j'épouserais Monsieur Rapineau ? (Acte 1, scène 7, HENRIETTE)
Je serais femme de Monsieur des Baliveaux ? (Acte 1, scène 7, ISABELLE)
Vous voilà aussi mal loties l'une que l'autre, et vous n'aurez rien à vous reprocher ; mais enfin la chose n'est pas sans remède. (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Mais tu connais l'humeur impérieuse de ma mère : comment lui faire changer de sentiment ? (Acte 1, scène 7, HENRIETTE)
C'est la profession d'Éraste et de Clitandre qui l'effarouche, c'est celle de ces deux autres qui lui a gagné le coeur ? (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Hé bien, ne pourrions-nous point ménager un petit troc entre ces Messieurs ? (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Je m'imagine que je ne le pourrais souffrir. (Acte 1, scène 7, ISABELLE)
Ce sont les hommes qui ridiculisent leurs emplois. (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Les gens d'esprit et de mérite sont toujours les mêmes dans tout ce qu'ils font ; un sot ne cesse point de l'être. (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Monsieur des Baliveaux est un Conseiller ridicule, il sera très impertinent capitaine. (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Voici déjà vos deux amants, il faut leur proposer la chose ; s'ils y topent, c'est une affaire faite. (Acte 1, scène 7, TOINETTE)
Bonjour, charmantes. Mesdemoiselles, quel plaisir de vous revoir après six grands mois de campagne. Mais vous retrouve-t-on fidèles, et sommes-nous les bienvenus ? (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Vous mériteriez peu que votre retour fît plaisir, si vous doutiez de la joie qu'il nous donne. (Acte 1, scène 8, ISABELLE)
Et moi plus amoureux que jamais, Madame. (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
Je juge de votre coeur par les mouvements du mien, et je veux croire? (Acte 1, scène 8, HENRIETTE)
Je me donne au diable, c'est un Amadis que votre Éraste, pour l'amour s'entend ; je le suis pour la valeur, moi ; il n'a fait que languir, (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
J'aime aussi fortement que lui, mais pas si sottement : nous sommes de deux sortes de caractères, tous deux bons, mais bien différents ; il est langoureux, et je suis drôle, et je suis drôle, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Bonjour, Toinette. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Votre très humble servante, Monsieur. (Acte 1, scène 8, TOINETTE)
Nous voilà de retour. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Le quartier d'hiver sera long, il durera l'année, et passe. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Vous ne retournerez plus à l'armée, Éraste ? (Acte 1, scène 8, HENRIETTE)
Je tirai l'autre jour au fourrage le dernier coup de pistolet, je pense, et je ne tuai personne en signe de paix, j'ai fermé la guerre. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
C'est Madame Thomas qui nous fait le tour ? Elle n'est pas de nos amies, et j'ai tant menti pour le mériter, je lui ai dit plus de vingt fois qu'elle était et jeune et jolie. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
C'est ce qui vous fait tort, peut-être, elle songe à vous pour elle-même ; que sait-on ? (Acte 1, scène 8, TOINETTE)
Serait-ce aussi Madame votre mère, belle Henriette, qui s'opposerait à mon bonheur. (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
Il vaut bien mieux que les difficultés viennent de sa part que de la mienne, vous aurez moins de peine à les surmonter. (Acte 1, scène 8, HENRIETTE)
Nous vous aimons toujours, nous aimez-vous en continuant ? (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Je ne connais point ces animaux-là, et quand je suis auprès de vous, je n'ai que de l'amour, Madame. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Voulez-vous vous en reposer sur moi ? (Acte 1, scène 8, TOINETTE)
Pour peu que vous vouliez me seconder, je me charge de vous la rendre favorable? (Acte 1, scène 8, TOINETTE)
Demeurez ici avec moi, vous. (Acte 1, scène 8, TOINETTE)
Ne craignez rien, faites ce qu'on vous dit, et gardez-vous, surtout, de contredire votre mère, quelque chose qu'elle vous dise. (Acte 1, scène 8, TOINETTE)
Pour nous, maintenant songeons un peu? (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
D'écartez vos rivaux, et de vous rendre heureux. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
Si vous étiez homme à quitter l'épée pour la robe ? (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
Baste, si le parti ne lui duit pas, je le prends pour moi. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Pour être de robe, il faut une charge, pour une charge il faut de l'argent. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Hors le Sergent et le Procureur, je ne sais rien qui me répugne. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
C'est un crieur d'enterrement. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
C'est votre rival, Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
Maturin, Monsieur. (Acte 1, scène 10, MATURIN)
Maturin, bon, tant mieux ; voilà un nom qui me plaît. (Acte 1, scène 10, DES BALIVEAUX)
Allons donc, Maturin, ne quittez point ma queue, de peur qu'on ne me prenne pour un avocat. (Acte 1, scène 10, DES BALIVEAUX)
Oui, Monsieur, alle ne tombera point, je l'attacherais plutôt à ma ceinture. (Acte 1, scène 10, MATURIN)
Vous serez le préféré, et lui la dupe de l'aventure. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
Éloignez-vous pour un moment sans nous perdre de vue, et réglez-vous sur le personnage que vous m'allez voir faire. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
Pousse donc, allons, et chante sur quelle note tu voudras, je t'accompagnerai de merveilles. (Acte 1, scène 10, CLITANDRE)
Monsieur l'Abbé des Baliveaux en robe longue ! (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
Vous seriez-vous fait Procureur ou Commissaire, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
Procureur ou Commissaire ! (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Maturin ? (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Je ne lâcherai rien, Monsieur, ne vous boutez pas en peine. (Acte 1, scène 11, MATURIN)
J'ai pourtant trouvé condition tout du premier coup, comme vous voyez. (Acte 1, scène 11, MATURIN)
Non, c'est mon justaucorps que je lui ai fait mettre en attendant ; comme j'ai pris ma Robe qui était dans ma valise, pour venir voir ces Dames en cérémonie, je n'ai affaire que du pourpoint dessous, et cela sert à deux fins ; car il me faut un laquais pour porter ma queue quand je fais des visites, et j'ai oublié d'amener le mien, parce que je n'ai qu'un cheval. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
J'ai déjà eu querelle avec notre Président, et si il n'y a que trois jours que je suis reçu. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Cet animal-là veut que je ne m'asseye qu'au bout d'en bas, parce que je suis le dernier venu, et moi je suis de meilleure maison que lui. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Oh, je lui rivai l'autre jour son clou ; il me déchira ma robe, et il m'appela sot en pleine audience devant tout le monde ; mais cela n'en demeurera pas là. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Vous en aurez raison. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
Oh je lui revaudrai, sur ma parole. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Le Procès est déjà commencé ; et si je n'étais pas si amoureux, je pousserais la chose bien plus vigoureusement. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Mais l'amour me débauche, je quitte tout pour les beaux yeux de Mademoiselle Isabelle. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
C'est d'elle que vous êtes amoureux ? (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
Et je deviendrai bien meilleur encore. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Il y aura Mardi quinze jours que mon frère mourut de la colique ; le Vendredi suivant on fit l'enterrement de ma mère, qui avait rendu l'âme la veille, et cinq jours après mon oncle le Chanoine trépassa par apoplexie : cela est bienheureux au moins. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Me voilà bientôt tout seul, Dieu merci, c'est ce qui fait que j'ai jeté mon plomb sur Mademoiselle Isabelle, pour me rengendrer de la famille. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Ma foi, Monsieur des Baliveaux, vous vous y prenez mal pour l'obtenir. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
Je vous avertis qu'elle a pour tous les gens de robe une aversion épouvantable. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
Que je m'en vais bien faire soutenir Monsieur le Président, quand je serai Capitaine. (Acte 1, scène 11, DES BALIVEAUX)
Qu'avez-vous donc, Monsieur ? (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
Il est fait au tour. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Hai, hai, hai, qui est ce Monsieur-là, Mademoiselle Toinette ? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Tâchez de gagner les bonnes grâces de cet homme-là, c'est lui qui peut tout sur l'esprit de votre maîtresse. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
Bonjour, Monsieur, votre serviteur, comment vous portez-vous ? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Que je vous embrasse, mon charmant Monsieur, que je vous étouffe de caresses, s'il m'est possible. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Que j'envie votre sort, mon cher Monsieur, et votre profession, surtout. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Et pourquoi, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Monsieur ? (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
Allez, allez, Monsieur, consolez-vous, je suis tout de même. (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Je suis amoureux de Mademoiselle Isabelle, qui a l'entêtement de l'épée, comme vous savez ? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Et Mademoiselle Toinette dit qu'elle ne m'aimera point, si je demeure conseiller. (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Si vous vouliez, il y aurait un accommodement qui pourrait? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Je vous entends, hé, de tout mon coeur, qu'à cela ne tienne : vous m'avez gagné l'âme, je ne sais par où, je me mettrais en pièces pour vous faire service. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Monsieur ! (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Vous êtes né coiffé, Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
Voilà qui est fait, Monsieur, je vous donne ma Compagnie, elle est complète d'hommes, de chevaux, d'équipage, poussez votre bonne fortune : je vous la mets sur la tête, faites-en des choux et des raves. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Mais Monsieur, il faudrait convenir? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Non, Monsieur, point de convention, jamais de marchés avec moi, j'agis sans intérêt : je ne vous demande que votre amitié et votre robe seulement. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Que ma robe, Monsieur, que ma robe ? (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Non, vous dis-je, et quelque petite charge, pour avoir droit de la porter. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 12, DES BALIVEAUX)
Je la prendrai par forme de pot de vin : allons, venez chez le premier tabellion, je vais vous y signer ma démission, et vous me donnerez la robe, avec un papier pour le reste. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Avec votre parmission, Monsieur, une petite parole. (Acte 1, scène 12, MATURIN)
Puisque vous allez bailler la robe, il ne faudra plus porter la queue, et vous aurez besoin de votre justaucorps. (Acte 1, scène 12, MATURIN)
Allons, venez, mon cher Monsieur des Baliveaux, dépêchons ; je grille de vous obliger par-devant notaire. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Votre nouvelle condition n'a pas beaucoup duré, monsieur Maturin. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
Je l'ai mis aux prises avec le Seigneur des Baliveaux. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
Je vous le demande en grâce, Monsieur, ne revenez pas chez moi davantage. (Acte 1, scène 15, MADAME THOMAS)
Impossible, Monsieur ? (Acte 1, scène 15, MADAME THOMAS)
Adorez-la de loin, Monsieur, et supprimez vos visites. (Acte 1, scène 15, MADAME THOMAS)
Madame a raison, Monsieur, vous êtes de vrais gâte-filles, tout tant que vous êtes, vous autres Officiers ; et quand vous en avez fréquenté quelqu'une, on a toutes les peines du monde à lui remettre un bon vernis sur la réputation. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
Oui, ces Messieurs-là ne songent qu'à la bagatelle. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
S'ils avaient de bonnes intentions encore, des vues pour le mariage, par exemple, Madame n'est point assez ridicule? (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
L'unique but de mes désirs, ce que je souhaite le plus au monde, ce serait d'avoir l'honneur d'être le gendre de Madame. (Acte 1, scène 15, ÉRASTE)
Le mariage est fait pour multiplier le genre humain, et des épées ne servent qu'à le détruire. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
Il faut se rendre à cela, Monsieur, qu'avez-vous à dire ? (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
Rien, Toinette, je passe condamnation pour l'épée. (Acte 1, scène 15, ÉRASTE)
J'ai un oncle Président d'un Grenier à Sel, qui me persécute pour me faire prendre sa charge. (Acte 1, scène 15, ?RASTE)
Président d'où il vous plaira, j'ai donné ma parole à Monsieur Rapineau, je la lui tiendrai en dépit de tout le monde ; et à Monsieur des Baliveaux aussi, ma nièce : entendez-vous ? (Acte 1, scène 15, MADAME THOMAS)
Vous voyez un nouvel Officier qui avait bien de l'impatience d'avoir l'honneur de posséder l'avantage de vous faire ses très humbles révérences. (Acte 1, scène 16, DES BALIVEAUX)
Comment, c'est Monsieur des Baliveaux ? (Acte 1, scène 16, MADAME THOMAS)
Comment donc, Monsieur, quel équipage est-ce là ? (Acte 1, scène 16, MADAME THOMAS)
Fort bien, Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 16, TOINETTE)
Vous ne vous êtes pas fait recevoir Conseiller, Monsieur ? (Acte 1, scène 16, MADAME THOMAS)
Non, vraiment, Madame, le Ciel m'en préserve ; j'aime trop Mademoiselle votre nièce pour faire une sottise comme celle-là, et je sais bien qu'il ne lui faut que des Capitaines. (Acte 1, scène 16, DES BALIVEAUX)
Que je te trouve heureuse, ma cousine, et qu'il est gracieux dans cet habit-là ? (Acte 1, scène 16, HENRIETTE)
Oh, Mademoiselle, très humble serviteur, serviteur très humble. (Acte 1, scène 16, DES BALIVEAUX)
Serviteur très humble, Monsieur, très humble serviteur. (Acte 1, scène 16, DES BALIVEAUX)
Votre servante très humble, Monsieur, votre très humble servante. (Acte 1, scène 16, TOINETTE)
Je vous conseille de la modérer, Monsieur, car vous ne le serez point assurément. (Acte 1, scène 16, MADAME THOMAS)
Et je vous parle sérieusement aussi : vous n'êtes pas conseiller, vous n'aurez pas ma nièce. (Acte 1, scène 16, MADAME THOMAS)
Et moi qui le suis, Conseiller, Madame, l'aurai-je, cette nièce ? (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
C'est l'adorateur de vos volontés, Madame, un vrai Caméléon d'amour. (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Vous aimez la robe, et je l'endosse ; je me suis approprié la sienne et sa charge, tout pour l'honneur de vos bonnes grâces, Madame. (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Vous savez bien pour qui je brûle, ne me rendrez-vous point heureux ? (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Vous avez pris le bon parti, Monsieur ; et si ma nièce a pour vous des sentiments favorables, je vous promets de ne m'y point opposer. (Acte 1, scène 17, MADAME THOMAS)
Comment donc, Mademoiselle Toinette, c'est de ma maîtresse qu'il est amoureux ? (Acte 1, scène 17, DES BALIVEAUX)
Avez-vous de la répugnance pour ce que je vous propose ? (Acte 1, scène 17, MADAME THOMAS)
Je vous demande pardon, ma tante, mon coeur est pour Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 17, ISABELLE)
Cela est vrai, son coeur est pour moi. (Acte 1, scène 17, DES BALIVEAUX)
Je suis capitaine toujours, j'y donne mon consentement aussi, je veux signer le contrat et être de la noce : nous verrons qui sera le plus sot de nous deux. (Acte 1, scène 17, DES BALIVEAUX)
Vous nous ferez honneur, Monsieur des Baliveaux. (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Voici Monsieur Rapineau le plus à propos du monde, c'est le mari que je destine à ma fille. (Acte 1, scène 17, MADAME THOMAS)
Monsieur Rapineau ? (Acte 1, scène 17, CLITANDRE)
Les violons ont pensé nous manquer, Madame ; ils étaient retenus par je ne sais combien de gens de toutes façons, qui font une espèce de mascarade de Flandres, et qui se réjouissent ensemble de ce qu'on vient de leur dire que la paix est faite ; mais ce sera un surcroît de plaisir pour nous, et voici toute la bande que je vous amène. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR RAPINEAU)
Nous vous sommes obligés, Monsieur Rapineau, de songer ainsi à nous désennuyer dans la Province ; et l'on reconnaîtra tous ces petits soins. (Acte 1, scène 18, MADAME THOMAS)
Quand cela sera fait, que je vous parle, Monsieur Rapineau, j'ai quelque petit compliment à vous faire. (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Vous me ferez, s'il vous plaît, Monsieur, l'honneur d'être d'un souper que je donne ce soir à ces dames. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR RAPINEAU)
Quand il vous plaira, Monsieur. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR RAPINEAU)
La bonne figure ! (Acte 1, scène 19, TOINETTE)
Voyez donc, Madame, Monsieur Maturin qui est le garçon de l'aveugle ! (Acte 1, scène 19, TOINETTE)
Ah, le bourreau ! (Acte 1, scène 19, MONSIEUR RAPINEAU)
Comment s'est-il fourré là ? (Acte 1, scène 19, MONSIEUR RAPINEAU)
Vous avez trouvé là une mauvaise condition, Monsieur Maturin. (Acte 1, scène 19, TOINETTE)
Je voudrais morgué qu'alle fût encore plus piètre, pour ly faire plus de honte, à ce tigre-là. (Acte 1, scène 19, MATURIN)
Votre Monsieur Rapineau, Madame. (Acte 1, scène 19, MATURIN)
Tu es parent de Monsieur Rapineau ? (Acte 1, scène 19, MADAME THOMAS)
Monsieur Rapineau ? (Acte 1, scène 19, MADAME THOMAS)
Cadedis, tirez, Monsieur Rapineau, tirez. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Monsieur? (Acte 1, scène 19, MONSIEUR RAPINEAU)
Disparaissez et promptement : mais que le souper nous demeure, et n'y venez pas. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Votre alliance ne peut faire honneur ni plaisir, Monsieur ; vous avez trop peu soin de votre famille. (Acte 1, scène 19, MADAME THOMAS)
Ah, malheureux ! (Acte 1, scène 19, MONSIEUR RAPINEAU)
Tatigué, pourquoi m'avez-vous révoqué ? (Acte 1, scène 19, MATURIN)
Il n'est rien que je ne fasse, Madame, pour avoir l'honneur de vous appartenir. (Acte 1, scène 19, ÉRASTE)
Allons, enfants, de votre meilleur, nous avons tous le coeur en joie, nous prendrons tous part à la fête. (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Accourez par monts et par vaux, v.13 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL, FLAMAND)
Pour voir le joli Capitaine v.15 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL, FLAMAND)
Il a quitté la robe pour l'épée ; v.17 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL, FLAMAND)
Puisque l'amour n'est pas pour vous, v.22 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE GODEFROI, FLAMANDE)
Et vous guerriers, pour cette fois, v.24 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE GODEFROI, FLAMANDE)
Empruntez de l'amour et l'arc et le carquois. v.27 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE GODEFROI, FLAMANDE)
J'aurons la paix et de l'argent. v.38 (Acte 1, scène 20, MATURIN)
J'aurons la paix et de l'argent. v.40 (Acte 1, scène 20, LE CHOEUR)
Si redoutable que leur plume. v.52 (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Quand tout est calme sur la terre, v.56 (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Que l'Amour nous fasse tout faire, v.59 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL)
Pour cela, je le crois fort bien ; v.61 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL)
Mais qu'un sot changeant de figure, v.62 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL)
Puisse aussi changer de nature, v.63 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL)
Pour cela, je n'en croirai rien. v.64 (Acte 1, scène 20, MONSIEUR TOUVENEL)
Soit un jour emporté du Diable, v.66 (Acte 1, scène 20, MATURIN)
Pour cela, je le crois fort bien ; v.67 (Acte 1, scène 20, MATURIN)
Pour cela, je n'en croirai rien. v.70 (Acte 1, scène 20, MATURIN)
Pour cela, je le crois fort bien ; v.73 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE LOLOTTE)
Pour cela, je n'en croirai rien. v.76 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE LOLOTTE)
Pour cela, je le crois fort bien ; v.79 (Acte 1, scène 20, DES BALIVEAUX)
Pour cela, je n'en croirai rien. v.82 (Acte 1, scène 20, DES BALIVEAUX)
Pour cela, je le crois fort bien ; v.85 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE GODEFROI)
Pour cela, je n'en croirai rien. v.88 (Acte 1, scène 20, MADEMOISELLE GODEFROI)

LA FÃŠTE DE VILLAGE. (1700)

Cela ne reçoit pas la moindre difficulté, Monsieur le Tabellion ; et dès que toute la famille en est d'accort avec moi, cette petite supercherie n'est qu'une bagatelle. (Acte 1, scène 1, NAQUART)
Hé bien soit, vous le voulez comme çà, je veux itou : vous êtes Procureur de Paris, et je ne suis que Tabellion de Village ; comme votre charge vaut mieux que la mienne, je serais un impertinent de vouloir que ma conscience fût meilleure que la vôtre. (Acte 1, scène 1, LE TABELLION)
Cela est vrai, vous avez raison, il ne peut pas agir d'une chose qu'on n'a pas : mais tout coup vaille, il ne m'importe, pourvu que je sois bien payé, et que vous accommodiais vous-même toute cette manigance-là, je ne dirai mot, et je vous laisserai faire, il ne vous en faudra pas davantage. (Acte 1, scène 1, LE TABELLION)
Je m'en vas vous attendre ; aussi bien velà Monsieur Blandineau, qui, m'est avis, veut vous dire queuque chose. (Acte 1, scène 1, LE TABELLION)
Vous m'avez promis votre consentement pour ce mariage, et? (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Oui, je vous le donne de tout mon coeur : mais je ne vous promets pas que mon consentement détermine ma belle-soeur à vous épouser. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
C'est un voeu que j'ai fait, Monsieur Blandineau, de rendre une femme raisonnable, et plus je la prendrai folle, plus j'aurai du mérite à réussir. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Ma femme n'est pas à beaucoup près si extravagante que sa soeur, et toutes les tentatives que j'ai faites pour régler son esprit et ses manières, n'ont jusqu'à présent servi de rien ; je serai réduit, je pense, pour éviter les altercations que nous avons tous les jours ensemble, à prendre le parti d'extravaguer avec elle, puisqu'il n'y a pas moyen qu'elle soit raisonnable avec moi. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
Vous avez du bien, vous n'avez point d'enfants, votre femme aime le faste, la dépense, c'est là, je crois sa plus grande folie, laissez la faire ; au bout du compte, l'argent n'est fait que pour s'en servir. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Oui, mais il t aurait un ridicule à un simple Procureur du Châtelet comme moi? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
Procureur tant qu'il vous plaira, quand on gagne du bien, il en faut jouir. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Il y aurait un grand ridicule à ne le pas faire. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Mais autrefois, Monsieur Naquart? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
Autrefois, Monsieur Blandineau, on se gouvernait comme autrefois. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Vivons à présent comme dans le temps présent ; et puisque c'est le bien qui fait vivre, pourquoi ne pas vivre selon son bien ? (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Ne voudriez-vous point supprimer les mouchoirs, parce qu'autrefois on se mouchait sur la manche ? (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
Oui, mais si comme au temps passé on vous donnait trois sols parisis, ou deux carolus pour des écritures que vous faites aujourd'hui payer trois ou quatre pistoles, cette simplicité-là vous plairait-elle, Monsieur Blandineau ? (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Oh, pour cela non, je vous l'avoue. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
Il faut régler les unes par les autres, Monsieur Blandineau, à la sotte vanité près. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Croyez-moi, il vaut mieux pour vous et pour elle que vous vous accommodiez à ses fantaisies, que de prétendre la soumettre aux vôtres. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Que je serai ravi de vous voir le mari de ma belle-soeur la Greffière ! (Acte 1, scène 2, MONSIEUR BLANDINEAU)
C'est un plaisir que vous aurez ; et puisque vous approuvez la chose, j'emploierai, pour la faire réussir, des moyens dont je ne me servirais pas sans votre aveu. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Je vous les communiquerai. La voici, proposez-lui l'affaire ; selon la réponse qu'elle vous fera, nous réglerons les mesures que nous aurons à prendre ensemble. (Acte 1, scène 2, NAQUART)
Je ne saurais me tranquilliser là-dessus, ma pauvre Lisette, cette journée-ci sera malheureuse pour moi, je t'assure ; j'ai éternué trois fois à jeun, j'ai le teint brouillé, l'oeil nébuleux, et je n'ai jamais pu ce matin donner un bon tour à mon crochet gauche. (Acte 1, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Vous voilà, ma soeur, j'allais monter chez vous. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BLANDINEAU)
Celle-ci ne vous aurait pas déplu. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BLANDINEAU)
Il s'agit de vous marier, ma soeur. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BLANDINEAU)
Un vieux garçon fort riche : Monsieur Naquart, Procureur de la Cour. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BLANDINEAU)
Un Procureur, Lisette ? (Acte 1, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Monsieur Naquart ! (Acte 1, scène 3, LA GREFFI?RE)
C'est un plaisant visage que Monsieur Naquart de songer à moi. (Acte 1, scène 3, LA GREFFI?RE)
Fille d'un Huissier qui était le père de ma femme, ma belle-soeur à moi, qui ne suis que Procureur au Châtelet, veuve d'un Greffier à la Peau, que vous avez fait mourir de chagrin. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BLANDINEAU)
Greffière, Monsieur ? (Acte 1, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Écoutez, Madame ma belle-soeur, il se présente une occasion de vous donner un mari fort riche et fort honnête homme : si vous ne l'épousez, vous pouvez compter que je ne vous verrai de ma vie. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR BLANDINEAU)
Vous devez bien aussi vous attendre, quand je serai Comtesse, et vous Procureur, que nous n'aurons pas grand commerce ensemble. (Acte 1, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Je débute par là, c'est assez pour un commencement : mais cela augmentera dans la suite ; et de mari en mari, de douaire en douaire, je ferai mon chemin, je vous en réponds et le plus brusquement qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Elle a tout à fait perdu l'esprit, Lisette ; je vais me hâter d'une manière ou d'une autre, de la faire au plutôt déloger de chez moi, pour ne pas donner à ma femme un exemple aussi ridicule que celui-là. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR BLANDINEAU)
Vous n'avez rien à craindre, Monsieur ; Madame votre femme est raisonnable, elle ne tient point du tout de la famille. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Assurément, et vous devez lui en savoir bon gré ; car il ne tient qu'à elle d'être aussi folle que pas une autre : elle a tous les talents qu'il faut pour cela, je vous en réponds. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Paix, taisez-vous, la voilà, Monsieur, ne la chagrinez point. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Il y a une heure que je vous fais chercher. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Non, celle de gaze ou celle de dentelle, Mademoiselle Lisette ; les autres sont des housses, des caparassons qu'on ne saurait porter. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Vous voilà, Monsieur Blandineau, je suis bien aise de vous trouver icI. Donnez-moi de l'argent, je n'en ai plus. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Cela est vrai, Monsieur. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Hé fi donc, Monsieur Blandineau, que de façons. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Hé, pourquoi jouer, Madame Blandineau ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BLANDINEAU)
Pourquoi jouer, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Pourquoi jouer ? (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Que voulez-vous donc qu'on fasse de mieux, et à la campagne surtout ? (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
J'ai la complaisance de venir avec vous dans une chaumière bourgeoise avec votre ennuyeuse famille : il se trouve par hasard dans le Village des femmes d'esprit, des personnes du monde, de jeunes gens polis ; il se forme une agréable société de plaisir et de bonne chère ; c'est le jeu qui est l'âme de toutes ces parties : et je ne jouerai pas ? (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Non, Monsieur, ne comptez point là-dessus, et donnez-moi de l'argent, s'il vous plaît, ou j'en emprunterai : mais ce sera sur votre compte. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
À propos, c'est aujourd'hui la fête du Village, nous sommes les plus considérables, on soupe ici ce soir, je crois que vous en êtes bien et dûment averti ?... (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Ce sont vos discours, Monsieur, vos remontrances, qui ont achevé de me déterminer. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Monsieur Blandineau, vous me ferez faire des choses? (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Comment donc, Monsieur, suis-je une libertine, une coquette ? (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Quelle extravagance de rassembler huit ou dix femmes plus ridicules l'une que l'autre, qui ne sont assurément pas de vos amies, pour leur donner à souper ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BLANDINEAU)
Leur faire manger notre bien ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BLANDINEAU)
Que vous avez l'âme crasse, Monsieur Blandineau ! (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
Vous voyez, Monsieur, comme vous vous révoltez contre le souper : oh bien, nous aurons les violons, de la musique, un petit concert, le bal, et une espèce d'Opéra même, si vous continuez à me contredire. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
C'est ma soeur qui fait cette dépense-là, ne vous chagrinez pas. (Acte 1, scène 5, MADAME BLANDINEAU)
La malheureuse ! (Acte 1, scène 5, MONSIEUR BLANDINEAU)
Oui, Monsieur Blandineau, moi-même, puisque j'ai eu la complaisance de prendre une queue toute unie, je me la ferai porter, s'il vous plaît, pour ne pas figurer avec la populace. (Acte 1, scène 6, MADAME BLANDINEAU)
Quantité de bougies dans la salle, et surtout, que le couvert soit propre, Lisette. (Acte 1, scène 6, MADAME BLANDINEAU)
Jasmin et Cascaret rinceront les verres, le filleul et le cousin de Monsieur verseront à boire, et le Maître Clerc mettra sur table. (Acte 1, scène 6, MADAME BLANDINEAU)
Voilà une maîtresse femme, Monsieur, et qui met votre maison sur un bon pied. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Il la fera, Monsieur, Madame et lui sont fort bons amis, il fait tout ce qu'elle veut. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Non, Monsieur, je la trouve de fort bon esprit, au contraire ; elle prend ses commodités et ses plaisirs, et vous avez la peine et les chagrins de tout. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Oh, c'est moi, sans contredit : mais j'ai opinion que c'est sa soeur qui la gâte ; et je voudrais bien être débarrassé de cette folle-là, sans être obligé de quereller avec ma femme, c'est pour cela que je la voudrais marier à Monsieur Naquart. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BLANDINEAU)
Que vous importe à qui, pourvu qu'elle soit mariée ? (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Tenez, Monsieur, je la soupçonne de quelque dessein, dont elle aura peine à ne me pas faire confidence. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Laissez-moi sonder un peu ses sentiments, j'aurai soin de vous en rendre compte. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Hé bien, fais, Lisette : mais dépêche-toI. Je vais trouver Monsieur Naquart, et nous attendrons ensemble de tes nouvelles. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BLANDINEAU)
Allez, Monsieur, vous ne tarderez pas à en avoir, laissez-moi faire. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Ce Monsieur Blandineau, il est à plaindre. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Mais, voici une petite personne qui l'est encore plus que lui, quoique son malheur soit d'une autre nature. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Je ne puis pas suffire à toute la famille, c'est à qui m'aura. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Madame Blandineau, pour pester contre son mari, le mari pour se plaindre de sa femme : Madame la Greffière, pour m'entretenir de son ajustement et de sas charmes : et vous, pour parler de votre amant. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Que mes tantes sont folles, Lisette, et que je suis malheureuse de me trouver sans bien, sans autres parents qu'elles seules, avec autant de faiblesse pour un amant aussi perfide. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Oh, pour moi, je ne comprends pas comment depuis huit jours que nous sommes ici, vous n'avez point eu de ses nouvelles : il faut qu'il soit mort ou malade. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Quelques jours avant notre départ, il te souvient que nous le vîmes dans ta chambre ; il s'y rendit une heure plus tard que de coutume, il y demeura beaucoup moins, il était chagrin, inquiet, interdit, embarrassé : il commençait à ne me plus aimer, Lisette, et l'absence l'a fait m'oublier tout à fait. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
L'une avait assez de penchant pour lui, à la vérité : mais elle ne voulait pas qu'il en eût pour vous. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je crois qu'elle était amoureuse de lui. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Justement, et c'en est assez pour faire déserter un joli homme ; outre que Madame Blandineau, de son côté, qui ne veut point vous voir plus grande Dame qu'elle, a fait aussi ce qu'elle a pu, pour l'éloigner à force de brusqueries : c'est ce qui l'a rebuté sur ma parole. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Non, je t'assure. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Que je suis heureuse ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Je suis bienheureux, Mademoiselle, de vous trouver ainsi d'abord en arrivant, avant que personne? (Acte 1, scène 9, LOLIVE)
T'envoie-t-il ici pour nous dire cela ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Non, mais il y va venir, lui, pour le justifier. (Acte 1, scène 9, LOLIVE)
Si fait vraiment, ce n'est pas celle qui a son mari, c'est celle qui est veuve, Madame la Greffière ; et j'ai ici une lettre pour elle que je m'en vais lui rendre au plus vite. (Acte 1, scène 9, LOLIVE)
Une lettre pour elle ! (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
J'ai déjà eu cent coups de pied dans le ventre, pour cette affaire-ci ; il est bon de m'en tenir là. (Acte 1, scène 9, LOLIVE)
Ma tante est-elle devenue folle, de vouloir épouser Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Non, c'est Monsieur_le_Comte qui est devenu fou de vouloir épouser votre tante. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Cela ne sera point, Lisette, c'est un prétexte qu'il, prend pour s'approcher de moI. Il trompe ma tante ; ma tante aime à se flatter, cela tournera tout autrement que tu te l'imagines. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Il n'importe, ne me détrompe point, ma chère Lisette ; je vais attendre Monsieur_le_Comte à l'entrée du Village, je veux lui parler la première, je saurai ses sentiments par lui-même, et je ne le quitterai point qu'il ne m'ait promis de n'épouser que moi. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Assurément. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Que cela soit bien tourné, Monsieur le Magister ; que cela soit bien tourné. (Acte 2, scène 1, LA GREFFIÈRE)
Ne vous boutez pas en peine, partant que les garçons ne manquiont pas de vin et les filles de tartes, et que vous nous bailliais ces vingt écus que vous m'avez dit pour les ménétriers et pour ces petites chansonnettes que je fourerons par-ci par-là, nan ragaillardira votre soirée de la belle façon, je vous en réponds. (Acte 2, scène 1, LE MAGISTER)
Voilà six louis d'or, Monsieur le Magister, ce sont dix francs plus que les vingt écus. (Acte 2, scène 1, LA GREFFIÈRE)
Bon, tant mieux ; je vous baillerons queuque petit par-dessus pour ça ; et comme j'ai quelque doutance que vous allez vous remarier, j'aurons soin de faire votre épitra? (Acte 2, scène 1, LE MAGISTER)
Hé, morgué, nenni, c'est tout le contraire, votre épitralame, je pense, je ne sais pas bian comme ça s'appelle : mais ce seront des vars à votre louange, toujours. (Acte 2, scène 1, LE MAGISTER)
Ne manquez pas, surtout, d'y bien marquer les agréments de la fin du siècle, il est si fortuné que moi, si fortuné, que je veux que ma reconnaissance en soit publique. (Acte 2, scène 1, LA GREFFIÈRE)
Oui, mais c'est pour ce soir, Monsieur le Magister ; et ces vers à ma louange? (Acte 2, scène 1, LA GREFFIÈRE)
Je suis jeune aussi, Monsieur le Magister. (Acte 2, scène 1, LA GREFFIÈRE)
Voulez-vous que je mette itou ça ; hé bien, volontiers, tout coup vaille : mais vous baillerez queuque chose pour l'âge. (Acte 2, scène 1, LE MAGISTER)
Adieu, Madame, je sis content de vous, vous serez contente itou de la date, sur ma parole. (Acte 2, scène 1, LE MAGISTER)
Adieu, Monsieur le Magister, votre très humble servante. (Acte 2, scène 1, LA GREFFIÈRE)
Quels heureux moments ! (Acte 2, scène 1, LA GREFFI?RE)
Quels heureux moments ! (Acte 2, scène 1, LA GREFFI?RE)
Il y aurait de l'indiscrétion, peut-être, de vous demander ce que c'est, Madame ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Qu'on blâme les Devineresses tant qu'on voudra, je suis contente de la du Verger, pour moi. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
À cet heureux temps que la du Verger m'a tant promis à la fin du siècle, et à mon bonheur. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Hé, qu'a de commun la fin du siècle avec votre bonheur, Madame ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Je n'ai pas eu de grands plaisirs pendant le cours de celui-ci ; mais je vais passer l'autre agréablement, sur ma parole. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Je serai dès aujourd'hui femme de condition. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Cela ne me surprend point, vous êtes taillée pour cela, et vous en avez toutes les manières. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
C'est sans affectation, cela m'est naturel. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Quel heureux petit Seigneur aura le bonheur de vous faire femme de condition ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Celui qui était amoureux de votre nièce ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Dis, qu'il feignait de l'être pour s'approcher de moi. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Ah, le petit fourbe ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Oui, cela a son mérite, assurément. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Nous nous serions mariés en cachette, incognito, sous seing privé, pour éviter les manières Bourgeoises. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Mais le plaisir de faire enrager de près mon beau-frère le Procureur, qui est un fort impertinent personnage, la joie que j'aurai d'être témoin du dépit de ma soeur et de ma nièce, et de jouir par mes propres yeux du désespoir de toutes les femmes de ma connaissances, nous a fait prendre la résolution de faire ce mariage à leurs barbes. (Acte 2, scène 2, LA GREFFIÈRE)
Voilà votre soeur et votre cousine qui me paraissent bien échauffées. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Qu'est-ce que c'est, donc, ma soeur ? (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Il se répand un bruit dans le Village qui ma paraît des plus surprenant. (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Que vous allez épouser Monsieur_le_Comte, un homme de qualité, un petit étourdi qui n'a rien. (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Cela n'est pas moins vrai, ma soeur, me voilà Comtesse ; et grâces au Ciel, nous ne figurerons plus ensemble. (Acte 2, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Vous Comtesse, ma soeur ? (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Dites, Madame, Madame Blandineau, et Madame tout court, entendez-vous ? (Acte 2, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Madame, tout court ! (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Ma soeur Comtesse, et moi Procureuse ! (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Un fauteuil aussi ; tôt, du secours ; à moi Lisette. (Acte 2, scène 3, L'ÉLUE)
Je m'affaiblis, je suffoque, j'agonise, et je m'en vais mourir de mort subite. (Acte 2, scène 3, L'ÉLUE)
Écoutez, ma soeur, il n'y a qu'un mot qui serve. (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Vous voulez le porter plus beau que moi, parce que vous êtes mon aînée, ç'a toujours été votre fureur : mais je me séparerais d'avec mon mari, s'il fallait avoir ce déboire-là. (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Il ne faut pas que la famille demeure les bras croisés, dans cette affaire-ci, il faut agir, il faut se remuer, ma cousine. (Acte 2, scène 3, L'ÉLUE)
Mais, vraiment, je les trouve admirables, elles m'empêcheront de m'élever, de faire fortune : ces Bourgillonnes-là sont si ridicules? (Acte 2, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Bourgillonnes, Madame l'Élue, Bourgillonnes ! (Acte 2, scène 3, MADAME BLANDINEAU)
Bourguillonne, moi qui suis, par la grâce de Dieu, fille, soeur et nièce de Notaire, et femme d'un Élu, ma cousine. (Acte 2, scène 3, L'ÉLUE)
Oh, je deviendrai furieuse, moi, je vous en avertis, prenez-y garde. (Acte 2, scène 3, LA GREFFIÈRE)
Bonjour, ma chère Madame Blandineau. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Je ne puis pas être de votre souper, je m'en retourne à Paris, je viens prendre congé de vous, mes chers enfants. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Je quitte le négoce, je m'y suis enrichie, cela est au-dessous de moi à l'heure qu'il est ; j'achète une Charge à mon mari, je me fais Présidente. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Il y a pour en mourir, je n'en reviendrai point. (Acte 2, scène 4, L'ÉLUE)
On est maître absolu dans le pays, premièrement : il n'y a, je crois, dans toute la Juridiction, ni Procureurs, ni Avocats, ni Conseillers même, et Monsieur le Président peut se vanter qu'il est lui seul toute la Justice ; cela est fort beau, Mesdames. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Oui, cela est fort beau de voir Monsieur Carmin juger tout seul, lui qui ne sait ni latin, ni Pratique, ni lire, ni écrire, peut-être. (Acte 2, scène 4, MADAME BLANDINEAU)
Il y a dans la Ville un Tabellion qui règle tout, moyennant trente ou quarante francs par année ; et puis quand on a bons sens, bon esprit, on n'a qu'à juger à la rencontre, c'en est assez pour des gens de Province. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Assurément, et les Juges les plus habiles ne sont pas toujours les plus équitables. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Monsieur Carmin est un bon homme qui aime la retraite, la campagne : il jugera comme il pourra. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Adieu, ma chère Madame Blandineau ; à mon retour nous ferons ensemble quelque partie de plaisir. (Acte 2, scène 4, MADAME CARMIN)
Je n'y puis plus tenir, je suis au désespoir ; Monsieur Blandineau en achètera une qui m'ennoblisse, ou je ne le veux voir de ma vie. (Acte 2, scène 4, MADAME BLANDINEAU)
Monsieur l'Élu cessera de l'être, ou je trouverai moyen de n'être plus sa femme. (Acte 2, scène 4, L'ÉLUE)
Courage, Madame, voilà le champ de bataille qui vous demeure, et il faut qu'il crève une douzaine de Bourgeoise de cette affaire-ci. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Le voilà qui vous amène Monsieur Naquart. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Hé bien, ma soeur, avez-vous réfléchi sur la proposition que je vous ai tantôt faite ? (Acte 2, scène 6, MONSIEUR BLANDINEAU)
Que c'est un animal bien persécutant qu'un beau-frère, Monsieur Blandineau ! (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
C'est sous les auspices de Monsieur, Madame, que je prends la liberté? (Acte 2, scène 6, NAQUART)
Bonjour, Monsieur Naquart, bonjour. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Mais, ma belle-soeur? (Acte 2, scène 6, MONSIEUR BLANDINEAU)
Oh, pour cela non, c'est une des plus grandes perfections de Madame. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Vous êtes un malcréant, Monsieur Naquart. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Les temps sont changés, Monsieur Naquart, j'étais une sotte, une enfant, une imbécile : il est vrai, je m'en souviens, j'avais pour vous une heureuse faiblesse ; et si j'en avais été crue, je serais veuve de vous à l'heure qu'il est. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Oui, vraiment, il était de mon étoile d'être veuve dans le temps que je le suis devenue, et je ne crois pas qu'en votre faveur mon étoile en eût eu le démenti. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Ce premier danger est passé, laissez courir à Monsieur Naquart les risques d'un second. (Acte 2, scène 6, MONSIEUR BLANDINEAU)
Oh, pour cela non, qu'il ne s'y joue pas, je ne lui conseille pas d'insister là-dessus, mon étoile est terrible pour les maris ; et selon le calcul que j'en ai fait faire, elle en doit exterminer trois ou quatre, et en très peu de temps, et de qualité même : voyez combien durerait un pauvre diable de Procureur. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Quoi, Madame, vous aimez Monsieur_le_Comte, et vous avez la dureté de l'exposer à la malignité influence ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Oui, pour la combattre, ma pauvre Lisette. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Je n'aurai donc pas le bonheur de vous posséder, Madame ? (Acte 2, scène 6, NAQUART)
Vous êtes plus fou qu'elle, Monsieur Naquart. (Acte 2, scène 6, MONSIEUR BLANDINEAU)
Mais si vous avez tant d'envie de m'appartenir, Monsieur Naquart, épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Il faut bien faire quelque chose pour elle. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Je lui enlève Monsieur_le_Comte, qui était son amant ; je l'épouse ce soir, plus par vanité, que par amour, moins pour son mérite, que pour sa qualité, car je ne veux qu'un nom, moi, je ne veux qu'un nom, c'est ma grande folie. (Acte 2, scène 6, LA GREFFI?RE)
Vous épouseriez ce jeune homme qui était amoureux d'Angélique ? (Acte 2, scène 6, MONSIEUR BLANDINEAU)
Oui, vous dis-je, je lui vole son amant : Monsieur Naquart est le mien, je le renvoie à elle, ce ne sera qu'une espèce de troc : et tu lui feras entendrez, Lisette, que je lui donne plus que je ne lui dérobe. (Acte 2, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Vous devriez demander du retour. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Je vais la chercher au plus vite pour lui apprendre cette bonne nouvelle : que je vais la réjouir ! (Acte 2, scène 6, LISETTE)
À vous donner ma nièce, Monsieur Naquart. (Acte 2, scène 7, LA GREFFIÈRE)
Me dédire, moi, Monsieur Naquart, moi me dédire, une Comtesse manquer de parole ! (Acte 2, scène 7, LA GREFFIÈRE)
Vous avez l'usage des affaires, faites au plutôt dresser votre contrat et le mien, nous les signerons dans le moment que nous aurons ici Monsieur_le_Comte. (Acte 2, scène 7, LA GREFFI?RE)
Mais ce Monsieur_le_Comte? (Acte 2, scène 7, MONSIEUR BLANDINEAU)
Écoutez, ne vous avisez pas de me manquer de respect devant lui, Monsieur Blandineau. (Acte 2, scène 7, LA GREFFIÈRE)
Adieu, Messieurs les Procureurs, Madame_la_Comtesse est votre très humble servante. (Acte 2, scène 7, LA GREFFI?RE)
Je sais mieux ses affaires que personne, je suis son Procureur et son Curateur tout ensemble, et il ne fera rien que je n'y donne les mains. (Acte 2, scène 8, NAQUART)
Demeurez en repos. (Acte 2, scène 8, NAQUART)
Hé, venez vite, Monsieur, parler à Madame. (Acte 2, scène 9, CLAUDINE)
La voilà qui étouffe, et qui va mourir, parce que Madame la Greffière va être Comtesse. (Acte 2, scène 9, CLAUDINE)
Madame l'élue est avec elle qui fait tout comme elle ; elles s'asseyent, elles se lèvent, elles se tourmentent, elles se lamentent ; elles m'ont donné chacune deux soufflets, parce que je ne pouvais m'empêcher de rire. (Acte 2, scène 9, CLAUDINE)
Oh, quel embarras, Monsieur Naquart ! (Acte 2, scène 9, MONSIEUR BLANDINEAU)
On ne voit que des folles de quelque côté qu'on se tourne. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR BLANDINEAU)
Elles deviendront sages ; et si vous voulez m'en croire, nous jouirons de notre bien, Monsieur Blandineau, et nous leur remettrons aisément l'esprit, en nous accommodant pour quelque temps du moins, à leur ridicule et à leurs faiblesses, que nous corrigerons tout à fait dans la suite. (Acte 2, scène 9, NAQUART)
Monsieur_le_Comte, vous me désespérez. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
Me pardonnerais-je à moi-même de vous associer à mon malheur ? (Acte 3, scène 1, LE COMTE)
Oui, j'aime mieux être malheureuse avec vous, que de vous voir heureux avec ma tante. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
Je ne le serai point du bout, je vous assure : ce n'est point elle, c'est son bien que j'épouse, pour le partager avec vous. (Acte 3, scène 1, LE COMTE)
Je n'en veux point, Monsieur, je n'ai que faire de bien, je ne veux que vous. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
Soyez sûr de tout mon coeur, il ne sera jamais qu'à vous ; je vous chérirai, je vous aimerai, je vous adorerai toute ma vie. (Acte 3, scène 1, LE COMTE)
Laissez-moi céder pour un temps à notre mauvaise fortune, pour nous en assurer une meilleure ; Nous sommes jeunes l'un et l'autre, votre tante n'a que très peu de temps à vivre. (Acte 3, scène 1, LE COMTE)
Et vous croyez que pour vous avoir j'aurai la patience d'attendre qu'elle meure ? (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
Nous nous aimerons, Monsieur_le_Comte, et je serai contente : cela ne nous suffira-t-il pas comme à moi ? (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
Ne me dites point tant de douceurs, et aimez-moi davantage, Monsieur_le_Comte. (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
Viens m'aider à le rendre raisonnable : il s'obstine à vouloir épouser ma tante, pour faire fortune. (Acte 3, scène 2, ANG?LIQUE)
Monsieur Naquart est plus riche que votre tante, il ne tiendra qu'à vous de devenir sa femme. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Elle épouserait Monsieur Naquart, mon procureur ? (Acte 3, scène 2, LE COMTE)
Pourquoi non ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Ce Procureur-là s'est emparé d'une partie de votre bien, il peut bien s'emparer aussi de votre maîtresse. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Oh bien, bien, Monsieur, épousez ma tante, vous n'avez qu'à le faire, Monsieur Naquart m'en vengera. (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
Nous sommes jeunes l'un et l'autre, et je serai veuve aussitôt que vous, pour le moins. (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
Oh pour cela oui, j'en réponds. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Nous nous retrouverons, Monsieur, je vous donne rendez-vous quand nous serons tous deux devenus riches. (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
C'est vous, Monsieur, qui avez commencé à m'y mettre. (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
Mais voyez un peu pour quoi je n'aurais pas le même privilège que lui ! (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
Et si vous ne vous hâtez de m'épouser, moi j'épouserai Monsieur Naquart, je vous le promets. (Acte 3, scène 2, ANGÉLIQUE)
C'est vous que je cherche, Monsieur_le_Comte : on vient de me dire que vous étiez arrivé. (Acte 3, scène 3, NAQUART)
Je suis ravi de vous rencontrer aussi, Monsieur, pour vous dire? (Acte 3, scène 3, LE COMTE)
Avant de finir cette affaire comme vous la proposez, Monsieur, il faut que vous trouviez les moyens de m'ôter la vie. (Acte 3, scène 3, LE COMTE)
Je suis aussi mêlée dans cette affaire, à ce qu'on dit, moi, Monsieur ? (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Oh bien, Monsieur, ce ne sera pas de mon aveu qu'elle se fera ; et à moins que Monsieur_le_Comte n'ait l'impertinence d'épouser ma tante, je ne ferai pas la sottise de vous épouser, moi, vous pouvez comptez là-dessus. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Elle devrait me rebuter : mais j'ai fait serment de vous rendre heureuse, et je veux que ce soit Monsieur_le_Comte lui-même qui vous porte à faire ce que je souhaite. (Acte 3, scène 3, NAQUART)
Moi, Monsieur ? (Acte 3, scène 3, LE COMTE)
Oh, pour cela, je suivrai son exemple, qu'il prenne bien garde à ce qu'il fera. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Ils ne me conviendront point, Monsieur, je vous en réponds. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Plus je les ouvrirai, Monsieur, et moins je voudrai de vous, j'en suis sûre. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Je n'y veux point aller sans Monsieur_le_Comte. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Hé, pourquoi non ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Au moins, Monsieur_le_Comte, ne vous laissez pas persuader d'épouser ma tante, j'épouserais Monsieur par dépit, moi, je vous en avertis. (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
Oh çà, Monsieur, nous voici seuls, parlez-moi sincèrement. (Acte 3, scène 4, NAQUART)
Pourquoi non ? (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
Les gens d'affaires achètent nos terres, ils usurpent nos titres et nos noms même ; quel inconvénient de faire leur métier, pou être quelque jour en état de rentrer dans nos maisons et dans nos Charges ? (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
Monsieur Naquart, ce sont vos conseils qui m'ont perdu : on me proposait un accommodement avantageux, vous m'avez empêcher de l'accepter, j'ai perdu mon procès. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
Ces réflexions sont aussi tristes qu'inutiles, il n'y a point de retour, la seule chose qui me reste à faire, est de chercher les moyens de ne pas vivre misérable. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
Monsieur, je mourrai de douleur peut-être, de ne pouvoir la rendre heureuse. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
Il, faut trouver des moyens pour cela. (Acte 3, scène 4, NAQUART)
Voici Madame la Greffière, entretenez-la dans les sentiments où elle est pour vous, et venez me joindre chez le Tabellion, où je vais vous attendre avec Angélique. (Acte 3, scène 4, NAQUART)
Je m'y rendrai, Monsieur, le plutôt qu'il me sera possible. (Acte 3, scène 4, LE COMTE)
Il aura d'abord été chez vous en arrivant, Madame, il sera bien fâché de ne vous avoir pas rencontrée. (Acte 3, scène 5, LOLIVE)
Mais quel chemin aura-t-il pris ? (Acte 3, scène 5, LA GREFFIÈRE)
Je l'attendait du côté de la petite ruelle : outre que c'est le plus court et le plus commode, la sympathie l'y devait attirer, mon pauvre Lolive. (Acte 3, scène 5, LA GREFFI?RE)
Vous me cherchiez, je vous cherchais, nous nous cherchions tous deux ; l'amour nous conduit l'un vers l'autre, l'hymen va nous unir : quelle félicité ! (Acte 3, scène 5, LA GREFFIÈRE)
La sentez-vous bien, mon cher petit Comte, et m'aimerez-vous toujours autant que vous m'avez fait l'honneur de me l'écrire ? (Acte 3, scène 5, LA GREFFI?RE)
Vous ne pouvez sans me faire tort, Madame, douter de la continuation de mes sentiments ; ils dureront autant que vos charmes. (Acte 3, scène 5, LE COMTE)
Oui, chaque fois que vous renouvellerez d'attraits, Monsieur renouvellera d'amour, Madame. (Acte 3, scène 5, LOLIVE)
Est-il possible que j'aie soumis un petit coeur fier comme celui-là ? (Acte 3, scène 5, LA GREFFIÈRE)
Oh il y a de l'étoile dans mon fait, et la du Verger me l'a toujours dit. (Acte 3, scène 5, LA GREFFIÈRE)
Monsieur ? (Acte 3, scène 5, LOLIVE)
Oui, Comtin, pour vous rafraîchir. (Acte 3, scène 5, LA GREFFIÈRE)
Pour moi, Madame, comme ma santé ne vous est pas si chère, il me faudra du vin, s'il vous plaît, et en quantité, pour me rafraîchir. (Acte 3, scène 5, LOLIVE)
Non, qu'ils viennent ici, Monsieur le Magister. (Acte 3, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Pour moi, Madame ? (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
Pour vous, pour moi, pour tous tant que nous sommes icI. La fin du siècle m'est heureuse, je me fais un plaisir de la célébrer. (Acte 3, scène 6, LA GREFFIÈRE)
Cela est d'une belle âme assurément ; et pendant que vous donnerez vos soins aux préparatifs de votre Fête, permettez-moi d'aller aussi donner les miens à une petite affaire qui m'in quiète, et qui ne me laisse pas l'esprit dans une entière liberté. (Acte 3, scène 6, LE COMTE)
Il est fait pour moi, je suis faite pour lui : c'est l'amour assurément qui nous a tous deux faits l'un pour l'autre. (Acte 3, scène 7, LA GREFFIÈRE)
Ma chère soeur, que je vous embrasse, je n'ai plus de chagrin, plus de rancune contre vous. (Acte 3, scène 8, MADAME BLANDINEAU)
Vous êtes Baronne, ma chère soeur ? (Acte 3, scène 8, LA GREFFIÈRE)
Monsieur Blandineau vend sa Charge, et il donne quarante mille francs de la Baronnie de Boîtortu ; je ne suis plus Madame Blandineau, je suis la Baronne de Boîtortu à l'heure que je vous parle. (Acte 3, scène 8, MADAME BLANDINEAU)
Mais cela est fort joli, cela est fort gracieux, ma soeur. (Acte 3, scène 8, LA GREFFIÈRE)
Ma soeur la Baronne, votre soeur la Comtesse en est ravie, et voilà notre famille fort illustrée au moins. (Acte 3, scène 8, LA GREFFI?RE)
Notre cousine l'Élue mourra de chagrin, Madame la Substitue s'en pendra, nous aurons ce soir à notre souper des visages bien tristes. (Acte 3, scène 8, MADAME BLANDINEAU)
Aujourd'hui fait, plus de familiarité avec cette bourgeoisie-là, je vous le demande en grâce. (Acte 3, scène 8, LA GREFFIÈRE)
Monsieur Naquart épouse Angélique, si nous pouvions aussi le faire quitter : c'est un fort bon homme, et qui mérite assez de devenir de qualité. (Acte 3, scène 8, LA GREFFIÈRE)
D'un Marquisat, ma soeur ! (Acte 3, scène 8, LA GREFFIÈRE)
Monsieur Naquart Marquis ! (Acte 3, scène 8, LA GREFFI?RE)
Monsieur_le_Marquis Naquart, cela serait fort plaisant : mais ce nom-là, ma soeur, n'est point fait pour avoir un titre. (Acte 3, scène 8, LA GREFFI?RE)
Cela est-il comme il faut, Monsieur Naquart ? (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
J'ai fait pour vous comme pour moi, Madame. (Acte 3, scène 10, NAQUART)
Vous n'avez qu'à lire, Monsieur le Tabellion. (Acte 3, scène 10, NAQUART)
Vous serez Comtesse une heure plus tard. (Acte 3, scène 10, LISETTE)
Pour moi, Madame, l'empressement que j'ai d'être votre neveu? (Acte 3, scène 10, NAQUART)
L'excès de mon amour me fait souffrir avec chagrin le moindre retardement, je vous l'avoue. (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
Donnez, donnez, Monsieur le Tabellion. (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Signez, Monsieur Naquart. (Acte 3, scène 10, LA GREFFI?RE)
Vous prenez le bon partI. Çà, ne signez-vous pas aussi, Monsieur_le_Baron de Boîtortu ? (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Je n'ai garde de refuser de signer des mariages qui sont si fort selon mon goût, et il y avait longtemps que je souhaitais vous voir la femme de Monsieur Naquart, et de donner Angélique à Monsieur_le_Comte. (Acte 3, scène 10, MONSIEUR BLANDINEAU)
Oh bien, Monsieur, puisqu'il est ainsi, ne signez donc pas, je vous en avertis ; car cela est tout autrement que vous ne souhaitez. (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Vous êtes un sot, Monsieur le Tabellion, cela est comme je vous le dis. (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Monsieur Naquart ? (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Difficile tant qu'il vous plaira, Monsieur_le_Comte, ni moi, nous ne serons pont les dupes d'un quiproquo, sur ma parole : n'est-ce pas, Comtin ? (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Je ne compte pas comme cela, moi, Madame, et je ferai tout mon bonheur de vous posséder. (Acte 3, scène 10, NAQUART)
Oh, vous ne me posséderez point, Monsieur Naquart ; Vous avez beau faire, vous ne me posséderez point, je vous en réponds. (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Est-ce que vous voudriez que Monsieur le Tabellion eût l'embarras de réécrire tout cela, Madame. (Acte 3, scène 10, LISETTE)
La Terre de Monsieur_le_Comte est à moi, je la lui rends après ma mort ; je lui assure tout mon bien : vous avez assuré le vôtre à votre nièce, ils peuvent bien vous céder un titre qui vous fait plaisir. (Acte 3, scène 10, NAQUART)
Très volontiers, Monsieur, vous êtes le maître. (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
C'est un accommodement qui change la chose, et pourvu que j'aie un équipage, et que vous ne soyez plus Procureur? (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Oh, pour cela oui, très volontiers. (Acte 3, scène 10, LA GREFFIÈRE)
Je le savais bien que je serais de qualité, et que je ferais figure. (Acte 3, scène 10, LA GREFFI?RE)
Allons, Monsieur le Magister, voyons votre petite bagatelle, en attendant le souper ; et quand on aura servi, que le Maître d'hôtel de ma soeur la Baronne nous avertisse en cérémonie. (Acte 3, scène 10, LA GREFFI?RE)
Célébrons l'heureuse Greffière, v.1 (Acte 4, scène 1, PREMIÈRE PAYSANNE)
Se fait, pour le siècle prochain, v.3 (Acte 4, scène 1, PREMI?RE PAYSANNE)
Pour quiconque a bonne moisson ! v.13 (Acte 4, scène 1, UN PAYSAN)
Bourgeoises charmantes, v.16 (Acte 4, scène 1, UN PAYSAN)
Font dans leurs grisettes v.23 (Acte 4, scène 1, UN PAYSAN)
Que sur notre simplicité v.27 (Acte 4, scène 1, PREMIÈRE PAYSANNE)
Parure, attrait, gloire et beauté, v.31 (Acte 4, scène 1, PREMI?RE PAYSANNE)
Nous trouvons toujours tout en elle. v.32 (Acte 4, scène 1, PREMI?RE PAYSANNE)
Que sur notre simplicité v.33 (Acte 4, scène 1, PREMI?RE PAYSANNE)
De voir leurs femmes en grisettes ! v.36 (Acte 4, scène 1, LA PAYSAN)
Le bon exemple ! Ô l'heureux temps ! v.37 (Acte 4, scène 1, LA PAYSAN)
De voir leurs femmes en grisettes ! v.42 (Acte 4, scène 1, LA PAYSAN)
On eût gardé la pureté v.47 (Acte 4, scène 1, SECONDE PAYSANNE)
De leurs moeurs et de leurs manières, v.48 (Acte 4, scène 1, SECONDE PAYSANNE)
Paris fournit mainte copie ; v.52 (Acte 4, scène 1, SECONDE PAYSANNE)
Dans la plus simple bourgeoisie. v.56 (Acte 4, scène 1, SECONDE PAYSANNE)
Paris fournit mainte copie. v.58 (Acte 4, scène 1, SECONDE PAYSANNE)

LA COMÃ‰DIE DES COMÃ‰DIENS (1710)

Votre bonhomme de mari ne cherche qu'à vous faire plaisir, comme vous voyez ; il a dessein apparemment de vous donner aujourd'hui quelque fête, quelque espèce de bal, et de vous faire trouver chez vous, pour vous y fixer, les innocents amusements que vous aviez coutume de prendre en public, comme les autres. (Acte 1, scène 1, MARTON)
C'est un fort bonhomme, un fort galant homme que Monsieur Grichardin, Marton ; et comme il n'y a que douze ou quinze jours que nous sommes mariés, je m'accommode encore de ses manières. (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Je m'en étonne, je craignais que vous n'en fussiez dégoûtée dès le premier jour. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Pourquoi cela, Marton ? (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Pourquoi ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
C'est qu'il n'y a pas entre vous et lui grande symétrie, ni pour l'âge, ni pour l'humeur. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Cela ne durera pas. (Acte 1, scène 1, MARTON)
J'aurai toujours les mêmes égards, s'il a toujours la même complaisance. (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Monsieur Guichardin ne paraît pas le haïr. (Acte 1, scène 1, LUCILE)
La jalousie serait mal fondée, l'estime et l'amitié que j'ai pour Léandre? (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Oh, pour cela c'était trois Bourgeois bien distingués dans le quartier. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Nos fortunes n'en sont pas meilleures. (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Oh, pour cela non. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Victimes de leur éclatante conduite, nous nous sommes trouvés tous trois sans établissement. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Monsieur Grichardin vient de faire le vôtre en vous épousant : je trouve un asile auprès de vous en attendant mieux. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Autant que je pourrai contribuer à votre bonheur, ma chère Marton? (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Mes vues sont bornées, Madame, je veux faire comme Léandre ; il a tenté fortune par plusieurs routes, il a été écolier en droit, apprentif notaire, façon d'abbé, régent de sixième, commis de la douane, avocat, maître à danser : il s'est fait depuis peu comédien, ce n'est pas le plus mauvais parti qu'il pouvait prendre. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Non, Madame, mais d'arriver au but : ma grande fureur est de jouer la Comédie. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Vous auriez bonne grâce de la blâmer ! (Acte 1, scène 1, MARTON)
Jeune et bien fait comme est Léandre, avec de l'esprit et des talents, il se fera connaître et estimer peut-être ; il passera du moins ses plus beaux jours dans les plaisirs, et s'approchera des personnes les plus distinguées, dont la naissance et la fortune semblaient pour toujours l'éloigner. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Je ne manque pas de talents pour cela, et je ne ferais pas une mauvaise recrue pour une Troupe. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Ne serais-tu point amoureuse de Léandre ? (Acte 1, scène 1, LUCILE)
C'est lui-même, il vient ici souvent ; ce n'est pas pour moi, quelque autre raison l'y attire. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Bonjour Léandre, vous me faites bien plaisir de me venir voir. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
Ne jouez-vous point aujourd'hui ? (Acte 1, scène 2, LUCILE)
Et passerez-vous avec nous toute la journée ? (Acte 1, scène 2, LUCILE)
Oh, pour une fortune brillante, retranchez cela, je vous prie, Léandre. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
Comptez-vous pour rien d'être la femme d'un riche Ex-Apothicaire, qui passe la vie la plus agréable aux dépens de quantité de pauvres défunts qu'il a envoyés dans l'autre monde ? (Acte 1, scène 2, MARTON)
Vous êtes contente, et vous devez l'être, et je ne négligerai jamais d'être le témoin de votre bonheur, le plus souvent et le plus longtemps qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
Comment suis-je avec Monsieur Grichardin ? (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
Que je serais malheureux ! (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
Pourquoi donc ? (Acte 1, scène 2, LUCILE)
Je vais vous faire une confidence d'où dépend absolument le bonheur de ma vie? (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
Je suis amoureux. (Acte 1, scène 2, L?ANDRE)
Vous, amoureux ! (Acte 1, scène 2, LUCILE)
Cela suffira pour vous brouiller avec Monsieur Guichardin. (Acte 1, scène 2, MARTON)
S'il ne fallait que mon aveu pour devenir heureux, vous le seriez bientôt, Léandre, je vous assure. (Acte 1, scène 2, LUCILE)
En faveur de l'ancienne connaissance, je vous promets de mon côté de travailler pour vous : mais à de certaines conditions? (Acte 1, scène 2, MARTON)
Vous êtes amoureux d'Angélique, et moi amoureuse de la Comédie. (Acte 1, scène 2, MARTON)
La nièce de Monsieur Grichardin ? (Acte 1, scène 2, LUCILE)
La troupe en veut furieusement à la famille. (Acte 1, scène 2, MARTON)
N'y aurait-il point aussi quelqu'une de vos Demoiselles charmée des beaux yeux de Monsieur Grichardin ? (Acte 1, scène 2, MARTON)
Je n'en ai pas ouï parler jusqu'à présent ; mais ma chère Marton, travaillez à mon bonheur, et à celui d'Éraste : nous vous faciliterons autant qu'il nous sera possible le succès de ce que vous souhaitez. (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
J'ai assez de mérite pour avoir une place sans l'acheter, ni en gros, ni en détail. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Vous n'êtes pas faite pour rien acheter. (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
Ni vous pour aimer à crédit. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Il est assuré de son aveu, et la grande fureur d'Isabelle est, comme à vous, de jouer la Comédie. (Acte 1, scène 2, LÉANDRE)
Tant mieux la grande affaire est de connaître le coeur d'Angélique, et s'il se détermine en votre faveur? (Acte 1, scène 2, MARTON)
Cachez-vous dans ce cabinet de verdure, vous, Léandre, vous entendrez la conversation ; et, vous, Madame, aidez-nous à la faire parler, et à connaître les sentiments qu'elle a pour Léandre. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Ne craignez point d'écouter ; les jolis gens comme vous sont souvent plus heureux qu'ils ne méritent. (Acte 1, scène 2, MARTON)
La petite personne paraît avoir l'esprit occupé, c'est de Léandre, sur ma parole. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Pardonnez-moi, Mademoiselle Marton, je vous assure. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Demeurez Angélique, demeurez, on n'a pas dessein de vous faire de la peine. (Acte 1, scène 3, LUCILE)
Vous pouvez compter sur moi, ma chère enfant. (Acte 1, scène 3, LUCILE)
Et sur moi de même, je vous en donne ma parole : mais au bout du compte, pour vous rendre service, il faut savoir en quoi l'on peut vous obliger. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Oui, vraiment, demandez plutôt à Madame ; c'est une espèce de maladie qui court beaucoup dans ces temps-ci parmi les jeunes filles. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Mais les suites n'en sont pas dangereuses, quand on prend soin d'y remédier de bonne heure. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Je ferai tout ce que vous me conseillerez de faire pour y remédier, je vous assure. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Vous n'avez point de répugnance pour les remèdes, je vois bien cela : mais il serait bon avant toutes choses de connaître, et la nature, et l'auteur du mal. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Je ne saurais dire ces choses-là, Marton. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
C'est un grand soulagement pour la pudeur. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Adorable Angélique, je n'abuserai point de la connaissance que j'ai de mon bonheur, et je vais redoubler mes soins et mon attention pour n'en être pas tout à fait indigne. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
C'est une surprise que ceci, Léandre, et sans la petite trahison qu'on m'a faite, vous n'auriez pas si tôt su que je vous aime. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Vous savez ma faiblesse, voudrez-vous bien l'excusez, Madame, et nous aider à persuader à mon père de consentir à nous rendre heureux ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Il a fait mon bonheur ; je serais bien ingrate de ne pas contribuer au vôtre. (Acte 1, scène 4, LUCILE)
Au moins, Madame, si vous voulez vivre heureuse avec mon père, il faut que vous vous rendiez un peu la maîtresse. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Nous avons de bonnes dispositions pour cela. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Feue ma mère l'avait mis sur ce pied-là. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Cela était heureux. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Il faut qu'il fasse tout ce que vous voudrez, et que vous vouliez toujours qu'il me marie avec Léandre. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Je crois l'entendre ; rentrez dans le cabinet, Léandre, nous allons le mettre sur votre chapitre, et vous saurez aussi par vous-même si le père pense de vous comme la fille. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Vous revenez un peu tard, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Vous avez quelque dessein de nous surprendre agréablement, sans doute ? (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Oui, ma chère enfant, depuis notre mariage je suis galant et de meilleure humeur que je n'ai jamais été, et j'ai imaginé, pour vous faire plaisir, de vous donner ici ce soir une espèce de petit bal, une façon de petite fête. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LUCILE et ANGÉLIQUE)
C'est pour cela que vous avez envoyé toute cette symphonie ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Nous n'avons point fait de noces en nous mariant ; ma famille bourgeoise en a murmuré, et pour la faire taire, je me suis déterminé à leur donner ce soir un petit régal, qui, en les rassemblant cette seule fois, nous acquittera de toutes les autres corvées qu'il eût fallu faire. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Ensuite une manière de souper pour nous autres, pendant qu'on dansera. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Mais que diable, ensuite, ensuite ; ces suites-là ne sont pas mes affaires, et je ne prétends pas que la fête dure huit jours. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Ma foi, Monsieur, voulez-vous que je vous dise ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Vous êtes un homme de bon goût et de bon esprit, et qui avez toujours aimé à faire les choses avec éclat. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Hé bien, Monsieur, ce petit régal me paraît bien succinct, cela ne répond point à la noblesse de vos manières, et je voudrais joindre à votre façon de bal, et à votre souper, quelque espèce de divertissement, de Comédie? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Trouvez-vous que je pense mal, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Non, cela n'est mal imaginé : mais quelle Comédie pourrions-nous prendre ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Pourquoi donc ? (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Et à quel propos vous récriez-vous contre la Comédie Française, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Je me récrie, je me récrie, parce que je n'aime point ces Messieurs-là. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Oh, pour cela oui, cela est bien ridicule. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je ne verrais pas une de leurs Pièces, à moins qu'ils ne devinssent raisonnables. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Vous êtes dans le vrai, Monsieur, il faut les prendre par-là, pour les rendre sages. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je ne leur veux point de mal d'ailleurs, et je ne vous empêche point de voir Léandre, comme vous savez ; mais pour ne me pas déchaîner contre leur paresse, et le peu d'attention qu'ils ont à mériter l'approbation du public, oh ! (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Vous n'en ferez peut-être pas plus mal, Madame ; savez-vous jusqu'où va l'impertinence de ce petit étourdi-là ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Il est amoureux de votre fille. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Pourquoi donc, Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Quelle répugnance auriez-vous pour cette affaire ? (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Léandre est un jeune homme de famille, qui a des talents pour sa profession. (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Ce n'est ni la famille, ni la profession qui me répugnent ; et une grande marque de cela, c'est que si je voyais ces petits Messieurs-là faire ce qu'ils doivent, je serais le meilleur de leurs amis. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Monsieur a raison, je suis de son avis. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je l'approuve fort aussi : mais il y en a beaucoup qui font ce que Monsieur souhaite. (Acte 1, scène 5, LUCILE)
Mais, Monsieur, il me vient une idée ; jouons la Comédie entre nous autres, pour leur faire voir qu'on se peut passer d'eux. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Que cela ne vous embarrasse point, je trouverai des Acteurs et des Actrices, décidez seulement. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Oh, pour cela je n'en réponds pas : mais vous en jugerez. (Acte 1, scène 5, MARTON)
J'étais un des meilleurs appuis du Théâtre Italien, je leur ai bien fait gagner de l'argent. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
C'est sur vous qu'ils firent Monsieur Cusifle. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je leur avais donné de bons mémoires. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GRICHARDIN)
Monsieur, voici trois carrossées de parents qui vous arrivent en masques. (Acte 1, scène 6, NICOLE)
Je m'en vais les recevoir, et donner ordre pour le souper. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GRICHARDIN)
Il faudra faire ici un petit Théâtre dans le jardin, et avoir bien soin que tout aille comme il faut, et que cela fasse plaisir à ma femme ; ce n'est que pour elle que je fais tout cela. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GRICHARDIN)
Le voilà parti ; hâtons-nous de prendre quelques mesures dont nous avons besoin. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Oh, çà, Léandre, on n'est pas trop prévenu pour vous, comme vous voyez. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Que je suis le plus malheureux homme du monde. (Acte 1, scène 7, LÉANDRE)
Vous ne serez point malheureux ; et Monsieur Grichardin sera pris pour dupe. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Rendre heureux Éraste et Léandre, et surprendre avec adresse le consentement et la signature de Monsieur Grichardin, que nous n'obtiendrons pas autrement. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Allez, allez, pour le rôle que je vous destine, il ne faut pas grande habileté. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Monsieur Pierrot, je suis votre servante. (Acte 1, scène 7, LUCILE)
Il ne le sera point pour vous. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Il faudra que toute la maison joue dans la Pièce, et Monsieur Grichardin y jouera lui-même sans s'en apercevoir. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Allez vous habiller, Monsieur Pierrot, amenez Éraste, et cherchez-nous de quoi faire un Arlequin, un Mezzetin, un Scaramouche, et quelque personnage de la vieille comédie, il ne nous en faudra pas davantage. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Ce n'est pourtant pas une bagatelle que ce que j'entreprends, et ce sera peut-être une chose assez ennuyeusement ridicule de travestir ainsi la Scène Française. (Acte 1, scène 8, MARTON)
Baste, l'envie de plaire et de servir deux jeunes amants, tient lieu de mérite ; et Marton n'en sera pas moins Marton, pour avoir changé de caractère. (Acte 1, scène 8, MARTON)
Comme vous voudrez, Monsieur, n'êtes-vous pas le maître ? (Acte 1, scène 9, LUCILE)
Que l'on fasse venir la symphonie ; on nous avertira quand on aura servi. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
Heureux qui sait en jouir. v.34 (Acte 1, scène 10, UN PANTALON)
Monsieur, on a servi, vous viendrez quand il vous plaire. (Acte 1, scène 10, UN LAQUAIS)
Il n'est point de déguisement pour les yeux d'un amant ; les miens vous ont d'abord reconnue, charmante Isabelle. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
J'en crois le coeur encore plus que les yeux, Éraste, et le mien m'a fait sentir des mouvements qui m'ont appris que vous étiez ici. (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Marton m'a promis qu'elle nous aiderait à le surprendre. (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Léandre est amoureux de votre aimable cousine. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
Nous travaillerons pour eux en travaillant pour nous. (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Ils seront aussi des Acteurs de la Comédie. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
Je serai votre tuteur, et je ne chercherai qu'à vous contraindre en toutes choses : cela est bien éloigné de mon caractère. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
Qu'importe que les rôles soient gênants, si le dénouement doit être heureux. (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
Il est né dupe ; c'est un si bon homme que Monsieur Grichardin, qu'il ne serait pas besoin même pour l'attraper de toutes les précautions qu'on nous fait prendre. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
Laissons-nous conduire par Marton, cela roule sur elle ; elle sait la portée de son génie, elle n'en fera ni trop, ni trop peu. (Acte 2, scène 1, ISABELLE)
J'attends le succès de ses soins, et tout mon bonheur d'Isabelle. (Acte 2, scène 1, ÉRASTE)
Ne le blâmez pas, Mademoiselle Marton, il est occupé à persuader ceux de nos Acteurs dont il a besoin ; ce n'est pas une chose bien facile, et nous ne sommes pas toujours tous également disposés à faire plaisir. (Acte 2, scène 2, ÉRASTE)
Nous ne pouvons pas jouer une Comédie sans un peu de concert, et il faut du temps pour se concerter. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
À amuser Monsieur votre père, en attendant que les Acteurs soient prêts, et notre pièce concertée. (Acte 2, scène 3, MARTON)
Oh bien, allez vous tranquilliser auprès de votre belle-mère, et empêchez toutes deux Monsieur Grichardin de venir si tôt nous troubler. (Acte 2, scène 3, MARTON)
Pour cela, ma cousine. (Acte 2, scène 3, ISABELLE)
Elle n'a pas tort, vous êtes associées pour la même affaire, il ne faut pas que l'une ait plus d'avantage que l'autre ; allez vite. (Acte 2, scène 3, MARTON)
Quelle récompense vous en aurez ! (Acte 2, scène 3, MARTON)
Que pourrons-nous faire pour la vôtre ? (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Voilà, ma chère Marton, de quoi faire un Mezzetin, un Scaramouche, un Docteur et un Pierrot. (Acte 2, scène 4, LÉANDRE)
La métamorphose ne sera pas bien difficile pour moi : une barbe de plus, et des bottes de moins, voilà l'affaire faite. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR POISSON)
Sans le goût bizarre de l'homme à qui nous avons à faire, je vous aimerais bien autant dans votre naturel ; et de tout temps, n'en déplaise à Monsieur Grichardin, les vrais Crispins ont bien valu les Scaramouches. (Acte 2, scène 4, MARTON)
Je ne gagne point au change : mais pour rendre service à nos amis? (Acte 2, scène 4, MONSIEUR POISSON)
Ils vous sont bien redevables : mais quelque zèle que vous ayez pour eux, sans un Arlequin une Comédie Italienne ne vaudra pas le diable. (Acte 2, scène 4, MARTON)
La nôtre sera donc bien mauvaise ; car c'est un personnage qu'aucun de ces Messieurs ne se veut charger de faire. (Acte 2, scène 4, LÉANDRE)
Ces Messieurs ont tort ; c'est le rôle le plus facile qu'il y ait, le masque joue de lui-même ; il n'y a jamais eu de mauvais Arlequin. (Acte 2, scène 4, MARTON)
Non, non, demeurez ; en quelque habit que vous soyez, vous êtes toujours bien : mais vous avez tort de ne pas prendre l'autre. (Acte 2, scène 4, MARTON)
Ils n'en plairaient peut-être pas davantage ; mais puisque vous vous obstinez tous tant que vous êtes à ne point prendre ce caractère-là, j'en imagine un pour moi qui en tiendra quelque chose. (Acte 2, scène 4, MARTON)
Cela pourra bien n'être pas trop bon. (Acte 2, scène 4, MONSIEUR POISSON)
Ma chère Marton, je suis au désespoir, si l'idée que nous avons de surprendre ce soir le consentement et la signature de mon oncle, il n'est plus d'Isabelle pour Éraste. (Acte 2, scène 5, ISABELLE)
Qu'il fallait voir, qu'il ne connaissait point ce Monsieur-là ; que quand il l'aurait-vu? (Acte 2, scène 5, ISABELLE)
Bon, tant mieux ; voilà une Scène pour vous, Seigneur Mezzetin, cela est de votre compétence. (Acte 2, scène 5, MARTON)
Vous voulez que je fasse l'homme d'affaires, pour en dégoûter Monsieur Grichardin. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR DE LA THORILIÈRE)
Cela est difficile sur le champ, et n'est point de notre sujet. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR DE LA THORILI?RE)
Le grand malheur ! (Acte 2, scène 5, MARTON)
Monsieur Grichardin vient d'en faire apporter une manne dans ma chambre, pour déguiser toute sa famille, il n'y a qu'à choisir. (Acte 2, scène 5, MARTON)
Allez-vous-y-en tous avec Léandre, je vais vous y joindre, et là nous concerterons pour notre impromptu de Comédie. (Acte 2, scène 5, MARTON)
Ne perdons point de temps, Monsieur Grichardin pourrait nous trouver ici, et nous reconnaître, moi, surtout. (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
Ne vous inquiétez point vous, je vous garantis votre mariage signé avant qu'il soit une heure d'ici, ou il faudra que Monsieur votre oncle soit devenu plus défiant et plus avisé que de coutume. (Acte 2, scène 6, MARTON)
Les uns sont à table, les autres se promènent en attendant le Bal ou la Comédie, mon oncle est avec la vieille cousine, Angélique avec sa belle-mère essaie une robe de Docteur pour jouer une scène que vous lui avez fait répéter, dit-elle. (Acte 2, scène 6, ISABELLE)
Pour mieux réussir dans notre projet, il faut aussi qu'elle soit de notre Troupe. (Acte 2, scène 6, MARTON)
Ne vous attendez pas à voir des acteurs fort habiles, au moins ; ce ne sont pas des Italiens de la véritable Italie, ce sont de jeunes gens de mes amis, qui se prêtent au plaisir de vous en faire, et à moi aussi, et qui par là méritent qu'on se prête à leur peu d'expérience. (Acte 2, scène 7, MARTON)
Oh, je me prête à tout pour moi : songeons à notre Comédie ; on dit que tu en seras, toi, ma nièce ? (Acte 2, scène 7, MONSIEUR GRICHARDIN)
Assurément, ce sera une des meilleures pièces de notre sac. (Acte 2, scène 7, MARTON)
Cela est admirable, cette fille-là est comme moi, elle a du talent pour toutes les choses d'esprit. (Acte 2, scène 7, MONSIEUR GRICHARDIN)
Je m'en vais hâter les Acteurs. (Acte 2, scène 7, MARTON)
On demande Monsieur, un homme d'affaires. (Acte 2, scène 8, JASMIN)
C'est un parti qu'on m'a proposé pour vous ma nièce : mais je n'ai pas de goût pour les hommes d'affaires, je ne tarderai pas à m'en débarrasser. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRICHARDIN)
Je ne sais, Monsieur, si une Dame de vos parentes, et de mes amies, ne vous a point prévenu en faveur de ma visite ? (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Oui, Monsieur, on m'a parlé de vous, et voilà ma nièce Isabelle, pour qui l'on m'a dit que vous aviez quelque dessein, qui se rencontre ici fort à propos. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
Mais, Monsieur, une affaire sérieuse comme celle qui m'amène, interrompt peut-être les plaisirs où vous étiez livré pour la soirée ? (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Non, Monsieur, puisque vous voilà, vous y prendrez part, et nous pouvons en attendant? (Acte 2, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
Qu'est-ce que cette maladie-là, Monsieur, une goutte consulaire. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
C'est un mal contagieux qui court beaucoup parmi nous autres, et qui en fait crever quantité même. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Vous êtes bienheureux. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Mais vraiment, Monsieur, je suis fort surprise qu'étant malade, et goutteux surtout, vous soyez dans le dessein de vous marier ! (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
Il est bien vrai, pourtant, que plusieurs femmes de nos confrères s'en plaignent, parce que cela oblige à garder la chambre, et nos Dames ordinairement n'aiment pas fort la résidence des maris. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Elles ont raison, le beau plaisir de passer toute une journée avec un malade ! (Acte 2, scène 9, ISABELLE)
Et un malade dont on est la femme, vous avez raison ; mais cette goutte-là ne durera pas, et notre mariage sera le remède à qui j'en devrai la guérison. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Il y a goutte et goutte, Monsieur Grichardin, il faut vous expliquer ce que c'est que celle-ci. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Elle se règle selon le cours de la Lune. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Or est-il qu'il nous arrive, par exemple, de faire quelquefois de certains billets, payables à certains jours de certaine saison, le temps coule. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Pleine Lune, gens en campagne pour trouver de l'argent. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Décours, jour de l'échéance, la bourse se trouve en décours comme la Lune. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Visite de créanciers, honnêteté de notre part, murmure de la leur. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Le chagrin saisit le débiteur, la goutte le prend, et cette diable de goutte ne se guérit que de deux manières. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
On y remédie avec de l'argent : on trouve quelque imbécile de père, ou d'oncle, qui vous donne sa nièce avec une bonne dot, dont vous accommodez vos affaires, et c'est pour cela, Monsieur Grichardin, que je suis devenu passionnément amoureux de vous et de Mademoiselle Isabelle. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Quand vous ne lui donneriez d'abord que deux mille pistoles, c'est plus qu'il ne m'en faut pour guérir ma goutte ; et je connais un Bonnetier de la rue saint Denis, et un Banquier de la rue Quincampoix, qui, avec dix mille francs qui n'étaient pas à eux, ont trouvé moyen de se faire chacun cent mille écus, qui ne leur appartiennent guères. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Ni de savoir-faire, et si vous voulez vous associer avec moi, pour endosser seulement mes billets? (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Décours, nouvelle goutte? (Acte 2, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
Je vous remercie des bonnes intentions que vous avez pour ma nièce, je l'aime trop pour lui faire épouser un goutteux ; je ne veux point de gens d'affaires dans ma famille. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
Assurément ? (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Très assurément. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR GRICHARDIN)
Puisque cela est ainsi, il faut donc changer de personnage, et tâcher de vous plaire sous une autre figure. (Acte 2, scène 9, MEZZETIN)
Une pure Scène de Comédie, où vous venez tout naturellement de jouer votre rôle. (Acte 2, scène 10, MARTON)
Vous voyez, tout devient Comédie chez vous pour vous plaire. (Acte 2, scène 10, MARTON)
Ce seront tous les jours nouvelles scènes : et tenez, tenez voilà Mademoiselle votre fille qui vient faire la sienne ; vous allez voir de quoi elle est capable. (Acte 2, scène 10, MARTON)
Je lui laisse répéter sa Scène avec Mezzetin, et je vais m'habiller pour la petite Comédie. (Acte 2, scène 10, MARTON)
Voici un jeune docteur que vous voulez bien me permettre de consulter, Monsieur Grichardin, pour savoir si un projet amoureux que nous avons concerté, Mademoiselle Marton et moi, pourra réussir. (Acte 2, scène 11, MEZZETIN)
Ce jeune Docteur-là n'est pas fort habile sur ces matières, et je crains que vous ne soyez mal adressé. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR GRICHARDIN)
Oui, oui, je suis Docteur, et de race de Docteur. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
N'avez-vous pas ouï parler en mille endroits du grand Docteur Scathlon mon père ? (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
Mon aïeul était le Docteur Campanasse : toute la terre est pleine de sa réputation. (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
Et que souhaitez-vous du Docteur ? (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Que voulez-vous du Docteur ? (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
En musique je suis un Orphée, dans la Peinture un Raphaël, dans la Sculpture un Bernin, dans l'Architecture un Michel-Ange, et dans la Mathématique un Archimède. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Pour l'invention, je suis Perille, et pour l'instruction, un Aristippe, pour l'Histoire, un Tite-Live, pour la curiosité, je suis un Zénon, pour le secret, un Metellus, pour la science, un Hiperide, pour le travail, un Adrian, pour l'amitié, un Oreste, et pour la force, un autre Hercule. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Il n'y a rien que ce Docteur-là ne soit. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR GRICHARDIN)
Je vous ferai voir par toutes sortes d'arguments et de distinctions : Che in sta testa non datur vacuum. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Je suis le plus grand ami d'Esculape, j'ai fait plus d'aphorisme qu'Hipocrate, j'ai lu quatre ou cinq fois Galien et Avicene ; je défie l'hydropisie, la paralysie, la dysenterie, la pleurésie, la frénésie, l'esquinancie, l'apoplexie et toutes les maladies qui se terminent en ie, d'attaquer un tempérament que j'aurais pris sous ma protection. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
À mon avis, vous êtes un grand parleur. (Acte 2, scène 11, MEZZETIN)
Plus de connaissance que Périandre, plus d'étude que Platon, plus de vertu que Démétrius, plus de droiture que Caton, plus de génie que Thémistocle, plus de jugement que Tibère, plus de mémoire que Mithridate, plus de prudence que Dion. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Plus d'honneur que Pompée, plus de gloire qu'Alphonse, plus de grandeur d'âme que Fabricius, plus de fermeté que Brutus. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Il faut pourtant la faire taire, il y a pour en mourir. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR GRICHARDIN)
Je sais faire l'impossible, accorder l'amour et la haine, l'antipathie et la sympathie, le mouvement et le repos, le tort et la raison, le mal et le bien, le chaud et le froid, le vert et le sec, le noir et le blanc, le oui et le non, le beaucoup et le peu, le tout et le rien, le vrai et le faux. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
La rareté, la curiosité. (Acte 2, scène 11, MEZZETIN)
Je suis un microcosme, un abrégé de tout le monde ; vif comme un français, grave comme un Espagnol, rusé comme un Italien, hardi comme un Turc, fier comme un Écossais, gourmand comme un Anglais, et ivrogne comme un Allemand. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Pour celui-là, je m'en aperçois : il signor è embriac, sur ma parole. (Acte 2, scène 11, MEZZETIN)
Docteur des Lois, et plus que passé Docteur. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Il y a une heure que je vous écoute sans dire une parole. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Hé bien, je suis un Législateur plus estimé que Lycurgue ; pour gouverner, je suis Solon ; comme commander, je suis Cassides, et pour le Conseil, Gratian. (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
Cherchez-vous un avocat, ou un procureur ? (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
Êtes-vous demandeur, défendeur, accusé, ou accusateur ? (Acte 2, scène 11, ANG?LIQUE)
S'il est civil, j'ai commenté nombre de fois Barthole et Balde ; si votre affaire est criminelle, j'ai plus écrit sur ces matières qu'aucun autre jurisconsulte, que Farinas même. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Oui, Messieurs, je suis Docteur, non solum in utroque : mais ; cinquantoque et centupliquoque Jure, in omnibus et per omnia Doctor excellens, excellentior et excellentissimus. (Acte 2, scène 11, ANGÉLIQUE)
Pour cela elle doit l'être. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR GRICHARDIN)
L'Amour Charlatan. (Acte 2, scène 11, MEZZETIN)
Ce titre-là promet, mais dépêchez-vous ; et en attendant que vous soyez prêts, je vais commencer le bal, et chanter quelque petit air, cela servira d'ouverture pour la Comédie. (Acte 2, scène 11, MONSIEUR GRICHARDIN)
L'honneur du Théâtre, v.46 (Acte 2, scène 12, GROS GUILLAUME)
Ô combien nous serons heureux ! v.54 (Acte 2, scène 12, GROS GUILLAUME)
C'est la loi naturelle ; v.56 (Acte 2, scène 12, UNE DAME GIGOGNE)
Pourquoi la beauté passe-t-elle v.60 (Acte 2, scène 12, UNE DAME GIGOGNE)
Quel sort heureux que celui d'une belle, v.62 (Acte 2, scène 12, UNE DAME GIGOGNE)
Honneur au Bourgeois sensé, v.64 (Acte 2, scène 12, MEZZETIN)
Prenons-le tous pour modèle, v.67 (Acte 2, scène 12, MEZZETIN)
Honneur au bourgeois sensé, v.72 (Acte 2, scène 12, MEZZETIN)
Honneur au Bourgeois sensé, v.79 (Acte 2, scène 12, UNE DAME GIGOGNE)
Le tragique fait pleurer ; v.82 (Acte 2, scène 12, ANGÉLIQUE)
Honneur au Bourgeois sensé, v.86 (Acte 2, scène 12, ANG?LIQUE)
Peut-être auront le suffrage. v.92 (Acte 2, scène 12, MEZZETIN)
Honneur au Bourgeois sensé, v.93 (Acte 2, scène 12, MEZZETIN)
Où trouver ce petit fripon d'Amour, Momus ? (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Seigneur, Jupiter ! (Acte 3, scène 1, MOMUS)
Pour moi, je t'avoue que je ne veux plus retourner dans le Ciel ; et je vais songer très sérieusement à me faire une habitation parmi les hommes. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Cela serait beau, que Jupiter désertât ainsi l'Olympe, et demeurât toujours sur la terre ; passe encore d'y venir promener quelquefois de temps à autre, quand il se rencontre par hasard quelque aimable mortelle qui en vaut la peine, et dont les faveurs peuvent dédommager des frais du voyage. (Acte 3, scène 1, MOMUS)
Pourquoi donc ? (Acte 3, scène 1, MOMUS)
Les persécutions que la jalousie de Junon a fait souffrir à quelques-unes de mes maîtresses ; le peu de fortune que j'ai fait aux autres, tout cela m'a décrié, vois-tu ; et depuis que cet aveugle Dieu Plutus a répandu dans l'univers un certain genre d'hommes qu'il favorise, at qui sont devenus les maîtres de toutes les richesses des autres, les femmes n'ont point d'égard au rang et à la dignité, l'éclat seul des trésors les éblouit : et j'aurais toutes les peines du monde, moi qui te parle, à trouver à l'heure qu'il est une petite Grisette de la première main. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Il est cause de tout le désordre où tout l'Olympe est aujourd'hui, et je n'en ai chassé l'Amour, que parce qu'il est entré dans les intérêts d'un de ces favoris de Plutus, qui m'a enlevé une jeune Intendante à la barbe de son mari et à la mienne. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Vous avez pris la chose trop à coeur, il fallait châtier l'Amour autrement, vous voyez où vous en êtes pour l'avoir banni de votre Cour ; toutes les autres Divinités s'en sont éloignées, les Déesses surtout : plus d'Amour auprès d'elles, plus de plaisirs, ni jeux, ni festins, ni fêtes galantes : le séjour de la félicité est devenu celui de la tristesse et de l'ennui, et l'Olympe est un désert à présent. (Acte 3, scène 1, MOMUS)
Je n'y retournerai qu'avec l'Amour : je veux faire la paix avec lui, à quelque prix que ce puisse être. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Ils l'ont fait d'abord, il a eu dans les commencements la direction générale de leurs affaires : mais comme il y a parmi eux des gens grossiers, pour qui l'Amour a trop de délicatesse, ils l'ont révoqué à la pluralité des voix, et on a donné son emploi à la débauche. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Et où ce pauvre enfant donnera-t-il de la tête, s'il est brouillé avec ces Messieurs ? (Acte 3, scène 1, MOMUS)
J'ai chassé Mercure avec lui, comme tu sais. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Hé bien, Mercure et lui se sont jetés dans la robe. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Il ne sera pas donc difficile d'avoir de leurs nouvelles ? (Acte 3, scène 1, MOMUS)
Si fait, vraiment ; Mercure a rendu à une jolie femme d'un vieux Conseiller une lettre d'un jeune Chevalier d'au-delà de la Garonne, et l'Amour a blessé une vieille Présidente pour le fils du Secrétaire de son mari : ils ont mené ces affaires un peu trop vivement, cela a fait du bruit, Thémis a pris parti, on les a décrétés. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
On aura peine à les trouver. (Acte 3, scène 1, MOMUS)
De tout mon coeur ; il serait fâcheux que pour des bagatelles, Madame Thémis qui soutient ses membres avec chaleur, envoyât Mercure et l'Amour aux Galères. (Acte 3, scène 1, MOMUS)
On solliciterait pour eux ; et en tous cas, les Nymphes de Thémis sont trop de leurs amies pour les laisser manquer de protection. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Chez quelque petite Bourgeoise, dans l'arrière-boutique d'un Artisan ; car chez les gens de qualité? (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Mercure et l'amour sont brouillés avec moi, tout accès leur est fermé dans les Palais. (Acte 3, scène 1, JUPITER)
Tant mieux ; car quand l'Amour entre dans ces endroits-là, il s'y déguise sous tant de formes, que nous serions bien embarrassés de le reconnaître, il est bon de n'avoir point à l'aller chercher là. (Acte 3, scène 1, MOMUS)
Ô Amour, ô Amour, que tu me fais souffrir ! (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Voici quelqu'un qui parle de lui, et qui pourrait bien nous en dire des nouvelles. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Il a l'air de quelqu'un de ces anciens Philosophes, qui, malgré leur sagesse, sont tous propres à donner retraite à un Amour persécuté. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
On me croit un fort habile homme ; mais l'amour que j'ai pour Philine me fait bien sentir que je ne suis qu'un sot. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Pensez-vous, Seigneur Jupiter, qu'en pensant ainsi de lui-même, il soit aussi sot qu'il se l'imagine ? (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Je me suis attaché toute ma vie à étudier la nature, et je n'ai jamais pu la dompter. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Je suis convaincu que pour la bienséance, et pour la santé même, il faut être sobre ; et je ne puis me corriger d'être ivrogne et gourmand. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Le beau naturel ! (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Je suis né sans biens, et j'ai affecté de les mépriser (faute d'espoir d'en acquérir) ; la fortune me rit ; je deviens avare, et usurier même. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Ce compagnon-là tient bien ses comptes, Seigneur Jupiter ! (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Il compte fort bien : mais il n'en devient pas meilleur. (Acte 3, scène 2, JUPITER)
Ce n'est donc pas à la bourse à qui vous en voulez ? (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
À la bourse ! (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Oh pour cela non. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
J'ai compris cela à vos discours. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Comme Étrangers vous cherchez quelque bonne auberge, quelque connaissance qui vous donne accès dans les bonnes maisons, et vous facilite les moyens de voir agréablement les curiosités du pays ? (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Nous ne voyageons pas pour notre plaisir. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Écoutez, la Justice est lente, et vous aurez tout le temps de vous ennuyer. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Nous ne sommes pas plaideurs, nous. (Acte 3, scène 2, JUPITER)
Ce n'est point que nous cherchons, Monsieur le Docteur. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Non, c'est un petit libertin qui s'est mis dans le goût de voyager, et après qui nous courons depuis quelques jours. (Acte 3, scène 2, JUPITER)
C'est l'Amour. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
L'Amour ! (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Ah, ah, ah l'Amour ! (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Vous courez après l'Amour ? (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
À notre âge, Messieurs, ni vous, ni moi nous n'attraperons jamais ce petit pendard-là. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Je n'en connais que deux, l'un qui rend amoureux, l'autre qui rend aimable : Si c'est le premier que vous cherchez, il est là dans mon coeur, je vous le livre : si c'est le second, vieux et pédant comme je suis, nous n'avons guères de commerce ensemble. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Cette promesse te surprend ! (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Hé bien, mon ami, tiens voilà Jupiter, qui peut tout, qui se mêle de tout, qui gouverne tout, qui est maître de tout ; et je suis Momus, moi, qui me moque toujours de tout (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Voilà ce que c'est, Seigneur Jupiter, d'avoir trop multiplié les honneurs divins, et d'admettre à votre table un tas de faquins qui ne méritaient pas de rincer vos verres. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Les Dieux sont plus sages que les hommes ; et tels d'entre eux jouissent de la fortune, qui se moquent de ceux qui la leur ont faite. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Trêve à la morale, je vous prie, nous avons pour objet de retrouver l'Amour ; faut-il courir après, ou le guetter quelque part ? (Acte 3, scène 2, JUPITER)
Je suis tuteur et amoureux d'une fort aimable personne, j'ai une servante fort jolie ; pour peu que l'Amour que vous cherchez entende parler d'elle, il viendra chasser sur mes terres, et vous l'attraperez tout en chassant. (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Oui, Monsieur le Docteur, n'ayez point d'inquiétude. (Acte 3, scène 2, MOMUS)
Ça n'est pas naturel, la porte est farmée, voilà la clef ; ils étaient dehors, et ils sont dedans ; ça ne se peut pas, et si pourtant ça est, car je l'ai vu. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Il vient d'entrer deux messieurs chez moi. (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Oui, je les ai vus, je leur ai parlé ; mais ça est impossible. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Raisonnons un peu là-dessus, Monsieu le Docteur ; car vous savez raisonner, et j'aime à raisonner, moi, avec un homme qui raisonne. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Revenons à la conclusion : croyez-vous aux Sorciers, Monsieu le Docteur ? (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Vous êtes un impie, il y en a pourtant, et vous en avez une paire chez vous, je vous en avartis. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Oh bien, c'est un meuble inutile ; la clef, la serrure, ça ne sert plus de rien, il n'y a rien de fermé pour ces gens-là. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Tenez, Monsieu le Docteur, ces deux drôles-là sont venus tout de prime abord à la chambre des filles, sans demander où est-ce : voyez quel bon nez il faut avoir pour ça ! (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Non, non, dans cet article-là, il pourrait bien n'y avoir que de la nature : mais dans l'autre? (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Cette porte, Monsieu le Docteur, cette porte ? (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Elle était fermée ; ils m'ont dit de l'ouvrir, je n'en voulais rien faire ; je leur tenais tête, quand voilà tout d'un coup? (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Qu'est-ce que vous dites de ça, Monsieu le Docteur ? (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Tu ne m'as rien expliqué, bourreau. (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Je parle aussi, Monsieu ; et pour le faire court, je vous dirai que je les voyais, que je leur parlais, et puis tout d'un coup je ne les ai plus vus ; la porte s'est ouverte d'elle-même, crac, les velà dedans. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Qu'est-ce que votre Philosophie pense de ça, Monsieu le Docteur. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Je ne connais point ces gens-là : mais je gagerais bian que ce sont des débaucheurs de filles. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Paix, tais-toi, coquin, et prends bien garde à ne leur pas manquer de respect. (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Je leur laisserai faire tout ce qu'ils voudront, Je ne veux point me brouiller avec parsonne pour l'amour des filles. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Je le veux bian, je vous rends le gouvernement que vous m'aviez baillé sur elles. (Acte 3, scène 4, PIERROT)
Je suis pour le moins aussi amoureux de la servante, qu'il l'est de la maîtresse, lui. (Acte 3, scène 5, PIERROT)
Vous verrez que c'est ce nouviau venu qui a mis toute la jeunesse du village en himeur de chanter. (Acte 3, scène 5, PIERROT)
Plus tendrement si vous le pouvez, Robin, cette petite Ritournelle ; prenez bien le ton, vous Marotte, et rechantez ce petit air que je vous ai montré ce matin. (Acte 3, scène 5, MERCURE)
Et plus on est amoureux, v.99 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Plus on y devient heureux. v.100 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Si le Dieu d'Amour v.102 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Ô l'heureux séjour ! v.104 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Ô l'heureux séjour ! v.105 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Si le Dieu d'Amour v.107 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Ô l'heureux séjour ! v.109 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
Ô l'heureux séjour ! v.110 (Acte 3, scène 5, MAROTTE)
On voit bien que vous n'en êtes pas, vous, de ne point reconnaître Piarrot, le factotum de Monsieur le Docteur. (Acte 3, scène 7, PIERROT)
Tu es le valet du Docteur ? (Acte 3, scène 7, MERCURE)
Oh, pour cela oui elles le sont. (Acte 3, scène 7, PIERROT)
Je ne serais pas fâché de les connaître, et de leur montrer la musique. (Acte 3, scène 7, MERCURE)
Hé bien, mon enfant, crie toujours, et ne chante jamais. (Acte 3, scène 7, MERCURE)
Apprenez-moi donc à jouer de quelque instrument, pour faire danser les filles sous l'Orme, du violon, de la flûte, ou de la vielle, il n'importe pas. (Acte 3, scène 7, PIERROT)
Il ne manque à celle-là que le petit doigt et le pouce, voilà ces trois-là remplacés ; j'ai la valeur d'une main à moi tout seul, n'est-ce pas assez ? (Acte 3, scène 7, PIERROT)
Nous avons pourtant un Ménétrier dans le village qui a eu la jambe cassée, et qui joue de la basse : vous ne montrerez pas à nos jeunes filles. (Acte 3, scène 7, PIERROT)
Belles dispositions pour la Musique. (Acte 3, scène 7, MERCURE)
Hoimé, je suis perdu, c'est à moi qu'on en veut, ils m'auront reconnu ? (Acte 3, scène 8, MARTON)
Ne me perdez pas, mon cher Monsieur, je vous en conjure. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Grâce, grâce, monsieur, ne me livrez point à la Justice. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Hélas, Monsieur, je suis brouillé avec elle. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
C'est une chose inquiétante, qu'un décret sur le corps. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
J'y en ai la valeur de trois, moi qui vous parle. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Je m'étais engagé de société avec un petit étourdi, qui a fait des siennes dans une maison où nous étions ensemble. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Un petit étourdi qui a fait des siennes ? (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
N'êtes-vous point par aventure? (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Cure ? (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Mour ? (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Mercure ? (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
L'Amour. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Tout va le mieux du monde, mon cher Mercure : il faut que nous soyons étrangement déguisés, puisque, tout Dieux que nous sommes, nous avons eu peine à nous reconnaître. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Bannis du Ciel comme nous le sommes, nous ne voyons pas plus clair que d'autres : mais enfin, la peur nous avait fait séparer pour nous mieux cacher. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Item, il faut vivre, Mercure, et vivre grassement, comme tu sais ; je suis accoutumé à la bonne chère. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Et moi aussi : mais ne t'inquiète point, nous avons de l'esprit et des talents, il faut les essayer ici dans quelque village ; et selon le succès que nous aurons, nous nous approcherons des grandes Villes. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
En pareil cas que nous, Neptune se fit Maçon, et Apollon Berger ; il y a tant de métiers pour subsister : j'ai déjà commencé à travailler ici d'un des miens, le montre la Musique. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
À faire l'amour ? (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
C'est une science naturelle, cela ne s'apprend point, on n'a que faire de maître. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Mais je pourrais enseigner du moins à le faire avec art, avec délicatesse. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Tu n'aurais pas un écolier, cela n'est plus d'usage. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Fais-toi Charlatan ; tu as de grandes dispositions pour cela, nous vendons du Baume blanc, des Philtres, des essences, des Pommades, tu feras des tours de passe-passe. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
Cela est vrai, je goûte assez la proposition ; mais il faut trouver moyen de faire une Troupe d'Opérateur. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Cela ne sera pas bien difficile ; moi comme Musicien, toi comme bel esprit, nous serons de toutes les jolies parties de plaisir, nous y brillerons, nous ferons bonne chère, et bourse commune. (Acte 3, scène 8, MERCURE)
J'ai vu que c'était avant ma disgrâce le rendez-vous de mes meilleures pratiques ; il s'est fait ici de bons tours sous mes auspices. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Je la connais, c'est le logis d'un Docteur, qui a, dit-on, une fille fort belle, et une servante tout à fait jolie. (Acte 3, scène 8, L'AMOUR)
Demandez-vous quelqu'un dans ce logis, Monsieur ? (Acte 3, scène 9, SPINETTE)
Je vous aurais demandée, si quelque autre s'était présentée : mais je vous vois, ma belle enfant ; que me reste-t-il à souhaiter ? (Acte 3, scène 9, MERCURE)
Ce n'est pourtant pas moi, Monsieur, qui fais l'ornement du logis ; Mademoiselle Philine, qui est ma maîtresse, a des attraits? (Acte 3, scène 9, SPINETTE)
Ils sont divins, s'ils égalent les vôtres ; et je ne conçois pas, pour moi, que personne dans le monde puisse disputer avec vous, ni de l'agrément, ni de la beauté. (Acte 3, scène 9, L'AMOUR)
Je ne dispute point de ces choses-là, Monsieur, et je suis toujours prête à céder. (Acte 3, scène 9, SPINETTE)
Vous m'en trouverez bien moins, Monsieur, quand vous aurez vu ceux de ma maîtresse : la voici? (Acte 3, scène 9, SPINETTE)
Par ma foi oui, et si tu veux m'en croire, nous travaillerons d'abord pour nous-mêmes. (Acte 3, scène 9, MERCURE)
Malheureuse, tu parles à des hommes ? (Acte 3, scène 10, PHILINE)
Malheureuse, dites-vous ? (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
On le serait bien davantage de ne leur parler pas. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Et si mon tuteur nous surprenait ? (Acte 3, scène 10, PHILINE)
Qui ne s'estimerait heureux de vous approcher ? (Acte 3, scène 10, L'AMOUR)
Peut-on trop payer le bonheur de vous entretenir un moment ? (Acte 3, scène 10, L'AMOUR)
Je m'en ferais peut-être un de vous écouter, Monsieur, et l'on m'en ferait un crime ; rentrons, Spinette. (Acte 3, scène 10, PHILINE)
Votre tuteur est sorti avec ces deux Messieurs, par la petite porte. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Nous avons pris un heureux moment. (Acte 3, scène 10, MERCURE)
Oh, pour cela oui, car s'il y était nous n'oserions pas demeurer un instant avec vous. (Acte 3, scène 10, PHILINE)
Tout lui fait peur, tout lui fait ombrage. (Acte 3, scène 10, PHILINE)
Nous causons plus en un quart_d_heure, que nous ne ferions en tout un jour, si nous étions un peu moins gênées. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Vous en tenez-vous toujours à le conversation. (Acte 3, scène 10, MERCURE)
Oh, pour cela oui, et aucun amant ne nous a demandé jamais que le bonheur de nous entretenir. (Acte 3, scène 10, PHILINE)
Si je brulais d'amour pour vous ? (Acte 3, scène 10, L'AMOUR)
Si vous brûliez d'amour pour moi, vous me feriez plaisir de me le dire. (Acte 3, scène 10, PHILINE)
C'est qu'elle commence à s'animer ; le tuteur a raison, nous sommes faibles. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Il faut rentrer, vous avez raison ; mais nous pouvons prendre des mesures pour nous revoir. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Des mesures pour nous revoir ? (Acte 3, scène 10, L'AMOUR)
C'est un moyen sûr pour n'avoir pas de peine à se retrouver. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Il n'y a pas de meilleur secret. (Acte 3, scène 10, MERCURE)
Cela est vrai, Madame, enfermons-les dans la Bibliothèque, Monsieur le Docteur n'y vient jamais, nous avons du ratafia, du chocolat, des confitures. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Nous aurons tout le temps d'y causer ensemble, et de nous arranger pour nos mariages. (Acte 3, scène 10, SPINETTE)
Fort bian, fort bian, Mesdemoiselles, vous vous arrangez pour des mariages, et comment arrangez-vous ça, s'il vous plaît? (Acte 3, scène 11, PIERROT)
C'est ce Monsieur le Musicien qui ne me veut rien montrer, le vela bien adressé, il aura biau jeu. (Acte 3, scène 11, PIERROT)
Le valet du Docteur, un coquin qui se fera donner cent coups d'étrivières. (Acte 3, scène 11, MERCURE)
Oh pour ça non, je ne me les ferai pas donner, car je m'en retourne ; patience, patience, vela Monsieu le Docteur qui revient, il est déjà au bout de la petite saussaie. (Acte 3, scène 11, PIERROT)
Mon tuteur revient ! (Acte 3, scène 11, PHILINE)
Retournons au logis. (Acte 3, scène 11, PHILINE)
Allez m'attendre à la petite porte, nous prendrons notre temps pour vous faire entrer, laissez-moi faire. (Acte 3, scène 11, SPINETTE)
Qui pourrait résister à l'Amour ? (Acte 3, scène 12, MERCURE)
Ces Demoiselles ont à elles deux plus d'amants qu'elles n'en sauraient faire. (Acte 3, scène 13, PIERROT)
Voici ce maroufle de Pierrot, qui revient pour nous observer. (Acte 3, scène 13, MERCURE)
Tu fais comme si tu étais amoureux de quelqu'une d'elles. (Acte 3, scène 13, MERCURE)
Tu es amoureux, je ne m'étonne plus de ta vigilance. (Acte 3, scène 13, L'AMOUR)
Non assurément. (Acte 3, scène 13, MERCURE)
J'aime Spinette, moi, qui est la servante, et mon maître Monsieu le Docteur est amoureux, lui de Mademoiselle Philine, qui est la maîtresse : c'est une petite partie carrée que nous avons faite. (Acte 3, scène 13, PIERROT)
Et ces Demoiselles répondent-elles à votre amour ? (Acte 3, scène 13, L'AMOUR)
Oui, elles répondent quand on leur parle. (Acte 3, scène 13, PIERROT)
On les tient de court, voyez-vous, et on les refuse à tout le monde ; elles ont la rage d'être mariées : un chien enragé mort partout, comme vous savez. (Acte 3, scène 13, PIERROT)
Puisque cela est comme ça, Messieux, entrez par la grande, ce n'est pas la peine que vous fassiez le tour. (Acte 3, scène 13, PIERROT)
Cela est fort honnête, Monsieur Pierrot. (Acte 3, scène 13, MERCURE)
Ça est comme je vous le dis, Monsieur : ce Monsieur le Musicien qui est ici, m'a dit de rassembler toute la jeunesse, pour une petite fête qu'il veut nous donner ; et comme les Demoiselles de chez vous sont les plus aimables du Village, on ne me pardonnerait pas de ne vous pas prier de trouver bon qu'elles en fussent. (Acte 3, scène 15, MAROTTE)
Vous leur faites plaisir et honneur, belle Marotte, elles en seront, et moi aussi, je vous le promets. (Acte 3, scène 15, LE DOCTEUR)
Pour vous ; Monsieur, ça n'est pas nécessaire ; il m'a dit de n'amener que de la jeunesse. (Acte 3, scène 15, MAROTTE)
Je ne garderai pas longtemps chez moi Jupiter et Momus ; on vient de les avertir que l'Amour est caché quelque part ici dans le Village, ils ne tarderont pas à le retrouver. (Acte 3, scène 16, LE DOCTEUR)
Pour ce coup, Monsieu, nous avons fait tous deux de belle besogne. (Acte 3, scène 17, PIERROT)
Ils n'étaient que deux, d'abord, et ils sont quatre à l'heure que je vous parle. (Acte 3, scène 17, PIERROT)
Non, point du tout, c'est la vérité : ils font un vacarme ; il y a un petit mutin, qu'ils appellent l'Amour, qui fait lui seul plus de bruit que les trois autres ; ils veulent l'emmener, pour le mettre en correction quelque part à leur Saint-Lazare. (Acte 3, scène 17, PIERROT)
L'Amour à saint Lazare ? (Acte 3, scène 17, LE DOCTEUR)
Allons, dépêchons, petit drôle, je veux bien vous pardonner ; mais reprenez le Carquois et les Flèches, et ne vous le faites pas redire deux fois : voilà Mercure qui est raisonnable, et qui a repris son caducée. (Acte 3, scène 18, JUPITER)
Mercure fait comme il l'entend, il ne vous est pas si nécessaire que moi ; je sais ce que je vaux, et vous ne venez me rechercher, que parce que vous ne sauriez vous passer de moi. (Acte 3, scène 18, L'AMOUR)
Nous avons tort, mon enfant, Jupiter nous pardonne, il est le maître, raccommodons-nous de bonne grâce, retournons au plus vite habiter l'Olympe. (Acte 3, scène 18, MERCURE)
Non, je ne me trouve point mal ici, je prétends y demeurer quelque temps encore, et je demande à Jupiter un mois de vacance pour me divertir à faire parmi les hommes le métier de Charlatan, que Mercure m'a proposé, et qui me flatte. (Acte 3, scène 18, L'AMOUR)
Hé bien, soit, je te l'accorde ; mais je reste ici, je demeure chez le Docteur, je te veux attendre. (Acte 3, scène 18, JUPITER)
Chez moi, Seigneur? (Acte 3, scène 18, LE DOCTEUR)
J'y demeure aussi, je n'abandonne point Jupiter. (Acte 3, scène 18, MOMUS)
Ni moi l'Amour, nous sommes associés. (Acte 3, scène 18, MERCURE)
C'est une grâce que je demande à Jupiter, en faveur du raccommodement. (Acte 3, scène 18, L'AMOUR)
Mariez les parties dans les formes, si le Docteur y consent. (Acte 3, scène 18, JUPITER)
Mais, Seigneur Jupiter? (Acte 3, scène 18, LE DOCTEUR)
Ne vous chagrinez point, Monsieur le Docteur, nous vous donnerons Philine, à vous. (Acte 3, scène 18, MERCURE)
Mais quoique ces affaires-ci se passent devant les Dieux, il serait bon, pour plus de sûreté, qu'elles se passassent aussi par-devant Notaire. (Acte 3, scène 18, LE DOCTEUR)
Vous verrez que nous aurons oublié ce personnage-là. (Acte 3, scène 18, MERCURE)
Je ne sais pas, il serait pourtant ridicule qu'une Comédie finît sans dénouement, faute de Notaire. (Acte 3, scène 18, MERCURE)
Monsieur Grichardin ne pourrait-il point jouer ce rôle-là ? (Acte 3, scène 18, LUCILE)
Il a joué naturellement dans la Scène de l'homme d'affaires. (Acte 3, scène 18, LUCILE)
Pourquoi non ? (Acte 3, scène 18, LUCILE)
Pour des mariages de comédie, il ne faut point tant de façon, il n'y a qu'à signer un papier, le premier venu ; n'en avez-vous point sur vous, Monsieur le Docteur ? (Acte 3, scène 18, LUCILE)
L'Amour Charlatan ! (Acte 3, scène 18, MONSIEUR GRICHARDIN)
Oh, pour cet article-là, cela dépend de moi, vous ne le verrez point que vous n'ayez signé. (Acte 3, scène 18, L'AMOUR)
Le vrai dénouement dépendait de votre signature. (Acte 3, scène 18, L'AMOUR)
Pierrot est Léandre, à qui l'Amour donne votre fille ; et le Docteur, Éraste, à qui nous donnons votre nièce. (Acte 3, scène 18, MERCURE)
Parbleu, puisque je l'ai signé, tout coup vaille ; en faveur du plaisir que vous nous avez donné, je passe la fourberie que vous m'avez faite. (Acte 3, scène 18, MONSIEUR GRICHARDIN)
Voilà toute la jeunesse du Village que vous m'avez dit de rassembler, Monsieur le Musicien. (Acte 3, scène 19, MAROTTE)
Ce n'est plus un Musicien, belle Marotte, c'est Mercure ; et moi je ne suis plus Pierrot, je suis Léandre. (Acte 3, scène 19, PIERROT)
Allons, Mercure, voilà bonne compagnie, et nous ne pouvons prendre un meilleur moment pour exercer nos talents, et pour débiter notre marchandise. (Acte 3, scène 19, L'AMOUR)
Heureux mortels, je vous invite v.111 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
Et je n'en aurai que pour ceux v.119 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
Seigneur l'Amour, puisque votre excellence v.124 (Acte 4, scène 1, GUILLOT-GORJUS)
Je suis Guillot-Gorjus, frais, dispos, amoureux v.128 (Acte 4, scène 1, GUILLOT-GORJUS)
Et pour avoir un jour des arrière neveux, v.132 (Acte 4, scène 1, GUILLOT GORJUS)
Pour Amant, pour Époux, on ne veut point de moi. v.138 (Acte 4, scène 1, GUILLOT-GORJUS)
De mourir sans postérité v.141 (Acte 4, scène 1, GUILLOT-GORJUS)
Un secret pour lever cette difficulté. v.145 (Acte 4, scène 1, GUILLOT GORJUS)
Il n'est point, mon ami, de secret pour cela : v.147 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
Mais pour t'en consoler, écoute v.148 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
Ce que Mercure te dira. v.149 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
A pour objet de son désir, v.156 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
L'avis n'est pas mauvais pour qui veut longtemps vivre : v.163 (Acte 4, scène 1, GUILLOT-GORJUS)
Mercure est mon maître garçon, v.165 (Acte 4, scène 1, L'AMOUR)
L'Amour est un Charlatan, v.173 (Acte 4, scène 1, MERCURE)
Qui pourtant v.174 (Acte 4, scène 1, MERCURE)
Mais ne le vendez point, Messieurs, donnez-nous-en, v.182 (Acte 4, scène 2, CLAUDINE)
Sans le secours de nos secrets v.186 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Je ne veux pas pourtant vous refuser, v.188 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Voici dans ces paquets tout ce qu'il faut pour plaire, v.189 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Philtres, souris, feinte colère, v.190 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Dépits, retours, tendres manières. v.191 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Ne soyez, pour en bien user, v.192 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Il est un temps pour se défendre, v.195 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Il est des moments pour se rendre. v.196 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Et songez bien sur toutes choses, v.198 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Ne doit prendre d'amour qu'une légère dose, v.200 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Qu'il ne me faut pas plus d'un jour, v.203 (Acte 4, scène 2, CLAUDINE)
Pour donner des leçons aux autres à mon tour. v.205 (Acte 4, scène 2, CLAUDINE)
Livrons-nous au plaisir dans ce charmant séjour. v.206 (Acte 4, scène 2, MAROTTE)
On n'y craint point le mal d'amour, v.207 (Acte 4, scène 2, MAROTTE)
L'amour lui-même y remédie ; v.210 (Acte 4, scène 2, MAROTTE)
Pour peu qu'il en soulage, on n'en veut point guérir. v.211 (Acte 4, scène 2, MAROTTE)
Voyez ailleurs chez la Raison, v.212 (Acte 4, scène 2, L'AMOUR)
Vous baillez des secrets pour afin qu'on s'entr'aime, v.219 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
J'en venons demander pour nous entre-haïr. v.220 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
Morgué nenni, j'en sis surpris moi-même, v.223 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
Je voudrais bian pourtant que Thibaut fût guari. v.225 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
J'avons toujours querelle, v.226 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
Je ne cessons de nous gourmer. v.227 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
Et tout ça pour nous trop aimer, v.228 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
C'est toujours ly, Messieux : l'autre jour au matin v.230 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
Je le trouvis sur l'herbe auprès de Marinette. v.231 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
Pour le mari tu me bailles cent coups. v.234 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
Et pour la femme, toi, tu fais le diable à quatre. v.235 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
Mais Mathurine? v.238 (Acte 4, scène ", L'AMOUR)
Voilà deux naturels aisés à corriger. v.243 (Acte 4, scène ", MERCURE)
Pour parvenir à ça, baillez-nous un secret. v.250 (Acte 4, scène ", MATHURINE)
Demander à l'Amour des secrets pour la haine ! v.253 (Acte 4, scène ", L'AMOUR)
Vous aimez même ailleurs plus que vous ne pensez. v.261 (Acte 4, scène ", L'AMOUR)
Qu'en dis-tu, Mathureine ? v.262 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
Le petit Charlatan aura le démenti, v.268 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
Sur ce pied-là, j'apaise mon courroux. v.272 (Acte 4, scène ", THIBAUT)
Ah ! Monseigneur l'Amour, je suis votre valet. v.282 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Et m'a depuis ce temps toujours tenu en chambre. v.286 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Mercure, v.288 (Acte 4, scène 4, L'AMOUR)
L'auteur de l'aventure v.290 (Acte 4, scène 4, L'AMOUR)
Si c'est moi ? Je suis d'une figure v.292 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Mais vous, Messieurs les Dieux, sous quelle bigarrure v.294 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Messieurs, dans ce village-ci v.302 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Vous venez marquer un fourrage. v.303 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Pour cela non, nous sommes Charlatans, v.304 (Acte 4, scène 4, MERCURE)
Et nous leur débitons d'amoureuses recettes, v.311 (Acte 4, scène 4, L'AMOUR)
Pour s'en servir selon les temps. v.312 (Acte 4, scène 4, L'AMOUR)
Qui préviennent les coeurs d'un agaçant souris, v.323 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Il fera bon pour nous cet hiver à Paris. v.324 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Allons petit tendron, prenez-moi pour galant, v.331 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Et je vous prendrai pour maîtresse ; v.332 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
L'amour me connaît bien, il sera mon garant, v.333 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Le Chevalier est toujours fou. v.336 (Acte 4, scène 4, MERCURE)
C'est bien dit, nous irons de bourgade en bourgade v.343 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Là, si du mal d'amour quelque veuve est malade, v.346 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Pour se retirer en cadence, v.349 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Et vive l'Amour Charlatan. v.350 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.351 (Acte 4, scène 4, MAROTTE)
Et le soulage pourtant. v.354 (Acte 4, scène 4, MAROTTE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.355 (Acte 4, scène 4, MAROTTE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.356 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.360 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.361 (Acte 4, scène 4, CLAUDINE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.365 (Acte 4, scène 4, CLAUDINE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.366 (Acte 4, scène 4, MAROTTE)
Cet heureux secret rappelle v.367 (Acte 4, scène 4, MAROTTE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.370 (Acte 4, scène 4, MAROTTE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.371 (Acte 4, scène 4, CLAUDINE)
C'est par cet amour femelle v.372 (Acte 4, scène 4, CLAUDINE)
S'unissent à leur Amant. v.374 (Acte 4, scène 4, CLAUDINE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.375 (Acte 4, scène 4, CLAUDINE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.376 (Acte 4, scène 4, SPINETTE)
Pour couronner l'aventure, v.377 (Acte 4, scène 4, SPINETTE)
Que cet Amour et Mercure v.378 (Acte 4, scène 4, SPINETTE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.380 (Acte 4, scène 4, SPINETTE)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.381 (Acte 4, scène 4, MARTON)
Sans réfléchir sur la chose, v.382 (Acte 4, scène 4, MARTON)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.385 (Acte 4, scène 4, MARTON)
Vive, vive l'Amour Charlatan. v.389 (Acte 4, scène 4, MERCURE)

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L'OPÃ‰RA DE VILLAGE (1693)

Notre nouveau Seigneur arrive aujourd'hui ; Hé morgué, que la petite réjouissance que je l'y voulons bailler, serve aux fiançailles de ma cousine Louison, avec ce grand Nicodème de Piarrot. (Acte 1, scène 1, COLIN)
M'est avis que son père, notre Bailli, se porte un tantinet mieux que de coutume ; et si vous l'y marmuriez queuque chose de ce mariage, je crois, Dieu me pardonne, que ce serait une affaire bientôt bâtie. (Acte 1, scène 1, COLIN)
Il vient de m'envoyer prier de passer cheux lui, notre Bailli, et ce pourrait bian être pour ça. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Morgué, mon oncle, à la bonne heure. (Acte 1, scène 1, COLIN)
Hé non, d'accord, il n'y a point d'appréhension à avoir : mais il est toujours bon de prendre garde. (Acte 1, scène 1, COLIN)
Il y a ici deux drôles qui n'y restont pas pour enfiler des parles : ils la lorgnons, et ils ne la lorgnons pas pour des preunes. (Acte 1, scène 1, COLIN)
Car je sais fort bian moi, que ce petit Monsieur Bouvillon qui fait tant le grand seigneur, avec son factotum, Monsieur Galoche, en voulont à queuque fille ; et comme ma cousine est la plus gentille du Bourg. (Acte 1, scène 1, COLIN)
Tu as peur de ton ombre. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Au lieu d'aller où ils ont affaire, ils demeuront dans notre Village à manger bian de l'argent au cabaret. (Acte 1, scène 1, COLIN)
Est-ce que tu ne sais pas qu'ils attendont une recrue de filles, pour établir ce buriau de musique qu'ils allont avoir à trois lieues d'ici ? (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Serviteur à Monsieur Thibaut, et à Monsieur Colin. (Acte 1, scène 2, GALOCHE)
Je vous baisons les mains de bien bon cour, Monsieur Galoche. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Morgué, je ne l'y baise rien, moi, mon oncle ; son menton pointu et sa face ambicoin m'affligent ; serviteur. (Acte 1, scène 2, COLIN)
Monsieur Colin me paraît de mauvaise humeur aujourd'hui. (Acte 1, scène 2, GALOCHE)
Hé bien, Monsieur Thibaut, c'est donc aujourd'hui que votre Monsieur_le_Marquis vient prendre possession de sa nouvelle Seigneurie ? (Acte 1, scène 2, GALOCHE)
On nous le fait espérer, Monsieur Galoche : et vous ne serez pas fâché de voir cette petite sarimonie-là. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
C'est une des raisons qui nous ont fait demeurer ici, Monsieur Bouvillon et moi, et nous nous promettons beaucoup d'une petite espèce de fête qu'on dit que vous lui préparez. (Acte 1, scène 2, GALOCHE)
À gens de villages, trompettes de bois, Monsieur Galoche, vous vous gobargerez de nous peut-être : mais qu'importe, aux champs, comme aux champs, je sommes à la campagne ; je chanterons, je danserons, avec votre parmission, da, Monsieur Galoche : je ferons tout ce que je pourrons. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Enfin, n'an dit que notte Monsieur_le_Marquis aime la musique et la danse comme un enragé. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Depuis cinquante ans je sommes les Farmiers du Château, de père en fils : c'est à nous de faire les honneurs de la fête. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Assurément. (Acte 1, scène 2, GALOCHE)
Écoutez, Monsieur Galoche, je ne sais comme cela ira franchement ; et si vous voulez fourrer un tantinet votre nez, vous qui êtes du métier, ça n'en serait peut-être pas plus mal, non. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Morgué, je n'en sais rian ; car quoique je soyons tous gens d'esprit, c'est pourtant un jeune gars de Paris qui a manigancé la chose. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
C'est le factotum d'un Colonel qui passa dernièrement ici, comme vous êtes le factotum de Monsieur de Bouvillon, vous ; et il attend une recrue d'hommes, justement tout comme vous attendez une recrue de filles. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Ma foi, chacun y a mis du sian, il n'a baillé que le sujet, notre Magister a fait des vars, notre Carillonneur de la musique, notre Ménestrier des ballets, et moi j'y chante ; ça ne sera pas drôle ? (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Assurément. (Acte 1, scène 2, GALOCHE)
Tout ce qui m'en déplaît, c'est que le Carilloneus dit sue les vars ne sont pas bons, le Magister dit que la musique ne vaut pas le diable, et le Ménestrier dit qu'ils avons raison : à ce compte-là, Monsieur Galoche, le jeu ne vaudrait pas la chandelle. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Où allez-vous donc, Monsieur Thibaut ? (Acte 1, scène 3, LA FLÈCHE)
Je vais faire un tour, j'ai une petite affaire ; en attendant que je revienne, contez à ce Monsieur, pour vous divartir, toues les belles choses que j'allons faire. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Monsieur de la F. (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Monsieur Ga. (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
Que faites-vous en ce pays, Monsieur de la Flèche ? (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Un Prévôt d'opéra sur la route de Piémont ! (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
Venez-vous voir une bataille, Monsieur Galoche ? (Acte 1, scène 4, LA FL?CHE)
Quelque coup de mousquet ou dans les reins, ou dans les jambes, gâterait furieusement votre fortune : dans la tête encore, ce ne serait qu'une bagatelle, et vous n'y perdriez pas grand'chose. (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
Monsieur de la Flèche est toujours railleur. (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Avouez-moi de bonne foi la chose, la petite fille de Monsieur Thibaut a bonne part au séjour que vous faites dans ce Village ? (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Vous vous mêlez de plus d'un métier, Monsieur Galoche. (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
Enfin Monsieur Bouvillon est ici, à ce que j'ai ouï dire ; c'est un chercheur d'aventures, et vous ne lui êtes pas inutile. (Acte 1, scène 4, LA FL?CHE)
Vous m'offensez, Monsieur de la Flèche. (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Nous savons un peu vos allures, vous êtes bon prince, Monsieur Galoche, et je veux bien vous l'avouer, puisque aussi bien vous vous en doutez : c'est à la petite fille en question que nous en voulons. (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
S'il vous arrive de l'approcher, ni de dire un mot du secret que je vous confie, je ne vous menace point, Dieu m'en garde, je sais tout le respect que mérite Monsieur Galoche : mais voilà un justaucorps que mon maître vous donna l'année passée, je suis encore en droit de le nettoyer, prenez-y garde. (Acte 1, scène 4, LA FL?CHE)
Monsieur, Monsieur de la Flèche, il me fera raison de la manière. (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Bon, parce qu'il vous fait souper avec lui quelquefois, vous croyez qu'il est de vos amis ; cous connaissez bien peu les gens de qualité, vous les réjouissez, ils vous souffrent dans leurs débauches ; ils vous noieraient le lendemain, pour satisfaire leur moindre caprice. (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
S'il ne me veut pas faire justice, Monsieur Bouvillon n'est pas sans crédit. (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Oui, le crédit de Monsieur Bouvillon ! (Acte 1, scène 4, LA FLÈCHE)
Dites-lui que mon maître aime la petite fille, il ne la regardera qu'avec respect, sur ma parole. (Acte 1, scène 4, LA FL?CHE)
Il sait ce qu'il en coûte pour se mal adresser, et chat échaudé, craint l'eau froide. (Acte 1, scène 4, LA FL?CHE)
Cela suffit, Monsieur de la Flèche, faites de votre côté tous vos efforts, sûr que nous n'épargnerons rien du nôtre. (Acte 1, scène 4, GALOCHE)
Baste, mon maître vient d'arriver, toute la question est d'emmener la petite fille : mais pour le faire à moins de risque, il faut jeter sur nos rivaux les soupçons de l'enlèvement. (Acte 1, scène 5, LA FLÈCHE)
Le voici de retour fort à propos. (Acte 1, scène 5, LA FL?CHE)
Hé bien, qu'est-ce, Monsieur de la Flèche ? (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Qu'a-vous donc fait de ce Monsieur avec qui je vous ai embouché ? (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Hé, morgué, qu'aurait-il fait, dites ? (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Ils ont dessein, Monsieur Bouvillon et lui, d'enlever votre fille, et il me sollicitait de leur prêter main forte. (Acte 1, scène 6, LA FLÈCHE)
Je vians de donner ma parole au Bailli pour son petit fils Piarrot, qui est grand comme une parche. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Ne nous voilà pas mal, surcroît d'embarras ; le grand Pierrot. (Acte 1, scène 6, LA FLÈCHE)
On a beau dire, il y a toujours morgué du vrai dans les songes. (Acte 1, scène 7, THIBAUT)
Assurément. (Acte 1, scène 7, LA FLÈCHE)
Oh çà, Monsieur de la Flèche, comme vous entendez mieux ça qu'un autre, faites-ly un peu chanter ces petites drôleries. (Acte 1, scène 7, THIBAUT)
Oh, pour cela, je vous en réponds : songez seulement à la répétition que vous devez faire. (Acte 1, scène 7, LA FLÈCHE)
Je prierons ce Monsieur Galoche de s'y trouver, ça sera des marveilles. (Acte 1, scène 7, THIBAUT)
J'y aurai l'oil ; mais, je vous prie, faites chanter Louison, pour voir comme ça fera, seulement. (Acte 1, scène 7, THIBAUT)
Je ne saurais chanter devant vous, je suis toute honteuse. (Acte 1, scène 7, LOUISON)
Laissez-moi la faire chanter en particulier, je l'enhardirai sur ma parole. (Acte 1, scène 7, LA FLÈCHE)
Morgué, je vous en prie, Monsieur de la Flèche. (Acte 1, scène 7, THIBAUT)
Si alle allait faire la sotte devant Monsieur_le_Marquis, cela ne vaudrait pas le diable. (Acte 1, scène 7, THIBAUT)
Vous n'avez point encore acheté de petits rubans pour vos danseurs, comme je vous avais dit. (Acte 1, scène 7, LA FLÈCHE)
Allez donc vite dévaliser tous vos petits Merciers ; c'est le bel air de la danse que les rubans : et tel que vous voyez Monsieur Galoche, il en dévalise tous les ans toutes les garde-robes de sa connaissance, aussi est-il bien aimé de tous les valets de chambre. (Acte 1, scène 7, LA FLÈCHE)
Mon Maître est arrivé depuis une heure. (Acte 1, scène 8, LA FLÈCHE)
Je lui ai dit de demeurer au bout de a grande allée du Château, à côté du petit bois : voyez si vous voulez lui venir parler, et consentir qu'il vous emmène avec lui dans sa chaise de poste ? (Acte 1, scène 8, LA FLÈCHE)
S'il m'enlevait, serait-ce pour m'épouser ? (Acte 1, scène 8, LOUISON)
Est-ce qu'on enlève pour autre chose ? (Acte 1, scène 8, LA FLÈCHE)
Et s'il m'épousait, serait-ce pour toujours, et ne se démarierait-il point. (Acte 1, scène 8, LOUISON)
Et quand il le voudrait, le pourrait-il ? (Acte 1, scène 8, LA FLÈCHE)
Laisse-nous, te dis-je, et reviens ici dans un moment, j'aurai quelque chose à te dire. (Acte 1, scène 8, LOUISON)
Assurément, il y a de quoi se réjouir : que peut-on souhaiter de mieux à notre âge ! (Acte 1, scène 9, MARTINE)
Ne serais-tu pas amoureuse de quelque Monsieur ? (Acte 1, scène 9, MARTINE)
Ce jeune Comte qui passa il y a huit jours par ici. (Acte 1, scène 9, LOUISON)
Ce Monsieur_le_Comte ne t'épousera point, ma cousine, il est de qualité. (Acte 1, scène 9, MARTINE)
Il est ici depuis une heure, et il veut m'emmener avec lui ; conseille-moi, que faut-il que je fasse ? (Acte 1, scène 9, LOUISON)
J'aurais pourtant bien du penchant pour cela, ma cousine. (Acte 1, scène 9, LOUISON)
Hé bien, ce ne sera pas ma faute ; car, je n'irais, moi, que pour lui parler ; et s'il me faisait quelque violence, on n'est pas responsable de cela, ma cousine. (Acte 1, scène 9, LOUISON)
Non, non, je n'ai rien de caché pour elle, et je lui ai tout dit. (Acte 1, scène 10, LOUISON)
Et pourquoi ? (Acte 1, scène 10, LOUISON)
Et si je vous épouse, ne serai-je pas aussi leur cousin, moi ? (Acte 1, scène 10, LA FLÈCHE)
Mais mon frère Colin est allé au-devant de Monsieur_le_Marquis, s'il nous trouve en chemin. (Acte 1, scène 10, MARTINE)
Il ne vous trouvera point, ne craignez rien, les Acteurs du divertissement vont venir répéter ici. (Acte 1, scène 10, LA FLÈCHE)
Il faut donc que nous demeurions, car nous en sommes. (Acte 1, scène 10, LOUISON)
Au moins venez le plus tôt que vous pourrez, mon cousin. (Acte 1, scène 10, LOUISON)
Parbleu ne me voilà pas mal en cousine et en femme ; ne nous hâtons pourtant pas pour le mariage, et allons doucement pour l'enlèvement. (Acte 1, scène 11, LA FLÈCHE)
Ces sortes d'affaires sont un peu trop délicates pour nous autres ; et pendant qu'on fait le procès du maître, le valet de chambre est pendu par provision. (Acte 1, scène 11, LA FL?CHE)
Ne nous embarquons point mal à propos ; attendons sans faire semblant de rien, le dénouement de l'aventure. (Acte 1, scène 11, LA FL?CHE)
Vela tout notre monde, ou peu s'en faut, qui venont sur mes talons. (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Allons, Monsieur de la Flèche, c'est à ce coup qu'il en faut découdre ; notte Monsieur_le_Marquis va arriver, j'avons déjà député le neveu Colin au-devant de ly, je voulons, morgué, drès qu'il sera venu, l'y aller faire la révérence en musique. (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Nos garçons et nos filles avons tretous mis leurs habits des Dimanches : çà essayons un peu nos petites drôleries tout comme si c'était tout de bon. (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Mais, à propos, morgué, qu'avez-vous fait de ma fille, Monsieur de la Flèche, m'est avis que je vous l'avais baillé en garde ? (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Ces filles avont toujours queuque chose à se dire ; c'est une sotte engeance, on est bienheureux d'en être défait. (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Oh, assurément ! (Acte 1, scène 12, LA FLÈCHE)
C'est morgué bian dit : mais pourtant comment ferons-je ? (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Quelques chanteuses subalternes feront leurs rôles. (Acte 1, scène 12, LA FLÈCHE)
Hé bian soit, je commencerons toujours, vela déjà les entrepreneux du divertissement. (Acte 1, scène 12, THIBAUT)
Oh, çà, Monsieur notre Magister, par où faut-il que je commencions, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 13, THIBAUT)
Faut commencer par le commencement, Monsieur Thibaut, et nous finirons par la fin. (Acte 1, scène 13, LE MAGISTER)
Monsieur le Magister se porte bien. (Acte 1, scène 13, LA FLÈCHE)
Monsieur le Carillonneur, je ne serai donc qu'un sot, moi qui ai fait la danse ? (Acte 1, scène 13, LE MÉNESTRIER)
Tout votre Opéra est ivre, Monsieur Thibaut, je vous avais bien dit d'y prendre garde. (Acte 1, scène 13, LA FLÈCHE)
Monsieur Thibaut a raison, Messieurs ; c'est lui au nom de qui tout se fait, et c'est à ses ordres que vous devez vous soumettre. (Acte 1, scène 13, LA FLÈCHE)
Allons, voyez, Monsieur Thibaut, à mettre les choses par ordre : vous n'avez qu'à parler, vous êtes le maître. (Acte 1, scène 13, LA FL?CHE)
Moi, morgué, qu'ils en fassent à leur tête : je sis le maître, vela qui est bien ; mais qu'est-ce que ça fait ? (Acte 1, scène 13, THIBAUT)
Oh, point, point, vela à propos Monsieur Galoche à qui je vas donner cette commission-là, à moins que vous ne vouliez la prendre. (Acte 1, scène 13, THIBAUT)
J'avons besoin de vous, Monsieur Galoche, et vous m'avez promis de mettre un tantinet le nez dans nos affaires : morgué, taillez, rognez comme il vous plaira, je ne sommes pas difficiles ; je trouverons tout bian, faites seulement. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Mais Monsieur de la Flèche s'acquitterait bien mieux que moi. (Acte 1, scène 14, GALOCHE)
C'est votre métier, Monsieur Galoche. (Acte 1, scène 14, LA FLÈCHE)
Qu'il ne se mêle que de celui-là, personne n'aura rien à ly dire. (Acte 1, scène 14, LE CARILLONNEUR)
Mais à propos, il faudrait que queuqu'un se boutît à la place de Monsieur_le_Marquis ; car c'est pour ly que la fête se fait. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Hé bien : Monsieur_le_Marquis, ce sera l'assemblée. (Acte 1, scène 14, LA FLÈCHE)
Allons, enfant, baillez-nous du meilleur, et que les Ménestriers brimballiont un peu l'ouverture. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Et je vais cependant changer d'habit, moi, pour notre entrée. (Acte 1, scène 14, LA FLÈCHE)
M'est avis que je n'avons point de ça, Monsieur le Magister ? (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
C'est l'essentiel d'un divertissement, qui suit immédiatement l'ouverture, et qui sert de base à plusieurs actes qui sont mêlés d'intermèdes, ou d'espèces de fêtes qui conviennent au sujet. (Acte 1, scène 14, GALOCHE)
Vela morgué bian des affaires que j'avons oubliées, Monsieur le Magister. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Je vous le disais bian tantôt, Monsieur Galoche, Je n'y charchons point tant de façons, ablativo tout en un tas, j'avons tout mis ensemble. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Allons donc, morgué cette ouverture. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
D'un vieux Seigneur l'himeur trop minagère, v.2 (Acte 1, scène 14, LA NYMPHE)
De tous nos meilleurs pâturages v.7 (Acte 1, scène 14, LA NYMPHE)
Il faudrait là un choeur qui répétât les quatre derniers vers, cela ferait des merveilles. (Acte 1, scène 14, GALOCHE)
Oh, cela serait trop biau, Monsieur Galoche, vous en seriez jaloux, peut-être. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Hé, morgué, il y en aura aussi, baillez-vous de l'air, vous n'étoufferai pas, Monsieur Galoche. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Notte Carilloneux danse pour la Justice, notte Ménestrier pour les Dîmes, Monsieur de la Flèche pour la Noblesse, le neveu Colin pour les Bourgeois, ly ; stanpandant ils sont quatre, ça ne fait-il pas le compte, Monsieur Galoche ? (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Monseigneur, tout de même v.10 (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Venons vous rendre leur hommage ; v.15 (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Votre présence, Monseigneur, v.16 (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Nous boute à tous la joie au cour. v.17 (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Allons, à vous, Messieurs le jarret souple. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Vela du plus fin, Monsieur Galoche ; qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Assurément, voilà du plus fin, et nous avons intérêt qu'on ne fasse point de jolies choses si proche d'une Ville où nous avons dessein de nous établir. (Acte 1, scène 14, GALOCHE)
Oh palsangoi, si vous attendez après cela, vous attendrez longtemps, Monsieur Galoche. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Au diable, Monsieur Galoche, au diable. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
N'étais-je pas assez bon pour aller tout seul au-devant de notte Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 15, COLIN)
Pourquoi y envoyer ma soeur Martine et la cousine Louison. (Acte 1, scène 15, COLIN)
Comment cela aura-t-il fini ? (Acte 1, scène 15, LA FLÈCHE)
Je m'en allais tout bellement au-devant de notte Monsieur_le_Marquis sur notte grand jument qui est pleine : j'ai trouvé envars ici à l'autre bout de la grande allée un jeune Monsieur que je connais de visage, qui enfarmait Martine et Louison dans une petite charrette de cuir, comme dans un coffre. (Acte 1, scène 15, COLIN)
Je leur ai demandé où alles allions : au-devant de Monsieur_le_Marquis, m'ont-elles fait. (Acte 1, scène 15, COLIN)
J'alliemes comme ça tout en disputant ensemble : mais ce Monsieur n'aime pas la compagnie ; car il m'a sanglé cinq ou six coups de fouet sur les épaules, et il m'a prié brusquement de me retirer. (Acte 1, scène 15, COLIN)
Je n'en ai voulu rian faire ; bref, tantia que pour le faite court, je sommes arrivés au détour, où j'avons trouvé nez à nez le carrosse de Monsieur_le_Marquis. (Acte 1, scène 15, COLIN)
Son premier laquais le cousin la Brie, est venu à mon secours avec ses camarades, le Monsieur a tiré l'épée, Monsieur_le_Marquis est descendu et moi, je les ai laissés tous là, qui se battont comme des enragés. (Acte 1, scène 15, COLIN)
Je n'ai point trop mal fait de demeurer. (Acte 1, scène 15, LA FLÈCHE)
Vela ma soeur Martine. (Acte 1, scène 15, COLIN)
Ne vous alarmez point, mon oncle, ce Monsieur qui enlevait ma cousine, ne l'enlevait que pour l'épouser : c'est un des meilleurs amis de notte Monsieur_le_Marquis, et son neveu, je pense. (Acte 1, scène 16, MARTINE)
Ils viennent tous d'entrer au Château, où ils disent que vous alliez les trouver, pour leur donner ce petit divertissement que vous avez préparé. (Acte 1, scène 16, MARTINE)
Mais, j'aimons bien quand l'amour nous tient. v.21 (Acte 1, scène 16, THIBAUT)
Allons Claudine, courage, et trémoussons-nous bien tretous d'importance. (Acte 1, scène 16, THIBAUT)
On a toujours bonne grâce. v.29 (Acte 1, scène 16, PIERROT)
Je bois toujours à pleine tasse, v.33 (Acte 1, scène 16, THIBAUT)
Tant que l'y aura des vignes et des vignerons, v.41 (Acte 1, scène 16, PIERROT)
L'y aura de la vandange et des biberons. v.42 (Acte 1, scène 16, PIERROT)
Tant que l'y aura des filles, l'y aura des garçons. v.43 (Acte 1, scène 16, CLAUDINE)
Les uns pour les autres, tretous je vivons, v.46 (Acte 1, scène 16, PIERROT_CLAUDINE)
Ma foi, vivat, monsieur Thibaut. (Acte 1, scène 16, LA FLÈCHE)
Ça n'est peut-être pas trop biau, mais c'est à ce factotum de Monsieur Galoche qu'il faut s'en prendre. (Acte 1, scène 16, THIBAUT)

DIVERTISSEMENT DE SCEAUX (1705)

Le cristal des eaux, la fraîcheur des herbes, v.6 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)
Dans ce séjour chéri des Dieux, v.10 (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SALLE)
N'est-ce qu'un désir curieux v.12 (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SALLE)
Bénissez le sort heureux v.18 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
C'est la Vertu qui tient ici sa Cour ; v.22 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Des jeux, des ris, et de l'amour : v.25 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Qui dans cet aimable séjour, v.27 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Et qui sait les prendre à son tour. v.29 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Brille chaque jour. v.32 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Pour lui venir faire la cour ; v.34 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Y retient la jeunesse et l'amour. v.37 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Comédiens pour vous rendre service, Monsieur le Druide. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR POISSON)
Et puisque le hasard? nous conduit heureusement dans une Cour aussi charmante que celle-ci, auprès d'une Souveraine si agréablement vertueuse, nous vous prions de lui faire agréer que... nous ayons, s'il vous plaît, l'honneur de lui donner... un petit plat de notre métier. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR POISSON)
Je ne sais pas parler en musique comme vous... moi ; mais cela n'empêche pas que je me réjouisse quelquefois en parlant autrement, par exemple... je suis le Comique... et nous sommes tous camarades ; enfin c'est ce qui fait que comme nous n'avons point de maître, nous ne sommes pas toujours bien d'accord... (Acte 1, scène 1, MONSIEUR POISSON)
Mais ce qu'il y a de constant... c'est que l'on s'accorde pour contribuer au plaisirs de l'AUGUSTE SOUVERAINE chez qui nous sommes, et dans l'objet que nous avons d'y réussir, nous sommes tous d'une docilité, d'une tranquillité d'esprit... enfin, expliquez-lui cela, s'il vous plaît, Monsieur le Druide, et n'oubliez pas de parler surtout du zèle et du respectueux attachement que nous avons tous, et de bien marquer... là... combien nous nous estimons heureux de trouver la moindre petite occasion de tâcher de nous rendre dignes de l'honneur de sa bienveillance et de sa protection. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR POISSON)
Allons, Messieurs, Mesdemoiselles, achevez, s'il vous plaît, votre façon de prologue, et nous commencerons notre Comédie. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR POISSON)
Depuis le jour qu'Apollon v.44 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Sur ces coteaux il réside ; v.46 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Seule au lieu des neufs Soeurs préside, v.48 (Acte 1, scène 1, LE DRUIDE)
Gagne tous les coeurs, v.53 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)
Ses charmes vainqueurs v.54 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)
On ressent mille douceurs. v.57 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)
Moins d'Adorateurs. v.60 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)
Tout est fait pour plaire. v.65 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)
Au séjour des Dieux ? v.70 (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE SALLE)

SANCHO PANÇA, GOUVERNEUR (1712)

Valeureux Don Guichot, dont les faits héroïques v.1 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
D'avoir encor l'honneur de vous revoit chez moi. v.4 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Pour soutenir le faible, et réparer les torts : v.8 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Mais surtout animé de l'espoir qui me flatte, v.9 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
De pouvoir quelque jour forcer la race ingrate v.10 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Des Enchanteurs, de rendre à la Divinité, v.11 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Je voyais le contraire, et malheureusement v.19 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Monseigneur Don Guichot, voyait tout autrement. v.20 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Certes, vous me contez une étrange aventure. v.21 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Oh, les enchantements surpassent la nature. v.22 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
J'en ai douté longtemps, mais pourtant à la fin v.24 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Sancho dit vrai, Seigneur ; c'est chez Montezinos v.27 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Il faut des Enchanteurs que la rage finisse ; v.29 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
À force de vertus surmontons leur malice, v.30 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Contre tous Enchanteurs, Démons, Lutins, Géants, v.31 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Ma valeur me promet les succès les plus grands : v.32 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Mais pour les assurer par un heureux présage, v.33 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Le Seigneur Don Guichot unit dans son grand coeur v.35 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
L'excès de politesse, et l'excès de valeur. v.36 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Sancho, qui pour sa part n'a que la politesse, v.37 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Avant que de partir s'il avait cet honneur, v.39 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Il croirait que cela lui porterait bonheur, v.40 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Et voici, grâce au Ciel, pour la troisième fois, v.43 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Cette troisième fois aura sa récompense : v.45 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Je puis vous l'assurer, moi, Sancho. v.46 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Nous ne retournons point qu'il ne se soit fait Roi, v.47 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Et qu'il n'ait attrapé quelque Île aussi pour moi. v.48 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Ami, Sancho, pour l'Île elle vous est acquise, v.49 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Vous l'aurez sûrement, car je vous l'ai promise. v.50 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Et que dès aujourd'hui vous puissiez gouverner. v.52 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Recevez à genoux cette faveur insigne. v.53 (Acte 1, scène 1, DON QUICHOT)
Je la reçois, Seigneur, quoique j'en sois indigne, v.54 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Et puis vous assurer, quand vous me faites Grand, v.55 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Que pourvoir ce que c'est qu'un bon Gouvernement. v.60 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Mais, pour gouverner, il faut à la science v.62 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Joindre le bon esprit, la droiture de coeur? v.63 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Je serai, je vous jure, un fort bon Gouverneur. v.64 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Sur ce point-là, je sais ce qu'il faut faire, v.66 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
J'aurai part à l'honneur de tout ce qu'ils feront. v.68 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Vous voir dès aujourd'hui prendre possession. v.71 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Je vous ai, Monseigneur, grand obligation. v.72 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Comme il faut pour cela quelque cérémonie. v.73 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Oui, Seigneur. v.74 (Acte 1, scène 1, DON LOPE)
Qu'à compter d'aujourd'hui, du grand Sancho Pança v.75 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
L'heureux gouvernement dans l'Île commença. v.76 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Moi-même j'aurai soin de tous vos équipages, v.77 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Les miens vous serviront toujours en attendant. v.80 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Linge, parure, habits, les choses nécessaires, v.81 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
De Gouverneur, c'est moi que Sancho représente, v.90 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Songez que c'est pour moi que vous figurerez. v.91 (Acte 1, scène 1, LE DUC)
Et soyez assuré du zèle qui m'enflamme. v.93 (Acte 1, scène 1, SANCHO)
Je viens vous avertir qu'il est jour chez Madame ; v.94 (Acte 1, scène 2, LEONOR)
Son premier soin, Seigneur, est d'envoyer savoir v.95 (Acte 1, scène 2, LEONOR)
Si l'on chasse aujourd'hui ? v.97 (Acte 1, scène 2, LEONOR)
Mais, pour la prévenir, annoncez-lui d'avance v.101 (Acte 1, scène 2, LE DUC)
Du Seigneur Guichot l'agréable présence, v.102 (Acte 1, scène 2, LE DUC)
De grâce accordez-moi cette faveur suprême, v.105 (Acte 1, scène 2, DON QUICHOT)
Volontiers, aussi bien je veux avoir l'honneur v.107 (Acte 1, scène 2, LE DUC)
D'entretenir un peu Monsieur le Gouverneur. v.108 (Acte 1, scène 2, LE DUC)
Monseigneur. v.109 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
J'y consens, mais je meure, v.109 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Si de cet entretien l'honneur ne me demeure. v.110 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Vous êtes Gouverneur, une fois. v.113 (Acte 1, scène 3, LE DUC)
Car je puis bien jurer qu'une pareille grâce v.117 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Venons au fait. Il court un bruit qui me fait peine : v.121 (Acte 1, scène 3, LE DUC)
Le même bruit de moi ne court-il point aussi ? v.124 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
On croit juste, et ma foi cela pourrait bien être. v.126 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Quoique dans ses discours et ses raisonnements v.131 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Et je ne sais comment et par quelle aventure v.133 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Je puis prendre pour vrai tout ce qu'il se figure : v.134 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Mais il m'a si longtemps nourri dans sa maison, v.135 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Sans lui je n'aurais pas l'honneur de vous connaître, v.137 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Si je suis Gouverneur, c'est lui qui me fait l'être : v.138 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Tout cela compassé, je veux bien aujourd'hui v.139 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Si pour cette raison c'est votre sentiment v.143 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Ne choisissez pour moi, Secrétaire, ni Page, v.149 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
J'en suis content, Seigneur ! Suis-je fou, suis-je sage ? v.150 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
D'esprit droit, de coeur pur, d'excellent jugement. v.152 (Acte 1, scène 3, LE DUC)
Peuples vraiment heureux, Île trop fortunée, v.153 (Acte 1, scène 3, LE DUC)
Sur votre probité, Sancho, je fais grand fonds. v.156 (Acte 1, scène 3, LE DUC)
C'est trop d'honneur pour moi. v.157 (Acte 1, scène 3, SANCHO)
Demande à vous parler pour affaire qui presse : v.158 (Acte 1, scène 4, ELVIRE)
Adieu, grand Gouverneur, je vous laisse avec eux, v.163 (Acte 1, scène 4, LE DUC)
Si je suis Gouverneur, c'est de votre façon. v.168 (Acte 1, scène 4, SANCHO)
Si jamais mon bonheur me fait me méconnaître, v.170 (Acte 1, scène 4, SANCHO)
Et si j'abuse un jour de l'excès d'un bienfait, v.171 (Acte 1, scène 4, SANCHO)
Qui me mette au niveau de qui me l'aura fait. v.172 (Acte 1, scène 4, SANCHO)
Sancho, je suis né Duc, et vous dans la roture : v.173 (Acte 1, scène 4, LE DUC)
Mais je vous tiens égal à moi, je vous assure, v.174 (Acte 1, scène 4, LE DUC)
Pour vous ressembler mieux qu'on m'apporte un habit. v.176 (Acte 1, scène 4, SANCHO)
Suivez au moindre mot l'ordre du Gouverneur. v.179 (Acte 1, scène 4, LE DUC)
Le servir et lui plaire est pour nous trop d'honneur. v.180 (Acte 1, scène 4, FABRICE)
Sa faveur aujourd'hui pour moi n'est pas commune : v.182 (Acte 1, scène 5, SANCHO)
Cela durera-t-il ? Je ne m'en flatte pas : v.183 (Acte 1, scène 5, SANCHO)
J'allais bien gouverner, l'honneur est pour le maître. v.190 (Acte 1, scène 5, SANCHO)
C'est là des Gouverneurs la meilleure maxime, v.193 (Acte 1, scène 5, SANCHO)
J'étais pourtant tout seul bien en train de jaser. v.196 (Acte 1, scène 5, SANCHO)
Vos habits sont tous prêts, Seigneur, prenez la peine v.197 (Acte 1, scène 6, DON LOPE)
Il voudra dans huit jours qu'on le traite d'Altesse. v.201 (Acte 1, scène 7, DON LOPE)
Pourquoi vous refuser à d'innocents plaisirs ? v.203 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
Puisque le Ciel pour nous a fait d'heureux loisirs, v.204 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
Et mettons à profit l'aventure plaisante v.206 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
Peut-on prendre, Monsieur ? v.213 (Acte 1, scène 8, LA DUCHESSE)
Et l'on rend grâce au Ciel de nous avoir tourné v.215 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
Pour prendre ces plaisirs plus agréablement, v.219 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
J'ai fait choix de ce lieu pour le Gouvernement v.220 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
Seigneur. v.225 (Acte 1, scène 8, CARISAL)
Qu'on doit au Gouverneur. v.226 (Acte 1, scène 8, LE DUC)
Sauront s'en acquitter avec un soin extrême. v.230 (Acte 1, scène 8, LEONOR)
De faire trop, Monsieur, valoir ma complaisance : v.233 (Acte 1, scène 9, LA DUCHESSE)
Mais loin d'aimer les fous dans leur extravagance, v.234 (Acte 1, scène 9, LA DUCHESSE)
Qui cause en moi toujours quelque dérangement ; v.236 (Acte 1, scène 9, LA DUCHESSE)
Enfin, je voudrais fort qu'au fond de leurs villages, v.237 (Acte 1, scène 9, LA DUCHESSE)
Don Guichot aujourd'hui rempli de ce qu'il pense, v.245 (Acte 1, scène 9, LE DUC)
Aspire à la Couronne, et croit en conquérir, v.247 (Acte 1, scène 9, LE DUC)
Qui pourront l'élever au rang des plus puissants ; v.251 (Acte 1, scène 9, LE DUC)
Si ces fous sont contents de leur bonheur parfait ; v.255 (Acte 1, scène 9, LE DUC)
Puisque c'est les servir que flatter leur manie, v.257 (Acte 1, scène 9, LA DUCHESSE)
Je veux bien avec vous tirer de leur folie v.258 (Acte 1, scène 9, LA DUCHESSE)
Au nouveau Gouverneur noble comme le Roi. v.263 (Acte 1, scène 10, FEDERIC)
Voyez, pour gouverner que je me diligente : v.265 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Cela posé, je pars pour le Gouvernement, v.268 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Seigneur, c'en est ici la Ville capitale. v.270 (Acte 1, scène 10, LA DUCHESSE)
De Monseigneur le Duc c'est ici le Château. v.271 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Dont je fais le Palais du Gouverneur nouveau. v.272 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Je vous délogerais ? Oh non, sur ma parole. v.273 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Vous ferez ici votre séjour, v.275 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Et moi dans d'autres lieux j'irai tenir ma Cour : v.276 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Je veux que tous vos jours y soient des Mardis-gras, v.279 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Qu'on vous serve par jour cinq à six mille plats : v.280 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Vous ne fassiez qu'un cours fréquent, mais agréable. v.282 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Sans que jamais, Géant, Enchanteur, ou Lutin v.287 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Ose vous traverser dans votre heureux destin. v.288 (Acte 1, scène 10, LE DUC)
Pour la troisième fois nous entrons en campagne ; v.294 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Et, hors Monsieur_le_Duc qui me fait Gouverneur, v.295 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Qu'avons-nous rencontré ? Que malheur sur malheur. v.296 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Ici mon aventure à la vôtre est pareille. v.298 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Là, ces maudits frappeurs me traitent comme vous. v.300 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Accorder votre amour à la première Reine v.309 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
De chez Montezinos à force de valeur, v.315 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Et la mienne est à moi de vivre en Gouverneur. v.316 (Acte 1, scène 10, SANCHO)
Monseigneur. v.317 (Acte 1, scène 11, DON LOPE)
Des clefs ! Ces Principaux savent mal leur métier ; v.319 (Acte 1, scène 11, SANCHO)
Je suis leur Gouverneur, et non pas leur portier. v.320 (Acte 1, scène 11, SANCHO)
Vous prenez mal, Seigneur, l'honneur qu'on vient vous faire ; v.321 (Acte 1, scène 11, LA DUCHESSE)
Qu'on fasse donc entrer Messieurs les Principaux. v.324 (Acte 1, scène 11, SANCHO)
T'échappera-t-il donc toujours quelque sottise ? v.325 (Acte 1, scène 11, DON QUICHOT)
Qui de vous est, Messieurs, le grand Sancho Pança, v.327 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Le digne Gouverneur de l'île ? v.328 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Je crois que vous raillez, Monsieur le harangueur! v.335 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Poursuivez donc. v.336 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Puissant Libérateur v.336 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Qui suis libérateur d'Infantes, d'orphelins : v.340 (Acte 1, scène 12, DON QUICHOT)
Seigneur, on peut mentir dans un Panégyrique. v.342 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Soit : mais supprimez, vous, les discours superflus. v.344 (Acte 1, scène 12, DON QUICHOT)
Donc, fameux Gouverneur plus craint que le tonnerre, v.345 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Monseigneur Don Guichot, permettez qu'il finisse. v.349 (Acte 1, scène 12, LA DUCHESSE)
Docteur. v.352 (Acte 1, scène 12, LE DUC)
Pour vous entretenir de l'excès de sa joie, v.354 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Et pour vous protester qu'il tient à grand honneur, v.355 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
De vivre sous les lois d'un pareil Gouverneur. v.356 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Immole chaque jour au Démon de la guerre ? v.362 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Je m'en tairai, Seigneur, et votre modestie v.365 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Cette vaine grandeur est pour vous trop petite ; v.369 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Et marchant sur les pas du fameux Tamerlan, v.371 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
On vous fait Gouverneur de simple paysan. v.372 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Commandaient une armée et labouraient la terre : v.374 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
C'est là que l'on vous prit pour vous faire Écuyer, v.375 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Hé! Pourquoi donc le taire ? v.377 (Acte 1, scène 12, DON QUICHOT)
L'Orateur doit cacher ce que sait le vulgaire. v.378 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Quels furent vos exploits avec ce grand Héros, v.379 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Mais tout cela n'est rien au prix de la valeur v.383 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Qu'on reconnut en vous dans ce pressant malheur, v.384 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Concluez, harangueur. v.388 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Surtout quand le grison, cet âne sans pareil, v.391 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
D'où descendrons un jour les mulets du Soleil, v.392 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Pour être trop à soi, n'était pas à soi-même. v.398 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Si je veux m'arrêter sur votre histoire entière ; v.402 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Quelles vertus en vous ont toujours éclaté ! v.403 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Que tout votre discours a peu de vérité ! v.404 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Par un pénible soin sur les choses passées ? v.406 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Regardez seulement votre bonheur présent, v.407 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Sancho, dans ce discours tu penses qu'on te joue, v.413 (Acte 1, scène 12, DON QUICHOT)
Qui me mettront au rang des Gouverneurs insignes, v.418 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Aux autres Gouverneurs : Imitez celui-là. v.420 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Que toujours la victoire accompagne ses pas. v.423 (Acte 1, scène 12, DON QUICHOT)
Que toujours l'appétit préside en ses repas. v.424 (Acte 1, scène 12, CARISAL)
Pour cela j'en réponds plus que de la victoire. v.425 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Monsieur_le_Duc ? v.426 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Seigneur ? v.426 (Acte 1, scène 12, LE DUC)
La loi de l'Île veut qu'un Gouverneur commence v.429 (Acte 1, scène 12, LE DUC)
Il faut suivre la loi : mais ma foi je vous jure v.433 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Que je jugerai mal si l'audience dure. v.434 (Acte 1, scène 12, SANCHO)
Montrons le Gouverneur au Peuple qui l'attend. v.436 (Acte 1, scène 12, LE DUC)
Dès aujourd'hui. v.440 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Je veux gouverner seul pour n'être point gêné. v.444 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Un discours profitable, autant que nécessaire, v.446 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Sur ta grandeur naissante, où tu puisses trouver v.447 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Ainsi dans ta grandeur songe à t'humilier : v.452 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Reconnais tous les jours que c'est par pure grâce v.453 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Ne t'estime pas plus pour cet événement, v.455 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Vois à quel point ma valeur s'est portée, v.457 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Combien par ma vertu la tienne est surmontée, v.458 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Te voilà Gouverneur, et moi je ne suis rien ; v.460 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Si vous m'en aviez cru vous l'auriez à présent : v.463 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Qu'ayant plus de bonheur que tu n'en dus prétendre, v.466 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Et craindre le retour de la nécessité. v.468 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Tu gardais les pourceaux de tout le voisinage. v.470 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Ainsi, pour triompher dans le cours de ta vie v.473 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Et si ta femme meurt, et que ton nouveau rang v.479 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Qui te reprocherait quelque jour que son bien, v.483 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Jamais les gens d'honneur ne prennent ce parti. v.487 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Je m'y suis quelquefois pourtant bien diverti. v.488 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Mais enfin aujourd'hui te voilà Gouverneur, v.491 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Plein de civilité, de sagesse et d'honneur? v.492 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Et surtout garde-toi de vendre aucun Office ; v.502 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Donne tout au mérite, aime les gens de coeur : v.503 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Que chez toi la vertu soit toujours en faveur. v.504 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Estime les Savants, fais leur part de ta gloire : v.505 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Pour eux sont les grandeurs de la terre et des Cieux, v.507 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Soumets tous tes desseins à leurs doctes censures, v.509 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Écoute leurs discours, et lis leurs écritures. v.510 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
C'est un fort grand défaut : mais pourtant ce n'est rien. v.512 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Tu pourras faire lire à quelqu'un de ta suite, v.513 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Pour en trouver quelqu'un digne d'être imité. v.516 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Là, pour choisir entre eux un fameux Capitaine, v.521 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Je vois leur contenance au Conseil, à l'assaut ; v.523 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Je poursuis à la fin jusqu'à ces grandes âmes v.525 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Que l'amour et la gloire armèrent pour les Dames ; v.526 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Des qualités qu'il faut pour un parfait Monarque : v.530 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Leurs plus hautes vertus ne sont point sans défaut. v.532 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Ainsi, las de courir pour chercher ce grand homme, v.533 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Ont porté la valeur des Chevaliers Errants, v.536 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Je me suis aperçu que mon erreur extrême v.537 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Les délices du Ciel et l'honneur de la terre, v.541 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Tu le vois tous les jours. v.544 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Et pour l'événement laisse faire au destin. v.548 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Voilà des pots-pourris que je ne puis comprendre. v.549 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Il faut bien l'espérer : mais je ne sais pourquoi? v.551 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Ma foi tous vos discours sont trop subtils pour moi, v.552 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Aussi je n'en pourrai conserver la mémoire. v.553 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Seigneur, quant à ce point, v.555 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Et vous ressouvenez que je n'ai pourchassé v.559 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Que pour dîner beaucoup et souper davantage. v.562 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Tu n'auras pas toujours des sentiments si bas. v.563 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Supprime en tes discours ces proverbes antiques, v.565 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Ma foi, pour cet article, à ne vous point mentir, v.567 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Monseigneur Don Guichot, je n'y puis consentir : v.568 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Les Proverbes, Seigneur, sont mon seul héritage, v.569 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
C'est pourquoi quelquefois j'en mets en évidence, v.573 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Sans la peur on verrait de courageux soldats ; v.580 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Et j'ai toujours tenu pour maxime assurée, v.581 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Que bon renom vaut mieux que ceinture dorée. v.582 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Hé bien, ne voilà pas des discours bien suivis ! v.583 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Dis-moi, je t'en conjure, v.585 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Pourquoi vas-tu parler de soldats, de ceinture, v.586 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Je vous jure ma foi que je n'y pensais pas ; v.588 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Et que dorénavant j'aurai soin de me taire, v.589 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Pour ne rien hasarder qui vous puisse déplaire. v.590 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Aux Seigneurs les honneurs ; souvent trop parler nuit ; v.591 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Courage. v.597 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
Il n'est point toujours fête. Au port on fait naufrage : v.601 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Le temps découvre tout. À beau jeu beau retour, v.603 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
La fin couronne l'oeuvre : et chacun a son tour. v.604 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Quand vous aurez tout dit, vous fermerez la porte. v.605 (Acte 2, scène 1, DON QUICHOT)
La fortune n'est pas toujours de même sorte, v.606 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Il faut à vieux matou, jeune et tendre souris, v.608 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Ensemble honneur et biens ne s'acquièrent pas sans peine, v.609 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Qui frappe du couteau doit mourir de la gaine ; v.610 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Que l'âne du public est toujours mal bâté ; v.612 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Il ne faut qu'un seul fou pour en amuser mille. v.614 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Faquin, un Gouverneur ? v.616 (Acte 2, scène 1, SANCHO)
Qu'avez-vous, grand Sancho, vous semblez en courroux ? v.619 (Acte 2, scène 2, LE DUC)
On m'insulte ici, moi, qui figure pour vous. v.620 (Acte 2, scène 2, SANCHO)
On n'en fait rien, pourtant, et je ne puis m'en taire. v.622 (Acte 2, scène 2, SANCHO)
Don Guichot, ci-devant mon maître et mon Seigneur, v.623 (Acte 2, scène 2, SANCHO)
Prétend me gouverner, moi qui suis Gouverneur : v.624 (Acte 2, scène 2, SANCHO)
Il faut, si l'on ne veut que je meure de faim, v.627 (Acte 2, scène 2, SANCHO)
La tenir tout à l'heure, ou remettre à demain : v.628 (Acte 2, scène 2, SANCHO)
Dire au grand Gouverneur quatre mots seulement. v.632 (Acte 2, scène 3, LA DUCHESSE)
Je meurs de malefaim, et l'audience presse. v.634 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Je vous rends l'honneur que je vous dois. v.636 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
D'écouter le discours qu'il faut que je vous fasse ? v.638 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Le fait est, monsieur le Gouverneur, v.639 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Que je suis, comme vous, le fils d'un laboureur, v.640 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Natif de Miguel-Turre, et dès mon jeune âge v.641 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
J'étais, sauf votre honneur, le coq de mon village. v.642 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
On voulut la purger pendant qu'elle était grosse ; v.646 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Il faudrait pour l'exemple en brancher cinq ou six v.648 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
De ces tueurs de gens. v.649 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Monseigneur, je le crois. v.652 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Notre temps nous est cher, courte harangue aux Grands. v.656 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
S'il vous plaît, Monseigneur, de me laisser conclure. v.657 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Oui, mais venons-en au fait, Monsieur de Miguel-Turre. v.658 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Étant allé mener nos pourceaux dans nos bois, v.660 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Se rendit amoureux de Claire Perlerine, v.661 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Fille d'un laboureur, notre proche voisine, v.662 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Depuis pour l'amour d'elle il pleure comme un veau : v.664 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Mais je ne puis blâmer l'amour qui le transporte, v.665 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
C'est peu pour mériter une telle beauté. v.667 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Mais faut-il pour cela donner son fils au Diable ? v.669 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Monsieur le Gouverneur, elle est incomparable ; v.670 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Ce petit accident la défigure un peu ; v.676 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Mais pour sa taille et son gentil corsage, v.678 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Si je les dépeignais, Monseigneur, vous verriez v.679 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Qu'un Bachelier, d'amour peut mourir à ses pieds. v.680 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Et si je vous parais modeste sur ce point, v.683 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Du faîte d'une grange, elle est toute courbée, v.686 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Et se tient sur ses pieds d'une telle façon, v.687 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Que ses genoux toujours touchent au menton : v.688 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Le beau brin de femelle ! Ah, la triste aventure ! v.689 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Quatre mots d'écriture v.690 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
De votre propre main, pour que la parenté v.691 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
J'aurais besoin encore d'une petite grâce : v.697 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Mais je n'ose espérer que Monseigneur la fasse. v.698 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Pour aider à mon fils dans son nouveau ménage. v.701 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Cela leur suffira pour un commencement. v.704 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Monsieur_le_Duc, il est des escrocs dans cette Île, v.705 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Un Gouverneur qui vit ici dans l'opulence, v.710 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Qui peut, quand il lui plaît, mesurer l'or aux muids? v.711 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Ce n'est que d'aujourd'hui, faquin que je le suis ; v.712 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Moi, Gouverneur nouveau, je n'ai ni croix ni pile. v.714 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Tu peux bien t'assurer que tu n'en auras pas. v.716 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Monsieur le Gouverneur ! v.718 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Oui, Gouverneur, pour prendre, v.718 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Mais non pas pour donner. Mais voyez le vilain, v.719 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Du fils le Bachelier, et de leur alliance. v.721 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
J'avais si sûrement compté sur vos bontés. v.723 (Acte 2, scène 3, PERALTE)
Seigneur, modérez-vous, v.728 (Acte 2, scène 3, LA DUCHESSE)
Si mon respect pour vous n'eût retenu mon bras, v.731 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
J'aurais bien étrillé ce chercheur de ducats. v.732 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
À Monseigneur le Duc, à de vieux Gouverneurs, v.735 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Qui regorgent de biens beaucoup plus que d'honneurs : v.736 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Mais m'aller pour cela choisir, moi qui commence, v.737 (Acte 2, scène 3, SANCHO)
Monseigneur ? v.739 (Acte 2, scène 4, FABRICE)
C'est l'Écuyer d'un fameux Enchanteur. v.740 (Acte 2, scène 4, FABRICE)
Comment ! D'un Enchanteur ! Cette race maudite v.741 (Acte 2, scène 4, SANCHO)
Messieurs les Enchanteurs ont bien trouvé leur homme. v.746 (Acte 2, scène 5, SANCHO)
Grâce à Monsieur_le_Duc, devenu Gouverneur, v.747 (Acte 2, scène 5, SANCHO)
J'ai tout ce qu'il me faut, et ne veux rien du leur, v.748 (Acte 2, scène 5, SANCHO)
Soyez le bienvenu, salut, honneur et joie. v.753 (Acte 2, scène 7, SANCHO)
Par un courrier exprès. v.755 (Acte 2, scène 7, SANCHO)
Ce courrier de l'enfer. v.756 (Acte 2, scène 7, DON QUICHOT)
Ne prenons pour entrer nul ordre des valets ; v.760 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Et si j'ai bien voulu demeurer à la porte, v.761 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
C'est pour Don Guichot seul que j'agis de la sorte, v.762 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Ces courriers d'enchanteurs sont de vilaines gens. v.764 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Et quelle aventure ai-je à tenter ? v.768 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Ma foi, bonne ou mauvaise aventure, v.769 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Il ira la tenter sans moi je l'en assure. v.770 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Enchanteur bienfaisant, courtois et débonnaire. v.772 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
De par Archélaüs surnommé le Manchot, (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Moi, Gouverneur ? Qu'on me laisse en repos v.777 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Avec Durandard et Balerne, v.779 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Au noble Chevalier de la triste figure, v.782 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
La fin de notre longue et pénible aventure, v.785 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Il me l'avait bien dit lui-même, je vous jure. v.787 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Je n'y comprends plus rien, je vous assure. v.789 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
La fleur du Toboso, l'Infante Dulcinée, v.791 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
De rester à califourchon v.794 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
À dada sur sa haquenée, v.795 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Attendant l'heureuse journée v.796 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
De son preux Chevalier la valeur couronnée v.798 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
L'aura rendu vainqueur d'autant de champions, v.799 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Qu'il est de jours dans une année. v.800 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Qu'il ait pour délivrer l'Infante infortunée, v.802 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Les Enchanteurs n'ont pas raison. v.808 (Acte 2, scène 8, LA DUCHESSE)
Raison ou tort, leur faute est par moi pardonnée, v.809 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Par un heureux événement v.812 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
Vous avez beau rêver, Monseigneur Don Guichot ; v.819 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Est pour longtemps encore là-bas dans la caverne. v.822 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Mais Monseigneur le Duc voudra-t-il bien permettre v.824 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Que l'Enchanteur me fait promettre. v.827 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Quels meilleurs sujets puis-je prendre ? v.829 (Acte 2, scène 8, LE DUC)
L'un pour les gouverner, l'autre pour les défendre. v.830 (Acte 2, scène 8, LE DUC)
Avant que vous voyiez la fin de l'aventure. v.832 (Acte 2, scène 8, LE DUC)
Toujours les Enchanteurs parlent ambigument, v.833 (Acte 2, scène 8, LA DUCHESSE)
Et peut-être ceci n'est qu'une phrase obscure, v.834 (Acte 2, scène 8, LA DUCHESSE)
Ce ne sera pas moi, j'en jure, v.836 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Et si selon mon gré le Gouvernement dure, v.838 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
On ne saura rien de longtemps. v.839 (Acte 2, scène 8, SANCHO)
Dans la fortune un rustre a toujours l'âme dure. v.840 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Que dirai-je, Seigneur ? v.842 (Acte 2, scène 8, MADIAN)
De voir quelle bonté pour lui les intéresse, v.843 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Dans son malheur se tient heureux v.844 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Et qu'il attend de leurs soins généreux v.847 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Le prompt effet de leur promesse. v.848 (Acte 2, scène 8, DON QUICHOT)
Seigneur, on vous attend pour tenir l'audience. v.851 (Acte 2, scène 9, DON LOPE)
Ne la pourrait-on point remettre après dîner, v.852 (Acte 2, scène 9, SANCHO)
Quoique inégal en rang, soyez couvert Docteur ; v.860 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
Monsieur_le_Duc tantôt m'a fait pareil honneur : v.861 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
Et comme pour toujours c'est une chose dite, v.862 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
C'est un droit qu'avec nous vous aurez n tous lieux. v.864 (Acte 3, scène 1, LE DUC)
Grand merci pour mon chef, qui s'en trouvera mieux. v.865 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
C'est pourquoi tous ainsi venir à l'audience ? v.866 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
Pour être les témoins de votre expérience. v.867 (Acte 3, scène 1, LA DUCHESSE)
J'ai peur de mal juger si quelqu'un me regarde. v.871 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
Qui parmi les meilleurs tient le haut du pavé : v.873 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Nous allons l'éprouver sur trois ou quatre Causes. v.875 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Prends bien garde aux proverbes surtout. v.877 (Acte 3, scène 1, DON QUICHOT)
Que vous pourriez même en faire leçon, v.880 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Si vous l'entrepreniez, à Licurgue et Solon. v.881 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Vernerus, Placentin, Aze, Accurse, Bartole, v.890 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Voilà bien des Messieurs que je ne connais pas. v.893 (Acte 3, scène 1, SANCHO)
Mais je doute pourtant qu'en ces causes augustes v.894 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Et pénétrer à fonds dans leurs obscurités. v.896 (Acte 3, scène 1, LE DOCTEUR)
Justice, Monseigneur, on m'a déshonorée, v.899 (Acte 3, scène 2, LEONOR)
Punissez ce maraud, ce voleur, ce coquin, v.901 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Que de perdre à la fois et l'honneur et l'argent ? v.905 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Ce malheureux m'a pris six ducats dans ma poche. v.907 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Quel triomphe pour lui, pour moi quel accident, v.908 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Oui, Seigneur : mais? v.911 (Acte 3, scène 2, LE PAYSAN)
Mais, Monseigneur, de grâce v.912 (Acte 3, scène 2, LE PAYSAN)
Hé ! Quel titre est-il donc pour voler ? v.914 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Monseigneur? v.914 (Acte 3, scène 2, LE PAYSAN)
À moins qu'être Greffier, Sergent ou Procureur? v.915 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Il fallait m'assigner pour me le faire rendre ; v.921 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Et, comme je prétends faire en cette occurrence, v.924 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Tout bien considéré, Monseigneur, je conclus, v.934 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
Et comme vous deux, moi, je ne conclurai pas. v.938 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Seigneur, je n'en sais rien. v.940 (Acte 3, scène 2, LE PAYSAN)
Seigneur, c'en était d'autres. v.940 (Acte 3, scène 2, LA BOHEMIENNE)
La femme sur l'argent que cet homme a repris, v.946 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Çà, Monsieur le Docteur, conseillez-moi de grâce. v.952 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Je conclus toutefois, mais sauf meilleur avis, v.954 (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Pour bien décider voici ce qu'il faut faire. v.957 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Tant mieux. Sur ce pied-là vous en avez donc d'autres ? v.960 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Et qui furent les siens ci-devant ? v.962 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Jugez donc, Monseigneur. v.964 (Acte 3, scène 2, LE PAYSAN)
Seigneur, il ne faut point différer, s'il vous plaît, v.966 (Acte 3, scène 2, LE DOCTEUR)
Qu'on les pende tous deux pour terminer l'affaire. v.968 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Comment ! Pendre les gens, Seigneur, pour six ducats ? v.970 (Acte 3, scène 2, LE PAYSAN)
Elle a raison au moins, docteur, à le bien prendre, v.972 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Et pour de certains vols je n'ai jamais vu pendre. v.973 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Il est pourtant certain que l'on pend es larrons. v.975 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Et pour des tours d'adresse on ne pend point les gens v.979 (Acte 3, scène 2, SANCHO)
Il murmure, et l'on craint qu'il ne s'impatiente. v.981 (Acte 3, scène 3, DON LOPE)
Oui, vraiment, Monseigneur. v.982 (Acte 3, scène 3, DON LOPE)
Il est donc plus heureux que n'est son Gouverneur. v.983 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
Monsieur_le_Duc, ce peuple a grand tort, je vous jure, v.984 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
C'est moi qui meurs de faim, et c'est lui qui murmure. v.985 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
Pour contenter le peuple et pour dîner plutôt. v.987 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
Celles du défendeur, et tout vu bien à fonds, v.990 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
Je ne saurais assez admirer, quand j'y pense, v.993 (Acte 3, scène 3, DON QUICHOT)
Le Ciel pour les remplir donne aussi des talents. v.995 (Acte 3, scène 3, DON QUICHOT)
Et Sancho Gouverneur est plein d'intelligence. v.997 (Acte 3, scène 3, DON QUICHOT)
Et l'argent, Monseigneur ? v.1000 (Acte 3, scène 3, LA BOHEMIENNE)
Hé bien, de Gouverneur fais-je si mal l'office ? v.1004 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
C'est sans jamais avoir étudié, pourtant. v.1006 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
Pour mon commencement c'est assez d'une cause, v.1009 (Acte 3, scène 3, SANCHO)
Seigneur, il en est encore un. v.1010 (Acte 3, scène 3, LE DOCTEUR)
Pour et contre son fils, de certaine manière v.1017 (Acte 3, scène 4, ELVIRE)
Prenez ce soin, Docteur, de crainte de surprise, v.1025 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Que j'ai toujours connue un vrai diable en intrigue? v.1029 (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Soit de mon fils tutrice au jour de mon décès. v.1031 (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Excusez, Monseigneur, v.1034 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
La passion me fait parler avec chaleur. v.1035 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Poursuivez. v.1036 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Et je veux que pour reconnaissance v.1036 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Des soins qu'elle aura pris d'élever son enfance, v.1037 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Ce fils, dont la fortune et les jours me sont chers, v.1038 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Oui, pour lui sa tendresse allait jusqu'à l'extrême : v.1040 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Monsieur le Gouverneur. v.1042 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Il me tourne l'esprit, ce petit fripon-là. v.1043 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Je me tais, Monseigneur, et consens qu'on achève. v.1045 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
L'amour vif à contraindre est beaucoup difficile. v.1056 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Poursuivez. v.1058 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Par son choix à l'hymen ne pourra s'engager, v.1059 (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Et s'il ne le fait pas, j'ordonne qu'il n'aura v.1062 (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Cette volonté-là, docteur, me parait claire. v.1065 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Le testament n'a pas la moindre obscurité : v.1066 (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Oui, parlez, vous, Monsieur l'adolescent nubile. v.1069 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Monseigneur, par les soins de Madame élevé, v.1070 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Dont pour moi sa conduite aujourd'hui me dispense. v.1073 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Ma conduite ? Comment ! Qui pourrait la blâmer ? v.1074 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
C'est cet amour qui fait le sujet de ma plainte : v.1076 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Madame, jusqu'ici nourri dans la contrainte, v.1077 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Si tu veux m'épouser, cruel, ils sont pour toi. v.1083 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Je ne puis, Monseigneur, me résoudre à le faire. v.1085 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Et depuis quelques jours une tendre beauté, v.1087 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Quoi ! M'oser dire en face ainsi des duretés, v.1090 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Monseigneur ? v.1091 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Et de l'amour aussi, s'il me rendait justice. v.1093 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Mon coeur, mes serments, tout m'engage avec une autre : v.1096 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Pour me venger, ingrat, des maux où tu me livres, v.1101 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Que le défunt connut pour un diable en intrigue, v.1105 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
La probité, l'honneur, peuvent-ils vous permettre? v.1108 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Je suis le testament, Monseigneur, à la lettre. v.1109 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Seigneur, le testament doit être exécuté. v.1111 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Docteur ? v.1113 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Pour ne pas épouser une vieille beauté, v.1114 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Qu'en mourant c'ait été l'intention du père. v.1117 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Le fait est des plus clairs ; pourtant le fils n'aura v.1118 (Acte 3, scène 4, LE DOCTEUR)
Vous voyez, Monseigneur. v.1120 (Acte 3, scène 4, MADAME RODRIGUE)
Seigneur, le testament ne m'est pas favorable. v.1128 (Acte 3, scène 4, DON CARLOS)
Il aura donc soixante-seize mille écus, v.1134 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Les quatre autres pour vous, et qu'on en parle plus. v.1135 (Acte 3, scène 4, SANCHO)
Quel Gouverneur jamais parut plus éclairé ? v.1138 (Acte 3, scène 4, LE DUC)
Seigneur, du Gouverneur on a servi la table. v.1144 (Acte 3, scène 5, LE DOCTEUR)
Qui paraît étranger, souhaite avoir l'honneur v.1146 (Acte 3, scène 5, FABRICE)
De dire avant dîner un mot au Gouverneur. v.1147 (Acte 3, scène 5, FABRICE)
Aux étrangers, surtout, on doit certains égards. v.1150 (Acte 3, scène 5, LE DUC)
Soit. Mais, que désormais, à l'heure de manger, v.1154 (Acte 3, scène 5, SANCHO)
Près de votre Grandeur me fait faire un voyage, v.1157 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
Sachant que vous étiez un nouveau Gouverneur, v.1158 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Plein d'érudition, de droiture, de coeur, v.1159 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
C'est pourquoi dites-moi le sujet du message v.1164 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
En très peu de discours, et puis troussez bagage. v.1165 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
De mon pays le souverain Seigneur v.1166 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
A pris pour le mensonge une si grande horreur, v.1167 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Que pour en corriger les grands et le vulgaire, v.1168 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Sur un Fleuve qui passe au sein de ses États v.1170 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Pour maintenir la loi que le Seigneur a faite ; v.1172 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Près de leur Tribunal, potence toujours droite. v.1173 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Mais la loi veut qu'il jure, et sans espoir de grâce v.1176 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Oui, Monseigneur, j'y viens. Or donc, voici le cas v.1182 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
Dont sont embarrassés Messieurs les Magistrats. v.1183 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
D'un air impérieux pour passer se présente, v.1185 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Mais à la fin pourtant, ne pouvant s'en défendre, v.1188 (Acte 3, scène 6, L'?TRANGER)
Et s'il n'est pas pendu, n'aura-t-il pas menti ? v.1194 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
En tel cas, Monseigneur, prendrait votre sagesse ? v.1196 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
Mon ami, pour avoir mon avis là-dessus, v.1198 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
De voir votre Grandeur. v.1202 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
J'en jure. v.1203 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
Si je suis Gouverneur, ce n'est que d'aujourd'hui ; v.1207 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Est pour me faire pièce et tarder le dîner. v.1211 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Pour pouvoir au plutôt désenchanter l'Infante : v.1217 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Seigneur, sur cette question v.1218 (Acte 3, scène 6, LE DOCTEUR)
Il faut avoir pourtant votre décision ; v.1219 (Acte 3, scène 6, LE DOCTEUR)
Il semble à ces messieurs qu'on ait qu'à proposer, v.1222 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Ce n'est pas là, Seigneur, ce qu'on vient demander. v.1226 (Acte 3, scène 6, LE DOCTEUR)
Les plus heureux États sont ceux qui n'en ont guères ; v.1229 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Docteur, de bien juger quand la loi ne vaut rien ? v.1231 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Il faut ou condamner, Seigneur, ou bien absoudre. v.1233 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
Morbleu, pour me réduire à rêver sur cela, v.1234 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Pourquoi ce plat bouffon va-t-il passer par-là ? v.1235 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Mais puisqu'il est écrit, pour rendre la justice, v.1236 (Acte 3, scène 6, SANCHO)
Pourquoi ? v.1239 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
J'en demeure confus. v.1246 (Acte 3, scène 6, L'ÉTRANGER)
Et faut-il tant chercher pour trouver un dîner ? v.1253 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Quelque Enchanteur maudit en ce Palais dérange v.1254 (Acte 4, scène 1, LE DOCTEUR)
La salle du festin où le Gouverneur mange. v.1255 (Acte 4, scène 1, LE DOCTEUR)
Qu'est-il besoin, Docteur, de salle de festin ? v.1256 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Tout est égal pour moi : mais au moins que je dîne. v.1259 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
On a fait préparer une table pour vous, v.1260 (Acte 4, scène 1, LE DOCTEUR)
Il est vrai ; cependant depuis une heure entière v.1263 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Docteur, il est fâcheux de dîner par le nez ; v.1265 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
De ces mets savoureux une odeur succulente v.1266 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Commandez qu'on apporte ici sur deux tonneaux, v.1268 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Je suis sobre, et n'en veux pour moi pas davantage. v.1271 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Non, non, un Gouverneur doit dîner autrement, v.1272 (Acte 4, scène 1, LE DOCTEUR)
Mais, Docteur, le mérite est dans la diligence ; v.1278 (Acte 4, scène 1, SANCHO)
Le charme est dissipé, l'enchanteur fuit, on ouvre. v.1283 (Acte 4, scène 1, LE DOCTEUR)
Mais, c'est le Gouverneur. v.1285 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Pour le dîner du gouverneur v.1288 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Mais d'être Chevalier s'il n'avait point l'honneur, v.1290 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Il faudrait qu'il dînât par coeur. v.1292 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Confusément : un jour notre barbier? v.1296 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Mais la Chevalerie est bonne pour la gloire, v.1301 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Hé, qu'en a-t-on besoin pour manger et pour boire. v.1302 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Oui, Seigneur. v.1306 (Acte 4, scène 2, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
Que notre Gouverneur? v.1308 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Mais, Monsieur le Docteur, v.1311 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Je dois être obéi, si je suis Gouverneur. v.1312 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Un Gouverneur ne peut déranger certain ordre. v.1313 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Il n'en est point sur qui les Grands ne puissent mordre. v.1314 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Vous ne mordrez pourtant point sur celui que j'ai. v.1315 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Seigneur, gardez la bienséance. v.1317 (Acte 4, scène 2, LE DOCTEUR)
Point de milieu, docteur, quoi qu'il puisse arriver, v.1319 (Acte 4, scène 2, SANCHO)
Le Duc et la Duchesse, avec leur compagnie, v.1321 (Acte 4, scène 3, BASILE)
Sont pour voir le dîner dans cette jalousie ; v.1322 (Acte 4, scène 3, BASILE)
Que vous dit-on, Docteur ? v.1324 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Monsieur le Gouverneur à table se peut mettre : v.1325 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Qu'il y dîne aujourd'hui quoique simple Écuyer, v.1327 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Demain on aura soin de l'armer Chevalier. v.1328 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Ma foi, Monsieur_le_Duc est brave homme, ou je meurs. v.1329 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Plus de remise donc, et dînons tout à l'heure. v.1330 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Messieurs, point, s'il vous plaît, d'interrogation, v.1335 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
C'est pour vous empêcher, Monseigneur, d'en goûter. v.1340 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Il est trop nourrissant. v.1342 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
À qui pour desservir s'osera présenter. v.1347 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Seigneur ? v.1348 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Docteur. v.1349 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Votre santé, Seigneur, nous est trop chère, v.1349 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Pour vous laisser jamais rien manger qui l'altère. v.1350 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Je vous suis obligé : mais, Docteur entre nous, v.1351 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Au lieu de s'en nourrir, l'estomac se ruine ; v.1354 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Pourquoi donc les servir, si on n'en mange pas ? v.1356 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Par forme seulement, pour la cérémonie ; v.1357 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Que sert de la garnir, si ce n'est pour manger ? v.1360 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Vos conseils sont fort bons pour tenir l'audience : v.1361 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Pour la table néant, et je vous en dispense. v.1362 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Mais dans l'Île, Seigneur, ma grande fonction, v.1363 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Est d'avoir sur la vôtre entière inspection. v.1364 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
D'avoir inspection sur ma table ! À quel titre ? v.1365 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Vous ignorez, Seigneur, que je suis Médecin ? v.1367 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Médecin, soit, soyez inspecteur de bassin, v.1368 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
À la bonne heure : mais inspecteur de ma table, v.1369 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Auprès des Gouverneurs aucun autre que moi, v.1371 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
N'aura droit, moi vivant, d'exercer cet emploi, v.1372 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Puisque c'est Monseigneur le Duc qui de sa grâce v.1373 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Vous, Seigneur ? v.1375 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Qu'on n'a point d'inspecteur, si l'on n'en veut avoir. v.1376 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Pour preuve de cela? v.1377 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Oui, j'en mange, Docteur, et je m'en crèverai. v.1379 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Docteur ? v.1381 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
J'oserai, Monseigneur, vous faire une prière. v.1386 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Je vous défends, Docteur, et très expressément, v.1388 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Monseigneur ? v.1391 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Je suis sourd. v.1391 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
L'oiseau de rivière est un aliment très lourd. v.1392 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Il a dans sa structure v.1393 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Les deux extrémités d'une double nature, v.1394 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Il est mortel, Seigneur, ce n'est point raillerie. v.1397 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Une perdrix, Seigneur ? Ah ! N'en mangez jamais. v.1399 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Et je trouve, Docteur, sa décision bonne. v.1402 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
La perdrix ne vaut rien, et sur cet aliment v.1403 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Avicène et Fernel en demeurent d'accord, v.1407 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Lescale, Rondelet, du Laurent, Rabelais v.1411 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Qu'on mette des perdrix pour des gens de livrée. v.1414 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Pline ce grand auteur? v.1415 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Monsieur le Médecin, v.1415 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Vous n'en mangerez point, Monseigneur, je vous jure. v.1417 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Mauvaise nourriture : v.1418 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
J'en mangerai, Docteur, encore tout à mon aise. v.1426 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Et je l'ai bien juré, vous n'en mangerez point. v.1428 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
C'est un oiseau grossier, rempli d'humeur peccante v.1434 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Que le froid engourdit, et rend paralytique ; v.1438 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Et pour justifier combien il est mauvais, v.1439 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Ôtez-la donc pour cause. v.1441 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Si faut-il pourtant bien manger de quelque chose. v.1442 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Oui, Seigneur, et j'ai fait apprêter avec soin v.1443 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Vous mangerez, Seigneur, ce que je vous ai dit. v.1448 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
On me nomme Docteur Pedro Rezio d'Aguerre, v.1453 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Oh bien, Docteur Pedro Rezio de Malaguerre, v.1457 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Que s'il faut qu'à la fin la rage me surmonte, v.1462 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Seigneur ? v.1465 (Acte 4, scène 3, LE DOCTEUR)
Je serais Gouverneur, et je mourrai de faim ! v.1468 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
J'étranglerai le Seigneur Pedro Reze. v.1469 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Seigneur ? v.1475 (Acte 4, scène 3, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
Monseigneur ? v.1475 (Acte 4, scène 3, DON LOPE)
C'est un courrier du Duc. v.1476 (Acte 4, scène 3, DON LOPE)
Un courrier du Duc ! Bon ; v.1476 (Acte 4, scène 3, SANCHO)
Oui, Don Guichot et lui, pour affaire qui presse, v.1481 (Acte 4, scène 4, LE COURRIER)
Pour affaire, dit-on, qui presse fort aussi. v.1484 (Acte 4, scène 4, LE COURRIER)
Cet écrit pourra vous en instruire, v.1485 (Acte 4, scène 4, LE COURRIER)
Oui da, qui saurait lire. v.1486 (Acte 4, scène 4, SANCHO)
S'il vous plaît, Monseigneur, je le lirai fort bien. v.1487 (Acte 4, scène 4, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
De Monseigneur le Duc on reçoit des nouvelles ? v.1489 (Acte 4, scène 5, LE DOCTEUR)
Pour une affaire d'importance v.1492 (Acte 4, scène 5, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
Attendant mon retour, de tout ce qu'on vous donne v.1495 (Acte 4, scène 5, LE MA?TRE D'H?TEL)
Pour garantir vos jours c'est le plus sûr parti, v.1498 (Acte 4, scène 5, LE MA?TRE D'H?TEL)
Cinq ou six enchanteurs méditent votre perte, v.1502 (Acte 4, scène 5, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
Votre meilleur ami, le Duc de Médina. v.1508 (Acte 4, scène 5, LE MA?TRE D'H?TEL)
Suis-je donc devenu Gouverneur pour cela ? v.1509 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Les maudits enchanteurs ! La détestable engeance ! v.1510 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Il faut, Seigneur, s'armer de patience. v.1511 (Acte 4, scène 5, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
Que je suis malheureux ! v.1514 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Non. Je meurs de faim, j'enrage. v.1515 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Gardez-vous du poison, songez-y, Monseigneur. v.1516 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Ah ! Qu'on est malheureux quand on est Gouverneur ! v.1517 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Le Docteur est chassé, Seigneur, je prendrai garde v.1519 (Acte 4, scène 5, LE MAÎTRE D'HÔTEL)
Seigneur, Monsieur_le_Duc attend votre réponse. v.1522 (Acte 4, scène 5, LE COURRIER)
Dites-lui qu'aux grandeurs Sancho Pança renonce, v.1523 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Qu'il était plus heureux vivant de gros pain bis, v.1524 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Leur Infante bientôt sera désenchantée. v.1527 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
Soit, qu'il s'assemble. Au mien quel malheur est pareil ? v.1529 (Acte 4, scène 5, SANCHO)
J'ai donné pour cela les ordres nécessaires. v.1534 (Acte 5, scène 1, LE DUC)
La fête qu'aujourd'hui nous nous sommes donnée v.1542 (Acte 5, scène 1, LE DUC)
Pourvu que tout cela se passe sans tumulte, v.1550 (Acte 5, scène 1, LA DUCHESSE)
Pour nous jusqu'à présent l'aventure est plaisante : v.1558 (Acte 5, scène 1, LA DUCHESSE)
Mais je souffre en voyant la faim qui le tourmente. v.1559 (Acte 5, scène 1, LA DUCHESSE)
Je crois qu'en ce moment rêveur et bien fâché, v.1560 (Acte 5, scène 1, LE DUC)
Allez tout préparer pour cette mascarade, v.1562 (Acte 5, scène 1, LE DUC)
Et revenez ici pour lui donner l'aubade. v.1563 (Acte 5, scène 1, LE DUC)
Non, non, le Gouverneur, v.1564 (Acte 5, scène 1, LE DOCTEUR)
Madame, assurément, n'en aura que la peur. v.1565 (Acte 5, scène 1, LE DOCTEUR)
Ce sera trop encore, et j'ai peur qu'il n'en meure. v.1566 (Acte 5, scène 1, LA DUCHESSE)
Don Guichot à propos l'en tirera sur l'heure. v.1567 (Acte 5, scène 1, LE DUC)
Si la grandeur que je possède v.1576 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
M'assujettit à ce malheur, v.1577 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
J'aime mieux être laboureur, v.1579 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Que sans cesse agité de peur, v.1580 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
De vouloir être Gouverneurs, v.1587 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Et laissant là tous les honneurs v.1589 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Que reçoivent les grands Seigneurs, v.1590 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Voyez, comme on dîne à leurs tables. v.1591 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Sur un canapé magnifique v.1592 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Je ne saurais y sommeiller, v.1593 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Je n'aurais qu'à vous voir paraître v.1598 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Pour être à demi consolé, v.1599 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Pourrait me délivrer peut-être. v.1601 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Vous manquez un heureux moment, v.1602 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Son aventure terminée, v.1609 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
À mon secours accourez seulement. v.1610 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Que faire ? Où puis-je recourir ? v.1612 (Acte 5, scène 2, SANCHO)
Au secours, tue, tue, tue, tue. v.1613 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
Ah ! C'en est fait, il faut mourir. v.1614 (Acte 5, scène 3, SANCHO)
Seigneur, venez nous secourir ; v.1615 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
À la force, au secours, que chacun s'évertue, v.1616 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
Monsieur le Gouverneur, ne perdons point de temps. v.1617 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
L'Île est surprise, et l'ennemi dedans ; v.1618 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
Allez chercher la fleur des Chevaliers Errants, v.1620 (Acte 5, scène 3, SANCHO)
Monseigneur, prenez cette cuirasse. v.1621 (Acte 5, scène 3, FABRICE)
Coiffez-vous cet armet, fait tout exprès pour vous. v.1622 (Acte 5, scène 3, BASILE)
Marchons, Monseigneur, nos amis sont aux coups. v.1623 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
Venez de vos soldats animer le courage. v.1625 (Acte 5, scène 3, DON LOPE)
Tout est perdu, Seigneur, empoignez cette lance, v.1628 (Acte 5, scène 4, CARLOS)
Ô malheur effroyable ! v.1633 (Acte 5, scène 5, DON LOPE)
Sauvons l'honneur de l'Île, et notre propre gloire : v.1636 (Acte 5, scène 5, DON LOPE)
Monsieur le Gouverneur, courons à la victoire. v.1637 (Acte 5, scène 5, DON LOPE)
Messieurs, allez sans moi travailler à cela, v.1638 (Acte 5, scène 5, SANCHO)
Pour moi, je sois pendu si je bouge de là : v.1639 (Acte 5, scène 5, SANCHO)
Pleines de feu grégeois, pour nous brûler tout vifs ? v.1642 (Acte 5, scène 5, DON LOPE)
Nous rendre, Monseigneur, à la brèche, à la brèche. v.1644 (Acte 5, scène 5, DON LOPE)
Ce sera fort bien fait, courez, qu'on se dépêche, v.1645 (Acte 5, scène 5, SANCHO)
Heureux, qui renfermé dans son humble bassesse, v.1649 (Acte 5, scène 6, SANCHO)
Pour égaler son vol au vol des hirondelles, v.1653 (Acte 5, scène 6, SANCHO)
Pourquoi m'aller frotter aux charges d'importance ? v.1656 (Acte 5, scène 6, SANCHO)
Pourquoi diable vouloir tâter de l'Excellence ? v.1657 (Acte 5, scène 6, SANCHO)
Peut-être je pourrai me sauver de la sorte. v.1660 (Acte 5, scène 6, SANCHO)
Prenons le Gouverneur, c'est ce qui nous importe, v.1661 (Acte 5, scène 7, PERALTE)
Voici le Gouverneur ; il est mort. Sans tumulte, v.1664 (Acte 5, scène 7, PERALTE)
Peuvent saigner des coups qu'on leur donne étant morts. v.1667 (Acte 5, scène 7, MENDOCE)
Il l'est assurément. v.1670 (Acte 5, scène 7, PERALTE)
N'en faites rien, Monsieur, et je vous le conseille. v.1672 (Acte 5, scène 7, CARISAL)
Ma foi, le Gouverneur vient de l'échapper belle. v.1677 (Acte 5, scène 9, SANCHO)
Où me fourrer pendant que l'on se rebattra ? v.1678 (Acte 5, scène 9, SANCHO)
Qu'on épargne le sang autant qu'on le pourra ; v.1679 (Acte 5, scène 10, LE DUC)
Est-ce vous, Monseigneur ? v.1682 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Votre Île est secourue, l'ennemi défait. v.1683 (Acte 5, scène 10, LE DUC)
S'il vous faut vous parler vrai, je vous dirai, Seigneur, v.1686 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Que je n'ai jamais eu d'autre part qu'à la peur, v.1687 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Bien moins par ma valeur que par mon industrie : v.1693 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Que je fasse toujours aussi mauvaise chère, v.1696 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Si je n'ai pas bien fait, c'est sa faute, Seigneur, v.1698 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Avec l'estomac vide on peut manquer de coeur v.1699 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Quand tout fuit devant vous, Enchanteurs, ennemis. v.1702 (Acte 5, scène 10, LE DUC)
On en croira, Seigneur, ce qu'on en voudra croire, v.1705 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Je ne dis pas pour vous, Monseigneur : mais je pense v.1708 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Ou bien à labourer quelques arpents de terre, v.1712 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Dont pourtant l'exercice est beau, mais dangereux. v.1714 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
C'est le propre d'un coeur et noble et généreux, v.1715 (Acte 5, scène 10, LE DUC)
Seigneur, j'apprêterais à rire à bien des gens : v.1719 (Acte 5, scène 10, SANCHO)
Au sort du Gouverneur tellement s'intéresse, v.1721 (Acte 5, scène 11, IGNEZ)
Qu'elle vient l'applaudir elle-même aujourd'hui, v.1722 (Acte 5, scène 11, IGNEZ)
Du grand excès de gloire qui rejaillit sur lui. v.1723 (Acte 5, scène 11, IGNEZ)
Tout est calme, Seigneur, l'ennemi se retire, v.1725 (Acte 5, scène 12, LA DUCHESSE)
Et je viens rendre grâce au fameux Gouverneur, v.1726 (Acte 5, scène 12, LA DUCHESSE)
Par qui l'île jouit d'un si parfait bonheur. v.1727 (Acte 5, scène 12, LA DUCHESSE)
Rien n'est plus assuré. v.1729 (Acte 5, scène 12, LA DUCHESSE)
Et m'en vais retrouver Monseigneur Don Guichot. v.1730 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Je comprends bien qu'ici l'on me prend pour un sot ; v.1731 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Serviteur et bonsoir, je pars tout à l'instant ; v.1734 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Vous mangerez, Seigneur, autant qu'il vous plaira. v.1738 (Acte 5, scène 12, LE DOCTEUR)
Vous êtes un pendard, Monsieur Tirta Fuera. v.1739 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Ne perdez point de temps, qu'on serve tout à l'heure. v.1740 (Acte 5, scène 12, LE DUC)
La chère la meilleure, v.1741 (Acte 5, scène 12, LE DOCTEUR)
Monsieur le Gouverneur, nous vous en prions tous, v.1743 (Acte 5, scène 12, LE DOCTEUR)
Monsieur Pedro Rezio, plus méchant que la peste, v.1745 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Vous m'avez fait un tour, je ne dis rien de plus. v.1746 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Seigneur. v.1749 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Puisque le grand Sancho, pour être tout à lui, v.1750 (Acte 5, scène 12, LE DUC)
À mes besoins pressants se dérobe aujourd'hui, v.1751 (Acte 5, scène 12, LE DUC)
Mais je pleure avec vous le malheur qui nous l'ôte. v.1753 (Acte 5, scène 12, LE DUC)
Monseigneur, dussiez-vous à force de pleurer v.1754 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Perdre même les yeux, je ne puis demeurer : v.1755 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Docteurs, Maîtres d'Hôtel, Médecins, Secrétaires, v.1757 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Enchanteurs, ennemis, qui m'ont fait tant d'effroi, v.1758 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Disposez de cette Île en faveur de quelque autre : v.1760 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
C'est à vous d'y pourvoir d'un nouveau Gouverneur, v.1762 (Acte 5, scène 12, LE DUC)
S'il en est ainsi, Seigneur, v.1763 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Sous votre bon plaisir j'en pourvois Pedro Reze ; v.1764 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Je n'en veux point, Seigneur. v.1770 (Acte 5, scène 12, LE DOCTEUR)
Parbleu, vous aurez faim, v.1770 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Vous serez Gouverneur, et moi le Médecin. v.1771 (Acte 5, scène 12, SANCHO)
Quoiqu'un nombre infini soit resté sur la place, v.1776 (Acte 5, scène 13, DON LOPE)
De morts, ni de mourants on ne voit nulle trace. v.1777 (Acte 5, scène 13, DON LOPE)
Ah ! Combien de Géants il aura pourfendus ! v.1778 (Acte 5, scène 13, SANCHO)
De boire et de manger pour toute fonction, v.1783 (Acte 5, scène 13, SANCHO)
Sans peur des ennemis, sans tenir d'audience : v.1785 (Acte 5, scène 13, SANCHO)
Voici le grand vainqueur, qu'en pompe l'on amène. v.1788 (Acte 5, scène 13, DON LOPE)
Nous triomphons, Seigneur : mais ce n'est pas sans peine ; v.1789 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
Et ce qui me surprend, après tant de combats, v.1790 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
De maudits Enchanteurs, ennemis de ma gloire ; v.1792 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
Veulent diminuer l'honneur de ma victoire. v.1793 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
Parmi ces Enchanteurs vous avez des amis v.1794 (Acte 5, scène 14, LE DUC)
Qui sauront vous tenir ce qu'ils vous ont promis. v.1795 (Acte 5, scène 14, LE DUC)
C'est un bonheur sans vanité, v.1800 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
Seigneur, que j'ai bien mérité ; v.1801 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
De l'enchanteur Archélaüs v.1803 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
Ou dans l'antre profond qui l'enferme aujourd'hui, v.1806 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
Pour rendre témoignage, v.1808 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
N'étant plus Gouverneur, que le charme est fini. v.1809 (Acte 5, scène 14, DON QUICHOT)
L'Enchanteur sait où nous trouver : v.1813 (Acte 5, scène 14, SANCHO)
Ce que nous avons fait est un heureux présage, v.1814 (Acte 5, scène 14, SANCHO)
L'Enchanteur vient lui-même ici. v.1819 (Acte 5, scène 14, LE DUC)
Il est brave homme, allez, j'en réponds sur ma vie. v.1820 (Acte 5, scène 14, SANCHO)
Je suis Archélaüs, ce fameux Enchanteur v.1821 (Acte 5, scène 15, ARCHELAÜS)
Des Chevaliers errants le zélé protecteur, v.1823 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
L'ennemi déclaré de qui leur fait la guerre, v.1824 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
Sage et discret dispensateur v.1825 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
Des prix qu'on doit à leur vaillance ; v.1826 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
Pour le rendre heureux à jamais, v.1831 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
De crainte de donner quelque terreur panique v.1838 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
Qui de la peur des ennemis v.1840 (Acte 5, scène 15, ARCHELA?S)
Il est vrai : mais pour me remettre, v.1842 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Si Monseigneur le Duc veut bien me le permettre, v.1843 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
J'irai faire un tour un moment v.1844 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Très volontiers, Docteur, qu'on lui fasse grand' chère. v.1849 (Acte 5, scène 15, LE DUC)
Plus de Docteur, de grâce, il n'est pas nécessaire v.1850 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Que l'on fasse à présent pour moi tant de façons ; v.1851 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Le Gouverneur de la cuisine v.1852 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Ou, si pour me faire enrager v.1856 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
À bons coups de bâtons je saurais les ranger. v.1859 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Je n'y manquerai pas, et comptez, Monseigneur, v.1861 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Que vous me reverrez de bien meilleure humeur. v.1862 (Acte 5, scène 15, SANCHO)
Vient par sa valeur éclatante v.1866 (Acte 5, scène 16, ARCHELAÜS)
De sa force et de son courage v.1868 (Acte 5, scène 16, ARCHELA?S)
Permettez, Seigneur, que devant vous v.1880 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
Un respect amoureux me jette à ses genoux. v.1881 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
Par qui mon coeur fut enchanté, v.1887 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
Et que ma valeur désenchante, v.1888 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
Jetez sur l'âme languissante v.1889 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
Ce que vous avez fait pour moi. v.1898 (Acte 5, scène 16, DULCINEE)
Puisque vous m'avouez pour votre Souveraine, v.1899 (Acte 5, scène 16, DULCINEE)
Plutôt mourir cent fois. v.1903 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
D'être un jour votre époux, v.1904 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
En m'avouant pour tel vous-même aux yeux de tous. v.1906 (Acte 5, scène 16, DON QUICHOT)
Je reviens, me voici toujours prêt à bien faire, v.1907 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
À vos ordres, Seigneur, j'obéis promptement, v.1908 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
Ami Sancho, prends part à mon bonheur extrême : v.1913 (Acte 5, scène 17, DON QUICHOT)
Que lorsque je la vis pour la première fois : v.1918 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
Mais un Enchanteur discourtois v.1919 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
(Mon maître est fou, l'aventure est plaisante.) v.1921 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
Tout coup vaille, il est bon, puisque tout aujourd'hui v.1922 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
La fleur des Écuyers de la milice errante, v.1926 (Acte 5, scène 17, DON QUICHOT)
Et je prétends qu'il ait part au bonheur, v.1931 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Que nous fait ce sage Enchanteur. v.1933 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Mais que dis-je ? Ce nom n'est point assez pour vous ; v.1935 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Et je vous prends pour mon époux. v.1937 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Est-il quelque bonheur que le mien ne surpasse ? v.1938 (Acte 5, scène 17, DON QUICHOT)
Mais s'il en est heureux, ils ne le sont pas tous. v.1940 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
Pour son guide v.1962 (Acte 5, scène 17, ARCHELAÜS)
Pour modèle v.1968 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Prend les bons buveurs de vin, v.1970 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Et sans la peur de la berne, v.1971 (Acte 5, scène 17, DULCINEE)
Pour cela non, j'ai bien la mine v.1974 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
Quelle heureuse destinée v.1983 (Acte 5, scène 17, ELVIRE)
Pour le vaillant Don Guichot, v.1984 (Acte 5, scène 17, ELVIRE)
Que sur sa haquenée v.1987 (Acte 5, scène 17, ARCHELAÜS)
De peur que son arrivée v.1991 (Acte 5, scène 17, ALTISIDORE)
Puis de myrte couronnée, v.1995 (Acte 5, scène 17, ARCHELAÜS)
Que le jour de l'hyménée v.1999 (Acte 5, scène 17, PERALTE)
Ne soit point prématurée v.2009 (Acte 5, scène 17, SANCHO)
Le valeureux Don Guichot, v.2012 (Acte 5, scène 17, TOUS ENSEMBLE)

LE CHARIVARI (1697)

Tenez, la Fleur, ôtez mon manteau, et allez m'attendre au Dauphin avec vos camarades. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 1, LA FLEUR)
Nous ne nous éloignerons pas, Monsieur, cela suffit. (Acte 1, scène 1, LA FLEUR)
Pour cela il n'y a que la jeunesse, ou l'amour, qui puisse autoriser cette partie de plaisir. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 3, LA FONTAINE)
Ce Village n'est pas bien fréquenté aujourd'hui, et je n'y vois aucune apparence de noce. (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
Je ne connais ni le marié, ni la mariée, et je serai pourtant un des garçons de la noce. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Serviteur, l'ami. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Bonjour, enfants. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
Serait-ce vous, Monsieur Éraste ? (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Point de finesse, Messieurs, nous sommes tous trois dans le même équipage, nous y faisons tous trois la même chose, et peut-être courons-nous tous trois le même lièvre ? (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
L'aventure est assez bizarre. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
C'est bien dit, nous sommes tous trois amoureux apparemment : si les objets sont différents, à la bonne heure, on se rendra réciproquement service de bonne amitié : si nous en voulons à la même personne, vous vous égorgerez tous deux, pour voir à qui elle demeurera, et je vous regarderai faire. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Bon : Vivat, Messieurs, point de rancune, la mienne s'appelle Mathurine. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Et Mathurine est la servante : cela est tout à fait heureux. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Messieurs, nous ne sortirons pas de la famille. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
C'est la plus appétissante dondon que Mathurine ! (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Je t'en offre autant, c'est une aussi surveillante Madame. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Nous l'endormirons, ne vous mettez pas en peine, on ne nous a pas mandés pour rien. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
J'augure bien de notre voyage. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
À la bonne heure, j'aime les rendez-vous de cabaret, ils sont heureux. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Quelqu'un sort de la maison, je vais faire jaser ce compère-là, et vous aurez bientôt de mes nouvelles. (Acte 1, scène 5, LOLIVE)
Morgué, je ne sais ce que ça veut dire, vela quasiment ma forteune faite, et je ne saurais avoir le coeur joyeux. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Vous voulez bien qu'on ait l'honneur de vous faire la révérence, et que l'on vous témoigne la joie que l'on a de votre heureux mariage. (Acte 1, scène 6, LOLIVE)
C'est pourtant une chose publique dans le village, et tout le monde se prépare pour danser à la noce... (Acte 1, scène 6, LOLIVE)
Hé, ventregué ce n'est pas ça, c'est celle d'Ambroise et de la grande Margot que vous velez dire ; car pour la mienne, c'est un secret, voyez-vous, il ne faut morgué pas que personne en sache rian. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Cela ne fait rien, c'est moi qui suis le bon ami du cousin de la nièce de ce Curé, qui est parent du beau-frère de ce neveu, dont la tante avait un fils qui était ami de la marraine... là... (Acte 1, scène 6, LOLIVE)
Oh, tatigué, oui, elle est défunte, et son mari m'a joué d'un tour. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
C'est un Procureur, comme vous savez, que le mari de défunt ma marraine. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Oh dame, sitôt qu'ils furent mari et femme, le parrain fit sottement venir la filleule, la marraine fit bravement venir le filleul : chacun le sian, ce n'est pas trop, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Tatigué, je m'en gausse, j'ai bian rencontré ; je sommes heureux nous autres filleuls : je me suis fait le Jardinier d'une vieille Madame, qui a pris une si bonne amitié pour moi, que c'est la plus grande piquié du monde. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Stanpandant, alle veut m'épouser, c'est sa folie ; je ly avais pourtant offert qu'alle ne m'épousît pas : mais j'ai biau dire, alle n'en veut morgué pas démordre. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
J'ai opignion que ce qu'alle en fait, c'est pour faire enrager sa fille et sa nièce, qu'alle n'aime point. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Alles ne m'aimont point itou, moi, cette fille et cette nièce ; alles vont avec une Mathuraine, qui est un serpent pour sa malice, alles me fesont toujours queuque pièce : et par vindication, pour faire ma forteune ; vous m'entendez bian ? (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Le Tabellion a déjà eu plus de vingt écus pour qu'il n'en parlît à parsonne, et j'en ai fantaisie qu'il l'a dit à queuqu'un ; car il m'est avis que tout le monde s'en doute, et si je n'en sonne mot, moi, je m'en garde bian. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Oui, voirement, et seigné itou de Madame Loricart, da ; car je ne seigne pas, moi ; et je prenons l'occasion de la noce d'Ambroise pour faire la nôtre à l'appui de la boule : ça n'est pas mal rusé ; n'est-ce pas. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Quand ça sera fait une fois, ça sera fait ; je nous déclarerons, et j'apprendrai à lire et à écrire pour exercer queuque bonne charge de robe. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
En après ça je deviendrai veuf, et puis vela le garçon, je serai heureux comme un petit roi ; car je ne l'aime pas, moi, Madame Loricart ; et si ce n'était que je m'ennuie d'être Jardinier... (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Vela cette dessalée de Mathuraine que je vous disais ; je crois, Dieu me pardonne, qu'alle vous fait des mines. (Acte 1, scène 6, THIBAUT)
Non, je vous assure. (Acte 1, scène 6, LOLIVE)
Jusqu'au revoir, Monsieur le Jardinier, je vous baise bien les mains. (Acte 1, scène 6, LOLIVE)
Parlez donc ho, Monsieur Thibaut, Madame est dans le jardin qui vous demande. (Acte 1, scène 7, MATHURINE)
C'est ce maroufle de jardinier qui est cause que Lolive s'en va sans me dire un mot : il a bian fait, ce visage-là redit tout à Madame, ce sont deux têtes dans le même bonnet ; et la fausse vieille a biau dire que c'est le jardinage qu'elle aime, c'est le jardinier à qui alle en veut, sur ma parole. (Acte 1, scène 8, MATHURINE)
Bonjour, ma chère Mathurine. (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
Votre servante, Monsieur Cléonte, soyez le bienvenu, vous danserez à la noce. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Comment se porte ma belle-soeur, Madame Loricart ? (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
Toujours tout de même, alle nous fait enrager, comme de coutume ; alle ne veut jamais ce que je voulons, et alle veut toujours ce que je ne voulons pas ; et si je fais tout ce que je puis, moi, pour avoir l'honneur de ses bonnes grâces. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Elle est d'une humeur fort extraordinaire, cette femme-là ; mais il faut tâcher de s'y accommoder, et prendre des mesures pour concilier vos petits intérêts et ses caprices. (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
C'est bien dit, Monsieur, vous parlez d'or, faites de même, je vous seconderons que rian n'y manquera : vous voici venu tout à propos, et je mourions d'envie de vous voir, ces Damoiselles et moi, afin que vous nous conseillissiais ce qu'il faut que je fassions ; car, voyez-vous, je n'y entendons point de malice, je ne demandons qu'amour et simplesse : je vous en croirons ! (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Il est question que je sommes amoureuses, conseillez-nous, nous marions-je ? (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Hé bian, c'est justement le parti que votre belle-soeur ne veut pas que nous prenions. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Que je mourions filles. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Je la vis pourtant, il y a deux mois, dans la résolution de marier sa fille et sa nièce, et elle voulait aussi te faire épouser... (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
Voirement oui, elle me voulait bailler un homme qui aurait parti quatre jours après pour aller chercher forteune aux antipodes : ho ! (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Je ne veux point d'un mari voyageur. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Tenez, Monsieur Cléonte, ça ne vaut rian pour l'honneur d'une femme, ni pour le repos de sa conscience. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Tu as raison : mais pourquoi ma nièce Angélique a-t-elle refusé ce riche Banquier que sa mère lui destinait. (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
Pourquoi, Monsieur ? (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
C'était un vieux goûteux qui trépassit, il y a quinze jours : il y a deux mois que nan voulait faire le mariage ; si on l'avait fait, il y a plus de sept semaines qu'il serait entarré. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Voyez-vous, Mademoiselle Angélique veut se marier pour être mariée, et sa mère la voulait marier pour qu'alle fût veuve ; je m'en rapporte à vous, laqueulle est-ce qui a tort ? (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Je ne puis condamner les sentiments de ma nièce ; si pourtant elle avait suivi ceux de sa mère, elle serait maîtresse d'un gros bien, elle aurait un douaire considérable... (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
Fi, fi, Monsieur, ce serait un bian mal acquis, je ne voulons point de ça, il n'est rian tel qu'un douaire bian gagné, c'est le plus profitable : des héritiers n'avont rian à dire. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Pour moi je serai bian aise de n'avoir rian à me reprocher. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Cet avocat, Monsieur ? (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
C'est un nigaud, un imbécile ; qu'aurait-elle fait de ce benêt-là ? (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Oh dame, accoutez, on est bian aise d'avoir queuque chose de bon pour son argent, et puis il m'est avis qu'une honnête femme ne doit point vouloir d'un mari sot. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Vela tout justement, Monsieur, les petites raisons que j'avons eues pour ne vouloir point des maris que nan voulait nous bailler, et pour prendre la libarté d'en choisir d'autres, que je ne prendrons pourtant que bian à propos. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Et moi itou, Monsieur ; je vous les ferons voir, ils sont tous trois dans le village ; et je vous prierons, comme vous êtes Avocat, de nous bailler queuque rubrique, pour en faire accroire à Madame, et pour nous moquer d'elle sous la protection de la Justice. (Acte 1, scène 9, MATHURINE)
Nous verrons cela : et si mes nièces ont fait un bon choix, je ne m'opposerai point à leur bonheur. (Acte 1, scène 9, CLÉONTE)
Hé bien, Mathurine, où est donc le Jardinier ? (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Vous rendre visite, ma soeur, chercher à vous divertir, et à vous tirer de cette mauvaise humeur où l'on dit que vous prenez plaisir à vous entretenir vous-même. (Acte 1, scène 10, CLÉONTE)
Que je reconnais bien là mes deux coquines, qui me font passer pour une bourrue, pour une capricieuse. (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Demandez à Monsieur si je vous ai parlé de ça. (Acte 1, scène 10, MATHURINE)
Ça est vrai, Madame, nous sommes des bêtes nous autres ; et Monsieur Cléonte itou n'est qu'un animal en comparaison de Monsieur Thibaut. (Acte 1, scène 10, MATHURINE)
En te remerciant, ma chère Mathurine. (Acte 1, scène 10, CLÉONTE)
Quand vous en retournez-vous ? (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Vous ne m'incommodez point, pourvu que vous ne vous mêliez point de mes affaires. (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Assurément. (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Tenez, Monsieur, il y a une noce dans le Village, dont alles avont prié qu'on les priit ; et par esprit de contradiction alles n'en voulont pas être, afin que Madame veuille qu'alles en soyont. (Acte 1, scène 10, MATHURINE)
Ho je n'en aurai pas le démenti, je fais tous les frais de la noce ; on dansera ici dans ma cour, et je ferai même le festin pour leur faire dépit. (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Alles seront bian attrapées, n'est-ce pas, Monsieur ? (Acte 1, scène 10, MATHURINE)
Et pour les mortifier davantage, là, pour abaisser leur petit orgueil, je les fais habiller en paysannes. (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Vous prenez le bon parti, il faut dompter ces petits naturels-là. (Acte 1, scène 10, CLÉONTE)
J'en viendrai à bout, pourvu que vous ne les gâtiez pas, vous : car vous êtes leur bon oncle, à ce qu'elles disent, et vous ne savez non plus gouverner des enfants... (Acte 1, scène 10, MADAME LORICART)
Ne craignez rien, je vais les voir, et je ne leur donnerai que de bons conseils et des sentiments raisonnables. (Acte 1, scène 10, CLÉONTE)
Avec tout ça, c'est un bonhomme que ce Monsieur Cléonte, et si pourtant il m'est avis que vous n'êtes pas trop aise quand il viant cheux vous. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Vraiment, j'ai bien affaire de lui, n'ai-je pas assez souffert de la mauvaise humeur de feu son frère, sans avoir les fréquentes visites de celui-ci ? (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Est-ce que feu Monsieur Loricart était de mauvaise himeur, Madame ? (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Dieu veuille avoir son âme ; il a bien fait de mourir, je n'y pouvais plus vivre. (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Il m'a donné bien des chagrins : mais, ou je ne pourrai, ou je les rendrai bien à Mademoiselle sa fille. (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Je ne saurais que te dire, le beau-frère, la fille, la nièce, je n'aime point du tout cette parenté-là. (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
C'est bian avisé, Madame, faites la mienne, je sis une bonne pâte de criature, je vous remarcierai tant que vous n'aurez à dire. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Oui, j'aurai soin de toi, laisse-moi faire, tu es une fort bonne fille : mais... (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
C'est votre tour à cette heure, d'en prendre un à votre fantaisie, à vous, sans demander l'avis de la famille. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Ah l'heureux Jardinier que ce maître Thibaut ! (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Tenez, Madame, à le voir impartinant comme il est, je me sis quasiment toujours doutée de la chose. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Paix, tais-toi, sur les yeux de ta tête : quoique je sois maîtresse de mes actions, je veux éviter de certaines choses. (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Mais pour ne se pas exposer aux reproches et aux sots discours... (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Je ne sais pas queu vent a soufflé sur la maison ; mais votre fille et votre nièce sont tout aussi folles que vous, je vous en avartis. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Mathurine ! (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Qu'alles avont chacune un amoureux dans le Village. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Mais voyez ces malheureuses, ces coquines, ces dévergondées : ah ! (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Je leur apprendrai bien... (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Mais voirement, Madame, alles ne font pas pis que vous ; tout le tort qu'alles avont, c'est qu'alles pourriont mieux faire, qu'alles n'ont qu'à choisir ; et que vous, ce n'est pas de même. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Ne va pas leur faire cette confidence, au moins. (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Que mon beau-frère surtout... (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Je le ferons donner dans le panniau, ne vous mettez pas en peine, je suis pour mon compte itou là-dedans, moi, Madame. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Toi, Mathurine ? (Acte 1, scène 11, MADAME LORICART)
Vous auriais grondé dans un autre temps, mais j'ons barre sur vous. (Acte 1, scène 11, MATHURINE)
Je suis bien heureux, Madame, d'avoir l'honneur... (Acte 1, scène 12, LOLIVE)
Bon jour, mon ami, bon jour. (Acte 1, scène 12, MADAME LORICART)
Cela n'est pas malheureux, et sur ce pied-là, je n'aurai pas de regret à mon mariage, apparemment. (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Pourquoi m'es-tu fait venir ? (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Mais cela est bien, prompt, Mathurine, comme cette envie-là te prend ! (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Je t'aime, tu m'aimes aussi, tu as six cent francs, tu me demandes en mariage à moi-même, parce que je suis seul de ma famille : je ne suis pas cruel, je m'accorde à tes désirs ; voilà qui est fini, j'aurai la complaisance de t'épouser. (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Ne te fâche donc point, nous voilà d'accord de nos faits : travaillons un peu pour le prochain maintenant. (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Il y a dans le Village deux fidèles pasteurs qui attendent de mes nouvelles : ne pourrions-nous point les aboucher avec leurs bergères, et prendre ensemble des mesures... (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Tu connais les amoureux de nos Demoiselles ? (Acte 1, scène 13, MATHURINE)
Mais sur quel pied se présenteront-ils ? (Acte 1, scène 13, LOLIVE)
Qu'est-ce que c'est donc, Monsieur Thibaut, vous voilà bian de mauvaise himeur ? (Acte 1, scène 14, MATHURINE)
N'an se gobarge de moi dans tout le Village, et les petits enfants couront après moi : oh dame. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Est-ce que vous leur avez fait queuque chose. (Acte 1, scène 14, MATHURINE)
Hé bian, tant mieux pour vous, cela vous fait honneur. (Acte 1, scène 14, MATHURINE)
Queu peste d'honneur ! (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Tenez, à la franquette, Madame Mathurine, je nous déshonorons tous deux, Madame Loricart et moi, chacun à notre manière : alle, moi, parce qu'alle est vieille ; moi, alle, parce que je ne sis qu'un paysan : et si dans le fonds, il y va plus du mien que du sien ; car tatigué, je vaux mieux qu'elle, oui, et elle le sait bian, c'est alle qui me recherche. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Mais acoutez donc, Monsieu Thibaut, songez bian que Madame est amoureuse de vous, au moins, et que... (Acte 1, scène 14, MATHURINE)
Ça n'y fait rian : quand elle en devrait crever, alle ne m'aura morgué pas. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Il n'y aura pas moyen de faire entendre raison à cet animal-là. (Acte 1, scène 14, MATHURINE)
Sans adieu, Madame Mathureine. (Acte 1, scène 14, THIBAUT)
Hé bien, ma chère Mathurine, n'as-tu point de nouvelles d'Éraste et de Clitandre ? (Acte 1, scène 16, MARIANE)
Sais-tu s'ils sont déguisés comme nous leur avons fait dire ? (Acte 1, scène 16, MARIANE)
Ah, Mathurine ! (Acte 1, scène 16, MARIANE)
Que ça ne vous embarrasse point : vous les avez fait venir pour les voir une fois, pour qu'ils sachent ce que vous pensez, et pour savoir ce qu'ils voulont faire ; et il m'est avis qu'ils ne pouvont vous dire ça, à moins qu'ils ne vous parliont, je vous défie de faire autrement. (Acte 1, scène 16, MATHURINE)
Mais nous avions projeté, comme tu sais, qu'ils ne paraîtraient ici qu'avec toute la noce, et que pendant qu'on danserait, dans la chaleur du divertissement, nous trouverions moyen de les entretenir, sans que ma tante, toute soupçonneuse qu'elle est, pût s'imaginer que deux paysans fussent nos amants. (Acte 1, scène 16, MARIANE)
Tu perds l'esprit, Mathurine... Ma tante... (Acte 1, scène 16, MARIANE)
Est amoureuse du Jardinier... Ne vous l'ai-je pas toujours bian dit ? (Acte 1, scène 16, MATHURINE)
Ma tante amoureuse à son âge ? (Acte 1, scène 16, MARIANE)
Et amoureuse de maître Thibaut encore. (Acte 1, scène 16, MATHURINE)
Défiez-vous de ces sarmonneuses-là, alles ne prenont jamais pour elles ce qu'alles disent aux autres. (Acte 1, scène 16, MATHURINE)
Ma chère cousine, ta mère est folle, nous sommes les plus heureuses personnes du monde. (Acte 1, scène 17, MARIANE)
Tu extravagues toi-même de te figurer cela, et de le regarder comme un bonheur. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Vous n'y songez pas, ma nièce, de quelle utilité pourrait vous être ce que vous dites, supposé même qu'il fût vrai ? (Acte 1, scène 17, CLÉONTE)
Vous ne le comprenez pas, parce que ma cousine n'a pas achevé de vous dire toutes nos affaires, et que vous ignorez de quelle nature est la folie de ma tante. (Acte 1, scène 17, MARIANE)
Je sais que Clitandre vous aime, qu'Éraste est amoureux d'Angélique, que vous êtes sensibles toutes deux au mérite et à la passion de l'un et de l'autre ; et il me semble que bien loin de vous réjouir que votre tante fût folle, vous devriez souhaiter qu'elle fût assez sage pour agréer ces deux alliances. (Acte 1, scène 17, CLÉONTE)
Oh pour stilà, c'est moi qui en réponds, elle sera assez sage pour agrier tous vos mariages, pourvu que vous soyais assez fous pour agrier le sien. (Acte 1, scène 17, MATHURINE)
Mathurine ? (Acte 1, scène 17, CLÉONTE)
Monsieur a bon esprit, laissez faire à Madame cette sottise-là, afin qu'alle vous laisse faire les vôtres. (Acte 1, scène 17, MATHURINE)
La belle doutance, ils se sont bian fait paysans eux-mêmes pour l'amour de vous. (Acte 1, scène 17, MATHURINE)
Monsieur, les auriais-vous reconnus ? (Acte 1, scène 17, MATHURINE)
C'est leur oncle qui est avec elles, Lolive. (Acte 1, scène 18, ÉRASTE)
Il n'importe, approchons toujours, tout coup vaille. (Acte 1, scène 18, LOLIVE)
Que notre déguisement ne vous révolte point contre nous, Monsieur : il doit servir au contraire à vous marquer l'excès de la passion que nous avons pour ces adorables personnes ; et vous jugerez de la pureté de nos intentions... (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Je ferais tort à mes nièces d'en douter, Messieurs ; et si Madame Loricart était raisonnable, vous n'auriez pas besoin de paraître ici sous des figures empruntées ; mais... (Acte 1, scène 18, CLÉONTE)
Nous serons malheureux sans votre protection, Monsieur. (Acte 1, scène 18, ÉRASTE)
Je n'oublierai rien pour vous rendre service. (Acte 1, scène 18, CLÉONTE)
L'amour m'a fait y voler, belle Mariane. (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Vous perdriez, je vous assure. (Acte 1, scène 18, ÉRASTE)
Vous vous parlez à l'oreille, il est bian temps de ça, j'ons des affaires communes, faut parler en commun, n'est-il pas vrai, monsieur Cléonte ? (Acte 1, scène 18, MATHURINE)
Oh ça, tenez, vela itou, mon amoureux, je voudrions bian faire ces trois noces-là ; après ce que je vous ai dit, il m'est avis que la chose n'est pas si mal aisée. (Acte 1, scène 18, MATHURINE)
Entrez un peu dans nos intérêts, Monsieur. (Acte 1, scène 18, CLITANDRE)
Monsieur Clionte ? (Acte 1, scène 18, MATHURINE)
Si nous pouvions seulement avoir quelque preuve sérieuse des intentions de ma belle-soeur pour son maître Thibaut... (Acte 1, scène 18, CLÉONTE)
Elles sont publiques dans le village, Monsieur ; et on leur prépare le régal d'un petit charivari même, j'en viens de voir les apprêts. (Acte 1, scène 18, LOLIVE)
Suivez-nous, Messieurs. (Acte 1, scène 18, CLÉONTE)
Non, demeure ici, Mathurine, afin d'amuser ma tante, en cas qu'elle s'avisât de demander où nous sommes. (Acte 1, scène 18, MARIANE)
Je veux être itou mariée, Monsieur Clionte. (Acte 1, scène 18, MATHURINE)
C'est quelque mauvais conseil qu'on lui a donné, ma pauvre Mathurine ; car hier encore, signant le Contrat... (Acte 1, scène 20, MADAME LORICART)
Tatigué oui ; vous m'avez fait accroire que de me marier avec vous, ça me ferait de l'honneur, et c'est tout le contraire, ça me fait de la vergogne. (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Mais fais-lui donc entendre raison, ma chère Mathurine ; il me fera mourir de chagrin, ce petit perfide-là. (Acte 1, scène 20, MADAME LORICART)
Oh, ventregué, Madame, rengainez vos injures, je ne sis point un parfide, voyez-vous ? (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Ça n'y fait rian, je sis mineur, je reviendrai là contre. (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Assurément, je sis un enfant en comparaison de vous ; l'y a eu de la surprise. (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 20, MADAME LORICART)
Ce sont des envieux de votre bonheur, qui vous tenont de mauvais discours. (Acte 1, scène 20, MATHURINE)
Ils en seront tous ravis, pourvu que tu m'aimes, n'est-ce pas, Mathurine ? (Acte 1, scène 20, MADAME LORICART)
Oui, Madame, vous avez la meilleure famille... (Acte 1, scène 20, MATHURINE)
Courons faire honneur au mariage v.1 (Acte 1, scène 20, LE CHOEUR)
Voici tout le Village que nous vous amenons, ma soeur, avec les violons de la noce d'Ambroise, pour servir de prélude à la vôtre ; et pour nous réjouir avec vous du bon choix que vous avez fait. (Acte 1, scène 21, CLÉONTE)
Je ne crois pas, Monsieur, que vous soyez en droit de trouver mauvais... (Acte 1, scène 21, MADAME LORICART)
Au contraire, Madame, nous en sommes tous ravis, je vous assure ; et Monsieur Thibaut veut bien que je sois le premier à le féliciter. (Acte 1, scène 21, CLÉONTE)
Parguenne, ils prennent bian la chose ; touchez, biau-frère ; embrassez-moi, ma fille ; serviteur ma nièce : et qu'on me baille un fauteuil, Mathureine. (Acte 1, scène 21, THIBAUT)
Voici votre gendre aussi, Monsieur Thibaut, qui vous vient faire la révérence. (Acte 1, scène 21, CLÉONTE)
Approchez, Monsieur le Tabellion : allons, Madame. (Acte 1, scène 21, CLÉONTE)
Je vous assure, monsieur Thibaut, que vous êtes un fort galant homme, et que... (Acte 1, scène 21, CLÉONTE)
Accourez y prendre part. v.4 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
Il faut faire honneur au mariage v.7 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
Il faut faire honneur au mariage v.9 (Acte 1, scène 22, LE CHOEUR)
Retenez, pour faire un bon choix, v.15 (Acte 1, scène 22, LE TABELLION)
Vaut toujours mieux qu'un vieux bourgeois. v.18 (Acte 1, scène 22, LE TABELLION)
C'est un vaurien, v.24 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
Qui toujours a quelque amourette, v.25 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
Qui toujours grogne. v.32 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
J'en mourrais sans notre voisin, v.36 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
Que ferais-je sans Mathurin, v.38 (Acte 1, scène 22, COLINETTE)
Malheureuse qui se lie v.41 (Acte 1, scène 22, GUILLEMETTE)
Qui dure tant. v.43 (Acte 1, scène 22, COLINETTE)
Et pourtant, v.46 (Acte 1, scène 22, ENSEMBLE)
On a beau jurer, pester, v.53 (Acte 1, scène 22, LE TABELLION)

LE VERT-GALANT (1699)

Ma foi, Monsieur, c'est le meilleur parti que nous puissions prendre. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Moi, Officier de Dragons, aller loger chez un teinturier, que l'on sait qui est mon oncle ! (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Mais nous arrivons sans argent, et presque sans ressource : que devenir ? (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Le hasard nous fournira quelque aventure favorable, dont il faudra tâcher de profiter. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Quelque aventure favorable ! (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Depuis que j'ai l'honneur de vous servir, ou à Paris, ou à la Garnison, Monsieur, je ne vois pas que vous ayez eu de bonnes fortunes fort utiles. (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Votre bourse, assez dégarnie, a achevé de se vider pendant la campagne ; votre linge s'est usé, vos galons d'or sont devenus de soie, et vos plumets sont fort sales. (Acte 1, scène 1, L?PINE)
L'oncle les remettrait en couleur ; ce devrait être une raison déterminante que celle-là. (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Quoi, votre mariage avec cette jeune personne qui est la nièce de Monsieur Tarif l'usurier ! (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Ce sont là des vues bien éloignées, Monsieur. (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Monsieur, vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Vous avez honte d'être le neveu d'un teinturier, et vous voulez devenir celui d'un agioteur. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Je ne rougis point de ma famille, mais je n'ai que faire d'afficher qui je suis en allant demeurer chez Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
J'ai des mesures à garder avec cent officiers de mes camarades. (Acte 1, scène 1, ?RASTE)
Oh bien, Monsieur, moi qui n'ai point de mesures à garder avec mes confrères les valets de chambre, et qui était garçon de Monsieur Jérôme, d'où vous m'avez débauche fort mal à propos, je vous dirai naturellement que je veux retourner à mon premier métier, et que j'aime mieux teindre et dégraisser les vieux habits du public, que de continuer à nettoyer les vôtres. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
C'est que vous ne pouvez me garder, Monsieur. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Mais attends encore quelques jours du moins. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Fais en sorte qu'il me prie de demeurer chez lui ; je n'y entrerai que les soirs du moins. (Acte 1, scène 1, ÉRASTE)
Plaît-il, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, CARMIN)
Tout est-il prêt pour achever de teindre en vert ce meuble de damas ? (Acte 1, scène 1, JÉRÔME)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 1, CARMIN)
Nous tiendrons tout prêt, Monsieur. (Acte 1, scène 1, CARMIN)
Dites à Madame Jérôme que je ne pars pas tout à l'heure, et que je viendrai lui dire adieu. (Acte 1, scène 1, JÉRÔME)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 1, CARMIN)
Oui, Monsieur, vous revoyez deux favoris de Mars de votre connaissance, échappés des dangers de la campagne. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Ah, ah, ah, soyez les bien trouvés, Messieurs les favoris de Mars. (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
Je suis confus, mon oncle, de paraître devant vous si négligé ; mais l'impatience d'arriver à Paris m'a fait prendre la poste ; je n'ai eu que le temps de me débotter, pour vous venir rendre mes premiers devoirs. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Je l'ai toujours aimé, moi, quoique ce ne fût qu'un vaurien ; et j'ai été comme cela, oui, quand j'étais jeune, il ne fallait pas me marcher sur le pied, non plus qu'à présent. Viens çà grand coquin, que je t'embrasse. (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
Ah, le bon oncle que vous avez là, Monsieur. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Tu sais mes sentiments pour lui, Lépine. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Et combien vous vous faites honneur d'être son neveu. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Mon oncle est fait pour la société, Lépine. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Oui, j'ai pris une bonne grosse réjouie, belle et de bonne humeur. (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
Je serai charmé du mien, d'avoir une aussi bonne maîtresse ; car vous voulez bien, Monsieur, que je rentre chez vous, dans mon devoir, et dans mes anciennes fonctions de maître garçon ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Quel ravissement pour moi ! (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Je suis riche, j'ai plus de deux cent mille francs de bien, j'achèterai quelque Charge qui m'ennoblira ; et comme te voilà de retour, mon dessein est de te donner ma place et mes pratiques, et de te faire au plutôt passer Maître. (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
Fort bien, l'Officier de Dragons deviendra Teinturier, et le Teinturier, Gentilhomme ; ce sera là une jolie métamorphose. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Ne refusez rien, prenez toujours, nous nous en accommoderons. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
C'est que nous prenons nos mesures de loin. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Elle nous a envoyé le portrait de la fille, nous lui avons renvoyé celui de mon maître. Les parties ont été contentes des copies, et les originaux sont devenus amoureux l'un de l'autre par la poste. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Hé, qui est cette personne-là, qui s'amourache si promptement ? (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
Non, dans celles du Public, un Agioteur. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Monsieur Tarif, peut-être ? (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
C'est celle à qui je songeais pour toi. (Acte 1, scène 3, JÉRÔME)
Malepeste la fille est riche ; mais l'oncle qui est tuteur, est tenace. (Acte 1, scène 3, J?R?ME)
Vous connaissez fort Monsieur Tarif, apparemment ? (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Quelle heureuse rencontre ! (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Non, je prendrai un iacre au bout de la rue ; mais avant que de partir, je veux faire connaître à ma femme, ton frère, que voilà de retour de la guerre et de ses folies. (Acte 1, scène 4, JÉRÔME)
Et moi charmé de t'embrasser, ma soeur : mais ne m'appelle plus comme cela, je te prie. (Acte 1, scène 4, ÉRASTE)
Je suis votre serviteur, Mademoiselle Javotte. (Acte 1, scène 4, LÉPINE)
Bonjour, Monsieur de Lépine, bonjour. (Acte 1, scène 4, JAVOTTE)
Mais si vous voulez, mon oncle, je présenterai pour vous mon frère à ma tante, vous n'avez qu'à dire. (Acte 1, scène 4, JAVOTTE)
Tu me feras plaisir de t'en charger, aussi bien vois-je venir Monsieur Tarif, que je veux débaucher pour le mener avec moi. (Acte 1, scène 4, JÉRÔME)
Sachons un peu s'il est bien sûr que Monsieur Jérôme aille ce soir à sa campagne. (Acte 1, scène 5, TARIF)
J'ai pris des mesures, que je serais fâché qu'on dérangeât. (Acte 1, scène 5, TARIF)
J'allais passer chez vous, Monsieur Tarif. (Acte 1, scène 5, JÉRÔME)
C'est fort bien imaginé : mais pour ce soir je ne saurais profiter de l'occasion que vous m'offrez ; j'ai des affaires très importantes pour un mariage, dont je fournis la dot en espèces pour du papier, sur lequel il y a moitié à gagner. (Acte 1, scène 5, TARIF)
Elle est en âge... d'attendre ; et moi en âge de ne me pas presser de la pourvoir, et ses comptes ne sont pas prêts. (Acte 1, scène 5, TARIF)
Il en faut attendre encore une meilleure. Vous allez ce soir à Anthony ? (Acte 1, scène 5, TARIF)
Demain à la pointe du jour. (Acte 1, scène 5, JÉRÔME)
Cela est bon et bien arrangé. Sans adieu, Monsieur Jérôme, on vous verra au retour. (Acte 1, scène 5, TARIF)
Voilà un bien honnête homme pour un homme d'affaires, et bien de mes amis ; aussi je l'aime. (Acte 1, scène 6, JÉRÔME)
Bonsoir, Monsieur Jérôme, votre servante. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Vous a-t-il dit de quelle nature sont ces affaires ? (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Oui, pour un mariage auquel il s'intéresse, je pense. (Acte 1, scène 7, JÉRÔME)
Si l'on était d'humeur à se marier de même. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
C'est un grand fripon que mon mari, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Voilà comme vous êtes, vous autres femmes, vous pensez toujours du mal de nous autres. (Acte 1, scène 7, JÉRÔME)
Des choses qui vous regardent pour le moins autant que moi, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Il est amoureux de votre femme. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Il soupe chez vous avec elle, et voilà le mariage pourquoi il a affaire. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Elle n'est donc pas d'accord avec lui, sur ce pied-là ? (Acte 1, scène 7, JÉRÔME)
Il y a je ne sais combien de temps qu'il la persécute : il n'est de vos amis que pour cela. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Elle n'a pas voulu vous en parler, de peur de noise ; elle me l'a dit à moi, et nous sommes convenu de le berner, et de nous moquer de lui. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
C'est aujourd'hui que la partie se fait. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Me vouloir jouer un tour comme celui-là ! (Acte 1, scène 7, JÉRÔME)
Vous ne seriez pas capable de cela, vous, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Ce n'est pas le premier tour qu'il m'a fait, il en conte à tout le voisinage : mais je veux me venger. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Il faut que nous nous vengions, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Ne vous mettez pas en peine ; j'ai ici par hasard des gens qui ne seront pas inutiles pour cela. (Acte 1, scène 7, JÉRÔME)
Sans lui faire aucun mal, pourtant. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Je n'ai pour objet que de le corriger de ces libertinages ; je voudrais si bien qu'il fût un peu changé. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Quand vous l'aurez pris comme un sot : vous m'enverrez chercher pour lui faire la honte. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Vous avez bon esprit et bonne conduite, je me rapporte à vous de toutes choses, et vais attendre le dénouement de l'aventure. (Acte 1, scène 7, MADAME TARIF)
Il va se jouer une scène où je veux que tu fasses ton personnage, aussi bien que Lépine, et tu auras bonne part au dénouement. (Acte 1, scène 9, JÉRÔME)
Va-t-en m'attendre avec Lépine dans le petit cabinet du jardin ; quand j'aurai dit un mot à Madame Jérôme que voici, j'irai vous rejoindre, et je vous communiquerai mon projet. (Acte 1, scène 9, JÉRÔME)
Comment, vous voilà encore, Monsieur, je vous croyais déjà à moitié chemin pour le moins. (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Je ne sais ce que cela veut dire, Madame Jérôme ; mais j'ai de la peine ce soir à vous quitter ; j'ai peur que vous ne vous ennuyez pendant mon absence (Acte 1, scène 10, JÉRÔME)
Que cela ne vous inquiète point, nous avons fait une partie qui vous divertira vous-même à votre retour. (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
J'y serai pourtant, je vous en réponds. (Acte 1, scène 10, JÉRÔME)
Votre bon ami Monsieur Tarif est un maroufle. (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Il a eu l'insolence de me dire qu'il était amoureux de moi. (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Nous avions pourtant résolu de ne vous en dire mot. (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Il m'a demandé un rendez-vous, et je le lui ai donné pour ce soir. (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Le souper est là-bas, voulez-vous qu'on le renvoie, ou que nous bernions Monsieur Tarif ? (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Il n'y aura pas grand mal, il le mérite bien ; vous êtes le maître. (Acte 1, scène 10, MADAME J?R?ME)
Je prétends bien en avoir ma part. Que l'on dise toujours que je suis parti. (Acte 1, scène 10, JÉRÔME)
Faites-lui le meilleur accueil que vous pourrez, ma femme. (Acte 1, scène 10, JÉRÔME)
Je surviendrai à propos, je vous en réponds. (Acte 1, scène 10, JÉRÔME)
Voulez-vous qu'on lui ouvre, Monsieur ? (Acte 1, scène 10, MADAME JÉRÔME)
Je vais de mon côté rejoindre mon neveu, et préparer à Monsieur Tarif un petit régal à quoi il ne s'attend pas. (Acte 1, scène 11, JÉRÔME)
Est-ce Monsieur Tarif, Javotte ? (Acte 1, scène 11, MADAME JÉRÔME)
Pour négocier avec l'Amour on se met autrement que quand on n'a que son argent à faire travailler. (Acte 1, scène 12, TARIF)
Vous plaisez de quelque manière que vous soyez, mais je ne laisse pas de vous savoir gré des soins que vous prenez pour paraître encore plus aimable. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
Mon unique objet est de vous plaire, et le bonheur que j'ai de souper ce soir avec vous en l'absence de votre gros brutal de mari... (Acte 1, scène 12, TARIF)
N'en disons point de mal, de grâce, et contentez-vous de ce que je fais aujourd'hui. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
Il y a un quart d'heure qu'on a tout apporté, ragoûts, rôti, dessert, le couvert est mis, le vin rafraîchi, on se mettra à table quand vous voudrez, et sur la fin du repas on vous donnera les violons : c'est une petite musique, dont vous ne serez pas mécontent. (Acte 1, scène 12, JAVOTTE)
Qu'on apporte le souper ici, c'est l'endroit le plus éloigné de la rue, et où nous serons le mieux à couvert des regards curieux du voisinage. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
On ne peut trop prendre de précaution pour se garantir de la médisance du petit peuple. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
Pour cela, c'est une chose épouvantable ; un joli homme de Finances ne saurait souper tête à tête avec une bourgeoise de conséquence, et y demeurer seulement jusqu'à quatre heures du matin, qu'on n'en fasse le lendemain cent contes ridicules. (Acte 1, scène 12, TARIF)
Je me mets au-dessus de cela, moi, et je prends si bien mes mesures, que je ne crains point la médisance. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
Que vous faites bien, Monsieur ; vous étiez guindé avec votre grande perruque ; vous avez un bonnet, mettez-le. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
Apportez un des bonnets de votre oncle, Mademoiselle Javotte, le plus beau, le plus propre ; c'est pour Monsieur. (Acte 1, scène 12, MADAME JÉRÔME)
Ce fauteuil est pour moi, apparemment ? (Acte 1, scène 13, TARIF)
Il n'est point ici, vous y tenez sa place ; il faut que vous y figuriez comme lui, afin qu'on ne s'aperçoive point de son absence. (Acte 1, scène 13, JAVOTTE)
Ce serait un grand bonheur pour moi, mon adorable voisine. (Acte 1, scène 13, TARIF)
Je ne sais si ce maraud de rôtisseur m'aura envoyé de bonne viande : mais il me l'a bien fait payer. (Acte 1, scène 13, TARIF)
Un Officier de Dragons, un neveu de Monsieur Jérôme, qui n'est ici que d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 14, MADAME JÉRÔME)
Où est donc Monsieur mon oncle ? (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Vous voyez bien que non : mais comme c'est un homme de règle, et qui ne manque jamais à de certaines bienséances, il a envoyé Monsieur son ami pour tenir sa place. (Acte 1, scène 14, JAVOTTE)
Monsieur Tarif est ami de toute la maison ; il est le mien, il sera le vôtre si vous voulez ; il est tout rempli d'amitié pour toute la famille, et l'on vit avec lui sans façon. (Acte 1, scène 14, JAVOTTE)
Ah, parbleu, je l'aime de cette humeur ; je suis aussi sans cérémonie : une chaise, un couvert. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Ici comme ailleurs, nous mangerons à table d'hôte, mais la chère est meilleure qu'à l'auberge de la garnison, comme tu vois. (Acte 1, scène 15, ÉRASTE)
Voilà un bon ordinaire bourgeois. (Acte 1, scène 15, LÉPINE)
Mais je ne vois point Monsieur Jérôme, j'aurais bien voulu lui parler. (Acte 1, scène 15, L?PINE)
Voilà le meilleur de ses amis, un autre lui-même. (Acte 1, scène 15, ÉRASTE)
Qui fait pour lui toutes ses affaires. (Acte 1, scène 15, JAVOTTE)
J'entends, c'est Monsieur qui représente quand il n'y est pas. (Acte 1, scène 15, LÉPINE)
Il a la bonté de ne me pas laisser seule, de peur que je m'ennuie. (Acte 1, scène 15, MADAME JÉRÔME)
On frappe à la porte, et rudement même ; à l'heure qu'il est, qui pourrait-ce être ? (Acte 1, scène 15, JAVOTTE)
Ce sera Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 15, MADAME JÉRÔME)
Quel tour donner à cette aventure ? (Acte 1, scène 15, TARIF)
3Et voilà bonne chère ; c'est fort bien fait, Madame Jérôme, de régaler ainsi mon neveu, et de faire si bien les honneurs du logis. (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
J'ai cru que vous ne m'en désavoueriez pas, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 16, MADAME JÉRÔME)
Comment, ventrebleu, Monsieur Tarif est aussi de la partie ! (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
L'affaire sérieuse que j'avais a manqué ; il m'en est par hasard survenue une de galanterie ; j'avais dit chez moi que je ne n'y souperais point, et je suis retombé ici pour attendre l'heure. (Acte 1, scène 16, TARIF)
Je vous jure, Monsieur... (Acte 1, scène 16, MADAME JÉRÔME)
Et vous un pendart, Monsieur Tarif. (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
Monsieur Jérôme... (Acte 1, scène 16, TARIF)
Hé, Monsieur. (Acte 1, scène 16, LÉPINE, MADAME JÉRÔME)
Mon cher voisin, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 16, TARIF)
Je lui pardonnerais d'aimer ma femme ; elle est aimable, c'est à elle de se défendre de ses poursuites : mais prendre mon bonnet ! (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
Je m'en vais reprendre ma perruque, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 16, TARIF)
Cela est bien ridicule ; mettre le bonnet de son mari sur la tête d'un autre ! (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
Il nous a dit qu'il allait en bonne fortune ; qu'il craignait de déranger l'économie de sa perruque ; on s'est prêté à cela : le grand malheur ! (Acte 1, scène 16, JAVOTTE)
Oui vraiment, et chez le Baigneur même en sortant d'ici. (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
Chez le Baigneur ? (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
Oui, Monsieur Jérôme, c'était mon dessein ; n'en dites rien à ma femme, je vous prie. (Acte 1, scène 16, TARIF)
Non, non, je n'ai garde ; mais le Baigneur pourrait être un indiscret, un babillard, cela est de conséquence : baignez-vous ici, la chose sera plus secrète. (Acte 1, scène 16, JÉRÔME)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
C'est mon premier métier, Monsieur, vous le savez bien. (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
Je ne me sers jamais que de lui pour cela, mon oncle. (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
Mais Lépine sera-t-il assez habile pour cela. (Acte 1, scène 16, JAVOTTE)
Il y a sérieusement à décrasser à Monsieur Daniel Tarif. (Acte 1, scène 16, JAVOTTE)
Bonsoir, Monsieur, je vous laisse en bonnes mains, et vous souhaite toutes sortes de bonnes fortunes. (Acte 1, scène 16, MADAME JÉRÔME)
Jusqu'au revoir, Monsieur, que vous allez être propre ! (Acte 1, scène 16, JAVOTTE)
Il faut vous avouer, Monsieur Jérôme... (Acte 1, scène 17, TARIF)
On ne saurait prendre trop de précaution pour aller en bonnes fortunes. (Acte 1, scène 17, JÉRÔME)
Et du vin, mon oncle, je bois toujours dans le bain, moi qui vous parle. (Acte 1, scène 17, ÉRASTE)
Oui, et je veux boire avec lui, pour lui marquer que je n'ai point de rancune. (Acte 1, scène 17, JÉRÔME)
Je vais vous expliquer, Messieurs... (Acte 1, scène 17, TARIF)
Expédions promptement, qu'on se dépêche, je ne veux point de temps pour la réflexion. (Acte 1, scène 18, JÉRÔME)
Monsieur Tarif n'en aura que la peur ; le ressentiment de mon oncle ne sera pas si bien servi qu'il se l'est promis, et l'aventure sera plus ridicule que sérieuse. (Acte 1, scène 18, ÉRASTE)
J'étais fort en peine de Monsieur mon mari : j'attendais chez moi des nouvelles de Monsieur Jérôme, ou des vôtre ; je viens moi-même, avec ma voisine et mon amie, voir ce qui se passe. (Acte 1, scène 19, MADAME TARIF)
Toute autre chose que ce que nous avions projeté : nous comptions de nous divertir entre nous autres ; Monsieur Jérôme a su l'affaire, il nous a volé ce plaisir-là, et l'a pris pour lui. (Acte 1, scène 19, MADAME JÉRÔME)
Monsieur mon mari m'en fit autant il y a trois mois : Monsieur Tarif fut étrillé par deux grands Clercs. (Acte 1, scène 19, MADAME CLOPINET)
Voilà comme font tous ces vilains maris, ils dérangent tout autant qu'ils peuvent toutes les parties de plaisir que font leurs femmes. (Acte 1, scène 19, MADAME TARIF)
C'est ce qui est cause qu'on ne leur fait pas toujours confidence. Tout coup vaille, je ne me suis pas repentie de celle-là, et Monsieur Tarif fut fort bien régalé. (Acte 1, scène 19, MADAME CLOPINET)
Ce sont des animaux bien ridicules et bien rétifs que des maris ; baste, cela ne l'a pourtant pas corrigé, comme vous voyez. Mais que font-ils ? (Acte 1, scène 19, MADAME TARIF)
Là-bas dans la salle, où deux Officiers de Dragons, et Monsieur Jérôme, travaillent de concert à enivrer Monsieur Tarif. (Acte 1, scène 19, MADAME JÉRÔME)
Qu'avait-on besoin d'eux pour cela ? (Acte 1, scène 19, MADAME TARIF)
Comme si nous ne l'aurions pas bien enivré nous-mêmes. Mais que vois-je ? (Acte 1, scène 19, MADAME TARIF)
Le neveu de Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 19, MADAME JÉRÔME)
Nous le saurons bien tôt, écoutons. (Acte 1, scène 19, MADAME JÉRÔME)
Je le sais déjà, moi, je sui leur confidente. (Acte 1, scène 19, MADAME CLOPINET)
Oui charmante angélique, nos affaires sont dans la meilleure situation du monde : Monsieur Jérôme, mon oncle, approuve l'ardeur que j'ai pour vous, et j'ose quasi vous répondre que Monsieur votre oncle qui est ici ne me refusera pas son aveu. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Je le livre à ce flatteur espoir, et je souhaite la chose autant que vous, Éraste, je vous assure. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Vous me paraissez de bonne intelligence avec ce Monsieur-là ? (Acte 1, scène 20, MADAME TARIF)
C'est un mystère qui ne l'est point pour moi : Éraste est amoureux d'Angélique, Mesdames. (Acte 1, scène 20, MADAME CLOPINET)
J'y donnerai les mains de tout mon coeur, pour faire enrager mon mari, qui ne veut point marier sa nièce ; cela le corrigera peut-être, lui de vouloir avant que d'être veuf, se remarier en secondes noces ; et ce sera fort bien fait de le punir comme cela (Acte 1, scène 20, MADAME TARIF)
Ce sera le hasard et moi qui aurons conduit cette affaire. (Acte 1, scène 20, MADAME CLOPINET)
Ce qui s'y passe les surprendra, et je suis surpris moi-même que mon oncle qui veut faire consentir Monsieur Tarif à mon mariage, pousse si loin la vengeance qu'il en prend lui-même. (Acte 1, scène 21, ÉRASTE)
J'ai pourtant donné ordre à Lépine de la modérer. (Acte 1, scène 21, ?RASTE)
Vous m'avouerez que cela est en perfection, je n'ai point oublié le métier, Monsieur Jérôme, et je n'ai jamais fait de si bonne besogne. (Acte 1, scène 22, LÉPINE)
Le drôle en est quitte à bon marché, je vous en assure. (Acte 1, scène 22, LÉPINE)
Il n'y a jamais d'inconvénient à prendre des mesures. (Acte 1, scène 22, ÉRASTE)
J'ai envoyé prier mon cousin, Monsieur Gaspard l'avocat, de se donner la peine de venir jusqu'ici, pour me concerter avec lui, et voir quelle bonne couleur nous donnerons à cela. (Acte 1, scène 22, JÉRÔME)
Parbleu la couleur est toute donnée, Monsieur, et il n'est plus question de raisonner là-dessus. (Acte 1, scène 22, LÉPINE)
C'est Monsieur Gaspard. (Acte 1, scène 22, JÉRÔME)
Retournez là-bas auprès de votre homme, et me laissez consulter ce que nous aurons à faire. (Acte 1, scène 22, J?R?ME)
Qu'est-il donc arrivé chez vous de si surprenant, mon cousin Jérôme ? (Acte 1, scène 23, GASPARD)
3Tirer un Avocat de son cabinet à une heure indue ! (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Est-ce que vous avez un cabinet, Monsieur Gaspard ? (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
Je vous jure que... (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Gardez ces affectations-là pour d'autres, et parlons naturellement. Vous êtes mon cousin, j'ai besoin de vous, je vous ai envoyé chercher ; vous êtes venu, vous avez bien fait, je vous en remercie. (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
Vous connaissez Monsieur Tarif l'Agioteur ? (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
Oui, vraiment, pour un gaillard, pour un maître Sire. (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Je l'ai surpris chez moi avec ma femme. (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
Ah, malheureux ! (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Vous lui aurez fait avaler du poison, quelque verre de teinture. (Acte 1, scène 23, GASPARD)
C'est traiter la chose en douceur, il n'y a point de reproche à vous faire. (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Vous n'y êtes pas encore, Monsieur Gaspard, donnez-vous patience. (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
Poursuivez donc. (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Il m'a voulu donner pour excuse, qu'il n'était ici qu'en passant, et en attendant l'heure d'aller chez le Baigneur, pour se préparer à une bonne fortune. (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
Vous avez pris cela pour argent comptant ? (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Je savais bien à quoi m'en tenir ; je lui épargné les frais du Baigneur, je l'ai fait mettre dans une cuve. (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
On l'aura étouffé dans la vapeur ? (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Je vous demande si on ne pourrait pas me faire des affaires de cela ? (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
C'est un homme qui vient chez vous pour vous déshonorer, vous l'avez barbouillé ; qu'il se débarbouille. (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Oui, mais cela tient comme tous les diables ; il en a eu trois couches, et la teinture ne s'ira qu'avec la peau. (Acte 1, scène 23, JÉRÔME)
À tout hasard, faites toujours votre plainte ; Monsieur Tarif de son côté fera peut-être aussi la sienne : mais je ne crois pas que de longtemps il aille à l'audience. (Acte 1, scène 23, GASPARD)
Tenez, le voilà, Monsieur Gaspard, jugez par vous-même s'il est en état d'y paraître. (Acte 1, scène 24, JÉRÔME)
Messieurs, Messieurs, j'en aurai raison, il y a bonne justice. (Acte 1, scène 24, TARIF)
Nous ne craignons rien, Monsieur, nous avons fait les choses en conscience ; vous avez eu trois teintes, et les jurés de la Communauté n'ont pas le moindre reproche à nous faire. (Acte 1, scène 24, LÉPINE)
Vous êtes à merveille, vous verrez demain au jour ce qu'on vous en dira. (Acte 1, scène 24, LÉPINE)
Monsieur Jérôme, Monsieur Jérôme, l'indigne traitement que vous me faites... (Acte 1, scène 24, TARIF)
Votre femme m'en a prié, Monsieur, je n'ai pu changer que la couleur, c'est à vous de changer vos moeurs, s'il est possible. (Acte 1, scène 24, JÉRÔME)
Il a manqué la sienne pour aujourd'hui : mais il ira au Bal pour faire des conquêtes ; le voilà masqué pour toute sa vie. (Acte 1, scène 24, LÉPINE)
Allez planter des choux et des poireaux, vous êtes déjà de la couleur d'un potager. (Acte 1, scène 24, LÉPINE)
De l'humeur et de la couleur dont il est on le prendra pour le Dieu des Jardins. (Acte 1, scène 24, LÉPINE)
Vous voilà, Madame ; où est Angélique, et votre amie Madame la Procureuse ? (Acte 1, scène 25, JÉRÔME)
Oh, pour cela non, je ne suis point femme de Bal, et je ne connais personne sous le masque. (Acte 1, scène 25, MADAME TARIF)
C'est Monsieur Tarif, je pense ! (Acte 1, scène 25, MADAME TARIF)
Qui l'aurait reconnu ? (Acte 1, scène 25, MADAME TARIF)
Vous méritez bien cela, Monsieur ; voilà ce que c'est que de faire le libertin comme vous faites ; et de vous adresser à d'honnêtes femmes. (Acte 1, scène 25, MADAME TARIF)
Qu'est-ce que j'apprends, Monsieur Jérôme ? (Acte 1, scène 26, MADAME JÉRÔME)
Messieurs et Mesdames, pour or et pour argent, par grâce, n'y aurait-il pas moyen de réparer cela ? (Acte 1, scène 26, TARIF)
Mon bon Monsieur Jérôme ! (Acte 1, scène 26, MADAME TARIF)
En l'état où le voilà maintenant, il ne saurait plus prendre que le feuille-morte. (Acte 1, scène 26, JÉRÔME)
C'est une couleur bien triste, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 26, MADAME TARIF)
Si le feuille morte n'était pas trop foncé, encore, il serait quelque temps sans sortir, on dirait qu'il aurait été à la campagne, et qu'il en serait revenu un peu hâlé. (Acte 1, scène 26, GASPARD)
Monsieur Gaspard a raison, cela serait mieux encore, travaillons à cela, Monsieur Jérôme. (Acte 1, scène 26, TARIF)
Ce n'est pas pour moi que je le demande, donnez-le à votre nièce, et donnez la fille à mon maître. (Acte 1, scène 26, LÉPINE)
Ils sont amoureux l'un de l'autre, consentez au mariage. (Acte 1, scène 26, LÉPINE)
Il vous dit vrai, Monsieur nous nous sommes promis de nous épouser. (Acte 1, scène 26, ÉRASTE)
Je voudrais que cela fût, j'y consentirais de tout mon coeur. (Acte 1, scène 26, TARIF)
Sur ce pied-là vous êtes un vert brun, je vous rendrai céladon dans une heure. (Acte 1, scène 26, LÉPINE)
Oui : mais vert brun ou céladon, céladon ou vert brun, c'est à peu près la même chose ; ce changement de couleur ne changera rien au ridicule. (Acte 1, scène 26, TARIF)
Que vous êtes vif, Monsieur Tarif, nous vous avons teint en trois fois, et vous voulez qu'on vous déteigne en une. (Acte 1, scène 26, LÉPINE)
Non, non, j'aurai patience, pourvu que... (Acte 1, scène 26, TARIF)
Pourvu que... (Acte 1, scène 26, LÉPINE)
Vous serez content, pourvu que vous engagiez Monsieur Jérôme à me donner Mademoiselle Javotte, et à me céder la boutique qu'il voulait donner à mon maître, je vous rendrai blanc comme la neige : pour le cuir s'entend, car pour la conscience, ce serait un peu trop entreprendre. (Acte 1, scène 26, L?PINE)
Monsieur Jérôme ne voudra jamais faire cela pour moi. (Acte 1, scène 26, TARIF)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 26, JÉRÔME)
C'est une petite musique que l'on va répéter, pour vous en donner le régal quand vous aurez repris votre belle humeur, avec votre couleur naturelle que Lépine va vous rendre. (Acte 1, scène 26, JAVOTTE)
Si tous les maris dont on courtise les femmes, recevaient ainsi leurs galants, que l'on verrait de Perroquets dans le monde ! (Acte 1, scène 26, JAVOTTE)
Venez, venez, accourez tous, v.1 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Si ceux qu'un fol amour dérange, v.4 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Pour faire que le correctif, v.7 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Qu'on a fait à Monsieur Tarif, v.8 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Devienne un jour à tous notoire, v.9 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Sur un ton plus gai que plaintif, v.11 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Pour en conserver la mémoire, v.14 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Du Vert-Galant Monsieur Tarif. v.16 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
La nature le rend galant : v.17 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Mais ce n'est rien que la nature ; v.18 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Par le secours de la teinture, v.20 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Au dénouement de l'aventure, v.21 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
La couleur se donne aisément : v.23 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Mais ce n'est rien que la teinture : v.24 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Si l'art corrigeait la nature ; v.26 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Mais quand on n'est vert qu'en peinture, v.27 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Et le voisin qui le surprend, v.31 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Messieurs, pour vous rendre contents, v.35 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Et jusques-là, qu'Amour vous tienne v.39 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)
Toujours joyeux et Vert-Galant. v.40 (Acte 1, scène 27, JAVOTTE)

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SECOND CHAPITRE DU DIABLE BOITEUX (1707)

Hé bien, Monsieur Simon, comment vous trouvez-vous du voyage et de ma compagnie ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Parfaitement bien, Monsieur le Diable, je n'ai jamais été si gai et si gaillard que depuis que vous vous mêlez de mes affaires ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Vous avez fait la tournée de votre département assez à votre aise, et vous n'avez pas dû vous ennuyer. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Vous êtes le Diable le plus amusant et le plus agréable que je connaisse ; il n'y a ni société ni compagnie à laquelle je ne préférasse la vôtre, et je ne puis assez vous remercier de m'avoir défait de votre camarade Monsieur Pillardoc, qui m'obsédait depuis plus de trente ans, et de vouloir bien à sa place, me prendre sous votre protection. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Je fus un peu effrayé d'abord, quand je vous vis aux prises, et je me trouvais fort intrigué de voir sur le grand chemin d'Orléans, deux Diables se battre à qui m'aurait. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Cela est bien glorieux pour vous au moins. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Aussi êtes-vous un des meilleurs sujets qu'il y ait. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je vous suis bien obligé de penser si avantageusement de moi, Monsieur Asmodée. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Je ne me serais pas battu si vigoureusement pour tout autre. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Vous fûtes un peu malmené dans le commencement ; mais vous reprîtes courage. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
L'honneur de votre présence, et l'avantage de posséder un Héros comme vous, sont de terribles aiguillons pour un Diable qui aime tant soit peu la gloire ; et puis, j'avais bien pris mon champ de bataille en l'attaquant auprès d'Orléans, Monsieur Pillardoc n'avait pas beau jeu. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
J'aurais, en cas de besoin, pu rassembler dans un moment trois ou quatre régiments de mes confrères ; c'est le pays des Boiteux que ce pays-là. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Le pauvre Monsieur Pillardoc est éborgné de cette affaire-là ! (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Quel accident pour lui, Monsieur Asmodée ! (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Le grand malheur ! (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Hé bien, s'il vous en souvient, vous vous souvenez donc bien aussi que les intrigues de Madame rapportaient beaucoup, et qu'outre cela, pour récompense, on me fit portier en sortant de Page. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Ceux qui avaient affaire de Monsieur, ceux qui avaient affaire à Madame, il m'en venait de tous côtés ; je me trouvai au bout de trois ans, plus de huit mille livres, Monsieur le Diable ; et le Seigneur Pillardoc les mit entre les mains d'un Agent de Change, qui avait été Page comme moi, et qui, en me rendant quinze et demi pour cent, y trouvait encore autant de profit pour lui, à ce que j'ai su depuis, par l'expérience que j'en ai faite. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Voilà d'heureux commencements, Monsieur Simon. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Ce n'est rien que cela, les suites ont été bien meilleures. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Il y a d'heureux incidents, d'heureuses conjonctures dans la vie. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Le mari de Madame s'avisa de devenir jaloux d'un autre Financier plus riche que lui ; il me défendit de le laisser entrer, et ne me donna rien pour cela : le Financier me donnait, il entra toujours : le mari le sut ; et par bonheur pour moi, voyez quelle étoile, il me donna cent coups de bâton, et me mit à la porte. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Voilà ce qui a fait ma fortune, Monsieur le Diable. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
La fortune se sert de toutes sortes de moyens pour favoriser les gens qu'elle aime. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Depuis ce temps-là, pour faire enrager le mari, l'Amant me prit en amitié ; il me fit son Commis, me mit dans une affaire où je gagnai beaucoup, puis dans une autre, où je gagnai davantage ; et puis encore dans d'autres, tant qu'à la fin je me trouvai dans une où j'étais l'associé du mari de Madame. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Il en enrageait, et moi je le morguais, je faisais le gros dos pour le braver, mais il n'osait plus frapper dessus. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Et êtes-vous encore son associé, Monsieur Simon ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Hé, dites-moi un peu, Monsieur Simon, quel usage faites-vous de tout ce bien que vous avez gagné dans les affaires ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je m'en sers pour en gagner d'autre, je n'ai jamais dépensé un sol mal à propos pour mon plaisir. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Je travaille jour et nuit à faire travailler mon argent, afin qu'il augmente : le Seigneur Pillardoc ne me prêchait autre chose. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Le malheureux ! (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Savez-vous bien que si je ne vous avais tiré des pattes de cet indigne Diable-là, vous seriez mort un de ces jours au milieu de vos richesses, sans avoir eu le bonheur de goûter votre travail, et les avantages de votre fortune ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je n'ai que soixante quatre ans, Monsieur le Diable : quand j'aurai amassé encore quelque chose de plus, je songerai à me retirer, je me divertirai, je jouirai de la vie. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Est-ce la saison d'en jouir, que celle que vous prenez, malheureux ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Regardez Monsieur Marsouin, votre confrère, qui fait bâtir un Palais superbe, pour y vivre à la manière des Satrapes, dans le luxe et la mollesse. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Quels équipages pour lui, pour Madame ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Il a acheté la maison d'un Seigneur, et elle est trop petite pour le contenir : il y faut ajouter deux ailes, et abattre aux environs vingt maisons bourgeoises qu'il a achetées pour faire un jardin. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Leurs femmes ne les font point enrager, elles les adorent ; et si par hasard elles en aiment d'autres quelquefois, ce n'est que par représailles, du moins, par amusement, pour n'être pas en reste avec leurs maris, et pour éviter les manières bourgeoises. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Ce n'est pas de ma faute, Monsieur Asmodée, j'ai toujours eu bien envie de faire comme ces Messieurs-là : mais Pillardoc m'en empêchait, et il m'a toujours soufflé un esprit d'avarice et de bassesse, dont je sens bien que votre fréquentation me pourra guérir. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Je vous en réponds, j'y veux travailler sérieusement ; et pour commencer, il faut vous faire voir ce qui se passe chez vous pendant votre absence, depuis qu'on vous croit mort, surtout. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
C'est un bruit que j'ai fait courir depuis quelque temps. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Mais j'ai écrit tous les jours à Madame Simon. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
Je vous rendrai témoin de sa douleur et de son affliction, et j'espère que cela n'aidera pas peu à vous corriger. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je vous porterai dans votre maison, je vous y rendrez invisible pour tous ceux qu'il ne faudra pas qui vous voient, et je ne vous laisserai connaître que quand il sera temps de vous découvrir. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je ne sais ce que c'est, Monsieur le Diable ; mais voilà une proposition qui ne me flatte point ; je ne suis pas curieux, je meurs de peur de savoir quelque chose qui me fâche, et je m'accommode mieux du doute que de la certitude. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
C'est une virtuose que j'ai amenée d'Espagne avec sa fille ; et dans le dessein que j'ai de leur faire faire gaiement leur fortune, je les fais passer par tous les grades de la coquetterie, je les ai mises à l'Opéra. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
C'est ici qu'elles logent, sachons ce qu'elles ont fait pendant mon absence, voyons si vous pourrez prendre quelque goût pour l'une ou pour l'autre : elles ont besoin d'un bon protecteur, et j'ai jeté les yeux sur vous pour cela, Monsieur Simon. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je suis tout à votre service et au leur, Monsieur le Diable, vous n'aurez qu'à dire. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SIMON)
C'est vous, Monsieur le libertin, qui nous amenez à Paris, et qui nous plantez-là, sans qu'on sache ce que vous êtes devenu. (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Ma bonne maman est bien en colère contre vous, Monsieur Asmodée. (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Elle en aura plus de joie de me revoir. (Acte 1, scène 2, LE DIABLE)
Avertissez-la que je suis ici, Sanchette, avec un jeune Seigneur de ma connaissance, que je lui amène. (Acte 1, scène 2, LE DIABLE)
Et où est-il, ce jeune Seigneur ? (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Ce Monsieur-là ? (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Vous vous moquez de moi, il n'a l'air ni jeune ni Seigneur, je m'y connais bien. (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Il l'aura, quand nous l'aurons décrassé ; c'est un diamant brut que je veux donner à polir à vous et à votre bonne maman, et qui vous rendra brillantes l'une et l'autre, à mesure que vous le ferez briller dans le monde galant, où mes soins vont bientôt vous mettre. (Acte 1, scène 2, LE DIABLE)
Je vous ai mises dans le plus joli poste qu'on puisse souhaiter pour ne se point ennuyer, où vous devez déjà avoir fait un nombre infini de conquêtes. (Acte 1, scène 2, LE DIABLE)
Vraiment oui, nombre de conquêtes : ma bonne maman n'a encore chanté que dans les choeurs, je n'ai point eu d'entrée seule. (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Quand on est nouvelle à l'Opéra, Monsieur le Diable, on a bien de la peine à s'établir une réputation. (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Voilà une fort jolie petite personne, Monsieur Asmodée. (Acte 1, scène 2, SANCHETTE)
Je la destine à une façon d'Allemand, qui l'épousera dans trois ou quatre ans, quand elle aura un peu plus de monde ; la plupart de ces Messieurs-là sont gens délicats, à qui il faut des femmes d'esprit, des femmes faites. (Acte 1, scène 2, LE DIABLE)
Soyez le bien venu, Seigneur Asmodée : votre absence m'a beaucoup duré, et je ne sais pas ce que je n'airais point fait, si vous aviez encore tardé quelques jours. (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
Quantité de jeunes gens, des enfants de famille ; l'un plaide contre son tuteur, l'autre souhaite la mort de sa mère ; celui-ci qui a bon crédit, est un avare ; celui-là qui est prodigue, ne trouve point à emprunter ; tel qui a le plus d'esprit et qui pourrait plaire, n'a ni argent ni succession à espérer, et point d'autre mérite que d'être joli homme : il faut que cela soit soutenu ; et les plaisirs, comme vous le voyez, Seigneur Asmodée, ne sont parfaits que dans l'abondance. (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
Comme vous y allez, Madame Thérèse, vous courez d'abord au plus fort. (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
Je n'ai goûté de véritable joie que chez une Dame avec qui nous avons fait connaissance, et qui est la plus aimable personne, de la meilleure humeur : ho ! (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
Madame Simon, une jeune veuve qui ne l'est que depuis huit jours, et qui n'a pas même pris le deuil, parce qu'elle n'est pas tout à fait sûre de l'être. (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
Votre fille d'Opéra connaît ma femme, Monsieur le Diable ? (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
J'en suis fâché, j'ai peur que Madame Simon ne me la gâte. (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
Elle est bonne femme, Madame Simon : mais ses allures sont vives. (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
L'agréable Dame, Seigneur Asmodée ! (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
Elle me ruine, Seigneur Asmodée. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
Voilà comme à Paris on porte le deuil d'un mari avare, Monsieur Simon ; ne continuez pas de l'être. (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
Serait-ce là le mari de Madame Simon, celui qu'elle croit défunt, Monsieur Asmodée ? (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
L'aimable homme, la jolie figure ! (Acte 1, scène 3, THÉRÈSE)
Approchez, Sanchette, faites la révérence à Monsieur Simon, ne le trouvez-vous pas bien fait, bien agréable de sa personne ? (Acte 1, scène 3, TH?R?SE)
Oui, ma bonne maman, je n'ai jamais vu de Seigneur dans ma vie qui eût aussi bonne mine que lui. (Acte 1, scène 3, SANCHETTE)
Vous ne vous êtes jamais entendu dire rien de si flatteur, Monsieur Simon ? (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
Voilà une jolie enfant, et une mère qui a bien de l'esprit, Monsieur le Diable. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
Assurément. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
Pourquoi n'ai-je pas été plutôt sous votre direction ? (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
En cent ans, Monsieur Pillardoc ne vous eût pas donné de si gracieuses connaissances. (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
Il ne me faisait voir que des Usuriers, des fesse-mathieux. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
J'ai bien du regret au temps passé, Seigneur Asmodée. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
Servez-vous bien de celui qui vous reste, Monsieur Simon : votre femme aime le plaisir, faites comme elle, vous vivrez heureux et elle aussi, vous jouirez de votre fortune, vous en ferez part à vos amis, et à mes écolières, surtout. (Acte 1, scène 3, LE DIABLE)
Oh, pour cela oui ! (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
De tout mon coeur je me sens les inclinations toutes changées : mais pour me déterminer tout à fait à suivre vos bons conseils, voyons un peu ce que fait ma femme, et de quelle manière on se gouverne chez moi, je vous prie. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR SIMON)
Oh, çà, Monsieur, voulez-vous que je vous parle franchement ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Vous êtes de trop dans la maison, nous n'avons que faire ici de Médecin ; et ma Maîtresse et les personnes qu'elle voit, sont trop occupées du plaisir, pour avoir le temps d'être malades. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Vous soupirez, Monsieur Bertrand, vous êtes amoureux ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Vous n'avouez rien, Monsieur, je ne veux rien savoir. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Vous prendriez bien votre temps, vraiment, pour laisser voir dans cette maison-ci quelques symptômes d'amour ! (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Il ne faut point que des soupirants, comme vous, s'avisent de paraître au commencement de l'hiver sur notre horizon. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Je m'en aperçois bien ; cependant, Lisette, il est vrai que le bruit de la mort de Monsieur Simon, que je ne crois pourtant pas encore tout à fait certaine, m'avait d'abord donné quelques vues ; mais la conduite extravagante de cette veuve, qui d'ailleurs me paraît aimable, m'en a terriblement dégoûté. (Acte 2, scène 1, BERTRAND)
La veuve d'un Sous-traitant des Aydes de Tours, faire de sa maison une Auberge d'Officiers ? (Acte 2, scène 1, BERTRAND)
Oh, doucement, Monsieur, s'il vous plaît, ma maîtresse peut loger celui-ci en tout bien et en tout honneur. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
C'est un homme à devenir bientôt son mari ; et du vivant du défunt, Madame le regardait déjà sur ce pied-là. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Comme Monsieur le Sous-traitant était déjà vieux et infirme ; Madame la Sous-traitante prévoyait bien qu'elle ne le garderait pas longtemps, et elle était bien aise d'assurer la survivance des Aydes à un jeune homme, dont elle pût faire un époux dans la suite. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Fort bien, elle prétend en faire son époux : mais il n'en fera jamais que la trésorière, lui, et je gagerais bien qu'il ne la regarde que comme une aventure de quartier d'hiver, dont il ne songe qu'à tirer quelques plumes. (Acte 2, scène 1, BERTRAND)
À tirer quelques plumes, Monsieur ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
De la manière dont Monsieur le Chevalier fait les choses, il faudrait qu'elle eût l'esprit bien mal fait et bien mal tourné pour le trouver mauvais. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Comment donc, l'esprit bien mal fait, pour trouver mauvais qu'on la ruine ? (Acte 2, scène 1, BERTRAND)
Je n'extravague point, c'est un homme qui lui fait faire la plus belle figure, qui lui donne les meilleures connaissances, tous gens de mérite, de plaisirs et de distinction, des femmes si jolies et si spirituelles, ils sont toujours huit ou dix à table : et pour divertir la veuve, et la consoler de la perte du défunt, ils fessent son vin de Champagne à la santé du mort. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Cela est bien consolant pour une jeune coquette, qui n'a perdu un vieux mari que depuis douze ou quinze jours. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Quelle, Monsieur ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Si le mort n'était pas mort, je vous réponds qu'elle ne serait pas si gaie, et puis on a reçu des lettres, qui ne laissent pas lieu d'en douter, et Madame attend à toute heure un certificat dans les formes, pour épouser Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Oui, Monsieur ; mais il n'est pas encore jour. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Que veux-tu dire, il n'est pas encore jour ? (Acte 2, scène 1, BERTRAND)
Non, vraiment, il n'est encore que quatre heures après midi : elles ne se sont couchées qu'à neuf ce matin, elle et Madame la Présidente. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Oh, dame, nous sommes ici comme aux Antipodes, Monsieur, il ne fait jour chez nous que quand il fait nuit partout ailleurs. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Du temps de Monsieur Simon, pour se conformer à ses manières bourgeoises, on se couchait le soir, et on se levait le matin, à présent nous avons réformé tout cela : on se couche le matin, et on se lève le soir, c'est la règle. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Nous ne méprisons rien tant que les choses communes, le Soleil n'a plus pour nous qu'une clarté roturière, dont nous laissons l'usage au peuple. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Plaisirs, visites, affaires, promenades, tout se fait ici pendant la nuit ; et nos Dames se proposaient hier de faire avec des lévriers une partie de chasse aux flambeaux ; et s'il n'avait été grand jour quand elles sont sorties de table? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Ce qui m'étonne le plus, c'est que leur santé ne soit pas aussi dérangée que leur cervelle. (Acte 2, scène 1, BERTRAND)
C'est le Major et la Présidente, il faut que Madame soit éveillée, j'entends sa voix, elle s'est levée sans moi ; ils pourraient bien venir ici, et je serais fâchée qu'on nous vît ensemble. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Voilà comme vous êtes, Madame la Présidente, vous ne vous déterminez point, vous faites cent propositions, vous ne décidez pour aucune. (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Monsieur le Major, par complaisance, est aussi incertain que vous, et je vois bien que nous ne conclurons rien, que nous n'ayons ici le Chevalier. (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Il sert le Chevalier, cela ne suffit-il pas pour lui donner de l'esprit et de la politesse, ma chère ? (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Tiens, Vivarez, en faveur du joli compliment que tu as fait à Madame, voilà un demi-louis que je te donne pour boire. (Acte 2, scène 2, LE MAJOR)
Et moi je ne suis pas libéral ; mais j'aime les gens qui le sont, à la fureur. (Acte 2, scène 2, VIVAREZ)
Mais que ferons-nous aujourd'hui ? (Acte 2, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
Savez-vous bien qu'il est près de six heures ? (Acte 2, scène 2, LA PR?SIDENTE)
Oui, grâces au Ciel, le jour finit. (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
C'est une nouveauté pour moi de l'avoir vu. (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Oui, Madame, ce sont ses laquais qui font mes fonctions aujourd'hui. (Acte 2, scène 2, VIVAREZ)
Pourquoi donc cela ? (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Il m'a chassé de sa chambre parce qu'il s'est mis de mauvaise humeur, et qu'il s'est imaginé que je lui avais mis de travers son gras de jambe. (Acte 2, scène 2, VIVAREZ)
Il n'en vaut pas moins pour cela, Mesdames, et il n'a jamais reçu que cette seule blessure ? (Acte 2, scène 2, LE MAJOR)
Ne me dis-tu pas l'autre jour que Madame t'a querellée, parce que dans le retroussis de son manteau, on avait oublié de mettre une de ses fesses ? (Acte 2, scène 2, VIVAREZ)
Vous m'avez vue en jupon, Monsieur le Major ? (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Vous êtes une plaisante créature, Mademoiselle Lisette. (Acte 2, scène 2, MADAME SIMON)
Mais ne vous fâchez donc point, Madame, voici Monsieur le Chevalier, il va vous rendre votre bonne humeur. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Ah, par ma foi, Mesdames, vous me surprenez. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
J'allais faire un tour à l'Opéra. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Je vous croyais encore au lit : vous êtes aujourd'hui bien diligentes, pour vous être couchées si peu matin. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Nous n'attendons que vous, Chevalier, pour nous déterminer sur le choix des plaisirs que nous pourrons prendre aujourd'hui. (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Nous ne faisons tous les jours autre chose, que de songer à nous divertir, toujours des fêtes, de grands repas? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
À propos de repas, que pourrais-je vous donner ce soir, que nous n'ayons point encore eu ? (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Car pour moi, j'ai le goût tellement usé? (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Pour moi, je ne sens presque plus le montant du vin de Champagne. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Corbleu, j'ai encore un peu de goût pour la fenouillette. (Acte 2, scène 3, LE MAJOR)
Mais nous sommes en peine de ce que nous ferons, n'est-ce pas aujourd'hui notre jour de bal, ma charmante ? (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Oui, ma chère : mais il y a si longtemps qu'on brise nos meubles, allons à notre tour briser ceux des autres : masquons-nous, courons ce soir, et nous viendrons faire réveillon au cabaret en sortant du bal. (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Hé morbleu, fi, Madame, vous n'y songez pas, vous verrez une jeune innocente, qui vous ennuiera, une stupide, une petite créature qui ne sait pas le monde, et qui n'ose regarder un homme sans rougir. (Acte 2, scène 3, LE MAJOR)
Hé, pourquoi diable courir le bal ? (Acte 2, scène 3, LE MAJOR)
Il a de la voix, Monsieur le Major, et il fait la Musique. (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Il se fait aimer, je vous l'avoue, ce n'est pas par sa figure, mais je le trouve tout à fait amusant. (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Divertissons-nous aujourd'hui à nous ennuyer. (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Si nous rappelions pour ce soir seulement, quelqu'une de nos connaissances d'été, quelque amant de la Porte Saint Bernard, quelque soupirant des Tuileries ? (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Mauvaise compagnie, Monsieur le Chevalier ? (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
C'est fort bien dit, l'Abbé Poupardin, sa grosse figure me réjouit ; mais ne le retenons pas à souper, il tient lui seul la moitié de la table, et nous n'aurions pas assez de place pour nous autres. (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Faire rincer ses verres par un Abbé, Monsieur le Major ? (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Fi donc, il est Abbé comme moi, Monsieur Poupardin. (Acte 2, scène 3, LE MAJOR)
Ce n'est pas d'aujourd'hui que je le connais, c'est le neveu d'une Dame qui a été de mes amies, bon garçon, peu d'esprit, grande ignorance, beaucoup de paresse ; qui avec du goût pour le plaisir et pour le monde, se trouvant sans bien et sans talent pour s'y soutenir, a pris sans droit et sans aveu un petit collet, pour n'être point enrôlé, et un manteau noir pour cacher ses vices. (Acte 2, scène 3, LE MAJOR)
Il faut, malgré vous, que vous ayez ici le bal cette nuit, Madame ; il y a là-bas vingt laquais qui viennent savoir à quelle heure il commencera. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Si vous n'en donnez point, il ne sera pas sûr de rester à la maison, on enfoncera la porte, et on fera du désordre ; ce sont de rudes joueurs que les masques. (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Non, et je vois bien que nous aurons les violons malgré nous : nous avions bien de la peine à choisir notre occupation cette nuit, le goût du Public nous détermine, je n'en suis pas fâchée. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Moi, je me mettrai comme j'étais l'autre jour, avec un rideau. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Nous nous en servirons, Monsieur le Major. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Je vous baise les mains, je suis pour la robe de chambre. (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
Prenez celle de feu Monsieur Simon, Monsieur le Chevalier, j'en ai une qu'il n'avait encore jamais mise, servez-vous-en, je vous en prie, je vous la donne. (Acte 2, scène 4, MADAME SIMON)
Vos prières sont des lois pour moi, Madame. (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
Rien, Madame, je songe à un déguisement pour moi. (Acte 2, scène 4, VIVAREZ)
Comme c'est aujourd'hui jour de Bal chez vous, Madame, nous avons cru pouvoir y venir toutes déguisées (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
Et qu'on cherche Marton, pour nous habiller. (Acte 2, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
En attendant que tout soit prêt, il faudrait que Madame Thérèse et Monsieur le Major nous fissent le plaisir de chanter ensemble une petite Scène très courte, que j'ai ici toute notée, dont je veux que Monsieur le Chevalier me dise son sentiment. (Acte 2, scène 5, MADAME SIMON)
Voilà votre partie à vous, Monsieur le Major, et voici la vôtre, Madame Thérèse. (Acte 2, scène 5, MADAME SIMON)
L'amour qui ne se peut taire, v.7 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
L'autre jour me dit tout bas, v.8 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
L'Amour n'est pas toujours sincère, v.10 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
L'Amour est vrai ; Vénus sa mère, v.12 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Qui dans vos yeux me parle et me sourit, v.13 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Et qui pour moi vous rend moins fière, v.14 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
M'a confirmé ce que l'Amour m'a dit. v.15 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Pour un Amant qui persévère, v.16 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
Un tendre coeur peut-il ne se pas enflammer ? v.17 (Acte 2, scène 5, TH?R?SE)
Et vous le prenez sur un ton, v.21 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
Pour s'assurer un héritage, v.29 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Qu'en pensez-vous, Monsieur le Chevalier ? (Acte 2, scène 5, MADAME SIMON)
Et je n'ai fait chanter ces paroles, que pour vous mettre sur ce chapitre, pour avoir occasion de vous faire expliquer, Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 5, MADAME SIMON)
Vos hardes sont prêtes, Mesdames, et Mademoiselle Marton vous attend pour vous habiller. (Acte 2, scène 6, UN LAQUAIS)
Laissez-moi retourner auprès de Madame, je veux aussi lui aider à s'habiller. (Acte 2, scène 1, SANCHETTE)
Vous verrez dans trois ou quatre ans, Mademoiselle Lisette, je veux rendre tout le monde amoureux ; et nous avons un bon ami, ma bonne maman et moi, qui me donnera de bons secrets pour cela. (Acte 2, scène 1, SANCHETTE)
Des secrets pour vous faire aimer ! (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Allez, allez, quand vous l'aurez connu, et qu'il sera de vos amis, vous me remercierez bien davantage. (Acte 2, scène 1, SANCHETTE)
Le mari de Madame, Monsieur Simon en robe ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
Hé bien, que dites-vous de tout ce que vous avez vu, Monsieur Simon ? (Acte 2, scène 2, LE DIABLE)
Je dis que je n'en veux pas voir davantage, Monsieur le Diable, et que pour rompre le cours de toutes ces parties de plaisirs, il est temps que je me fasse connaître, et que je remette un peu l'ordre dans la maison. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR SIMON)
Je suis ruiné, pour peu que cela continue. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR SIMON)
J'ai mes raisons pour cela. (Acte 2, scène 2, LE DIABLE)
Soyez le bienvenu, Monsieur. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Vous voyez bien que oui, Monsieur, elle est de l'autre côté, qui en prend le deuil. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Pour le Chevalier, Monsieur, ce n'est pas sa faute. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Madame l'avait déjà retenu quelque temps avant votre voyage, pour devenir son mari, s'il venait faute de vous. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Ma femme l'avait retenu pour être son mari ? (Acte 2, scène 2, MONSIEUR SIMON)
Oui, Monsieur ; mais je ne crois pas qu'elle lui eût encore donné des arrhes. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Pour cela non, je vous en réponds, Monsieur Simon. (Acte 2, scène 2, LE DIABLE)
C'est une étrange caution que la vôtre, Monsieur le Diable. (Acte 2, scène 2, MONSIEUR SIMON)
Ne parle point encore à ta maîtresse du retour de Monsieur Simon, entends-tu, Lisette ? (Acte 2, scène 2, LE DIABLE)
C'est une fort bonne personne, que Mademoiselle Lisette, Monsieur le Diable ; Et je lui ai bien promis que vous seriez de ses amis. (Acte 2, scène 2, SANCHETTE)
Je suis le patron de toutes les jolies soubrettes, c'est moi qui les fournis d'expédients et de discrétion. (Acte 2, scène 2, LE DIABLE)
Entrez pour quelque temps dans ce cabinet, si vous ne voulez pas encore qu'on vous voie. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Nous ne sommes visibles que pour qui bon nous semble. (Acte 2, scène 2, LE DIABLE)
Les masques ne se pressent pas de venir, que feront-nous en attendant l'heure ? (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Si vous voulez pour vous amuser que je vous dise la bonne aventure. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Elle pourrait faire le bonheur de quelqu'un. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Pourquoi ne voulez-vous pas qu'elle le sache prédire ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
Pendant tout le cours de l'année, v.39 (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Plus d'une amante surannée v.40 (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
Payera pour avoir des galants. v.41 (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
Pour payer leur folle dépense, v.44 (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
Mais vraiment, voilà un enthousiasme de prédictions, qui vaut un almanach tout entier, et j'ai beaucoup de foi pour tout ce qu'elle me dira. (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Oh, pour cela non, je vous en réponds, j'y mettrai bon ordre. (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
La coupure marque le veuvage, et le rameau le second mari. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Cette ligne fourchue, c'est celle qui marque les suites du veuvage, Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
On lit ta bonne aventure dans la main d'autrui, Chevalier. (Acte 2, scène 3, LE MAJOR)
C'est la ligne de Mercure, qui marque les bonnes ou mauvaises nouvelles. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Mais vraiment, vous me faites remarquer aujourd'hui, oui, aujourd'hui, justement? (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
À huit heures trente deux minutes et quatre secondes, vous recevrez une grande nouvelle du côté de la Touraine. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Du côté de la Touraine, une grande nouvelle ! (Acte 2, scène 3, MADAME SIMON)
Oui, Madame, c'est le certificat, vous l'aurez ce soir, et j'en suis aussi sûre que s'il était déjà dans votre cabinet. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Je sais lire partout, je lis dans vos yeux, sur votre visage ; dans votre déguisement même. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Oui, vous avez là des rideaux de lit qui ne sont pas discrets, ils vous feront aujourd'hui quelques affaires (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Nous en saurons bientôt des nouvelles. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
Monsieur le Président est à Versailles pour affaires. (Acte 2, scène 3, LA PRÉSIDENTE)
Tel qu'on croit en Cour pour affaires, est souvent en Ville pour ses plaisirs. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
C'est mon mari, je n'en saurais douter. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Voici une aventure de bal. (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
C'est elle assurément. (Acte 2, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Masque, je vous connais, vous êtes au bal de bonne heure ? (Acte 2, scène 4, LE PR?SIDENT)
C'est que je ne viens pas de loin, je n'arrive pas de Versailles, moi, Monsieur. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Cela n'en demeurera pas là, Madame. (Acte 2, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Doucement, Monsieur, point d'incartades. (Acte 2, scène 4, LE MAJOR)
Monsieur, Monsieur? (Acte 2, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Monsieur le Président, si vous faites de l'éclat, je suis perdue. (Acte 2, scène 4, LA MAJOR)
Mais je saurai qui est ma rivale. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
La petite personne est fort jolie ; allez Monsieur le Président, je vous le pardonne. (Acte 2, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
Je vous le conseille, vraiment, Monsieur, de me quereller. (Acte 2, scène 4, LA MAJOR)
Vous me laissez toute seule au logis, vous n'y demeurez point, je vous aime, je vous cherche où vous êtes. (Acte 2, scène 4, LA MAJOR)
Je vous apprendrai? Et vous, mon petit Monsieur? (Acte 2, scène 4, LE MAJOR)
Prenez garde, Monsieur le rodomont? (Acte 2, scène 4, LE PRÉSIDENT)
Point de bruit, Messieurs. (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
Je suis ici pour empêcher le désordre. (Acte 2, scène 5, LE DIABLE)
Voilà une robe de chambre qui m'appartient, Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR SIMON)
C'est Monsieur Simon ? (Acte 2, scène 5, MADAME SIMON)
Il faut qu'il soit huit heures trente-deux minutes et quatre secondes, Madame. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Voilà le certificat qui arrive de Touraine. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Que je suis malheureuse ! (Acte 2, scène 5, MADAME SIMON)
Ne vous plaignez point, Madame, je vous ramène Monsieur Simon plus raisonnable et moins avare qu'il ne l'était. (Acte 2, scène 5, LE DIABLE)
Sans rancune, Messieurs les troqueurs, vous n'avez rien à vous reprocher, vivez bien ensemble. (Acte 2, scène 5, LE DIABLE)
Et vous, Monsieur le Chevalier, soyez toujours des amis de la maison, mais à moins de frais, et associez tous à vos plaisirs et à vos fortunes, ma bonne amie Madame Thérèse et la petite Sanchette. (Acte 2, scène 5, LE DIABLE)
Vous me le conseillez, je le veux bien, Monsieur le Diable : mais que Monsieur le Chevalier ne s'avise pas d'épouser ma femme de mon vivant. (Acte 2, scène 5, MONSIEUR SIMON)
Donnez-nous quelque petit plat de votre métier, Madame Thérèse, et que Monsieur le Major vous seconde, et mette en train la Compagnie. (Acte 2, scène 5, LE DIABLE)
Le Printemps fournit des bouquets, v.46 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
Les ris, les jeux, les amoureux, v.51 (Acte 2, scène 5, TH?R?SE)
De ces belles fleurs que d'amant. v.54 (Acte 2, scène 5, TH?R?SE)
Et c'est pour les tendres désirs v.56 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
De plaisirs et d'amour seulement occupé, v.68 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Si ce n'est pour le plaisir ? v.74 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
Des plus beaux jours l'éclat nous importune, v.75 (Acte 2, scène 5, TH?R?SE)
Si ce n'est pour le plaisir ? v.78 (Acte 2, scène 5, TH?R?SE)
Pendant le cours du bel âge, v.79 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Aimons, buvons nuit et jour, v.80 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Mais il n'est qu'un temps pour l'amour. v.82 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Pendant le cours du bel âge, v.83 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Aimons, buvons nuit et jour. v.84 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Nous n'aurons rien à désirer. v.88 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)
Ici-bas toujours heureux, v.92 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Apprenez tous que pour l'être il faut suivre v.93 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Ici-bas toujours heureux. v.96 (Acte 2, scène 5, LE MAJOR)
Messieurs, bonsoir et grand merci. v.106 (Acte 2, scène 5, THÉRÈSE)

LE BON SOLDAT (1718)

J'en suis toute étourdie, v.6 (Acte 1, scène 1, JACINTE)
Nous aurons vous et moi diantrement à souffrir, v.7 (Acte 1, scène 1, JACINTE)
J'aime autant me résoudre à mourir v.8 (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Chez ce futur époux il vous conduit lui-même, v.10 (Acte 1, scène 1, JACINTE)
Il vous y fait loger et veut dès aujourd'hui, v.11 (Acte 1, scène 1, JACINTE)
C'est un vilain magot que ce Monsieur Grognard. v.24 (Acte 1, scène 1, JACINTE)
Il faut feindre d'aimer ce que mon coeur abhorre. v.26 (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Et pour plaire à mon père, il faut que je m'en serve, v.30 (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Il me fera finir mes jours en un couvent ; v.32 (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
Vois, pour les abuser comme il faut que j'agisse. v.33 (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
Voici Monsieur Grognard, je crois qu'il a dans l'âme v.50 (Acte 1, scène 2, JACINTE)
Mamour, je suis au désespoir v.51 (Acte 1, scène 3, GROGNARD)
Pour aller à Poissy, je vais partir ce soir, v.52 (Acte 1, scène 3, GROGNARD)
Mon frère se meurt. v.53 (Acte 1, scène 3, GROGNARD)
Ce n'est que pour un jour. v.57 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Mais je ne saurais m'en dispenser, mignonne, v.58 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Tu pleures. v.59 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Que je serais heureuse ! v.60 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Hé bien, aurait-on cru v.60 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Ce grand amour pour moi, franchement je l'admire, v.61 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Et j'en suis si surpris, que je ne sais qu'en dire. v.62 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Ma montre est là, voyons quelle heure il est. v.64 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Je la mets là, jamais je n'en porte sur moi. v.68 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Enfin, quelle heure est-il ? v.69 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
J'aurai du temps de reste. v.69 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Et je veux avoir l'oeil, qu'on ne détourne rien. v.72 (Acte 1, scène 4, GROGNARD)
Monsieur, excusez-moi. v.78 (Acte 1, scène 5, GROGNARD)
Vous m'obligez, Monsieur, v.79 (Acte 1, scène 5, GROGNARD)
Votre serviteur. v.80 (Acte 1, scène 5, LE CLERC)
Ma foi je doute fort demain comme aujourd'hui v.83 (Acte 1, scène 5, GROGNARD)
Oh parguenne, al en tient, Monsieur. v.93 (Acte 1, scène 6, JOCRISSE)
Une Souris qui rongeait vos papiers. v.96 (Acte 1, scène 6, JOCRISSE)
Une Souris, où donc ? v.97 (Acte 1, scène 6, GROGNARD)
Oh vraiment, hé, Monsieur, s'il vous plaît, v.99 (Acte 1, scène 6, JOCRISSE)
Allez sur ma parole, v.101 (Acte 1, scène 6, JOCRISSE)
Ah oui da, pour si peu qu'elle vous a mordu, v.104 (Acte 1, scène 6, JOCRISSE)
M'en voilà pour ma Montre, v.105 (Acte 1, scène 6, GROGNARD)
Que vous m'avez fait peur, à quoi bon tous ces cris. v.107 (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
C'est pour ma montre. v.108 (Acte 1, scène 7, GROGNARD)
Il ment, c'est pour une souris. v.108 (Acte 1, scène 7, JOCRISSE)
Ce malheureux a mis ma montre de la sorte, v.109 (Acte 1, scène 7, GROGNARD)
Et croit que tout cela n'est qu'une souris morte. v.110 (Acte 1, scène 7, GROGNARD)
Mais notre serrurier la raccommodera, v.111 (Acte 1, scène 7, JOCRISSE)
Donnez-la-moi, Monsieur, on la rapportera. v.112 (Acte 1, scène 7, JOCRISSE)
Un serrurier ? Je veux que dès demain tu sortes. v.113 (Acte 1, scène 7, GROGNARD)
Aussi, pourquoi toujours mettre votre sac là. v.115 (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Rentrez, vous aurez froid dans cette grande salle, v.117 (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Monsieur. v.118 (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
Vous n'avez pas besoin de moi pour vous botter. v.120 (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Que votre vieil Amant s'apprête pour partir, v.128 (Acte 1, scène 8, JACINTE)
Pour savoir quand Monsieur Grognard décampera, v.131 (Acte 1, scène 8, JACINTE)
Et pour souper ici Léandre se rendra. v.132 (Acte 1, scène 8, JACINTE)
Que sert ce fer, pourquoi ces brimborions-là, v.135 (Acte 1, scène 9, JOCRISSE)
Je suis pour la brider, monté dans la mangeoire, v.141 (Acte 1, scène 9, JOCRISSE)
Je l'ai pourtant bridée, et il n'y manquait rien, v.143 (Acte 1, scène 9, JOCRISSE)
Voici Monsieur. v.146 (Acte 1, scène 9, JACINTE)
Il le faut bien mamour, tu viens d'y consentir. v.148 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Non, absente de vous, je ne pourrai pas vivre, v.149 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Ou souffrez que je meure, ou laissez-moi vous suivre. v.150 (Acte 1, scène 10, ANG?LIQUE)
Mais, mon coeur, que veux-tu ? v.151 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Je veux toujours vous voir. v.151 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Ce n'est que pour deux jours. v.153 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Deux jours ! Ce mot me tue, v.153 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Je pourrais me priver deux jours de votre vue, v.154 (Acte 1, scène 10, ANG?LIQUE)
Deux jours ! v.155 (Acte 1, scène 10, ANG?LIQUE)
Je ne sais pas d'où vient cet amour-là, v.155 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Laisse donc pour deux jours partir tous mes appas. v.159 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Mais, mamour, comment faire, v.161 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Pour moi je ne sais pas où j'ai pris tant de charmes, v.169 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Quoi ! Vous pleurez, mon cher, ah cessez... v.171 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
S'il revient dans deux jours, serez-vous pas contente ? v.174 (Acte 1, scène 10, JACINTE)
Hé bien, mon petit coeur, je ne partirai pas, v.176 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Un mari ne pourra jamais faire un voyage, v.181 (Acte 1, scène 10, JACINTE)
Demain ou je ne le pourrai. v.184 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Pour ne me plus jouer de si sensibles tours, v.187 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Au lieu de deux, de trois, prenez huit ou dix jours. v.188 (Acte 1, scène 10, ANG?LIQUE)
Non, non, partez, Monsieur. v.191 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Je m'en vais donc, mamour ! v.192 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Je pourrais vous revoir plutôt que je n'espère. v.193 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Mais la nuit vous prendra dans une heure d'ici. v.196 (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Que nous allons faire un heureux ménage. v.202 (Acte 1, scène 10, GROGNARD)
Il croit que vous allez mourir de déplaisir. v.204 (Acte 1, scène 11, JACINTE)
Pour l'obliger d'agir selon notre pensée. v.210 (Acte 1, scène 11, JACINTE)
Enfin, il est absent, pour le coup, respirons, v.211 (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Monsieur Grognard. v.215 (Acte 1, scène 12, LE SOLDAT)
À moins qu'on ne coure après, et qu'on ne le rattrape, v.218 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Il le faut pourtant bien. v.219 (Acte 1, scène 12, LE SOLDAT)
L'honnêteté, Monsieur, n'en est pas moins blessée. v.226 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Puis-je, mon Accordé, Monsieur, étant aux champs, v.227 (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Souffrir, avec honneur, le moindre homme céans ? v.228 (Acte 1, scène 12, ANG?LIQUE)
Rien n'est si chatouilleux que l'honneur d'une femme, v.234 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Vous le savez, Monsieur, nous avons ce malheur, v.235 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Le moindre homme suffit pour ternir notre honneur, v.236 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Sans le mari, toujours la femme se chagrine, v.245 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Et pour lors il n'est rien plus froid que la cuisine. v.246 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Barbe, de la lumière, et conduisez Monsieur v.251 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Testigué, serviteur. v.252 (Acte 1, scène 12, LE SOLDAT)
Que l'on ose aujourd'hui faire insulte à personne. v.254 (Acte 1, scène 12, JACINTE)
Vois qui heurte ? v.255 (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Vous apportez du vin et du rôt, pourquoi faire ? v.257 (Acte 1, scène 13, JACINTE)
Pargué, Madame, c'est pour faire bonne chère. v.258 (Acte 1, scène 13, LE ROTISSEUR)
Le valet d'un Monsieur, qui doit souper chez vous. v.260 (Acte 1, scène 13, LE ROTISSEUR)
Barbe, tenez tout prêt pour le servir ici, v.271 (Acte 1, scène 14, JACINTE)
Quand ce Monsieur viendra. v.272 (Acte 1, scène 14, JACINTE)
Je vous aime, mon coeur ne dément point ma voix, v.275 (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Et d'en demeurer là, pour croître mon martyre ; v.278 (Acte 1, scène 15, LÉANDRE)
C'est dessus notre hymen que mon amour se fonde ; v.281 (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Votre jaloux amant est parti pour deux jours, v.283 (Acte 1, scène 15, JACINTE)
L'agréable saison pour les tendres amours : v.284 (Acte 1, scène 15, JACINTE)
Ah, Madame, serait-ce en faveur de ma flamme ? v.290 (Acte 1, scène 15, LÉANDRE)
Mais votre amour s'échauffe, et le souper froidit, v.292 (Acte 1, scène 15, JACINTE)
Ne voulez-vous donc pas, Monsieur, vous mettre à table ; v.294 (Acte 1, scène 15, JACINTE)
Et l'on leur tirerait le canon dans l'oreille, v.302 (Acte 1, scène 15, LÉANDRE)
Qui diantre heurte ainsi ? v.305 (Acte 1, scène 15, JACINTE)
Monsieur, quelle est ma crainte ! v.305 (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Il faut bien que ce soit Monsieur. v.306 (Acte 1, scène 15, JACINTE)
Je ne sais, car par là, tout est fermé sur nous. v.308 (Acte 1, scène 15, LÉANDRE)
Cachez-vous dans ce coin, Monsieur. v.313 (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Je te surprends, mamour, fort agréablement, v.316 (Acte 1, scène 16, GROGNARD)
Non, j'en suis si surprise, v.317 (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Que de ce soir, Monsieur, je n'en serai remise. v.318 (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Entendant que l'on heurtait si fort, v.319 (Acte 1, scène 16, JACINTE)
À l'heure qu'il est, que voulez-vous qu'on croie ? v.321 (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Mon coeur ! v.322 (Acte 1, scène 16, GROGNARD)
Mon coeur ! v.323 (Acte 1, scène 16, GROGNARD)
Votre retour m'est un coup de poignard ; v.323 (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Pourquoi s'en revenir puisqu'il était si tard v.324 (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Et pourquoi me donner une frayeur mortelle. v.325 (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Oui, mais mon trop d'amour entretient ma frayeur, v.327 (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
J'aime, et je crains toujours. v.328 (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Mon pauvre petit coeur, v.328 (Acte 1, scène 16, GROGNARD)
Et je suis revenu pour souper, qu'avons-nous ? v.339 (Acte 1, scène 16, GROGNARD)
Ne vous attendant pas, qu'aurions-nous eu sans vous. v.340 (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
À l'heure qu'il est on ne peut rien avoir. v.343 (Acte 1, scène 16, JACINTE)
Je viens, Monsieur, vous donner le bonsoir, v.344 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Tout cela lui fait peur. v.351 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Ah, ne le croyez pas, Monsieur qu'allez-vous dire ? v.353 (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Je le crois fort, Monsieur. v.355 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Pour souper, qu'avons-nous ? v.355 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Vous saurez de quel bois se chauffe Joli-coeur, v.363 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
C'est mon nom et celui de votre serviteur, v.364 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
J'ai pouvoir sur le Diable, et si je lui commande v.365 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
La frayeur fait passer votre appétit peut-être, v.374 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Pourquoi, s'il était bon, j'en mangerais fort bien. v.376 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Goûtons-le pour le croire. v.377 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Et que ce Rôt-là soit le meilleur de Paris, v.380 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Hé, Monsieur Joli-coeur, trêve de raillerie. v.382 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Ah, Monsieur, c'est un Diable. v.385 (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Ah ! Que Monsieur est blême. v.394 (Acte 1, scène 17, BARBE)
Ah, Monsieur est un Diable, il va nous perdre, Hélas ! v.395 (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Monsieur est un bon Diable, il ne nous perdra pas. v.396 (Acte 1, scène 17, JACINTE)
Qui dans certains périls se trouvent secourables ; v.398 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Vous auriez bien sujet d'avoir le coeur contrit, v.399 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Et pour rendre la fête à mon gré plus complète, v.402 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Bacchus et L'Amour font débauche, v.405 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Et la fête n'est que pour eux, v.408 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Qu'avec un peu d'amour Bacchus est agréable, v.410 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Et que l'Amour est divin v.411 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
L'amour vous récompense v.418 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Mes ris ! Je ne ris pas, Monsieur, c'est que je pleure. v.437 (Acte 1, scène 17, JACINTE)
Elle pleure à présent, et riait tout à l'heure. v.438 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Pour troubler les amours... v.441 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
C'est pour troubler les nôtres. v.441 (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Lui ! Si nous le voyons, Monsieur, je suis perdue. v.445 (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Ah ! De grâce, Monsieur, privez-nous de sa vue. v.446 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Mais ne nous montrez point ce Diable-là surtout. v.448 (Acte 1, scène 17, JACINTE)
Pour la forme, il l'aura telle que je voudrai, v.451 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
La figure de l'homme est la plus agréable : v.454 (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Que comme un tourbillon il sorte de ces lieux, v.455 (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
Je tournerai le dos, ou fermerai les yeux. v.456 (Acte 1, scène 17, ANG?LIQUE)
Moi, pour ne le point voir je ferai l'un et l'autre. v.457 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Tournez le dos, Jacinte, et vous Barbe, le vôtre. v.458 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Moi, je ferme les yeux, et je tourne le dos, v.459 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Pour ne point voir l'objet qui trouble mon repos. v.460 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Pour ne point faire peur à cette Demoiselle, v.466 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Et prends garde surtout d'en user autrement, v.468 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Vous le verrez un peu, tournez-vous d'autre sorte. v.469 (Acte 1, scène 17, LE SOLDAT)
Angélique, un Démon vous enlève aujourd'hui, v.479 (Acte 1, scène 17, GROGNARD)
Mais le Diable, Monsieur, qui l'emporte, l'épouse, v.482 (Acte 1, scène 18, JACINTE)
Preniez-vous tout cela pour de l'argent comptant. v.484 (Acte 1, scène 18, JACINTE)
Elle vous haïssait, Monsieur, comme le Diable, v.486 (Acte 1, scène 18, JACINTE)
Je ne suis pas d'humeur à vous déguiser rien. v.487 (Acte 1, scène 18, JACINTE)
Et pour me consoler encor de cette affaire, v.489 (Acte 1, scène 18, GROGNARD)
Mais tout coup vaille, il faut pour m'éloigner d'ici, v.491 (Acte 1, scène 18, GROGNARD)

LE PRIX DE L'ARQUEBUSE (1717)

Et depuis que ton père est devenu riche, et qu'il s'est fait Prévôt de la Ville, de simple Sergent qu'il était, depuis qu'il regorge de richesses, et que l'on dit qu'il a trouvé un trésor, il semble que cela te chagrine, et ta chance ne te tourne point à profit. (Acte 1, scène 1, NANETTE)
N'est-ce point que tu aurais quelque amoureux, dont tu serais amoureuse de ton côté, à qui tu crois que ton père ne voudra pas te donner depuis qu'il a fait fortune, lui ? (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Serait-ce point que ton père par aventure te voudrait de son côté donner quelque amoureux, dont tu ne serais pas amoureuse, toi ? (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Ne serait-ce point que tu aurais quelque amoureux, mais bien amoureux, dont tu n'aurais été d'abord guères amoureuse, et puis après un peu davantage, et puis ensuite autant qu'il fallait, et puis un peu trop sur la fin ? (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Je te fais un conte qui se trouve quelquefois une vérité : ces amours-là, vois-tu, sont dangereux quand ils augmentent. (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Et que tu es malheureuse, toi, d'avoir des chagrins, et d'en faire mystère à une personne qui est plus capable que qui que ce soit de te donner du soulagement ! (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Pour le coup tu ne dissimules point. (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Ta jeunesse, ta beauté, ton mérite, et l'amour que je vois bien que tu sens même. (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Et qui est-il donc cet amoureux-là ? (Acte 1, scène 1, NANETTE)
Je ne saurais te le dire ; mais je crois qu'il est de partout. (Acte 1, scène 1, SOPHIE)
Chez Madame Benoît à L'Ours. (Acte 1, scène 1, SOPHIE)
Il y mangeait des oeufs frais en passant en poste ; il avait des affaires, et il y demeura jusqu'à la nuit, exprès pour causer avec moi. (Acte 1, scène 1, SOPHIE)
Voilà un heureux voyageur ! (Acte 1, scène 1, NANETTE)
C'est sur ce ton-là qu'il m'écrit, au moins. (Acte 1, scène 1, SOPHIE)
Nulle_part, mon père, je reviendrai tout à l'heure. (Acte 1, scène 2, SOPHIE)
Ne vous écartez pas, vous n'aurez pas la peine de revenir de loin. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR MARTIN)
Hé, parguenne oui, je sommes barsés avec ça ; et tous petits que j'étions, j'avons toujours eu ly et moi de la sympathie pour les armes. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Tout chacun m'aimait, c'était à qui m'aurait, les filles me couriont ; tout le monde m'estimait ; je crois, morgoi, si j'y fus demeuré, qu'à la parfin je serais devenu le Général des Troupes de ce petit Royaume-là. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Pour peu qu'an soit brave, et un tantinet aimé des femmes, son fait queuquefois son chemin bian vite au temps qui court. (Acte 1, scène 3, GROS JEAN)
Morgoi, m'est avis que je sis né pour être un grand homme. (Acte 1, scène 3, GROS JEAN)
Chacun dans notre état je poussons tant que je pouvons les petits talents que la nature nous baille. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Pour ce qui est d'an cas de ça, je ne le cède à parsonne, hors à M. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Dame, acoutez, Monsieu le Prévôt, quand on a de l'argent, an a toutes sortes de bonnes qualités, parsonne ne vous dispute : vous êtes bianheureux d'avoir trouvé ce trésor-là. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Vous vous êtes baillé à ly, il vous a baillé un trésor, et que le marché est bon pour vous. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Tatigué, vous êtes plus futé que ly, il est pris pour dupe. (Acte 1, scène 3, GROS JEAN)
Je voudrais bien savoir qui sont les impertinents qui font courir ces mauvais bruits-là. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Tatigué la bonne boutique, je ne m'ébahis pas qu'an si anrichisse, ce sont d'habiles gens que ces Messieurs-là, ils gouvernont tout. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Les petites gens, la Robe, la Finance ; et quand ils avont bon esprit, ils sont morgué, queuquefois les gouvarneurs des gouverneurs même. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Voilà pourquoi je vous ai choisis pour mes amis, j'aime les honnêtes gens, moi. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Je sis bian votre sarviteur, Monsieu le Prévôt. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Je veux que cela aille bien et que cela fasse honneur aux uns et aux autres. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
C'est moi qui ai imaginé de tirer ici ce prix de l'Arquebuse, pour signaler mon avènement à la Prévôté par quelque chose d'extraordinaire. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Le Bourg est plein de monde, an ne sait où les loger, il y a morgué plus de deux cents Tireux, qui ont presque tous amené chacun leur Tireuse ; et ces Tireuses-là avont après elle d'autres Tireux qui les suivont par bandes, et qui avont amené avec eux des Ménestriers, des Violons, des Hautbois, des Flûtes. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Depuis la cave jusqu'au grenier, tout est rempli dans les cabarets, an si divarti bian, an fait bonne chère, et an ne manquera pas sitôt de provision, ni pour la pause, ni pour la danse. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Et bian glorieux pour Monsieu le Prévôt. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Cela est bon, il y aura de quoi boire. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Ça accommodera queuques familles, pourvu que ce soit des nôtres, s'entend. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Hé bian, soit, je baillerons les mains à tout ce que vous voudrez, Monsieu le Prévôt, pourvu que j'ayons notre paragouane. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Cela est trop juste, ne vous mettez pas en peine, et disposez bien toutes choses pour que le prix soit tiré dès aujourd'hui. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
J'avons tout arrangé pour ça, tatigué, il y aura une belle ordonnance. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Je suis ravi de vous voir des sentiments d'honneur comme ceux-là. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Comme sti qui aura le prix doit épouser une fille du lieu, je n'avons enrôlé que des garçons et des hommes veufs, voyez-vous ? (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Et moi une nièce, Monsieur le Prévôt. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Et une soeur encore pardessus le marché, qui est très folle, et dont je voudrais bien être débarrassé. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Chacun pour soi, n'y a pas le mot à dire. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Ma fille a des amoureux qui sont bian adroits. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Cela est bon ; le meilleur Tireur aura le droit pour lui. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Hé oui, mais je sommes les Juges pour juger de tout ça, nous autres ; bon droit comme vous savez, a besoin d'aide. (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Ne pourrions-nous point un tantinet aider le bon droit de qui je voudrons ? (Acte 1, scène 3, NICOLAS)
Hé morgué, relâchez seulement un peu des vôtres : vous êtes riche, votre soeur, votre nièce et votre fille n'ont pas besoin de ça. (Acte 1, scène 3, GROS-JEAN)
Vos intérêts sont en bonne main ; laissez-moi faire, et allez achever de disposer toutes choses pour commencer la cérémonie. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR MARTIN)
Ces drôles-là ont pour leurs familles les mêmes vues que j'ai pour la mienne. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR MARTIN)
Pour moi dix mille francs de plus ou de moins ne sont pas une affaire ; mais ce sont dix mille francs d'argent comptant, et dix mille francs d'argent comptant au temps qui court, ne dérangent rien dans un coffre-fort. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR MARTIN)
Allégresse, Monsieur le Prévôt, allégresse, épanouissement de coeur, dilatation de rate, parfait abandonnement à la joie ; nous sommes les plus heureuses personnes du monde. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Qu'est-ce qu'il y a donc, Mademoiselle ma soeur ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Quel heureux événement vous transporte si fort ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Esprit borné, petit génie, vous ne méritez pas le bonheur qui vous arrive, puisque vous n'avez pas assez de lumières pour le prévoir. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Quel est ce bonheur ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Vous vous mariez, ma soeur ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Trouvez bon que j'attende qu'il le soit pour m'en réjouir. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Je n'ai eu moi, que ma part de notre patrimoine, qui n'est rien, mais la nature m'en dédommage par tant d'endroits, la figure, la beauté, les grâces, l'esprit, l'enjouement, la vivacité, la politesse, le savoir-vivre, talents très peu d'accord ensemble, et d'un consentement très unanime, réunis tous en ma personne. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Vous êtes bienheureuse, si vous êtes persuadée de cela. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Oh, pour cela non, je vous en assure, il n'y a rien encore sur mon compte, et je ne suis heureuse qu'en idée. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Hé bien, cette nuit, ma soeur ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Je me donne au diable, vous rêvez encore, ma soeur : allez-vous-en achever votre songe, et puis nous en verrons la suite. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Que diantre, ma soeur, finissez donc. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Vous connaissez l'Amour, ce petit archerot ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
C'est le plus habile tireur, et sans contredit, le meilleur arquebusier qu'il y ait au monde. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
C'est lui qui emportera le prix ; et je l'aurai, moi, il m'est destiné, je vous en assure. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Il a tiré de son carquois une flèche dorée, qu'il m'a lancée tout droit au coeur ; et comme si ç'eût été le signal, ou plutôt un avis aux Chevaliers de l'objet où leurs traits devaient s'adresser ; je les ai tous vus me coucher en joue, le feu prendre, leurs coups partir, et je m'en suis trouvée toute criblée. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
La malepeste, ma soeur, vous avez essuyé là une furieuse Escopetterie. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Ses tourments v.3 (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Les seuls traits d'amour m'ont percée : (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Songe d'amour n'est point mensonge, v.10 (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE GIRAUT)
Je le souhaite, ma soeur ; et pour ne point gâter la douceur de vos idées par l'amertume de mes réflexions, je vous donne le bon jour, et vous laisse la liberté de vous entretenir avec vos chimères. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR MARTIN)
Il me regarde comme une visionnaire, qui me repais d'idées chimériques, et je le regarde moi, comme un fou malin, qui est jaloux de mon bonheur, et qui voudrait ensevelir mes charmes dans l'obscurité du célibat ? (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE GIRAUT)
Le prix est pour lui ; c'est lui qui m'aura, mon coeur me le dit, l'amour m'en assure, et je regarde cela comme une chose déjà faite. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
L'Amour est un enfant timide. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Bonjour, Mademoiselle, comment vous portez-vous ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
Monsieur, je suis votre très humble servante. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Mon visage n'est pas nouveau ; il n'y a pourtant pas longtemps qu'il est fait, je suis tout jeune. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
Cela ne paraît point, Monsieur, ni à votre esprit, ni à vos manières, et vous êtes aussi parfaitement façonné, aussi gracieusement formé pour votre âge? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Fort à votre service, Mademoiselle, nous sommes faits de bonne heure dans notre famille. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
C'est un avantage que nous avons aussi dans la nôtre ; nous paraissons toujours plus formés que nous ne sommes. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Vous êtes trop obligeant, Monsieur, en vérité. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Il y aurait moyen de greffer de beaux fruits sur un sauvageon comme vous, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
Peut-on vous demander, Monsieur, comment vous vous appelez ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Je suis de Tours, Mademoiselle : je m'appelle Grégoire Pruneau. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
Vous êtes Monsieur Pruneau, de Tours, Monsieur ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Je viens ici pour tâcher de gagner le prix ; et si j'étais assez heureux pour y gagner un coeur comme le vôtre, ce serait un prix pour moi plus précieux que tous les prix de l'Arquebuse. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
La déclaration est tout-à-fait galante, Monsieur, et vous me paraissez un Cavalier trop adroit pour ne pas tirer droit aux coeurs dont vous vous proposez la conquête. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE GIRAUT)
Je ne viser qu'au vôtre, Mademoiselle ; et si je suis assez fortuné pour? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR PRUNEAU)
J'ai peur que vous ne me refusiez, ma tante, et que trop de scrupule? Qui est ce Monsieur-là, ma tante ? (Acte 1, scène 8, SOPHIE)
C'est mon Chevalier, ma nièce ; Monsieur Pruneau ne veut tirer le prix que pour viser à moi. (Acte 1, scène 8, MADEMOISELLE GIRAUT)
J'en ai aussi un que vous voulez bien que je vous présente à mon tour, et pour qui je me persuade que vous voudrez bien vous intéresser. (Acte 1, scène 8, SOPHIE)
Je puis donc avec confiance lui déclarer les sentiments que j'ai pour vous, et lui demander en grâce? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
Vous pouvez tout, Monsieur, fait comme vous êtes. (Acte 1, scène 9, MADEMOISELLE GIRAUT)
Quelle figure ! (Acte 1, scène 9, MADEMOISELLE GIRAUT)
Que ma nièce est heureuse ! (Acte 1, scène 9, MADEMOISELLE GIRAUT)
Cette jeune fille est encore plus jolie que l'autre, c'est à celle-là qu'il faut viser : je suis toujours, moi pour les plus jolies. (Acte 1, scène 9, MONSIEUR PRUNEAU)
Que pouvons-nous pour votre service ? (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Bonjour, mon petit cousin, car vous le serez bientôt, si vous ne l'êtes déjà, et ma cousine m'a fait confidence? (Acte 1, scène 10, NANETTE)
Vous regardez Monsieur comme votre cousin ? (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Hé bien, regardez Monsieur comme votre oncle : queuci, queumi, les choses sont aussi avancées de part et d'autre. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Quel bonheur, quel heureux présage ! (Acte 1, scène 10, NANETTE)
Cela se rencontre le plus heureusement du monde, un oncle de plus, un cousin de même : nous pouvons faire entre nous autres une petite assemblée de parents, et nous n'avons que faire de mon oncle le Prévôt pour achever mon mariage ? (Acte 1, scène 10, NANETTE)
Pour achever ton mariage ? (Acte 1, scène 10, SOPHIE)
Mais avec votre secours, avec votre exemple et votre aveu, nous le mènerons bientôt à sa perfection. (Acte 1, scène 10, NANETTE)
Quel cousin pour votre cousine ? (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Mais cela est heureux, le choix est bon, nos mariages ne peuvent manquer de réussir. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Monsieur le Prévôt les approuvera, s'il veut ils n'en seront pas moins bons, je vous assure. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Vous avez une tante toute spirituelle, une cousine toute charmante ; et c'est un avantage bien flatteur de pouvoir entrer dans une famille où l'esprit et la beauté paraissent être héréditaires. (Acte 1, scène 10, DORANTE)
Ne cherchez point à voir mon frère le Prévôt, Monsieur ; ces bons sentiments-là vous passeraient bien vite. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Je le suis trop pour proposer des choses raisonnables à un fou comme lui. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Si Monsieur le Chevalier de Paris voulait? eux qui ont la langue si bien pendue? (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE GIRAUT)
Pour ça non, ma tante : mais Monsieur de Tours ne pourrait-il pas? comme vous êtes l'aînée, et que c'est votre Chevalier, à vous. (Acte 1, scène 10, SOPHIE)
Non, mon oncle : comme voilà des personnes qui vous demandent aussi, ayez la bonté d'expédier leurs affaires avant que d'aller ailleurs. (Acte 1, scène 11, SOPHIE)
Je vous dirai, Monsieur mon frère, que nous sommes tous d'accord, et que nous n'avons besoin de vous que par manière d'acquit. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE GIRAUT)
Monsieur aime ma nièce, et ma nièce aime Monsieur. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE GIRAUT)
Je suis adorée de Monsieur, moi, et je ne suis ni ingrate, ni insensible. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE GIRAUT)
Mon autre nièce que voici présente, a de son côté aussi un soupirant qui est absent, mais elle en a procuration, elle occupe pour lui, je parle pour eux. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE GIRAUT)
Voilà trois mariages sur le Bureau, comme vous voyez : si vous y donnez votre aveu, à la bonne heure ; si vous le refusez, on s'en passera, tout coup vaille, et l'on ne laissera pas de passer outre : voilà de quoi il est question. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE GIRAUT)
Oui ou non ; il n'y a point d'obscurité là-dedans, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE GIRAUT)
Pour cela non, ma soeur, il n'y a point d'obscurité, il n'y a que de l'impudence. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Je ne connais point ces Messieurs : je veux croire qu'ils vous font honneur de vous rechercher ; mais vous êtes tous trop bien d'accord ensemble, pour l'être avec moi. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Vous, ma soeur, vous êtes folle, et je vous ferai mettre aux Petites-Maisons incessamment. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Et vous, Messieurs les inconnus, tant présents, qu'absents, vous êtes des suborneurs de filles, et comme tels, je suis en droit de vous faire arrêter comme Prévôt, moi. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Je ne mérite pas Monsieur? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
Parbleu, Monsieur le Prévôt, si vous croyez qu'on soit si affamé de votre soeur? (Acte 1, scène 11, MONSIEUR PRUNEAU)
Vous vous y êtes mal pris, Messieurs, cela me révolte. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Des trois mariages qui sont sur le Bureau, aucun n'aura mon aveu : si vous vous en passez, je passerai outre ; voilà ma décision. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Vous ferez bien de vous y conformer, de peur d'inconvénients ; c'est un avis que je vous donne par forme d'ordre. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Oui ou non, ma soeur ; il n'y a point d'ambiguïté là-dedans, à ce qu'il me paraît. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Adieu, Messieurs, je vous baise les mains. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Ce jeu de l'Arquebuse ne laisse pas au bout du compte d'attirer ici un tas de godelureaux, de fainéants, de chercheurs de bonnes fortunes, hom, hom, hom, hom. (Acte 1, scène 11, MONSIEUR MARTIN)
Ne vous effarouchez point, et demeurez ici, Monsieur Pruneau. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE GIRAUT)
Ne vous en allez pas, Dorante, nous ferons changer les sentiments de mon père : ce ne sont que les discours de ma tante qui l'ont mis de mauvaise humeur. (Acte 1, scène 12, SOPHIE)
Le voilà rentré heureusement. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Quez ne demeurez-vous ici vous-même ? (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Et pourquoi ne pas songer ensemble à prendre des mesures ? (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Les mesures ne sont pas difficiles. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE GIRAUT)
Il en aura le démenti, je vous en réponds. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE GIRAUT)
Soyez-moi fidèle, Monsieur Pruneau, nous voyagerons ; je veux aller à Tours. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE GIRAUT)
On n'est jamais Prophète en son pays, j'irai à Amiens, moi, et je vais retrouver mon Chevalier Picard, afin d'arranger toutes choses pour le voyage. (Acte 1, scène 12, NANETTE)
Ce sera pour moi, le joli petit homme ! (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE GIRAUT)
Votre père me paraît terriblement opposé à mon bonheur ; s'il persiste dans ses sentiments, quelles résolutions sont les vôtres ? (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Que produira cet amour ? (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Votre bonheur et le mien. (Acte 1, scène 13, SOPHIE)
Quelle assurance m'en donnerez-vous ? (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Toutes celles que la bienséance pourra permettre. (Acte 1, scène 13, SOPHIE)
La bienséance est bien gênante, lorsque l'amour en prend la loi. (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Mon amour n'est point faible, et le vôtre n'est point timide ; ils s'enhardiront par les conjonctures. (Acte 1, scène 13, SOPHIE)
À tout ce qui pourra contribuer à nous rendre heureux. (Acte 1, scène 13, SOPHIE)
Que cette assurance me comble de joie ! (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Adieu, je vais rejoindre mon père, pour ne pas l'aigrir davantage ; et s'il nous impose des lois trop dures, nous n'en prendrons que de nous-mêmes. (Acte 1, scène 13, SOPHIE)
Et je vais, moi, disposer toutes choses, pour nous mettre, de manière ou d'autre, hors de la portée de ses caprices. (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Cadédis, le voyage est bon, Monsieur le Prévôt en payera les frais ; il n'aura pas impunément conté sornettes à ma soeur, et dans la famille des Bracassaks, où nous faisons ordinairement bouquer la Noblesse, il ne sera pas dit que nous nous laissions insolenter par la Roture ; et que Pézenas soit en droit de se moquer d'une Demoiselle de Bracassak. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Serait-ce bien vous, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Es-tu toujours riche ? (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
La mort d'un oncle a fort heureusement réparé les premiers égarements de ma jeunesse. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
On t'en a fait de rudes, et les aigrefins de nos Régiments, et les aigrefines de nos garnisons, tiennent d'assez bonnes écoles pour vous autres enfants de Paris. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Je suis modeste, mais si tu avais voulu m'en croire, j'en aurais profité davantage ; et il t'en aurait moins coûté. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Baste, va, je te le pardonne, et je serai toujours de tes amis. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Je suis à la poursuite d'une jeune personne que j'aime, et que je veux épouser. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Établissement qui ruine les pauvres nigauds de Paris, ils naissent tous avec ces principes, aucune vivacité ne les en dégage ; et les préjugés de l'enfance leur font faire autant de sottises à l'âge de raison, que la force du tempérament et de l'air natal leur en inspire en sortant des classes. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Je la connais et j'en suis connu, non pas sur le pied d'un de ses enfants gâtés au moins ; au contraire j'ai toujours été leur antagoniste ; et je les ai mainte fois redressé autant qu'il m'a été possible. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Je m'y suis fait des jaloux ; ils ont écrit au Bureau contre moi, un mauvais vent a soufflé sur mon affaire ; et l'on m'a cassé comme un verre. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Tout net, te dis-je, mais je m'en soucie peu, les morceaux en sont bons, pour être dérégimenté je n'en vaux pas pis. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Doucement, bourgeois, doucement, tu n'en dois avoir que de bonnes. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Les Bracassaks ne sont point gens à se fourvoyer à un certain point. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Le droit et la justice règle nos projets, la prudence les mène à leurs fins ; et la force avec la valeur en soutiennent l'exécution. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Je suis cadet de cinq frères que j'ai tous plaidés, ma légitime a absorbé leurs fonds, et me voilà devenu l'aîné. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Je plaide mes collatéraux, pour réunir leurs Fiefs à mon domaine, et tu me vois à la poursuite d'un certain Prévôt à qui je veux faire épouser une soeur unique, dont il a eu l'insolence de devenir amoureux, en venant recueillir la succession d'un certain sien frère, qui méritait d'être du Pays, car il faisait bien ses affaires. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Et tu songes à donner ta soeur, une demoiselle de la maison des Bracassaks ? (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Pour nous autres Parisiens, encore passe, mais un Gentilhomme de la Garonne? (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Sandis, pourquoi non ? (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
De l'argent, morbleu, de l'argent, c'est la véritable grandeur, l'appui de la vertu, le nerf de la valeur, le soutien des États et des familles, et la source abondante de tous les bonheurs de la vie. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Le Prévôt s'est fait riche, il achètera de la noblesse, et nous fournirons de l'illustration, nous en avons à revendre dans la famille. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
C'est la fille du Prévôt dont je suis amoureux. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Par le mariage de ma soeur avec le Prévôt, elle va devenir ma nièce, demande-la moi ; je te l'accorde, un mariage de plus ou de moins ne doit pas faire de difficulté. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Mais celui de ta soeur avec le Prévôt est-il bien sûr ? (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Le Prévôt n'a qu'à choisir, le mariage, ou l'anéantissement de sa personne ; je ne lui ai donné qu'une heure, et je me promène pendant qu'il rêve. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Il passe de mauvais moments, je m'assure. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Avec ses réflexions et ma soeur, il est en fâcheuse compagnie. (Acte 1, scène 14, BRACASSAK)
Justice, justice, au secours, main forte. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Qu'y a-t-il, ma soeur ? (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
On me réassigne dans l'honneur, mon frère, on m'outrecuide, on me fait une insulte nouvelle. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Par le secours de ma bonne étoile, et par l'activité d'un frère, je retrouve un lâche, un perfide, un ingrat, qui, sur un faux exposé d'amour, s'est rendu maître de ma tendresse. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Et quand je le tiens, quand, pour le punir de son inconstance, je suis maîtresse de l'épouser, malgré qu'il en ait, il croit m'échapper, et se soustraire à l'authentique punition que je prétends faire de son crime. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Ah, l'imposteur ! (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Mais ces violences-là ne se pratiquent point, je ne sais qui vous êtes, ni vous, ni cette Madame votre soeur. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Vous êtes Monsieur Martin, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
Hé bien oui, je suis Monsieur Martin, j'en conviens. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Natif de Châtillon-sur-Marne. (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
De Châtillon-sur-Marne soit : quels droits cela vous donne-t-il sur ma personne ? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Vous faire assigner, non, nous ne sommes pas processifs ; et voilà la Juridiction par-devant laquelle il faut répondre. (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
Je suis mort, au secours, miséricorde. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Hé, prenez mon parti, Monsieur. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Je le suis, je vous assure, et très innocent de ce qu'on m'impute. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Mais il faut examiner vos raisons de part et d'autre, que Monsieur et Mademoiselle justifient de leurs prétentions, que vous exposiez les raisons que vous avez pour vous en défendre, et si vous vous en remettez à mon jugement, soyez sûr que vous n'aurez pas lieu de vous en plaindre. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
Le Juge me paraît pour le moins, aussi fripon que ma partie ; mais il n'importe, il faut filer doux, pour me tirer d'ici ; je suis presque seul au milieu de la ville, et tout le monde est rassemblé dans les avenues où se tire le Prix, ne nous piquons point ici de faire le brave mal-à-propos, quand je serai tantôt à la tête de ma Maréchaussée, je leur ferai bien voir que je ne les crains guère. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Que murmurez-vous tout bas, Monsieur le Bélître ? (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
Rien, Monsieur, je m'examine, et je prends conseil de moi-même. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Je n'en suivrai que de bons, ne vous mettez pas en peine, et je veux bien prendre ce Monsieur-là pour être l'arbitre de nos différends. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Quelle diable de Juridiction ? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Allons, plaidez, ma soeur, exposez laconiquement le fait en peu de paroles. (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
Monsieur Martin, que voilà, est malheureusement pour moi venu dans la Province. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Il m'a recherchée, j'ai écouté ses propositions, et à la veille de tout conclure, il a eu la malice de mourir tout subitement, et de se faire enterrer tout exprès pour me manquer de parole. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Voilà le tour de coquin, la perfidie la plus outrée : mon scélérat, mon traître reparut au bout de quinze jours ; sous le nom d'un frère qui venait recueillir sa succession ; je le pleurais mort, et je ne fus jamais plus surprise que de le trouver dans les rues, qui portait le deuil de lui-même, et qui ne fit pas semblant de me connaître. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Tenez, Monsieur, que la peste m'étouffe, s'il y a un seul mot de vrai dans tout ce qu'elle dit, que la succession que j'ai été quérir, et que mon frère et moi nous nous ressemblions un peu, je vous l'avoue. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Le vivant et le défunt, c'est la même chose, mon cher Monsieur, il me faut un Martin ; je le trouve, et je m'en saisis. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
On prend son bien où on le trouve, et je le connais trop pour m'y méprendre. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Je fournirai les preuves du contraire, c'est le défunt qui vous a promis, il faut que le défunt vous épouse. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR MARTIN)
Cadédis, mort ou vif, ce sera vous qui épouserez, Monsieur Martin. (Acte 1, scène 15, BRACASSAK)
Et si Monsieur le Prévôt justifie qu'effectivement il avait un frère? (Acte 1, scène 15, DORANTE)
Hé qu'est-ce que c'est donc, Monsieur le Prévôt ? (Acte 1, scène 16, GROS-JEAN)
Vous faites assembler je ne sais combien de monde, toute la Ville est hors la Ville, tous les environs sont à l'entour ; on n'attend plus que vous, on ne veut point commencer que vous n'y soyez. (Acte 1, scène 16, GROS JEAN)
Une fonction de ma charge que je ne saurais remettre. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR MARTIN)
Sti qui visera le mieux gagnera mille pistoles, et une fille à choisir dans le Bourg, telle qu'il lui plaira, pour en faire sa femme. (Acte 1, scène 16, GROS-JEAN)
Pour avoir dix mille francs et une fille, c'est bailler les choses pour rian. (Acte 1, scène 16, GROS-JEAN)
Allez toujours devant, Monsieur le Prévôt, nous discuterons tantôt amiablement nos affaires, et vous prendrez loi du vainqueur. (Acte 1, scène 16, BRACASSAK)
Je suis trop mauvais tireur, tu le sais bien. (Acte 1, scène 17, DORANTE)
Plus prodigue et plus libéral que jamais, je t'assure. (Acte 1, scène 17, DORANTE)
Fais donc les avances ; nous serons de moitié de prix, et le tirerai pour ton compte. (Acte 1, scène 17, BRACASSAK)
C'est à moi, Monsieur, je suis un des Receveux, à votre sarvice. (Acte 1, scène 17, GROS-JEAN)
C'est le droit du Receveur, gardez-le. (Acte 1, scène 17, DORANTE)
Vela un Monsieur qui fait bian les choses ; c'est dommage qu'il ne tire pas, il est bian adroit. (Acte 1, scène 17, GROS-JEAN)
Pargué vous n'êtes pas mal avisé, vous n'échayez pas mal, c'est une des meilleures, afin que vous le sachiais. (Acte 1, scène 17, GROS-JEAN)
Je cours à la gloire, ne vous exposez point au bruit des armes, ni aux inconvénients des maladroits. (Acte 1, scène 17, BRACASSAK)
Pour peu que vous ayez de curiosité pour ces sortes de spectacles, Madame l'on aura l'honneur de vous y accompagner. (Acte 1, scène 18, SOPHIE)
Me voilà prête à vous entendre, Madame, et ce Monsieur-là ne doit point vous être suspect. (Acte 1, scène 18, SOPHIE)
Ni moi suspecte à lui, je vous assure. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE BRACASSAK)
C'est votre amant sans doute, et l'amour unit d'intérêt tous ceux qu'il assemble sous sa bannière. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Mais vous n'êtes point amoureuse de mon père, Madame, quoique vous vouliez l'épouser ? (Acte 1, scène 18, SOPHIE)
Pour cela non, je vous assure. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Il faut éviter le procès, charmante Sophie, une belle-mère comme Madame, ne saurait que vous faire honneur ; je connais les Bracassaks, c'est une des meilleurs familles de la Garonne. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
On tire le prix sans m'en avertir, j'ai donné mon argent de bonne foi pour être dans la Brigade de notre Province, on est aux mains, et on ne le dit pas ? (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Vous le prenez-là sur un ton, Monsieur le Chevalier de l'Arquebuse? (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Je ne parle pas à vous, Monsieur, je n'offense jamais personne en face, je suis trop honnête homme, et je ne m'adresse jamais qu'aux absents. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Il n'est pas ici, ce Monsieur le Prévôt ? (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Il est sur le champ de l'assemblée, où l'on tire le prix à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Sur le champ de l'assemblée ? (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Je suis Picard afin que vous le sachiez : j'ai la tête chaude, et il ne fait pas bon me marcher sur le pied, je vous en avertis, et ce Monsieur le Prévôt-là pourrait bien? (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Parlez-en avec considération, monsieur, Voilà Mademoiselle sa fille. (Acte 1, scène 19, DORANTE)
J'ai du respect pour le sexe, j'aime les filles, mais pour les pères, je m'en goberge, je veux une fois en ma vie apprendre à vivre à un Prévôt. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Un Prévôt pourrait bien vous apprendre à mourir, prenez-y garde. (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Ce serait un vilain apprentissage, mais cela n'empêche pas que ce Monsieur le Prévôt-là ne soit un impertinent fort ridicule. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Puisque le respect pour les Dames ne vous retient pas, il est bon de vous dire que je me regarde comme le gendre de Monsieur le Prévôt. (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Vous m'avouerez qu'il est bien désagréable à un honnête Gentilhomme, Neveu d'un Procureur du Roi, fils d'un Maire de Ville, de donner son argent, soixante bonnes livres pour tirer un prix considérable, mille pistoles et une fille, et de n'être averti de rien, d'être regardé comme un zéro, et de se voir passer la plume par le bec. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Ce n'est pas le vin, Madame, on n'aura jamais cela à me reprocher, je suis en garde là-contre. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Il faut être de sang-froid pour tirer le prix. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Ne vous en moquez point, le prix est en fille, et en argent, je m'en suis déjà assuré une bonne moitié. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Pour ça non, le Diable m'emporte. (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Assurément, qu'en voulez-vous dire ? (Acte 1, scène 19, BARBALOU)
Les autres tireront, le grand malheur ! (Acte 1, scène 21, DORANTE)
Une partie des brigades avons mis bas les armes par admiration, les autres se donnent au Diable qu'il faut que ce soit le Diable en parsonne, qui a tiré ce coup-là, il a morgué si bien mis dans le milieu, qu'il ne s'en faut pas tout autour l'épaisseur d'un cheveu, que ça ne l'ait emporté tout brandi : Hé, où tireront les autres, ils ne sauriont plus mettre qu'à côté, quand ils viserions aussi bian que stilà, l'saurions bien mettre dans le milieu, le trou est tout fait, il n'y paraîtrait morgué pas : ah ! (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Ne serait-ce pas mon frère, par aventure, le Chevalier de Bracassak ? (Acte 1, scène 21, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Tout justement, vla comme on l'appelle, et ce nom-là fait peur à tretous, il n'y en a morgué point qui ne tremblions pour queuqu'un de leurs membres. (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Et pourquoi donc cela ? (Acte 1, scène 21, DORANTE)
Pourquoi, morguenne, ly a eu queuques mutins qui voulions ly disputer, qui avions dit qu'il fallait faire un Blanc nouviau, qu'ils serions peut-être aussi adroits, ou aussi heureux que ly ? (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Il n'est point d'exercice, d'adresse, de valeur et de force, où les Bracassaks n'aient tout l'avantage. (Acte 1, scène 21, MADEMOISELLE BRACASSAK)
Il leur a pargué bian dit qu'ils n'aviont qu'à faire ; mais que ceux qui ne feriont pas si bian qu'il a fait, il les tirerait, morgué, tous les uns après les autres. (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Parsonne ne veut avoir affaire à un tireux commùe ly, c'est queuque échappé du Sabat sur ma parole, avec votre parmission da, Madame. (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Monsieur le Prévôt ? (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Il fait sa cour au bon Tireux. (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Hé bien, ma soeur ! (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Et dans quelques lieux du monde qu'ils se rencontrent, les Bracassaks font-ils déshonneur à leur famille ? (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Je ne communique volontiers, je fais faveur à qui le mérite ; et nous avons toujours eu des descendants de père en fils, tant mâles que femelles, du coeur, de la valeur, de l'esprit, et de l'honneur à donner libéralement à nos amis. (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Oh çà, Monsieur le Prévôt, vous conviendrait-il de finir avec nous, et d'y prendre part ? (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Je ne sais pas, Monsieur, comment vous prétendez ?... (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MARTIN)
Vous le saurez, je vous laisse huit jours pour y penser ; en attendant quoi, bonne cuisine, et chère entière. (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Hé bien, cadet, tu meurs d'amour pour cette belle ? (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Elle est pour moi d'un prix inestimable ; et si Monsieur ne s'oppose point à mon bonheur?. (Acte 1, scène 22, DORANTE)
Voilà Monsieur Pruneau qui est fort riche aussi, mon frère. (Acte 1, scène 22, MADEMOISELLE GIRAUT)
Ne demande-t-il point de dot, ma soeur ? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MARTIN)
Moi, monsieur ? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR PRUNEAU)
Je l'accepte : il faut bien retourner au pays avec quelque chose de nouveau. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR PRUNEAU)
Si vous vouliez, mon oncle, voilà un Monsieur d'Amiens, qui m'épouserait aussi aux mêmes conditions. (Acte 1, scène 22, NANETTE)
À la bonne heure, je serai défait de tout ce qui m'embarrasse, et j'épouse aussi votre soeur, Monsieur de Bracassak, pour me refaire une nouvelle famille, et pour me conformer à l'exemple. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR MARTIN)
Salut, Honneur, v.13 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Au bon Tireur, v.14 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
De la valeur v.17 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Et de l'adresse de ce vainqueur, v.18 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Dure à jamais dans notre histoire. v.19 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
À la santé de sa grandeur. v.21 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
En soit surpris. v.27 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
De vos amourettes, v.35 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Pour les plus hardis, v.38 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Pour les plus adroites, v.39 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Vint le jour de ses noces v.43 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Par un Tireur meilleur que lui. v.47 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
À tirer leur poudre aux moineaux. v.54 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Pour remporter le Prix, v.58 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Et pour sot lui-même il fut pris. v.61 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Un coureur de grisettes, v.62 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Du bonheur de vous plaire v.76 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Et nous aurons gagné le Prix. v.82 (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)
Allons, Mesdames, de la joie, à proportion de tant de noces, je veux marier tout le pays : heureux, de pouvoir faire, de deux jours l'un, des mariages qui nous attirent toujours bonne et nombreuse compagnie. (Acte 1, scène 22, BRACASSAK)

LES FÊTES NOCTUNES DU COURS (1714)

Dans un séjour délicieux v.3 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Que baigne une eau pure et tranquille, v.4 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
L'Amour a choisi son asile. v.6 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Tandis que l'horreur de la Guerre v.7 (Acte 1, scène 1, CYNOEDOR)
Avait choisi pour son Palais. v.10 (Acte 1, scène 1, CYNOEDOR)
La Paix pour son séjour a le vaste Univers. v.14 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Qu'elle occupait dans ces heureux climats, v.16 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Venez, volez, accourez sur leurs pas, v.18 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Et que l'Amour lui-même en chasse v.21 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Pleins d'ardeur pour elle v.25 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
L'Amour vous conduit, v.28 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
A dit à l'Amour v.33 (Acte 1, scène 1, CYNOEDOR)
On craint le grand jour ; v.35 (Acte 1, scène 1, CYNOEDOR)
Phébus la surprit, v.38 (Acte 1, scène 1, CYNOEDOR)
L'Amour pour lui plaire v.39 (Acte 1, scène 1, CYNOEDOR)
Pour ses Favoris, v.42 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Prêtent leurs secours v.46 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Au Dieu des Amours, v.47 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Pour ceux qu'il assemble v.48 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Cette nuit au Cours. v.49 (Acte 1, scène 1, CHOREDA)
Prêtent leurs secours v.51 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Au Dieu des Amours, v.52 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Pour ceux qu'il assemble v.53 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Cette nuit au Cours. v.54 (Acte 1, scène 1, ENSEMBLE)
Voilà le plus heureux présage du monde, en arrivant on nous promet que l'Amour et les Dieux s'intéressent pour nous : la partie ne saurait manquer d'être heureuse. (Acte 1, scène 1, ARAMINTE)
La foule paraît si grande qu'on n'y peut aborder, et si par hasard ils y étaient, nous aurions de la peine à les joindre. (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Pour moi, c'est le plaisir du bal qui m'amène : j'aime la danse à la folie, je voudrais que vous m'eussiez vue dernièrement danser le Cotillon avec Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 1, ARAMINTE)
Il y a deux jours que nous ne l'avons vu, Madame, il me paraît que ses assiduités pour vous diminuent. (Acte 1, scène 1, LUCILE)
Hé mort de ma vie, pourquoi tant tarder à conclure votre mariage ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
Je pense quelquefois comme toi, ma pauvre Marton ; mais c'est un caractère si singulier que ce Monsieur Oronte ; il me rend des soins, il m'aime, je n'en saurais douter, mais il n'est pressant que quand je suis fière, quand je me radoucis, je l'embarrasse. (Acte 1, scène 1, ARAMINTE)
Allons Mesdemoiselles ; Monsieur Desminutes, cherchons les endroits où il y a des violons : le bal est mon centre, et je m'en vais danser jusqu'à demain matin. (Acte 1, scène 1, ARAMINTE)
Veux-tu que je te parle naturellement, ma chère Marton ? (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Je me sens assez folle pour pouvoir quelque jour aimer Clitandre. (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Je me trouve assez bonne connaisseuse pour être persuadée que vous l'aimez déjà. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Je ne m'en défends point trop, cela pourrait être ! (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Les soins sérieux qu'il rend à Célide, un certain relâchement d'assiduité pour ma maison, les difficultés qu'il a d'abord faites de venir à cette fête, et de nous donner au retour un réveillon ; tout cela m'a piquée, je te l'avoue, et je me suis presque aperçue qu'il ne m'est pas indifférent. (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Je veux les brouiller, j'y réussirai, c'est dans cette vue que j'ai fait avertir Célide de notre partie, et que j'ai commencé, moi, depuis quelques jours, à me brouiller avec mon banquier d'Amiens. (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Vous avez tort, Madame ; c'est un fort bonhomme que Monsieur Butorville. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Fort bien, vous n'êtes curieuse que de bijoux, et vous n'aimez pas les tableaux. (Acte 1, scène 2, MARTON)
C'est un bon benêt que Monsieur Butorville ; je ne l'ai reçu chez moi que pour le ruiner : l'affaire est finie, que faire de lui ? (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Sur ce pied-là, voilà un homme fort inutile dans le monde ; vous auriez dû vous en défaire plutôt. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Je n'y ai pas songé, mon enfant : l'amour dérange l'esprit quelquefois. (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Il en donne à ceux qui n'en ont point, et déconcerte celui des autres ; c'est son plaisir de métamorphoser les caractères ; j'ai toujours eu pour le mariage une antipathie des plus parfaites. (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Je ne suis occupée que de cela maintenant, j'ai la fureur d'être mariée : j'ai rêvé la nuit dernière que je l'étais. (Acte 1, scène 2, CIDALISE)
Le mauvais rêve ; il vous arrivera quelque malheur. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Bonjour, charmante Cidalise, serviteur aimable Marton. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Je n'ai pas l'honneur, moi, de vous connaître. (Acte 1, scène 3, CIDALISE)
Ni moi, Masque, je vous assure. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Vous êtes pourtant de mes meilleures pratiques, et je suis, moi de vos meilleurs amis. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Basque de naissance, on m'appelle Cynoedor : je suis le génie du Bal, le Dieu des Fêtes nocturnes, le Diable de la Danse, et le Protecteur de tous les Masques. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Il faut que vous soyez bien au Bureau pour avoir cet emploi-là. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Hé, pourquoi donc ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
Pour avoir trop bien déguisé les masques dans un des derniers Bals qu'on donnait ici. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
On y prit des grisettes pour des Dames de conséquence, et des Bourgeois pour des Seigneurs ; cela dérangea les parties faites : cela en forma de bizarres qu'on avait intérêt de cacher, et qui furent découvertes. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Ce n'est pas tout, je m'avisai sur la fin du Bal de dérober une mule à chaque Dame qui s'avisa de s'asseoir sur l'herbe : je les rendis ensuite à l'aventure ; la plupart des chaussures furent dépareillées, et cela fit faire de mauvaises conjectures. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Asmodée se fâcha de la plaisanterie, et notre République m'envoie dans les pays étrangers pour arranger les esprits, les moeurs et la conduite sur le pied de ce pays-ci. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Nous trouvons tous que c'est la meilleure forme qu'on y puisse donner pour notre profit. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Je ne me manifeste à vous aujourd'hui que pour assurer votre fortune, et pour redresser votre cervelle qui commence à se déranger. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Le Génie n'a pas tort, Madame, vous avez envie de vous marier ; vous songez les nuits de mariage : cela vise furieusement à la folie. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Marton est une des plus folles créatures? (Acte 1, scène 3, CIDALISE)
Il n'est pas surprenant qu'elle ait de l'esprit, comme vous voyez. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
L'Amour m'a prié pour ce soir? (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
L'Amour est de vos amis ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
Je suis son substitut, moi qui vous parle, et c'est à sa prière que j'ai inspiré presque à tout Paris du goût pour cette nouvelle manière de Fêtes nocturnes. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Oui ; quand les Amours ont embarqué une affaire, nous achevons souvent de la conduire à sa perfection. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Je croyais que leur intérêt était de les empêcher ou de les brouiller du moins quand ils étaient faits. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Il n'y a presque pas de moyens imaginables dont nous ne nous servions pour étendre notre domination sur tout tant que vous êtes : le jeu, le vin, l'amour, voilà les premiers pièges que nous tendons aux hommes. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
L'envie, l'ambition, l'avarice, sont pour le second ordre : cela les dispose pour ce que nous souhaitons. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Mais sur ce pied-là, Marton, me voilà dégoûtée de mes idées de mariage, je n'y songe plus. (Acte 1, scène 3, CIDALISE)
Vous vous marierez pourtant. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
J'aime l'esprit, le goût, l'entendement, la politesse ; et j'ai une si grande aversion pour les imbéciles, que je ne voudrais point d'un sot qui fit ma fortune. (Acte 1, scène 3, CIDALISE)
Il n'y a pourtant qu'un sot qui vous la puisse faire, et il vaut mieux que ce soit celui-là qu'un autre. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Je ne m'y résoudrai point, je vous assure. (Acte 1, scène 3, CIDALISE)
Et je vous assure que cela sera, moi. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Voyez-vous au bout de cette allée, ce Masque vêtu en Docteur ; le reconnaissez-vous ? (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
C'est Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Il fait le passionné d'Araminte ; il est effectivement amoureux de Lucile, et le voilà avec une de vos rivales. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Je te communique pour toute la soirée, mes facultés et mes talents, et je te souffle une partie de mon esprit. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Ce que t'inspirera ton génie secondé du mien ; tu ne saurais manquer de réussir. (Acte 1, scène 3, CINOEDOR)
Commençons d'abord à connaître la situation du coeur de Célide, pour prendre des mesures plus justes. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Je ne sais pas, Madame, quel gré vous me saurez de la Mascarade ; mis il faut que vous ayez bien du pouvoir sur moi, pour m'engager à venir passer la nuit au Cours dans l'équipage où me voilà. (Acte 1, scène 4, ORONTE)
Vous y trouverez peut-être Lucile, et vous n'êtes pas si fort ennemi des plaisirs que vous le voulez paraître, Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 4, CÉLIDE)
Il n'est pourtant pas impossible qu'avant de s'attacher à vous, il ait eu quelque liaison de société avec quelques femmes du grand monde : quelques-unes d'elles aura pris, peut-être, contre les règles et l'usage de le fine coquetterie, un véritable attachement pour lui. (Acte 1, scène 4, ORONTE)
Elle sait qu'il en a pour vous, on veut vous brouiller : voilà d'où viennent les avis qui vous mettent si fort en mouvement, et je gagerais que la partie se trouvera fausse. (Acte 1, scène 4, ORONTE)
Bonjour, beau Masque, vous me voyez à visage découvert, et vous ne me connaissez pas ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Voilà aussi notre bon ami, Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Un âne en Docteur. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Pour vous, Madame, vous êtes une façon de Junon, une déesse jalouse, qui venez chercher ici votre Jupiter, que vous croyez qu'une Nymphe de ma connaissance vous enlève. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Vous êtes dans l'erreur, et vous me connaissez mal, je vous assure. (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Ces fêtes du Cours sont des plaisirs mêlés d'amertume, tout le monde ne s'y réjouit pas également. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je vous guérirai de votre passion, ou je vous détromperai de l'erreur où vous êtes, de croire Clitandre infidèle. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je n'ai point de passion, je vous assure. (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Je vous jure? (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Simple curiosité d'approfondir le caractère des hommes. (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Curiosité dangereuse. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Mais nécessaire pour assurer notre repos. (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Que je vous aurais d'obligation ! (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Cela ne me sera pas bien difficile, j'ai pour le reste de la nuit seulement une façon de toute-puissance dans ces promenades, dont je prétends me servir utilement pour le bonheur de bien des Amants. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Je n'en serais point ingrat, je t'assure. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
J'ai dans ma bourse trente louis d'or, je te les promets. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Je te les donne ; rends-moi service, et dispose le coeur. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
Le coeur de Lucile. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Mais comme l'Amour ne s'intéressera guères à vos affaires, il faudra tâcher que le diable s'en mêle ? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Et Monsieur Oronte ? (Acte 1, scène 5, CÉLIDE)
Qu'il demeure ici ; qu'il tâche de rencontrer l'Olive ou Clitandre, et qu'il vienne m'en donner avis ici près, à Chaillot, dans ce grand pavillon couvert d'ardoise. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Depuis quelques jours on y rencontre que des Masques ; et de toute la soirée, je n'ai encore pu parler à aucun visage. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Voici un drôle qui me parait avoir tout le son de la voix et toute l'encolure du valet de Clitandre. (Acte 1, scène 6, ORONTE)
Voilà une façon de Bourgeois déguisé, qui s'attache à m'observer ; prenons garde à n'être point reconnu. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
C'est lui-même, assurément. (Acte 1, scène 6, ORONTE)
Plaît-il, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Pardonnez-moi, Monsieur, je ne suis pas moi, vous vous méprenez. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Non, Monsieur. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Je suis Masque d'honneur, un petit Maître? de nouvelle fabrique, à la vérité, mais? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
C'est Monsieur Oronte, le tuteur de mon Maître. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Célide saura notre partie. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Ton maître est un impertinent, d'avoir fait cette partie-là ; elle pourrait bien lui faire manquer le mariage de Célide. (Acte 1, scène 6, ORONTE)
Oui, Monsieur, c'est moi-même. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Non, Monsieur. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Je n'ai vu que Monsieur Oronte, qui sait votre partie avec Cidalise, et qui dit que cela vous brouillera avec Célide. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Il en arrivera ce qui pourra. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
J'ai fait la partie en enrageant ; mais je ne saurais plus m'en dédire. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Plaisant amour, que celui d'une coquette ! (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Monsieur, Monsieur, quand ces Dames-là, qui n'aiment pas ordinairement, se mettent en tête d'aimer quelqu'un, c'est cent fois pis que d'honnêtes femmes : celle-ci nous jouera quelque tour, prenez-y garde. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Je ne la crains point ; fais hâter le repas, tâche de trouver Monsieur Oronte, et propose-lui d'en être : cela est de conséquence. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Je suis vraiment amoureux de Célide, sans être fort sûr d'en être aimé. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
J'ai à combattre un rival riche, aimable, Damon, qu'elle estime, et qui mérite d'être heureux ; Et dans cette situation, je fais une partie de nuit au Cours, avec des coquettes de profession, qui m'aiment peu, que je n'estime guères. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Pourquoi le fais-je ? (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Sottise de jeune homme ; air ridicule de bonne fortune ; pure impertinence ; envie de donner matière à parler. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Ma foi, à commencer de compter par moi-même, la plupart des jeunes gens d'aujourd'hui sont de ridicules personnages. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Voilà Clitandre comme on me l'a dépeint, et je ne saurais m'y méprendre. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Bonjour, Masque. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Je le sais bien aussi, je vous en réponds, et je me le disais tout à l'heure à moi-même. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Je rendais justice à mon étourderie. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Je ne me méprends point, Monsieur l'Irrésolu. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Voilà mon homme qui va partout en enrageant ; qui arrangerait de n'y pas aller ; qui ne sait jamais ni ce qu'il voudrait faire, ni ce que les autres veulent ; que le plaisir entraîne sans le contenter ; que la raison gourmande, et qu'elle n'assujettit point ; esclave de ses passions, sans croire en avoir ; heureux en apparence, et malheureux par tempérament. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Ce peut-être là mon portrait ; mais je ne suis point Damon, je vous assure. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Vous êtes fort sur la négative : il faut vous approfondir, et vous détailler pour vous réduire. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Vous n'êtes pas Damon ; j'étais dans l'erreur ; l'amour vous trahit. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Je m'intéresse à Célide, j'en conviens ; je sais qu'elle est ici : mais ce n'est point pour le malheureux Damon qu'elle y vient. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Belle marque d'amour ! (Acte 1, scène 9, MARTON)
Je suis sûr de mon malheur, je suis au désespoir. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Clitandre touche au moment d'être heureux. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Il l'adore, je le sais ; elle l'aime, si elle l'épouse, je n'en puis douter ; je connais la vertu de Célide ; je réponds du coeur de Clitandre. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Dans le moment qu'il jure qu'il l'adore, il vient ici avec d'autres Dames, qu'il y régale. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Tout au contraire, elle l'épousera pour s'en mieux venger. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Une jolie femme ne manque pas de vengeurs en ce pays-ci. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Qui oserait s'exposer à la juste fureur de Clitandre ? (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Avec Monsieur Oronte ; fort fâchée de votre partie, et du mystère qu'on lui en fait. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Je vous retrouve à propos, Monsieur. (Acte 1, scène 10, L'OLIVE)
Célide et elle sont ensemble, et elles ont troqué d'habit de masque pour vous mieux tromper. (Acte 1, scène 10, L'OLIVE)
J'en sais assez pour me tirer d'affaires. (Acte 1, scène 10, CLITANDRE)
Mais voici un Masque qui me tourne et qui paraît m'en vouloir, à moi. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Sur quel ton le prendre ? (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Elle se connaît en gens d'aujourd'hui, de condition ou en condition, c'est à peu près la même chose. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il cherche ici quelque aventure. (Acte 1, scène 12, MARTON)
J'en ai plus d'une douzaine tout assurées : mais il ne tiendra qu'à vous de me les faire manquer toutes, je vous en assure. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
J'aime les affaires imprévues : les coups de hasard me font plaisir, et je préférerais une simple petite Grisette, qui ne s'attendrait pas à l'honneur de me voir, à vingt Marquises des mieux apprêtées. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Ah, que vous êtes bien dans le vrai, mais cependant, Monsieur, si l'entretien des Grisettes est tout ce qui vous charme, nous n'aurons pas longue conversation ensemble, et je ne suis pas votre affaire. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Non, croyez-moi, nous ne nous convenons point, Monsieur de l'Olive, vous êtes un maroufle de valet qui cherchez fortune. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Je suis bien aise de savoir de quoi vous êtes capable, Monsieur le faquin. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Et moi ravi de connaîtrez vos allures, Madame la? (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il ne faut pas dire d'injures à une femme. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il est vrai ; je t'ai reconnu pour cela. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
J'en conviens ; je t'ai attaquée de conversation, mais pour t'éprouver ; je savais bien qui tu étais, et je t'ai vu parler à ton maître. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Oh bien, pour moi, je suis de bonne foi. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
J'étais dans l'erreur, et je croyais avoir trouvé une bonne fortune. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Va, va, pardonne-moi cette petite faiblesse ; tu auras peut-être quelque jour besoin que je t'en passe d'autres. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Mais j'ai à chercher ici Monsieur Butorville, et voici des gens de notre compagnie qui se rapprochent : va-t'en hâter le réveillon, dépêche. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Je cours faire mettre le couvert. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Ah, que vous êtes incommode Monsieur Desminutes ! (Acte 1, scène 13, LUCILE)
Les Amants plaintifs ont toujours tort : plus ils se plaignent, plus ils deviennent à plaindre, et l'on n'en a jamais pitié. (Acte 1, scène 13, LUCILE)
C'est que nous ne sommes pas convenus de prix, vous surfaites et nous rabattons. (Acte 1, scène 13, LUCILE)
Tu viens fort à propos, Finette, pour être juge de notre différend. (Acte 1, scène 14, LUCILE)
Monsieur Desminutes veut absolument que je l'aime : qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 14, LUCILE)
Je dis que Monsieur Desminutes a bien raison, et que vous êtes assez aimable pour lui inspirer une forte envie d'être aimé. (Acte 1, scène 14, FINETTE)
Finette se déclare pour moi, comme vous voyez. (Acte 1, scène 14, DESMINUTES)
Assurément, j'approuve fort la passion que vous avez pour Mademoiselle. (Acte 1, scène 14, FINETTE)
Mademoiselle Finette, après m'avoir dit vingt fois, à moi-même, que vous me trouviez fait pour l'amour. (Acte 1, scène 14, DESMINUTES)
Je ne m'en dédis point, je le répète encore : vous êtes fait pour en prendre, et point du tout pour en donner. (Acte 1, scène 14, FINETTE)
C'est quelquefois ce qui le diminue, l'amour ne plaît qu'autant qu'il est jeune, et le vôtre n'est rien moins qu'enfant, Monsieur Desminutes. (Acte 1, scène 14, LUCILE)
Ce n'est qu'au moment que je vous ai vue, qu'il a pris naissance dans mon coeur. (Acte 1, scène 14, DESMINUTES)
Tenez, Monsieur, un amour qui se place si mal en naissant, est un petit monstre qu'il faut étouffer dès le berceau, ou le faire du moins crever de chagrin quand on l'a trop laissé vivre. (Acte 1, scène 14, FINETTE)
Quand vous m'empruntez de l'argent, vous n'êtes pas toujours si sincère. (Acte 1, scène 14, DESMINUTES)
À mon secours, Marton. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
Non pas à ma personne, mais à ma pudeur. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
Oui, la vivacité augmenterait ; l'amour triompherait ; le vainqueur s'emporterait à des excès peut-être, et dans une aussi nombreuse assemblée cela donnerait matière à la médisance. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
Vos traits triompheront de ceux de l'Amour, et vous ferez taire la médisance. (Acte 1, scène 15, FINETTE)
Ne m'abandonnez pas, je vous prie, voilà mon persécuteur qui me cherche, je ne veux point du tout contenter sa curiosité. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
Vous ne m'importunez point : mais vous me pressez trop ; cela est indiscret : demeurons-en là, demeurons-en là. (Acte 1, scène 16, ARAMINTE)
Un peu de ménagement pour les Dames, de la complaisance et de la politesse, Masque. (Acte 1, scène 16, MARTON)
C'est le benêt que je cherche, Monsieur de Butorville. (Acte 1, scène 16, MARTON)
C'est pour elle que je suis ici. (Acte 1, scène 16, BUTORVILLE)
C'est elle-même, et mon coeur me le dit. (Acte 1, scène 16, BUTORVILLE)
Votre coeur est en défaut aussi bien que votre esprit quelquefois. (Acte 1, scène 16, FINETTE)
Ce n'est point elle, vous dit-on, c'est Araminte : démasquez-vous, Madame, pour contenir ce furieux-là. (Acte 1, scène 16, MARTON)
Il n'y aurait pas moyen sans cela d'en venir à bout. (Acte 1, scène 16, MARTON)
Vraiment, Monsieur, vous êtes un sot masque, et un impertinent visage, de me prendre pour une autre, et de me confondre avec Cidalise : on ne se changerait pas pour elle. (Acte 1, scène 16, ARAMINTE)
J'ai quelque affaire pour mon compte avec ce masque là, regagnez le carrosse et le lieu du réveillon, et laissez-nous quelque temps ensemble. (Acte 1, scène 16, MARTON)
Monsieur de Butorville, est-il possible que vous vous mépreniez si grossièrement ? (Acte 1, scène 17, MARTON)
Vous l'avez pourtant furieusement été. (Acte 1, scène 17, MARTON)
Je me souviens toujours du temps que vous arrivâtes d'Amiens en deuil de la mort de votre père. (Acte 1, scène 17, MARTON)
Je dépensai plus de dix mille écus pour la disposer à croire que je l'aimais, avant que de lui parler de mon amour seulement. (Acte 1, scène 17, BUTORVILLE)
Cela l'a fâchée ; elle ne veut croire, ni la parole, ni l'écriture. (Acte 1, scène 17, BUTORVILLE)
Oui, elle veut toujours douter, et moi, je veux toujours convaincre. (Acte 1, scène 17, BUTORVILLE)
Assurément, et je ne sais qui est le plus obstiné de vous deux. (Acte 1, scène 17, MARTON)
J'ai emprunté depuis quatre jours mille pistoles pour me rapprocher en bon équipage. (Acte 1, scène 17, BUTORVILLE)
Je vous en conjure. (Acte 1, scène 17, BUTORVILLE)
Vous lui reparlerez sur le champ de votre amour ; entre deux vins vous serez plus hardi, on viendra dire à table que vous êtes orphelin, il n'y a pas de meilleur moment pour avoir réponse. (Acte 1, scène 17, MARTON)
Je la paierai bien, je vous assure. (Acte 1, scène 17, BUTORVILLE)
Votre conversation est tout à fait gracieuse, Seigneur Cynoedor, et vous êtes assurément le Génie du meilleur commerce. (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
Vous paraissez de meilleur foi que tous les gens du monde ; et à raisonner juste sur tout ce que vous m'avez fait remarquer dans toutes ces allées, on ne doit absolument faire aucun fonds sur la fidélité des hommes. (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
Un tant soit peu plus que sur celle des femmes, mais de guères. (Acte 1, scène 19, CINOEDOR)
Tout le monde se trompe donc aujourd'hui ? (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
Non, au contraire, on ne se trompe plus ; on se trompait autrefois, parce qu'on avait de la confiance ; mais à présent on met tout au pis : on s'attend à tout ; om compte là-dessus, et on ne peut être dans l'erreur, comme vous voyez. (Acte 1, scène 19, CINOEDOR)
Voilà des moeurs bien perverties ! (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
On a bien à souffrir, quand on a le coeur trop bon. (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
Quand on a le coeur trop bon, il faut le troquer contre un bon esprit ; c'est ce qu'il y a de plus nécessaire. (Acte 1, scène 19, CINOEDOR)
Ce sont les moins déraisonnables et les plus d'usage : le siècle courant est un Bal continuel ; les passions s'y déguisent et tout le monde s'y masque. (Acte 1, scène 19, CINOEDOR)
C'est-à-dire que Clitandre est peut-être masqué pour moi ? (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
Masquez-vous pour lui, rendez ?lui le change. (Acte 1, scène 19, CINOEDOR)
Je l'ai fait ; j'ai cru ne pas l'aimer, je le feignais, du moins : la jalousie m'a démasquée ; je l'aime de bonne foi, je ne saurais plus feindre. (Acte 1, scène 19, CÉLIDE)
Elles ont troqué d'habit, Monsieur ; c'est là Célide ? (Acte 1, scène 20, L'OLIVE)
Je ne serai pas la dupe de l'aventure. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Je connais trop Cidalise pour prendre le change avec elle. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
C'est Célide, Monsieur, vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 20, L'OLIVE)
Il ne fallait pas, Madame, m'engager dans cette partie, pour vous y trouver avec d'autres. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Vous n'êtes pas malheureux de m'y rencontrer. (Acte 1, scène 20, CINOEDOR)
Je ne sais pas de quelle utilité votre présence me peut-être, à moins que vous ne vouliez faire pour moi les honneurs du réveillon, et que Madame me permette de retourner dans le moment à Paris, où ce très puissantes raisons me pressent de me rendre. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Je me suis engagé dans cette partie comme un étourdi, comme un sot ; achevez-la pour moi, je vous prie : les frais en sont faits, je vous laisse le maître. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Adieu, Madame, demeurons amis, et ne nous voyons plus, je vous en conjure. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Ah, Masque, que vous êtes amoureux de Cidalise ! (Acte 1, scène 20, CINOEDOR)
Amoureux et jaloux de Cidalise, moi ? (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Allons, courage. (Acte 1, scène 20, L'OLIVE)
Si vous aimez si fort Célide, venir ici sans elle avec d'autres Dames, c'est une étourderie. (Acte 1, scène 20, CINOEDOR)
Quelle surprise ! (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
On vous tendait un panneau, Monsieur ; Mais la force de la vérité a de grandes prérogatives. (Acte 1, scène 20, L'OLIVE)
Je ne puis vous cacher que je vous aime : redites-moi que vous m'aimez, Clitandre, et ne me trompez pas, je vous en conjure. (Acte 1, scène 20, CÉLIDE)
Par quelle heureuse aventure, Madame ?? (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Celui de Clitandre et de Célide est déjà réglé, et j'ai parlé de Cidalise pour le bon Monsieur de Butorville. (Acte 1, scène 21, CINOEDOR)
Il y a d'heureux moments dans la vie, comme vous voyez. (Acte 1, scène 21, MARTON)
Le reste de la compagnie ne sera pas moins heureux. (Acte 1, scène 21, CINOEDOR)
Ils sont en bonnes mains, et je n'ai pas imaginé ces nouvelles fêtes, pour y faire des mécontents. (Acte 1, scène 21, CINOEDOR)
C'est par mon ordre qu'ils viennent vous régaler d'une petite Musique, que Monsieur Butorville a préparée, et nous irons nous mettre à table. (Acte 1, scène 21, CINOEDOR)
Qu'un Bal au Cours sous ce feuillage v.60 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Qu'un Bal au Cours sous ce feuillage v.66 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Qu'un Bal au Cours sous ce feuillage v.73 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Des Argus les plus curieux v.79 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Jolis propos, discours joyeux v.81 (Acte 1, scène 22, TOUS)
L'Amour pour y combler nos voeux v.83 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Pour faire au Cours des conquêtes nouvelles, v.87 (Acte 1, scène 22, TOUS)
L'Amour attire tout Paris ; v.88 (Acte 1, scène 22, TOUS)
À leurs amants qu'à leurs maris. v.92 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Les ardeurs secrètes v.95 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Le Dieu des amours v.98 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Cachez bien toujours v.100 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Aux Fêtes du Cours. v.105 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Pourquoi vous défendre d'aimer ? v.107 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Les feux d'amour sans en brûler soi-même. v.109 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Au Cours après la danse v.110 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Pour les tendres Amants, v.111 (Acte 1, scène 22, TOUS)
L'Amour pour écarter tout ce qui les traverse v.114 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Au Bal du cours les Dames v.120 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Du succès de leurs flammes v.122 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Causaient sur le gazon, v.123 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Entre elles les Amours troqueront leur chaussure ; v.124 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Quelle était leur coiffure. v.129 (Acte 1, scène 22, TOUS)
L'Amour toujours au guet prompt à venger sa mère, v.134 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Après deux ou trois tours v.135 (Acte 1, scène 22, TOUS)
De Cours, v.136 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Leur décochant un trait, v.137 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Persécuteurs des Dames v.140 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Jaloux trop curieux, v.141 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Sans nous priver du jour v.145 (Acte 1, scène 22, TOUS)
L'amour v.146 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Heureux v.148 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Un Avocat au Cours, v.151 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Lui conta ses amours ; v.153 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Elle pour profiter de son erreur extrême, v.154 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Femme d'un horlogeur, v.161 (Acte 1, scène 22, TOUS)
À certaine amourette v.162 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Ayant livré son coeur, v.163 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Tandis qu'à travailler l'époux chez lui demeure, v.164 (Acte 1, scène 22, TOUS)
S'en vont au Cours exprès, v.167 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Du berger sonner l'heure. v.169 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Ne passez plus vos jours, v.171 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Pour vous au Bal du cours, v.173 (Acte 1, scène 22, TOUS)
L'Amour vous offre ici des conquêtes aisées, v.174 (Acte 1, scène 22, TOUS)
En faveur de la Paix v.175 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Heureux v.178 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Certain vieux Brocanteur, v.181 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Sans s'assurer du coeur ; v.183 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Au Cours, au clair de Lune. v.189 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Mal instruit de ses feux, un Tuteur malhabile v.194 (Acte 1, scène 22, TOUS)
La crut au Cours la nuit, v.195 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Pour flatter vos désirs, v.201 (Acte 1, scène 22, TOUS)
De ses empressements il ne veut pour salaire v.204 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Que l'honneur de pouvoir v.205 (Acte 1, scène 22, TOUS)
Qu'il prendra pour vous plaire. v.209 (Acte 1, scène 22, TOUS)

LA FEMME D'INTRIGUES. (1692)

Bonjour, Monsieur de la Brie. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Bonjour, cousine : que me veut ta Maîtresse ? (Acte 1, scène 2, LA BRIE)
Les grands génies ne se mettent pas à tous les jours. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Écoute, ne pense pas rire, tout homme qui travaille pour Madame Thibaut, ne doit pas être un sot. (Acte 1, scène 2, LA BRIE)
On vous y fournira des femmes de toutes tailles, de tous âges ; et si vous plaidez, vous y trouverez des Solliciteuses depuis une pistole jusqu'à trente : voilà ce qu'on appelle une bonne boutique ; il n'y a point ici de nenni. (Acte 1, scène 2, LA BRIE)
Mais, mon zèle l'emporte sur la curiosité : dis-moi donc, qui y a-t-il de nouveau. (Acte 1, scène 2, LA BRIE)
Contre un homme qui aura un jour plus de vingt-cinq mille livres de rentes. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Il ne sait point qu'elle a demeuré au Marais, et il y a si peu qu'elle loge en ce quartier-ci, que personne ne s'est encore aperçu de la ruse que je vais t'apprendre. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Par la petite porte, elle est ce qu'elle a coutume d'être, elle se mêle d'intrigues, fait des mariages, prête sur gages ; et par la porte cochère, elle est veuve d'un Conseiller de Bretagne, qui depuis quelques jours est venue s'établir à Paris. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Comme on lui donne à vendre des nippes de toutes parts, la magnificence des meubles, la richesse des pierreries, et l'abondance de vaisselle d'argent que le Capitaine voit dans ce logis, lui font paraître ma maîtresse un des meilleurs partis de la Robe. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Par aventure. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Ne connaissons-nous pas tout le monde par aventure, nous autres ? (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Qui me l'aurait dit ? (Acte 1, scène 2, LA BRIE)
Va vite te la faire rendre, et revient sur tes pas ; on pourrait la décacheter, et l'on y verrait trop le caractère de ma maîtresse, et le tien. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Monsieur de la Brie est un trésor pour Madame Thibaut, et Madame Thibaut est un petit Pérou pour Monsieur de la Brie, et je ne sais comment ils pourraient se passer l'un de l'autre. (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
La voici qui revient de la ville, quel équipage pour une femme qui couche en joue un parti de cent mille écus ! (Acte 1, scène 2, GABRILLON)
Prends garde à ce coulant, mets cette montre sur ma table, et surtout aie soin que ce collier ne s'égare point. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Il est quatre heures. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Ton cousin, Monsieur de la Brie, est-il venu ? (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Oui, Madame, il s'en est retourné même. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Il s'en est retourné ! (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Cléante revient aujourd'hui de Versailles. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Quelques mesures que je prenne pour paraître à ses yeux ce que je ne suis pas, avec le temps tout se sait, et si je ne l'oblige pas à m'épouser avant qu'il soit deux jours, peut-être ne l'épouserai-je jamais. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Monsieur de la Brie devient furieusement libertin. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Monsieur l'Abbé Castoret, qui a envoyé deux fois. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Monsieur l'Abbé Castoret. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Monsieur l'abbé Castoret vous aurait-il, par quelque petit bénéfice, mise dans ses intérêts ? (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
L'Abbé Castoret, puisqu'il est tant de vos amis, dites-lui que le Prieur Coffard n'est pas dans la volonté de le mettre en possession de rien, qu'aux conditions qu'il sait. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Qu'il prenne des mesures d'ailleurs : car pour moi je n'avais que ce canal-là. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Hé bien, dites-lui qu'il n'y a rien à faire pour des Commissions qu'à l'autre bail, à moins qu'il n'épouse cette fille dont je lui ai parlé : encore faut-il que dès le lendemain des noces, il la laisse à Paris, pendant qu'il ira faire sa Commission au fond du Périgord. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Oh, je lui conseille d'avoir des volontés, Messieurs les Fermiers lui donneront des femmes pour les emmener ! (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Un homme pour un Privilège. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Il dit qu'il a trouvé l'invention de faire un fard à l'épreuve de tous les temps, des couleurs qui une fois appliquées sur un teint, durent autant que la peau : en un mot, il se vante d'avoir trouvé le secret de farder un visage à fresque. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Vraiment il n'y saurait suffire à l'heure que je vous parle. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Vous devriez bien écrire sa demeure. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Oh, que je m'en souviendrai bien ; c'est quelque part vers cette rue saint Martin : rien n'est plus facile que de le trouver ; il n'y a qu'à demander le Peintre sur cuir, ou la Manufacture des visages. (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Comme l'affaire presse, et qu'il faut du temps pour les instruire, on a cru... (Acte 1, scène 3, GABRILLON)
Comme si le Procureur voudra recevoir l'un sans l'autre. (Acte 1, scène 3, MADAME THIBAUT)
Vous n'avez donc pas dit à la mère que c'était vous qui montriez à cette Marquise de leur voisinage, qui à cinquante ans, danse le menuet aussi proprement qu'une fille de quinze ? (Acte 1, scène 4, MADAME THIBAUT)
Avec cette belle conduite-là, je veux vous voir bientôt réduit à vendre le cheval que je vous ai fait donner par le Milord pour avoir... Ne me faites pas parler (Acte 1, scène 4, MADAME THIBAUT)
Ne me faites pas parler vous-même ; et comptez, quoi qu'il puisse arriver, que je ne montrerai jamais pour une pistole, ce serait le moyen de me décrier. (Acte 1, scène 4, LE MAÎTRE À DANSER)
Voilà encore une veste et une cravate, que vous n'auriez jamais eues sans moi. (Acte 1, scène 4, MADAME THIBAUT)
Monsieur le Maître à danser ! (Acte 1, scène 4, MADAME THIBAUT)
J'ai bien sujet d'y être ; et si la musique est aussi déraisonnable que la danse, je n'aurai qu'à pendre l'intrigue au croc. (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
N'aurait-il su prendre le temps que son écolière était seule ? (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
Un père serait-il survenu, un rival, un mari ?... (Acte 1, scène 5, LE MA?TRE ? CHANTER)
Si l'on voulait vous contraindre à montrer à chanter pour la moitié moins que vous n'avez coutume de prendre, de bonne foi le feriez-vous ? (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À DANSER)
Oui, si je trouvais d'ailleurs quelque profit plus considérable. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
Avez-vous parlé à ce vieux Commandeur pour cette petite marchande, dont la mère est si surveillante ? (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
De quoi me servirait donc l'heureux génie que le Ciel m'a donné pour la composition ? (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
Il faut le laisser là, cet heureux génie, et s'accommoder au génie des autres. (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je vous baise les mains : je fais de la musique, c'est mon métier ; et tous les Commandeurs du monde ne me feraient pas montrer à de petites filles qui ne veulent point apprendre de mes airs, et les trouver plus beaux que ceux de l'Opéra même. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
Et moi, je verrais crever tous les Financiers du Royaume, plutôt que d'apprendre à danser à leurs Maîtresses pour une pistole. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
Cette bourse ? (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
Tout à l'heure. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À DANSER)
Pour qui me prenez-vous ? (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À DANSER)
Hé, je vous connais, vous ne seriez pas le premier du métier, qui ayant ordre de faire un présent à une Dame, aurait en homme habile partagé le différend par la moitié. (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
Vous êtes en colère, serviteur. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À DANSER)
Je n'ai plus rien à vous que ce petit enfant sans père, dont la mère est morte il y a quinze jours. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
La nourrice doit le rapporter, vous trouverez bon que je vous l'envoie. (Acte 1, scène 5, LE MA?TRE ? CHANTER)
Oh, pour ce bijou-là, vous n'avez qu'à le garder, c'est le fruit d'une intrigue où vous avez eu plus de part que moi. (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
Nous verrons pourtant à qui il demeurera. (Acte 1, scène 5, LE MAÎTRE À CHANTER)
Sans les travers qu'ont ces gens-là, quelle fortune ne pourraient-ils point faire ! (Acte 1, scène 5, MADAME THIBAUT)
Hé bien, Monsieur de la Brie, vous savez les services dont j'ai besoin ? (Acte 1, scène 6, MADAME THIBAUT)
Si nous n'avions qu'un Bourgeois à duper, ce ne serait pas une grosse affaire : j'en entreprendrai, moi qui vous parle, à dix pistoles pièce, tant que vous voudrez ; mais, lorsqu'il s'agit de tromper un Capitaine, c'est une besogne diablement vétilleuse. (Acte 1, scène 6, LA BRIE)
Combien voudriez-vous donc, Monsieur de la Brie ? (Acte 1, scène 6, MADAME THIBAUT)
Vous serez content de moi, Monsieur de la Brie. (Acte 1, scène 6, MADAME THIBAUT)
Il y a quinze jours, Madame, que j'épie l'occasion de pouvoir vous entretenir en particulier, ce que je n'ai pu trouver jusqu'aujourd'hui. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Cela vous surprend ! (Acte 1, scène 7, DORISE)
Je vous avoue, Madame, qu'avant que d'avoir eu l'honneur de vous voir, je n'avais point encore ouï dire qu'il y eût de beaux esprits à brevets. (Acte 1, scène 7, MADAME THIBAUT)
C'est que pour m'exprimer à vous, Madame, d'une manière plus élégante, je me suis servi du figuré ; mais, à parler au propre, cela veut dire que je postule une place à l'Académie. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Oh, je crois que vous dites cela au figuré. (Acte 1, scène 7, MADAME THIBAUT)
Pourquoi pas, Madame, une place à l'Académie ? (Acte 1, scène 7, DORISE)
Oh, il faudrait donc du moins se garder de leur donner des jetons ; car, au lieu de travailler au Dictionnaire, elles joueraient à l'hombre ou à la Bassette. (Acte 1, scène 7, MADAME THIBAUT)
S'il est besoin de faire preuve de beau génie, grâces au Ciel, il court dans le monde des Sonnets et des Madrigaux de ma façon, qui ont fait dire à plus d'un connaisseur, qu'en matière de Poésie je ne pouvais manquer d'être bel esprit à la première promotion. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Pour la Prose, c'est en quoi j'excelle. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Par mon moyen, on parlera dorénavant au Palais comme on parle à la Cour. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Les exploits, les ajournements personnels, les décrets et les sentences de mort, seront écrits de ce petit style gai, coupé, enjoué et fleuri, dont on écrit les historiettes et les Romans. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Il n'y aura point de bel esprit qui ne veuille avoir vingt Procès, et l'on plaidera moins à l'avenir par nécessité, que par galanterie. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Croiriez-vous bien, Madame, que je ne me suis fait séparer de corps et de bien d'avec mon pénultième mari, que parce qu'il m'étourdissait tous les jours de quelques barbarisme du Palais. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Oh, que vous n'en demeurerez pas là : belle et jeune comme vous êtes, pour peu que votre mari soit vieux, vous serez bientôt réimprimée. (Acte 1, scène 7, MADAME THIBAUT)
Vous qui connaissez tant de gens, faites, je vous prie, qu'on glisse dans le monde quelques mots en faveur de mes ouvrages, pour me procurer la place que je souhaite. (Acte 1, scène 7, DORISE)
Fut-il jamais une plus extravagante créature. (Acte 1, scène 7, MADAME THIBAUT)
Mais apparemment, Cléante ne peut pas tarder à venir ; allons changer d'habit, et donner ordre à ce qu'il faut, pour le recevoir en veuve de qualité. (Acte 1, scène 7, MADAME THIBAUT)
Présentement que nous sommes seuls, viens, que je t'embrasse mon pauvre Jolicoeur. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
C'est lui-même, te dis-je, reculeras-tu toujours, (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Hé qui diable t'aurait reconnu ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Mais enfin, que fais-tu à Paris, aurais-tu déserté ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Lorsque je t'ai vu, je mourais de peur que ne m'allasses donner du la Ramée devant mes gens ; c'est pourquoi, je t'ai promptement entraîné ici. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Me crois-tu assez indiscret pour appeler la Ramée, un homme qui a un carrosse et quatre laquais ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Combien y a-t-il de gens à Paris, qui, comme toi, ont un bon équipage, et qui seraient bien fâchés qu'on les appelât par leur premier nom ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Pourquoi me demandes-tu cela ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Ce n'est qu'une salle à breland pour les laquais : la maîtresse de ce logis est une femme de qualité, veuve d'un Conseiller de Bretagne, qui a amassé des biens considérables, et qui, de crainte de dépenser un sou, s'est laissé mourir de faim. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Que je vais faire honneur aux acquêts du défunt ! (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Je veux par ma magnificence immortaliser à jamais cette humeur sobre et laborieuse, dont il était doué. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Ma foi, mon pauvre Jolicoeur, j'ai tenté fortune. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Prévenu que pour prendre une femme, un carrosse est un merveilleux trébuchet, j'ai donné dans l'équipage, et je me suis jeté dans le grand monde. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Après quelques aventures, mon bonheur m'a conduit ici, et il ne s'est peut-être pas encore vu un plus beau coup de sympathie. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Crois-tu qu'à la première conversation, la Dame me trouvant de l'esprit, elle se sentie toute émue de tendresse pour moi ; et moi la voyant riche et toute brillante de pierreries, je me trouvai pour elle tout de flamme. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
T'aurait-il envoyé en recrue ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Combien en as-tu déjà dépensé pour toi ? (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Sur six cent pistoles, en dépenser sept cents, voilà une belle économie. (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Cela te surprend ? (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Et tu verras que rien n'est plus facile quand tu sauras la chose. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Voilà déjà un gain assez considérable sur le premier article. (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Je devais payer pour lui quatre cents pistoles à son Drapier, je n'en ferai encore rien. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
J'ai ordre de lui faire faire deux habits par son Tailleur, de les payer comptant ; je les prends à crédit, et je m'en sers. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Oh, pour celui-là, il y a de l'usure. (Acte 2, scène 1, JOLICOEUR)
Il ne faut point être scrupuleux, Jolicoeur, quand on veut faire sa fortune. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Je n'ai pas toujours été soldat, et tel que tu me vois, j'ai fait rouler pendant cinq ou six ans un fort bon carrosse à Paris. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Mon adresse et mon savoir-faire m'avaient mis dans le monde dans une assez belle situation : mais mon bonheur m'y fit des jaloux, on me suscita des affaires, je m'enrôlai pour me garantir des brutalités de la Justice. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Je veux prendre de tes conseils pour m'assurer cette fortune. (Acte 2, scène 1, LA RAMEE)
Oh, pour superbe, non, cela n'est que propre. (Acte 2, scène 2, MADAME THIBAUT)
En faut-il tant pour une veuve ? (Acte 2, scène 2, MADAME THIBAUT)
Hé Monsieur, vous prenez bien mal votre temps. (Acte 2, scène 3, MADAME THIBAUT)
Croiriez-vous bien, Monsieur, que cet homme-là donne cinquante mille écus à ses enfants ? (Acte 2, scène 3, MADAME THIBAUT)
Tout ce que je veux, Madame, cela était bon autrefois ; mais aujourd'hui pour épargner les frais d'un Contrat, la plupart des gens se marient sous seing privé. (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
Pour moi, je ne serai pas à la peine de frauder le Notariat ; car vous m'avez promis que vous ferez mon Contrat de mariage gratis. (Acte 2, scène 3, GABRILLON)
Nous aurons fait dans un moment. (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
Monsieur voudra bien... (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
Il n'y a que quatre baux, cinq quittances, et deux Contrats de constitution : en voulez-vous le lecture ? (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
À propos, je trouve à placer vos deux mille pistoles sur un jeune homme de famille, qui les emploiera à se faire un bon équipage pour donner dans la vue à la veuve d'un partisan. (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
J'ai votre fait aussi, Madame, et notre pis aller sera de les prêter pour un nouvel établissement d'Opéra. (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
Autrefois qu'ils ne donnaient qu'une pièce en tout un an, je ne l'aurais pas conseiller : et fi ! (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
Mais présentement qu'ils en donnent tous les mois, quand vous seriez ma soeur, je ne pourrais en conscience vous indiquer une meilleure hypothèque. (Acte 2, scène 3, LA BRIE)
Nous parlerons de cela quand on m'aura envoyé mon argent : mais aujourd'hui que faut-il faire pour me débarrasser de vous ? (Acte 2, scène 3, MADAME THIBAUT)
Non, Madame, je n'ai point été chez moi depuis mon retour de Versailles, j'ai quelques ordres à donner. (Acte 2, scène 3, LA RAMEE)
Je suis plus pressé de conclure qu'elle ne pense. (Acte 2, scène 3, LA RAMEE)
Monsieur le Capitaine a pris l'hameçon, il ne faut pas lui donner le temps de se reconnaître. (Acte 2, scène 4, MADAME THIBAUT)
Assurément. (Acte 2, scène 4, MADAME THIBAUT)
Il ne me manque que la Charge, car j'ai d'ailleurs toutes les parties nécessaires pour faire un parfait habile homme. (Acte 2, scène 4, LA BRIE)
Va lui dire qu'il n'est pas à vendre : ne vois-tu pas qu'il me fait honneur, et que Cléante le prend pour être à moi ? (Acte 2, scène 5, MADAME THIBAUT)
Mais ce jeune Officier qui a déjà les chevaux, et qui n'attend plus qu'après l'argent du carrosse pour achever son équipage, s'accommodera-t-il de cela ? (Acte 2, scène 5, GABRILLON)
Bonjour, Madame. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Monsieur, votre servante. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Monsieur ? (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Ce me serait bien de l'honneur. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
On dit que la fortune et vous, vous êtes les deux doigts de la main, qu'elle vous met à même des emplois, et que vous rendrez heureux qui bon vous semble ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Il y en a plusieurs : il ne s'agit là-dessus que de consulter votre inclination. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
D'épée, morbleu, d'épée s'il en fut jamais ; on a toujours porté les armes dans ma famille. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Si c'est dans le service que vous souhaitez d'entrer, je ne puis rien pour vous. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Vous ne pouvez rien faire pour moi ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Lorsqu'on est né l'épée au côté, je crois que partout ailleurs un homme de mon âge fait une sotte figure. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Bon, bon, tant pis ; quand on a de la naissance et de la valeur, le service donne le reste. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oui, mais pas toujours. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Quand un équipage est en désordre, il vaut mieux, pour le remettre, avoir recours à sa femme qu'à l'usurier. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Ce que tous les autres jeunes gens qui épousent des femmes déjà surannées en font, leurs Intendantes et leurs Fermières. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Si vous voulez, avant qu'il soit deux jours, je vous livre la veuve d'un Marchand de marée, qui me persécute pour lui trouver un joli mari. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Une femme de vingt-cinq mille livres de rente, le joli poste pour un jeune homme, si cela n'obligeait point à résidence ! (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Un homme de votre qualité est-il pour passer ses jours comme un Bourgeois cousu aux jupes de sa femme ? (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Madame y est-elle, on va à la Cour : vient-elle à la Cour, on retourne à Paris ; de manière qu'en tout un an, un mari n'aura pas donné quarante jours à sa femme. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Où trouverez-vous encore un métier dont le travail de six semaines suffise pour vous défrayer de toute l'année ? (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Ne comptez-vous cela pour rien ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Hé, Monsieur, vous n'y pensez pas. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Allez-vous courir le bal ? (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Si j'ai dit des folies, et que je ne me sois pas d'abord fait connaître à toi, ce n'était que pour faire l'épreuve de mon déguisement ; s'il a pu te tromper, il pourra bien en tromper d'autres. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Je ne suis jalouse que de la bonne sorte, et je te jure que c'est sans être amoureuse moi-même. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Je le veux croire ; mais pourtant ce déguisement. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Je ne l'ai pris que pour m'introduire dans une maison où mon perfide de Chevalier donne des rendez-vous à ma rivale. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Il me dit tous les jours qu'il ne la voit point ; et sous prétexte d'aller jouer, ils se trouvent ensemble dans le logis en question. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
J'y vais ce soir à la faveur de cet habit : je les observerai de près, j'étudierai jusqu'à leurs moindres gestes ; et si le coeur m'en dit, je les frotterai tous deux comme tous les diables. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
Et tout cela sans être amoureuse ? (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Oui, je te jure ; mon dessein n'est que de décrier ma rivale par une aventure d'éclat. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
D'accord, je ne suis pas trop sage ; mais je serais fâchée de l'être assez pour changer de résolution. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
La rupture est certaine de manière ou d'autre ; et il me semble qu'un finissant une intrigue, c'est une espèce de consolation, que de gourmer un infidèle. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Mais... Tes discours sont inutiles, je ne suis point ici pour prendre de tes conseils, j'y viens pour te demander de l'argent. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
À moins que de jouer dans la maison de rendez-vous, on y fait mauvaise figure, et je prétends la faire bonne. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
Vous vous moquez ; je crois : il y a heureusement cinquante pistoles dans ma bourse. (Acte 2, scène 6, MADAME THIBAUT)
Quand je devrais les perdre, je ferai beau bruit pour mon argent, et tu entendras parler de moi. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
J'attendais que ce jeune Monsieur fût sorti, pour vous dire que cette Nourrice est là-bas, qui fait un vacarme enragé, et qui veut à toute force que nous reprenions cet enfant. (Acte 2, scène 7, GABRILLON)
Et pourquoi la laisser entrer ? (Acte 2, scène 7, MADAME THIBAUT)
Madame la Nourrice n'a qu'à se bien tenir, elle trouvera à qui parler. (Acte 2, scène 7, MADAME THIBAUT)
La pauvre Nourrice, étourdie de vos discours, et intimidée de vos menaces, reporte l'enfant au Maître de Musique, et je crois que nous en sommes tout à fait débarrassées. (Acte 3, scène 1, GABRILLON)
Je ne sais : le Maître de Musique est un mutin qui me fera peut-être assigner pour le reprendre : mais au pis-aller, j'ai des amis, et je me tirerai bien d'affaire. (Acte 3, scène 1, MADAME THIBAUT)
Ce fou d'Éraste, qui pour se raccommoder avec sa famille, a quitté l'épée pour la robe, et d'Officier, s'est fait apprentif Magistrat ? (Acte 3, scène 1, MADAME THIBAUT)
C'est donc pour cela qu'il cherche une toilette ? (Acte 3, scène 1, MADAME THIBAUT)
Il faut aller chez cette Marquise, qui mourut dernièrement ; savoir quand on fera son inventaire. (Acte 3, scène 1, MADAME THIBAUT)
Il n'y aura point de toilette à cet inventaire, Madame, et je ne crois pas qu'on fasse d'inventaire, même. (Acte 3, scène 1, GABRILLON)
Ce sont de bons impertinents, de la vouloir noircir : une femme qui ne s'est occupée pendant tout le cours de sa vie, qu'à fonder des carrosses à perpétuité à de jeunes gens de naissance, que la nécessité mettait hors d'état d'en avoir. (Acte 3, scène 1, MADAME THIBAUT)
Quelque bien que l'on puisse faire aux uns, on est presque toujours blâmé par les autres. (Acte 3, scène 1, MADAME THIBAUT)
N'avez-vous plus d'ordre à donner, et peut-on s'assurer de vous posséder autant de temps qu'on le souhaite ? (Acte 3, scène 2, MADAME THIBAUT)
Homme de Cour et de qualité comme je suis, je ne pars que quand il me plaît. (Acte 3, scène 2, LA RAMEE)
Je passe à Paris des demi Étés incognito Je joins l'armée le jour d'une action ; cela fini, je reviens triomphant mettre à vos pieds toute ma gloire, et vous sacrifier ma fortune. (Acte 3, scène 2, LA RAMEE)
Ma Princesse, que je suis heureux si ma présence... (Acte 3, scène 2, LA RAMEE)
Ce n'est pas vous, Madame, qu'on demande, c'est un essoufflé qui veut parler à Monsieur. (Acte 3, scène 2, GABRILLON)
C'est une façon de Courier, qui arrive de votre garnison, peut-être. (Acte 3, scène 2, GABRILLON)
Un Courier, moi ? (Acte 3, scène 2, LA RAMEE)
Qui lui aurait dit que je suis chez vous, Madame ? (Acte 3, scène 2, LA RAMEE)
C'est pourtant bien vous qu'il demande. (Acte 3, scène 2, GABRILLON)
Je suis mort, Monsieur. (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
De Bourdeaux à Paris en deux jours ! (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
Il n'entre point de mortalité dans mon message ; au contraire, je suis un porteur de nouvelles toutes tissues d'allégresse ; c'est pour votre mariage qu'on m'envoie. (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
Madame, mon père saurait-il nos affaires ? (Acte 3, scène 3, LA RAMEE)
Les jours sont courts pour un homme qu'on attend à souper à cent cinquante lieues d'ici, il n'y a pas un moment à perdre. (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
Veux-tu toujours me parler énigme. (Acte 3, scène 3, LA RAMEE)
Il faut n'avoir ni faim ni soif pour n'entendre pas cela. (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
Oui, Monsieur. (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
Mon Fils, je ne saurais vous donner de plus fortes preuves de mon amitié, qu'en vous donnant Ismène pour épouse. (Acte 3, scène 3, LA RAMEE)
J'espère qu'après que vous l'aurez vue, vous avouerez comme moi que les cent mille livres qu'elle vous apporte en mariage, sont moins à estimer que sa beauté. (Acte 3, scène 3, LA RAMEE)
Prenez la poste dès qu'on vous aura rendu ma lettre, et comptez que quelque diligence que vous fassiez, vous aurez peine à satisfaire l'impatience de ceux qui vous attendent. (Acte 3, scène 3, LA RAMEE)
Cela rompt vos mesures ; mais, il faut suivre l'ordre. (Acte 3, scène 3, CHAMPAGNE)
Renvoyer cet homme à mon père, Madame, lui promettre tout, et revenir sur mes pas ; me mettre, si vous voulez, hors d'état de faire ce qu'on veut de moi. (Acte 3, scène 3, LA RAMEE)
Diantre soit du maudit Courier. (Acte 3, scène 4, GABRILLON)
Bonjour, ma chère Madame Thibaut. (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Pourquoi donc vous défaire de vos nippes ? (Acte 3, scène 5, MADAME THIBAUT)
Vous vous sentez déjà des mauvaises impressions de l'habit bourgeois. (Acte 3, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je m'en avise un peu tard, ma pauvre Madame Thibaut, et ma foi, ce n'est qu'à mon corps défendant ; mais, j'ai fait tant de dépenses, que sans le bien de ma vieille tante, je me trouverais aujourd'hui fort embarrassé. (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Sans ma Tante, je n'en aurais pris une que de ta main. (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Pourquoi trembler ? (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
C'est une veuve des plus modestes ; et la conduite que tout le monde sait qu'elle a eue avec son premier mari, m'est caution de celle qu'elle aura avec moi. (Acte 3, scène 5, ?RASTE)
Pour vos écharpes, j'en attends réponse ; je les ai envoyées chez une Provinciale qui s'en accommodera, je pense. (Acte 3, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je ne sais quelle inclination elle a pour ces sortes de nippes ; mais elle achète plus d'écharpes et de noeuds d'épée, que de coiffes et d'éventails. (Acte 3, scène 5, MADAME THIBAUT)
Elle s'est jetée depuis quelques jours dans le goût des petits collets. (Acte 3, scène 5, GABRILLON)
Comment ferons-nous pour la toilette ? (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Voici un endroit propre pour me cacher, je ne tarderai pas à en être éclairci. (Acte 3, scène 6, ÉRASTE)
Si je vous avais cru, Chevalier, il m'aurait fallu attendre seule, et vous seriez demeuré dans le carrosse. (Acte 3, scène 7, ARAMINTE)
Qu'y a-t-il pour votre service, Madame ? (Acte 3, scène 8, MADAME THIBAUT)
Pour Monsieur, peut-être ? (Acte 3, scène 8, MADAME THIBAUT)
Justement : en sauriez-vous un ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
Je le veux, vous dis-je, ne me la donneras-tu pas bien pour quinze pistoles ? (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
Chevalier, il y a pour en mourir. (Acte 3, scène 8, ARAMINTE)
J'avais raison de vouloir demeurer dans le carrosse. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
Passez dans ma chambre, Madame, pour vous reposer un moment. (Acte 3, scène 8, MADAME THIBAUT)
Bonjour, la belle enfant, pourrait-on dire un mot à votre maîtresse. (Acte 3, scène 9, LE MARQUIS)
Il faut pourtant que je lui parle. (Acte 3, scène 9, LE MARQUIS)
Est-il possible qu'elle ne reconnaisse pas à mes allures que je suis homme de qualité ? (Acte 3, scène 9, LE MARQUIS)
Par votre permission, Monsieur, n'est-il point monté ici un Monsieur et une Madame ? (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
C'est toi qui m'as mené cette nuit au bal, je pense ; pourquoi n'es-tu pas venu me reprendre ? (Acte 3, scène 10, LE MARQUIS)
Serviteur, mon Prince : ma foi je vous demande pardon, ce n'est pas ma faute. (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Ces deux grosses femmes que vous me dites de voiturer m'ont fait courir jusqu'à dix heures du matin, et encore ne m'ont-elles rien baillé pour boire. (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Ces Dames, Monsieur ? (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Cela ne fait pas honneur à vos voitures. (Acte 3, scène 10, LE MARQUIS)
Bon, de l'honneur, qu'en ons-je affaire, pourvu que je trouvions notre compte ? (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Tant que j'aurons des glaces de bois, et qu'on ne verra le jour que par une lucarne, je ne manquerons pas d'être employés. (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Q'un honnête homme, pour m'engager au secret, me donne quelque argent, ne dit-il pas : Tiens, mon enfant, voilà pour boire ? (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Je ne puis pas en conscience aller contre l'intention du fondateur, il faut que je boive d'obligation. (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
De tout mon coeur, tu m'assez diverti pour bouteille. (Acte 3, scène 10, LE MARQUIS)
Grand merci, Monsieur, grand bien vous fasse. (Acte 3, scène 10, LE COCHER)
Ma maîtresse va venir tout à l'heure, Monsieur. (Acte 3, scène 11, GABRILLON)
Vous êtes trop honnête, Monsieur. (Acte 3, scène 11, GABRILLON)
Serviteur, Madame Thibaut. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Monsieur, je suis votre très humble servante. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Savez-vous que le bruit de votre réputation a percé jusqu'à la Cour, et qu'il a pénétré jusqu'à moi ? (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Qu'y a-t-il, Monsieur, pour votre service ? (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Vous me faites bien de l'honneur. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
À la vérité les épouses que vous leur avez données, ne sont pas belles : mais mort de ma vie, elles sont bonnes, la plus gueuse a... (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Souvent on a pour rien ce qu'un autre a payé bien cher. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Je crois avoir l'honneur de vous connaître. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Je ne saurais dire où. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
C'est donc à la Cour ? (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
À la Cour ! (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Il est remarquable, oui, mon carrosse ; et je suis autant connu de tout Paris par mon équipage, qu'estimé de la Cour par mes manières. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Je donne toujours dans le beau : j'ai des chevaux, morbleu, qui tourneraient sur la pointe d'une épée, un Cocher qui a du poitrail, et pour le moins une once et demi de barbe ; pour moi, j'ai toujours aimé cela. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Un Cocher qui remplit bien son siège, et qui a tous ses crins, donne un merveilleux relief à la surface d'un équipage. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Surtout quand le reste y répond. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Hé, mais, j'ai deux grisons, un coureur et quatre autres laquais : ce ne sont pas des géants à la vérité ; mais de larges bassets qui ne meublent pas trop mal le derrière d'un carrosse : pour le dedans, c'est moi qui l'occupe. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Je me sais si je suis d'une tournure à faire dire que le poisson dément la coquille. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Il n'y a pas encore vingt-quatre heures qu'elle était boîte à mouche. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Je l'ai prise ce matin sur la toilette d'une Duchesse, avec qui je suis en pourparler de faveurs. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Mais, çà voyons, puisqu'il s'agit de vous marier, peut-on savoir, Monsieur_le_Marquis, à combien peut monter votre revenu ? (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Si mon Intendant était là ; car nous autres gens de qualité, nous ne nous piquons guères de savoir ce que nous avons de bien, cela est trop bourgeois. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
C'est-à-dire, Monsieur_le_Marquis, que tout votre revenu est en fonds de crédit. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Comme j'ai grands fonds de crédit, moi, il faudrait pour diversifier les choses, que la Dame eût grands fonds de terre. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Elle a soixante ans, Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Je vais tout à l'heure envoyer chez elle. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Serviteur, Madame Thibaut. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Adieu, Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 12, MADAME THIBAUT)
Si je deviens marchand de marée, tu peux compter sur trois cents pistoles. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
Si j'étais bien sûre de Cléante, je prendrais le parti d'y renoncer ; mais dans l'incertitude de pouvoir réussir dans mes affaires, il est toujours bon de continuer à me mêler de celles de tout le monde. (Acte 3, scène 13, MADAME THIBAUT)
C'est vous, Monsieur, je vous trouve bien hardi de m'avoir renvoyé cette Nourrice, et de revenir encore chez moi ? (Acte 4, scène 1, MADAME THIBAUT)
La Nourrice est contente, et je vous réponds que vous n'en entendrez plus parler. (Acte 4, scène 1, LE MAÎTRE À CHANTER)
Je suis raccommodé avec Monsieur le Commandeur, je montrerai à sa petite Marchande. (Acte 4, scène 1, LE MAÎTRE À CHANTER)
Monsieur le commandeur est entré dans ce goût-là, et je dois lui faire entendre ici dès aujourd'hui un petit concert de ma composition, qui, à ce que je me persuade, achèvera de le déterminer. (Acte 4, scène 1, LE MAÎTRE À CHANTER)
Vous savez bien que je suis toute au service de Monsieur le Commandeur. (Acte 4, scène 1, MADAME THIBAUT)
J'ai si fort compté là-dessus, que j'ai déjà donné ordre qu'on apportât tous les instruments de musique dont nous aurons besoin. (Acte 4, scène 1, LE MAÎTRE À CHANTER)
Parbleu, vous l'entendrez en faveur de notre raccommodement. (Acte 4, scène 1, LE MAÎTRE À CHANTER)
Sur un coteau délicieux v.3 (Acte 4, scène 1, LE MAÎTRE À CHANTER)
Je ne suis pas fâchée de son retour, et si mon mariage avec Cléante ne réussit pas, j'ai intérêt de ne point perdre mes créatures. (Acte 4, scène 2, MADAME THIBAUT)
C'est ce jeune Officier pour cette vaisselle d'argent. (Acte 4, scène 3, GABRILLON)
Nous étions ensemble, il a rencontré son Procureur à ta porte, il cause avec lui dans son carrosse. (Acte 4, scène 1, LÉANDRE)
Apprenez-moi donc vite ce que c'est que cette vaisselle, d'où elle vient, sur quel pied il faut la lui vendre, et ce que vous voulez que je fasse de l'argent ? (Acte 4, scène 1, MADAME THIBAUT)
Mais tu ne sais pas que depuis la séparation, ma mère a pris le temps que mon père était à la campagne, pour faire enlever de chez lui pour sept à huit cents pistoles de vieille vaisselle, que depuis trois jours elle a troquée pour de la neuve. (Acte 4, scène 1, LÉANDRE)
Mon père en veut acheter, tu vas la lui vendre, et par ce moyen il l'aura à bon marché. (Acte 4, scène 1, LÉANDRE)
La conscience de ma mère ne sera plus chargée de rien, et j'aurai de l'argent pour faire ma Compagnie. (Acte 4, scène 1, L?ANDRE)
Je prends tout sur moi, ne te mets pas en peine. (Acte 4, scène 1, LÉANDRE)
Il a sur lui trois cents pistoles, qu'il faut toujours prendre à bon compte. (Acte 4, scène 1, L?ANDRE)
Hé bien, Monsieur le Capitaine, est-ce Madame qui me doit faire si bon marché ? (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Que vous avez-là un honnête Gentilhomme de fils, mon cher Monsieur ! (Acte 4, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je lui suis vraiment bien obligée de me faire l'honneur de vous amener chez moi. (Acte 4, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je connais tout ce qu'il y a d'honnêtes gens, Monsieur. (Acte 4, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je ne viens que pour cela, voyons. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Demeure-là, toi, et amuse Cléante en cas qu'il vienne. (Acte 4, scène 5, MADAME THIBAUT)
Mais à propos, il y a longtemps qu'on n'a fait de présents à ta maîtresse ; car il y a pour le moins quinze jours que nous ne t'avons vue. (Acte 4, scène 6, GABRILLON)
Ah la belle garniture, Lisette ! (Acte 4, scène 6, GABRILLON)
Elle doit venir tantôt ici avec son mari : elle lui a fait croire que vous aviez un très beau bureau à vendre. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Elle se fournit donc à plusieurs boutiques ? (Acte 4, scène 6, GABRILLON)
Pour huit ou dix pistoles : car vois-tu, pour obliger Monsieur à les prendre... (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Qu'il est heureux de trouver de ces hardes-là pour entretenir sa femme à si bon compte ! (Acte 4, scène 6, GABRILLON)
Il faut assurément qu'il soit né coiffé. (Acte 4, scène 6, GABRILLON)
D'où vient que vous pleurez ? (Acte 4, scène 7, GABRILLON)
C'est elle, ma tante, qui me fait toujours gronder par Madame. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Elle vous a déjà fait accroire que c'est moi qui ai dit à Monsieur, que Madame se faisait descendre tous les jours de carrosse dans la cour neuve du Palais, et puis qu'elle allait trouver Monsieur le Chevalier, qui l'attendait vis-à-vis saint Barthélemy dans un Fiacre. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Mais je ne l'ai pas dit, et si pourtant on me veut faire donner le fouet. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Monsieur ? (Acte 4, scène 7, GABRILLON)
Ce sera fort bien fait de vous étriller un peu, pour vous apprendre à causer une autre fois. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Et moi il me prend envie pour vous apprendre à parler, de vous donner le fouet ici avant que de vous remener. (Acte 4, scène 7, GABRILLON)
Je me soucie bien où, pourvu que ce soit avec une femme qui n'ait qu'un mari. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Paix, petit coquin, Allons qu'on s'en retourne tout à l'heure, et qu'on ne me le fasse pas dire deux fois. (Acte 4, scène 7, GABRILLON)
Hé bien ne voilà-t-il pas encore qui va pleurer ? (Acte 4, scène 7, GABRILLON)
Monsieur dit qu'il veut que je lui dise tout ce que Madame fait, et Madame dit qu'elle ne veut pas que je lui dise. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Il faut obéir à Madame, et ne faire rien de tout ce que Monsieur vous commande. (Acte 4, scène 7, GABRILLON)
Si je n'obéis pas à Monsieur, il me donnera le fouet : et si je lui obéis, Madame me le donnera. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Allons tout à l'heure au logis. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
J'aurai le fouet, mais je vous ferai bien enrager. (Acte 4, scène 7, LE PETIT DRAGON)
Quelle imprudence à des femmes de se faire servir par des enfants, avec leurs petits dragons ! (Acte 4, scène 8, GABRILLON)
Je m'étonne que la mode en ait tant duré ? (Acte 4, scène 8, GABRILLON)
Ma mie, ce Monsieur dont le carrosse est là-bas, ne serait-il point ici. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Il y a un Monsieur là-dedans... Ah ! (Acte 4, scène 9, GABRILLON)
Monsieur, j'allais chez vous... (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Votre fils, Monsieur... votre fils. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Il m'a volé cette nuit pour deux mille écus de vaisselle neuve. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Vous avez ma vaisselle, Monsieur ? (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Que vous plaît-il, Monsieur ? (Acte 4, scène 9, GABRILLON)
Ce jeune Monsieur qui était avec vous ? (Acte 4, scène 9, GABRILLON)
On s'entend ici avec lui pour me fourber : Mais je te ferai pendre, et ta maîtresse aussi, sur ma parole. (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Je m'en vais l'avertir de vos bonnes intentions, Monsieur. (Acte 4, scène 9, GABRILLON)
Moi, Monsieur, demeurer avec vous ? (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
De concert avec mes parents, vous voulez me contraindre à retourner avec vous, ou à choisir un Couvent. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Assurément. (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Et quel parti croyez-vous que je prendrai, Monsieur ? (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Oui, avec vous, avec vous ; mais, pour vous faire enrager plus que jamais. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Je crierai nuit et jour, je chasserai vos valets, j'engagerai vos meubles, je déchirerai vos papiers, je mettrai le feu dans votre logis, et peut-être je ferai pis encore. (Acte 4, scène 9, M?LINDE)
Voilà sur quel pied, Monsieur, je veux retourner avec vous. (Acte 4, scène 9, M?LINDE)
Le Ciel m'en préserve ; demeurons plutôt comme nous sommes. (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Non, Monsieur, j'y retournerai si vous ne me rendez ma vaisselle. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Si je ne l'ai pas dans deux heures, je fais porter ce soir ma toilette chez vous, et j'y couche. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
Vous ferez bien : n'y manquez pas, ou vous m'aurez bientôt à vos trousses. (Acte 4, scène 9, MÉLINDE)
M'en voilà pour mes trois cents pistoles. (Acte 4, scène 10, DORANTE)
Il faut pourtant que la coquine qui a aidé à me tromper... (Acte 4, scène 10, DORANTE)
La voici avec un homme d'épée ; de peur de quelque inconvénient, allons faire mes plaintes chez un Commissaire. (Acte 4, scène 10, DORANTE)
Tout ce que je crains, c'est que quelques parents de conséquence que j'ai malheureusement à la Cour, ne cherchent à traverser la passion que j'ai pour vous. (Acte 4, scène 11, LA RAMEE)
Ce coquin de valet de chambre de mon père est un vieux domestique, espèce de Pédagogue, il m'a menacé d'un oncle, dont je redoute la conversation : Je suis amoureux, mais je suis timide. (Acte 4, scène 11, LA RAMEE)
Au nom de notre amour, Madame, brusquons les noces, je vous prie, pour ne plus dire non. (Acte 4, scène 11, LA RAMEE)
Je veux tout ce que vous voulez ; mais ne vous repentirez-vous point de ce que vous faites pour moi ? (Acte 4, scène 11, MADAME THIBAUT)
Si vous me connaissiez, Madame, je me donne au diable, vous n'auriez pas cette pensée. (Acte 4, scène 11, LA RAMEE)
C'est tout un Orchestre que cet homme a sur ses épaules. (Acte 4, scène 11, LA RAMEE)
Je voulais vous surprendre par un concert que je donne ici ce soir ; mais vous en voyez les apprêts malgré moi. (Acte 4, scène 11, MADAME THIBAUT)
Mon Notaire, Monsieur ? (Acte 4, scène 11, MADAME THIBAUT)
Je vous demande la même chose : point d'éclat, je vous en conjure. (Acte 4, scène 11, LA RAMEE)
Que m'aurait-on pris ? (Acte 4, scène 12, MADAME THIBAUT)
Ce sont ces bardauts d'Opéra qui ont porté le concert ; ils galopent, parce qu'ils s'en retourne à vide. (Acte 4, scène 12, LA RAMEE)
À voir comme ils courraient, j'aurais cru... (Acte 4, scène 12, GABRILLON)
Le fourbe ! (Acte 4, scène 12, MADAME THIBAUT)
Vous n'avez qu'à parler, Madame, je cours au Notaire comme au feu. (Acte 4, scène 12, LA RAMEE)
Que je lui pardonne en faveur de l'invention. (Acte 4, scène 12, GABRILLON)
Je me vengerai du tour qu'il me fait. (Acte 4, scène 12, MADAME THIBAUT)
Cet homme veuf qui presse si fort pour l'agrément de cette Charge. (Acte 4, scène 12, UN LAQUAIS)
Quoique je n'aie plus guères besoin de pratiques, il est toujours bon d'expédier les vieilles ; quelque profession que l'on quitte, il en faut sortir avec honneur. (Acte 4, scène 12, MADAME THIBAUT)
Hé, bonjour, Monsieur Dubois, vous me paraissez bien affligé ? (Acte 4, scène 13, MADAME THIBAUT)
Je me meurs de chagrin, Madame Thibaut. (Acte 4, scène 13, MONSIEUR DUBOIS)
Après six semaines de veuvage, est-il seulement permis de se souvenir de sa femme, que pour se réjouir de n'en plus avoir ? (Acte 4, scène 13, MADAME THIBAUT)
Vous me soupçonnez de pleurer ma femme ? (Acte 4, scène 13, MONSIEUR DUBOIS)
Vous vous moquez de moi, je pense, ma douleur est bien plus raisonnable. (Acte 4, scène 13, MONSIEUR DUBOIS)
Je suis ruiné, Madame Thibaut ; ma petite fille vient de mourir entre mes bras, d'une convulsion qui lui a pris tout d'un coup sans apparence même de maladie. (Acte 4, scène 13, MONSIEUR DUBOIS)
Ah, quel malheur ! (Acte 4, scène 13, MADAME THIBAUT)
Il n'y avait avec moi que la nourrice, à qui j'ai donné vingt pistoles, pour l'engager à ne point parler que je n'aie mis ordre à mes affaires ? (Acte 4, scène 13, MONSIEUR DUBOIS)
Elle me fait souvenir d'une pauvre diablesse qui demeure à deux pas d'ici. (Acte 4, scène 13, MADAME THIBAUT)
En supposant cette petite fille au lieu de la mienne, je pourrais acheter la Charge. (Acte 4, scène 13, GABRILLON)
Voyez, parlez, Madame Thibaut, je sacrifierai volontiers mille écus pour cette affaire. (Acte 4, scène 13, GABRILLON)
Pour rendre l'affaire plus secrète, il est bon qu'on ne connaisse pas seulement votre visage. (Acte 4, scène 13, MADAME THIBAUT)
Par quel bonheur ? (Acte 4, scène 13, MONSIEUR DUBOIS)
C'est la première femme de Paris pour toutes sortes d'affaires. (Acte 4, scène 14, GABRILLON)
Tu es heureuse de faire ton apprentissage sous une si habile personne. (Acte 4, scène 14, MONSIEUR DUBOIS)
Pas tant qu'on s'imagine, Monsieur, elle a fait de grandes pertes. (Acte 4, scène 14, GABRILLON)
La Justice lui a volé plus de la moitié de ses profits en amendes, en frais de Procureurs, droits de clercs, présents forcés, petites pensions involontaires à d'honnêtes personnes dans le besoin. (Acte 4, scène 14, GABRILLON)
Ta Maîtresse n'a pas lieu de se plaindre ; elle fait souvent de bonnes affaires, dont tous les revenants-bons sont pour elle. (Acte 4, scène 14, MONSIEUR DUBOIS)
Tout lui coûte, Monsieur, et vous ne sauriez croire combien de gens elle tient à ses gages. (Acte 4, scène 14, GABRILLON)
De ces frotteurs ? (Acte 4, scène 14, MONSIEUR DUBOIS)
Oui, Monsieur, ce sont des émissaires admirables. (Acte 4, scène 14, GABRILLON)
Nous les plaçons différemment dans les maisons où nous voulons avoir affaire, et il faut de petits gages particuliers à ces sortes de Messieurs-là. (Acte 4, scène 14, GABRILLON)
Laissez-moi un moment, je vous prie, j'ai le coeur si serré que je ne puis parler. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
On a beau prêcher de l'intérêt, la nature est toujours la plus forte. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Vous ne m'aviez point donné ordre de passer cette somme ; mais pourtant, voici comme j'ai raisonné. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Si Monsieur Dubois n'a cet enfant pour remplir le vide que la petite fille défunte laisse dans sa famille, il sera obligé de rendre tout le bien de sa femme. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Elle est sourde. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Voilà une femme qui a bien du naturel, Monsieur. (Acte 4, scène 15, GABRILLON)
Dans le besoin pressant où vous en êtes, entre nous, Monsieur, c'est marché donné. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Assurément. (Acte 4, scène 15, GABRILLON)
Sans aller chez moi, Madame Thibaut, voilà trois billets payables au porteur, les trois ensemble font quatre cent vingt livres plus que la somme. (Acte 4, scène 15, MONSIEUR DUBOIS)
Que vous êtes adroit, Monsieur Dubois, vous prétendez que pour mes épingles je me contente de ce petit surplus ; mais, Gabrillon ? (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Voilà pour elle un diamant de quinze pistoles ; mais qu'elle prenne garde... (Acte 4, scène 15, MONSIEUR DUBOIS)
Adieu, retournez chez vous comme si de rien n'était, engagez la nourrice à se taire ; et quand il sera nuit, envoyez-moi votre carrosse, je vous porterai l'enfant moi-même. (Acte 4, scène 15, MADAME THIBAUT)
Je n'aurais jamais cru que des enfants fussent un e si chère marchandise. (Acte 4, scène 15, MONSIEUR DUBOIS)
Ma foi, Madame, voilà la meilleure aubaine que vous ayez jamais eue. (Acte 4, scène 16, GABRILLON)
En faveur des huit cents pistoles, vous devriez bien lui renvoyer son étui. (Acte 4, scène 16, GABRILLON)
Son bonhomme de mari est plus amoureux d'elle qu'il ne l'a jamais été : il faut savoir toutes les excuses qu'il lui a faites, d'avoir cru ton petit neveu. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Enfin, tous deux ensemble vont venir ici dans la meilleure intelligence du monde. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Ne te mets point en peine de rien : quoiqu'elle soit à la veille d'une grosse fortune, et prête à me remettre ses pratiques, elle fera encore cette affaire pour ta Maîtresse. (Acte 5, scène 1, GABRILLON)
Madame a besoin de ces dix pistoles, pour payer cet Ingénieur qui a pratiqué cette trappe dans son alcôve. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Assurément, ce sont des améliorations qu'on fait à sa maison. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
J'aurais bien voulu lui parler. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Pour quelque habit de rencontre, peut-être ? (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Pour qui me prenez-vous ? (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Monsieur !... (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Savez-vous que vous parlez au premier homme du monde pour le Dramatique, à un bel esprit, à un Auteur du premier ordre. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Vous êtes un bel esprit, Monsieur ? (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Ce que vous dites-là ne sont pas des vers à la louange de la fortune ; néanmoins, il n'est que trop vrai que c'est assez d'être bel esprit pour être mal avec elle. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Oh, sur ce pied-là, il faut que vous soyez plus bel esprit qu'un autre ; car, il paraît qu'elle vous traite plus mal que pas un. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
J'ai bien vu des Auteurs ; mais tout franc, je n'en ai point encore vu de si mal relié que vous. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Et fi, à le bien prendre, il vous en devrait coûter moins qu'à qui que ce soit ; car, votre taille ne peut passer tout au plus que pour un In-douze. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Laissez faire, si je puis parvenir à mettre une pièce sur le théâtre sans être sifflée, on me verra aussi bien étoffé qu'un autre. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
J'ai ce malheur-là : je fais les meilleures pièces du monde, elles charment tous ceux à qui je les lis ; mais, à peine passent-elles dans la bouche des Comédiens, qu'on les siffle à faux-bourdon. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Si j'étais de vous, puisqu'elles réussissent si bien sur le papier, je me ferais apporter un fauteuil, et je les lirais moi-même en plein Théâtre. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
J'ai un bien meilleur expédient que cela. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Elle connaît toute la Cour. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Voilà pour elle un profit tout clair. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Pourrait-on en voir la lecture ? (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Pourquoi non ? (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Il n'est fait que pour être vu. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Nous verrons, nous verrons, Messieurs du Parterre, si vous sifflerez à l'avenir les Auteurs et les Comédiens, comme on siffle les linottes et les perroquets. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Comme je ne puis faire pour moi, que je ne fasse en même temps pour trous les autres Poètes mes confrères, j'ai trouvé qu'il était à propos d'adresser mon Placet au nom de toute ma communauté des Auteurs, de Paris s'entend. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Les auteurs modernes en dramatique, tant en vers qu'en prose, de votre bonne ville et faubourgs de Paris, remontrent très humblement à votre Majesté, qu'après avoir sacrifié leurs soins et leurs veilles aux plaisirs du public, leur zèle serait tous les jours mal reconnu par certains quidams indiscrets, qui, de dessein prémédité, se transportant journellement ès lieux où lesdits auteurs font représenter leurs ouvrages, avec des appeaux à perdrix, des sifflets de chaudronniers, et autres armes offensives, desquelles ils chargent sans miséricorde tout ce qui ose paraître d'Acteurs sur le Théâtre, avec tant de fureur, que le comédien le plus intrépide est souvent contraint de lâcher pied, et de se retirer le coeur meurtri et tout percé de coups de sifflets. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Ah, SIRE, souffrirez-vous que le théâtre, qui est le symbole de la joie, devienne celui de la douleur ! (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Je ne doute point, SIRE, que les ennemis de la science ne représentent à Votre Majesté que nous exigeons d'Elle une chose impossible ; qu'il est naturel au Parterre de siffler, comme à nous de parler. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Je n'ignore pas non plus qu'eux, SIRE, que Pline le Naturaliste dans son Traité des Animaux, au Chapitre du mouvement vocal, dit que l'homme parle, que le Cerf brame, que le lion rugit, que le taureau beugle, que l'âne brait, et que le Parterre siffle ; je sais, dis-je, tout cela comme eux, SIRE ; mais Votre Majesté fait tous les jours des choses si incroyables, que nous osons espérer, etc. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Oh, pour le coup, voilà les siffleurs pris pour dupes, et les marchants de sifflets ruinés. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Si elle réussit, et que tu sois en goût de Comédies, tu n'as qu'à te renommer à la porte, Monsieur de la Protase, mon nom est le passe-partout du Théâtre. (Acte 5, scène 2, MONSIEUR DE LA PROTASE)
Adieu, Monsieur de la Protase. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Ce Monsieur de la Protase-là m'a la mine de n'être pas le moins fou de la communauté. (Acte 5, scène 2, GABRILLON)
Bonjour, ma chère Gabrillon. (Acte 5, scène 3, ÉRASTE)
Ah, ah, c'est vous, Monsieur, je vous reconnais à présent. (Acte 5, scène 3, GABRILLON)
Vous voilà dans votre naturel, je vais vous apporter une de vos écharpes. (Acte 5, scène 3, GABRILLON)
Demeure, folle : où est ta Maîtresse ? (Acte 5, scène 3, ÉRASTE)
Quoi, c'est vous, Monsieur le Conseiller, vous voilà redevenu Officier. (Acte 5, scène 4, MADAME THIBAUT)
L'habit bourgeois me portait malheur, Madame Thibaut ; je ne l'ai porté que vingt-quatre heures, il a pensé m'en coûter cher, je me suis remis dans mon centre. (Acte 5, scène 4, ÉRASTE)
Je trouverai par ton moyen, peut-être, quelque femme qui n'aura point de frère. (Acte 5, scène 4, ÉRASTE)
Tu plaisantes peut-être, Madame Thibaut ; mais je t'aurais plus d'obligation qu'à ma famille, et je n'en serais pas ingrat, sur mon honneur. (Acte 5, scène 4, ÉRASTE)
Entrez là-dedans, faites un mémoire de votre bien, et de vos dettes surtout ; mais qu'il soit fidèle ; je me fais fort de trouver moyen de vous tirer de l'embarras où vous êtes. (Acte 5, scène 4, MADAME THIBAUT)
Entrez là-dedans, vous dis-je, voilà des gens qui ont affaire à moi ; quand j'aurai fini avec eux, je vous en dirai davantage. (Acte 5, scène 4, MADAME THIBAUT)
Vous me faites bien de l'honneur, Madame. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Il est vrai que toutes les fois qu'elle sort, c'est toujours pour aller au Palais, ou chez Madame Thibaut. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Fi, Monsieur, vous êtes pour cela une trop bonne pâte d'homme. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Croirais-tu bien, Madame Thibaut, qu'il a eu aujourd'hui la cruauté de me mettre de mauvaise humeur ? (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Quel meurtre, Monsieur. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Quand il me fâche, je le mets à l'amende, et tu profites toujours de cet argent-là, toi. (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Elle fait de moi tout ce qu'elle veut : pour l'affaire d'aujourd'hui, elle m'a taxé à lui donner un bureau. (Acte 5, scène 5, ORGON)
On ne me l'a point encore apporté, je ne l'attends que dans deux jours. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Madame, voilà cette garniture qu'on vous renvoie. (Acte 5, scène 5, GABRILLON)
Voyons cette garniture, elle est à vendre ? (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Vous qui êtes un si bon mari, Monsieur, vous devriez bien acheter cela pour Madame. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Elle n'en a point de si belles, sur ma parole. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Non, mais les fleurs sont trop détachées, elles courent trop les unes après les autres. (Acte 5, scène 5, ORGON)
C'est ce qui en ait la beauté, et pour moi, je n'ai jamais rien vu de plus agréable. (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Son mari est mort subitement ; il n'y a que trois jours qu'il est enterré. (Acte 5, scène 5, GABRILLON)
Mon fils, pour peu qu'une femme aime son époux, peut-elle entendre parler de la mort d'un mari, sans mourir elle-même de douleur ? (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Assurément. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Que t'ont fait les maris, pour être sujets à la mort comme les autres hommes ? (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Là, ma mie, là, je ne mourrai point : tiens, va, je te le promets. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Je ne sais comme vous l'entendez ; mais pour moi, cher petit mari, je prétends mourir la première. (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Pour cela non, elle n'a qu'à souhaiter, Madame Thibaut. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Je ne m'en repends point ; cet habit-là lui a fait honneur. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Et à vous aussi, Monsieur. (Acte 5, scène 5, GABRILLON)
Je donne tout pour rien : ces dentelles ne sont que de dix pistoles encore. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Je les donne de tout mon coeur. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Non, mon petit ami, croyez-moi, n'allez point mettre là de l'argent : je vous fais faire d'ailleurs tant de dépenses inutiles. (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Tais-toi, mignonne, c'est avoir les choses pour rien. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Tenez, Madame Thibaut, voilà dix louis d'or, la passe est pour le vin du marché. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Vous faites trop bien les choses, Monsieur. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Oh, Monsieur, je n'ai garde d'y manquer. (Acte 5, scène 5, MADAME THIBAUT)
Quand ce bureau sera venu, que nous le sachions, au moins. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Tu donneras cent francs à Lisette, le reste est pour toi. (Acte 5, scène 5, ARDALISE)
Allons mamour, allons essayer la garniture. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Je meurs d'impatience de voir si cela te siéra bien. (Acte 5, scène 5, ORGON)
Ma pauvre Madame Thibaut, j'aurai beau chercher, je n'en trouverai jamais qui vaille le défunt. (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Le mari meurt à Pâques, portion de lit à louer pour la Saint Jean. (Acte 5, scène 7, MADAME THIBAUT)
J'aurai, mes comptes faits, plus de quatre cent et tant de mille livres : mais comme il n'y a que cinq semaines et trois jours que le pauvre Monsieur Torquette est défunt, nos affaires ne sont point encore réglées, mes enfants me font enrager ; et un mari, Madame Thibaut m'est absolument nécessaire. (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Je vous entends, vous ne vous mariez simplement que pour avoir un appui. (Acte 5, scène 7, MADAME THIBAUT)
Ah ; l'horreur ! (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Il serait beau qu'on me prît pour la grand'mère de mon mari, comme il est arrivé à des femmes de ma connaissance. (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Car enfin, quelle protection pourriez-vous attendre d'un homme de soixante ans, par exemple ? (Acte 5, scène 7, MADAME THIBAUT)
Voulez-vous que je vous parle à coeur ouvert ? (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
C'est que comme mes enfants sont jeunes, pour les tenir plus longtemps dans leur devoir, ils auraient besoin d'un beau-père qui ne vieillit pas si tôt. (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Plus j'aurai d'enfants de ce mariage, et plus ce sera me venger des enfants du premier lit. (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Vous avez du fiel, Madame Torquette, vous aimez les vengeances qui durent. (Acte 5, scène 7, MADAME THIBAUT)
Ce sont des coquins que je ne saurais trop punir. (Acte 5, scène 7, MADAME TORQUETTE)
Combien de maris voudraient que leurs femmes en eussent un semblable ! (Acte 5, scène 8, MADAME THIBAUT)
Serrez ce papier, vous dis-je, et retournez dans ma chambre, j'ai à vous parler. (Acte 5, scène 8, MADAME THIBAUT)
Il s'en faut bien, ma foi, que Monsieur Torquette fut coupé de ce sens-là. (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
Premièrement, huit cents pistoles au Chevalier Codile, pour argent du jeu. (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
C'est donc un joueur ! (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
À la Touprix, pour façon de jupes et de manteaux, trois mille livres. (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
À Forel, tant de bouteilles de vin, que pour des repas portés en ville. (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
Voyons le total, je n'aurais jamais fait. (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
À quelque chose le malheur est bon ; je n'ai qu'à tousser tout à mon aise. (Acte 5, scène 9, MADAME TORQUETTE)
Vous voyez, Monsieur. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Croyez-moi, Monsieur, ne faites point de dépense en compliments : je ne suis point d'humeur à payer pour vous ni Forel, ni le Chevalier Codile. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Aurais-je... (Acte 5, scène 10, ÉRASTE)
Il faut vous tirer de peine, Monsieur. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Vous jouez de bonheur. (Acte 5, scène 10, MADAME THIBAUT)
Quelle étourderie ? (Acte 5, scène 10, MADAME THIBAUT)
Quatre francs pour une médecine. (Acte 5, scène 10, ÉRASTE)
Pardon, Monsieur, j'ai pris un papier pour l'autre. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Mémoire des drogues et médicaments qui ont été fournis pour l'entretenement de la santé de Madame Torquette. (Acte 5, scène 10, ÉRASTE)
Mais, Monsieur ? (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Premièrement, pour avoir pendant quinze jours étudié le tempérament de Madame deux cent cinquante livres. (Acte 5, scène 10, ÉRASTE)
Oh, je ne croyais pas que les Apothicaires fissent payer leurs spéculations. (Acte 5, scène 10, ?RASTE)
Vous me poussez furieusement, Monsieur. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Pour avoir trois fois la semaine, pendant un an, remonté de filasse neuve les pompes avec quoi Madame prend ses remèdes. (Acte 5, scène 10, ÉRASTE)
Mort de ma vie, rendez-moi mes parties ; on ne les a pas faites pour vous divertir. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
En donnant, donnant, Madame Torquette : rendez-moi mon mémoire, ce n'est pas pour vous que je l'ai dressé. (Acte 5, scène 10, ÉRASTE)
Le voilà, Monsieur, votre mémoire. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Ne me parlez jamais de mariage, Madame Thibaut : m'en voilà dégoûtée pour toute ma vie. (Acte 5, scène 10, MADAME TORQUETTE)
Si Monsieur ne vous accommode pas, je vous en ferai voir d'autres. (Acte 5, scène 10, MADAME THIBAUT)
Vous l'avez un peu trop poussée : malgré votre mémoire, les choses auraient pu se faire encore. (Acte 5, scène 11, MADAME THIBAUT)
Moi, j'aurais épousé Madame Torquette, ma pauvre Madame Thibaut ? (Acte 5, scène 11, ÉRASTE)
Voilà deux aventures dans le même jour qui me le persuadent : et malgré le désordre de mes affaires, j'aime mieux vivre garçon mal aisé, que d'avoir obligation à une vieille ou à une coquette. (Acte 5, scène 11, ?RASTE)
J'attendais qu'il sortît pour laisser entrer Cléante. (Acte 5, scène 12, GABRILLON)
Le Contrat est dressé, Madame, il ne manque plus rien à mon bonheur qu'un mot de votre belle main. (Acte 5, scène 13, LA RAMEE)
Montons dans mon carrosse, Madame, et venez le mettre ce mot précieux, qui va m'assurer toute la félicité de ma vie. (Acte 5, scène 13, LA RAMEE)
Madame, voilà un Monsieur le Commissaire, qui vient vous rendre visite en robe détroussée. (Acte 5, scène 13, CASCARET)
Que pourrait-ce être ? (Acte 5, scène 13, MADAME THIBAUT)
Ne me perdez pas, Monsieur, je vous en conjure. (Acte 5, scène 14, MADAME THIBAUT)
Oui, Monsieur, c'est une coquine qui a recelé de la vaisselle que mon fils a volée à sa mère. (Acte 5, scène 14, DORANTE)
Messieurs, prenez garde à ce que vous faites, Madame est une femme de qualité. (Acte 5, scène 14, LA RAMEE)
Point, Monsieur, mon fils m'a tout dit. (Acte 5, scène 14, DORANTE)
C'est une malheureuse, qui sous prétexte de revendre des hardes, a mille nippes à un chacun, dont elle se fait honneur pour attraper quelque dupe. (Acte 5, scène 14, DORANTE)
Tu vois, mon pauvre Jolicoeur, le plus infortuné de tous les hommes. (Acte 5, scène 15, LA RAMEE)
À fourbe, fourbe et demi ; Madame, finissez avec ces Messieurs, je vous le conseille. (Acte 5, scène 15, LA RAMEE)
Quelles aventures ! (Acte 5, scène 15, MADAME THIBAUT)
Vous voyez bien, Monsieur, qu'on ne peut manquer de s'assurer de cette coquine-là. (Acte 5, scène 15, DORANTE)
Hé, point de bruit, Messieurs, je vous prie ; je rendrai la vaisselle et les trois cents pistoles. (Acte 5, scène 15, MADAME THIBAUT)
Allons, Monsieur, il faut que chacun vive. (Acte 5, scène 15, LE COMMISSAIRE)

LE DIABLE BOITEUX (1707)

Qu'il le découvre ou non, il n'a plus de pouvoir sur moi, le charme est fini, c'est lui-même cette fouis-ci, qui a cassé la fiole, et qui m'a mis en liberté. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Vous, Seigneur Asmodée ? (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
C'est moi, qui, en rentrant par la force des conjurations de votre mari, dans la fiole dont Cléophas m'avait tiré, passai par votre appartement, et qui a depuis fâché tant le Magicien, et qui est cause de l'aventure à qui je dois ma liberté. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Oh, Monsieur le Diable Boiteux, vous êtes un ingrat, vous voulez diminuer le bon office que vous a rendu ma bonne maman. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Ce n'est point vous qui lui avez soufflé la coquetterie, en rentrant dans la bouteille ; elle a toujours été coquette, ma bonne maman, je le sais bien, mon vilain papa s'en est toujours plaint ; et toutes les mies que j'ai eues, m'ont toujours dit qu'il n'avait pas tort d'être fâché, et que je n'étais pas tout à fait sa fille. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Cela se pourrait, et je sais ce qui en est mieux qu'un autre. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Oh bien, soyez contente, vous ne l'êtes point, Mademoiselle Sanchette ; c'est un des plus grands Seigneurs de la Cour, le parrain de votre bonne maman, qui est votre papa. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Votre indiscrétion, Seigneur Asmodée? (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
Oh, sans colère, Madame Thérèse, remerciez-moi de ne mettre qu'un joli homme sur votre compte, vous savez bien que j'en puis nommer d'autres. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Ne me changez pas ce papa-là, Monsieur le Diable, j'en suis fort contente. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Mais avec cela, Seigneur Asmodée, le genre humain n'était pas peu redevable à mon mari le Magicien, de vous retenir dans la bouteille, et je ne sais pas si je ne me repentirai point d'être cause que vous en êtes échappé. (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
Vous n'avez pas jusqu'à présent sujet de vous en plaindre, je vous ai sauvée de la fureur d'un vilain mari, je vous ai tirée de Madrid, où vous aviez déjà fait trop de conquêtes pour continuer encore longtemps d'en faire : vous voilà, par mes soins, dans la plus belle ville du monde, dans Paris. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Monsieur Asmodée, c'est ici Paris. ? (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Je ne vous fais point de montre, comme vous voyez, je vais tout d'abord au meilleur. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Après avoir passé les monts, j'aurais pu me reposer, vous arrêter, en passant, à Bayonne, à Bordeaux, à Tours, à Poitiers ; mais j'ai eu peur de vous laisser prendre un air de Province, dont les femmes ne se défont pas aisément : il n'y a rien de plus ridicule que ces airs de Province, à ce que l'on dit du moins. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Il n'est rien tel que de se trouver d'abord dans le centre, et de commencer, avec les dispositions que vous avez déjà pour le monde, à se former sur ce modèle de la Cour et de Paris. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Est-ce qu'à Paris et à la Cour, il n'y a point de ridicule, Seigneur Asmodée ? (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
Oh que pardonnez-moi ; mais ce ridicule-là est tellement reçu et si aveuglément approuvé, qu'il a le crédit de ridiculiser les meilleures manières des autres endroits du Royaume, la sagesse des étrangers même ; mais je vous apprendrai à vous, petite fille, pour première maxime, qu'il faut que les gens du monde soient esclaves du goût et de la mode. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Oh je retiendrai bien vos leçons, Monsieur le Diable Boiteux, j'ai un penchant si naturel à vous croire, tant de disposition à profiter de vos bons conseils. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Vous connaissez donc les Comédiens, Seigneur Asmodée ? (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
C'est moi, qui souffle de la malice à l'un, de la présomption à l'autre, qui donne de l'esprit à celui-ci, l'opinion d'en avoir à celui-là, et qui leur inspire à tous en général, ces sentiments d'union, d'intelligence et de politesse, qui règnent ordinairement parmi eux. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Ils vous ont bien de l'obligation vraiment, et je ne donne pas qu'ils n'aient de grandes déférences pour vous. (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
La reconnaissance n'est pas leur faible ; ils trouvent qu'il y a quelque chose de trop bas là-dedans pour les caractères des héros qu'ils représentent : mais à cela près ; ce sont de bonnes personnes, et il n'y a presque pas un de ces cerveaux-là que je ne gouverne. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Savez-vous bien que c'est mon nom seul qui leur attire aujourd'hui tout le monde que vous voyez ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Je ne voudrais pas jurer que cela durât ; mais quand je ne les aiderais à attraper le public qu'une fois par jour, ne serait-ce pas quelque chose ? (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Une fois par jour ! (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
Ce serait beaucoup, et vous auriez peine à y suffire. (Acte 1, scène 1, TH?R?SE)
Pardonnez-moi, je ne désespérerais pas d'y réussir, sans un certain nombre de connaisseurs, qui ne veulent rire que de bonnes choses, ne se divertir que par raison. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Oh, ces Messieurs-là sont bien incommodes, c'est une peste pour les pièces nouvelles. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Mais écoutez-moi un peu, Monsieur Asmodée, vous nous avez amenées à Paris, pour nous faire connaître le monde, en voici une belle occasion, nous ne pouvons guère en voir davantage à la fois ; faites-nous, s'il vous plaît, connaître le caractère, les intrigues et le ridicule de toutes les personnes qui sont ici. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Pourquoi folle ? (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Je suis curieuse, et j'aime à m'instruire aux dépens d'autrui. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
J'ai ouï que c'était la meilleure. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Vous êtes un fort honnête Diable, Seigneur Asmodée, et je ne vous croyais point tant de conscience. (Acte 1, scène 1, THÉRÈSE)
Disons un peu de mal de quelqu'un, Monsieur le Diable. (Acte 1, scène 1, SANCHETTE)
Nous aurons tout le temps de satisfaire votre tempérament et votre curiosité : pour à présent qu'il vous suffise de savoir que dans ces lieux-ci, ordinairement la vanité et l'amour-propre sont sur le Théâtre, le luxe et la coquetterie dans les loges, et la fine critique dans le parterre. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Oh bien, si vous voulez quelque chose de particulier, je vais vous faire voir, sans sortir d'ici, c'est ce qui se passe à l'heure qu'il est, vers la place Maubert, chez un Procureur de ma connaissance. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Quoique je ne sois pas le Diable de la Chicane, je fais les affaires de la maison, j'y suis connu, j'y régente ; et cette intrigue, où je me trouverai mêlé par-ci par-là moi-même de la petite Comédie qu'on leur a promise : nous feront ensuite entre nous trois, nos réflexions en musique sur l'aventure ; et nous verrons de quoi vous êtes capables, et si vous profiterez bien du livre du monde, dont je vous ferai voir de temps en temps quelques nouveaux chapitres, avez-les figures. (Acte 1, scène 1, LE DIABLE)
Le dangereux génie que Monsieur Asmodée. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Je ne le connais point pour Cupidon à la manoeuvre qu'on lui voit faire dans ce nouveau livre ; il révèle tout ce qu'on fait, il enlève les toits des maisons, pour découvrir les moindres faiblesses de tout le monde. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
On n'est pas en sûreté dans le réduit le plus obscur, et l'on n'oserait pas hasarder de penser même avec ce vilain démon-là. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
Il est vrai qu'il est furieusement indiscret : mais y a-t-il rien là qui ne convienne à l'Amour ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
C'est pourtant un assez bon Diable ; et vous remarquerez, s'il vous plaît, qu'en découvrant les défauts des hommes, il ne les révèle point aux personnes intéressées, et qui pourraient faire éclat. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Il s'est bien gardé de faire voir à Don Cléophas ce qui se passait dans sa famille, et peut-être n'aurait-ce pas été l'endroit du livre le moins vif et le moins plaisant. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Je ne sache rien de plus impertinent qu'un petit vilain Diable Boiteux, qui, par ses instigations, engage les gens à faire des sottises, et qui est le premier à les donner en spectacle, et à s'en divertir avec un jeune étourdi d'écolier. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
La lecture du Diable Boiteux, et la maladie de mon oncle ont fait d'étranges révolutions dans mon coeur et dans mon esprit. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Il faut pourtant que ce soit un bon livre ; votre tante me l'a demandé pour le lire au chevet du malade. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Mais à propos de votre oncle qui se meurt, et de votre tante qui en est bien aise, n'est-ce point d'eux que le Diable Boiteux fait mention dans la fin du livre ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
Il y a un Procureur et une Procureuse. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Oui, le Procureur rêve qu'il va voir un de ses clients à l'hôpital, la Procureuse songe que son mari chasse un clerc qu'elle aime. (Acte 1, scène 1, MARTON)
C'est de la part de Monsieur Léandre, qui m'a dit de vous rendre ce billet, et qui vous prie de lui faire réponse. (Acte 1, scène 2, UN LAQUAIS)
Ne me tourmente point, Marton, laisse-moi l'oublier. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Voilà vos craintes dissipées ; la peur du Diable est ce qui dure le moins dans l'esprit d'une jeune coquette. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Léandre, qui sait que mon oncle est mourant, et qui me propose d'aller au bal à vingt pas d'ici ! (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 2, MARTON)
Il compte là-dessus apparemment ; car il me mande que Monsieur le Greffier en sera. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Tes conseils sont des lois pour moI. Je vais faire réponse. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
L'heureuse disposition de fille pour la vie aisée ! (Acte 1, scène 3, MARTON)
Quel dommage que cela ne soit que Bourgeoise, et moi soubrette ! (Acte 1, scène 3, MARTON)
Voir le Diable au chevet du lit d'un Procureur malade, c'est une marque qu'il n'en reviendra pas ; il va partir, la voiture est prête. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Le pauvre homme, il n'a plus guères à souffrir, du moins les Médecins disent qu'il ne passera pas la journée. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
Oui : heureusement son testament est fait et signé, et voilà sa conscience en repos. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
Sans son grand benêt de neveu Blaise Lucas, qui arriva hier d'Amiens, à pied, toujours chassant, ma conscience serait encore plus tranquille, Marton : cet animal-là m'est venu voler, comme s'il m'avait attendue au coin d'un bois. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
S'il avait tardé vingt-quatre heures, il était déshérité tout à fait, aussi bien que la nièce. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
Mon pauvre mari, que je n'ose encore dire défunt, leur laisse une petite somme en commun, à condition qu'ils se marieront ensemble : mais on dit que je pourrai contester cela, et leur faire quelque chicane. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
Nous verrons ce qu'il y aura à faire, quand mes premières douleurs seront passées. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
Il faut bien se donner le loisir de pleurer. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Je n'aurai plus guère que cela à faire, Marton, et j'ai pris toutes mes mesures d'ailleurs, comme tu sais. (Acte 1, scène 4, MADAME LUCAS)
Pour cela, oui, il n'y aura rien de perdu dans la succession ; et voilà une armoire qui était pleine de belles et bonnes nippes, où il ne reste plus que la robe et le bonnet carré de Monsieur le Procureur, et encore ne les avez-vous laissés que parce qu'ils ne valent pas grand-chose. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Pourquoi, ma Reine ? (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
Nous arrivons dans le moment, mon ange, Éraste, pour paraître plus beau et plus poli aux yeux d'Angélique, est allé se faire adoniser chez le Baigneur ; moi, qui suis plus vif, et qui ne peux souffrir de retardement, je viens saluer mon adorable, et tu me vois tout frais émoulu de l'armée. (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
Vous avez mal pris votre temps pour arriver, et il est dangereux qu'on te voie ici. (Acte 1, scène 5, MARTON)
La tante est dans nos intérêts : le Procureur seul n'approuvait pas la recherche de mon maître. (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
Pour cela oui, la ressemblance est si bien marquée? (Acte 1, scène 5, MARTON)
Que mon maître qui lui en voulait d'ailleurs, comme tu sais, pensa lui donner un jour cent coups de bâton, sous ce prétexte-là. (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
Le mieux du monde, il ne passera pas la journée. (Acte 1, scène 5, MARTON)
Voilà un retour imprévu, qui pourra bien déranger notre partie de bal. (Acte 1, scène 5, MARTON)
J'ai bien aussi mes petites raisons, pour ne pas trop me réjouir du retour de Lépine, et cependant c'est lui qui est le véritable. (Acte 1, scène 6, MARTON)
De quoi s'est avisé mon oncle d'avoir pris en pension chez lui ce jeune étourdi de Dorante ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Il aurait fait son cours de Droit après, sans nous venir embarrasser de ses études et de sa personne. (Acte 1, scène 6, MARTON)
C'est lui qui fait aujourd'hui ma principale inquiétude, Marton. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Que pourra penser, que dira Éraste, s'il a seulement lieu de soupçonner que j'ai pu prêter l'oreille aux tendres protestations d'un jeune écolier ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Et si Lépine vient à savoir que j'aie écouté les sornettes d'un Compagnon Procureur. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Si Éraste n'était point parti pour l'armée. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Si Lépine fût demeuré à Paris. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Je n'aurais pas seulement regardé Orante. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Les absents ont toujours tort, Marton. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Je ne trouve rien de plus déraisonnable, moi ; et ce qu'il y a de plus chagrinant, plus l'absence dure, plus le tort augmente. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Éraste, vous me mettez dans le plus grand embarras? Allez, sortez d'ici, je vous en conjure, vous aurez de mes nouvelles, je vous écrirai tout ce que je pense : allez-vous-en, vous dis-je encore une fois. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Moi qui ne viens à Paris que pour vous, vous avez la force? (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
Non, je ne l'ai pas, demeurez, Éraste, je me plais trop à vous voir ici : mais il serait important pour mon repos et pour le vôtre, qu'on ne vous vît point de quelque temps. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Allons, Monsieur, si vous aimez Mademoiselle, ne l'exposez point? (Acte 1, scène 7, MARTON)
Mais on va vous voir, Monsieur. (Acte 1, scène 7, MARTON)
C'est elle assurément. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Éraste, avez-vous juré ma perte ? (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
Oh, pour cela non, je vous assure. (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
Quels ménagements n'ai-je point pour vous ? (Acte 1, scène 7, ?RASTE)
Tout est perdu, Mademoiselle : c'est Léandre et Monsieur le Greffier, qui viennent nous prendre pour aller au bal. (Acte 1, scène 7, MARTON)
Ne perdons point de temps, Mesdames, le bal est commencé, il durera peu. (Acte 1, scène 8, LÉANDRE)
Cela veut dire, Monsieur, que ce sont des importuns d'Été, dont le retour de l'hiver et le vôtre nous débarrasseront. (Acte 1, scène 8, MARTON)
Nous avons eu des Substituts, Monsieur, pendant notre absence. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Éraste est ci, Monsieur Griffonnet. (Acte 1, scène 8, LÉANDRE)
Et Lépine aussi, Monsieur, allons-nous-en. (Acte 1, scène 8, GRIFFONNET)
Non, non, Messieurs, approchez ; vous avez tout à fait bon air dans ces habits-là, et la mascarade est bien assortie. (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
Monsieur, il ne faut point? Au moins, Messieurs, la violence et les voies de faits? (Acte 1, scène 8, LÉANDRE)
Le Diable a plus peur de nous, que nous du Diable. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Votre partie de bal est dérangée, Messieurs, l'oncle d'Angélique agonise, me voilà de retour. (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
Oui, Messieurs les Bourgeois, quand il arrive des troupes réglées, c'est à vous d'évacuer la place ; ainsi choisissez de la porte ou de la fenêtre, et remerciez-nous de vous laisser l'alternative. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Non, non, je veux avoir avec ces Messieurs un petit moment d'entretien, cela m'est important... (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
Hé, laissez-les aller, Monsieur, que diantre voulez-vous faire de ces deux pauvres Diables ? (Acte 1, scène 8, MARTON)
Messieurs. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Messieurs, il faut entrer, il n'y a point de milieu. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Me voilà donc séparée de toi pour toujours, mon cher époux ! (Acte 1, scène 9, MADAME LUCAS)
Le moins qu'on pourra, ne te mets pas en peine. (Acte 1, scène 9, MARTON)
Je ne saurais me soutenir, je suis tremblante. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
Hé, là, là, Madame, ne vous abandonnez point tant à la douleur. (Acte 1, scène 10, MARTON)
J'étouffe, je me meurs, je n'en puis plus, Marton. (Acte 1, scène 10, MADAME LUCAS)
Il vient de vous en donner une assez belle preuve, s'être laissé mourir à son âge ? (Acte 1, scène 10, MARTON)
Cela est vrai, je suis inconsolable, et je suis si affligée que je ne saurais pleurer, c'est ce qui m'étonne. (Acte 1, scène 10, MADAME LUCAS)
Votre Couturière et le Marchand, Madame, pour des habits de deuil. (Acte 1, scène 11, CASCARET)
Ouvre-leur donc vite, pendant que je ferai le guet? (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Un Commissaire chez moi, Monsieur ! (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Chez la veuve d'un Procureur de la Cour, un Commissaire ! (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Hé, pourquoi non, Madame Lucas ? (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Nous allons tous les jours chez des Duchesses et des Présidentes, qui sont d'aussi bonne maison que des Procureuses. (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Le scellé, Monsieur, le scellé ! (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Oui, Madame, le scellé, à la requête de Blaise Lucas, habile à succéder pour un tiers à la succession de maître Yves Lucas, Procureur de la Cour, son oncle paternel, décédé sans enfants. (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Oui, sans enfants, Monsieur, mais non pas sans femme. (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Oh, bien, bien, Monsieur ! (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Vous pouvez dire à Blaise Lucas que malgré son habileté, il n'aura pas un sou de la succession, le défunt a fait un bel et bon testament. (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Je ne suis pas ici, Madame, pour examiner le droit des parties, mais pour y faire le dû de ma Charge. (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Commençons toujours par sceller cette armoire. (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Vous me paraissez surprises, inquiètes, embarrassées. (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Y aurai-il là-dedans quelques bijoux, quelques billets doux, quelques portraits que vous voulussiez retirer ? (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Non, non, Monsieur, il n'y a point de portraits là-dedans, il n'y a que des originaux, de par tous les diables. (Acte 1, scène 13, MARTON)
Non, non, Monsieur, faites le dû de votre Charge ; Il n'y a là-dedans, ni billets doux, ni portraits : vous êtes dans une maison d'honneur ; hélas ! (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Sera-t-on longtemps sans lever le scellé, Monsieur le Commissaire ? (Acte 1, scène 13, MARTON)
Il y a des personnes intéressées qui feront plus de diligence que cela, sur ma parole. (Acte 1, scène 13, MARTON)
Non, non, monsieur, je ne veux rien tirer, il ne sera pas dit que j'aurai détourné la moindre chose. (Acte 1, scène 13, MADAME LUCAS)
Je ne vois plus rien ici passons ailleurs. (Acte 1, scène 13, LE COMMISSAIRE)
Le Juré-Crieur, Madame, pour les funérailles de Monsieur. (Acte 1, scène 14, CASCARET)
Allez, ma nièce, conduisez Monsieur le commissaire partout où il voudra, je n'ai rien de caché. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Demeure ici, toi, Marton, tu nous conseilleras. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Mon cher Monsieur, vous voyez une pauvre veuve dans une terrible affliction. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
J'ai tout perdu, Monsieur Corbeau : un mari qui m'aimait si tendrement. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Je n'en ai point d'autre que de faire les choses de la manière la plus honorable qu'il se pourra. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Cette fille-là est d'un bon conseil, Monsieur Corbeau. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Épargner, Monsieur, épargner ? (Acte 1, scène 14, MARTON)
C'est peut-être la dépense que Madame aura faite dans sa vie avec moins de regret. (Acte 1, scène 14, MARTON)
Pour cela oui, Monsieur Corbeau. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Non, Monsieur, quelque chose de simple, une petite façon de mausolée seulement. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Oui, quelques figures expressives des bonnes qualités du défunt ; les vertus qui pleurent, par exemple, qui déchirent leurs vêtements, quelques bandes de velours, semées de chiffres et des armes du défunt ; il n'en faudra pas davantage, Monsieur Corbeau, il n'en faudra pas davantage. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Des bandes de velours, des chiffres, des armoiries, les vertus qui pleurent à la mort d'un Procureur ! (Acte 1, scène 14, MONSIEUR CORBEAU)
Et fi donc, Madame ; vous n'aurez rien de tout cela, nous avons nos règles. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR CORBEAU)
Mais vos règles sont bien bizarres et bien ridicules, Monsieur Corbeau. (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Une femme qui, pendant tout le cours de sa vie, aura été tendrement chérie de son mari, ne pourra pas, après sa mort, lui donner des marques les plus solides de son affection ? (Acte 1, scène 14, MADAME LUCAS)
Cela est bien désagréable, je vous avoue, et une tenture sans velours, sans armoiries, cela sera bien simple et bien uni, Madame. (Acte 1, scène 14, MARTON)
N'y aurait-il pas moyen d'égayer cela avec quelques petites prétintailles ; Monsieur Corbeau ? (Acte 1, scène 14, MARTON)
M'a-t-on fait venir ici pour se moquer de moi ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR CORBEAU)
Adieu, Madame, fasse qui voudra les obsèques du Procureur, je ne l'en mêle point. (Acte 1, scène 14, MONSIEUR CORBEAU)
Il ferait beau voir une tenture mortuaire en falbala ? (Acte 1, scène 14, MONSIEUR CORBEAU)
Il faut que cet homme-là soit fou au moins : comme s'il n'était pas permis pour son argent de se faire enterrer à sa fantaisie. (Acte 1, scène 14, MARTON)
La Couturière et le Marchand disent qu'ils commencent à s'ennuyer. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Hé bien, qu'on leur dise qu'ils achèvent. (Acte 1, scène 15, MADAME LUCAS)
Hé, ne les impatientez pas, Madame, vous aurez fait dans un moment ; et quand j'aurai fait arranger la salle, je ne tarderai pas à vous rejoindre. (Acte 1, scène 15, MARTON)
Dépêche-toi donc, Marton, je ne puis rester seule, et je crois toujours voir le défunt. (Acte 1, scène 15, MADAME LUCAS)
Il va tout à l'heure apporter ici le Testament. (Acte 1, scène 15, CASCARET)
Ah, malheureux ! (Acte 1, scène 16, MARTON)
Tu pourrais? (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Je pourrai tout : allez seulement attendre là-bas que le Notaire vienne, amenez-le dans cette salle, et me laissez faire, vous dis-je ; J'ai dans cette armoire-là deux Diables à ma dévotion? (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
Que le plus hardi me désobéisse, d'un porte-respect que j'ai dans ma poche, je lui brûle la cervelle, pour accoutumer le Diable au feu seulement. (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
Cela ne sera pas difficile à lui persuader, elle est peureuse : mais pourquoi? (Acte 1, scène 16, MARTON)
Ne t'en informe pas, tu le sauras. (Acte 1, scène 16, LÉPINE)
J'entends quelqu'un qui vient, c'est Madame Lucas, je rentre sous le scellé ; raccommode les cachets le mieux que tu pourras, Marton. (Acte 1, scène 16, L?PINE)
Hé, ne nous faites point de peur ; si votre âme est en peine, voilà Madame, qui vous a trop aimé pendant votre vie, pour vous refuser quelque chose après votre mort. (Acte 1, scène 17, MARTON)
Qui l'aurait cru qu'un Procureur eût si froid après sa mort ? (Acte 1, scène 17, MARTON)
Ma tante, voilà, Monsieur le Notaire que je vous amène. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Soyez le bienvenu, Monsieur Debonnefoi ; ne nous apportez-vous pas le testament ? (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Frustrer l'héritière légitime pour vous enrichir, c'est une chose criante ; vous devriez vous accommoder et supprimer le testament, Madame. (Acte 1, scène 18, LE NOTAIRE)
Oh, non pas, Monsieur, il aura son plein et entier effet. (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Ah, ah, ah, ah, Monsieur le Notaire ! (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Ni moi non plus : mais je n'en ai pas moins de frayeur. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Je me meurs, c'est lui-même, voilà comme il avait coutume de m'appeler : je ne reconnais pas tout è fait sa voix cependant. (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Je le vois, Marton, je n'en saurais douter ; c'est lui, Monsieur le Notaire. (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Il est vrai, Monsieur, ne nous dérangez point. (Acte 1, scène 18, MARTON)
Moi, Monsieur Lucas ? (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Vous le disiez bien, Monsieur le Notaire, que ce testament était une injustice criante. (Acte 1, scène 18, MARTON)
Les diables même en sont scandalisés, Monsieur le Notaire, et voilà deux honnêtes Messieurs de leur compagnie ; celui que vous voyez à ma droite est le Diable Boiteux. (Acte 1, scène 18, LÉPINE)
Nous avons ordre, ma chère femme, de demeurer tous trois chez vous en garnison, jusqu'à ce que l'original du testament soit en pièces. (Acte 1, scène 18, LÉPINE)
Votre résistance pourrait avoir des suites. (Acte 1, scène 18, LE NOTAIRE)
Si ce n'est pas de l'ordre du défunt, c'est de l'imagination des vivants du moins ; et après un si beau coup, Madame, il ne nous reste plus que de faire trouver Éraste dans l'armoire, et son valet Lépine sous le bonnet carré du Procureur. (Acte 1, scène 18, LÉPINE)
Vous êtes tous de complot, Monsieur le Notaire ? (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Pour cela, non, Madame, je vous jure : mais l'original du testament est déchiré, le Diable s'en est mêlé, que voulez-vous que j'y fasse ? (Acte 1, scène 18, LE NOTAIRE)
Fourbes ! (Acte 1, scène 18, MADAME LUCAS)
Point d'invectives, Madame Lucas : faites enterrer le défunt sans mausolée, puisque la succession vous manque, et laissez-nous nous applaudir d'avoir pu vous prendre pour dupe. (Acte 1, scène 18, LÉPINE)
Et remerciez le Diable Boiteux de l'heureux succès de vos affaires. (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
C'est moi, Monsieur de Lépine, qui vous ai inspiré l'idée qui a fait déchirer le testament. (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
Oh çà, Madame Thérèse, vous venez de voir au naturel ce qui s'est passé chez le défunt Procureur, que vous en semble ? (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
Le genre humain est partout le même, et les femmes de Madrid pleurent leurs époux à la manière de ce pays-ci. (Acte 1, scène 19, THÉRÈSE)
Tandis que l'Amour sommeille, v.1 (Acte 1, scène 19, THÉRÈSE)
L'Amour se réveille, v.4 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
L'Amour vainqueur v.10 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
S'adresse au coeur. v.11 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
Oui, voilà le fait, on peut vous en croire, vous avez été quelquefois dans le cas, mais dites un peu à Monsieur l'Officier ce que vous prévoyez des suites de son mariage. (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
Tout aussi loin qu'il pourra. v.19 (Acte 1, scène 19, THÉRÈSE)
Grand chère et beau feu, tant qu'il durera, v.20 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
Ne vous effarouchez point du pronostic, Seigneur Éraste ; vous êtes aujourd'hui ravi de la prendre, vous serez quelque jour ravi de la quitter. (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
Notre mariage pourrait bien tourner à peu près de même. (Acte 1, scène 19, LÉPINE)
Oh, ce n'est pas de même ; votre revenu n'est qu'en fonds d'esprit, à vous autres, et l'on tire toujours parti de ce fonds-là. (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
Heureux qui vit du bien d'autrui, v.31 (Acte 1, scène 19, THÉRÈSE)
Dans le commerce d'aujourd'hui, v.33 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
On boit toujours le meilleur vin v.39 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
Ce n'est pas la situation de la vie la plus malheureuse. (Acte 1, scène 19, LE DIABLE)
Sans peur des censures v.41 (Acte 1, scène 19, THÉRÈSE)
Dans vos galantes aventures, v.44 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
Avec les Amours v.45 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
Vous suivent toujours. v.46 (Acte 1, scène 19, TH?R?SE)
Sitôt qu'un tendre Amour s'en mêle, v.50 (Acte 1, scène 19, SANCHETTE)
Qui prend pour autrui v.63 (Acte 1, scène 19, SANCHETTE)
Pour le faire voir. v.70 (Acte 1, scène 19, THÉRÈSE)
Amant pour payer, v.73 (Acte 1, scène 19, SANCHETTE)
Sera trop heureux. v.82 (Acte 1, scène 19, LÉPINE)

LES FÉES. (1699)

Moi, de tous les mortels, l'amour et les désirs, v.3 (Acte 1, scène 1, LA FÉE)
Qui tant de fois aux yeux de la Cour étonnée, v.7 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Dans ces heureux moments, v.10 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Et quand pour travailler à ses amusements, v.12 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Il est vrai, près de lui, ma place est usurpée, v.16 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Contente avec éclat sa curiosité, v.26 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Quel temps à leur plaisir puis-je mieux consacrer, v.29 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Qu'un Roi toujours vainqueur vient de nous assurer ? v.31 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Comme lui quelque jour chargés du soin du monde, v.32 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Avides de lauriers qu'ils voudront moissonner, v.35 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Tantôt soigneux au retour des alarmes, v.36 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Profitons des moments que la gloire leur laisse, v.40 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Pour goûter d'innocents plaisirs. v.41 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
À leur en faire naître occupons-nous sans cesse, v.42 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Et jouissons longtemps de leurs heureux loisirs. v.43 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Vous, mes soeurs, filles fortunées, v.44 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Qui comblez les mortels des plus rares faveurs, v.45 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
D'un nouveau zèle animez les Auteurs, v.47 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Choisissez d'excellents Acteurs, v.48 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Les délices des Spectateurs ; v.50 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Sur tous également versez les dons de plaire, v.51 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Aux applaudissements disposez tous les coeurs, v.52 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Que les Jeux, les Plaisirs amènent les Amours, v.54 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Et, s'il se peut, qu'ils la suivent toujours. v.56 (Acte 1, scène 1, LA F?E)
Accourez tous, unissez-vous ensemble v.68 (Acte 1, scène 2, LA FÉE)
Un séjour si délicieux. v.70 (Acte 1, scène 2, LA F?E)
Emporter sur nous la victoire, v.78 (Acte 1, scène 2, LE SUIVANT DE LA FÉE)
Nous donnerons un jour tous nos soins à la gloire, v.79 (Acte 1, scène 2, LE SUIVANT DE LA F?E)
En vain par des charmes flatteurs, v.82 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
Offrez à de plus faibles coeurs, v.84 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
Vos attraits enchanteurs ; v.85 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
Un coeur à qui la gloire est chère, v.86 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
N'est point sensible à vos douceurs. v.87 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
Pourquoi murmurez-vous, trop savante Sagesse ? v.88 (Acte 1, scène 3, LA FÉE DES PLAISIRS)
Les coeurs soumis à votre empire. v.93 (Acte 1, scène 3, LE SUIVANT DE LA FÉE)
Pourquoi s'en vouloir garantir ? v.95 (Acte 1, scène 3, LE SUIVANT DE LA F?E)
Sont les plus propres à surprendre : v.99 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
À demeurer avec vous. v.103 (Acte 1, scène 3, LA SAGESSE)
Dont votre bonheur est l'ouvrage, v.107 (Acte 1, scène 3, LA FÉE DES PLAISIRS)
Pour faire en ses États triompher la vertu. v.114 (Acte 1, scène 3, LA FÉE)
Sous ses lois une heureuse vie, v.116 (Acte 1, scène 3, LE SUIVANT DE LA FÉE)
Au bonheur dont nous jouissons. v.118 (Acte 1, scène 3, LE SUIVANT DE LA F?E)
Non, ma soeur, vous n'avez point de bonnes raisons pour justifier l'irrégularité de votre procédé ; et parmi les Fées comme nous, les règles de la politesse et de la bienséance devraient un peu mieux s'observer. (Acte 2, scène 1, MELISENDE)
Que vous êtes fatigante, ma soeur, avec vos formalités perpétuelles ! (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
Vous prêchez sans cesse une régularité que vous n'avez point ; et si vous vouliez m'obliger à quelques égards pour vous, il fallait commencer à n'en pas manquer pour moi. (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
J'en conviens, ma soeur : mais la supériorité m'appartient. (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
Il n'est pas faux, du moins : mais quoique vous affectiez celui de Fée de la Sagesse, la plupart des bons connaisseurs ne vous admettent que pour le Fée de la Pruderie, et cela ne vous met pas fort au-dessus de moi. (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
Si c'est le mot qui vous offense, je consens à le supprimer : mais vous poussez trop loin la sévérité de votre morale, pour n'en pas craindre un ridicule ; et les sages de votre caractère ne sont pas ordinairement les moins importants personnages qu'on voit dans le monde. (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
Vous me poussez furieusement ; et s'il était de la dignité d'une Fée de laisser éclater tout son ressentiment... (Acte 2, scène 1, MELISENDE)
Darinel s'en défend en vain, et je prétends, comme ma soeur, qu'il décide notre différend. (Acte 2, scène 2, BLANDONIE)
Pardonnez-moi, je me connais, cela n'est pas possible ; il faut que l'une de vous deux ait tort, assurément, et vous l'avez toutes deux, peut-être ? (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Je vous le dirais avec franchise, je vous chagrinerais ; et il y a de certaines Fées qui ne sont pas bonnes à chagriner, à ce que j'ai ouï dire ; je vous baise les mains, Mesdames, je ne saurais faire votre affaire. (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Assurément ? (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Assurément. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Sur ce pied-là, plaidez, je vous écoute. (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Lorsque par l'indiscrète curiosité d'Astur, que l'hymen de la Fée de la Raison, notre soeur fit Souverain de ces contrées, de simple pâtre qu'il était auparavant ; lors, dis-je, que le destin eut forcé cette malheureuse Fée de disparaître aux yeux des hommes, et d'abandonner sa famille... (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Nous nous chargeâmes, comme tu sais, ma soeur et moi, d'élever les deux filles qui avaient été le seul fruit de son mariage. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Oh pour cela, vous êtes de fort bonnes gouvernantes ; leur éducation vous fait honneur, et je suis fort content de ces deux personnes-là, moi qui vous parle. (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Ce sont elles qui sont aujourd'hui le sujet de notre dispute. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Vous vous étiez engagée, ma soeur, à me laisser maîtresse absolue de former les moeurs d'Inégilde. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Et cependant vous avez trouver le secret d'introduire à son service une personne dont la jeunesse, les conseils, l'esprit et la vivacité, ne s'accordent point du tout avec les vues que j'ai pour elle. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
J'aurais tort, ma soeur, assurément, et je passerais condamnation pour Finette, si vous n'aviez pas la première trouvé l'art de mettre auprès de Cléonide la plus grande ennemie que je puisse avoir. (Acte 2, scène 2, BLANDONIE)
Si le destin permettait à l'une de nous de détruire ce que fait l'autre, Finette ne demeurerait pas un moment avec Inégilde. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Sacrifiez-vous mutuellement ces deux malheureuses, c'est assez la manière des Grands. (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Non, je n'en aurai point le démenti, et Zerbine demeurera où elle est, absolument. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
Finette ne sortira pas, sur ma parole. (Acte 2, scène 2, BLANDONIE)
Puisque vous avez si peu de complaisance pour moi, ma soeur, attendez-vous pour votre élève à toutes les traverses que je pourrai vous faire. (Acte 2, scène 2, MELISENDE)
De grâce, accordez-vous tout au moins, pour me faire quelque petit don en faveur de la bonne intention que j'avais. (Acte 2, scène 2, DARINEL)
À la nonne heure : mais donnez-moi l'art de le bien cacher ; cela est de conséquence. (Acte 2, scène 2, DARINEL)
Je m'en vais être un joli garçon, sage, et voluptueux tout ensemble : hé bien, tenez, il y a des imbéciles qui s'imaginent que cela est incompatible ; bagatelle, il n'y a que manière de bien tourner les choses. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Hé, bonjour, Seigneur Darinel, vous me paraissez de bonne humeur, vous serait-il arrivé quelque fortune dont on dût vous féliciter ? (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Vous savez que naturellement je suis portée d'inclination à m'intéresser à tout ce qui peut faire plaisir. (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Je suis fort redevable à votre heureux naturel, charmante Finette : mais je serais bien plus content si quelque sentiment particulier vous faisait prendre part à ce qui me regarde. (Acte 2, scène 4, DARINEL)
Vous en avez pour moi, apparemment, puisque vous m'en souhaitez pour vous ? (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Ne me respectez point, Seigneur Darinel, cela est trop gênant de part et d'autre. (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Seriez-vous amoureux de moi, de moi, par aventure ? (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Oui, de tout mon coeur, belle Finette. (Acte 2, scène 4, DARINEL)
Si sérieusement, que je sens bien que je me désespérerai si vous n'aviez quelque pitié de mon amour. (Acte 2, scène 4, DARINEL)
Va, va, ne te presse point de te désespérer, cela viendra quelque jour : dans huit ou dix ans je te rendrai réponse. (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Il n'y a rien que je ne sois capable d'entreprendre et d'exécuter même pour y réussir ; tu n'as qu'à parler, explique-toi, que faut-il faire ? (Acte 2, scène 4, DARINEL)
J'y suis déjà, tu ne m'auras point d'obligation de cet article. (Acte 2, scène 4, DARINEL)
Engager le Prince son père, que tu persuades quelquefois mieux qu'un autre en le divertissant, à la marier au plutôt, afin qu'elle ne dépende plus de cette Fée qui la gouverne, qui sous prétexte d'amitié, la rend la plus malheureuse personne du monde. (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Qui ne l'aurait pas ? (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Oui, assurément, cela est de fort bon sens ; laisse-moi faire, je préviendrai l'esprit du père ; en ce pays-ci la grande affaire est de prévenir, comme tu sais. (Acte 2, scène 4, DARINEL)
Voici, je pense, Inégilde : ne te mets pas en peine, tout ira bien, pourvu que tu ne sois pas huit ou dix ans à me rendre réponse. (Acte 2, scène 4, DARINEL)
Avec le Seigneur Darinel, Madame, qui est vraiment un fort galant homme, et dont les services pourraient bien dans la suite ne vous être pas tout à fait inutiles, si vous les aviez agréables. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Il faut vous en tirer, Madame, et si le Seigneur Darinel et moi nous nous mêlons une fois de vos affaires, toute la Féerie du monde ne nous empêchera pas de vous rendre heureuse ; j'ai, de bons pressentiments, et le coeur me dit que nous ne tarderons pas à voir quelque révolution dans votre destinée. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Çà, voyons si l'on en peut tirer un bon présage : je suis admirable, moi, pour l'explication des songes, et je ne m'y suis jamais trompée. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Je vais t'ouvrir mon coeur, Finette, n'abuse pas de ma confiance, et regarde comme une faiblesse pardonnable l'attention que je donne à des chimères, pour qui je n'en aurais peut-être pas, si j'avais plus d'usage du monde et de liberté. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
C'est une des sérieuses affaires des femmes du monde que ces chimères-là ; et après le jeu, l'amour, la bonne chère et l'ajustement, elles n'ont rien qui les occupe davantage que les Devineresses et les songes. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Un sommeil léger et tranquille assoupissait ce matin tous mes sens : mais il n'en avait suspendu l'usage que pour les flatter de l'illusion la plus agréable que tu te puisses imaginer. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Mes oreilles ont été frappées de l'harmonie la plus douce ; le Palais de mon père m'a paru brillant d'une lumière aussi vive que celle du Soleil ; mille nations différentes disputaient entre elles l'avantage d'y arriver les premières : un jeune Prince, suivi d'une superbe Cour que formait la jeunesse la plus magnifique et la plus enjouée, s'avançait avec empressement du côté de la Princesse ma soeur : elle l'attendait pour le recevoir, mais d'un air sérieux et rebutant, tel que notre fâcheuse Fée voudrait m'obliger à l'avoir. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Le Prince, en la voyant, m'a paru demeurer immobile, moins d'étonnement que de chagrins : il hésitait à l'aborder, ou à me venir rendre ses hommages, lorsqu'un enfant, d'une beauté surprenante et d'un éclat merveilleux, est venu le déterminer ; de petites ailes mollement agitées le soutenaient en l'air ; il tenait un arc d'une main, et de l'autre une flèche d'or ; son épaule gauche était ornée d'un carquois : Suivez moi, Prince, lui a-t-il dit, en volant auprès de moi, voilà la Princesse que je vous destine ; ne résistez point à la volonté d'un Dieu qui fait son plaisir de vous rendre heureux. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Il finissait à peine, j'ai vu ce Prince à mes genoux ; la cruelle Fée s'efforçait de m'éloigner, et je demeurais malgré elle, parce que l'enfant me retenait avec une force surnaturelle, et que je l'aidais moi-même à me retenir. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Oui, Finette, et la Fée notre mère nous avait été rendue pour en ordonner la cérémonie. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Hélas oui, ma chère Finette : mais la Fée était contre nous dans une colère épouvantable ; sa fureur, ses menaces, le bruit qu'elle faisait m'ont éveillée, et mon bonheur s'est évanoui. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Oh, pour cela, Madame, voilà un joli songe, c'est dommage que vous ne l'ayez pas achevé. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
L'heure de mon lever est arrivée, mes femmes sont entrées dans ma chambre ; et quoique j'aie feint d'être malade ; je n'ai jamais pu obtenir de leur complaisance de me rendormir. (Acte 2, scène 5, INEGILDE)
Madame, vous nous exposez tous les jours aux ressentiments de la Fée, et vous savez bien l'ordre que nous avons de ne vous point souffrir de conversation particulière avec Finette. (Acte 2, scène 6, LAMBETHIE)
Le plaisir de quereller vous rend aujourd'hui négligente, et vous êtes bien facile à tromper. (Acte 2, scène 6, INEGILDE)
Voici l'heure de prendre vos leçons de prudence et de politique. (Acte 2, scène 6, LAMBETHIE)
C'est la Princesse votre soeur, Madame. (Acte 2, scène 7, FINETTE)
Ah, ma soeur ! (Acte 2, scène 8, INEGILDE)
Quel heureux destin vous conduit ici ? (Acte 2, scène 8, INEGILDE)
Et que cette liberté de nous voir, que l'on commence à nous souffrir, me paraît d'un heureux présage ! (Acte 2, scène 8, INEGILDE)
J'ai bien jugé, ma soeur, que ma présence vous surprendrait agréablement ; et le peu de fréquentation que les Fées nous ont permis depuis que nous vivons sous leur puissance, n'a pas dû vous préparer à la visite que je vous fais. (Acte 2, scène 8, CLEONIDE)
On pouvait vous laisser m'en rendre, sans craindre que ma destinée vous fît envie, et j'aurais pu quelquefois partager les douceurs de la vôtre, sans diminuer votre bonheur. (Acte 2, scène 8, INEGILDE)
Si ce partage eût dépendu de vous et de moi, nous aurions changé d'occupation quelquefois, et je vous ai souvent souhaité à ma place, pour avoir l'agrément d'être à la vôtre. (Acte 2, scène 8, CLEONIDE)
Que dites-vous, ma soeur ? (Acte 2, scène 8, INEGILDE)
Ah, ma soeur, que d'éternels plaisirs sont ennuyeux ! (Acte 2, scène 8, CLEONIDE)
On a beau, pour les varier en cent manières, les faire succéder les uns aux autres, cette apparence de diversité ne suffit pas pour remplir l'inclination naturelle que nous avons au changement : il faut un contraste plus sensible pour former le vrai bonheur de la vie ; et les chagrins, les périls, les malheurs même sont nécessaires, pour mieux faire goûter l'avantage de les avoir évités. (Acte 2, scène 8, CLEONIDE)
Vos sentiments et vos discours m'étonnent plus que votre visite, et je vais croire que c'est un esprit de retraite qui vous conduit aujourd'hui chez moi. (Acte 2, scène 8, INEGILDE)
Que chacun se retire, et qu'aucun n'entre ici : mes Filles, demeurez, et vous Finette, aussi. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Oh, pour cela, Seigneur, vous avez bien raison, et je vous sais bon gré de vous dépouiller ainsi quelquefois de l'éclat qui vous environne : un Prince, toujours esclave de sa grandeur, vit moins pour lui que pour les autres ; et c'est un adoucissement à la fatigue d'être Souverain, que la liberté de pouvoir un peu devenir homme dans sa famille. (Acte 2, scène 9, FINETTE)
Ah, Seigneur ! (Acte 2, scène 9, INEGILDE et CLEONIDE)
Seigneur... (Acte 2, scène 9, CLEONIDE)
Parlez naturellement, oubliez que je suis votre père, regardez-moi comme votre ami. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
J'étais Berger avant que d'être Prince : ne vous souvenez de ma dignité, que pour soutenir par votre conduite et par vos manières, l'avantage du rang où le hasard m'a mis, et où le Ciel vous a fait naître. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Seigneur... (Acte 2, scène 9, INEGILDE)
J'ai donc agréé la chose pour vous, et vous ne m'en dédirez pas, à ce que je vois. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Vos amants doivent se rendre incessamment ici ; je ne les connais pas mais vos tantes les Fées qui m'en ont parlé, en disent beaucoup de bien, elles les ont choisis comme pour elles. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Les Fées, Seigneur ! (Acte 2, scène 9, INEGILDE)
Celui qu'on te destine, à toi, par exemple, est un garçon mûr, de soixante dix ou quatre-vingts ans tout au plus ; mais pourtant fort jeune, avec cela ; car il est d'un pays où on ne meurt presque point. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
La belle ressource pour une femme ! (Acte 2, scène 9, FINETTE)
C'est un homme réglé, de bonnes moeurs, sans malice, et qui n'a précisément que l'esprit qu'il faut pour être sage. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Pour toi, on t'en a choisi un d'une humeur toute contraire ; il faut un peu de variété dans les familles. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
C'est un jeune égrillard, beau, bien fait, de bonne mine, un peu étourdi, beaucoup libertin : mais de fort bonne humeur en revanche, et qu'on dit qui nous réjouira. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Pour moi, j'aime les gens qui me réjouissent. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Tu ne t'ennuieras pas avec lui, c'est un Prince qui vit presque aussi heureusement qu'un homme d'affaires ; l'Amour est son premier Ministre, et c'est la Fortune qui a la Surintendance de ses Finances. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Tout ce que je vous recommande, c'est de les recevoir favorablement, et de leur faire un fort bon accueil. (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Mes sentiments, Seigneur, seront toujours soumis aux vôtres. (Acte 2, scène 9, CLEONIDE)
Si le choix de la Fée se trouve contraire à mes désirs, votre volonté suffira pour me déterminer à les vaincre, et je sacrifierai le bonheur de ma vie, à celui de vous marquer une parfaite soumission. (Acte 2, scène 9, CLEONIDE)
Pour moi, Seigneur, je mets toute ma gloire à vous obéir : je me sens incapable de manquer au respect que je vous dois ; et si vos ordres m'imposent la nécessité d'accepter un époux, pour qui mon coeur ait de la répugnance, la mort ne tardera pas à me délivrer de la violence que mon devoir aura su me faire. (Acte 2, scène 9, INEGILDE)
Tant que j'ai vécu Berger, je me suis fort accoutumé à des manières simples et à des discours naturels, que le langage de ma Cour ne m'est presque point intelligible : l'entends-tu mieux que moi, dis Finette ? (Acte 2, scène 9, ASTUR)
Que le mariage ne leur déplaît pas : mais que les maris pourraient ne leur pas plaire. (Acte 2, scène 9, FINETTE)
Seigneur, je vous demande pardon... de la liberté que je prends... de vous interrompre : mais... (Acte 2, scène 10, DARINEL)
On ne le peut trop paraître, Seigneur... quand on a le bonheur... d'être le premier à apporter une bonne nouvelle. (Acte 2, scène 10, DARINEL)
Seigneur, la Fée des plaisirs se dispose à vous présenter la Prince de l'Île Fortunée, Qu'elle a choisi pour époux de la Princesse Cléonide : comme elle me fait l'honneur d'avoir quelques bontés pour moi, elle m'a chargé de venir vous dire que la suite de ce Prince allait arriver incessamment avec quelques espèces d'Ambassadeurs, et qu'il se mêlera peut-être lui-même parmi la foule, pour avoir le plaisir de considérer la Princesse dans le temps qu'elle recevra les hommages de ses Sujets. (Acte 2, scène 10, DARINEL)
Je me retire, Seigneur, et vous voudrez bien me le permettre : cette cérémonie n'est pas pour moi. (Acte 2, scène 10, INEGILDE)
Non, demeurez, vous aurez votre tour. (Acte 2, scène 10, ASTUR)
Seigneur, une troupe d'Étrangers, qui sont sous la protection de la Fée des plaisirs, demandent qu'on les introduise auprès de vous. (Acte 2, scène 11, ZIZIME)
Et toi, Darinel, demeure auprès de moi, tu m'aideras à répondre, en cas qu'ils me haranguent. (Acte 2, scène 11, ASTUR)
C'est l'Amour qui nous amène, v.124 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
C'est l'Amour qui nous amène, v.128 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'?LE)
C'est l'Amour qui nous amène, v.130 (Acte 2, scène 10, LE PETIT CHoeUR)
C'est l'Amour qui nous amène, v.134 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
C'est l'Amour qui nous amène, v.136 (Acte 2, scène 10, LE PETIT CHoeUR)
Du Prince heureux qui nous tient sous sa loi, v.138 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
La Fortune et l'Amour seront ici le gage v.140 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'?LE)
L'Amour favorise v.148 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
Ses faveurs sur nous. v.151 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'?LE)
Du bonheur extrême v.152 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'?LE)
Dans leur gloire même, v.154 (Acte 2, scène 10, UNE HABITANTE DE L'?LE)
Quand l'Amour seul offre les voeux, v.167 (Acte 2, scène 10, UN HABITANT DE L'ÎLE)
Il deviendrait bientôt heureux, v.168 (Acte 2, scène 10, UN HABITANT DE L'?LE)
Aimez, aimez à votre tour, v.171 (Acte 2, scène 10, UN HABITANT DE L'ÎLE)
Un coeur fait peu de résistance, v.172 (Acte 2, scène 10, UN HABITANT DE L'?LE)
Dès que la Fortune et l'Amour v.173 (Acte 2, scène 10, UN HABITANT DE L'?LE)
Sont, pour l'assujettir, tous deux d'intelligence. v.174 (Acte 2, scène 10, UN HABITANT DE L'?LE)
Par ma foi, voilà une jolie manière de demander les filles en mariage, et je voudrais que quelqu'un s'avisât d'en faire autant pour moi. (Acte 2, scène 1, FINETTE)
Approchez, Prince, et venez faire les délices d'une Cour où le comble du bonheur vous est préparé. (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
Seigneur, l'honneur de votre alliance est un avantage où je n'oserais aspirer sans la protection de cette illustre Fée, et je ne commencerai de m'en croire digne que lorsque vous m'aurez permis d'y prétendre. (Acte 2, scène 1, ZIRPHILIN)
Le rang où vous me voyez ne me fais pas oublier où je me suis vu ; et comme je suis un Prince de fortune de la façon de feue ma femme, vous me faites beaucoup d'honneur de vouloir devenir mon gendre. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Tenez, voilà la Princesse qu'on m'a demandée pour vous. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Seigneur... (Acte 2, scène 1, ZIRPHILIN)
Je parle avec sincérité ; je vous accorde Cléonide, et vous pouvez compter sur ma parole. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Madame, je n'abuserai point de l'aveu d'un père, c'est à vous seule que je veux devoir le bonheur de vous posséder. (Acte 2, scène 1, ZIRPHILIN)
J'y renoncerais plutôt, que de ne vous pas obtenir de vous-même ; et j'espère que le temps, mes respects et mes soumissions vous engageront un jour à me rendre heureux. (Acte 2, scène 1, ZIRPHILIN)
Tant de respects, Seigneur, ne marquent pas une ardeur bien vive : la délicatesse d'une amante aurait de quoi s'en offenser. (Acte 2, scène 1, CLEONIDE)
Pour moi, je vous l'avoue, je ne suis pas si susceptible de ressentiment, et je rends grâce à votre politesse qui me donnera le temps de vous connaître, et la liberté de régler à mon choix votre destinée et la mienne. (Acte 2, scène 1, CLEONIDE)
Vous aurez le loisir de juger de ses bonnes qualités, et avant les noces mêmes. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Nous attendons un Prince comme vous, pour épouser la Princesse sa soeur que vous voyez. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Et je serai bien aise de faire en un même jour la cérémonie de ces deux mariages, pour épargner un peu la dépense. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Madame... vos intérêts et vos sentiments règleront mon impatience, et le bonheur de cette journée deviendra plus sensible pour moi, par l'espoir de le partager avec vous. (Acte 2, scène 1, ZIRPHILIN)
Cette journée ne nous rendra pas tous également heureux, Seigneur, et vous seriez peu content de votre sort, s'il était conforme à ma destinée. (Acte 2, scène 1, INEGILDE)
Elle se plaint toujours ; je ne sais pas ce qu'on lui a fait. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Ma belle-soeur la Fée, que n'égayez-vous un peu son tempérament ? (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Vous qui aimez tant la joie, donnez-lui du goût pour les plaisirs. (Acte 2, scène 1, ASTUR)
Ce n'est pas le goût qui nous manque, Seigneur, c'est la liberté de nous en servir. (Acte 2, scène 1, FINETTE)
Je m'intéresse à la rendre heureuse autant qu'il m'est permis de le faire : et voilà Finette... (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
J'y travaille, Madame : mais la Fée votre soeur, est terrible, avec sa mauvaise humeur, qu'elle veut qu'on appelle Sagesse. (Acte 2, scène 1, FINETTE)
Nos talents sont bornés, Seigneur, et notre art ne peut nous soustraire à la tyrannie des passions qui nous dominent : mais vous ne songez pas que le Prince a fait un long voyage, et qu'il a besoin de repos ; conduisons-le à l'appartement que je lui ai fait préparer, et nous tâcheront d'occuper tous ses moments des plaisirs les plus agréables que pourra fournir l'union de la Cour avec la vôtre. (Acte 2, scène 1, BLANDONIE)
Vos surveillantes sont en défaut, la Cour est en joie : profitons de l'occasion, venez. (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Non, demeurons, Finette. (Acte 2, scène 2, INEGILDE)
Je différais à m'éloigner, parce que j'ai bien jugé que vous auriez peut-être quelque chose à me dire. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Le Seigneur Darinel a bon esprit, Madame, et sa pénétration ne nous sera pas inutile. (Acte 2, scène 3, FINETTE)
C'est un petit Seigneur aussi bien tourné qu'il s'en trouve, et qui a mille bonnes qualités : nous nous connaissons un peu. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Je vous assure que la princesse qui l'aura, ne sera pas malheureuse. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Ma soeur lui est destinée, Darinel. (Acte 2, scène 3, INEGILDE)
Oui : mais je ne regarde pas encore cette union-là comme une chose bien assurée. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Que le Prince n'a pas de goût pour elle. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
À tout ce que j'ai vu, Madame ; au compliment qu'il lui a fait, à la manière dont il lui a donné la main, au peu d'attention qu'il avait pour elle, et à celle qu'il avait ailleurs : il regardait avec plaisir d'un certain côté... (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Non, sans doute : mais on n'est pourtant pas fâchée de les savoir, et il est bon d'avoir un espion qui ait l'esprit d'en rendre compte. (Acte 2, scène 3, FINETTE)
De tout mon coeur. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Par curiosité, Madame : laissez-nous faire, et qu'il tâche seulement à pénétrer les sentiments du Prince, et à découvrir la situation de son coeur et de son esprit. (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Laissez-moi faire, Madame : je suis, grâce au Ciel, assez bon Courtisan ; Je l'aborderai par manière de devoir, j'entrerai par manière d'acquit dans sa confidence : et comme ce n'est que par curiosité que vous vous y intéressez, je vous en informerai seulement par manière de conversation. (Acte 2, scène 3, DARINEL)
Je n'ai pas mauvaise opinion de cette affaire, et nous en aurons bonne issue. (Acte 2, scène 4, FINETTE)
C'est elle-même, vous avez raison : elle m'aura peut-être entendue. (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Je m'éloignais aussi, Madame, c'est vous qui me dites de demeurer. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Vous ne vous éloigniez, que pour éviter ma présence. (Acte 2, scène 5, MELISENDE)
De tout mon coeur, Madame. (Acte 2, scène 5, FINETTE)
Et vous, ma nièce, venez vous disposer à recevoir un Prince que j'ai choisi pour votre époux, et que j'aurai soin de vous présenter tantôt moi-même. (Acte 2, scène 7, MELISENDE)
Finette, Finette, tous nos projets sont renversés, et mes malheurs ne finiront qu'avec ma vie. (Acte 2, scène 7, INEGILDE)
Ce n'est pas un endroit commode, que la Cour, pour traiter secrètement une affaire, et je voudrais bien trouver moyen de parler en particulier au Prince de l'Île Fortunée. (Acte 2, scène 8, DARINEL)
Voyage malheureux ! (Acte 2, scène 9, ZIRPHILIN)
Ô Amour ! (Acte 2, scène 9, ZIRPHILIN)
Il apostrophe l'Amour, il n'est pas content de lui. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Pourquoi révoltes-tu mon coeur contre le choix qu'a fait la Fée ? (Acte 2, scène 9, ZIRPHILIN)
Et vous, aveugle Fée, que ne consultiez-vous l'Amour, sur le choix que vous aviez à faire ? (Acte 2, scène 9, ZIRPHILIN)
Vous voulez bien permettre, Seigneur... (Acte 2, scène 9, DARINEL)
J'attendais à vous rendre mes respects, que vous fussiez débarrassé de la foule, pour n'être pas confondu parmi les Courtisans du commun. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Le secret de me distinguer est de me présenter seul ; et vous remarquerez, s'il vous plaît, Seigneur, que je suis le dernier à vous faire compliment sur votre mariage. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Vous soupirez, Seigneur ? (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Oui, il y a quelque secret qui vous pèse, et vous mourez d'envie d'en faire part à quelqu'un. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Non, je t'assure. (Acte 2, scène 9, ZIRPHILIN)
Parlez, Seigneur ; ce n'est pas d'aujourd'hui que nous nous connaissons ; j'ai toujours été bon à mille choses, et je me suis encore bien appris, depuis que vous ne m'avez vu, j'ai presque toujours vécu parmi des femmes. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Cela passe l'imagination ; et je m'en vais gager que je devine la raison qui vous fait venir rêver ici plutôt qu'ailleurs. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
C'est en ce lieu que vous avez vu les deux Princesses : vous n'avez suivi qu'avec peine celle que l'on vous destine, vous quittiez l'autre avec regret ; j'ai jugé que vous reviendriez ici ; vous y revenez, vous êtes rêveur, vous soupirez, je ne me suis pas trompé, vous êtes amoureux d'Inégilde. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Je ne veux point avoir de secret pour toi, mon cher Darinel : que tu devines juste ! (Acte 2, scène 9, ZIRPHILIN)
Pourquoi non ? (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Cela ne sera pas impossible ; et voici justement Finette, qui est sa favorite, et qui n'aura pas de répugnance à vous rendre ce bon office. (Acte 2, scène 9, DARINEL)
Je ne m'étonne pas s'il a des amis, il est ardent à faire sa cour. (Acte 2, scène 10, FINETTE)
C'est la tienne que je faisais : j'assurais le Prince que s'il avait besoin de tes soins, de tes lumières et de ton crédit en ce pays-ci... (Acte 2, scène 10, DARINEL)
En quoi lui pourrais-je être utile ? (Acte 2, scène 10, FINETTE)
La Fée vient de me défendre encore tout à l'heure de me trouver jamais seule avec elle ; je n'oserais hasarder ce que vous me proposez. (Acte 2, scène 10, FINETTE)
Charmante Finette, rien ne saurait jamais payer le service que tu me peux rendre, je le sais : mais porte ce bracelet, je te prie, pour gage seulement de ma reconnaissance. (Acte 2, scène 10, ZIRPHILIN)
Ce bracelet, Seigneur ? (Acte 2, scène 10, FINETTE)
Ce brillant sera mieux encore à ta main qu'à la mienne ; accepte-le, je t'en conjure. (Acte 2, scène 10, ZIRPHILIN)
Que vos discours sont séduisants ! (Acte 2, scène 10, FINETTE)
Cette Reine mourut, et laissa deux filles pour qui le Roi choisit des maris qu'elles n'aimaient pas. (Acte 2, scène 11, FINETTE)
Elles avaient chacune un amant, qui faute d'occasion ne s'étaient pas encore déclarés, et qu'elles aimaient en secret pourtant. (Acte 2, scène 11, FINETTE)
L'occasion s'offrit, les amants parlèrent : l'aînée reçut le sien avec fierté, lui défendit de lui parler jamais de son amour il se le tint pour dit, il se rebuta, et la pauvre Princesse fut obligée de prendre, en enrageant, ce mari qu'elle n'aimait point. (Acte 2, scène 11, FINETTE)
On aimait dans ce temps-là comme on n'aime à cette heure ; une beauté fière est souvent la dupe de l'aventure. (Acte 2, scène 11, FINETTE)
La cadette fut plus raisonnable et plus heureuse : l'amant lui plaisait, il fut bien reçu ; la Cour en parla, le Roi le sut et l'approuva, et le prétendu mari qu'il avait fait venir fut honnêtement congédié. (Acte 2, scène 11, FINETTE)
Allons, ferme, point de vaine timidité, Seigneur. (Acte 2, scène 12, DARINEL)
Le respect que je vous dois, Madame, cède à l'amour qui me domine, et ce Dieu porte avec lui l'excuse de tout ce qu'il fait entreprendre. (Acte 2, scène 12, ZIRPHILIN)
Seigneur, je ne sais de quelle manière je dois recevoir la déclaration que vous me faites de vos sentiments ; peut-être faudrait-il m'en effaroucher, vous témoigner de la colère : mais je n'en ai point, je vous l'avoue ; et la seule chose qui me fait peine, est de ne pouvoir bien répondre à un langage qui m'est si nouveau. (Acte 2, scène 12, INEGILDE)
Autorisez d'un tendre aveu l'ardent amour que vous avez fait naître, et les obstacles les plus puissants s'opposeront vainement à mon bonheur. (Acte 2, scène 12, ZIRPHILIN)
Je romprai toutes les mesures qu'on a prises ; je vous obtiendrai du Prince votre père, j'engagerai la Fée qui me protège à nous devenir favorable, je réduirai la vôtre à la nécessité de ne nous être pas contraire, et l'assurance de vous plaire me fera trouver tout possible. (Acte 2, scène 12, ZIRPHILIN)
Suivez, Prince, les conseils que l'amour vous donne : obtenez l'aveu de mon père, faites-y souscrire les Fées, et n'appréhendez point d'avoir à surmonter d'autres obstacles. (Acte 2, scène 12, INEGILDE)
Prince, il est assez surprenant que vous visitiez Inégilde, sans m'en avoir fait avertir : si vous croyez que l'union prochaine de vous et de sa soeur vous autorise à lui rendre quelques devoirs, il faudrait vous en acquitter avec moins de transport, et vos civilités me paraissent un peu trop outrées. (Acte 2, scène 13, MELISENDE)
Qu'est-ce que c'est donc, ma belle-soeur ? (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Quelle espèce de mari avez-vous fait venir pour Inégilde ? (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Je ne sais pas si ma fille s'en accommodera : mais pour moi je ne veux point d'un gendre comme celui-là, je vous en avertis. (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Vraiment, Seigneur, il vous sied bien de vous rendre si difficile, vous qui n'étiez qu'un simple berger lorsque ma soeur eut la faiblesse... (Acte 2, scène 14, MELISENDE)
Je n'étais qu'un berger, d'accord ; mais jeune, beau, bien fait, je le suis encore : et votre soeur, qui était la Fée de la Raison, n'a pas fait ma fortune sans savoir pourquoi. (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Ma foi, je ne sais ; mais depuis que nous l'avons perdue, on s'en aperçoit furieusement dans la famille. (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Hé bien, un sage ; pourquoi l'aller chercher si loin ? (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Et faut-il pour être sage, avoir vécu près de deux siècles ? (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Je l'ai approuvé sur ce que vous m'avez dit : mais depuis que je l'ai vu de loin seulement... (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Donnez-vous le temps de le connaître autrement, n'autorisez point Inégilde à ne pas rendre justice au mérite et à la vertu d'un Prince que j'ai choisi pour son époux, et qui ne peut manquer de l'être, puisque c'est moi qui l'ai résolu. (Acte 2, scène 14, MELISENDE)
Ouais, vous le prenez là sur un ton bien impérieux. (Acte 2, scène 14, ASTUR)
Ah, Seigneur, ne vous laissez point surprendre, vos premiers sentiments ne peuvent être que justes, ils sont sacrés pour moi, et je suis incapable d'en avoir d'autres. (Acte 2, scène 14, INEGILDE)
Je vais leur dire d'approcher, Madame, ils attendaient avec impatience le moment d'être présentés. (Acte 2, scène 15, LAMBETHIE)
Pour devenir sage aisément, v.177 (Acte 2, scène 16, LE CHOEUR)
Où la sagesse la plu pure v.180 (Acte 2, scène 16, UN HABITANT DE L'ÎLE)
Les douces lois de la nature. v.182 (Acte 2, scène 16, UN HABITANT DE L'?LE)
Règne toujours sur notre heureux rivage, v.184 (Acte 2, scène 16, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
Heureux, heureux un coeur, v.192 (Acte 2, scène 16, LE PETIT CHoeUR)
Qui sait goûter un tel bonheur. v.193 (Acte 2, scène 16, LE PETIT CHoeUR)
Et l'Amour donne aux Amants, v.196 (Acte 2, scène 16, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
Toujours contents de nos Destins, v.198 (Acte 2, scène 16, UN HABITANT DE L'ÎLE)
Heureux, heureux un coeur, v.202 (Acte 2, scène 16, LE PETIT CHoeUR)
Qui sait goûter un tel bonheur. v.203 (Acte 2, scène 16, LE PETIT CHoeUR)
Jeunes coeurs, que le plaisir touche, v.204 (Acte 2, scène 16, UN HABITANT DE L'ÎLE)
Pour devenir sage aisément, v.210 (Acte 2, scène 16, UN HABITANT DE L'?LE)
Vraiment, voilà des Sages qui dansent bien, je les trouve d'assez belle humeur ; ils ne sont pas beaux, mais leurs maximes sont de fort bon sens. (Acte 4, scène 1, ASTUR)
Les Sages de chez nous ne sont pas sans mérite ; et c'est ce qui me fait espérer, Seigneur, que vous voudrez bien approuver l'alliance où cette sage Fée m'a fait l'honneur de m'appeler. (Acte 4, scène 1, ASTIBEL)
Je sais, Madame, ce que je dois à vos bontés : mais puisque celles de mon père m'autorisent à parler avec sincérité, je ne chercherai point de vains discours, et je vous dirai naturellement que je ne me résoudrai jamais à prendre l'engagement que vous avez projeté. (Acte 4, scène 1, INEGILDE)
Ce discours est plus clair que celui de tantôt, Finette. (Acte 4, scène 1, ASTUR)
C'est qu'il est plus naturel et plus vrai, Seigneur. (Acte 4, scène 1, FINETTE)
J'aime à suivre, comme ce Prince, les douces lois de la nature : elle ne m'inspire que de l'estime pour son mérite, et point d'amour pour sa personne ; et il est trop sage et trop raisonnable, pour exiger une chose qui ne peut dépendre de moi. (Acte 4, scène 1, INEGILDE)
Moi, Madame, je ne prétends point faire de violence à votre coeur : on m'a mandé, je suis venu, je ne vous plais pas, je m'en retourne ; et une de nos meilleures maximes, à nous autres Sages, est de nous engager à aimer, qu'autant que nous sommes sûrs de ne pas déplaire. (Acte 4, scène 1, ASTUR)
Non, vous demeurerez, et je n'aurai pas en vain entrepris de vous unir avec ma nièce : donnez-moi votre main, Prince. (Acte 4, scène 1, MELISENDE)
Inégilde, je vous commande par tout le pouvoir que j'ai sur vous, par celui que mon art me donne... (Acte 4, scène 1, MELISENDE)
Quelle aventure ! (Acte 4, scène 2, CLEONIDE)
Hé bien ma belle-soeur ? (Acte 4, scène 3, ASTUR)
Je demeure immobile et muette d'étonnement et de douleur. (Acte 4, scène 3, MELISENDE)
Allons, Prince, courrons chercher Inégilde, et mettons tout en usage pour la ravir à qui nous l'enlève. (Acte 4, scène 3, MELISENDE)
Je vous demande pardon, Madame, il ne serait pas du caractère d'un Sage de courir après une femme. (Acte 4, scène 3, ASTIBEL)
Faites de votre côté vos diligences, je vais du mien rêver tranquillement à ce que j'aurai à faire, en cas qu'elle se retrouve. (Acte 4, scène 3, ASTIBEL)
L'amour n'est pas favorable à votre rival, il ne possédera point Inégilde. (Acte 4, scène 4, DARINEL)
Ne vous chagrinez point, Seigneur, je ne vous quitterai point que nous ne l'ayons trouvée. (Acte 4, scène 4, FINETTE)
Arrêtez, Prince, et recevez un aveu de mes sentiments qui puisse autoriser ceux que vous ne pouvez vous empêcher de laisser paraître pour Inégilde. (Acte 4, scène 5, CLEONIDE)
Comment, pour Inégilde ? (Acte 4, scène 5, ASTUR)
Pour Inégilde, Madame ? (Acte 4, scène 5, ZIRPHILIN)
Justifiez-vous, Prince, et hâtez-vous de la rassurer contre ses soupçons. (Acte 4, scène 5, ASTUR)
Seigneur... (Acte 4, scène 5, ZIRPHILIN)
Ne vous troublez pas, Prince, et ne prenez pas pour un reproche ce que je vous dis de ma soeur. (Acte 4, scène 5, CLEONIDE)
Comme je ne suis pas faite pour être méprisée, on ne m'a pas instruite à être jalouse. (Acte 4, scène 5, CLEONIDE)
Prince, parlons avec sincérité ; la dissimulation n'est pas faite pour des personnes de notre rang et de notre humeur. (Acte 4, scène 5, CLEONIDE)
Je ne vous aime point, vous aimez ma soeur, je lui cède sans murmure et sans répugnance tous les droits que j'avais sur vous. (Acte 4, scène 5, CLEONIDE)
C'est apparemment quelque Fée de vos amies qui vient de l'enlever à votre rival : courez la trouver, et ne craignez point d'être rebutée ; elle ne doit pas se faire une affaire de s'enrichir de mes refus. (Acte 4, scène 5, CLEONIDE)
Je n'osais me flatter, Madame, que la Princesse Inégilde pût recevoir favorablement les offres de ma foi : mais des voeux formés par votre ordre, ne peuvent manquer d'être écoutés ; et dans l'espoir que vous me donnez d'apprendre les lieux où elle est, vous voulez bien, Seigneur, me permettre de chercher à lui rendre au plutôt un hommage qu'on se fait un plaisir de lui renvoyer. (Acte 4, scène 5, ZIRPHILIN)
Mais écoutez donc, Prince, il y a des circonstances... où il serait à propos de réfléchir sur la manière... par exemple... dans la primeur de ma Souveraineté... ce n'est pas par rapport pour certain que jadis... c'est pour vous dire ; et voilà Darinel qui vous dira par merveilles... Oh parbleu, mettez-vous à ma place, vous trouverez que des Filles et des Fées sont des animaux fort embarrassants. (Acte 4, scène 5, ASTUR)
Je finirai votre embarras, Seigneur, et je vais tâcher de vous rendre une tranquillité parfaite, si elle peut dépendre de moi. (Acte 4, scène 5, ZIRPHILIN)
J'ai pourtant fait ce que j'ai pu pour lui faire entendre raison : mais dans des affaires sérieuses, ordinairement je ne sais ce que je dis : tu devrais m'aider un peu quelquefois, toi, Darinel. (Acte 4, scène 6, ASTUR)
Vous venez de vous exprimer fort élégamment, Seigneur. (Acte 4, scène 6, DARINEL)
Ah, que pour la réputation c'est un pays commode que le pays des Fées ! (Acte 4, scène 6, ASTUR)
Hé bien, Seigneur, Inégilde n'est donc plus au pouvoir de la Fée qui prenait des soins si judicieux pour former son coeur et son esprit ? (Acte 4, scène 7, BLANDONIE)
Oui, Madame, il aime Inégilde ; et malgré les préceptes de la Fée, ma soeur, je crois, n'est pas insensible. (Acte 4, scène 7, CLEONIDE)
Et j'ai des vues pour vous, ma nièce, qui vous empêcheraient de regretter l'époux que vous déroberait Inégilde. (Acte 4, scène 7, BLANDONIE)
Vous n'êtes pas sensible, Seigneur ; et vous ne paraissez pas aussi fort chagrin de la perte de votre fille. (Acte 4, scène 7, BLANDONIE)
Ma fille est perdue, elle n'est pas seule, on nous la ramènera quelqu'un de ces jours ; tout ce que je puis, c'est de la faire chercher moi-même dans toute l'étendue de mes États. (Acte 4, scène 7, ASTUR)
Ne cherchons point à nous flatter, Madame, tout l'avantage est de son côté, ma soeur m'enlève mon amant. (Acte 4, scène 8, CLEONIDE)
Vous prenez la chose fort à coeur. (Acte 4, scène 8, BLANDONIE)
Je vous l'avoue, Madame : toujours nourrie dans les plaisirs, c'est ici le premier chagrin que je souffre ; et l'essai que j'en fais aujourd'hui, contre mon attente, me paraît dur à supporter. (Acte 4, scène 8, CLEONIDE)
Si vous avez la faiblesse d'en prendre, évitez du moins la confusion de le laisser paraître, et je prendrai soin de l'adoucir ; attendez avec tranquillité je dénouement de l'aventure, je vais travailler à le rendre heureux, et vous pouvez compter par avance qu'il vous fournira de nouveaux plaisirs. (Acte 4, scène 8, BLANDONIE)
Il n'en est qu'un où je suis sensible, et c'est celui d'avoir la force de renoncer à tous les autres, pour goûter les douceurs d'une vie tranquille. (Acte 4, scène 9, CLEONIDE)
Ma soeur m'enlève mon Amant, serait-ce une perfidie de me saisir du sien ? (Acte 4, scène 10, CLEONIDE)
Le trouble règne dans tous les coeurs, une fausse tranquillité masque les visages ; et peu soigneux de corriger les vices, on se contente de les savoir cacher. (Acte 4, scène 10, ASTIBEL)
Quel séjour étranger pour moi ! (Acte 4, scène 10, ASTIBEL)
Et que je serais surpris et charmé d'y trouver seulement un coeur sincère, digne de l'attachement d'un Sage ! (Acte 4, scène 10, ASTIBEL)
Vous êtes mal prévenu pour nous, Seigneur, nous avons intérêt de vous détromper. (Acte 4, scène 10, CLEONIDE)
Je vous demande pardon, Madame, je croyais être seul, et je n'aurais pas parlé comme j'ai fait, si j'avais présumé qu'on eût pu m'entendre. (Acte 4, scène 10, ASTIBEL)
Vos discours et vos réflexions n'ont rien du tout qui m'intéresse ; je connais, comme vous, le ridicule de cette morale, si sévère en apparence, et si relâchée quelquefois en secret ; et plus j'ai d'horreur pour ceux qui la suivent, plus j'ai de goût pour la vraie sagesse. (Acte 4, scène 10, CLEONIDE)
Oui, Seigneur : élevée par la Fée des Plaisirs, ennuyée d'en avoir fait un trop long usage, outrée d'un moment de chagrin que je viens d'avoir, je forme le projet d'une vie heureuse, où l'on tienne un milieu si juste entre les plaisirs et les peines, qu'en ne s'attachant jamais trop aux uns, on soit toujours exempt des autres. (Acte 4, scène 10, CLEONIDE)
Le coeur d'un Sage est-il si faible ? (Acte 4, scène 10, ASTIBEL)
Je m'en réjouis, Madame, et n'y prends point de part pour moi. (Acte 4, scène 11, ASTIBEL)
Le Ciel ne nous a pas formés l'un pour l'autre, et l'amour soumet pour toujours mon coeur aux lois de cette charmante Princesse. (Acte 4, scène 11, ASTIBEL)
Au secours, à moi, miséricorde. (Acte 4, scène 12, ASTUR)
Seigneur, qui peut vous effrayer ainsi ? (Acte 4, scène 12, CLEONIDE)
Que dites-vous, Seigneur ? (Acte 4, scène 12, MELISENDE)
Je suis bien né pour être persécuté des Fées. (Acte 4, scène 12, ASTUR)
N'est-ce pas assez de deux qui restent ici pour me faire enrager ? (Acte 4, scène 12, ASTUR)
Quelle vaine erreur occupe vos esprits, Seigneur, et vous fait appréhender de revoir une Fée que vous avez si tendrement chérie ? (Acte 4, scène 13, BLANDONIE)
Sa mémoire m'est toujours fort chère : mais j'aime mieux son souvenir que sa présence. (Acte 4, scène 13, ASTUR)
Ne craignez rien, le retour de la Fée de la Raison ne peut présager que des événements heureux ? (Acte 4, scène 13, BLANDONIE)
Astur, rassurez-vous, et rendez grâces avec mes soeurs au destin qui me permet de venir ici pour terminer leurs différents, et pour réunir par ma présence et par mes conseils, les coeurs que mon éloignement avait séparés. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
Le destin est fort obligeant, et vous avez pris bien de la peins : mais vous auriez pu nous écrire, et... (Acte 4, scène 14, ASTUR)
Non, non, non, je suis fort aise de vous revoir ici ; y êtes-vous pour longtemps ? (Acte 4, scène 14, ASTUR)
Il ne m'est permis d'y demeurer que pour donner moi-même à mes filles les époux que le Ciel a choisis pour elles. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
Vous m'avez fait espérer, Madame, que je ne serais plus malheureuse ; et si le Ciel se déclarait pour un autre que pour le Prince de l'île Fortunée... (Acte 4, scène 14, INEGILDE)
Non, ma fille, c'est pour vous conserver à lui que je vous ai tantôt fait disparaître. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
Un Prince nourri dans les délices ? (Acte 4, scène 14, MELISENDE)
Arrêtez, ma soeur, tant d'emportement ne sied pas bien à la Fée de la Sagesse. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
L'austérité de votre humeur et de vos préceptes a lassé le coeur d'Inégilde, il faut que le mélange des plaisirs le remette dans l'état auquel il doit être pour goûter un parfait bonheur. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
Pour Cléonide... (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
Je vous entends, ma soeur : trop de plaisirs l'ont jusqu'à présent occupée, vous voulez qu'un Prince sage lui donne ce juste tempérament qui fait le bonheur et la tranquillité de la vie : je ne m'oppose point à vos désirs, et je ne serai jamais assez aveugle pour résister aux conseils de la Fée de la Raison. (Acte 4, scène 14, BLANDONIE)
Oui, Prince, je sais les sentiments que vous avez pour Cléonide ; c'est moi qui vous les ai si soudainement inspirés : puissiez-vous être à jamais heureux. (Acte 4, scène 14, BLANDONIE)
Elle est un peu folle, je suis fort sage ; ne croyez-vous pas que l'assortiment de nos deux humeurs pourrait faire une union parfaite ? (Acte 4, scène 14, DARINEL)
Nous nous intéresserons toutes trois à la rendre heureuse. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
Sur ce pied-là, j'y consens de bon coeur. (Acte 4, scène 14, FINETTE)
On ne demande point mon avis, je suis le maître pourtant. (Acte 4, scène 14, ASTUR)
Vous êtes trop juste, trop sage et trop raisonnable pour ne pas souscrire à ce que nous faisons. (Acte 4, scène 14, LOGISTILLE)
À la bonne heure ? (Acte 4, scène 14, ASTUR)
Allons, que nos sujets et nos amis viennent en foule honorer les noces, et hâtons-en la cérémonie, afin que feue ma femme s'en retourne : car elle a des affaires en l'autre monde. (Acte 4, scène 14, ASTUR)
Pour célébrer ce jour heureux. v.213 (Acte 4, scène 15, DARINEL)
Venez dans ce charmant séjour ; v.217 (Acte 4, scène 15, UNE FÉE DES PLASIRS)
Au milieu des douceurs parfaites, v.218 (Acte 4, scène 15, UNE F?E DES PLASIRS)
Il règne un air dans cette Cour, v.219 (Acte 4, scène 15, UNE F?E DES PLASIRS)
Aussi pur qu'aux lieux où vous êtes. v.220 (Acte 4, scène 15, UNE F?E DES PLASIRS)
Coeurs enivrés des délices v.221 (Acte 4, scène 15, UNE HABITANTE DE L'ÎLE)
De la Fortune et de l'Amour, v.222 (Acte 4, scène 15, UNE HABITANTE DE L'?LE)
Craignez leurs trompeurs artifices, v.223 (Acte 4, scène 15, UNE HABITANTE DE L'?LE)
Venez jouir dans cette Cour, v.224 (Acte 4, scène 15, UNE HABITANTE DE L'?LE)
D'un sort exempt de leurs caprices. v.225 (Acte 4, scène 15, UNE HABITANTE DE L'?LE)
Tout au monde est fait pour leurs plaire, v.227 (Acte 4, scène 15, DARINEL)
Cercar ventura : v.236 (Acte 4, scène 15, UN SUIVANT DE L'ÎLE)
Si turban l'Onde, e 'l ciel s'oscura, v.238 (Acte 4, scène 15, UN SUIVANT DE L'?LE)
Cercar ventura. v.242 (Acte 4, scène 15, UN SUIVANT DE L'?LE)

COLIN-MAILLARD. (1701)

Tatigué, Monsieur, vous devenez une marchandise bian rare ! (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
On ne saurait jouir de vous, vous arrivez le soir à votre maison, et vous repartez drès le lendemain (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Je reviendrai ce soir, mon enfant, je ne vais qu'à deux lieux d'ici, consulter un peu le Bailli de Pontoise, mon parent et mon ami, sur une petite affaire dans laquelle tu me feras aussi besoin. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Accoutez, si c'est pour faire du mal à queulqu'un, quoique je ne soyons pas Bailli, j'ons pour le moins autant de malice. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Non, Mathurin. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Oh pour ça oui, c'était un vrai boute-en-train. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Vois-tu, ce qui est passé est passé, mon pauvre Mathurin. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
La mort efface tout, et je ne prends sur mon compte que le présent : du reste, je suis un bon humain, qui aime la paix et la tranquillité, et j'ai toujours regardé une femme, moi, comme un mal nécessaire, comme une de ces choses dont on ne saurait se passer dans la vie, et qu'il faut prendre bonnes ou mauvaises. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Cette Mademoiselle Angélique que vous avez amenée aveuc vous de Paris, Monsieur, n'est-ce point queuque mal nécessaire que vous auriais envie de prendre ? (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Oh bien, cette aimable personne est sous ma tutelle, mon cher Mathurin, et de son tuteur je vais devenir son mari. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Mais dis-moi un peu, toi, cette jeune paysanne avec laquelle je t'ai surpris tantôt causant dans la grange, hé, plaît-il ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Claudeine, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
C'est un mal nécessaire que je me baille itou, Monsieur Robinot. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Oui, tu as raison, et je suis ravi que cela se rencontre ainsi, ce sera une compagnie pour Angélique. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Croirais-tu bien, tout barbon que je suis, que je passe quelquefois des heures entières, avec mon petit domestique, à jouer à Colin-Maillard avec elle ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Cela la divertit, cela la divertit : surtout lorsque je fais Colin-Maillard, moi, elle saute, elle rit, elle gambade, elle est dans une joie qui n'est pas concevable. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Les filles et les femmes ne sont jamais plus aises que quand leurs tuteurs ou leurs maris faisont les Colin-Maillards avec elles ; et je crois que c'est pour ça, Gieu me pardonne, que ma défunte à moi m'affectionnait tant. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Stanpendant je n'aimais pas trop ce jeu-là, voyez-vous ; et me souviant d'un jour, que par complaisance pour le vieux Signeur de notre Village, alle, ly et moi, avec une demi douzaine d'autres, j'y jouions tretous par ensemble : je n'avais morgué pourtant pas les yeux si bian bouchés, que je ne visse venir le jeune Lucas, qui se glissit tout bellement aux environs de ma femme, et qui eut la hardiesse de l'y prendre la main. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Hé bian morgué je l'y pris la sienne, et je vous ly bailly un tour de poignet. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Tout biau, ly dis-je, Monsieu Lucas, ce n'est pas pour vous que je jouons à ce jeu-là, vous n'en n'êtes pas, retirez-vous d'ici. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Oh, tatigué, je n'entends point de raillerie et Colin-Maillard n'est pas fait pour tout le monde ; n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Claudine et moi, j'aurons affaire à Paris ce jour-là, je vous en avartis. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Tu n'auras pas la peine de venir si loin. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
J'ai choisi ma maison de campagne, comme plus convenable à mon dessein, et tu ne me vois à Andrésy que pour cela. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Un mariage sans noce, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Hé, mais, vela toutes les manières de la défunte : votre femme vous a gâté, Monsieur Robinot. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Tu ne m'entends pas, Mathurin ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Je veux dire que j'ai des raisons pour faire les choses à petit bruit. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
La petite personne que j'épouse n'est point sans avoir quelque Amant ; et je suis bien aise, surtout, de prendre le temps qu'un certain Capitaine, qu'on appelle Éraste, est à la garnison. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
La présence de ce drôle-là pourrait mettre obstacle à mon dessein. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Assurément, et tout absent qu'est celui-ci, il est important de garder le secret. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Je ne me fie point à ma tante, je crains qu'elle n'ait donné quelque avis à ce Capitaine, et je te recommande sur toutes choses de faire si bonne garde aux environs de ce logis, que personne n'en puisse approcher sans que j'en sois averti. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
Tout petit que j'étais, alle s'est queuquefois sarvi de moi pour en faire accroire à votre bonhomme d'oncle, et s'est morgué de père en fils que je sommes attachés à la famille. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Ma tante va m'amuser encore, et je manquerai le Bailli : dépêche, Mathurin, va dire au maître de l'Épée Royale qu'il m'amène sa cavale à la porte de derrière, je traverserai le clos à pied tout en me promenant avec ma tante, ce sera autant de chemin de fait ; va vite. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ROBINOT)
En tout cas, vous n'auriais qu'à attendre. (Acte 1, scène 1, MATHURIN)
Vous voyez, ma tante, j'avais quelques ordres à donner à Mathurin, et le temps s'est passé en les lui donnant. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ROBINOT)
Vous le consultiez apparemment sur vos amours ? (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
C'est un homme de bon conseil pour ces sortes d'affaires, que votre Mathurin. (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
Je ne l'ai pas encore éprouvé là-dessus : mais, ma tante, si on l'en veut croire, ce n'est pas d'aujourd'hui qu'il est utile à la famille. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ROBINOT)
Il n'y a qu'à l'écouter, je crois, pour entendre de belles choses ; c'est encore un bon babillard. (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
Mais vous, Monsieur mon neveu, que prétendez-vous faire de votre Mademoiselle Angélique ? (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
Oui, ma tante, du vivant de la défunte je l'avais promise à Éraste ; la défunte morte, vous ne trouverez pas mauvais que je la garde pour moi. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ROBINOT)
Pour moi, je n'y donnerai point les mains, et je m'en vais quitter la maison ; je ne saurais entendre tant gémir, tant soupirer. (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
Je viens de la laisser là-dedans avec une jeune Paysanne, à peu près de son âge, peut-être lui ouvrira-t-elle son coeur plus volontiers qu'à moi : mais au bout du compte, mon neveu, l'on n'est point triste comme cela la veille de ses noces, quand on épouse ce qu'on aime. (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
À cela près, commençons toujours par épouser, le reste viendra après comme il pourra, ma tante. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ROBINOT)
J'en courrai les risques, ma tante, j'en courrai les risques. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ROBINOT)
N'auriez-vous point tiré mon horoscope sur la sienne ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ROBINOT)
Jour de dieu, mon neveu, ne raillons point sur de pareilles matières ; la chose est sérieuse, crois-moi. (Acte 1, scène 2, MADAME BRILLARD)
Elle pleure, elle se lamente, elle tape du pied, elle se tord les bras, elle se tourmente. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Pourquoi fait-elle tout cela, ne te l'a-t-elle pas dit ? (Acte 1, scène 3, MADAME BRILLARD)
Hé bien, Monsieur, elle dit qu'elle aime mieux mourir que d'épouser un vilain, un pied plat, un laid mâtin, un vieux pénard. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Comment, Madame, est-ce que vous croyez que c'est de Monsieur qu'elle parle ? (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Mais, écoutez, Monsieur, cela pourrait bien être ; car elle dit qu'elle ne vous aime point, et je gagerais bien qu'elle dit vrai. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Hé pourquoi ne m'aimerait-elle point ? (Acte 1, scène 3, MONSIEUR ROBINOT)
Hier au soir, quand vous arrivâtes, il y avait un grand jeune Monsieur qui était arrivé dès le matin. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Un grand jeune Monsieur, ma tante. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR ROBINOT)
Vous ne le connaissez peut-être pas, vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Bon, chercher, vous aurez beau chercher, vous ne trouverez rien, il est décampé. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Oh dame, écoutez, je n'y entends point de malice ; ce jeune Monsieur m'avait priée de faire en sorte qu'il dit seulement deux ou trois paroles à une jeune personne qui viendrait avec vous. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Tour en arrivant, je lui ai fait un signe : elle tout d'abord, m'en a fait un autre ; j'ai recommencé, elle a continué ; j'ai passé devant, elle m'a suivie ; et sans nous être jamais connues, nous avons fort bien entendu tout ce que nous voulions nous dire. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Dans la salle où était ce jeune Monsieur ; et à peine s'étaient-ils dit quatre paroles, en tremblant tous deux, on vous a entendu venir, on a caché le Monsieur dans le cabinet, où il a demeuré pendant tout le souper, et il n'en est sorti que quand nous avons joué le soir à Colin-Maillard, pendant que c'était vous qui l'étiez. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Le tour est plaisant, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Oh non, en vérité, je suis trop innocente, et ce n'est que faute d'invention que le jour des fiançailles de Mathurin et de moi, ce pauvre Blaise, qui m'était comme ça venu parler en cachette, fut enfermé plus de vingt-quatre heures chez ma mère, dans la grande huche, pendant que tout le monde était à table : il pensa étouffer, et il ne put sortir que le lendemain. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Allez, Claudine, retournez auprès d'elle, mon enfant, je vais vous joindre : en attendant, tâchez de lui remettre l'esprit, de lui faire entendre? (Acte 1, scène 3, MADAME BRILLARD)
Elle n'entendra rien, Madame, à moins que ce ne soit ce jeune Monsieur qui lui parle, ou que le vieux qu'elle craint lui promette de ne point l'épouser. (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Allez, impertinente, faites ce qu'on vous dit, et si vous vous mêlez encore de faire des signes davantage, j'avertirai Mathurin de l'histoire de la grande huche. (Acte 1, scène 3, MONSIEUR ROBINOT)
Le grand malheur ! (Acte 1, scène 3, CLAUDINE)
Auriez-vous abusé? (Acte 1, scène 4, MADAME BRILLARD)
Depuis douze ans qu'elle est ma pupille, ses revenus et les miens se sont tellement mêlés et confondus, que cela fait une espèce d'embarras ; et pour en sortir aisément, je veux tâcher de n'avoir de compte à rendre qu'à moi-même. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ROBINOT)
À l'amiable ou non, elles se feront : cependant, comme on me pourrait imputer d'avoir ou surpris ou contraint cette petite créature, je vais prier mon cousin le Bailli de dresser lui-même les articles, et de donner un bon tour à l'affaire. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ROBINOT)
Vous, ma tante, rentrez, je vous prie, ayez l'oeil un peu sur elle et sur la petite Paysanne ; et prenez garde aux signes, surtout. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ROBINOT)
Je saurai bientôt qui est le jeune homme ; et s'il est demeuré dans le Village, il ne peut pas s'y cacher longtemps. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ROBINOT)
Cependant, ma tante, il faut étourdir Angélique à force de jeux, d'amusements et de petites fêtes ; et tâchez, s'il se peut, d'empêcher qu'elle continue de réfléchir à l'engagement que j'exige d'elle. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ROBINOT)
Vous aurez bien de la peine à y réussir. (Acte 1, scène 4, MADAME BRILLARD)
Faites avertir les violons, et toute la Jeunesse du Village, de se trouver ici tantôt à mon retour ; je tarderai le moins qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 4, MONSIEUR ROBINOT)
Ce n'est ni l'esprit, ni les oreilles ; c'est le coeur qu'il faut amuser à cet âge-là. (Acte 1, scène 5, MADAME BRILLARD)
Oui, Madame, et qui en est sorti pendant que vous dormiez dans un coin de la salle, et que Monsieur Robinot jouait à Colin-Maillard avec Angélique. (Acte 1, scène 6, LÉPINE)
Hé bien, quelles mesures prend-t-il ? (Acte 1, scène 6, MADAME BRILLARD)
Pas trop, Madame, et je crains bien qu'il ne soit arrivé que pour être de la noce de sa maîtresse. (Acte 1, scène 6, LÉPINE)
Madame, que j'ai de grâces à vous rendre des avis que vous m'avez donnés par votre lettre : mais suis-je assez tôt arrivé pour mettre obstacle à mon malheur ? (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
Si elle ne vous aime pas, elle hait Monsieur Robinot du moins, voilà ce qu'il y a de sûr. (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Oui : mais Monsieur Robinot prétend l'épouser, voilà ce qu'il y a de plus certain. (Acte 1, scène 7, MADAME BRILLARD)
Si Madame était d'humeur à lui donner un bon conseil. (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Mais quels conseils pourrais-je lui donner, moi ? (Acte 1, scène 7, MADAME BRILLARD)
Allons, de la vivacité, Monsieur, rêvant chacun de notre côté, et nous rassemblerons ensuite nos idées. (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Tatigué, que ce Capitaine qui est amoureux de Mademoiselle Angélique, baille martel en tête à Monsieu Robinot. (Acte 1, scène 8, MATHURIN)
Hé bien, Monsieur, trouvez-vous quelque chose ? (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Oh que c'est une sotte chose que d'être amoureux et défiant ? (Acte 1, scène 8, MATHURIN)
Seriez-vous si peu ingénieuse que cela pour vous-même ? (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Approchons-nous plus près pour acouter ce qu'ils disont. (Acte 1, scène 8, MATHURIN)
Figurez-vous que vous êtes elle-même, que vous n'avez que son âge. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Hom, ce temps-là n'est pas si fort éloigné, qu'il ne me soit quasi présent, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 8, MADAME BRILLARD)
Oh, je valais mieux qu'elle à cet âge-là, sur ma parole. (Acte 1, scène 8, MADAME BRILLARD)
Vous êtes passionnément aimée de Monsieur Éraste, que voilà ? (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Celui-ci est averti qu'un vieux magot, qui est votre tuteur, vous veut épouser malgré vous. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Hé non, Monsieur, je ne suis point fou ; laissez-moi faire. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Il prend la poste, il part, il arrive, il vous trouve outrée de désespoir de la violence qu'on veut vous faire ; il soupire, il pleure, il gémit, il se jette à vos pieds, il embrasse vos genoux. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Il vous conjure de prévenir par la fuite le malheur qui vous menace également l'un et l'autre. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
De consentir à un enlèvement, qui peut seul vous mettre à couvert des persécutions de ce vilain tuteur. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Assurément ! (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Et Angélique est une fille bien née de s'en effaroucher : mais elle a pour amie une personne de bon esprit, comme vous, qui entre charitablement dans ses intérêts, qui la rassure contre les scrupules, qui lui dit naturellement que dans les maladies désespérées les remèdes violents sont nécessaires, que c'est plutôt une promenade qu'un enlèvement. (Acte 1, scène 8, L?PINE)
Hé, non, Madame, ce n'est pas pour l'enlèvement que vous êtes Angélique. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Vous changez de personnage sur la fin, et vous devenez cette bonne amie qui lui conseille la chose. (Acte 1, scène 8, L?PINE)
Je m'égarais un peu : Mais tu dis les choses d'une manière si vive, si touchante, c'est un tableau si naturel ! (Acte 1, scène 8, MADAME BRILLARD)
Laisse-moi faire, va, je suis pénétrée, je vais le conseiller comme pour moi. (Acte 1, scène 8, MADAME BRILLARD)
Oh, oui insolent, ta ta ta pa la pouf, il semble qu'il n'y a qu'à dire des injures. (Acte 1, scène 8, MATHURIN)
C'est le Jardinier de Monsieur Robinot, un maroufle. (Acte 1, scène 8, MADAME BRILLARD)
Oh bien, Monsieur le Jardinier Concierge, vous me paraissez un maître fat, qui voulez faire l'important? Mais je vous avertis? (Acte 1, scène 8, ÉRASTE)
Hé, Monsieur, ne prenez pas garde à cet homme-là. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
En attendant je vous demande pour toute reconnaissance, Éraste, de traiter ce coquin-là comme il le mérite, je vous le recommande. (Acte 1, scène 8, MADAME BRILLARD)
Je le crois : mais si tu es si rétif, voilà mon maître, Monsieur le Capitaine, qui est un peu brutal ordinairement, je le suis aussi de mon métier. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Hé tatigué, ne le sis-je pas itou, moi, de ma nature ? (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Il compte fort bien, au moins, Monsieur. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Allons, de l'honnêteté, de la douceur, on a tout de moi par la douceur, j'aime qu'on me prie. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Ne t'oppose point à l'exécution des desseins favorables qu'on veut faire prendre à Angélique, je t'en conjure. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
Je t'en conjure aussi. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Fort bian : mais avec quoi est-ce que vous faites ces conjurations, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Avec toute l'ardeur imaginable, tous les sentiments de reconnaissance qu'un si bon office me peut inspirer. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
On m'a prié plus de cent fois pour des affaires comme ça : mais n'an s'y prenait d'une autre façon. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Tenez, on tirait une bourse d'abord, ça me baillait de l'attention, ça me faisait ouvrir les yeux, vous entendez bian ça, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
On m'expliquait la chose, j'acoutais ; on ouvrait la bourse, je boutais la main dedans sans qu'on me fît seigne : car je comprends facilement les choses, moi, et il m'est avis que vous ne comprenez pas si bian, vous, Monsieu le Capitaine. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Si fait, si fait, nous comprenons bien : mais il y a une petite difficulté, c'est que nous ne portons jamais de bourse, nous autres. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Morgué, tanpis, c'est pourtant un meuble bian nécessaire. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Vous avez raison : mais au défaut de bourse, nous vous ferons notre billet si vous voulez, hem ? (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Je n'avons pas de foi pour des billets de Capitaine. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Je prends mon coeur par autrui, moi. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
J'aime Claudine autant que Monsieu Robinot aime Angélique ; si on me l'enlevait, je mourrais de chagrin. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Il faut pourtant absolument? (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
Oh, oui tarare, je vous en réponds, ça vous apprendra une autre fois à porter une bourse. (Acte 1, scène 9, MATHURIN)
Il a raison, Monsieur, c'est un grand secours que celui d'une bourse bien garnie, et malheureusement la nôtre ne l'est pas. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Au défaut de l'argent comptant, il faut payer d'imagination ; il est amoureux de cette petite Claudine, qui me fit parler à Angélique ? (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
Hé bien, Monsieur ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
L'idée est bonne, et nous en aurons bonne issue. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Que faites-vous là, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Monsieur Robinot n'y est pas, et Mademoiselle Angélique m'envoie vous chercher, pour vous dire qu'elle sera ravie de vous voir. (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Non, demeurons, belle Claudine, je me plais mille fois plus avec vous qu'avec elle, et je voudrais y pouvoir demeurer toute ma vie. (Acte 1, scène 11, ÉRASTE)
Avec moi, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Est-ce que ce n'est pas pour Mademoiselle Angélique que vous êtes venu ici ? (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Oui, Claudine : mais je vous ai vue ; j'aimais hier Angélique en arrivant, aussitôt que je vous vis, mon amour diminua pour elle. (Acte 1, scène 11, ÉRASTE)
Oh vous mentez, Monsieur, cela ne s'est pas fait si vite. (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Vous fûtes hier avec moi toute la journée ; et quand Mademoiselle Angélique arriva, vous l'aimiez encore de tout votre coeur, je sais bien cela. (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Non, je vous assure. (Acte 1, scène 11, ÉRASTE)
Un reste de tendresse combattait pour elle, je vous l'avoue : mais dès le moment que je vous vis toutes deux ensemble, aussitôt que je pus comparer vos charmes aux siens? (Acte 1, scène 11, ?RASTE)
Hé bien, Monsieur, vous mentez encore, ou bien vous ne vous y connaissez pas, et peut-être aussi vous voulez m'en faire accroire ? (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Point du tout ; et pour marque de ma sincérité, promettez-moi seulement de m'aimer, et je vous promets de ne voir Angélique de ma vie. (Acte 1, scène 11, ÉRASTE)
Hé fi donc, Monsieur, vous venez ici pour elle, et vous ne la verriez pas ? (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Il est vrai, je venais ici pour elle : mais je n'y demeure que pour vous, je vous assure. (Acte 1, scène 11, ÉRASTE)
Si cela est comme ça, Monsieur, allez-vous-en ; car ça est inutile, nous ne sommes pas pour être mariés ensemble. (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 11, ÉRASTE)
Oui, de nous aimer : mais de nous marier, ce n'est pas de même ; et quand des Messieurs comme vous épousent de petites paysannes comme moi, on dit que ce n'est jamais pour de bon, et je veux que ce soit tout de bon qu'on m'épouse. (Acte 1, scène 11, CLAUDINE)
Mais comment faire, Monsieur ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Il faudrait donc me défiancer d'avec Mathurin ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Est-ce que tu étais-là, Mathurin ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Ne t'embarrasse pas de ça, nous ne le serons point, c'est ce Monsieur-là qui m'épouse. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Non, Monsieur le Jardinier, non, ce ne sont point des feintes : Claudine sera ma femme, je vous en réponds. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Hé bien, Mathurin ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
C'est bien de la bonté à vous, Monsieur. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Tu entends, Mathurin ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Mathurin ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Ho, Monsieur ! (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Sont-ce là des feintes, Mathurin ? (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Un carrosse, Mathurin ! (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Aga, tiens, Claudeine, son valet ni ly n'avont pas seulement de bourse. (Acte 1, scène 2, MATHURIN)
Non, Monsieur le Jardinier, pour acheter vos soins auprès d'Angélique, dont je ne me soucie plus : mais pour rendre Claudine la plus heureuse personne du monde, vous verrez que rien ne nous manquera. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Moyennant que cela soit comme ça, je vous aimerai bien, Monsieur, je vous en réponds. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Monsieur le Capitaine, mettez la main à la conscience, je sommes fiancés Claudeine et moi ; est-ce que vous voudriais me faire ce tort-là ? (Acte 1, scène 2, MATHURIN)
Je trouve Claudine si charmante, et tu m'as fait tant de difficultés pour Angélique? (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Oh palsanguenne, s'il ne tiant qu'à ça, je vous en ferai encore davantage pour stelle-ci. (Acte 1, scène 2, MATHURIN)
Nous trouverons moyen de les surmonter. (Acte 1, scène 2, ÉRASTE)
Ça ne sera pas malaisé, Monsieur, je vous veux déjà, moi, c'est le principal ; il n'y a plus qu'à me demander en mariage à ma mère, elle le voudra bien aussi, je vous en réponds. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Dépêchez-vous donc, Monsieur, je vous en prie, je m'en vais faire part de mon bonheur à tout le Village. (Acte 1, scène 2, CLAUDINE)
Oh ça, mon pauvre garçon, enseigne-moi vite, je te prie, où demeure la mère de cette aimable enfant. (Acte 1, scène 13, ÉRASTE)
Je le saurai de quelque autre. (Acte 1, scène 13, ÉRASTE)
Mais acoutez donc, Monsieur le Capitaine, une petite parole. (Acte 1, scène 13, MATHURIN)
Est-ce que vous êtes fou, de vouloir épouser cette petite créature-là ? (Acte 1, scène 13, MATHURIN)
Je ne saurais me persuader de cela. (Acte 1, scène 13, ÉRASTE)
Alle me change pour vous, parce que je ne sis que Jardinier, et que vous êtes Capitaine ; alle vous changera contre queuque Colonel, prenez-y garde. (Acte 1, scène 13, MATHURIN)
C'est que ça est bon pour moi, qui ne sis que du village : mais vous? (Acte 1, scène 13, MATHURIN)
Hé, ne me baillez pas cette mortification-là, Monsieur le Capitaine. (Acte 1, scène 13, MATHURIN)
Je n'y saurais que faire. (Acte 1, scène 13, ÉRASTE)
Qu'est-ce que cela signifie, Monsieur ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Mon pauvre Lépine, il s'est fait depuis tantôt aussi d'étranges révolutions dans mon coeur (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Comment donc, Monsieur ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Oui, il est tombé tout subitement amoureux de Claudeine. (Acte 1, scène 14, MATHURIN)
Monsieur, où est la charité ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Il faut l'être, Monsieur, allons, allons, un peu d'humanité ; voilà un pauvre coquin que vous mettez au désespoir. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Parlez pour moi, Monsieu Lepeine, je vous en conjure. (Acte 1, scène 14, MATHURIN)
As-tu une bourse ? (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Oh çà, Monsieur, il faut avoir un peu de conscience dans la vie. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Voilà des gens qui sont fiancés une fois, je regarde cela, moi, comme mari et femme ; et pour une petite fantaisie qui vous passe dans la tête, vous venez troubler la paix d'un ménage, cela n'est pas bien. (Acte 1, scène 14, L?PINE)
Le voilà rêveur? nous en viendront à bout. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Une petite étourdie apparemment : sans conduite, sans jugement, sans retenue, sans scrupule. (Acte 1, scène 14, L?PINE)
Elle vous fera peut-être au premier jour le même tour qu'elle fait à cet homme-ci. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Et cependant vous rompez pour elle des engagements très solides, vous oubliez Mademoiselle Angélique. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
J'ai peine à l'oublier, je te l'avoue, l'amour combat encore un peu pour elle. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Il faut se laisser vaincre, Monsieur, il faut se laisser vaincre. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Voilà un fort honnête garçon, Monsieur. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Il mourrait de douleur. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Il a raison, Monsieur, il n'y aura point de mal à tout cela, je n'y trouve qu'un petit inconvénient. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Monsieur Robinot s'informe de nous dans le Village, on est venu de sa part au cabaret demander qui nous sommes. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Hé bien, hé bien, si Monsieur Robinot vient à savoir que c'est vous qui êtes ici, il se tiendra sur ses gardes, et cela rendra l'exécution de vos projets plus difficile. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Il n'y a qu'à déloger du cabaret, faire semblant de partir, et changer de figure. (Acte 1, scène 14, MATHURIN)
Comment changer de figure ? (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
J'ai un grand dadais de cousin qui est tout fait comme vous, il vous baillera un habit, j'en baillerai un à votre homme, moi, n'an vous prendra pour queuques Paysans des environs, et vous aurais comme ça tout le temps d'ajuster toutes vos manigances. (Acte 1, scène 14, MATHURIN)
Cela est de fort bon sens, Monsieur, ne perdons point de temps, allons. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Venez, venez, je vous aurons biantôt fagotés, et puis après ça je songerons au reste. (Acte 1, scène 14, MATHURIN)
Dépêchons, Monsieur : voilà un bon garçon, ce serait conscience de lui prendre son accordée. (Acte 1, scène 14, LÉPINE)
Mathurin, holà, ho ; Mathurin, écoute donc, j'ai quelque chose à te dire. (Acte 1, scène 15, CLAUDINE)
Oh pargué nannin, je ne ly rendrai pas, je ne sus pas si bête ; et tu seras trop heureuse de me r'avoir, va, laisse faire. (Acte 1, scène 15, MATHURIN)
Je serai trop heureuse de le r'avoir ! (Acte 1, scène 16, CLAUDINE)
Il aura dit du mal de moi à ce Monsieur, peut-être : mais cela n'aura rien fait, il m'aime trop. (Acte 1, scène 16, CLAUDINE)
As-tu trouvé ce jeune Monsieur ? (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
J'ai eu beau lui dire que vous lui vouliez parler, que Monsieur Robinot n'y était pas, que ce serait un grand plaisir pour vous de le voir. (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Il m'a dit que ce n'en serait pas un pour lui, qu'il aimait mieux demeurer avec moi. (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Demeurer avec toi ! (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Oui vraiment, et que si je voulais l'aimer, il y demeurerait toute sa vie. (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Hom, quand j'aurai de belles pierreries aux oreilles, avec ces beaux habits dorés, dans ce beau carrosse qu'il me fera faire? (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Elle extravague assurément. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Éraste est amoureux de toi ? (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Demandez à Mathurin, on va me défiancer d'avec lui. (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Oh pour ça oui, je vous en réponds : demandez à Mathurin, vous dis-je, il m'a chanté pouille, il est aussi fâché que vous, et il n'y a que le Monsieur et moi qui soyons bien aises. (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Je ne vous connais quasi point, suis-je obligée de refuser ma fortune pour l'amour de vous ? (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Mais qu'elle le soit ou non, il néglige de me voir et de me parler pendant l'absence de Monsieur Robinot, cette apparence de mépris lui coûtera cher s'il m'aime encore ; et s'il ne m'aime plus, il ne jouira pas au moins du plaisir de croire qu'on ne l'aura pas prévenu. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Oh pour ce qui est de cela, vous ne sauriez mieux faire que de prendre votre parti. (Acte 1, scène 17, CLAUDINE)
Dussé-je le reste de mes jours traîner une vie languissante et malheureuse avec Monsieur Robinot, prévenons, du moins en apparence, en lui donnant la main, la honte de n'avoir pu garder un coeur qui devait n'être qu'à moi. (Acte 1, scène 17, ANGÉLIQUE)
Je suis dans un état un peu violent, Monsieur, je vous l'avoue ; et les moments de votre absence ont donné lieu à des réflexions qui m'ont très cruellement agitée. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Nr vous alarmez point, elles n'ont servi qu'à me faire sentir tout le tort que j'avais de refuser l'offre de votre coeur. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Voilà bien du changement, Monsieur, comme vous voyez. (Acte 1, scène 18, CLAUDINE)
C'est à vous que je dois mon éducation, et la reconnaissance que j'en ai ne saurait souffrir de retardement : trop heureuse, si le don de ma main peut aujourd'hui m'acquitter envers vous du soin que vous avez pris de mon enfance. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Je ne me sens pas de joie, et il ne tient qu'à moi de mourir de plaisir tout subitement. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR ROBINOT)
C'est moi, Monsieur, qui suis cause de ça. (Acte 1, scène 18, CLAUDINE)
Oh, pour cela, mignonne, je ne m'attendais pas à te trouver si raisonnable à mon retour. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR ROBINOT)
Dès demain, Monsieur ! (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Non, dès aujourd'hui : point de retardement. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
Dès aujourd'hui ! (Acte 1, scène 18, CLAUDINE)
Mais aujourd'hui, mignonne? (Acte 1, scène 18, MONSIEUR ROBINOT)
Vous hésitez, Monsieur, et vous voulez que je croie que vous m'aimez ? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Oh bien, mignonne, on vient à bout de tout avec de l'argent, je m'en vais voir ce qui se peur faire, et je t'en viendrai dire des nouvelles. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR ROBINOT)
L'heureux changement, l'heureux changement ! (Acte 1, scène 18, MONSIEUR ROBINOT)
C'est lui, c'est ce Monsieur qui m'aime, et qui s'est habillé en Paysan pour me faire plaisir. (Acte 1, scène 19, CLAUDINE)
Charmante Angélique, je mourais d'impatience? (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Avez-vous vu ma mère, Monsieur ? (Acte 1, scène 20, CLAUDINE)
Non, pas encore? La tante de Monsieur Robinot vous a-t-elle parlé d'un dessein? (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Mais dépêchez-vous donc de parler à ma mère, Monsieur, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 20, CLAUDINE)
Tout à l'heure. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Je le pardonnerais à vos yeux : mais votre coeur devrait vous dire que sous cet habit de Paysan vous voyez le tendre, l'amoureux Éraste. (Acte 1, scène 20, ?RASTE)
Mais qu'est-ce que c'est donc que ça, Monsieur, vous disiez que vous ne la verriez plus, et vous lui parlez plutôt qu'à moi ? (Acte 1, scène 20, CLAUDINE)
Cet habillement-là vous sied à merveille, et celle pour qui vous l'avez pris vous est bien redevable. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Adieu, Monsieur. (Acte 1, scène 20, ANG?LIQUE)
Non vraiment, vivez, Monsieur le Paysan, vivez pour votre aimable Paysanne, et jouissez avec elle? (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Quelle est votre erreur, Angélique ? (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Elle est fâchée de ce que vous m'aimez, et elle va épouser Monsieur Robinot par dépit. (Acte 1, scène 20, CLAUDINE)
Épouser Monsieur Robinot ? (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Comme il court après, Mathurin, qu'est-ce que ça veut dire ? (Acte 1, scène 21, CLAUDINE)
Quand ils sont Monsieux, ils courront les Paysannes ; s'habillont en Paysans, c'est aux Damoiselles qu'ils en voulont. (Acte 1, scène 21, MATHURIN)
Mathurin, je crois que celui-ci s'est moqué de moi, mon pauvre Mathurin. (Acte 1, scène 21, CLAUDINE)
Oui da, oui da, ça se pourrait bian ; ils sont un tantinet gausseux ces drôles-là. (Acte 1, scène 21, MATHURIN)
Tu vaux mieux que tout ça, toi, Mathurin, tu n'es point trigaud. (Acte 1, scène 21, CLAUDINE)
Mathurin, je n'y serai plus attrapée. (Acte 1, scène 21, CLAUDINE)
Stanpendant vois-tu, autant c'en serait si j'avions déjà été mari et femme ; t'étais folle de ly, et il n'en faut morgué pas plus que ça pour gâter un ménage. (Acte 1, scène 21, MATHURIN)
Il en est du ménage, vois-tu, comme d'une charrue, où sont attelés le mari et la femme ; tant qu'ils tiront tous deux de conçart, la charrue va bian : mais si la femme se met queuque fantaisie dans la çarvelle, le mari se chagraigne ; l'un tire à dia, l'autre à uriau : la charrue deviant mal attelée, et le ménage s'en va à tous les diables. (Acte 1, scène 21, MATHURIN)
Cela est fort bien dit, Mathurin. (Acte 1, scène 21, CLAUDINE)
Oh ce n'est pas par l'esprit que je sais ça, c'est par l'expérience, et ma défunte, à moi, tirait à uriau tout autant que parsonne de sa sorte : mais, acoute donc, ne va pas faire de même. (Acte 1, scène 21, MATHURIN)
S'il vous en faut encore quelque autre, voilà Mathurin qui vous rendra compte? (Acte 1, scène 22, ÉRASTE)
Qu'ai-je fait, Éraste, vous n'étiez point coupable, vous m'aimez, et mon dépit m'a fait promettre à Monsieur Robinot de l'épouser dès aujourd'hui. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Paix, voilà Monsieur Robinot. (Acte 1, scène 22, MATHURIN)
Me voilà de retour, moutonne, et tu seras mariée dès ce soir, comme tu le souhaites. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Que cet espoir me flatte agréablement, Monsieur, et que je serai contente de ma destinée ! (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Qui est cet homme-là, Mathurin ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
C'est un de mes cousins d'auprès de Bourgenville, qui ayant ouï dire dans le Village qu'on disait qu'il y avait ici des Ménétriers? (Acte 1, scène 23, MATHURIN)
Pour amuser une aimable jeunesse. v.2 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Un galant suranné se sert de nos chansons: v.3 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Mais cet amoureux passereau, v.13 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Sous une figure nouvelle, v.14 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
S'empara du coeur de la belle. v.15 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Qui près de nous pleure et soupire, v.19 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Pour mieux nous prouver son tourment : v.20 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Qui me chante pour toute note v.25 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Pour nous tirer du célibat, v.28 (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Ils viennent le plus à propos du monde, rangeons-nous, faisons-leur place. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Ah, c'est assez chanter, danser, changeons d'amusement, Monsieur, je vous en prie. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Oh, non, non, à Colin-Maillard : c'est un joli jeu que Colin-Maillard, n'est-ce pas, Monsieur ? (Acte 1, scène 23, CLAUDINE)
Oh, non, Monsieur, vous y jouerez : cela serait beau vraiment, qu'au moment de ce qui va se faire vous manquassiez de complaisance ! (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Allez, allez, Monsieur, ne craignez rien, Il n'y a point de Monsieur dans le cabinet. (Acte 1, scène 23, CLAUDINE)
Non pas, s'il vous plaît, c'est au maître du logis que l'honneur appartient, et il est bon qu'une femme s'accoutume de bonne heure à porter respect à sa personne. (Acte 1, scène 23, CLAUDINE)
Allons, Monsieur. (Acte 1, scène 23, CLAUDINE)
Et vous êtes Colin-Maillard, Monsieur. (Acte 1, scène 23, CLAUDINE)
Tiens, Mathurin, voilà un mouchoir blanc, bouche-lui bien les yeux. (Acte 1, scène 23, CLAUDINE)
Le sort tombe toujours sur moi, cela est étrange. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR ROBINOT)
Au jeu d'amour, comme à Colin-Maillard, v.30 (Acte 1, scène 23, MATHURIN)
Pour prix d'une longue tendresse, v.34 (Acte 1, scène 23, MATHURIN)
Tel croit tenir le coeur de sa Maîtresse, v.35 (Acte 1, scène 23, MATHURIN)
Monsieur Robinot homme sage v.41 (Acte 1, scène 23, MATHURIN)
Oui, mais stanpendant que je jouerons, que les ménétriers jouiont itou, et poursuivons de nous divartir, ça n'en sera que mieux. (Acte 1, scène 23, MATHURIN)
Ah parbleu, je tiens quelqu'un pour le coup, il ne m'échappera pas. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR ROBINOT)
C'est un homme justement, oui, c'est Mathurin. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR ROBINOT)
Oh parguenne, Monsieur, vous êtes pris pour dupe, vous croyais me tenir : allons, allons rebouchez-vous les yeux. (Acte 1, scène 24, MATHURIN)
Non, voilà qui est fini, je ne saurais plus jouer, cela m'étouffe ; continuez vous autres. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR ROBINOT)
Pargué, Monsieur, pendant que je jouons à Colin-Maillard, je crois qu'alle est allé jouer à la cleumisette. (Acte 1, scène 24, MATHURIN)
Vous apportez le Contrat trop tard, Monsieur le Bailli, la mariée est partie. (Acte 1, scène 24, MATHURIN)
Oui, vela Madame votre tante et le cousin de Bourgenville qui l'emmenont ; ils l'avons enrôlée, et ils disont que c'est une recrue pour un Capitaine. (Acte 1, scène 24, CLAUDINE)
Pour un Capitaine ? (Acte 1, scène 24, MONSIEUR ROBINOT)
C'est ce Monsieur du cabinet d'hier au soir. (Acte 1, scène 24, CLAUDINE)
Vous n'êtes pas heureux à Colin-Maillard, n'y jouez plus. (Acte 1, scène 24, CLAUDINE)
Allons, cousin, ils ne peuvent être loin ; courons après ; et si je les attrape, je ferai tout pendre, et ma tante et Angélique même. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR ROBINOT)
Au coeur d'une galante, v.45 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Faites toujours Colin-Maillard. v.48 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Si leurs maris ou leurs familles v.51 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Heureux qui rit d'une inhumaine, v.57 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Heureux qui fait Colin-Maillard. v.60 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Pour nos soins ayez quelque égard ; v.66 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Sur les défauts de notre Pièce, v.67 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Faites, Messieurs, Colin-Maillard. v.68 (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Oh palsanguenne, il aura biau courir, il ne fera pendre parsonne. (Acte 1, scène 25, MATHURIN)
Allons, enfants, les Ménétriers sont payés ; pendant qu'il courra, que chacun se prenne par la main, et achevons notre Branle. (Acte 1, scène 25, MATHURIN)

LES BOURGEOISES Ã€ LA MODE. (1692)

Ce jeune homme à qui vous gagnâtes l'autre jour ces deux mille écus qu'il venait de toucher pour faire cette Compagnie de Cavalerie... (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Tant pis pour lui. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Tant pis pour vous ; car on informe. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Nous sommes furieusement décriés dans Paris. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Si le dessein que j'ai peut réussir, je réparerai cela quelque jour. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
C'est bien dit ; attrapons encore ces gens-ci, et faisons grâce au reste de la nature. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
La petite fille de Monsieur le Notaire chez qui nous sommes, l'aimable et jeune Mariane, est un des meilleurs partis qu'il y ait à Paris. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
C'est une femme de fort bon sens, qui aime les plaisirs, le jeu, la compagnie ; et depuis deux jours je me suis avisé de lui persuader de donner à jouer chez elle, pour avoir occasion d'y venir plus souvent, et pouvoir entretenir Mariane de la tendresse que j'ai pour elle. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Mais, Monsieur le Notaire, que dira-t-il de cela ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Cependant il n'a pas le goût mauvais ; il est amoureux d'Araminte, comme vous savez. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
Cela ne gâtera rien ; au contraire, si elles ont de l'esprit elles profiteront de l'aventure. Et pour vous, si vous en usez bien avec moi, car enfin nous nous connaissons, comme vous savez, il faut être bon Prince, nous tâcherons de vous faire épouser Mariane. Voici déjà votre billet que je vais donner à Lisette. Allez cependant songer à faire taire le petit homme aux deux mille écus. Dans l'affaire où vous allez vous embarquer, une aventure d'éclat ne vaudrait pas le diable. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
L'heureuse chose que d'être né avec de l'esprit ! (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Oh pour cela, Monsieur le Chevalier est un des premiers hommes qu'il y ait au monde. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
Le jeu, les femmes, tout ce qui sert à ruiner les autres, est ce qui lui fait faire figure, et tout son revenu n'est qu'en fond d'esprit. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
C'est toi : bonjour, Frontin. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Bonjour Lisette. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Monsieur le Chevalier a conseillé à Madame d'établir ici avec Araminte de petites parties de plaisir et de jeu. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Pour faire la femme de qualité, on dit que ta Maîtresse le fait quelquefois passer pour son homme d'affaires. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Le grand malheur ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Est-ce ici la seule maison de ta connaissance où les Maris ne sont que les premiers domestiques de leurs femmes ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Il y a mille Bourgeoises dans ce goût-là. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Il n'est rien tel que de mettre les gens sur un bon pied. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Oh diable, pour bien dresser un mari, tu es la première fille du monde. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
J'y viens de la part d'Araminte, de celle de Monsieur le Chevalier, et de la mienne. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Comme valet de chambre de Monsieur le Chevalier, j'ai des affaires sérieuses à te communiquer. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Dans la plupart des aventures dont je me mêle, je suis presque toujours pour et contre ; je conduis quelquefois les affaires de la femme et celles du mari tout ensemble. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Je sais toujours tout, et ne dis jamais rien, et je ne cherche qu'à faire plaisir à tout le monde. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Qu'il est amoureux de Mariane. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Est-ce que tu ne sais pas que pour épouser des filles de bourgeois, ce n'est point aux Pères que de jeunes gens de condition s'adressent à présent. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Non vraiment, cela était bon autrefois ; mais aujourd'hui les manières sont bien différentes : on prend seulement l'aveu de la petite fille, on tâche d'avoir l'agrément de la fille de Chambre, et quand on ne peut plus cacher la chose, on en informe la famille. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Monsieur le Chevalier a-t-il expliqué son amour ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Ceux de Mariane n'ont rien compris : mais pour rendre la chose plus intelligible, voilà un petit billet que tu es priée de lui faire lire. (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Nous en aurons bientôt réponse ? (Acte 1, scène 3, FRONTIN)
Monsieur le Notaire, qui est bourgeois depuis les pieds jusqu'à la tête, ne veut pas que sa fille prenne les manières de sa femme, et nous n'avons point avec elle tout le commerce qu'elle voudrait bien avoir avec nous. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Songe à celui de Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
Mon Mari est amoureux d'Araminte. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Vous avez raison, la jalousie est une passion bourgeoise, qu'on ne connaît presque plus chez les personnes de qualité. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oh, ne me querelle donc point, je te prie, tu me mettrais de mauvaise humeur. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Il ne tient qu'à vous d'être parfaitement heureuse : belle, jeune, bien faite, spirituelle, vous êtes aimée de tous ceux qui vous voient, et vous avez le bonheur de n'aimer personne que votre Mari, que vous n'aimez guères ; vous êtes sans aucune passion dominante, que celle de vos plaisirs ; vous avez en moi une fille dévouée à tous vos sentiments, quelque déraisonnables qu'ils puisent être, et vous ne cherchez qu'à troubler la tranquillité de votre vie par des inégalités perpétuelles. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oui, et d'un Notaire qui s'appelle Monsieur Simon encore : cela est chagrinant, je vous l'avoue, et vous n'avez ni l'air, ni les manières d'une Madame Simon. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
N'est-il pas vrai que j'étais née pour être tout au moins Marquise, Lisette ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Assurément. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Enfin, Lisette ; quand on a de l'esprit, il est bien fâcheux, faute de rang et de naissance, de ne pouvoir le mettre dans tout son jour. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Hé, pourquoi vous contraindre ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Abandonnez-vous toute à votre génie, commencez par donner à jouer, recevez grand monde ; il y a mille bourgeoises des plus roturières qui n'ont point d'autre titre pour faire les femmes de conséquence. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Nous avons déjà dans nos intérêts un Commissaire, Madame, le Mari d'Araminte ; et ce n'est pas peu de chose à Paris, pour des joueuses de profession, que la faveur d'un Commissaire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Et que je ne sais quel tour faire à mon mari pour en attraper ; l'affaire de mon diamant l'a déjà mis dans une colère épouvantable. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Il commence pourtant à croire que vous l'avez en effet perdu, et il me semble que nous pourrions à présent risquer de le vendre. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Point du tout, il a fait courir des billets chez les Orfèvres. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je suis trop lasse des usuriers. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Vous avez pourtant l'air d'en avoir encore longtemps affaire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Pourquoi non, c'est une commission que je te donne. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Elle aura intérêt de me faire trouver de l'argent pour être payée. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Hé, bonjour, Madame Amelin, il y a mille ans que je ne vous ai vue, et cependant je suis sur vos parties. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Bonjour, Madame Amelin. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Premièrement, pour avoir garni l'épaule gauche de Madame... (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je lui ai depuis six mois fourni trois paires de hanches, il n'y a pas moyen que j'en sois payée. (Acte 1, scène 7, MADAME AMELIN)
Ce sont pourtant là les choses qu'on devrait payer comptant, pour ne pas faire crier les Marchands. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Pour l'idée d'une coiffure extraordinaire. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
4Je me reconnais à la coiffure : mais votre mémoire est furieusement long, vous croyez que je lirai tout cela, Madame Amelin, je suis trop paresseuse. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
En vérité, Madame, il vous en coûte bien peu pour être mieux mise que les autres. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Voilà de l'argent bien comptant pour Madame Amelin. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Il m'est dû plus de dix mille livres, dont je n'aurai jamais dix pistoles. (Acte 1, scène 8, MADAME AMELIN)
Je n'ai qu'un grand garçon, qui me fera mourir de chagrin, je pense. (Acte 1, scène 8, MADAME AMELIN)
Je ne sais où il prend de l'argent : mais il est toujours avec de belles Dames : il joue avec de grands Seigneurs, et il dit à tous ceux qui me connaissent, que je ne suis que sa mère nourrice. (Acte 1, scène 8, MADAME AMELIN)
Madame, c'est comme tout le monde est aujourd'hui. (Acte 1, scène 8, MADAME AMELIN)
Si toutes les autres étaient comme elle, j'aurais bientôt de quoi faire rouler un bon carrosse. (Acte 1, scène 9, MADAME AMELIN)
Je ne sais si Lisette aura déjà donné à Mariane le billet... (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Tu as beau faire, Janot, je suis ta mère, et quoique tu sois un méchant enfant, bon sang ne peut mentir, je t'aime toujours, Janot, mon pauvre Janot ! (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
Il ne me pouvait arriver une aventure plus cruelle. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Hé, ne m'appelez point ici de ce nom, je vous en conjure. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Ne voudrais-tu pas que je t'appelasse Monsieur ? (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
Qu'il y aura de gens fâchés dans le quartier, si c'est tout de bon que Janot fait fortune. (Acte 1, scène 10, MADAME AMELIN)
Hé, bonjour, ma pauvre Lisette. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
Comment donc, vous êtes seul, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Monsieur le Chevalier ! (Acte 1, scène 11, MADAME AMELIN)
C'est une espèce de marchande, qui fournit des modes à Madame. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Monsieur, votre très humble servante. (Acte 1, scène 11, MADAME AMELIN)
J'aime les gens de qualité, c'est mon faible, ils ont toujours de petites manières qui les distinguent, et l'on fait bien son compte avec eux, n'est-il pas vrai. (Acte 1, scène 12, MADAME AMELIN)
Le bon temps est passé, Madame Amelin, les gens de qualité n'ont point aujourd'hui d'argent de reste. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Hé bien, il n'y a pas de fonds pour vous les payer. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Qu'est-ce à dire, il n'y a pas de fonds pour trois cent dix livres ? (Acte 1, scène 12, MADAME AMELIN)
Vous êtes bienheureuse que ce ne soit pas un Intendant, vous attendriez bien davantage. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Oh, quand elle gagnerait mille pistoles, elle aimerait mieux mourir que d'en acquitter la moindre dette : c'est une chose sacrée que l'argent du jeu ; diantre, ce sont des fonds pour le plaisir, où l'on ne touche point pour le nécessaire. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Non, je ne me moque point. Voilà un diamant de trois cents pistoles qu'on vous donnerait pour nantissement ; voyez si le parti vous accommode. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Passez chez moi dans un quart_d_heure, et apportez la bague, vous trouverez votre argent tout compté. Adieu, Mademoiselle Lisette. (Acte 1, scène 12, MADAME AMELIN)
Nous aurons de l'argent comptant, et nous donnerons à jouer, Dieu merci. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Tout se dispose à merveilles pour ma petite fortune. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
La passion du Chevalier, l'humeur de ma Maîtresse, qui ne songe qu'à ruiner son mari : elle achète cher, vend à bon marché, met tout en gage ; je suis son Intendante. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Voilà comme les Maîtresses deviennent Soubrettes, et comme les Soubrettes deviennent quelquefois Maîtresses à leur tout. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Je songe à la passion de Monsieur votre mari pour Araminte, Madame. (Acte 2, scène 1, LE CHEVALIER)
Pour l'esprit d'Araminte, j'ose quasi vous en répondre ; et malgré l'avarice de votre époux, si vous n'étiez point un peu trop intéressée dans les dépenses qu'il pourrait faire... (Acte 2, scène 1, LE CHEVALIER)
Qu'on le ruine, Chevalier, pourvu que j'en profite, je n'y prendrai d'autre intérêt que celui de partager ses dépouilles. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
Cela nous mettrait en fond pour l'établissement du jeu que nous voulons faire. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
L'affaire des deux mille écus va mal, Monsieur, on décrète. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
Monsieur... (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
Hé bien, Monsieur. (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Je vous dis, Monsieur, que... (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
Oui, Monsieur, justement, deux marquises, une comtesse, un partisan, trois abbés, autant de fainéants, ce commis de la douane, et ce petit épicier, sont au logis qui vous attendent. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
Ce maraud-là fait toujours mystère de rien. (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Ce sont des gens qui me persécutent, pour savoir quand on commencera à jouer chez vous. (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
Allez vite leur dire que nous ouvrirons demain sans faute, Chevalier. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
Je les connais : le mien me divertit quelquefois avec son humeur bourrue, et je voudrais qu'il lui prît envie de quereller aujourd'hui, pour me désennuyer. (Acte 2, scène 4, ANGÉLIQUE)
Hé bonjour, mon aimable petite. (Acte 2, scène 5, ARAMINTE)
Comme une femme qui n'a pas dormi depuis vingt-quatre heures. (Acte 2, scène 5, ARAMINTE)
Vous voilà pourtant bien éveillée. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Hé, mort de ma vie, prenez toujours à bon compte ; il n'y a point de mal à ruiner un mari, quand sa femme partage les revenants-bons de l'aventure. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Tantôt complaisant jusqu'à l'excès, puis aussitôt brutal à la fureur : quelquefois content d'une chose qui lui déplaît un quart_d_heure après. (Acte 2, scène 5, ARAMINTE)
Il querelle toujours sans sujet ; et pour vivre en repos avec lui, on ne sait jamais quel parti prendre. (Acte 2, scène 5, ARAMINTE)
Que ce soit donc en tout bien et en tout honneur : pour mettre un mari à la raison, on s'en écarte quelquefois, et ces biais-là ne valent jamais rien, quoiqu'ils soient les plus à la mode. (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Pour moi, je ne saurais mieux faire enrager mon bourru, qu'en lui attrapant de l'argent. (Acte 2, scène 5, ARAMINTE)
Elles vont tenir entre elles un petit conseil contre leurs maris, et sans cela que feraient-elles ? (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Grâce à l'avarice et à la bizarrerie des hommes, c'est aujourd'hui la plus nécessaire occupation qu'aient les femmes. (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Je venais lui donner le bon jour, et je retourne dans ma chambre. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
Je n'ai pour toute compagnie que des Maîtres qui ne m'apprennent que des choses inutiles, la musique, la fable, l'histoire, la géographie, cela n'est-il pas bien divertissant ? (Acte 2, scène 7, MARIANE)
Ma belle-mère ne sait point toutes ces choses, et elle vit heureuse. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
Oui, je te l'avoue ; et si elle voulait, au hasard d'être tous les jours grondée de mon père, je lui promettrais de ne la quitter de ma vie. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
Pas même pour être mariée ? (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Que quelqu'un est amoureux de moi, et qu'on t'a priée de me le dire. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
Et c'est pour savoir ce que je pense, que tu me parles de mariage ? (Acte 2, scène 7, MARIANE)
J'aurais trop à rougir, Lisette, si mes conjectures n'étaient pas justes. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
Oh, pour le coup, je devine à mon tour, et je ne suis pas moins pénétrante que vous. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Que vous êtes amoureuse. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Ne m'impatiente donc point, je t'en conjure. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
S'il n'est point de Monsieur le Chevalier, je ne le veux point voir, Lisette. (Acte 2, scène 7, MARIANE)
L'heureuse chose que la sympathie ! (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Le grand malheur ! (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Que de façons pour une jeune personne qui devine si juste ! (Acte 2, scène 7, LISETTE)
C'est Monsieur le Commissaire. (Acte 2, scène 7, LISETTE)
Bonjour, ma chère enfant. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Monsieur, je suis votre très humble servante. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Ta belle maîtresse est-elle visible, et Monsieur le Notaire est-il au logis ? (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Il n'y a personne, Monsieur, depuis le matin Monsieur est en Ville, et Madame vient de sortir avec Madame votre épouse. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Voilà un bourru bien radouci, à ce qu'il me semble. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Mais quel parti prends-tu dans leurs différents, toi ? (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Quel parti, moi ; je suis pour Madame : et si vous voulez que je vous parle net, je ne crois pas qu'un mari puisse avoir raison. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
De petits bourrus éternels, par exemple. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Qui ne sont faits que pour damner le genre humain. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Et pour se tourmenter eux-mêmes. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Toujours grondants, de mauvaise humeur. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Si j'avais un mari comme cela, je lui ferais voir bien du pays, sur ma parole. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Et si votre femme, qui ne la quitte point, les prenait pour elle ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Cela se pourrait, je suis fort humaine, et je voudrais de tout mon coeur que vous eussiez raison. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Tu as du pouvoir sur l'esprit de ta Maîtresse. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Cela est obscur. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
J'en mourrais quitte, sur ma parole. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
On meurt subitement quelquefois. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
De peur d'accident, voilà ma bourse que je te prie de garder pour l'amour de moi. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Un Commissaire qui donne sa bourse est terriblement amoureux ! (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Me promets-tu de parler en ma faveur ? (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Assurément, c'est grand dommage qu'on ne puisse troquer de femme. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Qu'il y aurait de troqueurs dans le monde ! (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Mais comme cela n'est pas tout à fait permis, prenez garde à vous, Monsieur le Commissaire. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Pour moi, je ne demande que l'estime de ta Maîtresse. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Qu'elle me regarde comme le meilleur ami qu'elle puisse avoir. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Vous m'attendrissez trop, Monsieur. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Je sacrifierai toujours tout pour lui plaire. (Acte 2, scène 8, MONSIEUR GRIFFARD)
Je vais pleurer. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Elle le saura, je vous en réponds. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Vous y étoufferiez d'amour. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
Mais, descendez par ce petit escalier, et allez prendre l'air : vous en avez besoin, sur ma parole. Ma foi, l'aventure est trop drôle, et voilà de quoi bien divertir nos faiseuses d'emplettes. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
À l'heure qu'il est, elle n'est pas éveillée le plus souvent. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Il faut apparemment qu'elle ait aujourd'hui des affaires plus pressantes que de coutume. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Hé, pourquoi les changer, puisqu'elle s'en trouve bien ? (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Elle n'en fera rien, Monsieur, je vous assure. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
C'est que vous êtes furieusement difficile ; car enfin, qu'y a-t-il donc de si extraordinaire dans sa conduite ? (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Elle n'y vient que pour dormir. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Je suis quelquefois quinze jours sans la voir. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
De son ménage, Monsieur ! (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Est-ce que vous voudriez qu'elle s'abaissât à ces sortes de bagatelles, et est-ce pour cela que l'on prend aujourd'hui des femmes ? (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Assurément. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Hé, fi, Monsieur : vous êtes Notaire, et vous ne savez pas la Coutume de Paris. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Mais, qu'elle demeure au moins dans sa maison, qu'elle y reçoive compagnie, qu'elle voie... (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Assurément. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Je ne lui demande autre chose que de demeurer chez elle. (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Oh, querellez, Monsieur, querellez, cela vous soulagera : dès qu'elle sera venue, j'aurai soin de vous faire avertir. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Que je t'aurais d'obligation ! (Acte 2, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Allez vous préparer, Monsieur, allez. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
Que les pauvres maris sont bien nés pour être dupes ! (Acte 2, scène 10, LISETTE)
Il va quereller sa femme pour lui faire faire une chose qu'elle souhaite, et dont il aura peut-être plus à enrager que de tout ce qu'elle a jamais pu faire. (Acte 2, scène 10, LISETTE)
On ménagera des moments pour cela. (Acte 3, scène 1, LISETTE)
Ma pauvre Mademoiselle Lisette, je suis furieusement intriguée. (Acte 3, scène 3, MADAME AMELIN)
Ne faites point de bruit, ma chère, et n'en parlez point à Madame, il se retrouvera ; en tout cas, il n'y aura que moi qui perdrai. (Acte 3, scène 3, MADAME AMELIN)
C'est mon coquin de fils qui aura mis la main dessus, sans doute. (Acte 3, scène 3, MADAME AMELIN)
Que voulez-vous, c'est un enfant gâté que Janot, qui fait quelquefois de petites mièvretés ; et dans le fond, pourvu qu'il le mette à bien, je ne m'en soucie pas. (Acte 3, scène 3, MADAME AMELIN)
Oh, à ce compte vous avez raison, et Monsieur Janot, aussi, Madame Amelin. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Pourquoi demandez-vous cela, Madame Amelin ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Par conversation seulement, je n'y prends aucun intérêt, je vous assure ; mais elle ne sera point mariée que je ne sois de la noce, c'est moi qui vous le dis, qui ne suis que Madame Amelin. (Acte 3, scène 3, MADAME AMELIN)
Je crois, Dieu me pardonne, qu'elle veut demander Mariane à son père pour ce petit mièvre de Janot. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Monsieur le Chevalier est dans une impatience épouvantable. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Ces Messieurs prétendent que ce soit Monsieur le Chevalier qui la remonte, il est diablement affairé. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Il n'y a qu'un moment que Mariane et moi, nous étions ici seules, et peut-être n'aura-t-il de longtemps une si belle occasion de l'entretenir. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Tant pis pour lui de l'avoir manquée, ce sont ses affaires, parlons des nôtres. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Je t'aime furieusement au moins, et si tu voulais... (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Tu prends toujours mal ton temps pour parler d'amour, j'ai à présent bien autre chose en tête. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Ah, ah, hé quelles affaires importantes te sont survenues depuis que je t'ai quittée ? (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Ce sont des affaires où je prévois que j'aurai besoin d'un associé. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Avant toutes choses, dis-moi, te sens-tu de la disposition à ruiner un homme en faveur d'une femme ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Ce sont les premiers amusements de ma jeunesse, mon enfant ; et à l'heure que je te parle, j'ai deux ou trois affaires en main de cette nature-là. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Hé bien, va donc vite porter à Monsieur le Chevalier ce billet de Mariane, et reviens ici je te dirai la chose. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Monsieur le Chevalier s'impatientera. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Le mari d'Araminte est amoureux de ma Maîtresse. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Le mari d'Araminte, Monsieur le Commissaire ? (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Le mari de ta Maîtresse est amoureux d'Araminte. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
C'est une négociation dont je suis chargé ; ne t'ai-je pas dit que je travaillais pour tout le monde ? (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Il y a dix ans que je fais les affaires de Monsieur le Notaire. (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Ces deux Messieurs sont de fort bons sujets au moins. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Assurément, et pour peu que les femmes soient d'intelligence... (Acte 3, scène 5, FRONTIN)
Laisse-moi faire, les voici, elles ne s'attendent pas aux nouvelles que je vais leur dire. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
Je n'y suis venu qu'en passant, Madame ; et quelques petites propositions que m'a faites Mademoiselle Lisette m'ont arrêté pour vous offrir mes petits services. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Monsieur le Commissaire est amoureux de vous, Madame. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Il y a de la fatalité dans cette aventure. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Mais c'est une gageure, je pense. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Elle ne vaudra rien pour les parieurs, si l'on m'en veut croire. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Nous ne pouvions souhaiter une meilleure occasion pour nous venger de l'avarice de ces Messieurs-là. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
Pour moi, je te recommande Monsieur mon mari, je ne veux pas que tu lui laisses une pistole. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
Si vous me donnez les mêmes ordres pour Monsieur le Notaire, je les exécuterai fort exactement, je vous assure. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Oh : Si tu épargnes sa bourse, je ne te le pardonnerai de ma vie. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Vous n'aurez rien à me reprocher. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Oui, Madame, brusquerons-nous la bourse de ces Messieurs, ou si nous la viderons tout doucement ? (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
J'ai furieusement affaire d'argent comptant. (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
Et moi aussi, le plutôt vaut le mieux, assurément. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
J'opine du bonnet ; il faut les expédier dans la règle des vingt-quatre heures. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Pour vous, Mesdames, il faudra vous mettre en dépenses de quelques petites faveurs, s'il vous plaît. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Des faveurs, Frontin ? (Acte 3, scène 6, ARAMINTE)
Un doux sourire fait à propos. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Nous en serons quittes pour du papier. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Souffrir par aventure... (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Oh, demeurons-en là, Frontin, je te prie. (Acte 3, scène 6, ANGÉLIQUE)
Comment donc, vous n'y songez pas : les plus sages coquettes ne refusent point aujourd'hui ces bagatelles à leurs soupirants ; et tout le secret ne consiste qu'à les faire payer si cher, qu'il ne reste jamais de quoi finir l'intrigue. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Non assurément. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Mais, n'allez pas vous piquer d'être plus reconnaissante l'une que l'autre ; dans ces sortes de traités, il fait de la bonne foi, surtout. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Oh çà, quand commencerons-nous à travailler, Monsieur Frontin ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
Le plutôt que nous pourrons. Il n'y a pas un moment à perdre. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Je vais dire un mot à Monsieur le Chevalier, et je reviens dans le moment même. (Acte 3, scène 6, FRONTIN)
Je veux avoir moi-même le plaisir de lui conter cette aventure. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
Il en sera ravi, mignonne ; c'est le meilleur enfant du monde, que le Chevalier. (Acte 3, scène 7, ARAMINTE)
Nous ne manquerons pas de Joueurs, sur ma parole, et ton mari nous sauvera les amendes. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je crois que le voici, Madame ; laissez-moi seule avec lui, je vais lui porter une botte qu'il aura de la peine à parer. (Acte 3, scène 7, LISETTE)
Oh, par ma foi, Monsieur le Commissaire, nous vous pillerons, vous qui pillez mes autres. (Acte 3, scène 8, LISETTE)
Oui, Monsieur, et elle est ressortie même. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Ah vraiment, Monsieur, je me suis fait de belles affaires. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Je ne sais pas quel gré vous m'en saurez ; mais, j'ai été furieusement querellée. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Quand on dit à de jolies femmes que quelqu'un les estime, il est bien difficile de leur persuader qu'on n'a pour elles qu'une passion désintéressée. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Oui, Monsieur : quand on a de certains chagrins, et qu'on ne sait à qui s'en prendre... (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Et de quelle nature sont ses chagrins encore ? (Acte 3, scène 9, MONSIEUR GRIFFARD)
D'une nature... d'une nature bien chagrinante, Monsieur. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Je la soupçonne ; car avec elle, Monsieur, on ne sait jamais rien certainement, elle n'ouvre son coeur à personne. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Ah ! Monsieur, que deviendrais-je, si elle savait que je vous fisse des confidences de la sorte ? Elle ne me le pardonnerait jamais. C'est une petite dissimulée, qui serait au désespoir qu'on sût les mauvaises situations où la mettent presque tous les jours ses extravagances. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Comme vous saisissez les choses, Monsieur ? (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Aurait-elle fait quelque perte considérable ? (Acte 3, scène 9, MONSIEUR GRIFFARD)
Ne me faites pas trop parler, Monsieur, je vous prie. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Je devine fort bien vos desseins, vous seriez ravi d'avoir occasion de faire le galant, et d'étaler votre humeur libérale ; mais gardez-vous en bien, je vous en avertis, vous perdriez toutes vos affaires. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Attendez, Monsieur, tâchons de l'attraper, il me vient une idée... (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Elle donnera là-dedans assurément, quelque fine qu'elle puisse être. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Il n'y a qu'un bon tour à prendre pour les lui faire accepter, c'est là le difficile. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
De vous les emprunter, c'est ce qu'elle ne fera pas, de les prendre à titre de présent, il n'y a pas d'apparence ; et pour moi, je ne vois qu'une façon de restitution dont on pût se servir utilement. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Oui, Monsieur, les joueurs sont un peu sujets à caution, comme vous savez, et Madame n'a pas joué toujours avec les plus honnêtes personnes du monde. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Voulez-vous lui faire plaisir sans effaroucher sa pudeur ? (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Mais, je serais bien aise, Lisette, qu'elle sût que c'est à moi qu'elle en aura l'obligation. (Acte 3, scène 9, MONSIEUR GRIFFARD)
Hé allez, allez Monsieur, elle le saura de reste dans la suite : je me charge de lui dire, moi. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Hé mort de ma vie, trompez-la toujours de même : il y a des affaires où les femmes sont ravies d'être trompées. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Adressez-moi la bourse, j'ajusterai tout cela. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Je vais te les envoyer tout à l'heure. (Acte 3, scène 9, MONSIEUR GRIFFARD)
Et vous viendrez quelques moments après, pour parler vous-même à Madame. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Adieu, Monsieur. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Que les jolies femmes sont heureuses ! (Acte 3, scène 9, LISETTE)
Il semble aux hommes qu'en les ruinant elles leur font grâce ; et de pauvres diables bien amoureux ne donnent toujours que trop aisément dans tous les panneaux qu'on veut leur tendre. (Acte 3, scène 9, LISETTE)
As-tu déjà travaillé pour la bourse commune ? (Acte 3, scène 10, FRONTIN)
Tu as raison, celle qui reçoit ne s'engage à rien, et le donateur est pris pour dupe. (Acte 3, scène 10, FRONTIN)
Où est Monsieur le Notaire, il faut que je décharge aussi sa conscience de quelque petite restitution. (Acte 3, scène 10, FRONTIN)
Ne précipitons rien, donne-toi patience : il est allé dans son cabinet se préparer à une querelle que je lui ai conseillé de faire à Madame, pour autoriser les petites parties qu'on veut faire ici. (Acte 3, scène 10, LISETTE)
C'est lui qui veut absolument que sa femme demeure chez elle. (Acte 3, scène 10, LISETTE)
Il n'aura pas de peine à la persuader. (Acte 3, scène 10, FRONTIN)
Non vraiment, mais il est toujours bon de lui faire valoir les choses ; et quelque chagrin qu'il en puise avoir dans la suite, il n'aura pas le mot à dire, ce sera lui qui l'aura voulu. (Acte 3, scène 10, LISETTE)
Voici Monsieur le Chevalier. (Acte 3, scène 10, FRONTIN)
Il n'y a rien qu'elle ne me donne lieu d'espérer ; je suis le plus heureux des hommes. (Acte 3, scène 11, LE CHEVALIER)
Bon, si nous n'avons point d'autre rival à craindre, nous sommes bien, sur ma parole. (Acte 3, scène 11, FRONTIN)
Je ne sais, car elle a toujours quelqu'un de ses Maîtres avec elle. (Acte 3, scène 11, LISETTE)
Ma bonne femme de mère aura dit quelque chose mal à propos, Frontin. (Acte 3, scène 12, LE CHEVALIER)
Il n'y a rien de gâté encore ; mais il faut se hâter de conclure le mariage ; le billet s'explique-t-il en bons termes. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Assurément ! (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Assurément ? (Acte 3, scène 12, LE CHEVALIER)
Puisqu'il est ainsi, sans façon, Monsieur le Chevalier... (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
On a déjà ouï parler de Monsieur Janot, comme vous voyez. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Ne vous fâchez point, et soyez bon Prince. Je suis votre serviteur, votre valet même quelquefois, dont j'enrage. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Car enfin, nous avons été camarades d'école, nous étions Clercs chez le même Procureur. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
On vous mit dehors pour la Maîtresse, on me chassa, moi, pour la servante ; et j'en conviens, vous avez eu de tout temps les inclinations plus nobles que les miennes ; mais cependant il me déplairait fort de vous voir Monsieur pour toujours, et d'être toujours Frontin, moi. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Je te jure qu'aussitôt l'affaire terminée... (Acte 3, scène 12, LE CHEVALIER)
Quand une affaire est terminée, elle est finie pour tout le monde ; il n'est rien tel que de faire marché : composons d'avance ; assurez-moi ma petite fortune, et je vous permets d'achever la vôtre. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Vous m'avez donné ce matin un billet de soixante pistoles, pour les aller recevoir de ce Commis de la Douane. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Point, Monsieur, il y a encore ce diamant que vous avez tantôt pris chez votre mère, et que vous m'avez dit de troquer contre de l'argent. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Monsieur, point de contestations, s'il vous plaît, je n'aime point qu'on me contredise, moi. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Hé bien, le diamant te demeurera, seras-tu content ? (Acte 3, scène 12, LE CHEVALIER)
Il me faudra du linge, et quelque justaucorps un peu propre, pour me mettre en équipage seulement. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
J'aurai soin de tout cela, je te le promets. (Acte 3, scène 12, LE CHEVALIER)
J'ai de l'esprit, vous serez pourvu, je vous demande vos vieilles pratiques. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Je ferai pour toi toutes choses. (Acte 3, scène 12, LE CHEVALIER)
Sur ce pied-là, reprenons la cérémonie, j'oublie l'égalité de nos naissances, et je vous regarde comme le Gentilhomme de France le moins roturier. (Acte 3, scène 12, FRONTIN)
Tu feras le guet pour assurer leur conversation. (Acte 3, scène 13, LISETTE)
En attendant la restitution, allons savoir de ma Maîtresse quand elle aura la commodité d'être querellée. (Acte 3, scène 13, LISETTE)
Entrons ici, Monsieur le Chevalier, je ne suis point tranquille dans ma chambre, on pourrait nous y surprendre, et l'on m'en ferait un crime. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Ici, l'on peut penser que le hasard nous aura fait rencontrer, et que vous ne m'aurez abordée que par civilité. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
S'il ne tenait qu'à moi seule de la rendre heureuse, vous n'auriez pas lieu de vous en plaindre. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Hé, ne pouvez-vous pas faire tout mon petit bonheur ? (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
Tenez, Monsieur le Chevalier, je ne sais ce que c'est que de l'amour ; je ne puis dire que je vous aime, mais je suis bien aise que vous m'aimiez. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Voilà encore une chose que je ne saurais vous dire ; il me semble qu'on ne s'aime plus quand on est marié. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Araminte et ma Belle-mère ne disent tous les jours autre chose : elles chagrinent leurs maris, leurs maris les haïssent. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Moi, je voudrais vous aimer toujours, et il faudrait pour cela que vous m'aimassiez toute votre vie. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Et vous croyez que le mariage pourrait faire finir ma tendresse, ah ! (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
Je vous jure... (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
Changez de conversation, Monsieur, j'entends quelqu'un. (Acte 4, scène 1, FRONTIN)
Séparons-nous, Monsieur le Chevalier. (Acte 4, scène 1, MARIANE)
Adieu, Monsieur le Chevalier. (Acte 4, scène 2, MARIANE)
Demeurez, Mariane, où allez-vous ? (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
Hé bien, Chevalier, la compagnie qui vous attendait est-elle avertie pour demain ? (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
Je venais vous en rendre compte, Madame ; et tout Paris viendra chez vous sitôt qu'on saura qu'on y joue. (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
Lui aurais-tu dit que j'étais revenue ? (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
Vous, ne sortez pas, Monsieur le Chevalier. (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
Entrez aussi dans mon cabinet, je veux vous faire part d'une aventure que vous trouverez divertissante. (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
Quand vous aurez fait de Monsieur le Notaire, vous me le livrerez, s'il vous plaît. (Acte 4, scène 4, FRONTIN)
Va faire un tour, et reviens, Frontin. (Acte 4, scène 4, ANGÉLIQUE)
Bonjour, mon cher petit mari. (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Lisette dit que vous êtes de mauvaise humeur, et que vous voulez gronder, est-il vrai ? (Acte 4, scène 5, ANG?LIQUE)
Adoucissez l'aigreur de votre ton, je vous prie, ou je renonce à vous écouter. (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Si vous vouliez quereller en abrégé, mon petit mari, je vous aurais bien de l'obligation. (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Et le moyen de renfermer en peu de paroles tous les sujets de plaintes que vous me donnez tous les jours. (Acte 4, scène 5, MONSIEUR SIMON)
Oh que diantre, mon fils, mon petit mari, supprimons tous ces termes-là, s'il vous plaît, trêve de douceurs, je vous prie. (Acte 4, scène 5, MONSIEUR SIMON)
Comment donc, Monsieur, quelles manières sont les vôtres. (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Plus j'ai d'honnêteté pour vous, plus vous avez d'aigreur pour moi : en vérité, je n'y comprends rien, et je suis fort scandalisée de votre procédé. (Acte 4, scène 5, ANG?LIQUE)
Ah, que les maris sont incommodes avec leurs bizarreries perpétuelles ! (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je n'ai que trop de douceur de par tous les diables. (Acte 4, scène 5, MONSIEUR SIMON)
Toujours dans la bouche des mots à effaroucher les moins timides. (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Vous jurez, Monsieur, vous jurez, vous me faites trembler : Lisette, holà, quelqu'un. (Acte 4, scène 5, ANGÉLIQUE)
Demeurez auprès de moi, Lisette : Monsieur est dans une fureur qui ne se conçoit pas. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Peut-on s'étonner que je n'aime pas à demeurer chez moi ? (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
C'est un prétexte pour avoir raison d'être toujours dehors. (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
En vérité, Monsieur, vous vous servez de termes bien offensants ; et si ma famille savait les duretés que vous avez pour moi... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oh, pour le coup, je perds patience. (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
Hé, doucement, Monsieur. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
N'y aurait-il pas moyen de vous accommoder ? (Acte 4, scène 6, LISETTE)
C'est bien de l'honneur que vous me faites, Madame. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Oh, pour cela, je le ferai, je vous assure : voyons, de quoi vous plaignez-vous premièrement ? (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Vous voilà d'accord, Monsieur n'a qu'à vouloir. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Tenez, Monsieur, Madame est la femme de France la plus complaisante : laissez-la vivre à sa fantaisie, vous en ferez tout ce qu'il vous plaira. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Hé bien, qu'elle fasse, pourvu qu'elle demeure chez elle. (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
Mais vraiment, cela est trop juste, Madame : Monsieur est le meilleur homme du monde, il aime à vous voir, donnez-lui cette petite satisfaction le plus souvent qu'il vous sera possible. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Hélas, de tout mon coeur, mon enfant, je ne cherche point à le chagriner. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Qu'il soit toujours de bonne humeur, je serai toujours au logis. (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
Vous l'entendez, Monsieur, je ne lui fais pas dire. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Cela me fera de la peine assurément ; mais puisque vous le voulez absolument, Monsieur, je tâcherai de trouver les moyens de me rendre ma prison supportable. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Vous devez être bien content, Monsieur. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Oh, Monsieur, tôt ou tard, il vient de bons moments aux femmes. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Hé va, va, tu n'auras pas le temps de t'ennuyer ; il faudra faire en sorte qu'Araminte soit presque toujours avec toi, premièrement. (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
Nous aurons son mari quelquefois, nous verrons ma nièce la Greffière qui fait des vers, ma cousine l'Avocate, son beau-frère qui est plaisant, sa soeur la Conseillère, mon oncle le Médecin, sa femme et ses enfants, nous nous divertirons à merveilles. (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
Oh, pour cela, non, mon fils ; je vous prie hors Araminte, qui a les manières de condition, je ne veux voir que des femmes de qualité, s'il vous plaît. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Non, Monsieur, des femmes d'épée. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oui, mon fils ; comme vous voulez que j'y demeure toujours, il faut bien que je m'y divertisse. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Elle a tant de complaisance pour vous, que vous ne sauriez vous défendre d'en avoir un peu pour elle. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Mais, Monsieur, il me faut de la musique trois jours de la semaine seulement ; trois autres après dînée, on jouera quelques reprises d'hombre et de lansquenet, qui seront suivies d'un grand souper, de manière que nous n'aurons qu'un jour de reste, qui sera le jour de conversation ; nous lirons des ouvrages d'esprit ; nous débiterons des nouvelles, nous nous entretiendrons des modes, nous médirons de nos amies ; enfin, nous emploierons tous les moments de cette journée à des choses purement spirituelles. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Quel ordre, Monsieur : Elle veut vivre régulièrement, comme vous voyez. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Et comme cette vie aisée, douce, agréable, pourrait attirer trop grand monde ; pour n'être point accablé de visites importunes, il faudra que nous ayons un portier, sil vous plaît. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oui, Monsieur, un portier chez un notaire, la grande merveille ! (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Ne l'obstinez point, Monsieur, elle prendrait un Suisse. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Mais, Monsieur, je veux un portier, sans cela, marché nul, je sortirai, et tout à l'heure. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Hé, passez-lui cette bagatelle : faut-il rompre un traité pour un malheureux Portier ? (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Je me ferai moquer de moi ; et d'ailleurs, comment soutenir tant de dépense ? (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
Hé, Monsieur, qui vous demande rien, de quoi vous effarouchez-vous ? (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Allez, Monsieur, qu'il vous suffise que Madame joue. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Les joueuses ont des ressources inépuisables, et les femmes à qui leurs maris ne donnent point d'argent, ne sont pas toujours celles qui en dépensent le moins. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Pour moi, je n'en saurais donner, car je n'en ai point. (Acte 4, scène 6, MONSIEUR SIMON)
Frontin vous en fera pourtant bien trouver. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Allez, Monsieur, ne vous mêlez de rien que de me laisser faire. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
Adieu, mon fils, je vais me recueillir dans mon cabinet, et songer à prendre toutes les mesures imaginables, pour vous donner la satisfaction de demeurer au logis sans m'y ennuyer. (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
Vous êtes bienheureux d'avoir une femme si bonne et si judicieuse. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Tu vois tout ce que je fais pour la mettre dans son tort. (Acte 4, scène 7, MONSIEUR SIMON)
Oh pour cela, Monsieur, vous êtes le meilleur mari qu'il y ait au monde. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Madame m'appelle, adieu, Monsieur, tenez-vous en joie, vous avez bien sujet d'y être. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Hom, je ne sais comment tout cela tournera ; mais un honnête homme est bien embarrassé quand il est amoureux ; et qu'il a des mesures à prendre avec sa femme. (Acte 4, scène 8, MONSIEUR SIMON)
Monsieur, que je vous trouve à propos. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Non vraiment. Je ne précipite rien, moi, et je ne fais point l'amour en jeune homme. (Acte 4, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Mais, sérieusement, Monsieur, en êtes-vous bien amoureux ? (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Plus que je ne saurais te le dire. (Acte 4, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Que vous aimez cette femme-là, Monsieur. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Vous ne sauriez croire combien je suis dans vos intérêts. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
J'aimerais autant que le diable vous eût emporté, que de vous voir amoureux de cette force-là. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Araminte, Monsieur. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Je meurs de peur que vous ne soyez assez amoureux pour la vouloir tirer de l'embarras où elle se trouve. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Oh bien, Monsieur, puisqu'il est ainsi, vous ne saurez rien. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Non, Monsieur, il ne sera pas dit, que parce qu'une femme vous estimera plus qu'un autre, j'aurai contribué à vous ruiner pour l'amour d'elle. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Cela signifie que la plupart des jolies femmes ruinent tous ceux qu'elles estiment, Monsieur. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
C'est une chose inconcevable que les dépenses prodigieuses qu'Araminte fait tous les jours, sans réflexion, sans conduite. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Elle s'endette de tous côtés, les Marchands crient pour être payés ; si cela vient aux oreilles du mari, c'est une femme perdue, et pour se mettre à couvert de ses emportements, elle est dans la résolution de s'aller jeter dans un Couvent, et de n'en sortir de sa vie. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Quand une jolie femme est embarrassée, et qu'elle ne sait comment sortir d'affaires, elle a toujours recours au Couvent ; c'est encore une règle. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Je vous en réponds ; elle m'a même dit de lui mener un carrosse, pour y aller tout de ce pas ; elle ne veut dire adieu à personne. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Oh, Monsieur, cela est bien difficile ; elle doit plus de mille écus, afin que vous le sachiez. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Adieu, Monsieur, je vais chercher un carrosse. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Mais je ne vous en parlerai point. Je suis trop de vos amis, pour ne vous pas laisser la préférence... (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Attends-moi-là, te dis-je, je vais prendre dans mon cabinet un billet payable au porteur que je lui veux donner moi-même. (Acte 4, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Fi, Monsieur, où est la politesse, de ne savoir pas épargner à une femme la confusion de vous avoir obligation en face ? (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Vous la feriez mourir de chagrin. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Assurément, il n'y a qu'un petit inconvénient qui s'y rencontre. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Malepeste, tu as raison, elle le saurait peut-être. (Acte 4, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Parbleu, Monsieur, je n'y entends point de finesse ; puisque vous faites tant de façons, je vous baise les mains, je suis votre serviteur... (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Que tu as l'esprit mal tourné ! (Acte 4, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Monsieur est amoureux à perdre l'esprit, on veut le conserver dans son bon sens, il en est quitte pour mille écus... (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Tout à l'heure, je vais vous joindre. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
Cette folle de Lisette s'est avisée de parler à sa Maîtresse, et à Araminte, de la passion que j'ai pour Mariane. (Acte 4, scène 10, LE CHEVALIER)
Cela ne vaut pas le diable, vos voilà gâté ; on ira aux enquêtes, et la réputation de Monsieur Janot fera tort à Monsieur le Chevalier, assurément. (Acte 4, scène 10, FRONTIN)
J'avais toujours compté sur les soins de Lisette, sur la tendresse de Mariane ; et je me proposais de terminer la chose par un enlèvement, pour faire consentir le père au mariage. (Acte 4, scène 10, LE CHEVALIER)
Voilà comme j'ai toujours conçu la chose, et il n'y a pas d'autre biais que celui-là même. (Acte 4, scène 10, FRONTIN)
Celui de précipiter une chose que nous aurions pu faire à loisir. (Acte 4, scène 10, FRONTIN)
Mais, il faut pour cela de l'argent comptant, je n'en ai point assez. (Acte 4, scène 10, LE CHEVALIER)
Oh, je vous en prêterai, moi, qu'à cela ne tienne. Il y a à Paris quelques orfèvres de ma connaissance ; et avec le diamant dont je suis nanti, je ne m'embarrasse pas de trouver deux cents pistoles en un quart_d_heure. (Acte 4, scène 10, FRONTIN)
Mais, allez m'attendre, vous dis-je. Pour être héritier de vos vieilles pratiques, il n'y a rien que je ne sois capable de faire. (Acte 4, scène 10, FRONTIN)
Ma pauvre Lisette, je n'en puis plus, je ne saurais me soutenir, je tremble. (Acte 5, scène 1, MARIANE)
Mon père est là-dedans avec Araminte et ma belle-mère, je ne l'ai jamais vu de si bonne humeur. (Acte 5, scène 1, MARIANE)
On va lui parler de mon mariage avec Monsieur le Chevalier. (Acte 5, scène 1, MARIANE)
Oh, point, point, Lisette ; je suis sortie pour les laisser dire : je voudrais déjà que cela fût fini. (Acte 5, scène 1, MARIANE)
Cela est trop précipité, vous dis-je, rentrez dans le cabinet pour rompre la conversation. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Oh, pour cela non. (Acte 5, scène 1, MARIANE)
On vous rassurera, ne vous mettez pas en peine. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Mais, si vous voulez que je vous parle naturellement, je meurs de peur que votre père ne reçoive mal la proposition. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Nous avons depuis tantôt raisonné Frontin et moi, et nous avons trouvé un moyen sûr pour vous marier, quand votre père ne le voudrait pas. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Oui ; mais, il faut pour cela qu'il n'ait entendu parler de rien. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Non, je t'en assure. (Acte 5, scène 1, MARIANE)
Hé, que ne font point de jeunes filles, pour être mariées ! (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Oh, pour moi, je crois, Dieu me pardonne, qu'il y a un âge où elles ne pensent qu'à cela, et il entre du mariage dans tous leurs songes. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
Il faudrait avoir l'esprit bien mal tourné. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
Si l'on recevait souvent de vos visites, on deviendrait volontiers plus sédentaire, Monsieur. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Vous êtes, de tous les hommes du monde, celui qu'on voit avec le plus de plaisir, je vous assure. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Vous marchez sur vos gants, Monsieur. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
Je vous parle naturellement, au moins. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Je vous soupçonne pourtant de m'avoir fait une petite friponnerie, dont je vous punirais si j'en étais bien persuadée. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Oh, pour cela, Madame, je ne prétends pas que vous m'en ayez obligation. (Acte 5, scène 4, MONSIEUR GRIFFARD)
Écoutez, vous avez de l'esprit, vous donnez un tour galant et délicat à ce que vous faites ; mais, si vous voulez qu'on vous en sache gré, il faut me laisser toujours dans l'incertitude. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Je ne suis que trop pénétrante, je vous l'avoue ; mais, on ferme quelquefois les yeux, pour ne pas rompre avec ses amis : une parfaite connaissance de la vérité me mettrait sérieusement en colère. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Il me fâche seulement de penser à certaines sortes de choses ; passez là-dedans, je vous prie, j'ai quelques ordres à donner à Lisette, vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
Mon mari est là-dedans de trop bonne humeur pour un homme qui a donné son argent. (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je meurs de peur que Frontin n'ait pas si bien réussi que toi. (Acte 5, scène 5, ANG?LIQUE)
Il a mieux fait que vous ne croyez, et voilà un billet de mille écus, que Monsieur lui a donné pour Araminte. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
Mille écus ne lui font point de peine à sacrifier pour une autre ; il me refuserait une pistole. (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
Vous savez où Madame Amelin demeure ? (Acte 5, scène 6, ANGÉLIQUE)
Nous aurions eu peine sans elle, à nous défaire du diamant. (Acte 5, scène 6, LISETTE)
Je voudrais bien parler à Monsieur Simon, on m'a dit là-bas, qu'il y était. (Acte 5, scène 7, MONSIEUR JOSSE)
Est-ce pour quelque affaire un peu longue ? (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Nous en débarrasserez-vous pour longtemps ? (Acte 5, scène 7, LISETTE)
C'est pour une chose que je ne puis dire qu'à lui-même. (Acte 5, scène 7, MONSIEUR JOSSE)
Voilà une soubrette qui me parait bien alerte, et elle pourrait bien, si je ne me trompe, avoir quelque part à la visite que je viens rendre à Monsieur le Notaire. (Acte 5, scène 8, MONSIEUR JOSSE)
Ah, ah, c'est Monsieur Josse ! (Acte 5, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Monsieur, voilà un diamant qu'on vient d'apporter chez moi pour le vendre. (Acte 5, scène 9, MONSIEUR JOSSE)
C'est justement le mien, Monsieur Josse. (Acte 5, scène 9, MONSIEUR SIMON)
C'est justement le mien, Monsieur Josse. (Acte 5, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Hé, qui est-il, s'il vous plaît, Monsieur Josse, cet honnête garçon que vous connaissez ? (Acte 5, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Il y a ici fort à propos un Commissaire de mes amis, vous n'aurez qu'à nous envoyer avertir. (Acte 5, scène 9, MONSIEUR SIMON)
Que faites-vous donc ici, Monsieur Josse. (Acte 5, scène 10, FRONTIN)
Je faisais voir à Monsieur ce diamant que vous venez d'apporter chez moi. (Acte 5, scène 10, MONSIEUR JOSSE)
Est-ce vous, ou moi, qu'on apostrophe, Monsieur Josse ? (Acte 5, scène 10, FRONTIN)
Ho... que... écoutez... Hé fi, Monsieur, je n'aime point ces plaisanteries-là, je vous en avertis. (Acte 5, scène 10, FRONTIN)
Oh, tu n'auras pas cette peine-là, sur mon honneur. (Acte 5, scène 10, MONSIEUR SIMON)
Mon cher Monsieur Josse, vous pouvez me laisser la bague, je passerai chez vous, et je reconnaîtrai votre exactitude. (Acte 5, scène 10, MONSIEUR SIMON)
Je vous baise les mains, Monsieur. (Acte 5, scène 10, MONSIEUR JOSSE)
Monsieur, Monsieur Josse, oh diable, je n'entends point de raillerie, c'est à vous que... (Acte 5, scène 10, FRONTIN)
Monsieur, commençons par vider celui-là, rendez-moi la bague, ou la peste m'étouffe, je ferai beau bruit, et... Si... (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Là, rassure-toi, ne t'effraie point. (Acte 5, scène 11, MONSIEUR SIMON)
Monsieur Janot, connaissez-vous cela ? (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Monsieur Janot aurait-il fait ce tour-là ? (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Monsieur, encore un petit mot sans nous emporter ; ou j'ai perdu l'esprit, moi qui vous parle, ou vous l'avez perdu vous-même. (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Je ne l'ai pas perdu, moi, assurément. (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Oh, pour cela, Monsieur, je me suis fort loyalement acquitté de la commission. (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Monsieur... (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Il me fallait cette aventure pour me détromper. (Acte 5, scène 11, MONSIEUR SIMON)
Il faut me le rendre tout à l'heure. (Acte 5, scène 11, MONSIEUR SIMON)
Oh, tu me le rendras, ou je t'étranglerai, assurément. (Acte 5, scène 11, MONSIEUR SIMON)
Au secours, miséricorde. (Acte 5, scène 11, FRONTIN)
Monsieur votre mari, Madame, qui a la fièvre chaude. (Acte 5, scène 12, FRONTIN)
Bourreau ! (Acte 5, scène 12, MONSIEUR SIMON)
Monsieur le Commissaire, il faut pendre ce fripon-là. (Acte 5, scène 12, MONSIEUR SIMON)
Le diamant que voilà, vraiment : me prenez-vous pour un visionnaire ? (Acte 5, scène 12, MONSIEUR SIMON)
Il est allé pour le vendre, j'avais fait courir des billets, comme vous savez, l'Orfèvre est venu m'avertir. (Acte 5, scène 12, MONSIEUR SIMON)
Vous n'aurez pas de peine à le reconnaître. (Acte 5, scène 12, MONSIEUR SIMON)
Vivat, j'ai gagné ma cause : allons, Monsieur le Commissaire, faites le dû de votre Charge, faites rendre à Frontin ce qui lui appartient ; vous êtes fort pour les restitutions, vous. (Acte 5, scène 12, FRONTIN)
Et puisqu'il en est ainsi, moi, je vais faire venir la personne à qui il appartient ; s'il est écrit qu'il sera perdu pour moi, j'aime mieux qu'il retourne à son vrai maître. (Acte 5, scène 12, FRONTIN)
Un de vos gens vient de me dire que vous me vouliez parler, Madame, je suis accourue tout au plus vite. (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
Oh parbleu, il y a de la fatalité dans tout ceci, et vous venez tout à propos pour défendre vos droits, Madame Amelin. (Acte 5, scène 13, FRONTIN)
On vous a pris tantôt une bague, elle est entre les mains de Monsieur, faites-vous la rendre. (Acte 5, scène 13, FRONTIN)
Elle est entre les mains de Monsieur ! (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
Le Ciel en soit loué, je ne suis pas malheureuse ; et Monsieur est trop honnête homme pour vouloir la retenir. (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
Non, Monsieur, le Ciel m'en préserve. (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
J'ai seulement donné ce matin six cents écus dessus à Mademoiselle Lisette, Monsieur. (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
Oh, pour celui-là, je ne m'y attendais pas, je ne suis qu'une bête. (Acte 5, scène 13, FRONTIN)
Oui, Monsieur, la voilà qui peut vous le dire ? (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
Hé bien, Madame, que me direz-vous pour excuser une conduite si blâmable, dont il faut malheureusement que nos meilleurs amis soient les témoins ? (Acte 5, scène 13, MONSIEUR SIMON)
Je rougis de vos manières, Monsieur ; et j'ai honte pour vous, que l'excès de votre avarice me réduise à mettre en gage mes pierreries ; vous m'auriez épargné cette confusion, en me donnant ce billet de mille écus, dont vous avez fait présent à Madame. (Acte 5, scène 13, ANGÉLIQUE)
Ne vous mettez point en colère, Monsieur, je ne l'ai pris, je vous assure, que pour vous dédommager des deux cents louis que vous avez envoyés tantôt à Madame. (Acte 5, scène 13, ARAMINTE)
Vous avez accepté deux cents louis de Monsieur le Commissaire, Madame ? (Acte 5, scène 13, MONSIEUR SIMON)
Oh, je savais bien que vous les rendriez à sa femme, Monsieur. (Acte 5, scène 13, ANGÉLIQUE)
Voilà bien du tintamarre, à ce qu'il me semble ; mais, mes six cents écus, sera-ce aussi Monsieur qui me les rendra, Madame ? (Acte 5, scène 13, MADAME AMELIN)
Madame, Madame, vous allez faire un bon conte de cette aventure ; mais... (Acte 5, scène 13, MONSIEUR SIMON)
Lisette, voici Monsieur le Chevalier. (Acte 5, scène 13, MARIANE)
Ah, te voilà donc, bon vaurien, je t'attendais pour te régaler : tu viens m'amuser avec des contes, et tu me fais de belles affaires, vraiment. (Acte 5, scène 14, MADAME AMELIN)
Monsieur Janot aura aussi son fait. (Acte 5, scène 14, FRONTIN)
Quoi, Monsieur le Chevalier. (Acte 5, scène 14, ANGÉLIQUE)
Monsieur le Chevalier, Janot... (Acte 5, scène 14, ANGÉLIQUE)
Par où méritait-elle, Monsieur Janot, que vous voulussiez la tromper ? (Acte 5, scène 14, ANGÉLIQUE)
Tredame, Monsieur Janot, puisque Monsieur Janot y a, aura quand je le voudrai une bonne Charge de vingt mille écus que je lui mettrai sur la tête. (Acte 5, scène 14, MADAME AMELIN)
Avez-vous du penchant pour lui, Mariane ? (Acte 5, scène 14, ANGÉLIQUE)
Quand il n'aurait pas les vingt mille écus, je ne l'en aimerais pas moins, je vous assure. (Acte 5, scène 14, MARIANE)
Ma foi, nous sommes plus heureux que sages. (Acte 5, scène 14, FRONTIN)
Hors les maris, tout le monde sort toujours bien d'intrigues. (Acte 5, scène 14, LISETTE)
Par ma foi, si les hommes donnaient à leurs femmes ce qu'ils dépensent pour leurs maîtresses, ils feraient mieux leurs comptes de toutes manières. (Acte 5, scène 14, LISETTE)

LA PARISIENNE (1691)

Oui, je suis jeune : mais je suis presque toujours enrhumé. (Acte 1, scène 1, DAMIS)
Cela n'est rien, Monsieur, et le mariage vous tirera d'affaire ; il faut qu'il emporte le rhume, ou que le rhume vous emporte, il n'y a pas de milieu. (Acte 1, scène 1, LA VIGNE)
Entrez chez votre jeune maîtresse, puisque vous y voici ; sa présence seulement, peut-être, adoucira l'aigreur de votre rhume. (Acte 1, scène 1, LA VIGNE)
Hem, hem ; et je sens bien que je suis né pour la société. (Acte 1, scène 1, DAMIS)
À votre âge, le moyen de demeurer veuf ! (Acte 1, scène 1, LA VIGNE)
Mon fils est à l'armée malgré moi, c'est un libertin, un évaporé, qui n'en reviendra pas ; et cela m'oblige en conscience de me marier, pour faire souche, et pour ne pas laisser périr la famille. (Acte 1, scène 1, DAMIS)
Vos intentions sont bonnes, il en sera ce qui pourra. (Acte 1, scène 1, LA VIGNE)
Va-t-en donner le bonjour de ma part à cette belle enfant. (Acte 1, scène 1, DAMIS)
Dis à Madame Olimpe que je l'y attends, pour signer le contrat, ainsi que nous en sommes convenus. (Acte 1, scène 1, DAMIS)
Tant pis pour lui, c'est son affaire, et la mienne est de pousser ma pointe auprès de la servante ; elle est jeune et jolie, et le mariage ne sera mortel ni pour elle ni pour moi. (Acte 1, scène 2, LA VIGNE)
J'entends quelqu'un : entrons, et voyons d'abord ma maîtresse ; j'aurai du temps de reste pour parler à celle de mon maître. (Acte 1, scène 2, LA VIGNE)
Ah que les enfants sont malheureux, dont les pères sont déraisonnables ! (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Que les valets sont misérables, dont les maîtres sont amoureux ! (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Quelle extravagance de m'être éloigné de Paris, pour m'en aller à l'armée ! (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Quelle sagesse, d'avoir quitté l'armée pour revenir à Paris ! (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Je suis né sous une planète bien malheureuse ! (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Mais pour le désespoir où il a réduit mon amour, je ne puis le lui pardonner. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Vous en devenez passionnément amoureux. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Y a-t-il rien de plus naturel ? (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Désespéré de ses refus, je me jette aux pieds d'Angélique ; je la conjure de sortir du Couvent, et de m'épouser en secret. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Sans la crainte de sa mère, c'était une affaire faite : mais ce sont d'incommodes personnes que ces mères, et surtout quand les filles sont timides. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Ce moment favorable est venu, vous voilà majeur ; et c'est grand dommage que vous ne trouviez plus votre maîtresse. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
On l'a vue depuis dans ce quartier, et peut-être y demeure-t-elle. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Je ne serai point assez heureux pour l'y rencontrer. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Demeure ici, promène-toi aux environs de ce quartier, et tâche d'apprendre des nouvelles, par le moyen de quelques personnes du voisinage. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Pour moi, je retourne au couvent m'informer de quelques particularités que mon trouble et mon chagrin m'ont fait oublier de demander. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Il est à plaindre, et je conçois que c'est une triste occupation que celle de courir après sa maîtresse. (Acte 1, scène 4, L'OLIVE)
Hé bonjour, Monsieur de l'Olive. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
Et depuis quand de retour ? Je te croyais dans le fond de l'Italie ! (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
Assurément ; et le bonhomme, surtout, est un étrange personnage. (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
Il ne lui manquait plus, quand nous partîmes, que de devenir amoureux, pour être un petit modèle de perfection. (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
Son père a pris le temps de son absence pour se marier. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
Et quelle malheureuse veut être la femme d'un homme de soixante et quatre ans, infirme, goutteux, avare, et de mauvaise humeur, comme lui ? (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
C'est une petite personne, qui n'a pas encore apparemment l'esprit de réfléchir sur ce qu'on lui fait faire, et qui dépend d'une mère qui la force à ce mariage. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
Quel meurtre ! (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
Il faut que ce soit une fille d'honneur que cette fille-là. (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
Nous attendons, pour nous épouser, le certificat de la mort d'un mari qu'elle avait. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
S'il vient, à la bonne heure ; s'il ne vient pas, on s'en passera. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
Demeure ici quelque temps, tu pourras y voir entrer notre vieil Adonis. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
C'est-à-dire qu'il y a quelques amourettes en campagne. (Acte 1, scène 5, LA VIGNE)
Courons apprendre à mon Maître l'extravagance de son père. (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
On ne peut éviter son malheur : c'est ma femme. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Me laisser sur le pave, comme une malheureuse ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Hé bien, ai-je une meilleure fortune ? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Le grand malheur ! (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Où demeures-tu ? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Tu fais le railleur, mais? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Où demeures-tu, te dis-je ? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Où je demeure ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Et Monsieur de la Vigne, comment le gouvernez-vous, je vous prie ? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Monsieur de la Vigne ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
On m'appelle : tu es bienheureux que je n'aie pas le temps de te faire expliquer. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Hé, va, va, nous aurons du temps de reste, il suffit que je sache où te trouver. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Et pourquoi n'es-tu point auprès d'elle ? (Acte 1, scène 7, OLIMPE)
Elle est triste ; et je crois que pour la réjouir un peu, il lui faudrait une autre compagnie que la mienne. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Non, tout le monde lui déplaît, c'est le couvent qui lui a donné cet engourdissement de coeur et d'esprit, qui la rend insensible à tout. (Acte 1, scène 7, OLIMPE)
Cela pourrait être ; mais, elle court risque d'être longtemps engourdie, et ce ne sera pas le mari que vous lui destinez, qui la tirera de son engourdissement, sur ma parole. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Je l'aime, et je ne cherche point à la contraindre ; mais, je n'ai point de bien à lui donner ; et cette inégalité d'âge, qui se trouve entre Monsieur Damis et elle, lui fera d'autant moins de peine, qu'elle n'a point encore assez d'esprit pour faire des réflexions. (Acte 1, scène 7, OLIMPE)
Elle soupire, elle pleure, et ne dit mot ; ce sont de grands préjugés. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Mais, qui pourrait l'empêcher de me découvrir ses pensées ? (Acte 1, scène 7, OLIMPE)
Les jeunes filles ne sont point libres avec leurs mères, Madame ; et la crainte de paraître quelquefois un peu trop formées pour leur âge, gâte toutes leurs affaires. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Ma fille est encore si simple et si fort innocente, que le nom même de l'Amour est un terme inconnu pour elle. (Acte 1, scène 7, OLIMPE)
Et, mort de ma vie, Madame, ce n'est pas l'esprit qui donne de l'amour, c'est l'amour qui fait venir de l'esprit. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Ne précipitez point les choses, Madame ; on vous attend chez le Notaire, allez-y, mais ne signez rien. La voici ; laissez-moi seule avec elle, je la ferai parler, ou elle aura perdu la parole. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Hé bien, tâche de pénétrer ses pensées, et songe à mon retour à m'en rendre compte. (Acte 1, scène 7, OLIMPE)
Je suis toujours pour ce que j'en ai dit ; elle a quelque amourette en tête. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Vous allez pleurer ; je m'en vais. Et de quoi vous sert-il de gémir, de soupirer ? On ne sait point au juste ce que cela veut dire. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Ouais ; mais voici un étrange endurcissement ! (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Si tu les devines, Lisette, pourquoi me les demandes-tu ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Pour en avoir l'aveu de votre propre bouche, et pour être en droit de vous offrir mes petits services. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Tous ceux dont vous auriez besoin. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Si ce mariage bizarre que votre mère s'est mis en tête vous faisait peine, on trouverait des moyens pour le rompre. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Et quels moyens pourrait-on trouver ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Hé bien, que ferais-tu pour moi ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
D'accord ; mais les choses mêmes sont plus sensibles. Allons, ne craignez point de m'ouvrir votre coeur, j'aime mieux vous interroger. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Vous aimez quelqu'un apparemment, et ce serait une chose honteuse que vous n'aimassiez personne à votre âge ; je me moquerais de cous la première, si vous ne saviez pas ce que c'est que l'amour. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Ah, bon cela, voilà qui me plaît. J'aime les personnes de bonne foi : expliquez-moi donc bien toutes choses, et ne me cachez rien surtout. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Il n'y a rien de plus juste ; c'est un grand secours pour la pudeur, au moins. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je n'en ai point assez pour m'y connaître. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Et pour n'être point la femme de Monsieur Damis? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Tu ne m'interroges point sur ce que j'ai de plus pressant à te dire ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
L'heureux petit naturel. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Est-il de robe, officier, ou courtisan ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Sa soeur était avec moi dans le couvent, et c'est elle qui m'a priée de l'aimer. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Non, sans l'absence d'Éraste, je ne l'aurais jamais aimé. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Les absents ont toujours tort, elle a raison. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Mais enfin, que puis-je faire pour vous ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Et pourquoi ne leur pas marquer des heures différentes ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Voilà une petite personne qui ira loin, sur ma parole. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je dis que je vous servirai de tout mon coeur, et que je vous en donne ma parole. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je ne serai pas malheureuse, si tu ne m'abandonnes pas. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Hé, qu'il se marie mille fois ; que m'importe, pourvu que je retrouve ce que j'ai perdu ? (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
Je me meurs, soutiens-moi. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
Quelle aventure met le comble à mon désespoir. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
Attendez, attendez, Monsieur, ne nous pressons point de nous désespérer, l'aventure n'est point si terrible. (Acte 1, scène 9, L'OLIVE)
Premièrement, c'est Monsieur votre père qui est votre rival. (Acte 1, scène 9, L'OLIVE)
Vous voyez ce que je fais pour votre service. (Acte 1, scène 9, L'OLIVE)
Suivez-moi dans le logis, et reposez-vous sur mon petit savoir-faire. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Bon, bon, voilà une belle bagatelle, tu es bienheureux que j'aie eu la patience de l'attendre. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
En vérité, c'est pourtant une chose embarrassante, que plusieurs amants à la foi ; et si j'avais pu compter sur le retour d'Éraste, je n'aurais point donné de rendez-vous à Dorante et à Lisimon. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Une fille d'esprit ne tomberait point dans ces inconvénients ; mais, il me semble, pour moi, que dans l'incertitude, il est toujours bon de ne pas manquer faute de précaution. (Acte 1, scène 10, ANG?LIQUE)
Mais, pourquoi les tenir sous la clef, je vous prie ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Dorante va venir, et je suis bien aise d'être sûre qu'Éraste ne pourra rien entendre de notre conversation. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Éraste est de retour, il m'aime, je n'ai plus que faire de Dorante. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Fi, c'est un Gascon, un extravagant, que je ne souffrais que parce que je ne comptais pas trop sur Dorante. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
C'est Dorante : tâchons de nous en débarrasser avant que Lisimon survienne. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Hé, dites-lui naturellement les choses : faut-il tant de ménagement pour un soupirant du Palais ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Non, Lisette ; Fais la Gouvernante incommode, c'est un moyen sûr pour faire bientôt finir la conversation. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Enfin, Madame, je m'arrache aux affaires les plus importantes, pour ne pas perdre le moment favorable de vous exprimer. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Toujours obsédée d'une mère ou de ses surveillants. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Monsieur, si c'est Madame Olimpe que vous demandez, c'est à moi qu'il faut parler, s'il vous plaît ; si c'est Mademoiselle, c'est encore à moi. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Mademoiselle, prendrai-je la bourse ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Le Ciel me préserve de l'être, j'aimerais mieux mourir ; c'est à mes soins qu'on vous a confiée, et je ne prétends pas qu'il soit dit dans le monde? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Hé, ne faites point de bruit, je vous en conjure, et gardez cela pour l'amour de moi. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Fi, Monsieur, cela n'est ni beau ni honnête à un homme de robe, de vouloir séduire de jeunes personnes. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Pour les gens d'épée, encore passe. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Des défenseurs de la vertu, des protecteurs de l'innocence, sont les premiers à la corrompre ! (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Adieu, Monsieur, adressez-vous mieux une autre fois, et souvenez-vous que Lisette est une petite personne incorruptible. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
On est bien heureux qu'elles soient rares. (Acte 1, scène 12, DORANTE)
Ce n'est pas en faveur de la bourse, au moins. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Ce sont de bonnes gens que ces Messieurs de la Justice, les femmes en font tout ce qu'elles veulent. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
As-tu perdu l'esprit, Lisette, d'avoir accepté la bourse de Dorante ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Deux petits collets, maltraités du Lansquenet, Madame, qui depuis un quart d'heure m'arrêtent à cent pas d'ici, et pour quoi. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Pour de l'argent, que je suis fat de leur prêter ; mais, il n'importe. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Ils vous ont volée ; et sans savoir vous trouver ici, je vous avais destiné ma bourse. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Oh, Monsieur? (Acte 1, scène 14, LISETTE)
J'ai du bien, je suis d'une noblesse distinguée, et d'une profession à mériter quelque jour des emplois très considérables, apprentif Maréchal de France. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Il faudrait que votre maman eût perdu l'esprit pour ne pas consentir à ce mariage. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Lisette, ma mère va bientôt rentrer, prends garde à ne point nous laisser surprendre. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Le plus sûr serait de vous séparer, et de prendre le temps d'une plus longue absence, pour vous entretenir avec plus de loisir. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Elle a raison, je rentre ; vous avez trop tardé, je crains que ma mère ne nous surprenne ensemble. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Hé ; fi ; les mères d'aujourd'hui ne sont pas si à craindre que vous le dites. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Oh ; il y a des mères et des mères, Monsieur ; et la seule vue d'un plumet, ou d'un justaucorps rouge, ferait prendre à celle-ci des résolutions terribles contre sa fille. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Dites, ai-je quelque rival qui se serve du pouvoir maternel, pour se faire épouser par force ? (Acte 1, scène 14, LISIMON)
N'hésitez point à me le dire, il n'en mourra pas, je vous en réponds. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Il n'y a rien de plus honnête, et vous jugez bien qu'après une assurance de la sorte, on ne vous ferait pas mystère de la chose. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Le vent du bureau n'est pas bon pour moi ; mais je n'ai qu'une bagatelle à représenter. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Je suis endiablé d'amour pour vous, et je ne suis pas seul, sans doute. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Je comprends la chose à merveille ; mais, je le connaîtrai, ce fortuné : et il me sera garant de tout, sur mon honneur. (Acte 1, scène 14, LISIMON)
Voilà Monsieur Damis. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Tombe sur moi, le Firmament, si le drôle ne meurt de ma main. (Acte 1, scène 15, LISIMON)
Rassurez-vous, ce ne sont point des douceurs qu'il lui dit. (Acte 1, scène 16, LA VIGNE)
À la bonne heure. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Ah, Monsieur, vous voilà ! (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Si vous étiez venu quelque moment plutôt, vous auriez eu, comme moi, une frayeur épouvantable. (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Qu'est-ce que cette aventure, Lisette ? (Acte 1, scène 16, DAMIS)
Demandez, demandez-lui à elle-même, elle vous contera mieux la chose que je ne pourrais faire. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Heureusement, j'ai eu le temps de le faire sauver dans le logis. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Sans mon secours, c'était un homme mort infailliblement. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Le ciel vous a conduit ici bien heureusement pour achever ce que nous avons commencé. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Il faut, s'il vous plaît, Monsieur, que vous serviez d'escorte à ce pauvre garçon, et que vous ne le quittiez qu'il ne soit en lieu sûr ? (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Oui, Monsieur, je vous en conjure. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
La fourberie est bien naturelle aux filles. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Mais, puisqu'il est chez vous, qu'il y demeure : à quoi bon s'exposer mal à propos ? (Acte 1, scène 16, DAMIS)
Comment, Monsieur, qu'il y demeure ! (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Non, Monsieur, et je vous prie bien fort qu'elle ne sache rien de tout ceci. (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Elle est sur toutes ces bagatelles, d'un scrupule qui surpasse l'imagination. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
J'ai mille raisons pour le souhaiter. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Allons, Monsieur, un peu de complaisance pour elle ; les jeunes filles des choses les plus innocentes. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Tu nous en donnes furieusement à garder. (Acte 1, scène 16, LA VIGNE)
Tais-toi, sur les yeux de ta tête. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Vous voilà devenu rêveur, qu'avez-vous ? (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Il serait plus naturel qu'il vous en servît ; mais, à la pareille. La première fois qu'on voudra vous tuer? (Acte 1, scène 16, LA VIGNE)
Monsieur. (Acte 1, scène 16, LA VIGNE)
Au moins, en chemin faisant, n'allez pas oublier qu'elle vous a sauvé la vie, et que vous êtes avec un Oncle qui n'entend point de raison sur le chapitre de sa nièce. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Emmenez-les, Monsieur de la Vigne, ils se complimenteront en chemin. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Que Monsieur marche le premier, vous le suivrez ; et moi, je ferai l'arrière-garde. (Acte 1, scène 18, LA VIGNE)
Madame votre mère est bonne personne, déclarez-lui la tendresse que vous sentez pour Éraste, pleurez, priez, embrassez ses genoux, elle n'aura jamais la force de résister à vos larmes. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Et moi, je n'aurai jamais celle de lui faire un pareil aveu. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
J'ai pénétré les secrets de Mademoiselle votre fille, je sais la cause de ses chagrins ; et si vous êtes toujours dans les sentiments de ne la point contraindre, vous en ferez la plus heureuse personne du monde. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Qu'elle hait Monsieur Damis en perfection, et que si jamais elle est sa femme, elle a, Dieu merci, tout l'esprit pour le punir terriblement de l'avoir épousée par force. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Oh, Madame, c'est en tout bien et en tout honneur, qu'elle a de l'esprit. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Qu'on lui donne un mari qu'elle aime, je suis caution de sa vertu ; mais, avec Monsieur Damis, je ne répondrais, ma foi, pas de la mienne. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Mais, Madame, malgré tout son esprit, elle aura peine à s'expliquer, si vous ne l'enhardissez un peu. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
La résolution en est prise : je n'autoriserai point ma fille à manquer à ce qu'elle doit ; et si quelque jour elle n'est pas contente, elle ne m'accusera pas du moins d'avoir sacrifié son repos à mon entêtement, ou à l'avarice. (Acte 1, scène 21, OLIMPE)
Hé bien, Monsieur, nous en voilà revenus, et nous avons fait une bonne action à peu de frais, comme vous voyez. (Acte 1, scène 22, LA VIGNE)
Voilà un discours qui veut dire quelque chose, et qui ne veut rien dire de bon. (Acte 1, scène 22, LA VIGNE)
Monsieur, c'est que je ne vous aime point, et Madame a la bonté de vouloir bien que je vous le dise. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Quoi, Madame, vous autorisez un discours de la sorte dans les termes où nous sommes ? (Acte 1, scène 23, DAMIS)
Que voulez-vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Voudriez-vous la rendre malheureuse en forçant son inclination ? (Acte 1, scène 23, ANG?LIQUE)
Oh pour cela oui, Monsieur, et je vous jure que nous ne serions contents ni l'un ni l'autre. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Hé bien, à la bonne heure, elle m'en aura obligation. (Acte 1, scène 23, DAMIS)
Vous voyez, Monsieur, que ma fille? (Acte 1, scène 23, OLIMPE)
Moi, Madame, je ferai tout ce que vous me commanderez ; mais, je ne conseille pas à Monsieur de souhaiter que vous me commandiez d'être sa femme. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Ma foi, Monsieur, si j'étais en votre place, je ne m'y fierais que de la bonne manière. (Acte 1, scène 23, LA VIGNE)
Je satisferais au devoir de fille, en vous obéissant, Madame ; et je remplirais les devoirs de femme, en donnant à Monsieur tous les chagrins imaginables. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Monsieur, vous auriez beau tousser, elle ne vous ferait plus de révérences. (Acte 1, scène 23, LA VIGNE)
Pourquoi, Lisette ? Ce n'est pas par esprit, c'est par antipathie naturelle que j'ai de la répugnance pour Monsieur. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
De toutes les bonnes qualités, il ne lui est demeuré que de l'ingénuité. (Acte 1, scène 23, LA VIGNE)
Après cela, Monsieur, vous voyez bien qu'il n'y a pas d'apparence? (Acte 1, scène 23, OLIMPE)
Croyez-moi, Monsieur, ne nous réduisez point à la nécessité de vous tromper. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Par exemple, ce jeune Monsieur que vous venez de conduire si bonnement? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
C'est un de vos rivaux, l'auriez-vous cru ? (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Quoi, ce jeune homme est amoureux de vous ? (Acte 1, scène 23, DAMIS)
Oui, Monsieur, et je vous suis fort obligée de la peine que vous avez bien voulu prendre. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Oh, ne vous fâchez point, Monsieur, vous n'y êtes pas encore. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Ne l'auriez-vous pas aussi ramené chez lui, Monsieur, si je vous en avais prié ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
C'est le meilleur homme du monde que Monsieur Damis. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Vous verrez un jeune homme, vous dis-je, nouvellement arrivé de l'armée, qui n'a point encore de logis arrêté, à qui Monsieur aura la bonté de donner un appartement chez lui, s'il lui plaît. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Oui, Monsieur, puisque vous reconduisez les autres, vous ne pouvez moins faire pour celui-ci. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Cette pièce de cabinet sera quelque chose de fort curieux à voir apparemment. (Acte 1, scène 23, LA VIGNE)
Ne me condamnez point avant que de m'entendre, Madame, deux mots suffiront pour me justifier. (Acte 1, scène 24, ANGÉLIQUE)
Où diantre m'étais-je fourré ? (Acte 1, scène 24, DAMIS)
Que deviendra tout ceci, Monsieur ? (Acte 1, scène 25, OLIMPE)
Monsieur, vous ne vouliez vous remarier que pour faire souche, et Monsieur votre fils fera mieux souche que vous. (Acte 1, scène 25, LA VIGNE)
Quelle est votre résolution, Monsieur ? (Acte 1, scène 25, OLIMPE)
Ma résolution, Madame, est qu'on les marie, et tout au plus vite, ils seront fort bien ensemble, il n'y aura du moins qu'un ménage de gâté. (Acte 1, scène 25, DAMIS)
Ne vous pressez point de me remercier, Monsieur mon fils. (Acte 1, scène 25, DAMIS)
Ma fille vous aime, cela me suffit : puissiez-vous être longtemps heureux ! (Acte 1, scène 25, OLIMPE)
Oui, mon cher Monsieur de l'Olive, je vous certifie, que grâces au Ciel, je me porte bien ; et que pour mes péchés, c'est là ma femme. (Acte 1, scène 25, LA VIGNE)
Oui, mon enfant, et je voudrais bien qu'il me fût permis de m'en défaire en ta faveur, je ferais volontiers les frais de la noce ; je crois ma foi que j'y gagnerais encore. (Acte 1, scène 25, LA VIGNE)

L'Ã‰TÃ‰ DES COQUETTES (1754)

Oh, ma chère enfant, laisse-moi en repos, je te prie ; le seul mot de raison me fait mourir à mon âge. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Faite comme je suis, je passerais pour folle dans le monde, si l'on me soupçonnait seulement de savoir ce que c'est que la raison. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
Je serai toujours complaisante et soumise à ses volontés, je me ferai un devoir de lui obéir aveuglément ; mais, je prendrai si bien mes mesures, que Monsieur mon cousin ne voudra point de moi. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Je ne regarde le mariage qu'avec frayeur, ce que j'en entends dire me fait frémir, c'est un engagement que mille personnes se repentent d'avoir pris, et dont aucune n'est satisfaite. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Tu feras bien de t'en tenir à l'imagination pour n'être pas détrompée. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Vous n'avez pas toujours été dans ce goût-là, et Clitandre... (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Le temps du départ est venu bien à propos ; sans le voyage d'Allemagne, j'aurais peut-être fait l'extravagance de l'épouser. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Il ne m'ennuie pas tant qu'un autre, je lui trouve plus d'esprit, des manières plus tendres et plus insinuantes, la conversation plus enjouée, le coeur mieux fait... (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Non, de bonne foi, je n'aime personne ; mais je suis ravie d'être aimée, c'est ma folie, j'en demeure d'accord. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
C'est celle de toutes les jolies femmes ; et vous êtes folle à meilleur titre que pas une. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Cependant je ne suis point coquette, et tout ce que je fais n'est que simple curiosité. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Curiosité ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Oui, je me plais à connaître les différents effets que l'esprit et la beauté peuvent produire dans les coeurs. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Si la pluie n'avait cessé, je ne lui aurais donné audience qu'à onze heures du matin. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Ne suis-je pas heureuse, de savoir me divertir de toutes sortes d'originaux ? (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Tant que durera la guerre, si l'on ne s'humanisait un peu, on mourrait d'ennui tout l'été. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Assurément ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
De la part de Monsieur Patin, Madame. (Acte 1, scène 2, JASMIN)
Il serait venu lui-même, Madame, mais il a eu ce matin des affaires au grand Bureau. (Acte 1, scène 3, LA FLEUR)
Je vous envoie, pour nantissement des cents autres, un diamant que vous avez trouvé beau, et que je reprendrai pour mille écus toutes fois et quantes. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Fait à Paris, en mon Bureau, l'an de grâce 1690, et du Bail courant le troisième. (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
Les beaux noms pour un financier ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Prenez cette bourse, Lisette, et donnez dix louis à ce Valet de chambre. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Hé bonjour, mon aimable petite, et d'où sortez-vous ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
J'aurai tout le temps de vous le dire ; je viens passer avec vous toute la journée. (Acte 1, scène 4, CIDALISE)
Nous ne nous ennuierons pas aujourd'hui. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Et ton vieux tuteur est-il mort ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Non, c'est un tuteur éternel. (Acte 1, scène 4, CIDALISE)
Te veut-il toujours épouser ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Me hait-il toujours ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Il est pour vous, ce que votre mère est pour moi. (Acte 1, scène 4, CIDALISE)
Et mon persécuteur aussi. (Acte 1, scène 4, CIDALISE)
L'heureuse rencontre ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Lisette, donne cette pistole à mes porteurs ; tant qu'elle durera, qu'ils ne sortent point du cabaret. (Acte 1, scène 4, CIDALISE)
Quand on ne peut vivre heureusement au monde, n'est-ce pas être sage d'y renoncer ? (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Hé qui t'empêche d'être heureuse ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je ne m'étonne pas que tu te trouves malheureuse ! (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Nous ne nous ressemblons donc guère ; car pour moi je sais toujours gré aux personnes qui m'aiment ; et de tous ceux qui me l'ont dit, je n'ai jamais haï que mon Tuteur. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Oui, mais je n'en aime qu'un ; et s'il m'aime toujours, je l'aimerai toute ma vie. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Hé quel est cet heureux mortel ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je n'ai rien de caché pour toi, on l'appelle Clitandre. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Celui que je connais est le vrai Clitandre : mais son nom m'a paru vous embarrasser, vous le connaissez assurément. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Je suis malheureuse, il vous aime. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Il me le jurait encore la veille de son départ. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Vous êtes la plus trompée ; il n'y a que quinze jours qu'il s'en est allé. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Il passait les jours à m'écrire, et les nuits à m'entretenir. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Je suis la sacrifiée ; voilà filer le parfait amour. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je donnerais tous les hommes du monde pour une amie. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Un Amant de moins n'est pas une affaire, et ma Cour n'est que trop nombreuse. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
Que tu es heureuse ! (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Je ne prendrai point de leçon aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Ma bonne, en faveur du rouge et des mouches, il ne faut pas le renvoyer. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Mais je ne suis point en humeur de chanter, Lisette. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Les coeurs tendres sont pour la musique : qu'il entre. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Clitandre te tient au coeur : quelque mine que tu fasses, tu es fâchée contre moi. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Hé, fi, fi, tu te moques ; moi, fâchée pour la perte d'un soupirant ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
J'en ai tous les jours une vingtaine de renvoi dans mon antichambre. (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
Approchez, Monsieur des Soupirs, approchez. (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
La danse a tenu quelque temps le haut du pavé ; mais Monsieur des Soupirs fait prendre le pas devant à la musique. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Assurément ; et par toutes sortes de raisons, les Chevaliers de Ce Sol Ut doivent l'emporter sur les Marquis de la Capriole. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Je me suis donné un carrosse depuis quelques jours, Madame. (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Un carrosse, Monsieur des Soupirs ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Voilà une manière belle pour la médisance. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
Vous ne sauriez croire, Madame, tous les contes qui s'en font déjà, et les plaisanteries qu'on m'en dit à moi-même. (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Elles n'ont rien de désavantageux pour vous, et vous êtes toujours le Héros de tous les contes qu'on peut faire. (Acte 1, scène 7, CIDALISE)
Mais, vous ne parlez point à Monsieur, de son teint. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
On peut dire qu'aussi bien que les mouches, il est assurément de la bonne faiseuse. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Monsieur des Soupirs est bon prince, Madame : il entend raillerie autant qu'homme du monde. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
À vous parler naturellement, Madame, je n'ai jamais regardé la musique que comme un amusement. (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
J'étais né pour toute autre chose ; mais je ne me repends point du parti que j'ai pris, puisqu'il me donne quelquefois les moyens d'être auprès de Madame. (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Malgré la guerre et la saison, je ne manque pas de fleurettes, comme tu vois. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Les ardeurs de l'été feront tarir la Seine ; v.2 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Mais sans adorateurs, jamais v.3 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Nulle saison ne surprendra Climène. v.4 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Que cela est joliment tourné ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je ne croyais pas que Monsieur des-Soupirs fît des vers. (Acte 1, scène 7, CIDALISE)
Il pourrait faire tout seul un Opéra. (Acte 1, scène 7, CIDALISE)
Allons, Monsieur des Soupirs, chantez-nous quelque air nouveau, je vous prie, de votre composition. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je ne saurais. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Que je hais la clarté du jour ! v.5 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Favorable à mon tendre amour, v.7 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Et le Soleil par son retour v.9 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Ma foi, vous fûtes pourtant bien mouillé ; et le Soleil, ou un fagot, ne vous aurait point incommodé. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Et le Soleil par son retour, v.11 (Acte 1, scène 7, DES SOUPIRS)
Et tout à fait dans la nature. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je l'entends, il en est l'auteur et le sujet. (Acte 1, scène 7, CIDALISE)
Au moins, Monsieur des Soupirs, je veux que vous me donniez cet air. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
J'en retiens un ; mais je veux savoir l'aventure. (Acte 1, scène 7, CIDALISE)
Cela est plus heureux qu'un honnête homme. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Te crois-tu meilleure que moi ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Ces petits Messieurs sont fanfarons, ils ont trop peu d'esprit pour s'apercevoir qu'on les raille, et trop bonne opinion d'eux-mêmes pour ne pas croire qu'on les aime. (Acte 1, scène 8, CIDALISE)
Ils se font un honneur de le publier, et ne trouvent que trop de personnes qui par bêtise, ou par malice, sont faciles à persuader. (Acte 1, scène 8, CIDALISE)
Nous verrons, l'hiver qui vient, de tes maximes sur les écrans. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Fort bien, et l'on verra peut-être un tableau d'almanach de tes aventures. (Acte 1, scène 8, CIDALISE)
Monsieur des Soupirs est content comme un petit Roi, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Il est entré mystérieusement dans votre cabinet, comme si je l'eusse fait cacher, et je gagerais qu'il prend ceci pour une aventure dans les formes. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
C'est Monsieur l'Abbé, je l'ai vu par la fenêtre. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Veux-tu que je demeure seule ? (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
Faute de meilleure compagnie, on s'accoutume à ces Messieurs-là. (Acte 1, scène 9, ANG?LIQUE)
Oh, celui-ci n'est pas comme un autre, il n'a point de Bénéfices, et il n'a pris le petit collet, que pour ne point marcher à l'Arrière-ban. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Bon, bon, Madame, avant qu'il ait consulté son petit miroir de poche, mordu ses lèvres, arrangé les boucles de sa perruque, et pris l'avis de tous les laquais sur sa parure, il en a pour un bon quart_d_heure sur l'escalier. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
La plupart des jeunes Abbés sont fous de leur ajustement. (Acte 1, scène 9, CIDALISE)
Celui-ci a cinquante bonnes années, et je ne désespère pourtant pas qu'au premier jour, pour toucher le coeur de Madame, il n'arbore le plumet, et ne se fasse Cornette de Cavalerie, s'il ne peut d'abord être Capitaine. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Ma chère enfant, c'est le frère de mon tuteur. (Acte 1, scène 9, CIDALISE)
C'est Monsieur l'Abbé Chèvrepied, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Je ne dis plus rien, et l'ordre n'était pas pour lui. (Acte 1, scène 9, ANGÉLIQUE)
Oh pour cela, Monsieur l'Abbé, vous êtes bien persuadé qu'elle fait plaisir, qu'on ne vous voit jamais autant de temps que l'on voudrait. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Quoi, pour demeurer à Paris vous vous mettez en habit de chasse ? (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Monsieur l'Abbé dans cet équipage n'a l'air ni d'un bénéficier, ni d'un homme d'épée, et il n'y a personne qui ne le prenne pour un animal amphibie. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Vous ne sauriez me faire plus de plaisir. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
On se repent quelquefois de s'en être défait ; et c'est une espèce de housse, qui fait souvent honneur à ceux qui la portent. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Lisette est franche, Madame, et il serait à souhaiter pour moi, que vous fussiez aussi sincère. (Acte 1, scène 10, L'ABBÉ)
Vous doutez que je le sois, Monsieur l'Abbé ? (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Oui, Madame, j'attends vos réflexions pour prendre les miennes. (Acte 1, scène 10, L'ABBÉ)
Vous ne dites mot, mes beaux yeux, mes beaux sourcils, ma belle Reine. (Acte 1, scène 10, L'ABB?)
Monsieur l'abbé a raison, Madame. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Il ne tient qu'à vous d'arracher un coeur à la mollesse, et de donner un guerrier de plus à l'État. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Que je mes voie de près, Monsieur l'abbé, je vous prie. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Un fauteuil, je me meurs. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Éloignez-vous de moi, Monsieur l'Abbé, vous avez des odeurs. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Et c'est un poison qui me fait mourir. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Eh, les vilains Abbés avec leur poudre ; ils en portent exprès pour donner des vapeurs aux Dames. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Mais, vraiment j'en ai toujours, et ce n'est que d'aujourd'hui que Madame m'en fait reproche. (Acte 1, scène 10, L'ABBÉ)
Je m'étonne pour moi... (Acte 1, scène 10, L'ABB?)
Les femmes sont capricieuses, ne faut-il pas que leurs vapeurs le soient aussi ? (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Me voilà malade pour quinze jours. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Monsieur l'Abbé, vous êtes un cruel homme. (Acte 1, scène 10, ANG?LIQUE)
Que je suis malheureux ! (Acte 1, scène 10, L'ABBÉ)
Sans cela, nous allions peut-être savoir les sentiments qu'elle a pour vous. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Eh, sortez donc, Monsieur, vous empester cet appartement. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Voulez-vous donner des vapeurs à tout le monde. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Et les vapeurs sont-elles passées ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Les vapeurs ! (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Est-ce que je suis sujette aux vapeurs ? (Acte 1, scène 11, ANG?LIQUE)
L'idée des vapeurs m'est venue, je m'en suis servie. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Par ma foi, j'ai si bien cru vos vapeurs véritables, qu'il a pensé m'en prendre par compagnie. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
L'ennuyeuse créature. (Acte 1, scène 12, ANGÉLIQUE)
Elle ne nous ennuiera qu'autant que vous voudrez, et un petit trait de vapeurs vous en fera raison. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Eh, bonjour, ma mignonne. (Acte 1, scène 13, LA COMTESSE)
Mais, vraiment si elle continue, je prévois que pour ne pas s'ennuyer tout l'été, il faudra prendre le parti de faire un voyage sur la frontière. (Acte 1, scène 13, LA COMTESSE)
Où aller servir volontaire dans quelque régiment de faveur : cela serait-il de votre goût, Madame ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Vous pensez railler ; mais, si sans choquer la bienséance, on pouvait prendre un habit d'homme, je vous jure que je serais déjà partie. (Acte 1, scène 13, LA COMTESSE)
Vous avez un coeur de Héros. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Quelle heureuse rencontre pour moi, Madame ! (Acte 1, scène 14, CIDALISE)
J'en suis revenue d'hier au soir ; et désert pour désert, j'aime autant Paris que mon château. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Ma maison n'a plus d'agrément pour moi. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Il est parti, le pauvre enfant ; et jusqu'à son retour, qui est le temps que nous avons pris pour nous épouser, je n'aurai point de vrai plaisir dans la vie. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Malgré son devoir, l'amour l'a retenu longtemps auprès de moi. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Se mettre si tard en campagne, c'est un peu sacrifier sa gloire à son amour. (Acte 1, scène 14, CIDALISE)
Je demeure d'accord que ce garçon-là m'aime extraordinairement. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Il a pris des mesures fort justes, et pour peu qu'il fasse diligence, il arrivera tout à propos pour voir séparer l'armée. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
C'est peut-être lui qui porte les ordres pour la faire entrer en quartier d'hiver. (Acte 1, scène 14, CIDALISE)
Vous êtes toujours de la même humeur, et pour ne pas perdre un bon mot, vous sacrifieriez toute la terre : mais, vous changeriez bien de langage et de sentiments si je vous avais dit qui c'est. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Pour Cidalise, je ne sais ; mais pour vous, vous ne connaissez autre. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Trop de curiosité serait indiscrète. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Pourquoi ? (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Jamais surprise ne fut pareille à la mienne. (Acte 1, scène 14, CIDALISE)
Qu'y a-t-il donc là de si surprenant ? (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Depuis un mois il est parti pour moi. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Il y a quinze jours qu'il fit ses adieux à Cidalise ; et ce n'est que d'hier qu'il prit congé de vous. (Acte 1, scène 14, ANG?LIQUE)
Assurément, il fera une belle campagne ; et je n'ai rien épargné pour son équipage. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Pour son équipage, Madame ? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Oui vraiment, pour son équipage. (Acte 1, scène 14, LA COMTESSE)
Pour son équipage ? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Il n'est peut-être pas encore bien parti, et dans quinze jours, je ne désespère pas que quelqu'une de nos amies ne nous vienne apprendre de ses nouvelles. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Non, je déteste les hommes, et je n'en verrai de ma vie que pour les mépriser et me moquer d'eux. (Acte 1, scène 14, CIDALISE)
Voilà Monsieur Patin, Madame. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Qu'est-ce que ce Monsieur Patin, ma mignonne ? (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
C'est un soupirant d'été, Madame, qui ne va point sur la Frontière. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Vous ne m'attendiez que ce soir, Madame, mais je me dérobe à mes affaires pour me donner tout entier au plaisir d'être auprès de vous. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR PATIN)
Vous venez fort à propos, Monsieur Patin, et notre petit cercle avait besoin d'un chapeau. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
C'est un petit régal que j'espère ce soir avoir l'honneur de donner à Madame dans ma maison de campagne, qui n'est qu'à demi lieue d'ici. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR PATIN)
Toujours régal sur régal ; tous les jours des cadeaux ; et des présents même. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Je ne parle point de ce que vous perdez au jeu ; mais en vérité, Monsieur Patin, vous vous jetez dans une dépense effroyable, et il faut être ce que vous êtes pour la soutenir. (Acte 1, scène 16, ANG?LIQUE)
Hé, Madame, ces Messieurs les Financiers entendent bien leurs affaires ; et s'ils font en été si grosse dépense avec les Dames, ils ont pendant l'hiver en revanche tout le temps de se ménager. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Oh, pour moi, l'hiver et l'été, je vais toujours le même train. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR PATIN)
Vous êtes heureux d'y pouvoir suffire. (Acte 1, scène 16, CIDALISE)
Madame, il y a là-bas un Monsieur dans une chaise qui demande si vous êtes au logis. (Acte 1, scène 17, JASMIN)
C'est quelque aventure d'été, ma mignonne. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
Je le voudrais, nous nous en réjouirions, et cela tirerait peut-être Cidalise de sa mauvaise humeur. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Ne m'en fais point la guerre, elle ne durera pas, je t'en réponds, et j'aurai bientôt pris mon parti. (Acte 1, scène 18, CIDALISE)
Eh, voilà Monsieur des Soupirs ! (Acte 1, scène 19, MONSIEUR PATIN)
De tout mon coeur, dans un repas rien ne me fait tant de plaisir que la musique. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Nous en aurons, Madame, et de la meilleure. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR PATIN)
J'ai fait un air sur les paroles que vous m'avez envoyées, Monsieur. (Acte 1, scène 19, DES SOUPIRS)
La conversation languit, une chanson leur fera plaisir. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
De régner dans le coeur des belles, v.14 (Acte 1, scène 19, DES SOUPIRS)
Il faut pour vous faire aimer d'elles v.15 (Acte 1, scène 19, DES SOUPIRS)
L'Amour les tient peu sous ses lois ; v.18 (Acte 1, scène 19, DES SOUPIRS)
Elle est fort de mode, je vous assure. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Vous l'aviez deviné, Madame, c'est une aventure d'été. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
En vérité, c'est pousser l'impudence un peu trop loin, et pour moi je ne le veux point voir. (Acte 1, scène 20, CIDALISE)
Oh, si c'est lui, je veux l'attendre, moi, pour le dévisager. (Acte 1, scène 20, LA COMTESSE)
À la bonne heure. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Passez vite, Monsieur des Soupirs. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Entrez, Monsieur Patin, vous aurez votre part de la Comédie. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Fourbe, fourbe, tu m'as trompée ; tu te livres bien heureusement à la vengeance que j'en veux prendre. (Acte 1, scène 20, ANG?LIQUE)
Quitter l'armée pour me venir voir ? (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
Si vous saviez avec quelle impatience l'amour m'a fait voler ici... (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
Je n'y puis demeurer plus de quatre jours. (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
Quatre jours ! (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
Faire tant de chemin pour être si peu avec vos amis ! (Acte 1, scène 21, ANG?LIQUE)
Que ne ferais-je pas, Madame, pour être un instant avec vous ? (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
Que n'y faites-vous donc un plus long séjour ? (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
Mais toutes les femmes ne sont pas bonnes comme moi, et je suis fâchée pour vous, que le hasard fasse rencontrer chez moi Cidalise. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
Je commence à démêler l'aventure. (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Quoiqu'il n'y ait que quinze jours que vous l'avez quittée, elle ne sera point surprise de votre retour ; et en quinze jours on fait bien des choses. (Acte 1, scène 21, ANGÉLIQUE)
Me voilà pris comme un fat, et sans un peu d'effronterie, j'aurai peine à sortir d'intrigue. (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
L'Amour est un bon guide, Madame, je vous aurais cherchée vainement chez vous, et c'est lui qui m'a fait entendre que je vous trouverais ici. (Acte 1, scène 22, CLITANDRE)
Vous n'y seriez pas venu si l'Amour vous avais donné de bons avis. (Acte 1, scène 22, CIDALISE)
Qu'aurait-il pu me dire, Madame, qui m'eût fait craindre de vous voir ? (Acte 1, scène 22, CLITANDRE)
Parlez, vous a-t-on prévenue contre moi, et quinze jours d'absence me feront-ils vous retrouver infidèle. (Acte 1, scène 22, CLITANDRE)
Qu'avez-vous fait Monsieur, depuis que vous m'avez quittée ? (Acte 1, scène 22, CIDALISE)
Madame, j'ai joint l'armée ; j'ai vu l'ennemi, je me suis fait voir à nos généraux, j'ai fait le coup de pistolet, pris quelques officiers prisonniers ; l'Amour m'a rappelé vers vous, je suis revenu sans réflexion. (Acte 1, scène 22, CLITANDRE)
Oh je n'y puis plus tenir, en vérité, et j'ai trop d'horreur pour l'imposture. (Acte 1, scène 22, CIDALISE)
Je vous connais trop, pour vous aimer encore, et je vous estime trop peu, pour avoir du ressentiment contre vous. (Acte 1, scène 22, CIDALISE)
Elle s'explique net ; et pour elle comme pour moi, vous aurez de la peine à vous faire croire innocent. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Monsieur ? (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Je n'en suis pas trop informée ; mais autant que j'en puis juger, on a fait entendre à ces Dames que depuis votre dernier départ vous avez toujours été en garnison dans le château de Martin-sec. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Allons, ferme, Monsieur, il faut sauter le fossé. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Non, traître ; et puisque tu n'es pas parti, tu ne partiras point, sur mon honneur. (Acte 1, scène 23, LA COMTESSE)
Hé bonjour, Monsieur, serviteur. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR PATIN)
Monsieur Patin, votre valet. (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Tout le monde revient, et les bourgeois n'ont qu'à déguerpir, Monsieur Patin. (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Avez-vous bien tué des Allemands, Monsieur ? (Acte 1, scène 24, DES SOUPIRS)
Mon pauvre Monsieur des Soupirs, pour tout exploit, j'ai fait donner des étrivières à un maître-à-chanter qui faisait le mauvais plaisant. (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Vous êtes bonne, Madame, et je connais votre sincérité ; je la reconnaîtrai, sur ma parole. (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Vous nous avez jouées les premières, demeurons bons amis, et ne parlons plus du passé. (Acte 1, scène 24, ANGÉLIQUE)
Ne vous emportez pas, Madame, on vous le cède ; et il vous demeurera pour l'équipage. (Acte 1, scène 24, ANGÉLIQUE)
Allons nous mettre à table, nos différents s'y termineront mieux qu'ici, et nous irons tous ensemble souper ce soir chez Monsieur Patin. (Acte 1, scène 25, ANGÉLIQUE)
Ma foi, vivent les femmes de bon esprit, toutes les saisons leur sont égales, rien ne les chagrine, et jusqu'aux moindres bagatelles tout leur fait plaisir. (Acte 1, scène 25, LISETTE)

LA DÃ‰SOLATION DES JOUEUSES (1687)

Quand Madame votre mère en devrait enrager cent fois davantage, je ne saurais m'empêcher d'en être ravie, et je gage que vous en êtes pour le moins aussi contente que moi. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Je t'avoue, Lisette, que je voudrais de tout mon coeur que ce ne fût point uue fausse nouvelle, et que ce qu'on nous en disait hier au soir se confirmât aujourd'hui. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Cela est tout confirmé, il n'est encore venu ni joueur ni joueuse d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et je sais bien pour moi, que si j'avais gouverné la police, il y a longtemps que l'affaire serait faite, et qu'on ne parlerait plus de ces maudits jeux, qui causent tant de désordre, et qui m'ont fait passer tant de nuits sans me coucher. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Ce ne sont point les veilles qui me fatiguent, et le jeu même ne me déplairait pent-être point si fort, si l'on jouait ailleurs que chez ma mère mais, que cette maison soit une Académie ouverte à toutes sortes de gens ; que tout ce qu'il y a de fainéants, de ridicules et d'extravagants, pour ne rien dire de plus fâcheux, soient les bienvenus dans ce logis ; que dans mon cabinet, à ma toilette même, je sois éternellement obsédée de quelque visage désagréable, à qui je n'ose dire : vous me fatiguez, parce qu'il perd quelquefois son argent avec ma mère en vérité : c'est un supplice dont je serai bien aise d'être débarrassée. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Plût au ciel, Lisette, être la plus malheureuse demoiselle du royaume, et que ma mère ne fût jamais entrée dans ce commerce. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
Voilà des sentiments fort nobles, assurément, et je ne doute point que Dorante n'ait beaucoup contribué à vous les inspirer. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Franchement, Madame, c'est un fort honnête homme, et il faut qu'il vous aime bien tendrement, pour ne s'être point rebuté des manières de Madame votre mère et du refus qu'elle fit à la personne qui vous demanda pour lui il y a quelques mois. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Je l'ai fait avertir dès le matin, comme vous me l'avez commandé et il viendra bientôt, assurément. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Madame, puis-je espérer que le changement dont on parle aujourd'hui dans tout Paris, fera changer les sentiments de Madame votre mère, et croyez-vous qu'elle me pardonne maintenant de n'être pas joueur de profession ? (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Je le crois, pour moi, et il me semble qu'il n'y a pas lieu d'en douter, puisque voilà vos sentiments justifiés par arrêt. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je vous réponds de mon coeur, Dorante ; mais je ne puis vous répondre de ma mère. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Je vous ai déjà dit les raisons, qui jusqu'ici, je crois, l'ont rendue contraire à votre amour. (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
Elle m'a parlé tant de fois, et en des termes si avantageux, du chevalier de Bellemonte, que je la soupçonne de m'avoir destinée pour lui, dans l'espérance de quelque fortune considérable, qu'il lui avait promis de faire au lansquenet. (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
Votre mère n'a eu que cette visée, vos affaires vont le mieux du monde, et voilà les espérances et la fortune du chevalier bien aventurées. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Le chevalier est un aventurier tombé des nues, qu'on ne connaît que par le jeu, et qui ne subsistait que par là, comme mille autres de son caractère. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
D'accord ; mais Monsieur votre oncle se portait à merveille quand on le refusa, et il est fort mal à présent. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Voilà des conjectures merveilleuses, au moins. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Si vous aviez quelque riche grand'mère sur le bord de sa fosse, cela serait d'un fort grand poids. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Cela ne servirait de rien, tant que l'entêtement de ma mère durerait pour le chevalier. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Comment faudrait-il faire pour la désentêter? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
J'ai depuis quelques jours un maître fripon avec moi, que je crois reconnaître, et qui ne s'est point fait mon valet sans quelque dessein. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Il pourrait bien nous être utile dans cette affaire. (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Je viens de chez Monsieur votre oncle, Monsieur, comme vous me l'aviez ordonné. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Le mieux du monde, il ne passera pas la journée. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Il vous demande pour une affaire de conséquence, et on est venu trois on quatre fois vous chercher. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Madame a raison, Monsieur. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Les oncles ne sont point des gens à négliger, et surtout dans les occasions comme celle-ci. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Mais, belle Angélique, nous n'avons point examiné de quelle manière nous pourrions détromper Madame votre mère du chevalier de Bellemonte. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Dépêchez-vous donc de l'examiner et de conclure. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Vous savez, Monsieur, que depuis le peu de temps que j'ai l'honneur d'être à vous, je me suis toujours volontiers acquitté des commissions que vous m'avez données. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Je vous ai pris en affection, et je suis content de vous, je vous assure. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Tâche à faire ce qu'on te dira, et sois assuré d'une parfaite récompense. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
M'aurait-il reconnu ? (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Monsieur. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Monsieur. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Ma physionomie est assez heureuse. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Monsieur, je ne me remets pas. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Mon dessein n'est pas de te nuire, au contraire mais puisque tu m'as fait l'honneur de me choisir pour ton maître, il est juste que je profite de tes petits talents. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Monsieur... (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Tu fais bien des façons pour avouer la chose. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Est-ce un si grand crime, et n'y a-t-il pas aujourd'hui mille honnêtes gens qui s'en mêlent ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Monsieur, puisqu'il faut dire comme vont les choses, il est vrai qne je me suis autrefois mêlé de quelques petites bagatelles, mais je vous assure que j'ai tout oublié. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Non, non, garde les trente pistoles, je ne te les ai pas données pour jouer de moitié. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
C'est déjà quelque chose que de s'être mêlé autrefois de la bagatelle, et il n'est pas que tu n'en saches assez pour ce qu'il nous faut. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Mais au moins, Monsieur, je vous prie de ne me point engager dans quelque mauvaise affaire. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Mais, Monsieur, puisque vous devinez si bien les choses, je ne vous nierai point que quelques unes de ces petites bagatelles, quelques décrets mal purgés, m'ont fait résoudre à me mettre auprès de quelque honnête personne qui eût soin de moi, et qui m'honorât de sa protection en cas de besoin. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Tu peux t'assurer de tout cela avec moi, si tu me sers sans me trahir. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Ce nom de Bellemonte a assez l'air de quelques unes de nos seigneuries, mais il me semble que je n'en ai pas encore ouï parler. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Je pourrais bien le voir sans le connaître, car on change de personnages dans le monde. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Il en fait beaucoup, Madame, je vous assure. (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Si vous pouvez me faire jouer avec votre homme, pour peu que nous travaillions ensemble tête-à-tête je vous dirai bientôt ce qu'il fait, de quelle école il est sorti, et quelque chose de plus peut-être. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Oui, Monsieur, je vous en réponds. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Nous nous connaissons en joueurs, nous autres, comme les peintres se connaissent en tableaux. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Monsieur le chevalier, nous saurons ce que vous savez faire. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
Oui, Monsieur, la résolution en est prise, et c'est à vous de voir si vous me pouvez faire toucher cet argent aussitôt que je serai arrivée. (Acte 1, scène 4, DORIMÈNE)
Ce n'est point la somme qui m'embarrasse et, Dieu merci, nous sommes en état, mes correspondants et moi, de faire tous les jours de plus grosses affaires mais les bijoux que vous avez envoyés ce matin chez moi, ne valent point, à beaucoup près, l'argent que vous en voulez avoir ; et vous savez, Madame, que dans le temps où nous sommes, on ne se charge guère de bijoux qu'on ne les ait à grand marche. (Acte 1, scène 4, TOPASE)
Monsieur Topase, que vous faites le difficile, comme si nous ne savions pas de quel profit vous sont les bijoux, et combien vous faites votre compte à les vendre trois fois plus qu'ils ne valent aux jeunes gens de famille, qu'on vous adresse quand ils ont affaire d'argent. (Acte 1, scène 4, DORIMÈNE)
Cela est vrai, Paris va devenir désert assurément, si l'on ne réforme cette défense. (Acte 1, scène 4, DORIMÈNE)
Paris verra ce qu'il perd, en nous perdant surtout. (Acte 1, scène 4, TOPASE)
Lisette, aurait-elle fait dessein d'aller demeurer à la campagne ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
J'en meurs de peur, aussi bien que vous. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Mon pauvre Monsieur Topase, mon départ ne peut être trop prompt à ma fantaisie. (Acte 1, scène 4, DORIMÈNE)
Finissons notre affaire le plus tôt que nous pourrons. (Acte 1, scène 4, DORIM?NE)
Relâchez-vous de quelque chose, Madame, et nous n'aurons pas de peine à conclure. (Acte 1, scène 4, TOPASE)
Je vous fournirai les quinze mille livres, en belles et bonnes lettres de change, payables à vue. (Acte 1, scène 4, TOPASE)
Je vous suis bien redevable, Madame, des vues que vous aviez pour ma fortune ; mais le chevalier... (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Il a des secrets admirables pour gagner à coup sûr au lansquenet. (Acte 1, scène 5, DORIMÈNE)
Pour cela, il joue le plus honnêtement du monde. (Acte 1, scène 5, DORIMÈNE)
Je le veux croire, Madame, pour lui faire honneur, et pour vous faire plaisir ; mais en vérité... (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il ne nous reste qu'une petite ressource dans notre affliction, et je suis bien aise de vous informer du dessein où nous sommes, le chevalier et moi. (Acte 1, scène 5, DORIMÈNE)
Voilà une ressource qui me fait trembler. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
C'est un Pérou que l'Angleterre pour un habile joueur comme le chevalier, et la plupart de ces gros milords ne savent que faire de leur argent. (Acte 1, scène 5, DORIMÈNE)
Juste ciel, que je suis malheureuse. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Quand nous aurons épuisé l'Angleterre, nous passerons en Hollande. (Acte 1, scène 5, DORIMÈNE)
Il y a de bonnes bourses en ce pays-là. (Acte 1, scène 5, DORIM?NE)
Assurément ; et si vous ruinez la Hollande, je vous conseille de ne pas aller plus loin, Madame, et de regagner Paris au plus vite. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Bonjour, ma chère. (Acte 1, scène 6, LA-COMTESSE)
Où est tout notre monde aujourd'hui ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
Où est Monsieur l'abbé, ma mignonne ? (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
Je ne vins point hier, mais vous n'avez point de reproche à me faire, je ne sortis pas de la journée je m'étais purgée par précaution, et je ne voulais voir personne. (Acte 1, scène 6, LA-COMTESSE)
La petite procureuse, j'en suis fâchée vraiment, c'est une bonne petite femme. (Acte 1, scène 6, LA-COMTESSE)
Elle emprunta, il y a quelques jours, sur un collier de mille écus, six vingt pistoles, qu'elle perdit ici le lendemain. (Acte 1, scène 6, LA COMTESSE)
Eh bien, Madame, le collier faux qu'elle avait acheté pour remplacer le sien, n'était point tout à fait semblable. (Acte 1, scène 6, DORIMÈNE)
Monsieur le procureur s'en est aperçu, et il l'a querellée d'une manière épouvantable. (Acte 1, scène 6, DORIM?NE)
Mais ces bourgeois sont bien brutaux, ma mignonne. (Acte 1, scène 6, LA-COMTESSE)
Pour cela, leurs manières sont bien différentes de celles des gens de qualité. (Acte 1, scène 6, DORIMÈNE)
Madame, je vous donne le bonjour. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Bonjour, Clitandre. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Eh Madame, plût an ciel que j'eusse perdu mille pistoles, et que ce malheur-là ne fût point arrivé. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Vous êtes, je crois, de concert pour me plaisanter l'un et l'autre. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Quel malheur ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
Pour moi, j'aimerais autant qu'on m'eût défendu le boire et le manger. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Il est vrai qu'il vaut autant mourir. (Acte 1, scène 7, DORIMÈNE)
Ces publications sont pour le peuple, pour les laquais, pour la canaille, à qui l'on fait bien de défendre certains jeux qui ne sont faits que pour les gens de qualité. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Mais vraiment vous n'y songez pas, vous avez mal entendu, Clitandre ; et il me semble que si la défense était pour les personnes de condition, ils valent assez la peine qu'on leur signifie la chose chez eux, sans le leur publier au coin des rues. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Est-ce cette intendante qui perdit tant d'argent il y a huit jours ? (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
Madame l'intendante qui se meurt ! (Acte 1, scène 8, DORIMÈNE)
Allons, allons, Madame, contre fortune bon coeur ; vous jouerez à quelqu'autre jeu, où vous gagnerez davantage. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Vous le voyez, Madame, la publication est pour tout le monde, et vous ne pouvez pas dire qu'une intendante ne soit une personne de fort grosse qualité. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Lisette, je me meurs ! (Acte 1, scène 8, L-INTENDANTE)
Madame a raison ; quoiqu'elle soit femme de qualité, le lansquenet n'est-il pas aussi bien défendu pour elle que pour sa belle-soeur, qui n'est que la femme d'un apothicaire ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Bon, bon, laissez-moi faire seulement, j'ai dans ma poche un remède bien meilleur que tous ceux-là. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Je suis bienheureuse que Madame_la_Comtesse et Clitandre se rencontrent ici. (Acte 1, scène 8, L-INTENDANTE)
Nous ne manquerons pas de joueuses, sur ma parole. (Acte 1, scène 8, LA-COMTESSE)
Mais vous n'y songez pas, Madame, et les mille écus que l'on court risque de payer ? (Acte 1, scène 8, DORIMÈNE)
Qui est-ce qui saura que nous jouons ? (Acte 1, scène 8, LA-COMTESSE)
Nous serons tous intéressés à ne le point dire et quand nous serions surpris une fois le mois, ce n'est pas une affaire. (Acte 1, scène 8, LA COMTESSE)
Allons, Madame, de grâce, commençons à jouer, je vous en conjure. (Acte 1, scène 8, L-INTENDANTE)
Mais, Madame, j'ai peut-être plus de passion pour le jeu que vous n'en témoignez vous-même ; mais vous savez de quelle conséquence... (Acte 1, scène 8, DORIMÈNE)
Après cela, je vous promets de renoncer au jeu pour toute ma vie. (Acte 1, scène 8, L-INTENDANTE)
Je n'ai engagé mes pierreries que sur ce pied-là, et il faut que je les retire dans six semaines au plus tard, car Monsieur l'Intendant arrive. (Acte 1, scène 8, L-INTENDANTE)
Est-ce que l'on ne joue pas aujourd'hui ? (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Monsieur, faites-nous justice de cette défense-là. (Acte 1, scène 9, LA-COMTESSE)
Faites-moi raison Monsieur, du procédé de Madame, qui ne veut plus que l'on joue chez elle au lansquenet, de peur qu'il ne lui en coûte mille écus. (Acte 1, scène 9, L-INTENDANTE)
Cela se doit-il faire, Monsieur, et n'est-ce pas une chose qui crie vengeance ? (Acte 1, scène 9, L INTENDANTE)
Il n'y aurait plus ici de lansquenet ! (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Je prétends bien qu'on y joue, moi, et nous verrons si j'en aurai le démenti. (Acte 1, scène 9, LE CAISSIER)
Monsieur ! (Acte 1, scène 9, DORIMÈNE)
Monsieur Surat ! (Acte 1, scène 9, DORIM?NE)
Ventrebleu Madame, on y jouera comme de coutume, ou je ferai beau bruit pour mon argent, je vous en réponds. (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Que voulez-vous donc dire, pour votre argent ? (Acte 1, scène 9, DORIMÈNE)
Oui, Madame, pour mon argent ; morbleu je suis ruiné si l'on ne joue ; mais, ventrebleu ! (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Monsieur, Monsieur Clitandre, vous, Madame_la_Comtesse, et vous, Madame, je vous en fais les juges, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Assurément, c'est un bon garçon qui ne cherchait qu'à faire plaisir. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Il m'est du plus de vingt-cinq mille francs l'heure qu'il est, Monsieur ; et je n'ai point d'autres sûretés que de vieilles cartes à poste. (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Où diantre pourrais-je rattraper tous ceux qui me doivent ? (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Pour deux ou trois personnes qui voudront bien payer, il y en aurait cinquante dont je ne tirerais jamais un sou. (Acte 1, scène 9, LE CAISSIER)
Voilà Monsieur Clitandre qui me doit cent cinquante pistoles, par exemple, je sais bien pour lui qu'il ne se fera pas tirer l'oreille mais... (Acte 1, scène 9, LE CAISSIER)
Monsieur ! (Acte 1, scène 9, DORIMÈNE)
Monsieur le caissier ! (Acte 1, scène 9, DORIM?NE)
Oui, Madame, je suis fou, et je suis en droit de l'être pour les vingt-cinq mille francs qu'il m'en coûte. (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Il faut que je rende mes comptes au premier jour, et il y aura plus de vingt-cinq mille francs à dire. (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Eh, morbleu Madame, je vous en conjure. (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Allons, ma mignonne ; un peu de pitié pour ce pauvre petit bonhomme. (Acte 1, scène 9, LA-COMTESSE)
Vous ne m'engagiez à le prêter aux joueurs, qu'afin de le leur gagner dans la suite ; mais, par la morbleu ! (Acte 1, scène 9, LE-CAISSIER)
Je passerai cet article-là dans mes comptes, et vous aurez affaire à forte partie. (Acte 1, scène 9, LE CAISSIER)
Cette affaire-ci est plus fâcheuse pour lui que pour un autre, et je vous assure qu'il perd beaucoup. (Acte 1, scène 9, CLITANDRE)
Il prend les choses à coeur, le petit homme. (Acte 1, scène 10, LA-COMTESSE)
Je ne sais qui me tient que je n'en fasse autant ; et si trois ou quatre personnes de résolution voulaient se désespérer avec moi, cela ferait peut-être ouvrir les yeux sur les désordres que cette défense va causer. (Acte 1, scène 10, L-INTENDANTE)
Pour cela, Madame, il est sûr qu'on n'a point fait assez de réflexion sur les inconvénients qui en peuvent arriver. (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
Vous pensez vous moquer, Éraste ; mais je vous assure qu'il y a bien des choses à dire là-dessus. (Acte 1, scène 10, DORIMÈNE)
Un fils de famille empruntait à grosses usures, faisait une dépense enragée, le père ne s'embarrassait pas de cela. (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
Il admirait le bonheur de son fils et l'utilité du lansquenet. (Acte 1, scène 10, ?RASTE)
Cela est vrai mais, on croyait que je jouais du moins, et le lansquenet me servait à ménager la réputation de vingt femmes que je considère et quelque dépense que je fisse, j'en faisais honneur au lansquenet. (Acte 1, scène 10, ÉRASTE)
Madame, on n'a point pensé à tout cela assurément. (Acte 1, scène 10, LA-COMTESSE)
Bon, Madame, ce n'est rien encore que ce qu'il dit là ; mais tous les jeunes gens de Paris, que voilà désoeuvrés à l'heure qu'il est, qui ne savent où donner de la tête. (Acte 1, scène 10, DORIMÈNE)
Pour moi je tremble des occupations qu'ils se vont faire. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Je viens de votre chambre, où j'ai laissé Monsieur le chevalier, qui joue au piquet avec un jeune homme que je ne connais point. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Oui, pourquoi ne pas défendre ces vilains jeux d'exercice, oui l'on gagne le plus souvent de bonnes pleurésies, et où l'on court risque à tous moments d'être assommé de quelques coups de balle ? (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Pour moi, je vous réponds que si on ne rétablit le lansquenet, j'apprendrai à jouer à la paume, assurément. (Acte 1, scène 11, LA-COMTESSE)
Car enfin, il faut bien qu'une femme de qualité joue, et je ne comprends pas qu'il y ait d'autres jeux pour les gens de qualité, que la paume et le lansquenet. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Tout va le mieux du monde, nous jouerons malgré les jaloux, je cours pour vous en avertir. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
Mon pauvre marquis, que je vous embrasse pour une si bonne nouvelle ! (Acte 1, scène 12, L-INTENDANTE)
Je savais bien, moi, que cette défense ne pouvait pas durer. (Acte 1, scène 12, LA-COMTESSE)
Allons recouvrons le temps perdu, s'il vous plaît, Messieurs. (Acte 1, scène 12, LA COMTESSE)
Tout Paris l'aurait prise mal à propos ? (Acte 1, scène 12, DORIMÈNE)
Il ne fallait point tant accourir. (Acte 1, scène 12, LA-COMTESSE)
Vous moquez-vous, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 12, L-INTENDANTE)
Non, Madame, et malgré la rigueur de la défense, il ne tiendra qu'à vous de jouer tant qu'il vous plaira, et sans craindre les commissaires. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
Si je joue tant qu'il me plaira, je jouerai le jour et la nuit, assurément. (Acte 1, scène 12, LA-COMTESSE)
Il va vous proposer de jouer sur les tuiles, entre deux gouttières. (Acte 1, scène 12, ÉRASTE)
Si quelqu'un vient pour nous surprendre, il sera fort aise de le faire sauter dans la rue. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Assurément, et sans le jeter par les fenêtres ; même, on dira qu'allait-il faire là ? (Acte 1, scène 12, LA-COMTESSE)
Le grenier ou la cave, il ne m'importe, pourvu que je joue. (Acte 1, scène 12, L-INTENDANTE)
Ce que j'ai à vous dire vaut mieux que tout ce que vous pouvez vous imaginer ; et, à l'heure que je vous parle, il y a déjà plus de huit personnes qui ont commencé à jouer. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
Au faubourg Saint-Antoine. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
Au faubourg Saint-Antoine ? (Acte 1, scène 12, DORIMÈNE)
Oui, Madame, dans une de ces vieilles masures qui paraissent abandonnées ; on se trouvera à une certaine heure, les carrosses demeureront à cent pas, l'un d'un côté, l'autre de l'autre ; et l'on jouera aussi beau jeu que dans l'hôtel le mieux meublé, je vous en réponds. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
Point du tout ; l'assemblée ne se tiendra pas toujours au même endroit, et l'on se promènera de faubourg en faubourg, et de masure en masure. (Acte 1, scène 12, LE-MARQUIS)
Cette assemblée aura assez l'air d'un petit Sabbat, à ce qu'il me semble ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Sabbat tant qu'il vous plaira ; il n'y a rien que je ne fasse pour regagner mes pierreries. (Acte 1, scène 12, L-INTENDANTE)
Cela est bien louable ; mais, si je vous proposais un expédient cent fois meilleur que tous les vôtres ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
La masure est admirable, le marquis nous conduira. (Acte 1, scène 12, LA-COMTESSE)
Un bateau serait bien meilleur. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
On prend un bateau au Pont-Rouge, et l'on va, jouant, jusqu'à Saint-Cloud, et si vous n'avez pas regagné votre argent, et que le coeur vous en dise, vous pourrez descendre jusqu'à Rouen, et Madame sera, par ce moyen, à demi-chemin de l'Angleterre. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Pour moi, je suis toute prête. (Acte 1, scène 12, LA-COMTESSE)
Qu'est-ce donc, Monsieur, quel désordre est ceci ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Je vous demande pardon, Monsieur le chevalier ; mais je vous crois aussi honnêtes gens l'un que l'autre. (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Moi, Monsieur, je ne voudrais pas changer ma conscience contre la sienne. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Et toi, des coups de bâton qu'on te donna à Auxerre, pour avoir filouté mille écus au fils de ce marchand de marée. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Messieurs, chassez cet insolent, je vous prie. (Acte 1, scène 13, LE-CHEVALIER)
Ce malheureux m'impatiente. (Acte 1, scène 13, LE-CHEVALIER)
Faites-le sortir, Messieurs, je vous en conjure. (Acte 1, scène 13, LE CHEVALIER)
Regardez, regardez, Messieurs. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Tout son bonheur est là-dessous, dans un esquipot. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Messieurs, cela ne se pratique point. (Acte 1, scène 13, LE-CHEVALIER)
Ne vous fâchez pas, Monsieur le chevalier ! (Acte 1, scène 13, DORANTE)
Voyez, voyez, il s'en servait tout à l'heure avec moi, et il n a pas eu le temps de l'ôter. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Monsieur, je me prends à vous de cette insulte. (Acte 1, scène 13, LE-CHEVALIER)
Un esquipot à Monsieur le chevalier de Bellemonte ! (Acte 1, scène 13, LA-COMTESSE)
Oui, oui, reconduisez celui-là, nous aurons soin de celui-ci. (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
Eh, Messieurs ! (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Messieurs, ne nous mettez point dehors en même temps, il m'assommerait dans la rue. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Faites grâce à mon valet, je vous en conjure. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Il est plus honnête homme que l'autre ; c'est moi qui lui ai fait jouer ce personnage pour détromper Madame, et lui faire voir quel homme c'était que le chevalier. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Je suis ravie d'être désabusée, Dorante, et je vous donne ma fille, pourvu que vous appreniez à jouer, et que vous veniez avec moi en Angleterre. (Acte 1, scène 14, DORIMÈNE)
Nous jouerons donc quelque reprise de lansquenet en faveur du mariage ? (Acte 1, scène 14, L-INTENDANTE)
Et si l'on veut, je fournirai les cartes. (Acte 1, scène 14, MERLIN)

L'IMPROMPTU DE LIVRY (1705)

Heureux habitants de ces bois, v.1 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Jamais jour en ces lieux n'a paru si charmant, v.6 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Leur donne un nouvel agrément v.8 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Qu'ils ne pourraient avoir sans elle. v.9 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Sa douceur, sa beauté, son éclat sans pareil, v.10 (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SALLÉ)
Aujourd'hui ce Dieu nous éclaire. v.13 (Acte 1, scène 1, MONSIEUR SALL?)
De cet Astre brillant, la brûlante chaleur, v.14 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Les feuilles de vos bois à sa trop vive ardeur v.16 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Et les pleurs même de l'Aurore, v.18 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Ne pouvaient de vos prés conserver la fraîcheur. v.19 (Acte 1, scène 1, FLORE)
Leur rend à tous leurs ornements. v.21 (Acte 1, scène 1, LE PÂTRE)
Ici dans ces heureux moments, v.22 (Acte 1, scène 1, LE P?TRE)
D'un doux sourire v.26 (Acte 1, scène 2, LE PÂTRE)
Dans tous les coeurs, v.28 (Acte 1, scène 2, LE P?TRE)
Mille douceurs. v.30 (Acte 1, scène 2, LE P?TRE)
Et le Seigneur de ces beaux lieux v.33 (Acte 1, scène 2, LE P?TRE)
Hé ! Pour rendre un mortel heureux, v.36 (Acte 1, scène 2, LE P?TRE)
Les oiseaux dans ce beau séjour v.39 (Acte 1, scène 3, FLORE)
Invitent par leurs doux ramages, v.40 (Acte 1, scène 3, FLORE)
Aux tendres plaisirs de l'Amour. v.41 (Acte 1, scène 3, FLORE)
Ils viennent tous faire leur cour, v.43 (Acte 1, scène 3, FLORE)
Et rendre leurs premiers hommages v.44 (Acte 1, scène 3, FLORE)
À la fille du Dieu du jour. v.45 (Acte 1, scène 3, FLORE)
Ah, m'y voilà. On m'a fait Capitaine de ce Château, Madame, pour tout le temps que vous y demeurerez ; et je suis bien fâché que vous y demeuriez si peu, puisque ma Charge finira quand vous partirez, et c'est une bonne condition que celle du Maître de la maison. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Tout le monde n'est pas à portée comme lui de recevoir dans son Château des Divinités comme la vôtre ; et la faveur que vous lui faites est si rare et si précieuse? qu'elle lui fera? bien des envieux? (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Mais pourvu que vous soyez assez contente de ce premier voyage-ci pour y en faire quelque autre?. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Il n'y a pas jusqu'aux perdreaux de la plaine, et aux jeunes faisans de la forêt, qui vont se disputer l'avantage d'être servis sur votre table ; et ce noble empressement en fera bien tuer qu'on ne vous servira point, et que le Seigneur du Château ne saura pas : mais comme le nouveau Capitaine en mangera sa part, c'est ce qui fait qu'il ne vous en dit mot devant lui. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Je ne suis pas un babillard, Madame, aussi je finis de peur de vous ennuyer ; et voilà Monsieur le Bailli de Ivry qui vous a préparé quelque petit Divertissement de sa façon, dont vous serez peut-être autant ennuyée que de ma Harangue. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Ce sont ses affaires ; pour moi, je me retire, et je vais me disposer à reparaître devant vous sous une figure plus connue de votre Divinité, et plus convenable à mon caractère. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Madame Flore, encore quelque petit air, s'il vous plaît, pour me donner le temps de m'habiller. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
Chacun est heureux. v.47 (Acte 1, scène 4, FLORE)
Pour l'Amour sont faites, v.49 (Acte 1, scène 4, FLORE)
Bergers amoureux, v.50 (Acte 1, scène 4, FLORE)
Expliquent leurs feux. v.53 (Acte 1, scène 4, FLORE)
Toujours satisfaites, v.55 (Acte 1, scène 4, FLORE)
Sois toujours sûr d'être v.61 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Dans tes bois l'Amour v.63 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Y tiendra sa Cour. v.66 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Que puisse à son tour v.67 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Quelque jour s'y plaire v.69 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Assez pour y faire v.70 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Un pareil séjour. v.71 (Acte 1, scène 5, FLORE)
Le bonheur du mariage. v.75 (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Si j'eus pris par aventure v.84 (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Qu'alle eût pu prendre tournure, v.87 (Acte 1, scène 7, LUCAS)
J'aurais toujours profité, v.88 (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Profitons bien de nos beaux jours, v.91 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Les premiers moments des amours v.93 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Sont toujours les plus agréables. v.94 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Le temps coule et passe toujours, v.95 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Et les plaisirs sont peu durables. v.96 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Les premiers moments des amours v.97 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Sont toujours les plus agréables. v.98 (Acte 1, scène 8, MAROTTE)
Pour avoir un mari, v.99 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
De leurs beautés sans peine v.103 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Si la Cour n'en amène, v.105 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Il leur en vient de paris. v.106 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Aussi bien que les Amours, v.112 (Acte 1, scène 9, LUBINE)
L'Étoile pour les femmes v.113 (Acte 1, scène 9, LUBINE)
Se déclarera toujours. v.114 (Acte 1, scène 9, LUBINE)
Des maris pour nos filles, v.116 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Et les meilleurs seront v.117 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Pris pour les plus gentilles : v.118 (Acte 1, scène 9, LUCAS)
N'en prennent aussi leur part. v.122 (Acte 1, scène 9, LUCAS)

LA FOIRE DE BESONS (1694)

Éraste me fait bien attendre, et il n'a guères d'empressement pour un homme aussi passionné qu'il paraît l'être. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Il m'envoie vous prier de ne vous point impatienter, Monsieur ; il va venir aussitôt qu'il sera débarrassé de Madame Argante. (Acte 1, scène 2, L'OLIVE)
Vraiment oui, Monsieur, ce sont des animaux tenaces que de vieilles coquettes, on ne les quitte pas comme on veut ; cependant comme il est sans façon avec elle, il la plantera là toute seule au premier endroit : nous l'aurons bientôt ici, le voilà, je pense. (Acte 1, scène 2, L'OLIVE)
Mille pardons, mon cher Clitandre, j'abuse de toute manière des bontés que tu as pour moi. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Il y est depuis deux jours, sa fille est avec lui. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Tu es amoureux d'elle ; mon oncle est un homme extraordinaire qui ne la mariera point dans les formes ; il faut se servir, pour te rendre heureux, du petit stratagème que nous avons imaginé. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Toutes nos mesures sont prises pour cela : mais l'exécution m'en paraît un peu difficile. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Point du tout, Monsieur, c'est ce qui vous trompe : l'occasion de la Foire autorise la mascarade ; et pour donner plus d'apparence à la chose, j'ai engagé deux ou trois paysans des plus gros Bourgeois du Village, à être de la partie, tout ira bien. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Mon oncle est amoureux de Cidalise à la fureur, elle le fera donner dans tous les panneaux qu'elle voudra lui tendre. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Et la délicatesse de ton amour... (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Il faut te parler confidemment : prends garde que quelque curieux ne vienne point nous écouter, l'Olive. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Nous sommes trop bons amis pour avoir des secrets l'un pour l'autre, et je me reproche de t'en avoir fait un, depuis six jours, de mon mariage avec Cidalise. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Elle a consenti à mon bonheur, nous nous intéressons à faire le tien. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Tu seras heureux, j'ose t'en répondre. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Monsieur, je viens d'apercevoir Frosine qui se promène ici près toute seule. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Monsieur est mal avec son oncle, je n'y suis pas bien, moi ; nous n'avons personne pour commencer l'intrigue, voulez-vous que je la mette de notre partie ? (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Retirons-nous ; et toi, l'Olive, trouve quelque moyen pour éloigner Madame Argante de cet endroit-ci, nous en aurons besoin pour notre mascarade. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Je suis bienheureuse de t'avoir rencontrée. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
En vérité je suis confuse de la complaisance que j'ai pour Éraste : il faut l'aimer autant que je le fais, pour ne pas rompre toutes les ridicules parties où il m'engage. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
Nous l'avons perdu dans la foule, et cela vous inquiète, à ce qu'il me semble : avouez de bonne foi la chose, Madame, c'est la jalousie plutôt que la complaisance qui vous fait être de ces parties : il ne vous a pas trop pressée pour celle-ci ; au contraire. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Oh, je ne le suis point du tout, je t'assure : quand on est faite comme moi, et qu'on se connaît, la jalousie est une passion qu'on ne connaît guères. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
Il est vrai, Madame, que vous avez tous les sujets du monde de vous louer de la nature. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Franchement, Frosine, ma figure lui fait honneur, et depuis qu'on s'est avisé de porter des visages dans le monde, il n'y a guères que le mien qu'elle puisse se vanter d'avoir fait. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
Le monde est si plein d'impertinents : car pour très jeune, je le suis, te dis-je. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
Oh, pour des enfants, et des espèces de nièce, on ne vous dispute point cette famille-là : mais pour un mari et des ancêtres, ce sont des parents qu'on ne vous connaît point, à ce que j'ai ouï dire. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Je vous demande pardon, Madame, de vous dire si naturellement... (Acte 1, scène 4, FROSINE)
Tu ne me fâches point, mon enfant ; je suis femme de bon esprit, je me mets au-dessus des discours du peuple, j'ai du bien, de l'argent comptant. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
J'ai du goût pour Éraste, il m'aime, cela suffit, je suis à la veille de l'épouser. (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANTE)
Écoutez, Madame, on est dans le goût de vous disputer vos mariages, on pourrait bien vous disputer ce mari-ci. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
En temps de guerre les hommes sont rares, c'est à qui en aura. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
L'heureuse rencontre ! (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Elles se font toujours en bonne compagnie, la mienne est assurément une des plus gaillardes. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
C'est une Foire pour ces sortes de mariages, que la Foire de Besons, Madame. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
Tu es toujours aussi folle que de coutume. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
En sortant du bac, cinq ou six femmes à bonne fortune se sont emparées de Monsieur l'Abbé ; à cinquante pas plus loin, un gros d'ivrognes a accosté la fille d'Opéra, et Monsieur le Notaire est ici proche en affaire sérieuse. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Le pauvre petit tabellion en faveur du voyage avait arboré le plumet et l'épée pour imposer aux clercs et aux courtauts. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Cela aura produit un effet tout contraire je gage. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
Et toi, tu n'as point trouvé d'aventure ? (Acte 1, scène 5, MADAME ARGANTE)
Une des meilleures de toute la Foire. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Oh, il me proposait d'aller en deux jours, pour éviter la fatigue du voyage. (Acte 1, scène 5, CIDALISE)
Vous n'avez rien à craindre, et vous êtes à couvert d'aventures ; ce n'est qu'à de petites étourdies comme Madame, à qui on ose faire des propositions si téméraires. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
Vous voilà, Monsieur Guillemin. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Hé comment avez-vous pu vous débarrasser de cette foule de frappeurs qui vous entourait ? (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Il arrive toujours quelque histoire plaisante dans ces promenades-ci, c'est la coutume, il faut s'y attendre. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Je ne sais pas où vous trouvez le plaisant de celle-ci, et elle me paraît assez triste pour vous. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Oh, Monsieur Guillemin est fait à ces sortes d'incidents-là, Madame ; il y a longtemps que nous nous connaissons, c'est un petit homme à bonne fortune. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Serviteur, Frosine. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Qu'il soit à Paris, ou à la campagne, il ne passe point de jour sans quelque aventure. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Cela est heureux, et je l'en félicite. (Acte 1, scène 6, MADAME ARGANTE)
Comment, ma charmante ; savez-vous bien que Monsieur Guillemin est en commerce avec ce qu'il y a de plus agréables libertines dans le monde ? (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
C'est bien de l'honneur que vous me faites, Madame. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Tout Notaire qu'il est, il ne se fait pas une affaire de disputer le coeur d'une coquette à un Prince, et à un Financier même. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Il y a une manière pour se faire aimer, que ces Messieurs-là ne connaissent pas mieux que d'autres. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Il est toujours le préféré, vous dis-je. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Je ne m'en vante jamais, et cela se fait d'ailleurs, Madame. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Oh, pour cela oui, ses affaires finissent toujours avec éclat. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Il y a toujours des coups donnés dans le dénouement des aventures de Monsieur Guillemin ; ce sont des espèces de Tragédies. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
Que ne souffre-t-on point pour les Dames ; il aime le beau sexe, c'est sa folie. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Et se marie-t-on pour cela dans le monde ? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
À moins que d'être du dernier bourgeois... (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Monsieur Guillemin est un notaire de qualité, au moins ; c'est lui qui fait valoir tout l'argent comptant des petits-maîtres de la Cour, Madame. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Je ne me suis donné une femme que pour la forme, c'est une bonne personne qui ne sort point de chez elle, qui ne voit âme qui vive, et qui fait aller mon ménage pendant que je me divertis, et que je me promène. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GUILLEMIN)
Vous êtes bien prédestiné, Monsieur Guillemin, d'avoir une si bonne femme. (Acte 1, scène 6, CIDALISE)
Voici Monsieur l'Abbé, je pense. (Acte 1, scène 7, CIDALISE)
Et l'aventure qui vient d'arriver... (Acte 1, scène 7, L'ABBÉ)
Quelle aventure ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GUILLEMIN)
Au secours, au secours, miséricorde ! (Acte 1, scène 7, MADAME ARGANTE)
Non, Madame, la plupart n'ont pris que le demi-bain même ; à la vérité il y a quelques chapeaux et quelques fontanges qui prendront le bain tout entier, et qui pourront bien aller jusqu'à Rouen porter des nouvelles du naufrage. (Acte 1, scène 7, L'ABBÉ)
Bonjour, mon ami. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
Bonjour, Chevalier. (Acte 1, scène 8, L'ABBÉ)
Serviteurs, Mesdames. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
Allons vite, votre manteau, Monsieur l'Abbé. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
On ne les vole point, Madame, on les emprunte aux Abbés officieux, pour envelopper les baigneuses du bac, en attendant que leurs habits sèchent. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
Il faut avouer que ces Messieurs les Abbés sont d'une grande ressource pour les Dames. (Acte 1, scène 8, FROSINE)
Hé, donne, te dis-je, la petite personne qui s'en servira mérite bien qu'on lui fasse plaisir ; elle est d'humeur reconnaissante, et tu ne seras point fâché de l'avoir obligée. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
Que Monsieur l'Abbé est bienfaisant, Mesdames ! (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
C'est une petite Bourgeoise des plus jolies, qui m'avait ici donné rendez-vous : il lui arrive un accident, je ne puis pas avec bienséance la ramener chez elle toute nue. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
Je n'ai que faire de votre petite Bourgeoise, moi. (Acte 1, scène 8, MADAME ARGANTE)
Il faut avoir quelques égards pour son prochain, Madame. (Acte 1, scène 8, CIDALISE)
Monsieur le Chevalier est fort joli homme, au moins, ce n'est pas un ingrat ; et quand une personne de mérite lui rend service, il a sa revanche de la bonne manière. (Acte 1, scène 8, L'ABBÉ)
Est-ce que vous voudriez être mois charitable que Monsieur l'Abbé, Madame ? (Acte 1, scène 8, FROSINE)
La petite Bourgeoise viendra vous remercier, je vous l'amène dans ce moment même. (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
Oh, pour moi, je ne passerai point de bac assurément, on fera faire un pont si on veut que je m'en retourne. (Acte 1, scène 9, MADAME ARGANTE)
Un bailli de Besons, Monsieur l'Abbé ! (Acte 1, scène 9, MADAME ARGANTE)
Monsieur le Chevalier, voilà mon mari, je suis perdue. (Acte 1, scène 10, MADAME GUILLEMIN)
Comment malheureuse ! (Acte 1, scène 10, MONSIEUR GUILLEMIN)
Doucement, Monsieur, point de violence. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Vous le disiez bien, Monsieur, voilà un petit naufrage qui causera du désordre. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
Est-ce ainsi que votre femme fait aller le ménage, pendant que vous vous promenez, Monsieur le Notaire ? (Acte 1, scène 10, MADAME ARGANTE)
Cette aventure est plus triste que la première. (Acte 1, scène 10, CIDALISE)
Hé fi, Monsieur, vous faites comme le chien du Jardinier ; vous n'avez pas pris votre femme pour l'aimer, et vous ne voulez pas que d'autres l'aiment. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
L'aimera qui voudra : mais ce ne sera pas chez moi, je vous jure ; et je m'en vais tout de ce pas la remener chez son père. (Acte 1, scène 10, MONSIEUR GUILLEMIN)
Vous le pouvez, Monsieur, vous m'y avez prise : mais comme le carrosse de Monsieur le Chevalier m'a prise au logis, il faut auparavant qu'il m'y remène. (Acte 1, scène 10, MADAME GUILLEMIN)
Allons point de bruit, Monsieur le Notaire, votre femme se met à la raison, il faut aussi que vous vous y mettiez ; vous la remènerez demain chez son père, et je la remènerai ce soir chez vous, moi. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Nous allons toujours faire collation en attendant que ses hardes sèchent ; il n'y paraîtra pas, je vous assure. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Hé bien, venez, vous êtes le maître : mais point de mauvaise humeur surtout, ou nous vous mettrons dehors, je vous en avertis. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Vous n'êtes pas heureux à la Foire de Besons, Monsieur Guillemin, je ne vous conseille pas d'y revenir l'année prochaine. (Acte 1, scène 10, CIDALISE)
Donnez la main à votre épouse, Monsieur Guillemin : faites bien les choses. (Acte 1, scène 10, LE CHEVALIER)
Jusqu'au revoir, Monsieur Guillemin. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Bon, Madame, il ne s'est donné une femme que pour la forme, et il n'est fâché que pour la forme, je vous assure. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
Il n'a pas fait un heureux voyage. (Acte 1, scène 11, MADAME ARGANTE)
Bonjour, Frosine. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Bonjour, l'Olive. (Acte 1, scène 12, FROSINE)
Il y a une heure que je galope toute la prairie pour vous chercher, Madame. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il a pris querelle pour des femmes ? (Acte 1, scène 12, MADAME ARGANTE)
Non pas, Madame, il n'est pas si bête : ce sont des femmes qui ont pris querelle pour lui ! (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Des femmes qui ont pris querelle pour lui ! (Acte 1, scène 12, FROSINE)
Est-ce que vous ne savez pas que c'est à la Foire de Besons, que les curieuses de Paris se fournissent pour l'Automne, en attendant le retour de la campagne ? (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il y a des Foires pour les chevaux, et pour les bêtes à cornes : Madame, il est bien juste qu'il y en ait une pour les soupirants. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Ce sont donc des femmes à ce compte, qui sont amoureuses de lui ? (Acte 1, scène 12, MADAME ARGANTE)
Ce garçon-là est d'assez belle encolure, et il ne trotte pas mal comme vous savez. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Elles sont cinq ou six curieuses à qui il a donné dans la vue. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Oh, pour cela oui, Madame, je vous en réponds. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
L'une le tire d'un côté, l'autre de l'autre, on le démembre peut-être à l'heure que je vous parle. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Mais il faudra que je vous quitte pour rejoindre ma compagnie. (Acte 1, scène 12, CIDALISE)
Je suis bien aise que Frosine vienne avec moi, pour me défendre des curieuses. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Un homme seul à la Foire de Besons court de grands risques, comme vous voyez. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Oh, par ma foi, je suis votre servante : mais je ne vous aime pas assez pour vous garder, Monsieur de l'Olive. (Acte 1, scène 13, FROSINE)
Elle est pourtant bien en argent comptant, à ce qu'elle dit. (Acte 1, scène 13, FROSINE)
Elle s'en vante pour attraper quelque jeune sot : mais nous ne sommes pas dupes, nous autres. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Elle a eu du goût l'année dernière pour un Colonel de Dragons qui a furieusement dérangé ses affaires : il a fallu remonter un Régiment, et le quartier d'Hiver a été rude. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Sont-ce des épouseurs que les Officiers, et les Officiers de Dragons encore ? (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Il est vrai, la plupart de ces messieurs-là s'imaginent que leur profession leur donne des droits sur les femmes des autres, ils n'en veulent point prendre en leur nom. (Acte 1, scène 13, FROSINE)
Au retour d'une campagne ils ne sont pas fâchés de trouver chez des Madame Argante, toutes les commodités de la vie. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Ils regardent cela comme une espèce d'auberge ; bonne table, bon équipage ; crédit chez les Marchants, bourse bien garnie. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Tant que cela dure, on a des empressements pour elles ; soins, complaisances, égards, assiduités, rien ne manque : le Printemps vient, le mois de Mars arrive, le dénouement approche, il est question d'épouser, ohé, ohé, l'amour s'envole, le Cavalier décampe, et la Dame enrage. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Mon maître est amoureux de la fille. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Il a aussi une passion très forte pour les cent mille écus. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Pour quel sujet ? (Acte 1, scène 13, FROSINE)
Pour une bagatelle. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Il y a deux ou trois ans que j'eus besoin d'argent ; il m'arriva de faire une méprise, je signai son nom au lieu du mien sur un papier qui n'était pourtant pas de conséquence ; je suis fort étourdi, moi, de mon petit naturel. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Hé bien, mon enfant, il eut le crédit de me faire faire à la Justice des excuses publiques de mon étourderie ; et la Justice eut la bizarrerie de me faire porter en plein jour un flambeau tout allumé dans les rues de Paris. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Cela m'a donné un petit ridicule dans le monde ; et je suis engagé d'honneur à me venger du Financier, comme tu vois. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Oh, pour les tiennes, elles se trouveront dans la bourse d'Éraste ; le voici le plus à propos du monde. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Je commençais à lui expliquer la chose, Monsieur ; mais elle fait déjà quelques petites difficultés. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Non, Monsieur, je ne suis point intéressée, je vous assure ; il va peut-être vous faire entendre... (Acte 1, scène 14, FROSINE)
Non, Monsieur, ce n'est point l'intérêt qui la domine ; mais enfin il faut un motif aux personnes de mérite pour les faire agir. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Et... allons, Monsieur, faites bien les choses. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Je n'ai sur moi que vingt pistoles, les voilà, ma chère Frosine. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Et, fi donc, Monsieur, vous me faites rougir. (Acte 1, scène 14, FROSINE)
Ce n'est qu'un échantillon de ce que je veux faire pour toi, si le dessein que j'ai peut réussir. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Il ne tiendra pas à moi, je vous assure. (Acte 1, scène 14, FROSINE)
Pour quoi l'ameniez-vous ? (Acte 1, scène 14, FROSINE)
Elle était chez moi dès six heures du matin, je n'ai pu me défaire d'elle. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
J'ai bien envie de vous en débarrasser en passant le bac, moi, Monsieur ; il m'a pris une légère tentation de lui donner un petit coup de coude, et de la noyer adroitement, cela lui aurait épargné bien des chagrins dans la suite. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Il cherche un habit de Paysan pour se déguiser avec nous, il veut être du divertissement. (Acte 1, scène 14, ÉRASTE)
Et les Musiciens, les Danseurs, sont-ils arrivés ? (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Où leur avez-vous donné rendez-vous ? (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Ils y sont dès le matin, sur ma parole. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Pour ces sortes de rendez-vous-là la Musique et la dansez sont d'une exactitude admirable. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Allez-vous-en leur dire de se tenir prêts, pendant que j'achèverai d'expliquer à Frosine ce qu'il faut qu'elle fasse. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Si je n'étais pas trop connu du Financier, je t'en aurais épargné la peine. (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Monsieur Griffard. (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Monsieur Griffard ! (Acte 1, scène 15, FROSINE)
À la bonne heure, cela se rencontre le mieux du monde. (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Ah, ah, fort bien, la conscience de Frosine, qui a des égards pour un Financier ! (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Tu baisses furieusement, je ne te connais plus, moi, qui te parle ; et où est ce feu, cette vivacité, cette ardeur exempte de scrupule que j'au toujours vue jusqu'à présent ? (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Quoi, cette illustre Frosine, qui a elle-même enrôlé son mari pour avoir le plaisir d'être plutôt veuve : cette héroïne, qui, pour s'approprier le petit bien de sa famille, a fait mettre son frère aux petites-maisons, et a envoyé son oncle aux galères ? (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Je ne parle point de sa nièce qu'elle a très avantageusement mariée à un riche Magistrat, qui n'est pourtant pas veuf encore... Cette même Frosine... (Acte 1, scène 15, L'OLIVE)
Oh, oh, oh, tais-toi donc l'Olive ; si tu me piques d'honneur, tu me feras faire tout ce que tu voudras ; voilà qui est fini, tu n'as qu'à parler. (Acte 1, scène 15, FROSINE)
Il en arrivera ce qu'il pourra ; puisqu'on ne me mène point promener en ce pays-ci, j'irai fort bien me promener toute seule. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Tout le monde se réjouit, tout le monde danse à la Foire ; il ne sera pas dit, assurément, que je ne danse pas comme les autres. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Hé, bonjour, ma chère Frosine. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Est-ce que Monsieur Griffard est votre parrain ? (Acte 1, scène 16, FROSINE)
Oui, je demeure chez lui depuis que ma tante a fait semblant de me mener au Couvent. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Non, elle ne sait pas qu'il a cette maison-ci, seulement ; il se cache d'elle et de tout le monde, mon parrain : il est amoureux d'une personne qui venait quelquefois chez ma tante, et il voudrait bien qu'elle l'aimât, afin de l'épouser sans qu'on en sût rien. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Hé, qui vous a dons dit tous leurs secrets, à vous ? (Acte 1, scène 16, FROSINE)
Il y a un jeune Monsieur qu'on appelle Éraste, qu'elle aime à la folie : tenez, elle l'aime presque autant que nous haïssons mon parrain. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Hé, pourquoi le haïssez-vous ? (Acte 1, scène 16, FROSINE)
Il ne veut point que Mademoiselle Mariane ait des amants, elle le hait pour cette raison-là, elle : quand je serai plus grande, il ne voudra peut-être pas que j'en aie, moi ; je le hais par avance. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Nous nous mettons un peu de bon air aujourd'hui, parce que nous nous attendons de voir Éraste. (Acte 1, scène 16, CHOUCHETTE)
Hé là, là, ma bonne, ne faites point tant la fière, on vous gronde aussi souvent que moi ; et pour être plus grande, vous n'êtes pas plus exempte de la mauvaise humeur de mon parrain. (Acte 1, scène 17, CHOUCHETTE)
C'est la meilleure personne du monde, ma chère bonne. (Acte 1, scène 17, CHOUCHETTE)
Elle venait presque tous les jours chez ma tante, et elle m'apportait tant de confitures ; elle prenait toujours mon parti contre elle, quand elle me grondait. (Acte 1, scène 17, CHOUCHETTE)
Qu'elle est heureuse ! (Acte 1, scène 17, MARIANE)
Vous regardez donc la liberté comme un grand bonheur, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 17, FROSINE)
Ne vous ai-je pas dit qu'elle meurt d'envie d'être mariée ? (Acte 1, scène 17, CHOUCHETTE)
Hé, la, la, ma bonne, faites vos petites affaires, je m'en vais amuser mon parrain, afin qu'il ne vienne point vous surprendre. (Acte 1, scène 17, CHOUCHETTE)
La petite filleule de Monsieur Griffard a de grands talents pour entrer dans le monde ! (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Elle y fera fortune, sur ma parole. (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Mais qu'il agit avec lenteur ! (Acte 1, scène 18, MARIANE)
Pourquoi ne pas me demander en mariage à mon père ? (Acte 1, scène 18, MARIANE)
Il appréhende d'être refusé ; Monsieur votre père est un bizarre qui ne se gouverne pas comme un autre ; il a ses caprices, le bonhomme. (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Est-ce que pour aimer un joli homme, il faut qu'une fille demande permission ? (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Et combien y en a-t-il dans le monde qui se marient tous les jours incognito, même ? (Acte 1, scène 18, FROSINE)
À la vérité ces mariages-là ne durent pas tant que les autres ; mais ils sont bien plus à la mode. (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Je suis très humble servante à la mode, je n'épouserai point Éraste de cette manière ; car je veux que notre mariage dure toujours. (Acte 1, scène 18, MARIANE)
Oh, pour le vôtre, nous le ferons de la bonne sorte, ne vous mettez pas en peine. (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Nous ne sommes ici que pour cela, et ce ne sera pas incognito, votre père sera de la noce. (Acte 1, scène 18, FROSINE)
Vous me surprenez ainsi ? (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Je vous le pardonne, et je n'ai point de secrets pour vous. (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Ce n'est pas d'aujourd'hui que vous vous connaissez, à ce que je vois ? (Acte 1, scène 19, FROSINE)
Oh, çà, Mariane, tu aimes toujours Éraste, et tu seras bien aise de l'épouser, apparemment ? (Acte 1, scène 19, CIDALISE)
C'est vous qui me l'avez fait connaître dans le Couvent où nous étions, vous l'avez vu me jurer cent fois qu'il m'aimerait toute sa vie, je lui ai promis de l'aimer éternellement, je lui tiendrai parole, je vous assure. (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Mort de ma vie, Madame, il faut que Monsieur Griffard consente au mariage ou que le diable l'emporte, car j'y ai regardé. (Acte 1, scène 19, FROSINE)
Je t'aime trop pour cela, et c'est une chose qui n'est plus faisable. (Acte 1, scène 19, CIDALISE)
Tout ce que je puis pour ton service, c'est de faire bonne mine à Monsieur Griffard tout aujourd'hui. (Acte 1, scène 19, CIDALISE)
Que Frosine lui dise que je suis ici, que c'est pour le voir que je suis venue même, qu'elle flatte son imagination de tout l'espoir qu'il voudra prendre, je l'avouerai de ce qu'elle aura dit. (Acte 1, scène 19, CIDALISE)
Je ne gâterai rien, allez : si je lui promets quelque chose de trop, je lui tiendrai parole pour vous, laissez-moi faire. (Acte 1, scène 19, FROSINE)
À le faire donner plus aisément dans une fourberie que nous lui préparons pour faciliter ton mariage. (Acte 1, scène 19, CIDALISE)
Vous voulez lui faire une fourberie ? (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Qui ne trompe-t-on pas pour être mariée ? (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Quoi, tout à l'heure ? (Acte 1, scène 20, MARIANE)
Bonjour, Madame. (Acte 1, scène 20, CHOUCHETTE)
Bonjour Chouchette ? (Acte 1, scène 20, CIDALISE)
Vraiment, je suis bien aise que vous soyez ici, cela mettra mon parrain de bonne humeur, peut-être. (Acte 1, scène 20, CHOUCHETTE)
Hé, menez-moi avec vous, ma chère bonne, nous rentrerons par la porte de derrière, que je viens d'ouvrir, et je dirai à mon parrain que j'aurai toujours été avec vous dans le jardin. (Acte 1, scène 20, CHOUCHETTE)
Il me croira : car, Dieu merci, il ne m'a point encore attrapée en menterie, et je lui en dis pourtant très bien tous les jours. (Acte 1, scène 20, CHOUCHETTE)
Il fallait autrefois avoir de l'expérience pour bien conduire une affaire amoureuse ; aujourd'hui les filles naissent avec tant d'esprit, que la plus jeune est quelquefois la plus habile. Mais voici notre Monsieur Griffard : qu'il me paraît rêveur ! Il doit avoir fait cette nuit quelque mauvais songe. (Acte 1, scène 21, FROSINE)
Est-il possible que parmi tant de monde, je ne trouverai point quelqu'un qui puisse me dire, où est la maison de Monsieur Griffard ? (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Aurais-je le chagrin de retourner à Paris, sans avoir rendu mes petits devoirs à cet honnête homme-là ? (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Bonjour, Frosine. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Bonjour, Monsieur, ne pourriez-vous point m'enseigner... (Acte 1, scène 22, FROSINE)
C'était le bon temps, Monsieur : Vous souvient-il de cette jeune Avocate, au mari de qui vous donniez à plaider toutes les causes de la Ferme, et qui venait déjeuner avec vous, pendant que le pauvre diable s'égosillait au Palais ? (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Ce petit Avocat-là m'a donné de la peins, il était furieusement jaloux. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Parce qu'ils savent les anciennes lois, ils prétendent que leurs femmes les observent, et ils ne veulent point souffrir qu'elles suivent la nouvelle coutume ; cela est bien ridicule. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Nous l'avions pourtant mis sur le bon pied. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Et ce Commissaire à qui vous aviez prêté de l'argent pour payer sa charge ? (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Oui, vous avez raison, un homme d'ordre, son quartier était toujours bien réglé, mais en revanche sa femme ne l'était guères. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Je ne médis de personne : mais pendant que Monsieur le Commissaire courait la ville pour faire observer les Ordonnances de la Police, Madame sa femme tenait chez elle une petite police, où Monsieur le Commissaire lui-même était souvent condamné à l'amende. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Tu es toujours mordicante, Frosine, tu ne changes point. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Ne parle point de cela Frosine, tout cela est fini, j'ai bien autre chose dans la tête : je suis véritablement amoureux, ma pauvre Frosine (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Bon, amoureux ! (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Je n'ai été que libertin dans mon jeune âge, je crève d'amour sur mes vieux jours ; l'amour ne perd point ses droits, c'est la règle. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Je suis bien fâchée que vous ayez le coeur occupé de cette manière-là. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
J'en suis plus fâché que toi, je t'assure. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Je suis venue me promener à la Foire avec une fort jolie personne, qui me paraît avoir du goût pour vous, et si vous n'étiez point prévenu d'une passion si forte... (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Une jolie personne qui a du goût pour moi ! (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Et c'est elle dont je suis si fort amoureux, ma pauvre Frosine. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Que les filles sont traîtresses, Monsieur ! (Acte 1, scène 22, FROSINE)
La Foire de Besons n'est qu'un prétexte qu'elle a pris pour venir ici vous rendre une visite sans conséquence. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Et n'avez-vous jamais remarqué que depuis quelque temps, elle est presque toujours à ses fenêtres pour vous voir passer ? (Acte 1, scène 22, FROSINE)
C'est que vous avez la vue basse : mais elle n'en bouge : elle vous aime à la fureur, je vous assure. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Tu me fais grand plaisir de me le dire, Frosine ; car la peste m'étouffe, à ses manières, je ne l'aurais jamais deviné. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GRIFFARD)
Elle va venir ici, c'est à vous à prendre vos mesures ; la voici, je pense. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Je suis fâchée qu'elle me surprenne avec vous, elle se doutera de ce que je vous ai dit. (Acte 1, scène 22, FROSINE)
Oui, cela me fera plaisir ; je le veux bien, mon pauvre Nourricier : mais amenez donc ici toute la noce, il y a moins de monde que partout ailleurs, et nous y danserons plus à notre aise. (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
Avec Monsieur Griffard ! (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
Non ne craignez rien, belle personne, ne craignez rien, je n'abuserai point de la confidence qu'elle m'a faite, ni de l'heureuse sympathie... (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GRIFFARD)
Que je suis heureux d'avoir une maison en ce pays-ci, pour jouir de l'avantage de vous y recevoir ! (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GRIFFARD)
Frosine vous fait entendre peut-être qu'on venait exprès pour vous ? (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
Vous aimez : Monsieur il n'est pas cruel, il vous aime aussi : à quoi bon faire mystère des choses ? (Acte 1, scène 23, FROSINE)
Ces chiennes de Coquettes, elles en sont toutes logées-là, pour se faire valoir ! (Acte 1, scène 23, FROSINE)
C'est leur rage. (Acte 1, scène 23, FROSINE)
Il faut encore qu'on les prie, et qu'on leur ait obligation de ce qu'elles souhaitent le plus quelquefois. (Acte 1, scène 23, FROSINE)
Puisque nos coeurs sont si bien d'accord, pourquoi chercher à se faire de la peine ? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GRIFFARD)
L'indiscrétion de Frosine vous a appris des choses que je vous aurais peut-être cachées toute ma vie. (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
Mais, je vous demande en grâce de ne me point parler d'amour de toute la journée ; ne songeons qu'à nous divertir, je vous prie. (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
Être de bonne humeur, danser, chanter, rire, et faire figure à une noce où je vous invite. (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
C'est le fils de ma nourrice qui épouse une petite fille du Village. (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
Ils font aujourd'hui leurs fiançailles ; ils vont venir danser ici, nous danserons avec eux, s'il vous plaît, et ce soir vous donnerez à souper à la compagnie. (Acte 1, scène 23, CIDALISE)
De tout mon coeur. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GRIFFARD)
Assurément, la fête ne serait pas complète sans elles. (Acte 1, scène 23, FROSINE)
Allons, Monsieur le Tabellion, jarnigué trémoussez-vous donc ? (Acte 1, scène 24, L'OLIVE)
Je sommes ici pour ça. (Acte 1, scène 24, L'OLIVE)
Oh, doucement, s'il vous plaît, n'engendrons point de chaleur de foie, il faut rendre l'honneur à qui il appartient Monsieur le Marinier. (Acte 1, scène 24, LE TABELLION)
Hé bien morgué, rendez-le donc, cet honneur, afin sue j'en soyons quittes, et que je commençions le prélude de la noce. (Acte 1, scène 24, L'OLIVE)
Vous aviais promis à votre Nourricier, Madame, que vous prendriais la peine de bouter-là votre paraphe. (Acte 1, scène 24, LE TABELLION)
Priez Monsieur de signer le premier, je signerai ensuite. (Acte 1, scène 24, CIDALISE)
Si Monsieur a assez de bonté que de vouloir bian nous faire st'honneur-là ; quoique je n'en sois pas daignes... (Acte 1, scène 24, L'OLIVE)
Oui da, donnez, donnez, il suffit que ce soit le fils de la Nourrice de Madame. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR GRIFFARD)
Tatigué, elle vous a fait une belle nourriture, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 24, L'OLIVE)
Vous ne hasarderiez pas plus qu'à signer celui-ci, je vous assure. (Acte 1, scène 24, CIDALISE)
Voilà ces Demoiselles que je vous amène, Monsieur. (Acte 1, scène 25, FROSINE)
Tout va bien. Va-t-en vitement avertir Madame Argante de ce qui se passe, et nous l'envoie ici, nous aurons besoin d'elle pour le dénouement. (Acte 1, scène 25, L'OLIVE)
Vous nous envoyez quérir pour être de la noce. (Acte 1, scène 26, CHOUCHETTE)
Non, c'est vous qu'on va marier ; faites la signer aussi, Monsieur le Tabellion. (Acte 1, scène 26, MONSIEUR GRIFFARD)
Ils signeront une autre fois : vela assez d'écritures pour un Contrat de Village ; je n'y voulons pas tant de façons, nous autres. (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Allez vous-en sarrer ça, Monsieur le Tabellion, et puis vous viandrez boire un coup. (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
J'allons toujours commencer en vous attendant, faites vite. (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Votre parmission, Monsieur, j'ons le coeur en joie, excusez si je prenons la libarté... (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Vous faites fort bien, mes enfants, réjouissez-vous, et tâchez de divertir cette aimable personne, vous ne me sauriez faire plus de plaisir. (Acte 1, scène 26, MONSIEUR GRIFFARD)
Allons ; qu'on apporte du vin et des sièges, et qu'on fasse comme il faut les honneurs de la Foire et de la noce. (Acte 1, scène 26, MONSIEUR GRIFFARD)
Du plus gaillard, Messieurs les ménétriers, vive la joie. (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Ô l'heureux jour que le jour d'aujourd'hui ! v.1 (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Que Monsieur Griffard est bon homme, v.2 (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Il fait les honneurs de chez lui ? v.4 (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Que Monsieur Griffard est bon homme, v.5 (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Ô l'heureux jour que le jour d'aujourd'hui ! v.6 (Acte 1, scène 26, L'OLIVE)
Oui, Monsieur, c'est de mon Ordonnance. (Acte 1, scène 27, L'OLIVE)
À qui en voulez-vous donc, Madame, et pourquoi venir troubler un divertissement ? (Acte 1, scène 27, MONSIEUR GRIFFARD)
Le Contrat de votre fille, et d'un perfide qui vous fourbe. (Acte 1, scène 27, MADAME ARGANTE)
Et tu as l'insolence de m'amenez ici pour me trahir à ma barbe, petit vilain ? (Acte 1, scène 27, MADAME ARGANTE)
Allez, allez, Monsieur, ce n'est qu'une bagatelle, et cela ne doit pas vous empêcher de continuer la noce. (Acte 1, scène 27, L'OLIVE)
Vous l'avez deviné, Monsieur, c'est moi-même : mais je n'ai pas signé pour vous cette fois-ci, vous avez bien signé vous-même. (Acte 1, scène 27, L'OLIVE)
Cidalise, vous avez aidé à me tromper, mais je vous pardonne tout, pourvu que vous consentiez à m'épouser. (Acte 1, scène 27, MONSIEUR GRIFFARD)
Volontiers, Monsieur, je ne demande pas mieux ; mais il faut attendre que je sois veuve. (Acte 1, scène 27, CIDALISE)
Depuis huit jours je suis votre nièce, je ne puis pas sitôt devenir votre femme. (Acte 1, scène 27, CIDALISE)
Nous sommes les dupes de tout ceci, Monsieur Griffard, et je ne sais pas comment vous l'entendez. (Acte 1, scène 27, MADAME ARGANTE)
Ma foi vous êtes faits l'un pour l'autre, associez vos chagrins et vos infortunes, c'est le meilleur parti que vous puissiez prendre. (Acte 1, scène 27, L'OLIVE)
Voilà qui est fait, Monsieur, j'y consens pour faire enrager votre famille. (Acte 1, scène 27, MADAME ARGANTE)
Pour gambader, rire et boire, v.8 (Acte 1, scène 28, L'OLIVE)
Sur le gazon. v.13 (Acte 1, scène 28, L'OLIVE)
L'amour y fait un doux commerce, v.14 (Acte 1, scène 28, L'OLIVE)
Que l'amour qu'on fait au Village, v.22 (Acte 1, scène 28, LE MARINIER)
Est un amour doux et plaisant ! v.23 (Acte 1, scène 28, LE MARINIER)
Que l'amour qu'on fait au Village. v.28 (Acte 1, scène 28, LE MARINIER)
Et nous irons chercher sur l'eau v.31 (Acte 1, scène 28, LE MARINIER)
Les coeurs s'y viendront prendre. v.38 (Acte 1, scène 28, LE MARINIER)
Pour courir après sa voisine, v.72 (Acte 1, scène 28, L'OLIVE)
Nous n'aurons point de bon vin. v.79 (Acte 1, scène 28, TOUS)
La vigne a des engelures, v.83 (Acte 1, scène 28, TOUS)
Robin turelure, lure. v.87 (Acte 1, scène 28, TOUS)
Hé pourquoi, Chevalier ! (Acte 1, scène 28, TOUS)

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LA FOIRE SAINT GERMAIN (1697)

De belles robes de chambres, Messieurs ? (Acte 1, scène 1, MADEMOISELLE MOUSSET)
De belles écharpes, Messieurs. (Acte 1, scène 1, MIMI)
Marchandise du Levant, Messieurs ? (Acte 1, scène 1, MANON)
Eaux de senteur de Constantinople ? (Acte 1, scène 1, MANON)
Mastic pour les trous de la petite vérole ? (Acte 1, scène 1, MANON)
Ciment pour recrépir les visages ? (Acte 1, scène 1, MANON)
Vin de saint Laurent ? (Acte 1, scène 1, LORANGE)
Venir tant de bonne heure à la Foire Saint-Germain ! (Acte 1, scène 1, URBINE)
À toutes les heures du jour ; gens de chez nous, ma soeur, pensent à leurs affaires, et font très bien. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Les sots doivent tribut aux gens d'esprit, et il y a dans cette Foire Saint-Germain quantité de Bureaux où je me fais payer mes rentes. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Hé donc, en venez-vous toucher quelqu'une aujourd'hui ? (Acte 1, scène 1, URBINE)
Cadédis, ma chère soeurette, je suis sans cesse à l'affût de la fortune. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Je lui ai donné la chasse à la Cour, j'ai cru la tenir par le toupet, la coquine s'est trouvée chauve. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
À la guerre, je l'ai poursuivie, et je lui ai fait peur, apparemment ; elle s'est tenue close et couverte pour me faire pièce, on ne l'a point vue pendant la campagne. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Mais grâces au Ciel, je la retrouve en quartier d'hiver ; et pour ne l'effaroucher pas, en attendant que l'amour m'en fasse absolument raison, je la mine tout doucement ici, et je l'attrape par les menus. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Vous seriez amoureux, mon frère ? (Acte 1, scène 1, URBINE)
Amoureux, moi ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
Holà, hé, Mademoiselle Mousset, serviteur ; un mot ici, je vous en conjure. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
C'est déjà vous, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE MOUSSET)
On ne sera ici que dans une heure. (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE MOUSSET)
Toutes choses sont bien disposées, et vous en aurez bonne issue. (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE MOUSSET)
Non, mon enfant, ta boutique est plus incommode que ce carrefour ; elle est toujours pleine de cent personnes à qui tu crois vendre des robes de chambre, et qui n'ont pas de quoi payer un bonnet. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
C'est ma soeur Urbine de Castagnac, ma chère Mademoiselle Mousset. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Envisagez bien cette femme-là, ma soeur, c'est une illustre de Paris, au moins. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
J'ai confusion d'être sortie de la Province ; mais je m'y recache dans le moment que j'aurai mis quelque fin à mes affaires. (Acte 1, scène 3, URBINE)
Quel homme, Monsieur ? (Acte 1, scène 3, MADEMOISELLE MOUSSET)
Un certain Monsieur Farfadel de par le monde. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Justement, ce grand épouseur en paroles, ce fameux honnisseur de filles. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Voilà l'homme : il y a quelques mois qu'il vint en Province ; il vit ma soeur Urbine, il prit du goût pour elle ; il lui fit une promesse de mariage par manière de conversation, dit-il ; et parce que je méprise de l'assommer, ma soeur Urbine, par manière d'acquit, le va faire pendre : cela sera bientôt vidé. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
Oui, mon enfant, la Comtesse de Méripillerious, notre parente, tient toute la robe dans sa manche ; je vais accompagner ma soeur chez elle pour son affaire, et je reviens dans l'instant ici pour la nôtre. (Acte 1, scène 3, LE CHEVALIER)
La soeur Urbine est une trop aimable personne pour la Province, il faut trouver moyen de la fixer à Paris. (Acte 1, scène 4, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je donne le bonjour à mon agréable voisine. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
Vous vous en avisez, monsieur l'Arménien ; depuis huit jours que la Foire est ouverte, à peine m'avez-vous fait l'honneur de me saluer. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOUSSET)
Quel heureux caprice vous porte à chercher à faire aujourd'hui connaissance ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOUSSET)
Quelquefois un peu par-ci, par-là ; mais cependant, je vous l'avoue, j'ai eu toutes les peines du monde à vous remettre, parce que je ne pouvais me figurer que Madame la Marquise de la Papelardière du Marais, fût devenue Marchande de robes de chambre à la Foire. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
Je n'ai pas toujours vendu du Café, et je n'ai d'Arménien que la barbe. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
Quelle surprise ! (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOUSSET)
C'est le Chevalier de Gourdinvilliers, la Coqueluche de la rue Sainte Avoye. (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOUSSET)
C'est lui-même, ma chère Marquise, toujours fidèle, toujours amoureux de vis charmes. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
Tu as pensé mourir ? (Acte 1, scène 5, MADEMOISELLE MOUSSET)
Oui, vraiment, il y a eu des ordres exprès pour cela, et ils ont été affichés, même ; mais je n'ai pas voulu les suivre ; j'aime à vivre, moi, comme tu sais. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
La chose est problématique ; comme enfant de Paris, Écuyer sieur de Lorange, et Chevalier de Gourdinvilliers, les ordres sont précis : mais comme Arménien, naturalisé depuis trois semaines, il n'y a rien à craindre. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
C'est pourquoi, mon enfant, supprime, s'il te plaît, le nom de Lorange, et ne me nomme que l'Arménien. (Acte 1, scène 5, LORANGE)
Les valets sont bien nés pour nous impatienter ! (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
Qu'avez-vous aujourd'hui, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, MADEMOISELLE MOUSSET)
Mon coquin de Breton se moque de moi, ma chère Mademoiselle Mousset : je lui ai dit de me venir rendre réponse, il y a deux heures que je l'attends : je suis sur des épines. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
Si vous vouliez, Monsieur, rafraîchir votre impatience de quelque petit verre de liqueurs, j'en ai des meilleures de la Foire. (Acte 1, scène 6, LORANGE)
Te voilà, bourreau ? (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Oui, Monsieur, c'est moi-même, qui ne veux plus me mêler de vos affaires, et qui viens vous demander mon congé. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Hé, Monsieur ! (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je te ferai mourir sous le bâton. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Oui, je perds l'esprit, je l'avoue ; mais c'est ce malheureux, qui me fait tourner la cervelle. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Lui, Monsieur ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE MOUSSET)
Depuis un mois, je suis amoureux de la plus aimable personne du monde. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Monsieur le Breton, ce charmant Monsieur le Breton que vous voyez, connaît tout l'excès de mon amour ; il est témoin de tous les tourments que me fait souffrir l'impossibilité d'avoir accès chez cette Belle. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Oui, je vois de belles choses, assurément. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Et le bélître a la constance et la malice de ne pas imaginer aucune chose pour me rendre le moindre service. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Monsieur l'Arménien ? (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Oh, vous avez tort, Monsieur le Breton, il faut passer condamnation, cela n'est pas bien. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Je me donne au diable ; vous y seriez bien empêchés, vous autres ; et pourtant les Marchands Forains ne sont pas les moins habiles pour ces affaires-là. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Je gage en deux jours d'emporter l'affaire, quelque difficile qu'elle puisse être. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Je parie d'y réussir en vingt-quatre heures. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je ne suis point jaloux, Monsieur ; je cède l'entreprise, et je leur servirai de croupier même, en cas de besoin. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Mes amis, de grâce, unissez-vous tous trois pour me rendre service. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Si vous pouvez y réussir, vous pouvez aussi compter sur une parfaite reconnaissance. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
La suivante est un monstre de laideur, et un dragon de vertu, plus affreuse que le diable, et par conséquent plus méchante. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Ils sont tous zélés pour la mère, et gardent tous la fille à vue. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Les entrepreneurs n'ont qu'à tabler là-dessus, et faire leurs diligences. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Monsieur l'Arménien ? (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE MOUSSET)
Il faut plus de deux jours pour cette affaire-là. (Acte 1, scène 7, MADEMOISELLE MOUSSET)
Vous n'en sortirez pas en vingt-quatre heures. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Mes chers enfants, ne m'abandonnez pas, je vous en conjure. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Non, assurément. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Monsieur, voilà Mademoiselle Angélique, je pense, elle vient de ce côté-ci, même. (Acte 1, scène 7, LE BRETON)
Monsieur l'Arménien vient de vider une chocolatière sur le corps de la surveillante. (Acte 1, scène 9, LE BRETON)
Ce n'est pas moi, Monsieur l'Arménien, à qui vous devez... (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Allons, Mademoiselle, retournons au logis, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 10, MADAME ISAAC)
Que je m'en retourne, moi, Madame ? (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Assurément. (Acte 1, scène 10, MADAME ISAAC)
Voulez-vous que je demeure dans cet équipage-là ? (Acte 1, scène 10, MADAME ISAAC)
On vous prendrait pour quelque bonne fortune de la rue de la Lingerie. (Acte 1, scène 10, LE BRETON)
Vous ferez fort bien, assurément. (Acte 1, scène 10, MADEMOISELLE MOUSSET)
Vous êtes la maîtresse, Madame : pour moi qui n'ai point à changer de hardes, et qui ai des emplettes à faire, vous trouverez bon que j'y demeure. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Allez, Madame, il suffit de moi pour me garder, et d'un laquais pour vous rendre compte de mes actions et de mes paroles. (Acte 1, scène 10, ANGÉLIQUE)
Vous le prenez sur ce ton-là ? (Acte 1, scène 10, MADAME ISAAC)
N'en sortirai-je que pour passer dans un autre encore plus rude ? (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Il ne tiendra qu'à vous d'être heureuse, j'ose vous en répondre. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE MOUSSET)
Moi, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, JASMIN)
C'est mon laquais, Monsieur. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
C'est un coupeur de bourses, Madame, je l'ai pris sur le fait. (Acte 1, scène 11, LE BRETON)
Que vous fait-on, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, LORANGE)
On vole, on pille auprès de votre boutique, et vous souffrez cela, Monsieur l'Arménien ? (Acte 1, scène 11, LE BRETON)
Messieurs... (Acte 1, scène 11, JASMIN)
C'est mon fripon de l'autre jour, je le reconnais. (Acte 1, scène 11, LORANGE)
Doucement, Messieurs, c'est mon laquais je vous assure. (Acte 1, scène 11, ANGÉLIQUE)
Lui, je le connais pour un voleur, Madame. (Acte 1, scène 11, MADEMOISELLE MOUSSET)
En vérité, Mademoiselle... Cela n'est pas vrai, je vous assure. (Acte 1, scène 11, JASMIN)
Il a coupé, il n'y a que trois jours, à une fort honnête Procureuse de la rue Galande, une Croix de diamants de près de dix pistoles, que deux jeunes Académistes lui avaient donnée. (Acte 1, scène 11, LORANGE)
Au secours, à la force. (Acte 1, scène 11, JASMIN)
Vous êtes toujours aimable, et l'on écarte les surveillants pour vous découvrir sans contrainte les sentiments que vous faîtes naître. (Acte 1, scène 12, MADEMOISELLE MOUSSET)
Pardonnez, charmante personne, à la violence de mon amour les artifices innocents dont on se sert pour me faciliter les moyens de vous entretenir : depuis longtemps je vous adore, je n'ai pu vous parler que des yeux, et je n'ai rien lu dans les vôtres qui m'ait flatté du moindre espoir. (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
Enfin, j'ose, en tremblant, vous consulter ici moi-même sur ma destinée : mon coeur est tout à vous, avez-vous disposé du vôtre ? (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
Que faut-il faire pour l'obtenir ? (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
Quand je vous aurai dit l'état où je suis, vous vous trouverez bien plus malheureux encore. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Dans quatre jours on me marie. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Écoutez-moi, Monsieur. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Vous me dites que vous m'aimez, vos regards m'en ont assurée, et leur langage s'est fait entendre dès le moment qu'ils m'ont parlé. (Acte 1, scène 13, ANG?LIQUE)
La liberté de mon procédé va vous étonner, peut-être : mais la situation où je me trouve suffit de reste pour le justifier. (Acte 1, scène 13, ANG?LIQUE)
Ma mère est riche, je suis jeune, tout le monde me trouve belle, consultez bien encore votre coeur et vos yeux. (Acte 1, scène 13, ANG?LIQUE)
Je vous aime, ne me trompez point, si vous m'aimez véritablement, n'épargnez rien pour faire changer les sentiments de ma mère, et trouver les moyens d'assurer ensemble votre bonheur et mon repos. (Acte 1, scène 13, ANG?LIQUE)
Doucement, s'il vous plaît, Monsieur, un peu moins de transport, et plus de réflexion ; nous ne sommes pas ici en place d'avoir de longues conversations : venons au fait. (Acte 1, scène 13, MADEMOISELLE MOUSSET)
Qui est cet heureux vieillard qu'on veut vous donner, et que vous détestez tant ? (Acte 1, scène 13, MADEMOISELLE MOUSSET)
Monsieur Farfadel. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Monsieur Farfadel ! (Acte 1, scène 13, MADEMOISELLE MOUSSET)
Et très fort même : il vient ici presque tous les jours. (Acte 1, scène 13, MADEMOISELLE MOUSSET)
Sais-tu des moyens pour cela ? (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
S'il ne s'agit que de détromper Madame votre mère, nous en viendrons aisément à bout : mais pour y parvenir, il est bon qu'on ne vous voie point ensemble, et que je ne paraisse pas me mêler de vos affaires même. (Acte 1, scène 13, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je vais dans la boutique de Laigu, envoyez-y mon laquais et ma vieille surveillante, en cas qu'elle vienne. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Je n'ose vous accompagner, Madame ; mais mon coeur et mon esprit ne vous quittent pas un seul moment, je vous jure. (Acte 1, scène 13, CLITANDRE)
Je vous pardonne d'être si fort amoureux, la petite personne en vaut bien la peine. (Acte 1, scène 14, MADEMOISELLE MOUSSET)
Puisque tu approuves mon amour, songe donc à me rendre heureux, je te prie. (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
C'est une de mes meilleures pratiques. (Acte 1, scène 14, MADEMOISELLE MOUSSET)
Nous en aurons raison. (Acte 1, scène 14, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je vais te les renvoyer, et revenir ensuite chez Laigu, pour y regarder du moins Angélique, s'il ne m'est pas permis de lui parler. (Acte 1, scène 14, CLITANDRE)
Je suis bienheureuse que l'expérience m'ait corrigée de ces faiblesses. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE MOUSSET)
Mais voici Monsieur Farfadel. (Acte 1, scène 15, MADEMOISELLE MOUSSET)
Voilà des ordres qui sentent furieusement la bonne fortune. (Acte 1, scène 16, MADEMOISELLE MOUSSET)
Bon jour, mon enfant, je ne suis jamais sans cela, comme tu sais. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR FARFADEL)
Vous êtes le mortel le plus coureur, et le plus couru que je connaisse. (Acte 1, scène 16, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je suis un peu coquet de mon naturel ; je les laisse se flatter ; je dis que je veux épouser l'une, je promets de faire la fortune de l'autre ; je donne des régals, des cadeaux, des promenades ; somme totale, je les amuse, et je ne conclus rien. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR FARFADEL)
Assurément, cela est bien plus sûr, et bien plus commode. (Acte 1, scène 16, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je n'ai que du plaisir, je ne cours point dans le risque, et je suis pourtant un homme considérable, au moins. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR FARFADEL)
Oh, pour cela oui, je t'en réponds. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR FARFADEL)
Cette fille est riche, et ce qui fait que je viens ici incognito aujourd'hui, c'est que la mère est une prude qu'il faut ménager ; je ne veux pas manquer cette affaire, elle est sérieuse : mais quand la dupe sera une fois embarquée, je ne suis pas d'humeur à me contraindre, et je me rejetterai dans la bagatelle. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR FARFADEL)
Jusqu'au revoir, Monsieur. (Acte 1, scène 17, MADEMOISELLE MOUSSET)
Consultons maintenant avec nos deux associés ce que nous pourrons faire pour... (Acte 1, scène 17, MADEMOISELLE MOUSSET)
Nous leur avons donné tout le temps et toute la commodité de le faire. (Acte 1, scène 18, LORANGE)
Pour vous dire de venir ici, et de laisser aller ce pauvre diable. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE MOUSSET)
On a prévenu ses ordres ; l'espion pris en a été quitte pour quelques soufflets, quelques coups de pied dans le ventre, quelques croquignoles ; le tout pour lui apprendre à écouter aux portes. (Acte 1, scène 18, LORANGE)
Angélique est presque aussi amoureuse de ton maître, que ton maître est amoureux d'elle. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE MOUSSET)
Il a tort, les mariages en second sont les moins embarrassants, et les moins dangereux pour les suites. (Acte 1, scène 18, LORANGE)
Laissons-là la plaisanterie, et parlons sérieusement, il faut rompre cette affaire, et assurer la nôtre. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE MOUSSET)
Selon le goût de ses maîtresses ; il n'est rien, et il est tout ; c'est un petit caméléon d'amour, un animal amphibie en qui la finance domine. (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE MOUSSET)
Voilà un bon sujet, Monsieur l'Arménien. (Acte 1, scène 18, LE BRETON)
Il va donner apparemment à son épouse prétendue quelques-uns des divertissements de la Foire, le Cercle, le petit Opéra, les Danseurs de corde ? (Acte 1, scène 18, LE BRETON)
Ne pourrions-nous point nous servir de cette occasion ? (Acte 1, scène 18, LE BRETON)
Où cela pourrait-il nous mener ? (Acte 1, scène 18, MADEMOISELLE MOUSSET)
Il n'importe : commençons par-là ; c'est toujours quelque chose. (Acte 1, scène 18, LE BRETON)
L'Entrepreneur du petit Opéra est le bâtard d'une de mes tantes, et la petite Danseuse de corde, est la maîtresse de mon neveu. (Acte 1, scène 18, LE BRETON)
Ne vous mettez pas en peine, je vais toujours en me divertissant préparer un petit régal de Foire, qui finira peut-être agréablement notre intrigue. (Acte 1, scène 18, LE BRETON)
Ce garçon-là donne furieusement dans la bagatelle, il ne s'attache point au solide ; je ne m'étonne point qu'il ait été si longtemps à entamer l'intrigue de son maître. (Acte 1, scène 19, LORANGE)
C'est Mademoiselle de Kermonin, la petite bretonne de Monsieur Farfadel, apparemment. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
La rage me surmonte, je ne saurais parler... (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Ce sont des vapeurs : mais je ne les hais pas, les vapeurs, cela a ses commodités. (Acte 1, scène 19, LORANGE)
Ne me quittez pas, Monsieur, ne me quittez pas. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Diantre soit des vapeurs, elle m'étrangle. (Acte 1, scène 19, LORANGE)
Je crève, le me meurs, je ne saurais parler, je ne saurais parler... (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Cela n'est pas naturel ! (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
Ma chère Mademoiselle Mousset, secourez-moi. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Voilà des vapeurs extraordinaires. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je me donne au diable si ce sont des vapeurs. (Acte 1, scène 19, LORANGE)
Tâchez de reporter cela jusques chez vous, Mademoiselle ; allons, courage. (Acte 1, scène 19, LORANGE)
Que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
J'en mourrai, Mademoiselle, je ne survivrai point à cet affront-là, ah, ah, ah, ah. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Ce sont des vapeurs, assurément. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
Vous n'étiez pas seule pour lui chez Laigu, il y avait un autre rendez-vous que le vôtre. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je l'y attendais depuis une heure ; il y est venu, j'ai été au-devant de lui, il n'a pas fait semblant de me voir, Mademoiselle Mousset ; et il est allé faire mille caresses en ma présence à une guenon, qui ne le regardait presque pas, seulement. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Je n'en puis plus, je ne saurais parler. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Ne me quittez pas, Monsieur l'Arménien, il faut bien finir notre affaire. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
Il a mon portrait en miniature, et j'ai le sien en cire dans ma chambre. (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
De tour mon coeur ; que pourrions-nous faire ? (Acte 1, scène 19, MADEMOISELLE MOUSSET)
Bonjour, Mademoiselle Mousset. (Acte 1, scène 21, MAROTTE)
N'avez-vous point vu Monsieur Farfadel aujourd'hui ? (Acte 1, scène 21, MAROTTE)
Monsieur Farfadel ! (Acte 1, scène 21, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
C'est encore quelqu'une de vos rivales, sur ma parole. (Acte 1, scène 21, MADEMOISELLE MOUSSET)
Fais jaser cette petite créature-là, Mademoiselle Mousset. (Acte 1, scène 21, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Il perd exprès, pour me donner ma Foire, il fait les choses de bonne grâce. (Acte 1, scène 21, MAROTTE)
C'est un terrible épouseur que cet homme-là. (Acte 1, scène 21, LORANGE)
Il garde des mesures à cause d'une certaine femme qu'il ne veut pas tout à fait désespérer, et qu'il quitte pour moi. (Acte 1, scène 21, MAROTTE)
Oh, Monsieur Farfadel a beaucoup de conduite, au moins, c'est un fort honnête homme. (Acte 1, scène 21, MAROTTE)
Une petite folle, une petite Bretonne, qui a des vapeurs à chaque bout de champ. (Acte 1, scène 21, MAROTTE)
Gare les vapeurs. (Acte 1, scène 21, LORANGE)
Une petite Bourgeoise de Paris. (Acte 1, scène 21, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Vous n'y songez pas, Monsieur le Breton. (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Que diable voulez-vous dire avec votre Kermonin : c'est ma soeur Nicole, qu'il y a quatre ans que je n'ai vue. (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
Sa soeur Nicole ? (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE MOUSSET)
Les petites Bourgeoises de Paris valent bien certaines personnes de qualité, Mademoiselle Nicole. (Acte 1, scène 23, MAROTTE)
Oh, point d'invectives, Mademoiselle Marotte, vous deviendrez aussi fille de qualité, quelque jour : l'amour donne des lettres de noblesse. (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE MOUSSET)
Elles n'en étaient encore qu'aux injures, elles s'allaient mettre aux soufflets quand tu es arrivé. (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Elles sont rivales, c'est ce qui les brouille : mais on les trahit l'une et l'autre, il faut que la ressemblance de leur destinée les réconcilie. (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE MOUSSET)
Monsieur Farfadel me tromperait aussi ? (Acte 1, scène 23, MAROTTE)
Qu'est-ce que c'est que ce Monsieur Farfadel ? (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
Nous voilà retournés de chez la Comtesse. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Salut, Monsieur l'Arménien. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Bonjour, la belle enfant. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Votre très humble serviteur, ma Reine. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
La compagnie est bien votre servante, Monsieur. (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE MOUSSET)
Et voilà Mademoiselle Nicole, qui est la soeur de Monsieur le Breton, par exemple. (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Comment, sa soeur ? (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Oui, Monsieur, je l'ai rencontrée par hasard ; elle a fait fortune par aventure, il se trouve, par accident, que ces deux Princesses ont le même adorateur de leurs charmes. (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
Un vieux Seigneur du quartier saint Roch, qu'on appelle Monsieur Farfadel dans le monde. (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Votre Farfadel, ma soeur ! (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Oh, cadedis, vous la danserez tout de long, Monsieur de la Farfadelière. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Vous connaissez ce Gentilhomme-là, Monsieur ? (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
Et ma soeur Urbine aussi, par tous les diables. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Donnez les mains, Mesdames ; augmentation de rivalités, surcroît de consolation ou de colère. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Il ne sera rien que je ne fasse pour être vengée de ce misérable. (Acte 1, scène 23, URBINE)
Et pour moi, je l'étranglerai bien toute seule, il n'y a qu'à me laisser faire. (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
La soeur Nicole est vive, Monsieur le Breton. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Ma tante n'aura plus de pension, elle sera bien fâchée ; mais il n'importe. (Acte 1, scène 23, MAROTTE)
Monsieur l'Arménien paraît entendu. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Je réglerai vos rôles, ne vous mettez pas en peine, vous nous aiderez d'un petit opéra de votre façon, Monsieur le Breton ? (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Tout est disposé pour cela, Monsieur l'Arménien. (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
Assurément. (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
Quand vous serez prêt, vous aurez soin... (Acte 1, scène 23, LE BRETON)
J'aurai bientôt fait, dépêchez. (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Vous ne demeurez pas loin d'ici, Mademoiselle Nicole ? (Acte 1, scène 23, LORANGE)
À vingt pas, dans la rue de Tournon. (Acte 1, scène 23, MADEMOISELLE DE KERMORIN)
Dans la rue de Tournon ? (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Allons, vous dis-je, et me laissez faire, je ne gâterai rien, sur ma parole. (Acte 1, scène 23, LORANGE)
Oh, çà, ma chère enfant, pendant que l'Arménien va concerter avec ces Dames pour leurs affaires, concertons-nous un peu pour la nôtre. (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Elle est lente à venir, cette Dame que nous attendons, et l'amour ne la pointe pas assez, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Elle ne saurait tarder beaucoup encore. (Acte 1, scène 24, MADEMOISELLE MOUSSET)
Je ne suis pas fort épouseur, moi, de mon naturel ; et sur le pied que sont aujourd'hui la plupart des femmes, la qualité de mari me semble la moins honorante de toutes. (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Faisons en sorte que je lui sois sur ce pied-là, Mademoiselle Mousset. (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Et à Monsieur Farfadel, même ; c'est elle dont votre ami Clitandre est amoureux. (Acte 1, scène 24, MADEMOISELLE MOUSSET)
À Monsieur Farfadel ! (Acte 1, scène 24, LE CHEVALIER)
Bonjour, Mademoiselle Mousset. (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Je vous ai fait attendre, Monsieur le Chevalier : mais j'ai mes heures marquées, et je me suis fais une règle de vie, que la raison et la bienséance ne me permettent pas de déranger. (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Pudeur sur le visage, sages discours sur les lèvres, politique dans la conduite, déguisement dans l'amour-propre, simplicité dans la coiffure, modestie dans l'ajustement ; vous êtes un modèle accompli de perfections morales, ou la peste m'étouffe. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Et vous êtes femme d'esprit, il ne faut pas perdre en un jour le fruit de dix ans de contrainte. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
La démarche que je ais aujourd'hui pourtant de vous donner un rendez-vous à la Foire... (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Monsieur le Chevalier a raison, Madame ; vous hasardez moins à la Foire, qu'en lieu du monde. (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE MOUSSET)
Cela est fort prudent ; et supposez même qu'on vous vît ici, ne pourriez-vous pas y être venue faire provision de confitures pour les malades ? (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE MOUSSET)
Femme de jugement, autre ressource, excellent prétexte, Madame ! (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Et avec toutes ces précautions, Monsieur le Chevalier, si l'on me voit avec vous, je hasarde étrangement ma réputation. (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Presque toutes sont des coquettes, on en convient, on leur pardonnez comme défaut de tempérament, et ce n'est que leur bon ou leur mauvais choix qui fait qu'on les méprise, ou qu'on les estime. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Or sus, venons au fait, et ne barguignons point, Madame : vous avez du goût pour moi, l'on me l'a dit. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
La vertu la plus austère, Monsieur le Chevalier, n'est point à l'épreuve de certains mérites triomphants ; et je veux bien vous avouer que le vôtre a fait sur mon coeur... (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Vous avez donc du goût pour moi, Madame, et j'en ai pour vous, Dieu me damne, tout ce qu'on en saurait avoir ; mais sur quel pied nous aimons-nous ? (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Je ne crois pas, Monsieur, que vous pensiez que je puisse avoir d'autres vues que celles... (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Pour épouser, il faut connaître ? (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
En attendant le contrat de mariage, Ne peut-on faire un bail de coeur à certaines clauses ? (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Une personne comme moi ne devrait pas être exposée à entendre des discours si peu respectueux... (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Vous vous cabrez, vous prenez mal les choses ; vertueuse et régulière comme vous êtes, je veux donner le temps à votre pudeur de se résoudre à convoler en secondes noces ; et par excès de régularité, vous voulez précipiter les événements. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Hé bien, soit, parlons de mariage, et supprimons le bail de coeur ; c'est une espèce de contrat qui est pourtant bien à la mode. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Si vous avez pour moi les sentiments que je souhaite, vous pouvez compter, Monsieur... (Acte 1, scène 25, MADAME BARDOUX)
Ma chère Mademoiselle Mousset ; je me meurs d'amour, de rage, et de jalousie. (Acte 1, scène 26, CLITANDRE)
Serviteur à l'agonisant ; je veux te ressusciter, mon ami. (Acte 1, scène 26, LE CHEVALIER)
Mon pauvre Chevalier, tu auras bien de la peine. (Acte 1, scène 26, CLITANDRE)
Regarde cette Dame, ce sera un antidote admirable pour toi, sur ma parole. (Acte 1, scène 26, LE CHEVALIER)
Par quelle aventure... (Acte 1, scène 26, CLITANDRE)
Quel est ce Gentilhomme, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 27, MADAME BARDOUX)
Mon gendre, Monsieur ! (Acte 1, scène 27, MADAME BARDOUX)
Monsieur Farfadel, je le sais. (Acte 1, scène 27, LE CHEVALIER)
Non, Monsieur, ni présents, ni régal, je ne recevrai rien de vous, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 28, ANGÉLIQUE)
Vous nous surprenez dans une espèce de tête à tête, que votre aveu rend permis, Madame. (Acte 1, scène 28, MONSIEUR FARFADEL)
Vous deviez aller aux prisonniers, Madame ; par quelle aventure... (Acte 1, scène 28, ANGÉLIQUE)
Oui, mais j'ai eu mes raisons pour... (Acte 1, scène 28, MADAME BARDOUX)
Nous avons changé de sentiments l'une et l'autre, Madame, il n'y a rien de plus naturel ; et vous ne devez point blâmer en moi ce que vous avez fait vous-même. (Acte 1, scène 28, ANGÉLIQUE)
Ce Monsieur Farfadel est dangereux, madame, je vous le garantis ; couru des Belles, et elles l'attraperont à la fin. (Acte 1, scène 28, LE CHEVALIER)
Messieurs, le grand Opéra de la foire Saint-Germain ? (Acte 1, scène 29, LE BRETON)
C'est ici, Messieurs, entrez vite, Mesdames. (Acte 1, scène 29, LE BRETON)
Voyez ici, Messieurs le Cercle nouveau, des Figures parlantes, aussi hautes que le naturel ; voyez, ici, Messieurs. (Acte 1, scène 29, LORANGE)
Messieurs ? (Acte 1, scène 29, LE BRETON)
Monsieur Farfadel, le Triomphe de Vulcain, c'est un prélude pour vos noces. (Acte 1, scène 29, LE CHEVALIER)
Je ne demande pas mieux que de faire les honneurs de la Foire. (Acte 1, scène 29, MONSIEUR FARFADEL)
Allons Messieurs de l'Orchestre, un petit prélude. (Acte 1, scène 29, LE BRETON)
Grossit la Cour de Vulcain. v.2 (Acte 1, scène 29, LE BRETON)
Hé, à quoi songez-vous donc, Monsieur du Prologue, de commencer ainsi sans avertir vos camarades ? (Acte 1, scène 30, MADEMOISELLE MOUSSET)
Qu'est-ce qu'il y a pour faire tant de bruit ? (Acte 1, scène 30, LE BRETON)
Mademoiselle Madelon est enfermée dans sa loge avec ce trésorier de la Douane, la servante a emporté la clef ; je m'en vais chercher un Serrurier pour leur faire ouvrir. (Acte 1, scène 30, MADEMOISELLE MOUSSET)
Maugrébleu de ces Trésoriers, Ils font toujours faire quelque impertinence à nos filles d'Opéra. (Acte 1, scène 30, LE BRETON)
Nous vous demandons bien pardon, Messieurs. (Acte 1, scène 30, LE BRETON)
Si ces Messieurs veulent, en attendant, pour ne point perdre de temps, on montrera le cercle. (Acte 1, scène 30, LORANGE)
Vous serez surpris de celui-ci, je vous en réponds. (Acte 1, scène 30, LORANGE)
La figure de Monsieur Farfadel ! (Acte 1, scène 30, CLITANDRE)
Monsieur le montreur de Cercle, je vous apprendrai... (Acte 1, scène 30, FARFADEL)
Je ne suis que le garçon, Monsieur, c'est une petite Bretonne qui est l'Entrepreneuse. (Acte 1, scène 30, LORANGE)
Ce sont des figures parlantes que celles-là. (Acte 1, scène 30, LORANGE)
Cela passe la raillerie, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 30, MADAME BARDOUX)
Allons, chantez, Monsieur de Farfadel, vous êtes pris ; chantez, vous dis-je, où je vous fais mener au Châtelet par cette escouade de femmes. (Acte 1, scène 30, LE CHEVALIER)
Voilà ma soeur Urbine, Madame, à qui ce faquin a fait une promesse de mariage. (Acte 1, scène 30, LE CHEVALIER)
Comment, Monsieur ? (Acte 1, scène 30, MADEMOISELLE DE KERMONIN ET MAROTTE)
Donnez votre soeur Nicole à l'Arménien, Breton, Clitandre aura soin de leur fortune. (Acte 1, scène 30, LE CHEVALIER)
Vous épouserez la Grisette, vous ; le beau-frère Farfadel continuera la pension de la tante, et il vous fera sous-fermier au premier jour. (Acte 1, scène 30, LE CHEVALIER)
Et moi, Monsieur le Chevalier, je ferai tout ce que vous me conseillerez de faire. (Acte 1, scène 30, MADAME BARDOUX)
Chose ennuyeuse, la Foire Saint-Germain est aujourd'hui pour nous la Foire aux mariages. (Acte 1, scène 30, LE CHEVALIER)
Grossit la Cour de Vulcain ! v.4 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
L'Amour y met en étalage v.5 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Grossit la Cour de Vulcain ! v.11 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
En amour v.18 (Acte 1, scène 31, TOUS)
Les marchés n'y durent qu'un jour. v.19 (Acte 1, scène 31, TOUS)
Cérès domine sur l'Été, v.23 (Acte 1, scène 31, TOUS)
Un coeur prompt à se rendre v.31 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Mais sitôt qu'il est jour, v.33 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Adieu le charme de l'amour. v.34 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Vive l'amour, vive la bonne chère, v.35 (Acte 1, scène 31, TOUS)
Avec Bacchus et l'Amour et sa mère, v.43 (Acte 1, scène 31, TOUS)
Il est un temps pour être fous. v.44 (Acte 1, scène 31, TOUS)
Vive l'amour, vive la bonne chère, v.45 (Acte 1, scène 31, TOUS)
L'amour est un Dieu commode, v.47 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Quand l'Amour donne en partage v.53 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Pour attirer compagnie, v.67 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Au seul bonheur de vous plaire, v.71 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)
Nous serions heureux, et vous contents. v.76 (Acte 1, scène 31, LE BRETON)

LES VENDANGES DE SURESNES (1695)

Vous n'avez qu'un arpent de veigne à Surêne, pour tout potage, et je crois, Dieu me pardonne, que la moitié de Paris viendra cheux vous en vendange. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Sur ce pied-là, je n'avons que faire d'aller au pressoir, et j'aurons nos futailles de reste. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Paix, tais-toi, j'ai mes raisons pour faire ces préparatifs, et je suis à la veille de conclure une bonne affaire. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Je m'étonnais aussi que vous fissiais les honneurs de votre maison de si bon courage ; car vous êtes un tantinet ladre, de votre naturel : mais baste, il n'est chère que de vilain, comme on dit ; et quand vous vous y boutez une fois, tout y va par écuelles. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Vous remarier, Monsieur ! (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Vous vous gaussez, Monsieur, ça ne peut pas être. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Tu la verras, et dès aujourd'hui elle doit venir ici faire vendange. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
J'entends, bian, c'est pour elle que la fête se fait. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Je songe aussi à marier ma fille, et le mari que je lui destine devrait être ici, je l'attends de jour en jour. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
S'il n'est pas à sa fantaisie, alle en prendra queuque autre avec stila ; et s'ils se trouvont deux maris pour un, hem, ça fera du grabuge. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Mariane est une fille bien élevée, qui fera toujours tout ce que je voudrai. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Et tu crois que c'est pour ma fille ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Hé, pargué oui, c'est d'alle ou de moi qu'il est amoureux. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Comment, amoureux de toi ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Drès qu'il me voit, il ne sait sur quel pied danser, il me fait plus de meines, plus de contorsions, plus de révérences qu'à alle-même. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Je ne pards pas l'esprit : accoutez, comme je sis dans la maison, il ne cherche peut-être qu'à faire connaissance : car pour avec Mademoiselle Mariane, la connaissance est déjà faite. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Oh, palsangué oui, Ils l'avont commencée drès Paris, je gage, et ils continuont ici par-dessus les murailles. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Par-dessus les murailles ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Hé bian, alle s'accote sur le haut de la muraille, et la chatte et le hibou jasont tous deux comme des marles. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Et si par aventure le jeune drôle vient à grimper aussi de son côté : enfin, que fait-on, la poire est mûre, et les enfants de Paris aimons bian le fruit, prenez-y garde. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Tu as raison, je ne puis trop me hâter de la marier, pour rompre le cours de cette intrigue. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Bon, est-ce que vous croyez les filles assez sottes pour conter à leurs pères leurs petites fredaines ? (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
C'est aujourd'hui qu'on m'a promis d'amener ma maîtresse ; je vais, en me promenant, au devant d'elle jusqu'au bois de Boulogne. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Toi, va faire un tour aux vignes, et vois si nos Vendangeurs? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR THOMASSEAU)
Allez, allez, allez, Monsieur, et laissez-moi faire seul. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Je ne sais ce que ça veut dire, mais il m'est avis que j'ai plus d'esprit que Monsieu Thomasseau : oh pour ça oui, j'ai meilleur jugement. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Je ne sis pourtant qu'un paysan, mais il y a vingt ans que je le sers, et que je me moque de ly, et il ne m'en ferait morgué pas accroire seulement un quart_d_heure. (Acte 1, scène 1, THIBAUT)
Vivrai-je encore longtemps dans la contrainte où je suis depuis quelques jours ? (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Voilà notre amoureux. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Est-il possible que la liberté de la Campagne, et l'occasion des Vendanges ne me fourniront point les moyens de m'introduire dans la maison de Mariane. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Il a la meine d'avoir bonne bourse, et notre connaissance pourrait avoir de bonnes suites. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Si le jardinier, encore, était d'humeur un peu traitable, mais c'est un maroufle. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Je suis votre serviteur, Monsieur le jardinier. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Je vous baise les mains, Monsieur de la petite ruelle. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Le vent de bise a soufflé cette nuit, et ça ne vaut rian, ni pour la veigne, ni pour les amoureux. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Si vous étiez de mes amis, la bise m'incommoderait n peu moins, Monsieur le jardinier. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
J'entends votre affaire, je n'aurais qu'à vous ouvrir la porte, et vous faire un bon feu dans mon taudis, vous y causeriais plus chaudement que dans la petite ruelle. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Oui da : d'être comme ça les nuits dans cette petite ruelle, ça pourrait bian vous faire malade. (Acte 1, scène 2, THIBAUT)
Je te cherchais, mon pauvre Thibaut, pour te faire une confidence, d'où dépend absolument? (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Clitandre, vous paraissez en plein jour ici ? (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Ne craignez rien, la saison des Vendanges y attire aujourd'hui tant de monde? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Allez, allez, on n'y connaîtra pas à la meine ceux qui auront passé la nuit au clair de la Leune. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Aurais-je tort de vouloir le disposer à nous rendre service, et de chercher les moyens de vous voir plus souvent ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Il n'est morgué pas sot, il aime ses commodités, voyez-vous, et il n'a pas tort : Il vaut bien mieux faire l'amour de plein pied dans la maison, que de haut en bas par-dessus la palissade. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Oui ; mais n'avions-nous pas résolu que vous iriez passer les jours à Paris ? (Acte 1, scène 3, MARIANE)
C'est l'amour qui me retient ici. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Je n'ai rien épargné pour cela, je vous assure. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Oh, il ne sonnera mot, il est bon homme ; mais pour ce qui est de moi, je sis diablement babillard, je vous avartis. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
N'étions-nous pas demeurés d'accord que je parlerais à Thibaut de la passion que nous avons l'un pour l'autre ? (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Ce sont des mesures que nous avons prises. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Quand il y a queuque frais à faire en amour, il faut que soit le Monsieu qui paie, à moins que la Madame ne soit vieille. (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Dans les Villages d'autour de Paris, je savons les règles. (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Tiens, voilà une bourse, tu n'as qu'à l'ouvrir, et y prendre tout ce que tu voudras. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Accoutez, vous n'avez pas mal fait d'y fourrer la mienne. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Nous pouvons compter sur ton zèle, et sur ta discrétion ? (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Oh, pour cela oui, la peste m'étouffe, je ne dis jamais rian : vela votre père qui va se remarier, par exemple, il vian de me le dire, est-ce que je vous en ai parlé ? (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Il attend ici aujourd'hui son gendre et sa maîtresse. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Il faudrait pour bian faire, que vous épousiez sti-ci, et que vous n'épousissiez point sti-là. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Accoutez, ça est difficile, mais pourtant ça n'est pas impossible. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Ne pourrais-tu point nous aider à trouver quelque moyen ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Oh, pour ça non, je n'y entends goutte : mais attendez? Hé, oui? justement vela votre affaire ? (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Oh, palsangué, vous êtes plus heureux que sages ; j'ai une couseine dans le village, qui sera bian notre fait. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
Alle en a tant fait, tant fait, et ça sans curé, ni tabellion : alle n'y cherche point tant de façons, aussi alle a la presse. (Acte 1, scène 3, THIBAUT)
N'épargnez rien, Clitandre, pour détourner le malheur qui nous menace, et songez que mon bonheur dépend entièrement du vôtre. (Acte 1, scène 3, MARIANE)
Hé, pargué la vela, c'est queuque bon vent qui nous la souffle envars ici, j'aurons bonne issue. (Acte 1, scène 4, THIBAUT)
Bonjour, cousin. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Que je suis heureux de te rencontrer en ce pays-ci, ma chère enfant ! (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
J'allions vous chercher pour ça, je vous l'amenais, et je ne savais pas que vous fussiais si bons amis. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
Elle y a été quinze jours ou trois semaines à prendre du lait, Monsieur. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Bon, palsangué du lait, vous vous gaussez de nous : alle y prenait bian de bon vin de Champagne, que de bian gros Monsieur apportiont de Varsailles. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
À la vérité drès que son mari le venait voir, alle était toujours malade ; quand il n'y était plus, tatigué qu'alle se portait bian ! (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
Oh, je ne m'étonne plus que vous soyais si fort amoureux, vous êtes de bonne race. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
C'est bian dit, je ne sommes pas ici pour ça, j'y sommes pour notre compte. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
Ce ne sont pas les Vendanges qui vous amènent à Surêne, c'est l'amour qui vous y amène apparemment ? (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Oui, ma chère Madame Dubuisson, vous voyez le plus amoureux de tous les hommes. (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
Vous n'êtes pas seul ici pour elle ; il y a chez moi un de vos rivaux, je vous en avertis. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Et qui vient pour l'épouser même, il en a parole de son père. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Ça se pourrait bian, il faut que ce soit ly-même. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
Que faire pour cela ? (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Je le voudrais de tout mon coeur. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
J'ai toujours été de vos amies, et je ne connais point ce nigaud-là ; c'est un provincial que la maîtresse des coches m'a adressé, parce qu'il n'a point voulu d'abord aller chez son beau-père, il ne l'a jamais vu, non plus que sa maîtresse. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Ne pourrions-nous pas berner ce faquin-là ? (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
C'est une figure assez bernable. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Le rebuter de son mariage, dégoûter de lui Monsieur Thomasseau, et le renvoyer à Gisors avec les étrivières ? (Acte 1, scène 5, CLITANDRE)
Mort de ma vie, nous aurions bon besoin de lui, c'est un joli homme, et notre provincial entre ses mains aurait été bien régalé. (Acte 1, scène 5, MADAME DUBUISSSON)
Il y a aux trois Rois une vingtaine d'égrillards qui ne demandont qu'à se divartir ; ils avont des Musiciens, des menêtriers : ce sont de bons enfants qui avont la meine d'aimer à rire : lâchons-les après ce benêt-là, ils le feront désarter, sur ma parole. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
Je m'en vais toujours leux en parler, tout coup vaille ; si cela vous duit, je le mettrons en besogne. (Acte 1, scène 5, THIBAUT)
Oh çà, ma chère Dubuisson, je n'ai rien de caché pour toi. (Acte 1, scène 6, CLITANDRE)
Que pouvons-nous mettre en usage pour cela ? (Acte 1, scène 6, MADAME DUBUISSSON)
Si nous avions quelque habile fourbe qui pût nous aider encore, je répondrais bien? Oh, par ma foi, vous êtes né coiffé, en voici un que le hasard nous adresse le plus à propos du monde. (Acte 1, scène 6, MADAME DUBUISSSON)
C'est Monsieur de Lorange, le plus habile empoisonneur qu'il y ait à Paris ! (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Hé, serviteur, Monsieur Clitandre : hé, comment vous en va ? (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Il amène quelque petite Grisette en vendange à Surêne, je gage. (Acte 1, scène 7, MADAME DUBUISSSON)
Emplette de bon vin de champagne à Surêne ? (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Oui, parbleu, nous sommes plus de trente à Paris, qui tirons nos vins de Champagne de ce pays-ci, et nous allons chercher les vins de Bourgogne par delà Étampes. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
À de petits-maîtres de Paris, par exemple, à des filles de qualité de leur connaissance, à des enfants de famille qui prennent crédit, à des abbés qui font porter des soupers en ville ; il faut bien que tout passe. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Ce petit homme à grande perruque, cet apprentif Magistrat qui faisait son cours de Droit chez toi, et qui donne à présent des audiences dans l'amphithéâtre de l'Opéra. (Acte 1, scène 7, MADAME DUBUISSSON)
Il y en a tant comme cela dans le monde, que Monsieur de Lorange ne peut pas se souvenir qui c'est. (Acte 1, scène 7, MADAME DUBUISSSON)
Comment gouvernes-tu ce grand inutile, qui a l'air si déterminé ; qui attend que la paix soit faite pour se mettre dans les Mousquetaires. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Cela est heureux, des parties arrêtées ! (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Quand il vous plaira, vous qui avez tant d'aventures, vous vous acquitterez de la même manière, de huit cent francs que vous me redevez. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Je ne t'en paierai que la moitié, tu m'as fait boire du vin de Surêne. (Acte 1, scène 7, CLITANDRE)
Qu'il vous aide à faire réussir votre affaire seulement, vous serez bientôt quitte, sur ma parole. (Acte 1, scène 7, MADAME DUBUISSSON)
Parbleu, de tout mon coeur. (Acte 1, scène 7, LORANGE)
Voici votre rival, allez rejoindre Thibaut ; vous avez tous trois de l'esprit, vous concerterez ensemble ce qu'il faudra faire ; et pour moi, je vous livre votre homme dans quelque panneau que vous puissiez lui tendre. (Acte 1, scène 7, MADAME DUBUISSSON)
Aga, votre laquais, Monsieur Vivien, je sis votre cousin, ne vous en déplaise, et quoique je sois rouge vêtu? (Acte 1, scène 8, BASTIEN)
Il faut dire : oui, Monsieur ; ce benêt-là ! (Acte 1, scène 8, VIVIEN)
Hé bien, oui, Monsieur, je le dirai, mon cousin Vivien. (Acte 1, scène 8, BASTIEN)
Vraiment, Monsieur, vous avez là un petit domestique bien affectionné, et qui a bien soin de vos montures. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSSON)
Bonjour, Madame. (Acte 1, scène 1, VIVIEN)
C'est un petit gueux du pays que j'ai amené à Paris par charité pour le déniaiser seulement. (Acte 1, scène 1, VIVIEN)
Cela est bien louable, d'avoir ainsi de la charité pour vos parents. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSSON)
C'est pour m'empêcher de peupler comme ça, que mon père m'envoie à Paris de si bonne heure ; car je n'ai encore que trente-huit ans, afin que vous le sachiez. (Acte 1, scène 1, VIVIEN)
C'est le bel âge pour se mettre en ménage. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSSON)
Monsieur Thomasseau sera bienheureux, d'avoir pour gendre Monsieur Vivien de la Chaponnardière. (Acte 1, scène 1, MADAME DUBUISSSON)
Bonjour, Madame Du buisson. (Acte 1, scène 10, LORANGE)
Voilà une figure assez drôle. (Acte 1, scène 10, VIVIEN)
Pourquoi ne me vient-il pas voir cet animal-là ? (Acte 1, scène 10, LORANGE)
Allons, Monsieur, voilà votre maîtresse ; saluez-la donc. (Acte 1, scène 10, MADAME DUBUISSSON)
C'est votre petit mari de Gisors, Monsieur Vivien de la Chaponnardière que je vous présente. (Acte 1, scène 10, MADAME DUBUISSSON)
Non, Monsieur de Gisors, non, vous ne partirez pas comme cela, il faut que vous voyez mon papa Thomasseau auparavant : votre mine le réjouira, car elle est fort drôle. (Acte 1, scène 10, LORANGE)
Parbleu, la vôtre est plus ridicule que la mienne ; je n'ai ni suros, ni malandre. (Acte 1, scène 10, VIVIEN)
Je lui pourrais bien donner de mon bâton sur les oreilles ? (Acte 1, scène 10, LORANGE)
Votre servante, Madame Dubuisson ; jusqu'au revoir, Monsieur de la Chaponnardière. (Acte 1, scène 11, LORANGE)
Monsieur, je suis votre serviteur. (Acte 1, scène 11, VIVIEN)
Quoi, Madame, c'est là Monsieur Thomasseau ? (Acte 1, scène 11, VIVIEN)
Est-il toujours aussi libartin, aussi ivrogne que de couteume ? (Acte 1, scène 11, THIBAUT)
Ce n'est point avec ces gens-là que mon père a conclu mon mariage assurément, il y a quelque autre Thomasseau, Madame. (Acte 1, scène 11, VIVIEN)
S'il y en a, c'est donc comme chez vous, du côté gauche : mais les Thomasseau, en ligne directe, sont de Surêne ; je n'en connais point d'autres. (Acte 1, scène 11, MADAME DUBUISSSON)
Comment, têtebleu, voilà un garçon bien fait, et de bonne mine ; par la corbleu, il a bon dos pour porter le mousquet dans notre Compagnie ; jarnibleu, que vous avez bien choisi, mon oncle ! (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Serviteur, cousin. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Cousin? Je vous baise les mains, Monsieur. (Acte 1, scène 12, VIVIEN)
Parbleu, mon oncle, il faut que j'enivre le cousin pour faire connaissance. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
Monsieur, je vous remercie : mais? (Acte 1, scène 12, VIVIEN)
Je ne bois jamais, Monsieur. (Acte 1, scène 12, VIVIEN)
Oh, point du tout, je vous assure. (Acte 1, scène 12, VIVIEN)
C'est un nigaud, qui est frais émoulu de la Province ; mais vous me le dégourdirai, cousin. (Acte 1, scène 12, LORANGE)
Au secours ! (Acte 1, scène 12, VIVIEN)
Voilà Monsieur Thomasseau, tout est perdu. (Acte 1, scène 12, MADAME DUBUISSSON)
Ma tante et ma soeur sont avec lui. (Acte 1, scène 12, CLITANDRE)
C'est bien de l'honneur que vous me faites, Madame, et vous serez toujours la maîtresse de tout ce qui dépendra de moi. (Acte 1, scène 13, MONSIEUR THOMASSEAU)
Il faut avouer que Monsieur Thomasseau est la politesse et la galanterie même. (Acte 1, scène 13, MADAME DESMARTINS)
Il a assez vécu pour savoir vivre. (Acte 1, scène 13, MADAME DUBUISSSON)
Il suffit qu'elle soit de vos amies, pour me donner bonne opinion de son mérite. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Oh çà, Mesdames, voilà la maison de votre petit serviteur, nous y serons plus commodément qu'ici. (Acte 1, scène 13, MONSIEUR THOMASSEAU)
Je meurs d'impatience d'embrasser Mademoiselle votre fille. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Elle sera ravie d'avoir l'honneur de vous faire la révérence. (Acte 1, scène 13, MONSIEUR THOMASSEAU)
Le pauvre Monsieur Thomasseau est en assez bonne main. (Acte 1, scène 14, MADAME DUBUISSSON)
Son rival et son amour l'occupent trop pour lui laisser le temps de songer à troubler la fête. (Acte 1, scène 14, MADAME DUBUISSSON)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
Madame Desmartins, c'est la plus vertueuse personne du monde, sage, honnête, douce, complaisante, l'esprit bien fait, l'humeur enjouée, les manières engageantes. (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
C'est un petit modèle de perfection, c'est la sagesse en mignature, une fille élevée comme une Princesse, un coeur de Reine. (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
Elle possède elle seule assez de talents pour rendre une douzaine de filles des plus accomplies. (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
Comment donc, Monsieur, quel intérêt prenez-vous? (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
Oui, mon enfant, ne suis-je pas bien heureux ? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR THOMASSEAU)
Que ce parti-là vous convient bien, Monsieur ! (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
Et que vous allez passer agréablement le reste de vos jours ! (Acte 1, scène 15, MADAME DUBUISSSON)
Au secours ! (Acte 1, scène 16, VIVIEN)
Monsieur de la Chaponnardière est échappé ; nous allons voir de belles affaires. (Acte 1, scène 16, MADAME DUBUISSSON)
Hé par charité, Monsieur, Madame, ayez pitié de moi. (Acte 1, scène 16, VIVIEN)
Qu'est-ce qu'il y a, Monsieur, à qui en avez-vous ? (Acte 1, scène 16, MONSIEUR THOMASSEAU)
Voilà le gendre et le beau-père aux prises ; allons avertir Clitandre des sentiments où Monsieur Thomasseau est pour sa famille. (Acte 1, scène 16, MADAME DUBUISSSON)
Qui êtes-vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Je suis un honnête homme de Normandie, Monsieur. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Oui, Monsieur, et pour mes péchés je suis venu ici dans le dessein d'épouser la fille d'un Monsieur Thomasseau, qui est le plus grand coquin, le plus grand maraud? (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Comment donc, Monsieur, prenez garde à ce que vous dites. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
C'et la vérité, Monsieur, il a une fille qui est la créature la plus maussade, et la plus effrontée? (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Monsieur? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Vous êtes un fripon, et un insolent, de parler des gens d'honneur comme vous faites, et je vous donnerai mille coups de bâton, afin que vous le sachiez. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Vous ne connaissez point ces gens-là, Monsieur, si vous les aviez vus seulement. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Et savez-vous bien que je suis Monsieur Thomasseau, moi qui vous parle ? (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Non, non, Monsieur, ce n'est pas vous, je viens de le quitter, il est aux trois Rois avec sa fille et des Soldats aux Gardes. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Voilà un maraud qui a perdu l'esprit, ou qui vient ici pour m'insulter. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Tenez, il est borgne et boiteux, Monsieur Thomasseau ; je viens de le quitter, vous dis-je. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Vous avez l'air d'un honnête homme, Monsieur, je vous demande votre protection contre ces canailles-là. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Pour moi, Monsieur, je suis sans malice. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Oh çà, c'est moi qui suis Monsieur Thomasseau, encore une fois. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Et moi, Monsieur Vivien de la Chaponnardière. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
En ce cas-là je viens pour être votre gendre, et voilà une lettre de mon père. (Acte 1, scène 17, VIVIEN)
Je reconnais son seing et son écriture. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR THOMASSEAU)
Cela est comme je vous le dis, entrez dans ce logis, votre tante et votre soeur y sont, et vous ne risquez rien. (Acte 1, scène 18, MADAME DUBUISSSON)
Il ne le sera pas, je vous en réponds : le voilà encore avec Monsieur Thomasseau ; entrez, vous dis-je, et nous laissez faire. (Acte 1, scène 18, MADAME DUBUISSSON)
Hé bien, avez-vous su ce qu'avait cet honnête Monsieur, pour faire tant de bruit ? (Acte 1, scène 19, MADAME DUBUISSSON)
C'est le fils d'un de mes amis, ma voisine, qui vient ici pour être mon gendre. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR THOMASSEAU)
Si je vous en avais cru pourtant? Écoutez, je crois que vous êtes une friponne, Madame. (Acte 1, scène 19, VIVIEN)
Votre gendre est un peu fou, Monsieur, il est bon de vous en avertir. (Acte 1, scène 19, MADAME DUBUISSSON)
Vous vela, Monsieur, n'avez-vous point vu par hasard une Madame de Paris qui vous charche ? (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Quand elle viendra, nous saurons ce que c'est. (Acte 1, scène 20, MONSIEUR THOMASSEAU)
Quoi, c'est là ce mari qu'ous avez fait venir exprès pour Mademoiselle Mariane ? (Acte 1, scène 20, THIBAUT)
Pargué, je revians sur mes pas, et je m'en retorne de même ; vela cette Madame de Paris qui vous demande. (Acte 1, scène 22, THIBAUT)
Monsieur, je suis votre très humble servante. (Acte 1, scène 22, LORANGE)
Je suis votre serviteur, Madame. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR THOMASSEAU)
Vraiment oui, c'est une de nos amies, une fort honnête fille, qui postule pour chanter gratis à l'Opéra, afin de se faire connaître. (Acte 1, scène 22, MADAME DUBUISSSON)
Trois Officiers de Dragons de mes bons amis m'ont engagée d'y venir en Vendanges ; et comme j'ai su par occasion que Monsieur Vivien de la Chaponnardière y était pour épouser la fille de Monsieur, j'ai cru ne pouvoir me dispenser de mettre empêchement à ce mariage. (Acte 1, scène 22, LORANGE)
Le Diable m'emporte, si j'en sais tien, je ne connais point cette créature-là. (Acte 1, scène 22, VIVIEN)
Je vous le disais bien, elle a toujours passé pour une fille très sage. (Acte 1, scène 22, MADAME DUBUISSSON)
Si vous saviez, Monsieur, comme il m'a attrapée. (Acte 1, scène 22, LORANGE)
Je vous proteste, Monsieur Thomasseau. (Acte 1, scène 22, VIVIEN)
Tenez, Monsieur, il venait quelquefois chez une honnête Marquise qui donne à jouer ; il me vit, je lui plus ; je le vis, il me plut. (Acte 1, scène 22, LORANGE)
Oh, pour cela l'argent ne lui coûte rien, il fait bien les choses. (Acte 1, scène 22, LORANGE)
Oui, Madame, et deux jours après il m'envoya une tapisserie de brocatelle, un petit lit de damas feuille morte, avec la petite oie. (Acte 1, scène 22, LORANGE)
Ne vous tourmentez donc point, Mademoiselle, vous vous ferez malade. (Acte 1, scène 22, MADAME DUBUISSSON)
Allez, Monsieur, vous devriez mourir de honte de faire des présents à des filles qui jurent comme cela. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR THOMASSEAU)
Tenez, Monsieur, vela le mari que votre fille a fait venir de Paris, et vela sti que vous avez fait venir de campagne. (Acte 1, scène 23, THIBAUT)
Souffrez, mon père, que je me jette à vos genoux, pour vous conjurer instamment de ne me pas forcer? (Acte 1, scène 24, MARIANE)
Votre mariage est déjà rompu avec Monsieur, c'est une affaire faite ; je ne veux point de débauché dans ma famille. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR THOMASSEAU)
Vous croyez, Monsieur Thomasseau? (Acte 1, scène 24, VIVIEN)
Oserai-je me flatter, Monsieur? (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Pour terminer quelque chose avec vous, Monsieur, il faut savoir qui vous êtes. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR THOMASSEAU)
Il ne sera pas malaisé de vous en instruire, voilà ma tante et ma soeur? (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Si vous êtes toujours dans le dessein d'épouser ma nièce, il faut consentir au bonheur de mon neveu, pour le faire consentir au vôtre. (Acte 1, scène 24, MADAME DESMARTINS)
Sur ce pied-là, c'est une affaire faite, et nous serons bientôt d'accord. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR THOMASSEAU)
Hé, qu'est-ce donc, me faire venir exprès de Gisors pour se moquer de moi ? (Acte 1, scène 24, VIVIEN)
Consolez-vous, Monsieur ; jeune et nigaud comme vous êtes, vous ne manquerez pas de bonne fortune. (Acte 1, scène 24, LORANGE)
C'est un petit bal de campagne que Mademoiselle Duhazard a préparé pour Monsieur Vivien, apparemment. (Acte 1, scène 24, MADAME DUBUISSSON)
Sans rancune, Monsieur Vivien, nous vous avons empêché de vous marier, ce n'est pas vous rendre un mauvais service. (Acte 1, scène 24, LORANGE)
Allons, gai, Messieurs de la symphonie : honneur à Monsieur Vivien, et à nos vendanges. (Acte 1, scène 24, LORANGE)
Ayons le coeur joyeux. v.2 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Ayons le coeur joyeux. v.7 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Ayons le coeur joyeux. v.9 (Acte 1, scène 25, LE CHOEUR)
Avec leur vin vieux. v.12 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Ayons le coeur joyeux. v.14 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Ayons le coeur joyeux. v.16 (Acte 1, scène 25, LE CHOEUR)
Serviteur à Monsieur Vivien v.17 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Serviteur à Monsieur Vivien v.19 (Acte 1, scène 25, LE CHOEUR)
Serviteur à Monsieur Vivien v.23 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Serviteur à Monsieur Vivien v.25 (Acte 1, scène 25, LE CHOEUR)
N'est-ce pas pour vivre contents ? v.29 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Mais j'ons toujours la même femme. v.32 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
L'Amour ne trouve point étrange v.34 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
Qu'au Dieu du vin vous fassiez votre cour. v.35 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
Dans une heureuse intelligence v.36 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
Ces Dieux se servent tour à tour, v.37 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
L'Amour aide à Bacchus, et par reconnaissance, v.38 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
Les affaires de l'amour. v.40 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
Pour bien cueillir tout le raisin. v.44 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Mais aux Vendanges de Surêne, v.45 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Le Dieu des Amours amène v.47 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Des moments faits pour les amours ; v.50 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Quand on a passé ses beaux jours, v.51 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Cachez bien les faveurs secrètes, v.53 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)
Il faut savoir en amourettes v.57 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Pour les trop timides Amants, v.59 (Acte 1, scène 25, SECOND VENDANGEUR)
Avant qu'aimer les grands Seigneurs : v.62 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Sitôt qu'ils ont eu vos faveurs, v.63 (Acte 1, scène 25, PREMIER VENDANGEUR)
Sitôt que vous n'en aurez plus, v.67 (Acte 1, scène 25, MADAME DESMARTINS)

LA MÉTEMPSYCOSE (1718)

Mercure déjà dans ces lieux ! v.7 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Mais vous depuis longtemps des mortels malheureux v.9 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Avec tant d'ardeur désirée, v.10 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Vous me semblez bien lente à contenter leurs voeux. v.11 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Avec empressement de la voûte azurée, v.12 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Je vous ai vue partir pour vous rendre chez eux. v.13 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Mon ardeur en chemin s'est un peu ralentie, v.18 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
J'ai vu l'ambition, la fureur et la rage, v.24 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Dégagés de leur esclavage, v.27 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Ainsi donc tout était disposé pour vous rendre v.29 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Et vous auriez dû moins attendre v.31 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Ne me condamnez pas sans m'écouter, Mercure, v.33 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Avant que d'établir ici-bas mon séjour, v.34 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Que j'y tiendrai longtemps ma cour ; v.36 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Et je veux, aux mortels que ma présence assure, v.37 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Une félicité qui dure plus d'un jour. v.38 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
De concert avec moi tout ce qui peut leur nuire ; v.40 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
L'avarice, l'orgueil, l'usure, monstre affreux v.41 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Et mille fois plus à craindre pour eux, v.42 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Que ceux qu'en sa fureur Bellone peut produire. v.43 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Par leurs pressants besoins, par leur propre prudence, v.45 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
De leurs longues divisions. v.47 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Se prête au bonheur des humains, v.49 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
À leur faire d'heureux destins. v.51 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Que vous choisissez pour séjour v.54 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Le même asile que l'Amour, v.55 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Par vous contre le sort à présent rassurée, v.60 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Avec Bacchus l'Amour d'intelligence v.62 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Sur le sein de l'onde, v.66 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Le beau séjour aura pour eux d'attraits ! v.69 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Il est le séjour de la Paix : v.70 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Il doit être heureux et tranquille. v.71 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Par Bacchus et l'Amour comme il est habité, v.72 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Pour vivre avec eux, sans craindre v.74 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
L'éclat bruyant de leur Divinité, v.75 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Ils en pourront jouir en toute sûreté. v.78 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Non, tant mieux, pour fixer la troupe passagère, v.79 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Vous viendra faire ici sa cour, v.81 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Leur secours nous est nécessaire. v.82 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Et nous serviront tour à tour. v.84 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Mais, Mercure, aux plaisirs d'aimer, à ceux de boire, v.85 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
On ne peut pas toujours donner tous ses moments ; v.86 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Mais pour leur redonner de nouveaux agréments, v.95 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Et puissent de concert exercer leurs talents. v.99 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
J'augure bien d'un si noble assemblage. v.100 (Acte 1, scène 2, LA PAIX)
Bacchus avec l'Amour accompagnent ses pas ; v.104 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Leurs soins ne nous nuirons pas. v.106 (Acte 1, scène 2, MERCURE)
Salut au Patron des buveurs. v.108 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Salut à celui des voleurs. v.109 (Acte 1, scène 3, L'AMOUR)
Salut au Dieu dont tous les coeurs, v.110 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
L'ardeur de seconder le dessein où vous êtes. v.113 (Acte 1, scène 3, BACCHUS)
Pour exécuter leurs projets, v.118 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Pour consacrer le nom d'une jeune Maîtresse, v.122 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Ce sujet-là sera nouveau pour eux. v.126 (Acte 1, scène 3, BACCHUS)
Et nous y figurions tous deux. v.128 (Acte 1, scène 3, L'AMOUR)
Pour plaire il faut un petit rien, v.139 (Acte 1, scène 3, BACCHUS)
Un Vaudeville, une heureuse folie. v.140 (Acte 1, scène 3, BACCHUS)
Il faudra des Acteurs pour le chant, pour la danse. v.146 (Acte 1, scène 3, LA PAIX)
L'Amour en fera la dépense ; v.147 (Acte 1, scène 3, THALIE)
N'a-t-il pas avec lui toujours v.148 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Les jeux, les ris, les plaisirs, les amours ? v.149 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Du Ballet j'aurai la conduite. v.153 (Acte 1, scène 3, BACCHUS)
Et les Acteurs parlant, qui les fera ? v.156 (Acte 1, scène 3, LA PAIX)
Descendre un peu de nos grandeurs suprêmes, v.158 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Pour mériter des applaudissements. v.159 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Sont à peine assez bons pour divertit les hommes. v.167 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Mais enfin, sous quelle figure v.169 (Acte 1, scène 3, THALIE)
De Jupiter retracer l'aventure ? v.171 (Acte 1, scène 3, THALIE)
Et voici justement un endroit pour la Scène, v.175 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Et sur le beau coteau qui termine la plaine ; v.178 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Que Bacchus et l'amour livrèrent à Philène. v.181 (Acte 1, scène 3, MERCURE)
Heureux mortels, tout flatte vos désirs. v.191 (Acte 1, scène 4, THALIE)
Les Dieux exprès pour vous font naître v.192 (Acte 1, scène 4, THALIE)
Dans cet heureux séjour, v.195 (Acte 1, scène 4, THALIE et MERCURE)
Bacchus et l'Amour. v.198 (Acte 1, scène 4, THALIE et MERCURE)
Doivent à leurs autels. v.202 (Acte 1, scène 4, THALIE)
Sous leurs douces lois. v.204 (Acte 1, scène 4, THALIE et MERCURE)
Ils sont toujours d'accord ensemble, v.205 (Acte 1, scène 4, THALIE et MERCURE)
Des honneurs qu'à chacun de vous v.208 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Nos coeurs charmés de vous voir parmi nous, v.210 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Pourraient-ils prétendre v.213 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Après les horreurs de la guerre, v.215 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Qu'une heureuse paix v.216 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Sur la terre, v.218 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Qu'une heureuse paix v.219 (Acte 1, scène 4, UN THESSALIEN)
Et nous puisse attirer la faveur du Parterre. v.221 (Acte 1, scène 4, LA PAIX)
Mercure, je ne puis vous le dissimuler. v.223 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Si mon respect pour vous me condamne au silence, v.225 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Pour exécuter mes messages, v.229 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Et non pas pour me contrôler. v.230 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Mais l'Amour vous retient trop longtemps en ces lieux. v.235 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Votre séjour doit être dans les Cieux ; v.236 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
L'Amour s'enivre tous les jours, v.244 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Épris d'une amoureuse verve, v.246 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Vulcain danse avec les Amours. v.247 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Diane est sans pudeur, la Jeunesse est sans charmes ; v.249 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Lassées de trop courir veulent se reposer, v.253 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Que pour les divertir on les rende courantes. v.255 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Les Ris sont tous prêts à pleurer ; v.259 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Je vois bien qu'il est temps de n'y plus demeurer : v.262 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Il faudra que sur moi je prenne v.264 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Pour un temps de m'en séparer. v.265 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Du plus charmant objet qui soit dans la nature, v.276 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Hé ! N'ai-je pas, moi-même, embarqué l'aventure ? v.278 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Mais un peu trop longtemps cette passion dure, v.279 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Et c'est de quoi je suis surpris. v.280 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Ma constance étonne Mercure ? v.281 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Très fort même, je vous assure. v.282 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Je vous ai vu pour vous en faire aimer, v.285 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Aussi bien que l'Amour ne duraient pas longtemps. v.290 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
L'Amour ne me portait qu'une légère atteinte, v.291 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Je me suis fait, serpent, cygne, taureau, v.295 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Mais honteux de telle figure, v.296 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Je me hâtais de brusque l'aventure, v.297 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Et ne changeais d'objet que pour changer de peau. v.298 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Aujourd'hui dans celle où vous êtes, v.299 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Pour plaire à la beauté que j'aime, v.304 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
L'oeil brillant, le teint frais, la bourse bien garnie, v.310 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Presque seul je suis demeuré. v.315 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Avec nous seulement pour la forme est restée. v.318 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
À tâcher de vous rendre heureux v.319 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
J'ai fait le soupirant, le pasteur langoureux : v.323 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Sur un tel changement il faut se récrier ; v.329 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
C'est un bonheur pour moi tout nouveau, tout charmant v.335 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Vous filez le parfait amour v.337 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Ayant fixé votre séjour, v.340 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Et vous vous promettez qu'un jour v.342 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Vous règnerez dans le coeur de la belle. v.343 (Acte 2, scène 1, MERCURE)
Pour moi qui veux être constant. v.351 (Acte 2, scène 1, JUPITER)
Seigneur, Junon sans suite et toute hors d'haleine, v.354 (Acte 2, scène 2, FAUNUS)
Des raisons qui vous font demeurer parmi nous ; v.359 (Acte 2, scène 2, FAUNUS)
Et ce sera bien fait d'éviter son courroux. v.361 (Acte 2, scène 2, FAUNUS)
J'en suis pour vous fort inquiet aussi. v.364 (Acte 2, scène 2, MERCURE)
Pour l'objet de votre tendresse, v.365 (Acte 2, scène 2, FAUNUS)
Seigneur, n'ayez aucun souci, v.366 (Acte 2, scène 2, FAUNUS)
Comus, Plutus, Mercure et moi, v.368 (Acte 2, scène 2, FAUNUS)
C'est pour m'en éloigner une raison puissante. v.373 (Acte 2, scène 2, JUPITER)
Nous allons donc partir pour retourner aux Cieux. v.375 (Acte 2, scène 2, MERCURE)
Vole, part le premier, Mercure, v.376 (Acte 2, scène 2, JUPITER)
Et dans le céleste séjour, v.377 (Acte 2, scène 2, JUPITER)
Dépêche-toi d'annoncer mon retour, v.378 (Acte 2, scène 2, JUPITER)
Je te suivrai dans l'instant, je te jure. v.379 (Acte 2, scène 2, JUPITER)
Laissez-moi faire, allez, sur ce qui vous regarde v.381 (Acte 2, scène 3, FAUNUS)
J'aurai soin de veiller, que rien ne vous retarde. v.382 (Acte 2, scène 3, FAUNUS)
Junon aura beau la chercher. v.385 (Acte 2, scène 3, FAUNUS)
Attendant mon retour, je prétends qu'on la traite. v.391 (Acte 2, scène 3, JUPITER)
Pour une fille simple, élevée au village, v.396 (Acte 2, scène 3, FAUNUS)
Aujourd'hui de ces lieux on dit que vous partez, v.409 (Acte 2, scène 4, CORINE)
Ici l'Amour et vous, en vain vous m'arrêtez. v.412 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
L'amour sans mon aveu se sert de ma puissance, v.413 (Acte 2, scène 4, CORINE)
Un amant dont l'ardeur vous gêne et vous offense, v.418 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Vous ne pourriez jamais vaincre ma résistance, v.423 (Acte 2, scène 4, CORINE)
Vous changerez d'humeur et de langage ; v.425 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Sommes-nous donc des épouseurs ? v.427 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Rayez cela de vos papiers, d'ailleurs v.428 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Qu'un grand Seigneur ait la folie v.431 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Trop heureuse, qui peut nous avoir pour amis. v.434 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Ne trouveront jamais le chemin de mon coeur. v.436 (Acte 2, scène 4, CORINE)
N'aiment point les airs de hauteur. v.439 (Acte 2, scène 4, CORINE)
À craindre une longue rigueur : v.441 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Les soins, les présents, en douceur v.442 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Changent le courroux des plus fières, v.443 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
L'amour succède à la fureur. v.444 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Nous trouvons tous les jours cent maîtresses pour une, v.445 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Et nous devons notre bonheur v.446 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
À l'amour moins qu'à la fortune. v.447 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Attendez-moi dans ce charmant séjour, v.448 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Et comptez que de mon retour, v.449 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Je prendrai soin de hâter la journée. v.450 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
De la fortune et de l'amour, v.451 (Acte 2, scène 4, CORINE)
Peut-être pourrons-nous trouver quelque moyen v.458 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
En habillant l'amour comme le mariage, v.459 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
De mettre votre honneur d'accord avec le mien. v.460 (Acte 2, scène 4, JUPITER)
Car pour recevoir de visite, v.478 (Acte 2, scène 5, FAUNUS)
Quand moi-même j'aurais pris soin de vous choisir, v.484 (Acte 2, scène 5, CORINE)
Je n'aurais pu mieux faire ; un homme de mérite, v.485 (Acte 2, scène 5, CORINE)
Par tous vos beaux discours je ne suis point tenté. v.505 (Acte 2, scène 5, FAUNUS)
Vous êtes insensible aux douleurs d'une amante ? v.506 (Acte 2, scène 5, CORINE)
Je m'en vais redoubler mes soins pour vous garder. v.509 (Acte 2, scène 5, FAUNUS)
Pourquoi d'un riche Amant méprisez-vous les voeux ? v.515 (Acte 2, scène 6, JUNON)
Hé ! Pourquoi s'éloigner ! Sans me faire de peine v.518 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Vous êtes donc pour lui bien peu sensible ? v.520 (Acte 2, scène 6, JUNON)
On ne peut l'être moins, ma tante, assurément. v.521 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Si de retour de son voyage, v.531 (Acte 2, scène 6, JUNON)
Faire tous nos efforts pour nous sauver d'ici. v.543 (Acte 2, scène 6, JUNON)
Qu'heureusement enfin je retrouve ma tante : v.544 (Acte 2, scène 6, CORINE)
C'est le plus grand bonheur dont je me flatte aussi. v.546 (Acte 2, scène 6, JUNON)
Mais comment pourrons-nous assurer notre fuite ? v.547 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Ce séjour est-il prêt ? Est-il loin de Larisse ? v.551 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Je te réponds d'un asile assuré. v.555 (Acte 2, scène 6, JUNON)
Son coeur souffre un cruel tourment. v.564 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Il faut que mon retour au plutôt le soulage. v.565 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Aux Autels de l'Amour nous avons fait serment v.566 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Nous nous sommes donné nos portraits pour otage v.568 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Et rendez heureux cet Amant. v.571 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Je compte sur vous, ma tante, absolument. v.574 (Acte 2, scène 6, CORINE)
Et ton perfide époux n'a point touché son coeur. v.579 (Acte 2, scène 7, JUNON)
Elle est pourtant la victime innocente v.580 (Acte 2, scène 7, JUNON)
D'une trop vive et jalouse fureur, v.581 (Acte 2, scène 7, JUNON)
Que ni lui ni l'Amour n'étaient de la partie. v.583 (Acte 2, scène 7, JUNON)
Jupiter et l'Amour sont brouillés, que je crois. v.584 (Acte 2, scène 7, JUNON)
Pour l'engager à travailler pour moi, v.587 (Acte 2, scène 7, JUNON)
Approchez, Amour. v.588 (Acte 2, scène 7, JUNON)
Pardonnez, si pour vous connaître, v.591 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
Pourquoi vous travestir ainsi ? v.594 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
J'ai pris l'habillement, la figure et la mine, v.596 (Acte 2, scène 8, JUNON)
Non plus que sa soeur la Folie. v.606 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
Ma soeur conseille, et j'exécute, moi. v.611 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
Gardez de la mettre en courroux. v.617 (Acte 2, scène 8, L'INCONSTANCE)
Vous pourriez bien avoir besoin de nous. v.619 (Acte 2, scène 8, L'INCONSTANCE)
Mais l'Inconstance ici pourrait me déranger, v.621 (Acte 2, scène 8, JUNON)
Pour le moins, Déesse à me taire. v.625 (Acte 2, scène 8, L'INCONSTANCE)
N'approchez jamais de leur coeur, v.633 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
Exécutez à la rigueur v.634 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
Tout ce que l'Amour vous ordonne. v.635 (Acte 2, scène 8, L'AMOUR)
Vous serez obéi, Seigneur. v.636 (Acte 2, scène 8, L'INCONSTANCE)
Ce terme-là de vos discours, v.643 (Acte 2, scène 9, JUNON)
Je n'ai jamais fréquenté les Amours. v.646 (Acte 2, scène 9, JUNON)
Vous avez perdu de beaux jours. v.647 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
L'occasion d'aimer n'arrive pas toujours, v.649 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
La sagesse chez vous devrait finir son cours. v.651 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Que tous les coeurs sentiront ma puissance : v.656 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Comptez, Amour, que Junon s'en offense. v.660 (Acte 2, scène 9, JUNON)
Pour faire enrager mon époux, v.665 (Acte 2, scène 9, JUNON)
Tout coup vaille, à Plutus sur moi v.668 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Mais je serai vengé ; car j'en jure, ma foi, v.670 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Depuis un temps presque en toutes les Cours, v.672 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Pour réussir dans leurs amours, v.674 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Qu'il ne leur faut l'appui que du Dieu des richesses, v.675 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
C'est à lui seul qu'ils ont recours ; v.676 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Et pour toucher les coeurs de leurs maîtresses, v.677 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Ils pensent n'avoir pas besoin de mon secours. v.678 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Je leur ferai bien sentir le contraire, v.679 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Mais, Messieurs les donneurs, parbleu je vous défie, v.686 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Je veux qu'à son retour il trouve v.690 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Son projet pour elle avorté. v.691 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Oui. Mais d'un Dieu puissant je brave le courroux ; v.694 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Que ferez-vous pour moi, quand je fais tout pour vous ? v.695 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Serez-vous toujours intraitable ? v.698 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Tout réussit toujours quand vous vous en mêlez. v.705 (Acte 2, scène 9, JUNON)
Pour vous plaire, il n'est rien dont je ne sois capable ; v.706 (Acte 2, scène 9, L'AMOUR)
Je compte sur la réussite. v.709 (Acte 2, scène 9, JUNON)
Pourquoi me devancer ainsi ? v.713 (Acte 2, scène 10, FAUNUS)
À force de courir, j'ai perdu presque haleine. v.716 (Acte 2, scène 10, JUNON)
On ne saurait pénétrer en ce lieu, v.725 (Acte 2, scène 10, FAUNUS)
On fit effort pour la distraire v.736 (Acte 2, scène 10, JUNON)
Elle a pour s'échapper quelque mauvais dessein. v.743 (Acte 2, scène 10, FAUNUS)
Pour cela, oui, j'en suis certain. v.745 (Acte 2, scène 10, FAUNUS)
Pour nous tromper tous deux, il faut être bien fin. v.748 (Acte 2, scène 10, JUNON)
Avec eux déguisé, l'Amour conduit la Fête, v.758 (Acte 2, scène 11, JUNON)
L'Amour lui-même vous appelle. v.765 (Acte 2, scène 12, L'AMOUR)
Je retrouve Corine, ô Berger trop heureux ! v.769 (Acte 2, scène 13, PHILÈNE)
Philène ici ? Quelle surprise ! Ah Dieux ! v.770 (Acte 2, scène 13, MÉROPE)
Amour, tu me la rends plus belle, v.773 (Acte 2, scène 13, PHILÈNE)
J'en suis sûr, et je lis mon bonheur dans ses yeux. v.775 (Acte 2, scène 13, PHIL?NE)
La constance ici tient sa cour, v.776 (Acte 2, scène 13, PHIL?NE)
N'approchent point de cet heureux séjour ; v.778 (Acte 2, scène 13, PHIL?NE)
C'est un domaine de l'Amour, v.779 (Acte 2, scène 13, PHIL?NE)
Qui n'est ouvert qu'aux coeurs fidèles. v.780 (Acte 2, scène 13, PHIL?NE)
L'Amour est un Dieu charmant, v.781 (Acte 2, scène 13, PHILIS)
Dont le pouvoir s'étend sur tout ce qui respire. v.782 (Acte 2, scène 13, PHILIS)
Quand c'est l'Amour qui nous l'inspire, v.784 (Acte 2, scène 13, PHILIS)
On est heureux sous son empire, v.785 (Acte 2, scène 13, PHILIS)
C'est pour les coeurs constants qu'elles sont faites ; v.788 (Acte 2, scène 13, PHILIS, PHILÈNE)
Passons ici nos plus beaux jours, v.789 (Acte 2, scène 13, PHILIS, PHIL?NE)
Éloignons-en les volages amours. v.790 (Acte 2, scène 13, PHILIS, PHIL?NE)
C'est pour les coeurs constants qu'elles sont faites ; v.792 (Acte 2, scène 13, PHILIS, TIRCIS)
Passons ici nos plus beaux jours, v.793 (Acte 2, scène 13, PHILIS, TIRCIS)
Éloignons-en les volages amours. v.794 (Acte 2, scène 13, PHILIS, TIRCIS)
Allez ailleurs passer vos plus beaux jours, v.796 (Acte 2, scène 13, FAUNUS)
Vous en pourrez chasser les volages Amours, v.798 (Acte 2, scène 13, FAUNUS)
Notre amour est en sûreté. v.804 (Acte 2, scène 13, CORINE)
Sur l'amour, la fidélité, v.807 (Acte 2, scène 13, FAUNUS)
Tiennent toujours un sot langage, v.808 (Acte 2, scène 13, FAUNUS)
D'une tendre et fidèle ardeur, v.816 (Acte 3, scène 1, CORINE)
Que pour mieux pénétrer les secrets de mon coeur, v.819 (Acte 3, scène 1, CORINE)
Amour ce coeur se livre à toi : v.821 (Acte 3, scène 1, CORINE)
Philène a mon coeur et ma foi, v.824 (Acte 3, scène 1, CORINE)
L'ardeur de son rival et me gêne et m'irrite, v.825 (Acte 3, scène 1, CORINE)
Son retour seul m'inspire un juste effroi. v.826 (Acte 3, scène 1, CORINE)
Amour comme tantôt se montre devant moi. v.829 (Acte 3, scène 1, CORINE)
Les yeux au Ciel et pleine de ferveur, v.831 (Acte 3, scène 2, MÉROPE)
Mais elle est faite avec ardeur. v.833 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
J'adressais mes voeux à l'Amour, v.835 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Je le conjurais qu'en ce jour v.836 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Je m'en tenais heureuse, et mon âme charmée? v.846 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Que j'ai pour ce nouvel Amant. v.849 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Je vous ai découvert mon amour pour Philène. v.851 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Assurément. v.852 (Acte 3, scène 2, CORINE)
De sa première ardeur son âme est toujours pleine. v.853 (Acte 3, scène 2, MÉROPE)
J'aurais donc perdu sens, esprit et jugement, v.858 (Acte 3, scène 2, MÉROPE)
J'ai toujours eu pour but votre fortune, et crois v.862 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Sans parler d'épouser, d'abord cela fait peur ; v.866 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
On le prend pour un Sénateur, v.868 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Pour ne pas s'expliquer en soupirant vulgaire : v.869 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Et c'est ce qui fait votre erreur. v.870 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
De s'accorder à son humeur, v.872 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Par des refus adroits on irrite l'ardeur ; v.875 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
On le contient par la pudeur : v.877 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
S'il se plaint de trop de rigueur, v.878 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
S'il est humble, timide, un sourire flatteur v.880 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Enfin, pour s'assurer un coeur, v.882 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Qui doit faire notre bonheur, v.883 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Dont on peut se servir, sans blesser son honneur. v.885 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Faite à propos, suffit pour l'abuser. v.889 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
L'Amant qui court après est forcé d'épouser. v.891 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Pour assurer votre fortune un jour. v.893 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Écoutez la raison, faire taire l'amour, v.894 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Dans quel trouble nouveau votre discours me plonge ! v.899 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Je croyais voir par vous mon bonheur achevé : v.900 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Et songez qu'il n'est point de Philène pour vous : v.904 (Acte 3, scène 2, MÉROPE)
Il faut que son amour finisse, v.908 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Pour n'essuyer pas le courroux v.909 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
De l'amour à longs traits l'on suce le poison. v.917 (Acte 3, scène 2, MÉROPE)
Mes premiers feux auraient été bien mieux placés. v.927 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Je les refusai tous. D'une amoureuse flamme, v.929 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
J'étais pour lui d'amour toute troublée, v.932 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Et du bonheur le plus parfait v.935 (Acte 3, scène 2, M?ROPE)
Jusqu'à la fin j'aurai même conduite. v.942 (Acte 3, scène 2, CORINE)
J'en fais tout mon bonheur, tout mon attachement ; v.943 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Pour m'en désespérer n'en serai-je pas quitte ? v.946 (Acte 3, scène 2, CORINE)
Quelle cervelle ! Il faut pourtant v.953 (Acte 3, scène 3, MÉROPE)
Tâcher de modérer cette ardeur qui la brûle, v.954 (Acte 3, scène 3, M?ROPE)
Et qui va toujours s'augmentant, v.955 (Acte 3, scène 3, M?ROPE)
Pour peu que l'on tarde à l'éteindre : v.956 (Acte 3, scène 3, M?ROPE)
L'absent à son retour n'en sera pas content. v.957 (Acte 3, scène 3, M?ROPE)
Je la blâme tout haut d'avoir un coeur constant, v.960 (Acte 3, scène 3, M?ROPE)
Du coeur de votre maître elle a fait la conquête, v.971 (Acte 3, scène 4, MÉROPE)
Cela ne ferait pas d'honneur à votre Maître, v.980 (Acte 3, scène 4, MÉROPE)
Que n'a-t-il point fait pour la sienne ? v.986 (Acte 3, scène 4, FAUNUS)
Il en fit en six mois un Seigneur d'importance, v.989 (Acte 3, scène 4, FAUNUS)
Il était sans honneur, et chacun l'honora ; v.990 (Acte 3, scène 4, FAUNUS)
Il faudra pour nous qu'il l'emploie. v.998 (Acte 3, scène 4, MÉROPE)
Il fait pour ses amis toujours tout ce qu'il peut, v.1000 (Acte 3, scène 4, FAUNUS)
Un Procureur Fiscal, un Commis de Greffier. v.1003 (Acte 3, scène 4, MÉROPE)
Du mépris que pour eux certains sots font paraître, v.1013 (Acte 3, scène 4, FAUNUS)
Et faisons le bonheur d'un coeur fidèle et tendre ; v.1026 (Acte 3, scène 5, BACCHUS)
Ah, morbleu ! C'est Bacchus ; qu'aurait-il à m'apprendre ? v.1028 (Acte 3, scène 5, FAUNUS)
Dans ce séjour délicieux, v.1029 (Acte 3, scène 5, BACCHUS)
Mais de quelque côté que je tourne les yeux, v.1031 (Acte 3, scène 5, BACCHUS)
Quelque message amoureux à lui faire ? v.1037 (Acte 3, scène 5, MÉROPE)
Il arrive un courrier fort extraordinaire. v.1040 (Acte 3, scène 5, BACCHUS)
Bacchus ici pour quelque affaire ? v.1041 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
Pour la même à peu près dont vous êtes chargé. v.1042 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Pour moi, ce n'est plus un mystère, v.1043 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
De servir les amours de Jupiter mon père, v.1045 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Qui sous ses lois tient son coeur engagé. v.1047 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Tandis qu'avec Mercure occupé dans les Cieux, v.1053 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Il tâche à rétablir l'heureuse intelligence v.1055 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Qui doit toujours régner entre eux, v.1056 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Le séjour qu'ici fait Junon v.1058 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Et tremble qu'à l'objet de son nouvel amour v.1062 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Elle ne fasse un mauvais tour. v.1063 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
S'il est pour l'empêcher des mesures à prendre, v.1064 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
Oh ! Quelque mauvais tour que Junon nous apprête, v.1070 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
Pour vous bien seconder je ferai mon possible. v.1072 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Et moi donc ? Mais pour l'éviter, v.1074 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Le tour serait assez risible, v.1078 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
J'apporte pour le faire un moyen infaillible, v.1080 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Lui donner ce présent pour gage, v.1087 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Jupiter à ses yeux paraît un gros Seigneur, v.1090 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
Elle va le croire Enchanteur : v.1091 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
Pour toucher le coeur d'une belle v.1092 (Acte 3, scène 6, FAUNUS)
Il ne faut qu'exciter sa curiosité. v.1101 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
C'en est assez pour le lui faire prendre. v.1102 (Acte 3, scène 6, BACCHUS)
Pour vous y donner assurance v.1105 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
D'un coeur constant ne vous éloignent pas. v.1107 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
C'est me donner de son amour v.1112 (Acte 3, scène 7, CORINE)
De mon malheur, si l'hymen quelque jour v.1115 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Épris pour vous de la plus vive flamme ; v.1119 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
Il sait qu'à son ardeur on veut vous enlever : v.1120 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
Le blâmez-vous des soins qu'il prend pour conserver v.1121 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
C'est presque en assurer la perte ; v.1124 (Acte 3, scène 7, CORINE)
En état un jour d'empêcher v.1134 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
Le plus grand bonheur où j'aspire, v.1141 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Un tel discours a droit de me surprendre v.1143 (Acte 3, scène 7, BACCHUS)
Est-ce par-là que l'on rend un coeur tendre ? v.1150 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Il aurait tort de le prétendre : v.1151 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Je voudrais bien pourtant pouvoir me satisfaire. v.1159 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Sans en avoir pourtant vu nul effet sensible, v.1184 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Voyons donnez? Au moins, c'est curiosité. v.1187 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Est-il un coeur inaccessible ? v.1189 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
La chose est assez surprenante. v.1201 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Fait-il le même effet sur tous également ? v.1203 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Pour en avoir une preuve constante v.1204 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Seconde, Amour, le projet que je tente. v.1206 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Je ne suis pourtant qu'à deux pas. v.1209 (Acte 3, scène 7, CORINE)
J'en connais trop le prix pour n'en pas faire usage, v.1213 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Et que mes malheurs sont passés. v.1216 (Acte 3, scène 7, CORINE)
Voilà pour un commencement, v.1224 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Pour empêcher de voir ce qu'elle voudra faire. v.1229 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Je suis moi-même un grand sot aujourd'hui, v.1230 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Mais quand je l'aurais fait, je n'ose v.1232 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Elle obscurcit l'esprit, elle aveugle les yeux, v.1235 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Et l'Amour, qui se rit de tous tant que nous sommes, v.1236 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
De rattraper la bague, et surtout d'empêcher v.1241 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Courons, et redoublons la garde de la porte, v.1243 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Si on ne la voit pas, on pourra la toucher. v.1244 (Acte 3, scène 7, FAUNUS)
Mais non, pourquoi se déguiser ? v.1247 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Pourquoi descendre ainsi de sa grandeur suprême, v.1248 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Et pour toucher un coeur chercher à l'abuser ? v.1249 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Par le secours de la fidélité. v.1254 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Quelque bonheur qui me soit présenté, v.1256 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Il ne me saurait voir, examinons-le un peu, v.1262 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Et s'il mérite sur un Dieu, v.1264 (Acte 3, scène 9, CORINE)
Il n'est point de bonheur égal v.1270 (Acte 3, scène 10, PHILÈNE)
Si Corine est pour moi la même, v.1272 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Près d'elle conduit par l'Amour, v.1275 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Mon bonheur me rend téméraire ; v.1276 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Et j'affronterai pour lui plaire v.1277 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Les périls où dans ce séjour, v.1278 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Heureux de périr en ce jour, v.1280 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Le Ciel se déclare pour nous. v.1284 (Acte 3, scène 10, CORINE)
De mon bonheur les Dieux jaloux, v.1286 (Acte 3, scène 10, PHILÈNE)
Auprès de vous c'est l'Amour qui m'amène ; v.1290 (Acte 3, scène 10, PHIL?NE)
Ou si vous demeurez près de moi dans ces lieux, v.1298 (Acte 3, scène 10, CORINE)
N'en doutez point, Philène, il doit leur faire envie, v.1302 (Acte 3, scène 10, CORINE)
Que Corine me rend heureux ! v.1306 (Acte 3, scène 10, CORINE)
Autant que nous pourrons, souffrez que je vous voie : v.1309 (Acte 3, scène 10, CORINE)
Pour mettre cet anneau, du moins il faut attendre v.1311 (Acte 3, scène 10, CORINE)
Que quelqu'un vienne nous surprendre, v.1312 (Acte 3, scène 10, CORINE)
Je ne puis demeurer en place ; v.1316 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Je vais, je viens, je cours, et je ne sais pourquoi, v.1317 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
De concert, s'il se peut, démêlons l'aventure ; v.1325 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Je vois des incidents qui passent la nature, v.1326 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Vous pensez comme moi, ma nièce, assurément, v.1331 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Ce Courrier que vous vient d'envoyer votre amant? v.1332 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Ma surprise est extrême. v.1333 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Ou quelque Enchanteur qui vous aime ; v.1335 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Et le Courrier, peut-être, est un des deux lui-même. v.1336 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Ce Courrier à mes yeux vient de percer la nue, v.1343 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Hâtons-nous de sortir de ce fatal séjour. v.1348 (Acte 3, scène 11, CORINE)
Si quelque Dieu pour vous a de l'amour, v.1349 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Au contraire, ôtons-lui tout espoir en ce jour, v.1351 (Acte 3, scène 11, CORINE)
Et s'il se peut qu'à son retour v.1353 (Acte 3, scène 11, CORINE)
D'une plus noble ardeur tu dois être enflammée. v.1356 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Ma nièce, assurément on parle auprès de vous, v.1362 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Ce sont des Enchanteurs, mon enfant, qui vous servent, v.1363 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Ne méritez pas leur courroux ; v.1365 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Il faut de votre coeur, ma nièce, v.1366 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Gardez-vous de les suivre, un coeur pur et fidèle v.1370 (Acte 3, scène 11, PHILÈNE)
Contre les Dieux, il parle pour Philène, v.1376 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Cette voix m'a parlé presque tout aujourd'hui. v.1380 (Acte 3, scène 11, CORINE)
Quelle surprise est égale à la mienne : v.1381 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Le courrier, la voix et l'Amant, v.1382 (Acte 3, scène 11, M?ROPE)
Malheureuse Corine, v.1384 (Acte 3, scène 11, MÉROPE)
Il en fait son bonheur suprême ; v.1394 (Acte 3, scène 11, PHILÈNE)
Dureront éternellement. v.1396 (Acte 3, scène 11, PHIL?NE)
Quel bonheur est le nôtre, v.1402 (Acte 3, scène 12, PHILÈNE)
De pouvoir éviter des regards curieux ! v.1403 (Acte 3, scène 12, PHIL?NE)
Un surveillant nous quitte. v.1405 (Acte 3, scène 12, CORINE)
Je m'y suis, par ma foi, toujours bien attendu. v.1413 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Pour vous cacher vous êtes trop charmante. v.1424 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
De dérober tant d'attraits à leurs yeux. v.1429 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Quand cette perte est un bonheur pour nous, v.1432 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Jamais un coeur ne fut si content que le mien. v.1436 (Acte 3, scène 13, CORINE)
Pour vous entretenir dans cette humeur gaillarde ; v.1439 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Heureusement aussi je suis assez gaillard. v.1441 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
À vous donner ici, pour vous désennuyer, v.1443 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Que dans ces lieux Bacchus avec l'Amour apprête, v.1446 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Je leur ai de bon coeur accordé leur requête, v.1448 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Bacchus, l'Amour ! Fuyons. v.1450 (Acte 3, scène 13, CORINE)
Bon, et Bacchus et l'Amour v.1451 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Aux mortels en crédit tous les Dieux font la cour : v.1452 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Nous plaire c'est leur unique soin, v.1454 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
Et nos faveurs font leur mérite v.1455 (Acte 3, scène 13, FAUNUS)
C'est un honneur dont je vous félicite ; v.1456 (Acte 3, scène 13, CORINE)
Et que je puisse voir leur Fête d'un peu loin. v.1458 (Acte 3, scène 13, CORINE)
Toujours prêts à faire merveille, v.1462 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Ils combattent toujours auprès de ma personne ; v.1467 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Pas trop, Seigneur Bacchus. v.1469 (Acte 4, scène 1, FAUNUS)
Quoi ! Pour un grand Seigneur v.1469 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Et dans sa cave il n'a pas du meilleur ? v.1471 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Pour paraître tel, qu'il apprenne v.1472 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Que de son vin, surtout, il faut se faire honneur. v.1473 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Il néglige ces soins pour elles. v.1475 (Acte 4, scène 1, FAUNUS)
Mais cependant je suis d'humeur fort complaisante, v.1481 (Acte 4, scène 1, FAUNUS)
Toujours une cave ambulante v.1483 (Acte 4, scène 1, BACCHUS)
Dieu des buveurs, sous tes aimables lois, v.1493 (Acte 4, scène 1, UN SUIVANT DE BACCHUS)
Par les douces vapeurs de ta liqueur charmante, v.1497 (Acte 4, scène 1, UN SUIVANT DE BACCHUS)
Le vin est la source abondante v.1499 (Acte 4, scène 1, UN SUIVANT DE BACCHUS)
C'est pour les Buveurs qu'ils sont faits. v.1508 (Acte 4, scène 1, UNE BACCHANTE)
C'est pour les Buveurs qu'ils sont faits. v.1510 (Acte 4, scène 1, UNE BACCHANTE)
On choisira ceux de l'Amour, peut-être, v.1516 (Acte 4, scène 2, UN PETIT AMOUR)
Et pour vous les offrir, j'adresse ici mes pas. v.1517 (Acte 4, scène 2, UN PETIT AMOUR)
Ceux de l'Amour offrent le plus d'appas, v.1519 (Acte 4, scène 2, UN SUIVANT DE BACCHUS)
Aimons toujours, v.1524 (Acte 4, scène 2, UNE SUIVANTE DE L'AMOUR)
Passons le cours v.1526 (Acte 4, scène 2, UNE SUIVANTE DE L'AMOUR)
De nos beaux jours ; v.1527 (Acte 4, scène 2, UNE SUIVANTE DE L'AMOUR)
À Bacchus autant qu'aux Amours. v.1529 (Acte 4, scène 2, UNE SUIVANTE DE L'AMOUR)
Sans trop examiner, ni leurs droits, ni les vôtres, v.1530 (Acte 4, scène 2, FAUNUS)
Avait toujours de bonne foi, v.1532 (Acte 4, scène 2, FAUNUS)
Assurément. v.1534 (Acte 4, scène 2, BACCHUS)
Pour ceux de Bacchus aujourd'hui, v.1534 (Acte 4, scène 2, FAUNUS)
Après cela pourtant, je puis bien vous promettre? v.1540 (Acte 4, scène 2, FAUNUS)
Mais pour une autre fois que vous n'y perdrez rien? v.1542 (Acte 4, scène 2, FAUNUS)
Agissons de concert toujours dans tout ceci. v.1550 (Acte 4, scène 3, BACCHUS)
Tant mieux, servons-nous-en pour les tirer d'ici. v.1557 (Acte 4, scène 3, L'AMOUR)
J'en conviens, l'aventure a de quoi vous surprendre. v.1558 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Un retour si peu fortuné. v.1561 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Tu m'en vois accablé de honte et de douleur, v.1563 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Et je ne puis imputer mon malheur v.1564 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Hé ? Pourquoi donc ? v.1566 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Mercure, plus j'y pense, v.1566 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Ne sont bons que pour la dépense ; v.1571 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
On aurait là-dessus bien des choses à dire. v.1573 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Cette réflexion redouble mon tourment. v.1576 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Oui da, cela pourrait bien être. v.1581 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Oh ! La chose est assurément. v.1582 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Importune grandeur ! Pourquoi ne pas paraître v.1586 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
M'en voilà pour jamais revenu, je te jure, v.1594 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Sans craindre que Junon murmure, v.1595 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Et me faire un plaisir de braver son courroux. v.1597 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Il faut pour mieux me venger d'elle, v.1598 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Je ne saurais marquer trop de ressentiment ; v.1601 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Avouons-nous pour son Amant. v.1603 (Acte 5, scène 1, JUPITER)
Pour quelque temps il est bon qu'on l'ignore : v.1606 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Il est bien vrai que votre amour l'honore. v.1607 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Mais il ne vous fait pas honneur également. v.1608 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Mais pas toujours telle qu'on l'a perdue. v.1612 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Pour mieux approfondir l'affaire, v.1618 (Acte 5, scène 1, MERCURE)
Et votre retour même ajoute à mon effroi. v.1623 (Acte 5, scène 2, MÉROPE)
Un de vos gens, Seigneur, tantôt s'est devant moi, v.1624 (Acte 5, scène 2, M?ROPE)
On fait à mon amour un affront trop sensible, v.1634 (Acte 5, scène 2, JUPITER)
Seigneur, en tout ceci je ne suis point coupable, v.1636 (Acte 5, scène 2, MÉROPE)
J'ai fait ce que j'ai pu pour engager Corine. v.1641 (Acte 5, scène 2, MÉROPE)
Et pour faciliter sa fuite, v.1647 (Acte 5, scène 2, JUPITER)
Les Amours, disait-on, et des gens de leur suite, v.1652 (Acte 5, scène 2, MÉROPE)
De trouble et de frayeur j'avais le coeur glacé v.1654 (Acte 5, scène 2, M?ROPE)
Et les Amours jamais n'auraient osé sans vous v.1657 (Acte 5, scène 2, JUPITER)
Mais Faunus est avec eux, sans craindre mon courroux v.1661 (Acte 5, scène 2, JUPITER)
Nous le saurons, le voici qui s'avance. v.1663 (Acte 5, scène 2, MERCURE)
Que veut dire ceci ? Sur ses pieds chancelants v.1664 (Acte 5, scène 2, JUPITER)
Pour rattraper un peu l'usage de mes sens, v.1666 (Acte 5, scène 3, FAUNUS)
Voilà de mon malheur une preuve certaine. v.1668 (Acte 5, scène 3, JUPITER)
Qui pour? renouveler? l'ancienne connaissance? v.1674 (Acte 5, scène 3, FAUNUS)
J'avais compté sur votre vigilance. v.1676 (Acte 5, scène 3, JUPITER)
Non ; pour un peu de vin, quel vacarme vous faites ! v.1691 (Acte 5, scène 3, FAUNUS)
Sans que sur vos cerveaux il fasse v.1695 (Acte 5, scène 3, FAUNUS)
Pour nous autres, il y paraît. v.1697 (Acte 5, scène 3, FAUNUS)
Pour faire contre vous éclater ma vengeance, v.1698 (Acte 5, scène 3, JUPITER)
Les Amours et Bacchus aujourd'hui me trahissent, v.1708 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
Ah ! Je les punirai de leur témérité : v.1710 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
Pour Junon, j'y suis fait, et j'ai toujours été v.1711 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
L'objet de son humeur et de sa jalousie, v.1712 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
Mais pour un tas confus de ces petits Amours, v.1714 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
Dont le nombre partout augmente tous les jours, v.1715 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
Va, cours dire à Vénus? v.1719 (Acte 5, scène 4, JUPITER)
Un soin pressant qui pour vous m'intéresse, v.1721 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Et pour une affaire qui presse, v.1723 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Ce que je vous dirai pourra ne vous pas plaire ! v.1726 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Sent pour mon fils, qui soupire auprès d'elle, v.1729 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
De vos amours voilà quel est l'effet ; v.1733 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Aujourd'hui l'usage en dispense, v.1749 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
J'ai bien à me plaindre aujourd'hui ; v.1752 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
L'aîné prend ma femme pour lui, v.1753 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Les cadets pour un autre enlèvent ma maîtresse ; v.1754 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Pour l'aîné, je conviens de ce que je lui dois ; v.1755 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Il faut bien, en faveur de tant de bons offices, v.1758 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Mais qu'il en demeure au projet. v.1761 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Rassurez-vous, et n'ayez nulle crainte, v.1762 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Mon courroux vient de prendre. v.1775 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Leurs soins pour enlever Corine. v.1777 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Ne doit point leur être imputé. v.1779 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Et la fureur qui me domine ; v.1781 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
J'en vais détruire autant que je pourrai. v.1783 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Votre courroux contre eux n'a rien que j'appréhende. v.1784 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Vous en auriez d'inutiles regrets ; v.1786 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Allez, dépêchez-vous ; que mon ordre, Mercure, v.1793 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Cette peine est trop dure, v.1796 (Acte 5, scène 5, VÉNUS)
Et c'est par le Styx que j'en jure. v.1800 (Acte 5, scène 5, JUPITER)
Ciel ! Puis-je recevoir de plus sensible injure ? v.1801 (Acte 5, scène 6, VÉNUS)
Il est terrible en sa fureur ; v.1802 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Et les Amours, je vous assure, v.1803 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Ont grand tort dans cette aventure, v.1804 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Par un endroit sensible ils ont frappé son coeur ; v.1805 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Voilà pour eux une fâcheuse époque. v.1806 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
De la façon qu'il a juré, v.1807 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Et je vais avertir les trois Soeurs filandières, v.1812 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Qu'à leurs lois Jupiter a soumis les Amours, v.1813 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Qu'elles sont désormais maîtresses de leurs jours. v.1814 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Je crois que loin d'en prolonger le cours, v.1816 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Et je prévois que leur fatal ciseau, v.1818 (Acte 5, scène 6, MERCURE)
Et moi, pour qui cet Arrêt odieux v.1824 (Acte 5, scène 7, VÉNUS)
Je saurai contre lui soulever tous les Dieux. v.1826 (Acte 5, scène 7, V?NUS)
Tu vois, mon fils, le coeur de ta mère agité, v.1830 (Acte 5, scène 8, VÉNUS)
Du courroux le plus légitime. v.1831 (Acte 5, scène 8, V?NUS)
Que sans le rendre heureux Corine l'ait quitté, v.1835 (Acte 5, scène 8, V?NUS)
De sa fuite leur fait un crime : v.1836 (Acte 5, scène 8, V?NUS)
De cet enlèvement qu'il ne soit point surpris : v.1842 (Acte 5, scène 8, L'AMOUR)
Que pour éviter ses mépris, v.1844 (Acte 5, scène 8, L'AMOUR)
Dans tout ceci pour moi je n'attends rien de bon. v.1862 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Et des Amours déjà la disgrâce est certaine. v.1864 (Acte 5, scène 9, VÉNUS)
Ou si tu veux l'exercer aujourd'hui ; v.1868 (Acte 5, scène 9, V?NUS)
Punis-le, venge-toi sur lui. v.1870 (Acte 5, scène 9, V?NUS)
Oh ! Pour cela, c'est une chose à faire, v.1871 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Mais vouloir supprimer la race des Amours, v.1875 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Ce serait déranger l'ordre de la nature ; v.1876 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Le monde, sans l'Hymen, doit bien durer toujours ; v.1877 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Mais sans Amours, il est bien malaisé qu'il dure, v.1878 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Je crains fort entre nous la fin de l'aventure. v.1879 (Acte 5, scène 9, FAUNUS)
Ne craignez rien, Faunus, rassurez-vous ; v.1880 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Aux destins des Amours toujours je m'intéresse ? v.1882 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Que peut l'Inconstance pour nous ? v.1883 (Acte 5, scène 10, L'AMOUR)
Pour vous, ingrat, je travaille sans cesse ; v.1884 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
De Jupiter j'ai calmé le courroux. v.1885 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Quoi ! Leur bonheur ne lui fait point de peine ? v.1889 (Acte 5, scène 10, L'AMOUR)
Pour dégager les coeurs d'une amoureuse chaîne, v.1890 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Il n'est pas sans amour, mais il est sans colère. v.1893 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
De tous les Amours le cadet, v.1899 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Dont il vient de charger Mercure ; v.1906 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Et tout Dieu qu'il est, il murmure v.1907 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Ayant juré le Styx, à n'être point parjure. v.1909 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Autant qu'il se pourra, de réparer la chose, v.1911 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Si les Amours ne sont plus immortels, v.1915 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Ils n'en auront pas moins leurs Temples, leurs Autels v.1916 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Les Parques, ni les temps ne pourront rien sur eux, v.1918 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Toujours jeunes, charmants, heureux, v.1919 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Leur aîné de leur sort sera par moi le maître, v.1920 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Le sien ne sera pas plus brillant que le leur : v.1921 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Et quand ils mourront dans un coeur, v.1922 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Et leur rendrai par-là cette immortalité v.1924 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Dont le droit leur vient d'être ôté. v.1925 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Peut-on mieux des Amours réparer le malheur ? v.1927 (Acte 5, scène 10, VÉNUS)
À mes talents, à ma faveur, v.1928 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Vénus et les Amours doivent plus qu'on ne pense. v.1929 (Acte 5, scène 10, L'INCONSTANCE)
Ne doutez point de leur reconnaissance. v.1930 (Acte 5, scène 10, L'AMOUR)
Qu'il ressentait avec trop de chaleur ; v.1933 (Acte 5, scène 11, MERCURE)
Mais il faut le servir dans sa nouvelle ardeur ; v.1934 (Acte 5, scène 11, MERCURE)
Junon au Ciel est retournée. v.1935 (Acte 5, scène 11, MERCURE)
Saisissons cet heureux moment ; v.1936 (Acte 5, scène 11, L'AMOUR)
Que tout conspire à leur contentement. v.1939 (Acte 5, scène 11, VÉNUS)
Et qu'on se souvienne toujours v.1941 (Acte 5, scène 11, L'INCONSTANCE)
Que malgré les destins, aujourd'hui l'Inconstance v.1942 (Acte 5, scène 11, L'INCONSTANCE)
Immortalise les Amours. v.1943 (Acte 5, scène 11, L'INCONSTANCE)
L'effet pourtant est sensible en tous lieux. v.1947 (Acte 5, scène 11, MERCURE)
Pour les gens de bon goût doit avoir quelque chose v.1949 (Acte 5, scène 11, MERCURE)
D'intéressant, de curieux. v.1950 (Acte 5, scène 11, MERCURE)
Goûtons bien la douceur extrême v.1960 (Acte 5, scène 12, UNE THESSALIENNE)
D'une heureuse liberté, v.1961 (Acte 5, scène 12, UNE THESSALIENNE)
Dans ce beau séjour enchanté, v.1962 (Acte 5, scène 12, UNE THESSALIENNE)
Malgré la grandeur suprême, v.1963 (Acte 5, scène 12, UNE THESSALIENNE)
Du bonheur qu'on goûte en ces lieux, v.1968 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Sans le secours de l'Inconstance, v.1976 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Que l'amour aurait peu d'attraits ! v.1977 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Un coeur qui ne change jamais v.1978 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
De l'amour borne la puissance : v.1979 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Sans le secours de l'Inconstance v.1981 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Changer d'objet tous les jours, v.1982 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Voler toujours de belle en belle, v.1983 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Si c'est leur être infidèle, v.1984 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
C'est être fidèle aux Amours. v.1985 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Rendre un Berger toujours fidèle ; v.1987 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
C'est tout l'honneur qu'une belle v.1988 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Habitants heureux v.1990 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Donnez aux Amours v.1995 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Vos nuits et vos jours, v.1996 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Sur l'aile du temps v.1998 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Mars fut surpris, v.2007 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Pour en avoir instruit les Dieux, v.2009 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
On est aujourd'hui v.2011 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Qu'un coeur neuf au tendre mystère. v.2016 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Nous serons heureux, v.2022 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Pour mériter cette faveur, v.2025 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Nous travaillons avec ardeur ; v.2026 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)
Pour prix de nos soins, v.2027 (Acte 5, scène 12, UN THESSALIEN)

LA LOTERIE (1697)

Non, te dis-je, il n'y a rien au monde qui soit capable de me faire changer de résolution, et je me donnerai plutôt la mort que de renoncer à la tendresse qu'on m'a fait prendre pour Éraste. (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Vous le prenez là sur un ton bien héroïque vraiment ; et comment l'entendez-vous donc, s'il vous plaît ; vous n'êtes à Paris que depuis deux ans, et vous voila déjà aussi extravagante que si vous y aviez été élevée toute votre vie. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et quelle extravagance trouves-tu dans une passion toute légitime, autorisée par l'aveu de mon père, soutenue par tout le mérite d'Éraste, et qui s'est augmentée de jour en jour par un secret penchant que je ne puis vaincre. (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Oh pour cela je ne vous comprends point. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Est-il possible qu'une fille Napolitaine formée ( je ne dirai pas du plus pur ni du plus noble sang de ce pays-là ) mais du plus subtil du moins. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
La fille de Monsieur Sbrigany en un mot connaisse une autre passion que celle de son intérêt, et qu'elle puisse être sensible à quelqu'autre chose qu'à sa fortune. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Il nous destinait l'un pour l'autre ; il lui a donné sa parole. (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Oui quand il a cru avoir besoin de lui pour son établissement, et pour son commerce. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Éraste est un honnête, Commis de la Douane, fort bon garçon, de bonne famille, fort joli homme ; votre Père et lui étaient associés pour frauder les droits, et pour faire passer des marchandises de contrebande, et vous étiez le noeud de la société vous. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Tant que Monsieur Sbrigany n'a été que marchand ce parti-là vous convenait à merveilles : mais à présent cela est bien au dessous de vous. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Il fait une Loterie, ce n'est plus un commis qu'il lui faut pour gendre, c'est un commissaire. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Pour mariée je n'en jurerais pas. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Mais tant que la Loterie durera du moins, vous y serez promise. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
La voila tirée, quand elle sera finie, le produit à couvert, les lots distribués tant bien que mal, on congédiera le commissaire, et selon l'exigence des cas, ou l'occurrence des affaires, on vous promettra dans la suite à quelqu'autre, à qui l'on ne tiendra pas mieux parole. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Que je suis malheureuse. (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Vous comprenez bien par là que pour la tranquillité de votre coeur, et pour le bien de vos affaires, il ne faut prendre de l'amour pour personne, et faire bonne mine à tout le monde : on ne sait pas de qui on peut avoir besoin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Mon coeur ne dépend plus de moi, ma pauvre Lisette, et quelque chose que l'on fasse on ne me réduira jamais à me contraindre, et à épouser un autre qu'Éraste. (Acte 1, scène 1, MARIANE)
Jentrir moi librement, Mameselle, mais jaure bonne grâce di le faire, parce que moi vouloir dire quelque chose à Monsir le Marchand de Loterie. (Acte 1, scène 2, LE-FLAMAND)
Ce n'est pas à moi qu'il faut s'adresser, Monsieur, Lisette faites parler à mon père. (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Votre conversation me ferait beaucoup d'honneur et de plaisir, Monsieur, mais je n'ai pas le temps d'en profiter. (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Allons, Lisette, mon père va venir ; Monsieur je suis votre servante. (Acte 1, scène 2, MARIANE)
Votre très humble servante, Monsieur. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Ah bonjour vous Monsir, comment si portir votre personne ? (Acte 1, scène 3, LE-FLAMAND)
Fort à votre service, Monsieur, demandez-vous quelque chose ? (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
C'est moi-même, Monsieur, de quoi s'agit-il ? (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Oui, Monsieur, je suis originaire de Naples. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Un Marchand de sti ville maure une fois emprunté cent pistoles par manière de banqueroute. (Acte 1, scène 3, LE-FLAMAND)
Je le crois bien, Monsieur, il y a bien de la mauvaise foi dans le monde. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Et un autre Marchand de sti Ville encor al Foire de Guibrai aure une autrefois troqué son valise pleine de rien contre mon valise à moi pleine d'argent, et de bonnes baguetelles. (Acte 1, scène 3, LE-FLAMAND)
Non, Monsieur, je vous assure que je n'ai commercé qu'avec d'honnêtes gens, je fais profession d'une si exacte probité... (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Vous faire pourtant une Loterie, Monsir. (Acte 1, scène 3, LE-FLAMAND)
Oui, Monsieur : Mais... (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Elle est fermée, Monsieur, mais cela n'empêche pas, si vous voulez, j'ai des boîtes de reste, et de quoi faire de nouveaux lots. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Vous êtes le maître, donnez toujours votre argent ; combien voulez-vous de billets ? (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Il n'y en a pas un de blanc, Monsieur, autant de billets, autant de lots. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Je fais cela pour me divertir. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Que voulez-vous donc dire, Monsieur, et comment l'entendez-vous, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Avec votre permission, Monsir, moi l'être un Marchand de Bruxelles, et comme j'aure des bijoux, des montres, des diamants, des tabletieres, moi les prêter à vous pour montre seulement à la Loterie, afin d'attraper les bonnes personnes de sti grande bonne Ville. (Acte 1, scène 3, LE-FLAMAND)
Pour qui me prenez-vous, Monsieur ; je vous trouve admirable. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Moi saure bien que si Monsir, mais... (Acte 1, scène 3, LE-FLAMAND)
Je suis homme d'honneur. (Acte 1, scène 3, SBRIGANY)
Hé bien, Lisette, as-tu déterminé ma fille a ne plus voir Éraste, et à recevoir favorablement Monsieur Desfourneaux le Commissaire : nous aurons peut-être besoin de lui, comme tu sais. (Acte 1, scène 5, SBRIGANY)
Vous avez raison, Monsieur, et la Loterie pourrait devenir tumultueuse sur les fins : Mais voulez-vous que je vous dise, outre que Mademoiselle votre Fille est un peu rétive à vos ordres, je doute que la seule protection de Monsieur Desfourneaux puisse vous garantir de l'orage qui se prépare. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oh pour cela non : il faut avoir de la conscience. (Acte 1, scène 5, SBRIGANY)
Je passe pour honnête homme, et je le suis dans le fonds. (Acte 1, scène 5, SBRIGANY)
Mais m'en croirez-vous, Monsieur, faites distribuer vos petits lots par Madame votre femme. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il y a longtemps qu'elle vous embarrasse, c'est un vrai moyen pour vous en défaire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je crois, Monsieur, que nous serions bienheureux tous tant que nous sommes, d'en être quittes pour les étrivières. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Non, sans doute, ceux qui pleureront la perte de leur argent, auront de quoi s'essuyer les yeux du moins. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Oui-da , oui-da, vous faites aller les choses en conscience, et pour un homme de votre pays vous ne prenez pas trop, assurément. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il y aura des mal intentionnés qui le croiront, et qui feront comme si cela était ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Le peuple a l'esprit si mal tourné quelquefois. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Croyez-moi, Monsieur, précautionnez-vous un peu plus que vous ne faites ; cela ne saurait vous nuire. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
N'auriez-vous point quelque ingénieur de vos amis qui pût y faire quelques petites fortifications. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Je crois que cela ne serait pas inutile, et je me souviens que de certains Officiers cet hiver, en vous donnant leur argent, vous firent entendre... (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Vous deviez attendre aussi les vacances pour faire pister de loin les gens de robe. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Mais, Monsieur, il y a de certains petits déterminés d'enfants de Paris qui pourraient bien... (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Les plus mutins sont de mes amis, j'ai fait un nota à leur numéro, ils auront de bons lots ceux-là ; je sais bien ce que je fais, notre barrière nous suffira. (Acte 1, scène 5, SBRIGANY)
Aie un peu l'oeil à tout, ma pauvre Lisette, et prends bien garde qu'on ne distribue pas un lot pour l'autre. (Acte 1, scène 5, SBRIGANY)
Vous savez bien qu'il n'y a que de petits lots dans les boites d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Comme c'est toujours la même chose il n'y a point à s'y méprendre. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
On pourrait en donner deux pour un, ce ne serait pas mon compte. (Acte 1, scène 5, SBRIGANY)
Vous en donneriez quinze pour quatre que vous y gagneriez encore. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
Il m'a pris un remords de conscience, Monsir, j'ai paour. (Acte 1, scène 6, PETRONILLO)
Et de quoi paour? (Acte 1, scène 6, SBRIGANY)
Perché, perché, voi siete un furbo Monsu. (Acte 1, scène 6, PETRONILLO)
Moi un fourbe ? (Acte 1, scène 6, SBRIGANY)
Hé qui diantre peut déjà se plaindre , à peine ont-ils eu le temps d'ouvrir leurs boites. (Acte 1, scène 6, SBRIGANY)
Lé sta barricada quhaveté fait mettre labas que sa marmurar tutt'il mundo et se non sarai sourbarie, non sarai bisongna di barricada. (Acte 1, scène 6, PETRONILLO)
Mais voila des tours qui ne se sont point ; que veut dire cela ? (Acte 1, scène 6, SBRIGANY)
Ca vol dire que vo signoriè é un grand fripon, et mi un petit voi sieté et maistre et mlle garson. Voi fourbaté toute la cita ê io vi furbo. (Acte 1, scène 6, PETRONILLO)
E andata con la vostra fare un tourno aux Antipodes. (Acte 1, scène 6, PETRONILLO)
Ah vi vingracio lassiate dire il popoli voi siete un honneste homme, mes remors sont finis, je n'ai plus paour. (Acte 1, scène 6, PETRONILLO)
On a déjà donné bien des petits lots à bien des gens qui s'en retournent en jurottant, Monsieur ; mais voici une boîte qui vous fera juroter à votre tour je pense. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Si la boîte est à une femme, à un bourgeois, à un homme de robe, D-O-R et un pâté vol dire doté, entendez-vous. (Acte 1, scène 7, PETRONILLO)
Oh bien, ce n'est ni femme, ni bourgeois, ni homme de robe, c'est un drôle qui n'entend point de raillerie, et qui jure comme un enragé, parce qu'on le fait attendre. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Il sait lire, je vous en avertis, et D-O-R et un pâté ne voudront pas dire doré pour cet homme-là. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
Bon les suites, je connais mon monde. Va ne te mets pas en peine, entre nous, Lisette, partout ailleurs qu'en ce pays-ci je ne risquerais pas une chose comme celle- là ; mais à Paris il n'y a rien à craindre , ce sont gens glorieux pour 1a plupart, qui ne se plaignent jamais d'être dupes, pour éviter la honte de l'avoir été. Les moins attrapés se moqueront de ceux qui le seront davantage, et ceux qui ne l'auront point été du tout, me sauront gré d'avoir dupé les autres. (Acte 1, scène 8, SBRIGANY)
Votre loterie sera fort instructive pour le public, Monsieur. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Oh, par ma foi, après celle-ci il faut tirer l'échelle. On y connaîtra le fonds et le tréfonds de la bonne foi des Loteries : et je ne crois pas que désormais il soit besoin d'aucune Ordonnance de police pour les défendre. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
Serviteur, Monsieur de la Loterie ; c'est un de vos Suisses qui m'a dit d'entrer, et de parler à vous-même, parce que Messieurs vos gens sont des insolents, qui nacouront personne, et des baragoins que personne n'entend. (Acte 1, scène 9, BASTIEN)
Je sommes tous deux de Courbevoie, li a six mois qu'il est archet du Guet, c'est un drôle qui fera fortune. (Acte 1, scène 9, BASTIEN)
Les vegnes et les bleds promettont marveille dans notre village, et les femmes y mouront dru comme mouches. (Acte 1, scène 9, BASTIEN)
Je sis veuf depuis trois semaines, m'est avis que je sommes dans une année de bonheur ; ça dépêchons, vêla ma carte, j'ai six billets au moins, baillez-moi ma boîte. (Acte 1, scène 9, BASTIEN)
Comment, comment votre boîte, numéro deux mil quarante ; allez, mon ami, vous n'aurez votre boîte de quinze jours. (Acte 1, scène 9, SBRIGANY)
De quinze jours ! (Acte 1, scène 9, BASTIEN)
Hé oui, de quinze jours, votre tour ne viendra que dans ce temps-là, c'est une règle. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Je vians d'amener du foin, vous ne voudriais pas que je m'en retournasse à vide. (Acte 1, scène 9, BASTIEN)
Que vous importe, expédiez ce pauvre diable, Monsieur, puisqu'il a amené sa charrette. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
Morgué vous êtes une bonne pâte de créature. (Acte 1, scène 10, BASTIEN)
Assurément. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
Mais votre Monsieur ni songe pas de se ruiner comme ça, que des billets noirs ! (Acte 1, scène 10, BASTIEN)
Faut qu'il ait bonne bourse sthomme-là. (Acte 1, scène 10, BASTIEN)
Il fait cela pour son plaisir, quand il lui en coûterait un millier de pistoles. (Acte 1, scène 10, LISETTE)
C'est bien dit, il rattrapera ça d'un autre côté, faut bien amorcer les gens de Paris avec quelque chose, ça li revanra, nan dit qua cette foire, il leur vend des babioles et des mirlifiches qu'ils achetons comme de bonne marchandise. (Acte 1, scène 10, BASTIEN)
Vous êtes bienheureux. (Acte 1, scène 11, SBRIGANY)
Ça aidez-moi ; voyons si vous avez la patte heureuse. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Non, non, voyez vous-même ; j'aurai assez de peine moi d'aller chercher ce qu'il vous faudra. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Je vous aurai bien de l'obligation. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Tout à l'heure : baillez-vous patience. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Véla un P, Monsieur, bon. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Queu semelles, j'aime morgué mieux une paire de sabots que ça, Monsieur de la Loterie. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Petit lot, une souricière. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Hé palsangué jon des chats cheunous, que voulez-vous que je fassions d'une souricière ! (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Allons, dépêchons, n'oubliez rien ; voilà votre souricière. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Petit lot : encor on petit lot, Monsieur de la Loterie. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Un paquet de cure-dents. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Je ne les cure jamais. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
À vous décrasser le visage, à vous débarbouiller, cela vous ôtera les grosseurs du teint. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Les grosseurs du teint à moi. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Morgué ne m'apportez pas stila, je vous en ferais un masque sur le visage, je vous en avertis. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
S'il n'en veut point, qu'il se couche auprès, il nous demeurera, c'est son affaire. (Acte 1, scène 11, SBRIGANY)
Il s'en servira pour l'amour de moi : Je veux qu'il se fasse beau moi cet enfant-là. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Hé morgué de liau d'où il vous plaira ; liau de la Seine est toute la meilleure, je ne veux point de celle-là. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Un bâton, ah palsangué bon pour stila. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Oh tastigué, Monsieur l'affronteux, je vous apprendrai à vous gausser des gens de Courbevoie, avec votre bouteille diau et vos souricières. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Monsieur, Monsieur le manant, si vous faites ici le moindre bruit. (Acte 1, scène 11, SBRIGANY)
Morgué non je n'en ferai pas ici, mais si je l'attrape jamais queuque part sur le chemin de Neuilly je te rouerai bien pour mes six écus, va ne te mets pas en peine. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Sans colère, Monsieur de Courbevoie, serrez bien toutes vos petites affaires, etc... (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Allez ça n'est pas bian, vous êtes une redresseuse itou vous, Madame, et je pourrais bien par avanture... (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Je vous reconnottrons queuque jour, et je varons biau jeu, patiance. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Allons point d'emportement, soyez sage, portez tout cela dans votre charrette, et vous en retournez tout doucement, de peur de fatiguer vos chevaux, entendez-vous. (Acte 1, scène 11, LISETTE)
Ils ne mangeront morgué d'avoine d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Pour six écus de marchandises ! (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Quand on sait une fois çan que c'est, il faudrait bian avoir le diable au corps pour y reboutre. (Acte 1, scène 11, BASTIEN)
Hé bien, Monsieur, voila déjà un paysan corrigé de Loterie, et je gagerais bien que son exemple servira d'instruction à tout son village. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Que l'on vous aura d'obligation. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Monsieur, c'est de la part de mon maître, Monsieur_le_Baron de Rosebrune. (Acte 1, scène 13, LA-FRANCE)
Ya-t-il quelque chose pour son service, mon enfant. (Acte 1, scène 13, SBRIGANY)
Il vous prie, Monsieur, de vouloir bien mettre ce petit billet dans celle d'Angélique. (Acte 1, scène 13, LA-FRANCE)
C'est que Monsieur_le_Baron est amoureux d'elle, comme vous savez ; elle a une mère capricieuse, avec qui nous sommes brouillés : nous ne savons comment faire pour lui donner de nos nouvelle, et mon maître s'est imaginé que dans une boîte de Loterie vous pourriez bien, si vous vouliez, faire passer son petit billet. (Acte 1, scène 13, LA-FRANCE)
Pour qui me prend-il, je suis honnête homme, et je ne me mêle point... (Acte 1, scène 13, SBRIGANY)
Il m a chargé de vous présenter dix Louis d'or pour lever les difficultés que votre honneur pourrait trouver dans cette affaire là. (Acte 1, scène 13, LA-FRANCE)
Oui, Monsieur, les voilà. (Acte 1, scène 13, LA-FRANCE)
On fera ce qu'on pourra, donnez : prend soin de cela toi, Lisette. (Acte 1, scène 13, SBRIGANY)
Oui, Monsieur, je ferai votre affaire. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
S'il le trouvait quelques difficultés pour la réponse. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
C'est un assez bon métier, Monsieur, que de faire des Loteries ; cela rend de toutes manières. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Hé bonjour, mon cher Sbrigany, il y a des siècles que je ne t'ai vu. (Acte 1, scène 17, MADAME-LA-CLOCHE)
Il m'en ennuyait beaucoup, Madame, je vous assure. (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Oh pour cela, Madame... (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
C'est bien de l'honneur pour elle, Madame, que... (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Ne t'avise pas de sortir de chez toi, Monsieur Sbrigany, on t'assommerait, prends-y garde. (Acte 1, scène 17, MADAME-LA-CLOCHE)
As-tu fait mes boîtes, Monsieur Sbrigany. (Acte 1, scène 17, MADAME-LA-CLOCHE)
Vous les aurez quand il vous plaira, Madame. (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Je vous assure, Madame, que c'est avec toute la fidélité imaginable... (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Oh pour cela oui, Madame, il n'y a point de distinction, nous ne favorisons personne. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
C'est le pur hasard qui en décide, Madame. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Je sais bien, te dis-je, mais vous avez la fureur des petits lots dans ces commencements-ci ; il faut laisser finir les petits mouchoirs, cela passera. (Acte 1, scène 17, MADAME-LA-CLOCHE)
Il arrivera quelqu'aventure.... (Acte 1, scène 17, MADAME LA CLOCHE)
Oh pour cela non, tu es honnête-homme, je te rends justice, garni bien mes boîtes. (Acte 1, scène 17, MADAME-LA-CLOCHE)
Bonjour, Lisette. (Acte 1, scène 17, MADAME LA CLOCHE)
Il faudra refaire la boîte de cette femme-là, Monsieur. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
Oui je la referai : mais il n'en sera ni plus ni moins, et puisqu'elle le prend sur ce ton-là elle n'aura parbleu que des souricières. (Acte 1, scène 16, SBRIGANY)
Oh dame, Monsieur, venez donc là-bas, s'il vous plaît, faire tenir ces nigauds-là qui sont à votre porte. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
Si fait, Monsieur, Barbe leur a dit, ils l'avons itou un peu gouspillée, ils m'en avont baillé davantage à moi et ils disont que tout ça est pour vous, et que je vous l'apporte. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
Cela tournera mal, Monsieur, je l'avais prévu. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Ils feront enrager votre Italien, ce Nicodème de Petronille, ils lui jettont au nez les mouchoirs qu'il leur baille ; ils disont qu'ils ne sont que de treize sols pièce, et ils en voulont d'autres. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
Il y en a de dix-huit et de vingt que ne leur en donne-t-il le bourreau qu'il est, que ne leur en donne-t-il. (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Il dit comme ça qu'il n'est pas encore temps, qu'il faut débiter les plus moindres à cette heure, et que quand ils feront un peu plus de bruit, il baillera les autres. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
Il sera cause de quelque désordre, Monsieur. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Il y a itou des Madames dans des carrosses qui juront quasi comme des Monsieurs, parce qu'alles n'avont eu que des savonnettes dans leurs boîtes. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
C'est aujourd'hui le premier jour, on fait comme on peut, cela sera mieux réglé dans la suite. (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Ils voulont vous voir pour leur argent, et ly en a qui disent qu'ils seront contents quand ils vous auront chanté pouille à vous-même. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
Cela finira de même, Monsieur, cela finira de même. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
Il ne faut pourtant pas quitter la partie, je m'en vais tâcher... (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Hé, Monsieur, à quoi vous exposez-vous, vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 17, LISETTE)
J'ai leur argent, je me moque de leurs injures. (Acte 1, scène 17, SBRIGANY)
Je m'en vas donc leur dire que vous allez venir, afin qu'ils se prépariont, qu'ils allont être aises. (Acte 1, scène 17, SIGNOLET)
Je viens de voir Éraste par ma fenêtre, qui faisait assurément tout ce qu'on peut attendre d'un parfaitement honnête-homme. Il parlait de vous d'une manière si avantageuse, il embrassait votre défense avec une ardeur si vive et si sincère. (Acte 1, scène 18, MARIANE)
Je l'estime fort, mais je n'en veux point pour mon gendre ; vous avez à l'heure qu'il est, grâce au Ciel et à la Loterie, vingt-cinq mille écus en mariage ; j'ai pour vous des vues qui vous passent, je vous ai défendu de voir Éraste, si je sais que vous lui parliez, ni que vous lui donniez seulement de vos nouvelles, je prendrai des mesures qui vous feront bien voir que je suis le maître. (Acte 1, scène 18, SBRIGANY)
Il n'en saura rien je te le promets, il va trouver là-bas de l'occupation. (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Éraste est vis-à-vis de la porte, fais-lui signe par la fenêtre qu'il monte, je t'en conjure, ou permets moi que je le lui fasse moi-même, ma chère Lisette. (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Je te le demande en grâce, aurais-tu la dureté de me refuser. (Acte 1, scène 19, MARIANE)
Non je ne l'aurai pas ! (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Mort de ma vie que je suis malheureuse d'être si bonne. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
L'avarice du père, l'amour de la fille, je me prête à tout dans cette maison-ci, ça toujours été mon défaut, je suis trop facile. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Non, je vous le promets, La nouvelle fortune de mon père est trop peu solide, et trop mal fondée pour me donner aucun ridicule, quand je serais capable d'en pendre, et je crains même que la fausse démarche que son intérêt lui a fait faire. (Acte 1, scène 20, MARIANE)
Outre ce qu'il gagne sur tous les petits lots, ce n'est pas lui qui donne les gros à ses dépens au moins. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Non, vous dis-je, il n'est pas si bête, il en a l'honneur et l'argent, mais ce sont des dupes qui en font la dépense. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Que la belle toilette est destinée pour cette grosse trésorière, par exemple, et que c'est un Juif de la place des Victoires qui la lui donne. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Cette pendule de cinq cents écus qu'aura ce jeune académiste, qui pensez-vous qui l'ait payée. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
La veuve d'un épicier de la rue des Lombards qui est amoureuse de lui à la folie. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Je ne sais ou nouvellement émancipé a fait faire pour une espèce de Comtesse Quimpercorentine. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Une croix de diamants, de deux cent pistoles, qu'un petit notaire Bourgeois Gentilhomme a achetée pour une femme de qualité. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Voila un coffre de la Chine qu'on doit remplir d'étoffes des Indes, et qui est destiné par un partisan, pour la femme d'un Rapporteur, qui a fait prendre un bon tour à une mauvaise affaire. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Que sais-je moi, c'est une nouvelle manière qu'on a imaginée de faire des présents, et de les recevoir avec bienséance, et Monsieur votre père a le profit et le mérite de l'invention. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Et nous avons le chagrin des injustes résolutions que son trop de bonheur lui fait prendre. (Acte 1, scène 20, MARIANE)
Ne vous en alarmez point plus que de raison, les choses peuvent changer, et pourvu que vous pariassiez dans ces commencements soumise et obéissante à ce que souhaite votre père, et que votre amant ne se rebute point.... (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Il n'est point de difficultés, quelques insurmontables qu'elles puissent être... (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Il n'importe pourvu qu'on ne me voie point. (Acte 1, scène 20, ÉRASTE)
Non, non, ne craignez rien. Si l'on envoie ce lot là chez Monsieur le Rapporteur, Madame sa femme ne sera pas la plus mal lotie. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Encore n'oseraient-ils le paraître, de peur qu'on ne se moque d'eux. (Acte 1, scène 21, SBRIGANY)
Ma foi, Monsieur, vous êtes plus heureux que sage, et voila aussi Mademoiselle votre fille que je trouve dans des dispositions tout-à-fait conformes à vos sentiments. (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Je suis ravi qu'elle soit raisonnable ; Je ne fais rien que pour elle, comme tu sais, et toute la peine que je me donne... (Acte 1, scène 21, SBRIGANY)
Qu'elle vous est fort redevable, Monsieur, hélas donc, répondez à Monsieur votre père. (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Il vient de me prendre dans le moment un étourdissement épouvantable ; trouvez bon, mon père, que je retourne dans ma chambre, je vous prie. (Acte 1, scène 21, MARIANE)
Hé non,non, ne craignez rien, il vous demeurera. (Acte 1, scène 21, LISETTE)
Voilà une fille qui prend beaucoup sur elle au moins. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Assurément. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Vous aurez peut-être quelque égard à cela dans la suite, vous êtes bon père. (Acte 1, scène 22, LISETTE)
Que je vous embrasse, mon cher Monsieur de Sbrigany, que je vous embrasse, je suis votre très humble serviteur ou la peste m'étouffe. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Monsieur je suis le vôtre de tout mon coeur. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Vous êtes furieusement estimé. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Monsieur je suis.. . (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Cela se pourrait bien. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Monsieur j'ai un petit savoir-faire que j'ai toujours conduit avec assez de bonheur. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Vous nous damez le pion Monsieur Sbrigany, vous nous damez le pion pour le savoir-faire. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Oh, Monsieur, il s'en faut bien que j'aie autant de mérite qu'une personne comme vons, et... (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Cadedis vous êtes un heureux mortel. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Il est vrai, Monsieur, que je n'ai pas lieu de me plaindre de la fortune. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Baste Paris est bon, vos témérités sont heureuses. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Monsieur. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Je suis un cadet de Bordeaux, vif, prompt, colère, et un peu tueur même de mon métier. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Monsieur. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Tout vous réussit, Monsieur, le peuple est docile. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Il faut les ouvrir, Monsieur, et vous donner les lots qui... (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Je les sais, Monsieur, je devine. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Petit étui, petite porcelaine, petit mouchoir, petite souricière. (Acte 1, scène 24, LE GASCON)
Vous êtes un petit mignon qui faites de petites Loteries en mignature, hem. (Acte 1, scène 24, LE GASCON)
Monsieur. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Puisque vous avez si bien deviné vos lots, Monsieur, je m'en vais vous chercher votre affaire. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Mais, Monsieur, vous en usez d'une manière.... (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Je pourrais m'échapper, prenez garde à moi. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Vos lots sont peut-être meilleurs que vous ne croyez, donnez, vous la peine... (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Les voila, Monsieur ; mais je vous prie que personne ne sache... (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Ma foi, Monsieur, si tout le monde fait de même il vous demeurera de mauvaise marchandise. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Mais, Monsieur, puisque vous avez repris votre argent... (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Il m'en faut l'intérêt, vous avez de la conscience, vous le gardez depuis six mois : je prendrai sans voir, faites bien les choses, deux livres de tabac pour moi, un éventail pour la fille de mon auberge, et de vos mouchoirs pour le Toulousain mon valet de chambre. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Je n'ai que faire de cela, Monsieur. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Le parti n'est pas mauvais, Monsieur, nous avons besoin d'amis, ne fâchez point cet homme-là. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Hé bien, Monsieur, ne le dites donc à personne, et revenez une autrefois, vous serez content de moi, je vous le promets. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Serviteur l'ami, sans adieu la belle. (Acte 1, scène 24, LE-GASCON)
Votre valet Monsieur. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Il faut bien prendre garde que cette aventure ne se sache point. (Acte 1, scène 24, SBRIGANY)
Mais, Monsieur, n'auriez-vous point affaire là- bas, l'oeil du Maître quelquefois... (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Oui : Mais, Monsieur.... (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Notre amoureux est mal dans le coffre. (Acte 1, scène 24, LISETTE)
Allons Monsieur, tôt, dépêchez-moi, vite, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 25, LA-PROCUREUSE)
On aura beau dire que votre Loterie n'est pas fidèle, Monsieur, que vous êtes un maroufle, je n'en croirai rien pour moi, je vous assure, et je vous rendrai toute la justice qui vous est dûe. (Acte 1, scène 25, LA-PROCUREUSE)
Je n'ai amené que trois crocheteurs avec moi, sera-ce assez, Monsieur. (Acte 1, scène 25, LA-PROCUREUSE)
Trois crocheteurs, Madame, hé pourquoi faire ? (Acte 1, scène 25, SBRIGANY)
Pour emporter mon lot, Monsieur : s'il en faut davantage... (Acte 1, scène 25, LA-PROCUREUSE)
Trois Crocheteurs pour emporter votre lot, il n'en faudrait qu'un pour déménager toute la Loterie. (Acte 1, scène 25, LISETTE)
Un buffet garni d'argent, Monsieur, je suis bienheureuse ; il y avait longtemps que j'avais envie d'avoir de la vaisselle. (Acte 1, scène 25, LA-PROCUREUSE)
Si cela est sur votre billet on vous le donnera ; mais je ne crois pas... (Acte 1, scène 25, SBRIGANY)
Tenez, tenez Madame, voila celui qui a écrit les billets, il reconnaîtra bien son écriture. (Acte 1, scène 26, SBRIGANY)
Il la reconnaîtra s'il veut, j'aurai mon buffet assurément. (Acte 1, scène 26, LA-PROCUREUSE)
Il y a du mal entendu là-dedans ; il se trouvera un p...té sur ma parole. (Acte 1, scène 26, LISETTE)
La fortune vi favorise é un des meilleurs lots de tutte la Loterie. (Acte 1, scène 26, PETRONILLO)
Un busc, un busc, ah quelle effronterie, quelle volerie, un busc pour un buffet ! (Acte 1, scène 26, LA-PROCUREUSE)
Non, Madame, on ne vous fera point de tort, nous sommes gens d'honneur. (Acte 1, scène 26, SBRIGANY)
Ferai-je monter vos trois crocheteurs pour emporter votre lot, Madame. (Acte 1, scène 26, LISETTE)
Mon mari est Procureur, vous allez voir de belles écritures. (Acte 1, scène 26, LA-PROCUREUSE)
Ces fripons-là avec leur busc. (Acte 1, scène 26, LA PROCUREUSE)
Sta visionnaire avec son buffet, que le que le Procureur n'écrive point, Madame, et qu'il vous apprenne à lire. (Acte 1, scène 26, PETRONILLO)
La Procureuse est bien fâchée de n'avoir point de vaisselle. (Acte 1, scène 26, LISETTE)
Je viens quérir mes lots, Monsieur Sbrigany, pour les mouchoirs et les petites porcelaines vos garçons en feront leur profit. (Acte 1, scène 27, LA-MARQUISE)
Tant mieux, il me paraît un peu trop grand pour la place ou je le veux mettre dans mon cabinet. (Acte 1, scène 27, LA-MARQUISE)
Vous en aurez un plus petit, lasciate faire. (Acte 1, scène 27, PETRONILLO)
Je n'en veux point, vous dis- je, il y a un coffre sur mon billet. (Acte 1, scène 27, LA-MARQUISE)
En voilà un, je l'aurai, je n'en serai point la dupe. (Acte 1, scène 27, LA MARQUISE)
Oh pour celui-là non, Madame, on me l'a donné en garde. (Acte 1, scène 27, LISETTE)
Il n'est pas à moi, Madame, je vous assure. (Acte 1, scène 27, SBRIGANY)
Il n'est pas à vous, Monsieur, pourquoi donc le mettre dans votre Loterie. (Acte 1, scène 27, LA-MARQUISE)
Et nous défendons les vôtres, Monsieur, Madame veut faite emporter vos meubles, elle a pris du goût pour votre coffre de la Chine. (Acte 1, scène 28, LISETTE)
Voilà des étoffes que je fais apporter pour voir ce qu'on y en pourra mettre de pièces. (Acte 1, scène 28, LE-FINANCIER)
Il n'en tiendra guère à l'heure qu'il est, il est bien plein. (Acte 1, scène 28, LISETTE)
Vous nous aiderez à les choisir, Madame ; allons, voyons Monsieur Sbrigany. (Acte 1, scène 28, LE-FINANCIER)
Approchez le coffre, Seigneur Petronillo. (Acte 1, scène 28, LE FINANCIER)
Miséricorde, un homme caché, c'est pour me voler : ah pendard. (Acte 1, scène 28, SBRIGANY)
Arrêtez, Monsieur, et prenez garde à ce que vous faites. (Acte 1, scène 29, ÉRASTE)
Le coffre est à Monsieur, de quoi vous plaignez-vous : Monsieur est son oncle. (Acte 1, scène 29, LISETTE)
Vous cesserez de vous étonner, mon oncle , quand vous saurez que je suis amoureux de la charmante Mariane, que son père me l'avait promise , et que.... (Acte 1, scène 29, ÉRASTE)
Hé vite, et tôt, sauvons-nous, Monsieur. (Acte 1, scène 30, SIGNOLET)
Ils enfoncent la barricade ; ils ont arraché à un des Suisses un côté de moustache, qui ne tenait qu'avec de la colle, et ils l'ont reconnu, c'est le crieur de Gazette. (Acte 1, scène 30, SIGNOLET)
On trouvera moyen d'apaiser le désordre; tout le monde murmure de ce que vous gagnez trop à votre Loterie. (Acte 1, scène 30, LE-FINANCIER)
Mais, Monsieur, me répondez-vous que par ce moyen ? (Acte 1, scène 30, SBRIGANY)
On prendra demain des mesures pour le reste. (Acte 1, scène 30, LE-FINANCIER)
Ils ne seront pas malheureux si elles réussissent. (Acte 1, scène 30, LISETTE)
Profitez de l'exemple, Messieurs, et si jamais quelque Napolitain est assez hardi pour faire une Loterie, que les Parisiens ne soient pas assez fous, pour y mettre. (Acte 1, scène 30, LISETTE)

LE MOULIN DE JAVELLE. (1692)

Que ce cocher se range à cent pas de la maison : là, sur le bord de l'eau, et qu'il nous attende. (Acte 1, scène 1, LA COMTESSE)
Ça se pourra bien. (Acte 1, scène 2, LE COCHER)
Quand je serai payé, je n'aurai que faire ici. (Acte 1, scène 2, LE COCHER)
Hé, comment veux-tu qu'on s'en retourne ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
Bon, qu'on s'en retourne ! (Acte 1, scène 2, LE COCHER)
Ah, quel discours, Madame ! (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Je m'en vais renvoyer ce gueux-là, Madame, il faut le payer : mais je le reconnaîtrai, sur ma parole. (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Tiens, voilà un écu ; mais je t'assure? (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Vrai, comme voilà le jour qui nous éclaire, ma Reine, cela ne se peut pas ; j'ai une fiacrée de Bourgeois de village à voiturer, un lendemain de noces. (Acte 1, scène 2, LE COCHER)
Pour qui ce maroufle-là nous prend-il donc ? (Acte 1, scène 2, LA COMTESSE)
Oh ça, il n'y a donc rien pour boire à votre santé ? (Acte 1, scène 2, LE COCHER)
Je n'en suis mordié pas moins votre serviteur, et je vous souhaite toutes sortes de prospérités : jusqu'au revoir, mes adorables. (Acte 1, scène 2, LE COCHER)
Par ma foi, Madame, il faut être aussi bonne que je le suis, pour vous passer toutes vos folies. (Acte 1, scène 3, FINETTE)
J'ai toujours eu tant de complaisance pour les tiennes. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Je n'ai encore eu que des folies de bons sens ; j'ai aimé quelquefois : mais de jolies gens, des gens de mérite ; et grâces au ciel, aucun magot ne m'a jamais fait courir les rues. (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Oh, pour cela oui, Madame, Monsieur Georges Ganivet ! (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Le plus bourgeois, et le plus ridicule de tous les habitants de la bonne ville de Paris, sans contredit. (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Hé bien, d'accord, c'est un Bourgeois : mais il a de quoi vivre en homme de qualité ; il est fort riche, et je n'ai point de bien ; il est très ridicule, j'en conviens, mais enfin? (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Au contraire, je veux l'épouser ; il est trop fat pour un amant, je prétends en faire un mari. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Rien du tout, vraiment, au contraire ; et sur ce pied-là, vous pourriez bien avoir moins de tort que je ne pense. (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Point, Finette, nous avons cru d'abord que nous nous aimions : mais nous ne voulions que nous tromper tous deux, je t'assure. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Sait-il les vues que vous avez pour Monsieur Ganivet ? (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Il a besoin d'argent pour faire sa campagne : j'ai besoin de mari, moi, pour passer l'été : Monsieur Ganivet fera notre affaire à l'un et à l'autre. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Il me donne ce soir à souper ici, Le Chevalier s'y trouvera, et nous prendrons ensemble des mesures. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Hé, bonjour, ma bonne Madame Bertrand. (Acte 1, scène 3, LA COMTESSE)
Nous sommes baissées d'un cran, Madame Bertrand, nous donnons dans le bas Bourgeois. (Acte 1, scène 4, FINETTE)
À l'heure qu'il est, on se prend où l'on peut : en été c'est une saison morte. (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Hé, allez, allez, Madame, nous savons cela mieux que personne, et je ne sais combien de Dames qui sont ici tout l'hiver avec des Ducs et des Marquis, n'y viennent presque l'été qu'avec des Procureurs et des petits-maîtres du quartier Saint-Honoré : encore ne sont-ce pas les plus mal partagées. (Acte 1, scène 4, MADAME BERTRAND)
As-tu aujourd'hui beaucoup de ces compagnies-là chez toi, Madame Bertrand ? (Acte 1, scène 4, LA COMTESSE)
Oui, Madame, un Bourgeois de Vaugirard qui marie sa fille au garçon du Boulanger de Meudon, ils ont envoyé retenir notre grande chambre. (Acte 1, scène 4, MADAME BERTRAND)
Cela est d'un mauvais pronostic pour les suites du mariage. (Acte 1, scène 4, FINETTE)
Nous ferons un tour dans ton jardin. (Acte 1, scène 4, LA COMTESSE)
L'aimable Dame que voilà : ce que c'est que d'avoir de l'esprit et du bonheur ! (Acte 1, scène 5, MADAME BERTRAND)
As-tu porté du vin et de la glace à ces deux Messieurs qui ont demandé une matelote et des écrevisses ? (Acte 1, scène 6, MADAME BERTRAND)
J'entends bien, c'est pour quelque Bourgeois, pour quelque Procureur, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Écoutez, petite fille, c'est Monsieur Simonneau qui est là-haut, au moins. (Acte 1, scène 7, MADAME BERTRAND)
Pourquoi me dites-vous cela ? (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Est-ce que vous me prenez pour une jaseuse ? (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Tenez, ma Tante, tous ces Messieurs qui viennent ici avec des femmes, ne voudraient pas que leurs femmes y vinssent avec des Messieurs, non. (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Que ce vieux Médecin était fâché l'autre jour, quand il trouva là-haut sa femme qui mangeait une matelote avec ce garçon Apothicaire. (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Je n'ai jamais ouï tant jurer pour un Médecin. (Acte 1, scène 7, MAROTTE)
Palsanguoi, Jeanne, t'es toujours à l'entour de ces garçons ; j'ai biau les prendre tortus, bossus, borgnes et boiteux, ça n'y fait rian. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Dame, acoute donc, je ne sis pas jaloux : mais si je m'y boute, je sais bian comme je les prendrai pour empêcher ça. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Parce que tu vois ici des Madames qui couront après des Monsieux, tu t'imagines qu'il faut faire de même ; raye ça de tes papiers. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Hé, morgué, doucement, t'es toujours en colère. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Ce Monsieur Simonneau le Procureur est là-haut avec un autre homme de Justice. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Je le sais bien, je viens de leur envoyer chercher par Marotte, des écrevisses qu'ils ont demandées. (Acte 1, scène 10, MADAME BERTRAND)
Oui, mais j'ai dans la pensée qu'ils ne viennent pas ici pour des écrevisses, et qu'il y a queuque anguille sous roche. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Sa femme soupait ici, à Monsieur Simonneau. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Oui, m'est avis que j'ai entendu ce mot-là, et ils m'avons bian enchargé de ne pas dire qu'ils sont ici, ils y demeureront peut-être jusqu'à demain. (Acte 1, scène 10, BERTRAND)
Serviteur, Monsieur Bertrand. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Votre valet, Monsieur de Lolive. (Acte 1, scène 11, BERTRAND)
Monsieur Bertrand est plus poli que vous, et? (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
On va dix fois cheux ly pour un méchant repas de trois pistoles : on ly reporte sa tabatière? (Acte 1, scène 11, BERTRAND)
Paix, monsieur Bertrand, vous me faites rougir. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Sans colère, Monsieur Bertrand, je ne viens ici que pour cela, et pour quelque autre petite chose. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Oh bian, commençons toujours par là, et je finirons par l'autre petite chose. (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Tenez, voilà déjà les trois louis d'or de la tabatière, et en voilà un pour mon compte ; nous reprendrons ce soir nos nippes. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Quand il vous plaira, tout est à votre service, Monsieur de Lolive. (Acte 1, scène 11, BERTRAND)
Oh, pour ça non, Bertrand est bon homme : dites vite. (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Mon maître est amoureux, Madame Bertrand. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Que vous êtes nigaud, Monsieur Bertrand ! (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Vous rêvez, je pense : mon maître est amoureux de votre femme ! (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 11, BERTRAND)
C'est une petite bourgeoise de Vaugirard qui lui donne dans la vue ; et si madame Bertrand voulait? (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Oh, pour cela non, nous ne nous mêlons point de ces choses-là : nous sommes gens de bien, Monsieur de Lolive. (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Tenez, quand des personnes sont d'accord, et que leurs amitiés sont une fois commencées, on vient quelquefois chez nous mettre ces amitiés-là dans leur perfection ; on ne peut pas empêcher cela, on s'en doute, et on n'y prend pas garde, ce sont leurs affaires : mais pour ce qui est d'entrer là-dedans, nous n'en faisons rien, nous avons trop l'honneur en recommandation. (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Trouveriez-vous qu'il y eût grand mal à lui dire que mon maître l'attend ici ; et que comme nous n'oserions aller à Vaugirard, par ménagement pour elle, elle court moins de risque à nous venir trouver ? (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Mais, il m'est avis qu'en bonne conscience, il n'y a pas de mal à ça ; si tu ne le fais pas, un autre le fera : la petite fille ne viendra pas moins, et tu n'auras pas les dix pistoles. (Acte 1, scène 11, BERTRAND)
Monsieur Bertrand est homme de bon sens et de bon conseil. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Oui, elle demeure à l'entrée du Village, là, à main gauche. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Oh, je sais bien où elle demeure : mais il n'y a rien à faire ; cette fille-là est devenue femme, Monsieur de Lolive. (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Oh, palsanguenne oui, alle fut hier mariée, et je faisons aujourd'hui son lendemain de noces. (Acte 1, scène 11, BERTRAND)
Si vous voulez, pourtant, on lui rendra toujours votre billet, tout coup vaille. (Acte 1, scène 11, MADAME BERTRAND)
Oh diable, non, c'est un billet pour fille il en faut un pour femme, à présent. (Acte 1, scène 11, LOLIVE)
Le Mitron a bien fait de hâter son mariage, Bertrand, on lui aurait soufflé sa maîtresse. (Acte 1, scène 12, MADAME BERTRAND)
C'est Monsieur Grimaudin, Madame, qui envoie savoir s'il n'y a ici personne de sa connaissance, et s'il y peut venir souper avec deux Dames de ses parentes ? (Acte 1, scène 13, LA FLEUR)
Tatigué, Jeanne c'est une bonne pratique que ce Monsieur Grimaudin, on ne dirait pas qu'il y touche devant le monde : mais je le voyons pourtant bian souvent cheux nous, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 13, BERTRAND)
Je ne bouge de chez toi, Madame Bertrand, j'y soupais encore hier au soir, j'y reviens aujourd'hui, je prendrai quelque jour le parti d'y faire apporter des meubles. (Acte 1, scène 14, MADAME SIMONNEAU)
Je ne vous conseillerais pas de vous emménager aujourd'hui. (Acte 1, scène 14, MADAME BERTRAND)
Oh, pour cela c'est une chose ridicule ! (Acte 1, scène 14, MADAME DU ROLLET)
On ne saurait être servi chez vous : il y a une heure que nous avons demandé une matelote et des écrevisses. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR SIMONNEAU)
Oui, Monsieur mon mari ! (Acte 1, scène 15, MADAME SIMONNEAU)
Il est bon sur ce ton-là : morgué l'habile femme ! (Acte 1, scène 15, BERTRAND)
Écoutez, Madame Simonneau, je ne sais pas comment vous l'entendez : mais pour moi sérieusement? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR SIMONNEAU)
Nous n'avons pas dit que vous étiez là-haut, Monsieur, si vous n'étiez pas descendu vous-même. (Acte 1, scène 15, MADAME BERTRAND)
Je suis bien malheureuse de voir ainsi dissiper le bien que mes parents? (Acte 1, scène 15, MADAME SIMONNEAU)
N'avez-vous pas les voies de la Justice pour empêcher? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Messieurs, Madame Simonneau, encore une fois, je n'entends point raillerie. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR SIMONNEAU)
Allez, Monsieur, vous devriez mourir de honte, de passer ainsi votre vie dans la débauche, pendant qu'une pauvre petite femme? (Acte 1, scène 15, MADAME DU ROLLET)
Ce sont des femmes, Monsieur, ne prenez pas garde à cela, laissez-les dire. (Acte 1, scène 15, MADAME BERTRAND)
Oui, faites-ly excuses, alle est bonne parsonne, alle vous pardonnera pour cette fois-ci peut-être. (Acte 1, scène 15, BERTRAND)
Il me menace, Messieurs, il me menace, remarquez bien cela, je vous prie. (Acte 1, scène 15, MADAME SIMONNEAU)
Hé morgué, Monsieur Simonneau, vous n'y songez pas. (Acte 1, scène 15, BERTRAND)
Je n'y puis plus tenir, je crève : qu'on me remène au plus vite à Paris, je veux faire mes plaintes, et vous me servirez de témoins, Messieurs, s'il vous plaît. (Acte 1, scène 15, MADAME SIMONNEAU)
Au moins, Monsieur, vous voyez bien? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR SIMONNEAU)
Vous avez tort, Monsieur, je dirai ce que j'ai vu, je ne puis m'en défendre. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GRIMAUDIN)
Mettre la main sur une femme ! (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GRIMAUDIN)
J'ai mis la main sur elle, moi ? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR SIMONNEAU)
Vous êtes honnête homme, vous, Monsieur, je vous demande en grâce? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR SIMONNEAU)
Oh, pour moi, je suis votre serviteur : mais je déposerai aussi contre vous, Monsieur Simonneau, je vous en avertis. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
Vous avez tort, dans le fond ; pourquoi la quereller ? (Acte 1, scène 16, MADAME BERTRAND)
Je ne viens ici, comme vous savez, que pour y attraper en quelque débauche mon coquin de neveu, qui est un vagabond, qui mange tout son fait. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR SIMONNEAU)
Oui, cela est fort plaisant ; avec la vôtre, Monsieur du Rollet, avec la vôtre. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR SIMONNEAU)
Vous êtes bienheureux, vraiment, de n'être pas descendu le premier, il n'y aura pas de plainte contre vous. (Acte 1, scène 17, MADAME BERTRAND)
Alles veniont pour souper ici, alles trouvent la place prise, alles vont s'en plaindre : mais je ne pouvons mais de ça, nous autres. (Acte 1, scène 17, BERTRAND)
Deux Messieurs qui les remènent à Paris. (Acte 1, scène 17, MADAME BERTRAND)
Il faut suivre cette affaire-là, Monsieur Simonneau. (Acte 1, scène 17, MONSIEUR DU ROLLET)
Est-ce que vous ne voulez pas qu'on vous serve vos écrevisses et votre matelote, Messieurs ? (Acte 1, scène 18, MADAME BERTRAND)
Nous méritons bien cela, Monsieur Simonneau : des maris de bon sens ne doivent jamais aller où ils peuvent rencontrer leurs femmes. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR DU ROLLET)
Tenez, Messieurs, vela tout votre attirail. (Acte 1, scène 19, BERTRAND)
Tout ce qu'il vous plaira, Messieurs. (Acte 1, scène 19, BERTRAND)
Six francs de matelote, cent sols d'écrevisses, et quatre francs pour le reste, ce sont quinze livres. (Acte 1, scène 19, MADAME BERTRAND)
Tenez, point de mais avec nous, Monsieur Simonneau, ou bien je déposerons contre vous, choisissez. (Acte 1, scène 19, BERTRAND)
Donnons-leur ce qu'ils demandent, et allons-nous-en ; je suis sur des épines. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR DU ROLLET)
Le voilà, vous n'en aurez pas davantage. (Acte 1, scène 19, MONSIEUR DU ROLLET)
Jusqu'au revoir, Messieurs, bon voyage. (Acte 1, scène 19, MADAME BERTRAND)
Tatigué, vela deux bourgeois qui se sont bian divartis pour leur argent, n'est-il pas vrai, Jeanne ? (Acte 1, scène 20, BERTRAND)
Est-ce à des magots comme cela, qui ont de jolies femmes, à se trouver sur leurs brisées ? (Acte 1, scène 20, MADAME BERTRAND)
Ne doivent-ils pas savoir qu'il y a des endroits autour de Paris qui ne sont pas faits pour eux ? (Acte 1, scène 20, MADAME BERTRAND)
Et les ménétriers de cette noce qui sont venus devant ; ils juront comme tout, parce qu'ils n'avont pas encore de vin. (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Ils sont bien pressés, qu'ils attendent leur monde. (Acte 1, scène 21, MADAME BERTRAND)
Ils disont comme ça que par faute de boire leur musique deviendra enragée, et que ça fera tantôt enrager tout le monde. (Acte 1, scène 21, NICOLAS)
Je m'en vais leur parler. (Acte 1, scène 21, MADAME BERTRAND)
Hé palsangué, baille-leur du vin, Jeanne, je serons bian payés de tout ça, ne te boute pas en peine. (Acte 1, scène 21, BERTRAND)
Je vous croyais effarouchées pour plus de huit jours. (Acte 1, scène 23, BERTRAND)
Monsieur mon mari ne nous soupçonnera pas d'y être sitôt revenues. (Acte 1, scène 23, MADAME SIMONNEAU)
Oui, Monsieur du Rollet et ly, tous deux ensemble, ils avont? (Acte 1, scène 23, BERTRAND)
S'il sait que je suis venue ici avec Monsieur Grimaudin, je suis perdue, te dis-je. (Acte 1, scène 23, MADAME DU ROLLET)
C'est ly qui a mis le feu sous le ventre à l'autre, et ils s'en allont tous deux bellement vous charcher à Paris, pour vous quereller plus à leur aise. (Acte 1, scène 23, BERTRAND)
Et leur matelote, et leurs écrevisses ? (Acte 1, scène 23, MADAME SIMONNEAU)
À la bonne heure, qu'on nous les serve. (Acte 1, scène 23, MADAME SIMONNEAU)
souper de leurs femmes ! (Acte 1, scène 23, MADAME SIMONNEAU)
Nous allons avoir une furieuse querelle à soutenir en arrivant chez nous. (Acte 1, scène 23, MADAME DU ROLLET)
Nous n'avons qu'à nous tranquilliser ici pendant que leur premier mouvement passera : plus l'aventure sera forte, et plus ils craindront qu'elle éclate. (Acte 1, scène 23, MADAME SIMONNEAU)
La Fleur, va dire à ces Messieurs qu'ils viennent, les ennemis sont décampés, nous sommes maîtresses du champ de bataille. (Acte 1, scène 23, MADAME DU ROLLET)
Morgué, se peut-il que ce ne soit là que des Bourgeoises ? (Acte 1, scène 23, BERTRAND)
Mon pauvre Monsieur Bertrand, force bougies, grande chère, et de la glace, nous ne demandons pas autre chose. (Acte 1, scène 23, MADAME SIMONNEAU)
Vous serez contentes, entrez toujours, n'y a qu'à dire à Jeanne. (Acte 1, scène 23, BERTRAND)
Tatigué que vela des femmes de bonne himeur, alles n'engendront point de mélancolie, ça ne gronde jamais que leurs maris, da ; ça ne fait point de meine. (Acte 1, scène 23, BERTRAND)
Mon maître n'est point encore venu, Monsieur Bertrand ? (Acte 1, scène 24, LOLIVE)
Je ne l'ai point vu, Monsieur de Lolive : est-ce que vous ne l'avez pas trouvé, pour lui faire écrire ce billet pour femme ? (Acte 1, scène 24, BERTRAND)
Puisqu'elle est mariée, tant pis pour elle ; nous allons avoir d'autres affaires. (Acte 1, scène 24, LOLIVE)
Morgué, c'est un grand libartin que votre maître, Monsieur de Lolive ! (Acte 1, scène 24, BERTRAND)
Des vieilles, des jeunes, des Bourgeoises, des Marquises ; il en aime de toutes les façons, et il n'en épouse pas une. (Acte 1, scène 24, BERTRAND)
Mais comme, nous autres jeunes gens, nous ne faisons pas les choses dans toutes les règles, il manque toujours quelque formalité à nos mariages, et c'est ce qui fait qu'on les casse. (Acte 1, scène 24, LOLIVE)
Ça est bian heureux ! (Acte 1, scène 24, BERTRAND)
Oh diable, je le crois bien, cela vous passe ; nous avons de grandes ressources aux parties casuelles. (Acte 1, scène 24, LOLIVE)
Nous avons des droits sur tous les provinciaux qui viennent débarquer à Paris, sur les enfants de famille qui entrent de trop bonne heure dans le monde, sur les Bourgeois qui veulent contrefaire les gens de qualité, sur les successions qui tombent en mains mineures. (Acte 1, scène 24, LOLIVE)
Sans adieu, Monsieur Bertrand. (Acte 1, scène 24, LOLIVE)
Non, Monsieur, il n'y a rien à faire, la petite fille est mariée. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
De nouvelles mariées sont encore toutes sottes de leurs maris ; réservons cela pour le quartier d'hiver, au retour de la campagne. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
À quoi diable vous sert votre badaud de Monsieur Ganivet, si ce n'est pour? (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Il a sur lui un billet de quatre cent louis d'or, payable au porteur. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Voilà un billet inutile? Je veux le mettre en oeuvre, moi, Monsieur, laissez-moi faire. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Monsieur Georges Ganivet est le fils d'un Procureur qui a ruiné votre famille ; le père est mort, le fils a hérité, c'est à lui faire restitution, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
J'en demeure d'accord : mais cependant? (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Cependant il a encore eu depuis quinze jours la succession d'une vieille tante qui nous a quelquefois prêté de l'argent au dernier un. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Allez, Monsieur, point de scrupule, nous avons de grandes hypothèques sur tous ces héritages-là, comme vous voyez. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Attendez? Ne pourrions-nous pas trouver quelque femme d'esprit, là? (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Pourquoi faire ? (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Ah, Monsieur, si feue ma pauvre cousine n'avait pas été pendue l'année passée? (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Hom, que c'est bien dommage que ma tante et ma soeur soient encore au Châtelet. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Et qu'a de commun toute ta malheureuse famille ?? (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
J'ai tort, et vous raison, Monsieur. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Monsieur Ganivet y doit venir aussi. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Attendez-les, et moi aussi, Monsieur. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Ne vous mettez pas en peine, la Comtesse a de l'esprit, elle entrera d'abord dans ma pensée ; attendez-la, vous dis-je, nous aurons de l'argent pour faire la campagne. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Mais, mais, demeurez ici seulement, et ne vous embarrassez pas du reste. (Acte 1, scène 25, LOLIVE)
Hé, bonjour, belle Marotte, où allez-vous si vite, ma chère enfant ? (Acte 1, scène 27, LE CHEVALIER)
Oh çà, Monsieur, ne m'amusez point, s'il vous plaît ; ma tante me gronderait : laissez-moi lui porter ces écrevisses, et puis je reviendrai causer avec vous tant que vous voudrez. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Bon, qu'est-ce que cela fait, Monsieur ? (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Je ne suis qu'une petite fille à cette heure : mais cela ne sera pas toujours de même. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Et pourquoi ? (Acte 1, scène 27, LE CHEVALIER)
Pour ne plus aller chercher des écrevisses. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Pas si fort depuis quelque temps que je sais de ses petites fredaines, elle a peur que je n'en parle à mon oncle. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Vraiment il faut bien qu'elle en ait, vous dis-je ; car elle est devenue bien meilleure qu'elle n'était depuis qu'elle se doute que je m'en doute. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Et sur quoi vous en doutez-vous ? (Acte 1, scène 27, LE CHEVALIER)
Hé bien, elle ne donne pas tout à mon oncle, non : elle garde toujours quelque chose, et puis elle achète tantôt des gants, tantôt un chapeau, des cravates à dentelles, une canne quelquefois ; et tout cela n'est pas pour elle, comme vous le voyez. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Non, pour qui donc ? (Acte 1, scène 27, LE CHEVALIER)
Pour un grand garçon qui demeure à Paris, qu'elle appelle son neveu, et qui ne l'est pas pourtant ; car je le sais bien. (Acte 1, scène 27, MAROTTE)
Rien, ma tante, c'est ce Monsieur-là qui me fait des questions, et qui me veut faire dire ce que je ne sais pas : mais je ne suis pas une causeuse, moi, vous le savez bien. (Acte 1, scène 28, MAROTTE)
Mais, Monsieur, y a-t-il longtemps que vous êtes ici ? (Acte 1, scène 29, MADAME BERTRAND)
Il y a une heure que Madame_la_Comtesse vous attend. (Acte 1, scène 29, MADAME BERTRAND)
Si je vous suis nécessaire à quelque chose, vous n'aurez qu'à dire, vous savez bien que je suis toute à votre service. (Acte 1, scène 29, MADAME BERTRAND)
Hé bien, Monsieur le Chevalier, que devenons-nous ? (Acte 1, scène 30, LA COMTESSE)
Partirez-vous pour l'armée ? (Acte 1, scène 30, LA COMTESSE)
Aurons-nous ce soir votre bon ami Monsieur Georges Ganivet ? (Acte 1, scène 30, LA COMTESSE)
Je ne sais pas ce que vous lui préparerez : mais si jamais un nigaud comme lui me donnait rendez-vous au Moulin de Javelle, le cadeau lui coûterait cher, sur ma parole. (Acte 1, scène 30, FINETTE)
Monsieur de Lolive a dans la tête une petite idée qu'il va mettre en oeuvre, à ce qu'il m'a dit ; nous n'avons qu'à l'attendre, et nous verrons. (Acte 1, scène 30, LE CHEVALIER)
Monsieur de Lolive travaille pour vous ? (Acte 1, scène 30, FINETTE)
Oh, palsangué, Monsieur le Chevalier, vela un Monsieur qui vous charche, qui viant de faire une belle culbute. (Acte 1, scène 31, BERTRAND)
C'est Monsieur Ganivet, sans doute. (Acte 1, scène 31, LA COMTESSE)
Ils sont morgué bian heureux que les yaux sont basses en cet endroit-là, et qu'ils ne sont tombés que sur un tas de piarres. (Acte 1, scène 31, BERTRAND)
Sur un tas de pierres ! (Acte 1, scène 31, LE CHEVALIER)
La Madame, pourtant, crie de toute sa force, alle dit qu'alle a la tête cassée : mais ça n'est pas vrai, ça ne se peut pas ! (Acte 1, scène 31, BERTRAND)
Hé, morgué non ; le Monsieur n'a rian, ly, et la tête d'une femme, comme vous savez, est bian plus dure à casser que non pas celle d'un homme. (Acte 1, scène 31, BERTRAND)
Parbleu, je n'y saurais que faire : elle a versé ; n'ai-je pas versé aussi, moi ? (Acte 1, scène 32, GANIVET)
Alle dit qu'alle est toute moulue, Monsieu, et qu'alle ne saurait remuer. (Acte 1, scène 32, NICOLAS)
Hé bien, qu'on la mette dans une chambre, et mon cheval dans une écurie ; je n'ai jamais vu de fille si délicate. (Acte 1, scène 32, GANIVET)
Vous donnez dans les beautés musiciennes, monsieur le Baron de Ganivet ! (Acte 1, scène 32, LA COMTESSE)
On voit cela quelquefois par conversation seulement, pour la petite débauche de table : mais du reste? (Acte 1, scène 32, GANIVET)
Il vous l'amenait ce soir pour chanter quelque air à votre souper, je gage. (Acte 1, scène 32, FINETTE)
Un petit Seigneur de robe qui l'avait priée ce soir à souper, lui a manqué de parole, je l'ai ramassée par grâce ; je l'ai mise dans ma petite chaise de deuil, cette masque-là me l'a toute cassée, elle se plaint encore. (Acte 1, scène 32, GANIVET)
Tenez, parce qu'en arrivant je l'ai versée sur un tas de pierres, qu'elle a peut-être la hanche meurtrie, les coudes écorchés, et quelque bosse à la tête ; et qu'en me relevant je lui ai appuyé mon talon un peu ferme sur le visage, à ce qu'elle dit, elle m'appelle maladroit, cheval de carrosse : oh dame, je l'ai plantée-là ; je n'aime pas qu'on me rudoie, moi. (Acte 1, scène 32, GANIVET)
Monsieur_le_Baron a raison. (Acte 1, scène 32, LA COMTESSE)
Je me donne au diable, si ce n'est le neveu de Monsieur Simonneau, notre Procureur. (Acte 1, scène 32, BERTRAND)
Allons donc, Monsieur de Javelle, une bonne matelote ; tenez quatre louis d'or, faites de votre mieux ; grande chère, surtout, et que mon cheval et mes laquais ne manquent de rien. (Acte 1, scène 32, GANIVET)
Avez-vous jamais vu de Seigneur à la Cour mieux fait que ce jeune gentilhomme-là, Madame ? (Acte 1, scène 33, LE CHEVALIER)
Oh, pour cela, Monsieur le Chevalier, vous avez des bontés? (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Elle est des plus insinuantes, et des plus naturelles qui se portent. (Acte 1, scène 33, FINETTE)
Quand quelques voyages à la Cour auront passé là-dessus, Madame? La Cour fait bien les gens de qualité. (Acte 1, scène 33, FINETTE)
Vous m'avez promis de m'y mener, Monsieur le Chevalier. (Acte 1, scène 33, GANIVET)
J'y ferai bonne figure : je suis riche, da, Madame. (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Oh, je veux devenir Courtisan : j'épouserai quelque Courtisane, belle et de qualité : c'est le moyen de parvenir, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Hé, tenez, ma mère me l'a toujours dit que je ferais fortune par les femmes. (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Et ne m'a-t-il pas toujours élevé comme un je ne sais qui, moi, comme un sot ? (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Bon, si je n'avais eu un beau naturel, je serais le plus grand benêt qu'il y eût au monde. (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Oh, je vous en réponds : à Charenton, à saint Cloud, à Vincennes, à Charonne ; et toujours avec des femmes de qualité, et en carrosse, da ; et je m'enivrais à ces parties-là, je m'enivrais. (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Et depuis la mort de Monsieur votre père? (Acte 1, scène 33, LA COMTESSE)
Ne suis-je pas bienheureux ? (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Oh, pour cela oui, vous avez été décanaillé en bien peu de temps. (Acte 1, scène 33, FINETTE)
Il y a un homme à Paris qui dit qu'il est mon oncle, parce qu'il est le frère de mon père : mais à moins que ce ne soit pour hériter, je ne connais point cette famille-là. (Acte 1, scène 33, GANIVET)
Et qu'on y est aussi avant que lui, surtout? Vous ne sauriez croire toutes les bonnes fortunes qu'a ce petit homme-là, Madame. (Acte 1, scène 33, FINETTE)
Ciel, l'heureuse rencontre ! (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Tu ne te remets pas le Vicomte de la Jugulardière, ton meilleur ami ? (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Est-ce que le coup de canon que j'ai reçu dans le visage, m'aurait assez changé les traits pour? (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Monsieur le Chevalier a de vilaines connaissances. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
Hé, voilà aussi mes anciennes amours : cette pauvre Finette ! (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Je suis bienheureux que ma chaise de poste ait rompu si près d'ici. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Hé, bon jour, coquine. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Je suis bien votre servante, Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 34, FINETTE)
Monsieur, je suis votre serviteur. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
Allons, allons, tu es amoureuse de lui, je te le pardonne. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
C'est Monsieur_le_Baron de Ganivet, vous devez connaître cela, vous, Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 34, FINETTE)
Hé, que je vous embrasse, mon cher Monsieur_le_Baron de Ganivet, je ne connais autre. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Non, Monsieur, nous sommes de Paris, diantre. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
Tenez, du vivant de mon père et de ma mère, il nous venait toujours de temps en temps des cousins de campagne qui étaient bien las quand ils arrivaient. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
C'est un fort honnête Seigneur, que Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
Et d'un grand crédit ; cet homme-là peut tout à la Cour, je t'en avertis. (Acte 1, scène 34, LE CHEVALIER)
Voilà une bonne rencontre, si Madame_la_Comtesse pouvait devenir amoureuse de moi. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
Nous vous demandons votre protection pour Monsieur_le_Baron de Ganivet, mon oncle, qu'il vous en souvienne. (Acte 1, scène 34, LA COMTESSE)
Il aura dans quatre jours un Régiment : laissez-moi faire. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Voilà des inclinations bien nobles, et de bon sens, Monsieur le Vicomte. (Acte 1, scène 34, FINETTE)
Ne pourriez-vous point, en cas qu'il m'épouse, mon oncle, lui ménager? (Acte 1, scène 34, LA COMTESSE)
Oui, je lui ferai avoir la Charge de premier Poilou suivant la Cour, cela est fait pour lui. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Premier Poilou, Monsieur Ganivet, premier Poilou ! (Acte 1, scène 34, FINETTE)
J'ai acheté depuis trois semaines la Charge de Grand-Inutile, moi ; et en faveur de votre mariage, je remettrai l'autre à Monsieur Ganivet à très bon compte. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
C'est bien de la grâce que vous me faîtes : et Madame_la_Comtesse n'a qu'à vouloir ; je suis tout prêt pour moi. (Acte 1, scène 34, GANIVET)
Tu es le plus heureux mortel que je connaisse. (Acte 1, scène 34, LE CHEVALIER)
Il ne faut à présent pour ma Charge que deux mille écus d'argent comptant, elle en vaut dix, je donne le reste pour présent de noces. (Acte 1, scène 34, LA COMTESSE)
Mais je veux les deux mille écus tout à l'heure. (Acte 1, scène 34, LOLIVE)
Tout à l'heure, mon oncle ! (Acte 1, scène 34, LA COMTESSE)
Oui, il les vaut bien, je le prendrai pour cela. (Acte 1, scène 34, FINETTE)
Place, place, Messieurs, et de la joie, voici tout le lendemain de noces qui nous arrive. (Acte 1, scène 36, MADAME BERTRAND)
J'en ai voituré plus de la moitié, moi. (Acte 1, scène 36, LE COCHER)
Je vous sommes bian obligés, cousin, de nous faire tant d'honneur, que de? (Acte 1, scène 37, LA MÈRE)
À la noce de Monsieur Ganivet ? (Acte 1, scène 37, LA MÈRE)
Vraiment, c'est un plaisant visage : nous sommes pourtant cousins germains, afin que vous le sachiez. (Acte 1, scène 37, LA MARIÉE)
Monsieur_le_Baron de Ganivet est de race paysanne, et il a le front d'épouser une Comtesse qui est ma nièce ? (Acte 1, scène 37, LOLIVE)
Cela se pourrait bien, mon neveu le Poilou ; moi qui suis Vicomte et son oncle, je ne suis pas de meilleure maison que vous et elle. (Acte 1, scène 37, LOLIVE)
Tenez, je vais me faire mitron, pour danser à la noce ; vous ne me reconnaîtrez pas, je gage. (Acte 1, scène 37, LOLIVE)
Pourquoi, une sottise ? (Acte 1, scène 37, GANIVET)
Je n'en démordrai point, je ne suis pas plus de qualité qu'elle, nous n'aurons rien à nous reprocher ; elle s'est fait Comtesse, elle me fera bien autre chose. (Acte 1, scène 37, GANIVET)
L'air de cheux nous baille de l'esprit, tout chacun y est toujours d'accord. (Acte 1, scène 37, BERTRAND)
Allons, allons, morgué, que les Ménétriers s'accordiant, pour bailler l'exemple. (Acte 1, scène 37, BERTRAND)
Pour danser le rigaudon ; v.5 (Acte 1, scène 38, LOLIVE)
L'amour que j'ai pour toi, Claudenne, v.10 (Acte 1, scène 38, LE MARIÉ)
Pour tes biaux yeux soir et matin ; v.12 (Acte 1, scène 38, LE MARI?)
Mets la main sur ma poitrenne, v.14 (Acte 1, scène 38, LE MARI?)
Mon coeur est toujours hors d'haleine, v.16 (Acte 1, scène 38, LE MARI?)
On t'a vu jusqu'à ce jour : v.19 (Acte 1, scène 38, LA MARIÉE)
Tour à tour, v.21 (Acte 1, scène 38, LA MARI?E)
Faire la cour : v.22 (Acte 1, scène 38, LA MARI?E)
Et pour la paix du ménage, v.26 (Acte 1, scène 38, LA MARI?E)
Ne va plus cuire qu'à mon four. v.27 (Acte 1, scène 38, LA MARI?E)
C'est la fleur des nouveaux Barons. v.33 (Acte 1, scène 38, LE MARIÉ)
Voyez comme il fait le Seigneur, v.36 (Acte 1, scène 38, LA MARIÉE)
Il est le fils d'un Procureur, v.38 (Acte 1, scène 38, LA MARI?E)
Sur ces charmantes rives, v.44 (Acte 1, scène 38, LE COCHER)
Vous êtes toujours ivres : v.46 (Acte 1, scène 38, LE COCHER)
Trop heureux, trop heureux qui l'est comme vous. v.47 (Acte 1, scène 38, LE COCHER)
On fait dans ces réduits d'amour, v.49 (Acte 1, scène 38, LE COCHER)
À vingt sols, à vingt sols par heure, en un jour. v.51 (Acte 1, scène 38, LE COCHER)
Pour faire honneur à la noce, v.52 (Acte 1, scène 38, LOLIVE)
Pour faire honneur à la Noce, v.54 (Acte 1, scène 38, TOUS LES ACTEURS ET ACTRICES)
Que pour neuf mois, Monsieur l'époux, v.56 (Acte 1, scène 38, LOLIVE)
Pour faire honneur à la Noce, v.58 (Acte 1, scène 38, LOLIVE)
Pour faire honneur à la Noce, v.61 (Acte 1, scène 38, LE CH?UR)
Pour faire honneur à la Noce, v.65 (Acte 1, scène 38, LE MARIÉ)
Pour faire honneur à la Noce, v.67 (Acte 1, scène 38, LE CH?UR)
Pour faire honneur à la Noce, v.71 (Acte 1, scène 38, LOLIVE)
Pour faire honneur à la Noce, v.73 (Acte 1, scène 38, TOUS LES ACTEURS)

LA GAZETTE (1693)

C'est temps perdu, Monsieur, J'ai cherché dans tous les Fours de Paris, et je n'ai pu trouver ce qu'il vous faut. Les hommes sont chers par le temps qu'il fait, et comme vous les demandez surtout. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Comment donc faire, Monsieur de la Rose ? (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Il y a quinze jours que je devrais avoir mené la recrue au Régiment, et nous n'avons pas encore la moitié de nos gens. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Oui, Monsieur : mais il n'y a rien à perdre, ce sont des enfants de famille, dont on retirera plus que son argent. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Oh, par ma foi, Monsieur, vous êtes trop scrupuleux pour un Officier d'Infanterie, il n'y a pas moyen de s'y sauver. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Je me donne au diable, il me prend envie de faire un four de votre appartement, autant de gens qu'il y viendra, je vous les enrôle. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Vous avez un tas de créanciers, surtout, que j'aurais bien envie de mener à notre bataillon. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Assurément. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Nous sommes déjà convenus, votre Crispin et moi, qu'il m'adresserait quelqu'un de ses amis : et quand quelque drôle un peu bien tourné viendra me demander de sa part, je saurai bien ce que cela voudra dire. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Il aurait bien mieux valu faire vos affaires de bonne heure, que vous amuser pendant tout l'hiver à troubler, comme vous avez fait, la paix de deux ou trois ménages. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
D'honnêtes Bourgeois ont bien affaire que ce soit chez eux que vous veniez vous délasser. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
On défend l'été leurs frontières, peuvent-ils trop payer l'hiver toutes les peines que se donnent les gens de qualités ? (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Je ne sais, Monsieur : mais depuis quelques jours vous venez bien souvent au Palais. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Vous me chassez, vous êtes amoureux tout de bon ; s'il n'y avait que du libertinage, vous m'en auriez fait confidence. (Acte 1, scène 1, LE SERGENT)
Son père est avec elle, Monsieur, il n'y a rien à faire. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
J'étais bien résolu de lui parler cette fois-ci, je t'assure. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Il faut pourtant me déclarer. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Par ma foi, Monsieur, je ne vous comprends point. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Dans toutes vos intrigues de l'hiver, vous n'avez employé que Monsieur de la Rose, votre Sergent, et vous m'employez à présent, moi. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Vous devenez sérieusement amoureux d'une grisette : la petite fille d'un Libraire triomphe de votre insensibilité, vous négligez pour elle toutes vos affaires, vous oubliez votre devoir : il vous manque quatre ou cinq soldats, que Monsieur de la Rose et moi, nous trouverions pourtant moyen de faire. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Il y a quinze jours que nous devrions être au Régiment, et vous ne songez point à tout cela. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Je suis amoureux de bonne foi, je te l'avoue, et mon amour m'occupe préférablement à toute autre chose. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Hé, pourquoi donc ne pas parler ? (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Les petites filles du Palais entendent le français, Monsieur, je vous en réponds. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Hé, que diable, un Capitaine doit-il être aussi bourgeoisement amoureux que vous l'êtes ? (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Je t'assure, Crispin, que quand son père sera sorti, je n'hésiterai point à lui faire un sincère aveu de la tendresse que j'ai pour elle. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Nous verrons : mais en attendant pour ne point demeurer inutile, allez-vous-en prendre chez votre usurier cinq cents écus qu'on vous fait passer pour mille ; peut-être que demain il ne voudrait plus vous donner que cent pistoles. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Demeure donc ici, toi, et prends bien garde... (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
J'aurai l'oeil au guet, et prendrai soin de vous avertir, adieu. (Acte 1, scène 2, CRISPIN)
Par ma foi les jeunes gens vraiment amoureux, sont aussi sots qu'ils sont indolents quand ils n'aiment que par manière de conversation. (Acte 1, scène 3, CRISPIN)
Je vais sortir, il n'y a aucun de mes garçons à la boutique, prenez-y bien garde, et ne vous amusez pas, je vous prie, à babiller avec un tas de godelureaux qui rôdent toujours autour d'ici. (Acte 1, scène 4, GUILLEMIN)
Écrivez bien les noms de ceux qui viendront me demander ; tenez surtout un mémoire fidèle des nouvelles qu'on m'apportera, entendez-vous ? (Acte 1, scène 4, GUILLEMIN)
Bon, le voilà parti ; courons après mon maître, l'occasion ne saurait être meilleure pour son dessein. (Acte 1, scène 4, CRISPIN)
Je voudrais bien que son maître eût déjà lu la gazette d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Hé bonjour, ma chère bonne, que je te sais bon gré de venir causer avec moi. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
Je me suis lassée d'ourler des coiffes, et de montrer des rubans : je suis accourue pour te féliciter de ton mariage. (Acte 1, scène 5, FILLON)
Que tu es heureuse, mon enfant, tu vas te marier ! (Acte 1, scène 5, FILLON)
Quelqu'un aura entrepris sur ses droits, apparemment. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Cela pourrait être. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Je te crois de l'amour, cela ne suffit-il pas pour rendre ingénieuse ? (Acte 1, scène 5, FILLON)
Oh bien, pour moi, je te l'avoue, j'ai plus de curiosité que d'amour. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
La curiosité d'être mariée ; n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 5, FILLON)
La même curiosité me tient, mon enfant. (Acte 1, scène 5, FILLON)
Le bel endroit pour faire parler de soi ! (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Votre père est un vilain, un avare, qui, de peur de se défaire de son bien, ne veut point se défaire de sa fille. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Pour écarter les prétendants, il veut faire courir le bruit que vous êtes mariée. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Mais pour contrecarrer sa gazette, je ferai afficher que vous êtes à marier, moi. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Mort de ma vie, avant que de mourir, je veux voir des rejetons de notre tige, moi, ma nièce. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Votre grand-père était tout aussi ridicule que votre père, il voulait que je mourusse fille. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Assurément, il n'y arien à risquer, puisque vous vous en êtres bien trouvée. (Acte 1, scène 6, FILLON)
Non, ma tante, je vous en assure. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Mais tant pis, ma nièce, il faut pourtant bien prendre un parti, mon enfant. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Viens, mon enfant, tu me feras plaisir ; j'entre de tout mon coeur dans toutes les petites bagatelles de la jeunesse, il me semble que cela me rajeunit. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Le bon naturel ! (Acte 1, scène 6, FILLON)
Adieu, je vais faire un tour au banc de mon Procureur, et je repasserai peut-être par ici ; car je veux laver la tête à Monsieur mon frère. (Acte 1, scène 6, MADAME PERNELLE)
Si j'avais seulement une arrière-cousine de la même humeur, je ne bougerais de chez elle, sut ma parole. (Acte 1, scène 7, FILLON)
Ma tante m'a toujours tendrement aimée. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Que ne profites-tu de cette amitié, pour faire consentir ton père à te donner un mari ? (Acte 1, scène 7, FILLON)
Ma chère Fillon, que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Et parmi le grand nombre de tes soupirants, as-tu peine à te déterminer en faveur de quelqu'un ? (Acte 1, scène 7, FILLON)
Vraiment je suis bien plus coquette que toi : mais il m'importe, je connais à peu près tous ceux qui t'en veulent ; et pour moi, si j'étais à ta place, j'aurais plus de penchant pour le petit Avocat, que pour un autre. (Acte 1, scène 7, FILLON)
Qu'il a de complaisance et de respect pour moi, ma chère ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Je ne sais point encore comme on prend de l'amour pour un homme : mais il me semble que celui-ci a tout ce qu'il faut pour en faire naître. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
Assurément, il n'y a nulle comparaison à faire de lui avec ce petit étourdi de Chevalier, qui... (Acte 1, scène 7, FILLON)
Il n'est occupé que de moi, c'est sa passion qui le rend étourdi comme il est. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Il jure qu'il m'aime à l'adoration ; et la violence de son amour mérite assez qu'on y réponde. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
Il faut s'en tenir au petit Académiste : car pour cet apprentif Partisan, je ne crois pas... (Acte 1, scène 7, FILLON)
C'est un grand charme pour moi que l'esprit. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
L'un après l'autre encore, quand on a du bonheur, il n'y a rien qui ne se puisse faite. (Acte 1, scène 7, FILLON)
Quelque sensible que je sois à leurs bonnes qualités, il n'y en a pas un des trois que j'aime véritablement. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
Quoi, y en aurait-il un quatrième au-dessus de ceux-là ? (Acte 1, scène 7, FILLON)
Il n'a peut-être pas tant de mérite que les autres : mais il me semble que mon coeur s'intéresse pour lui davantage. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
La présence d'un joli homme remue terriblement les humeurs. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Allons, courage, Monsieur, la voilà. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
Que demandez-vous, Monsieur, des Livres nouveaux ? (Acte 1, scène 8, FILLON)
L'amour à la mode ? (Acte 1, scène 8, FILLON)
Nous avons ce que vous cherchez, Monsieur, et l'on serait bien malheureux de ne pouvoir vous accommoder. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Voulez-vous voir, Monsieur, des réflexions nouvelles que l'on a faites sur les bonnes qualités des Dames ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Pas trop, et je m'étonne, pour moi, qu'on en ait pu faire un volume. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Et l'Auteur de vos réflexions... (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Vous me surprenez, est-ce à ces Messieurs-là de réfléchir sur les manières d'un sexe, qu'il ne devraient pas regarder seulement ? (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Je crois, pour moi... (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
C'est une nouvelle bien terrible pour moi, je vous l'avoue. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Expliquez-vous, Monsieur, quel intérêt... (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Il est extrêmement sensible à la moindre idée de mariage, et il prend les choses fort à coeur. (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
Je vous adore, et je mourrai de désespoir. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Ho, Monsieur ! (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
Il a raison, ne vous hâtez point tant de mourir, vous aurez toujours pour cela du temps de reste. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Croyez-moi, si le coeur vous en dit tout de bon, pour le premier ordinaire, on tâchera de lui faire dire la vérité. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Quand on a une tante comme la tienne, c'est elle qu'il faut consulter par préférence ; et une femme se connaît toujours mieux en maris, que le plus habile homme du monde. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Que mon bonheur est extrême, de vous trouver dans les dispositions... (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Nous sommes ici trop en vue, passons là-dedans, vous aurez tout le loisir de vous entretenir ensemble. (Acte 1, scène 8, FILLON)
On en sera quitte pour marchander quelque Livre, et pour l'acheter plus cher qu'il ne vaudra. (Acte 1, scène 8, FILLON)
Je suis seule ; il vient ici du monde à tout moment, pour cette Gazette surtout ; s'ils ne trouvent personne ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
Crispin n'a qu'à demeurer, il nous rendra compte. (Acte 1, scène 8, CLITANDRE)
Moi, Monsieur ? (Acte 1, scène 8, CRISPIN)
J'ai de mon côté aussi une maîtresse qui m'attend ; car, dans le Printemps, chacun est amoureux. (Acte 1, scène 9, CRISPIN)
Baste, les Marchands n'ont qu'à venir, je leur ferai bon marché : mais, je profiterai seul du débit, sur ma parole. (Acte 1, scène 9, CRISPIN)
À ce que je puis juger, Monsieur, vous êtes Monsieur Guillemin, apparemment ? (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Que lui voulez-vous, à Monsieur Guillemin ? (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
Je lui apporte un trésor, Monsieur. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Hé bien, je suis Monsieur Guillemin, sans contredit. (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
On m'a adressé à vous, Monsieur, comme au plus habile homme qu'il y ait dans toute la République des Lettres. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Je passe pour cela. (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
Comme au meilleur connaisseur de tous les Auteurs anciens et modernes. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Comme à un homme qui sait parfaitement le prix des ouvrages, et qui les achète toujours plus qu'un autre. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Vous vous méprenez, assurément ; je suis le Monsieur Guillemin qui vend, je ne suis point celui qui achète. (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
Ah, Monsieur ! (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Sans colère, Monsieur. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Il faut que vous en entendiez la lecture, et que... (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Non, Monsieur, quoique je m'y connaisse, j'ai un commis pour ces sortes de choses à qui je vais vous adresser. (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
Eustache Crassin, pour vous rendre service. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Docteur en droit, Maître ès Arts, et Répétiteur général des humanités. (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Hé bien, Monsieur Eustache Crassin, allez-vous-en ici près, rue du Coeur-Volant, à l'Hôtel de Normandie, et demandez Monsieur de la Rose ; je me donne au diable, s'il vous quitte que vous n'ayez fait affaire ensemble. (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
Mais, pour convenir du prix, il faudrait... (Acte 1, scène 10, CRASSIN)
Oh, par ma foi, Monsieur le Docteur, vous aurez la bonté se porter le mousquet dans le Régiment de Champagne. (Acte 1, scène 10, CRISPIN)
La boutique de Monsieur Guillemin ? (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Enseignez-moi, Monsieur, le Bureau d'adresse de la Gazette, je vous prie. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Mais, vous n'êtes pas Monsieur Guillemin, vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Voici le fait, mon cher Monsieur ; pour faire enrager des parents mal intentionnés qui comptent trop sur ma succession, je me suis mariée depuis trois mois incognito. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Non, Monsieur, ce sont les suites du mariage qu'il y faut mettre. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Oui vraiment les suites : ma famille ne craint rien tant, que de me voir un petit héritier, et je fais tout mon possible pour leur donner ce chagrin-là. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
J'y réussirai, je vous en donne ma parole : mais je viens, comme je vous ai dit, vous prier d'avance par un heureux présage, de faire mettre dans votre gazette que c'est une chose faite, et que j'ai des indices de grossesse. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Ma famille est la Garoussière, Monsieur ; le nom de mon mari, le Vicomte de Mirebalais. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Oui, Monsieur, et voilà déjà deux pistoles pour cette prétendue grossesse. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Ce n'est guère, et voilà un enfant qu'on vous fait à bon marché : mettez-en quatre, nous ferons venir le petit Mirebalais au monde, ce sera toujours autant de fait. (Acte 1, scène 11, CRISPIN)
Cela ne se pourrait pas vraiment, il n'y a pas un mois que je suis mariée. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Oh, il arrive tous les jours des choses plus extraordinaires. (Acte 1, scène 11, CRISPIN)
Non, Monsieur, commençons par un bout, et nous finirons par l'autre. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Adieu, Monsieur, si la nouvelle fait mourir de chagrin quelqu'un de mes parents, je ne serai point ingrate d'un si bon office. (Acte 1, scène 11, LA COMTESSE)
Je ne suis plus si fâché de garder la boutique ; nous ferons notre recrue, et j'aurai de l'argent de reste. (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
Voilà un espèce de Procureur d'assez bonne façon. (Acte 1, scène 12, CRISPIN)
Monsieur Guillemin n'est pas ici Monsieur ? (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Non, Monsieur : mais je tiens sa place, et je suis comme lui à votre service, vous n'avez qu'à me dire votre affaire. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Il me connaît, au moins, je m'appelle Monsieur Robichon. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Monsieur Robichon ! (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
En vérité, Monsieur, je suis ravi d'avoir l'honneur de saluer un homme d'un aussi grand mérite. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Monsieur, je suis votre serviteur. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Oui, Monsieur, une affaire d'honneur. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
J'ai eu le bonheur de prouver la mauvaise conduite de ma femme, et le crédit de la faire enfermer. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Nous vengerons Madame Robichon, sur ma parole. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Comment, que dites-vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Voilà, Dieu merci, la quatrième femme contre qui je gagne un semblable procès, cela n'est pas malheureux, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Assurément. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Nous avons de l'honneur dans nitre famille ; et je suis bien aise que toute la terre sache de quel bois les Robichons se chauffent. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Il m'est important qu'on soit informé que j'ai de bonnes raisons pour cloîtrer ma femme. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Je ne prétends point passer pour un visionnaire, moi. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Il faudra mettre tout simplement que Maître Claude Robichon, Procureur, a fait enfermer Madame sa femme, pour des causes... bien et dûment vérifiées en pleine audience : qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Assurément : laissez-moi faire, je vais vous enseigner un homme dont je me sers ordinairement pour tourner galamment les choses ; on n'a qu'à lui dire son affaire, et l'on envoie l'article tout dressé au Gazetier, il ne vous en coûtera pas davantage. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Non, Monsieur Robichon, je suis votre serviteur, et je ferais conscience de prendre votre argent. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Mais, Monsieur... (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Rue du Coeur-Volant, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
De ma part Monsieur de la Rose, et dites-lui seulement que c'est Monsieur de la Crispinière qui vous envoie. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Monsieur de la Crispinière ? (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Oui, Crispin de la Crispinière, tout comme vous voudrez ; il entendra bien ce que cela veut dire, et il vous expédiera sur-le-champ, je vous en réponds. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Au moins, Monsieur, que je sois dans le premier ordinaire. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Monsieur, je vous baise les mains de tout mon coeur. (Acte 1, scène 13, ROBICHON)
Votre valet, Monsieur Robichon. (Acte 1, scène 13, CRISPIN)
Vous faites enfermer les gens pour des bagatelles : je me donne au diable si vous avez votre congé, qu'en nous donnant celui de votre femme. (Acte 1, scène 14, CRISPIN)
En voici un que je n'enrôlerai point, sur ma parole. (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
Angélique m'en aurait parlé. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
Il me semble que je l'ai vu souvent rôder autour d'ici. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
Que fait-il seul dans la boutique de Monsieur Guillemin ? (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
Depuis que j'ai lu cette malheureuse gazette, je suis le plus bourru des hommes, et tout le monde m'est suspect d'avoir part au mariage qui me chagrine. (Acte 1, scène 15, LE CHEVALIER)
Oui, Monsieur, ne demandez-vous pas qui je suis ? (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
Je ne vous attendais pas, et vous voilà pourtant. (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
Ouais, voici un maroufle qui me paraît bien raisonneur. (Acte 1, scène 15, LA COMTESSE)
Voulez-vous bien, Monsieur, que je vous dise que vos questions me fatiguent. (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
Monsieur, Monsieur, point de bruit enfin, car voyez-vous, cela suffit. (Acte 1, scène 15, CRISPIN)
Monsieur le Chevalier, que faites-vous, vous n'y pensez pas. (Acte 1, scène 16, FILLON)
C'est un des parents de Monsieur Guillemin, qui est ici depuis quelques jours pour ce mariage, apparemment. (Acte 1, scène 16, FILLON)
Il faut pourtant que je lui parle. (Acte 1, scène 16, LA COMTESSE)
Allez-vous-en chez sa tante, vous savez où elle demeure, dans une heure ou deux nous irons vous trouver ensemble. (Acte 1, scène 16, FILLON)
Je vous en assure. (Acte 1, scène 16, FILLON)
Par ma foi, vous avez bien fait de venir ; j'aurais tout avoué de peur d'être battu. (Acte 1, scène 17, CRISPIN)
S'il vient quelque incommode, vous n'aurez qu'à m'appeler. (Acte 1, scène 17, FILLON)
Bonjour, Monsieur, comment vous portez-vous ? (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Je ne vous connais pas non plus : mais je sais pourtant bien qui vous êtes. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
À la bonne heure. (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
Voilà deux écus que je vous apporte pour mettre quelque chose dans la gazette. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Vous êtes Monsieur Guillemin, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Pour vous expliquez la chose, c'est que mon père est un Huissier à Verge, qui s'appelle Nicolas le Goinfre ; et moi, qui ne suis qu'apprentif Procureur, je m'appelle Jacob le Goinfre, à votre service. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Vous êtes le fils de Monsieur le Goinfre, l'Huissier à Verge ? (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
De faire enrager mon père et ma mère, je vous ai choisi pour m'aider à cela. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Il ne faut que mettre dans la gazette que mon oncle le paysan, qui est le frère de mon père, est arrivé ces jours-ci chez nous, et que ma mère, qui veut être jeune, est fâchée qu'il soit venu, parce qu'il sait par coeur son baptistaire. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
J'ai un frère qu'on aime mieux que moi ; Je suis pourtant plus beau garçon que lui, je suis plus grand : mais ils disent que je n'ai pas d'intelligence. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Je n'ai que vingt-huit ans, cela me viendra, n'est-il pas vrai, Monsieur Guillemin ? (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Assurément. (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
Oui, pour se gausser des uns et des autres, il invente je ne sais combien de sottises qui font rire. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Il a été bien attrapé ; car il a pris l'un pour l'autre, voyez-vous. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
C'est là le hic, Monsieur Guillemin. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Par la morbleu, Monsieur Guillemin, si l'on ne me fait justice, je m'enrôlerai, et puis après nous verrons beau jeu. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Assurément, et c'est le bon parti que la guerre. (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
Oh non, Monsieur Guillemin, je veux servit dans les Capitaines. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Si vous connaissez quelque Seigneur de la Cour, qui lève un Régiment de Capitaines, parlez-lui de moi, je suis son homme. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Cela vaut fait, allez-vous-en seulement trouver de ma part Monsieur de la Rose. (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
Monsieur de la Rose ? (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
C'est un fort galant homme, diable ; il demeure ici près, rue du Coeur-Volant, à l'Hôtel de Normandie ; il vous fera Capitaine en moins d'un moment, je vous en réponds. (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
Je lui aurai bien de l'obligation ; et quand je le serai une fois, si mon frère ne me baille pas ma part de l'argent, je lui baillerai sa part des coups de bâton, moi. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Serviteur, Monsieur Guillemin, je vais faire vos compliments à Monsieur de la Rose. (Acte 1, scène 18, CHONCHON)
Adieu, Monsieur Jacob le Goinfre. (Acte 1, scène 18, CRISPIN)
Nous ferons un assez bon Piquier de Monsieur le Capitaine. (Acte 1, scène 19, CRISPIN)
Avec tout cela, mon Maître n'est pas malheureux, il fait l'amour ; et moi, je fais sa Compagnie. (Acte 1, scène 19, CRISPIN)
Mon cher Monsieur, je n'ai recours qu'à vous, donnez-moi la santé, le repos de la vie. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Comment, n'êtes-vous pas, Monsieur, le correspondant de la Gazette ? (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Mon bonheur, ma tranquillité, tout dépend de vous, mon cher Monsieur. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
D'un volage, d'un perfide, d'un scélérat que j'aime à la fureur, et qui depuis trous mois, ne m'a pas écrit ce qu'il est devenu, seulement. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Et qu'est-ce que la Gazette peut pour votre service ? (Acte 1, scène 20, CRISPIN)
Faites-y mettre, je vous en conjure, que la Marquise d'Ormesec donnera trente pistoles à qui pourra lui dire des nouvelles certaines du Chevalier de Dubartas son amant. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Vous retrouverez votre homme sur ma parole. (Acte 1, scène 20, CRISPIN)
Non, Monsieur, il n'y a que le peuple qui lit les affiches, et mon Chevalier m'a été volé par quelque femme de con séquence. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Il ne fait rien, Monsieur, il vit de mes rentes. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Dans l'espérance de l'épouser, je lui ai donné un bon Contrat de mille écus de revenus ; et voyez le malheur, je ne l'ai pas revu depuis. (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
Que je vous aurai d'obligation ! (Acte 1, scène 20, LA MARQUISE)
En été, les chevaliers sont rares à Paris, les meilleurs sont sur la frontière. (Acte 1, scène 21, CRISPIN)
Je vous dis, ma soeur, que je suis son père, et je ne veux point la marier. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR GUILLEMIN)
Je viens de la laisser là-dedans avec un jeune Monsieur, qui voudrait bien faire mettre dans la Gazette qu'il se marie. (Acte 1, scène 23, FILLON)
Cela n'est pas bien difficile, et ce n'est pas là-dedans qu'il faut être pour cela. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GUILLEMIN)
Oh, pardonnez-moi, Monsieur, c'est avec elle qu'il se veut marier. (Acte 1, scène 23, FILLON)
Mais je vous dis que je n'entends point cela, ma soeur. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR GUILLEMIN)
Et fi, Monsieur, puisqu'il est déjà dans la Gazette, si la chose ne se faisait point, on se moquerait de vous. (Acte 1, scène 23, CRISPIN)
Assurément. (Acte 1, scène 23, MADAME PERNELLE)
À la bonne heure, on n'en a que faire, je leur donnerai tout le mien, moi ; gardez votre argent, vieux ladre. (Acte 1, scène 23, MADAME PERNELLE)
Venez, çà, ma nièce : approchez, Monsieur. (Acte 1, scène 24, MADAME PERNELLE)
Si j'étais assez heureux, Monsieur, pour vous faire approuver le dessein... (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Je ne mêle point de cela, Monsieur, si ma soeur le veut. (Acte 1, scène 24, MONSIEUR GUILLEMIN)
Si vous pouviez persuader cette maxime à ma mère, je vous aurais bien de l'obligation. (Acte 1, scène 24, FILLON)
Hé bien, qu'est-ce, Monsieur Guillemin ? (Acte 1, scène 25, CHONCHON)
Rien, Monsieur, c'est un petit échantillon d'une recrue que Monsieur de la Rose, et moi, nous avons faite. (Acte 1, scène 25, CRISPIN)
Oui, Monsieur, ces Messieurs m'ont choisi pour être un de vos Capitaines, et j'ai bien de la joie... (Acte 1, scène 25, CHONCHON)
Monsieur de la Rose vous amène encore deux autres Capitaines qui ne veulent pas venir ; mais nous les ferons bien marcher ; et tenez, les voilà. (Acte 1, scène 25, CHONCHON)
Monsieur, c'est une friponnerie qu'on m'a faite, et je n'allais point chez vous pour m'enrôler. (Acte 1, scène 26, CRASSIN)
Monsieur de la Rose, j'airai raison de la violence que vous me faites. (Acte 1, scène 26, ROBICHON)
Voilà de jolies filles, Monsieur de la Rose, si nous en enrôlions quelques-unes. (Acte 1, scène 26, CHONCHON)
Paix, taisez-vous, Monsieur le Capitaine. (Acte 1, scène 26, LE SERGENT)
Ma foi, Monsieur, j'en demande pardon à Monsieur Guillemin. (Acte 1, scène 26, CRISPIN)
Mais ces Messieurs sont venus pour se faire mettre dans la gazette, et je les ai mis dans votre Régiment. (Acte 1, scène 26, CRISPIN)
C'est la vérité, Monsieur, je ne veux point aller à la guerre. (Acte 1, scène 26, CRASSIN)
Otez-leur, cet équipage, Monsieur de la Rose. (Acte 1, scène 26, CLITANDRE)
Allons, venez chez moi, Monsieur, et dépêchez-vous d'être mon neveu, je me charge d'y faire consentir mon frère. (Acte 1, scène 26, MADAME PERNELLE)
Et la gazette aura dit vrai, tu seras mariée. (Acte 1, scène 26, FILLON)

NOUVEAU PROLOGUE, ET NOUVEAUX DIVERTISSEMENTS (1704)

La nature paraît avoir, par préférence, v.3 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Deux Princes, deux rivaux, pleins d'une ardeur extrême, v.7 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Unissent tous leurs soins pour dompter la fierté v.8 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Les Princes à ses yeux font briller tour à tour v.12 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Tout ce qui peut relever leur mérite, v.13 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Et faire éclater leur amour. v.14 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Ils m'ont prise pour leur Déesse, v.15 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Tous deux également m'ont adressé leurs voeux ; v.16 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
C'est au doux succès de leurs feux, v.17 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Mais quoi que je fasse pour eux, v.19 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Que l'on couronne la tendresse, v.22 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Consoleront le malheureux. v.24 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Pour qui le Soleil dans son cours v.26 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
N'a jamais fait que de beaux jours, v.27 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
J'ai besoin de votre secours. v.29 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Ajoutez aux douceurs charmantes v.30 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Qu'on goûte en cet heureux séjour, v.31 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Qui puissent inspirer l'amour. v.33 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Et si son coeur se rend à la tendresse, v.36 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
À ce que la nature a déjà fait pour vous. v.39 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Par qui les mortels sont heureux ? v.43 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Pour avoir méprisé tant de voeux qu'on m'adresse, v.44 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Essuierai-je à mon tour le reproche honteux v.45 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Sors pour quelques moments de tes grottes profondes, v.50 (Acte 1, scène 1, LA FORTUNE)
Ma fille, (car toujours pour toi v.58 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
En vain tu crois gagner leurs coeurs v.68 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Les richesses et les grandeurs v.70 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Ne touchent point des coeurs nés pour l'Indépendance ; v.71 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Il ne cherche point tes faveurs, v.72 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Hé ! Quels mortels pourraient ne la pas redouter ? v.74 (Acte 1, scène 2, LA FORTUNE)
Ressentent des douceurs parfaites v.78 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Qui, sans soins, sans désirs, dans l'heureuse innocence, v.80 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Ne font fumer l'encens sur nos Autels, v.81 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Que par amour et par reconnaissance. v.82 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Et c'est en les payant enfin qu'on leur commande. v.86 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Venez, accourez à la voix v.87 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Qu'aujourd'hui vous fassiez pour elle, v.91 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Ce que pour d'autres Dieux vous fîtes tant de fois. v.92 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Vont quitter, comme moi, leurs demeures humides, v.95 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Pour former avec vous des concerts et des jeux, v.96 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Qui puissent attirer les regards curieux v.98 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Cette jeune Cour se promène. v.102 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Du spectacle qu'on leur apprête, v.106 (Acte 1, scène 2, NEPTUNE)
Sur cet agréable rivage, v.108 (Acte 1, scène 3, UNE HABITANTE)
Où les zéphyrs règnent toujours, v.109 (Acte 1, scène 3, UNE HABITANTE)
En amour, comme en voyage, v.110 (Acte 1, scène 3, UNE HABITANTE)
On n'a jamais que de beaux jours, v.112 (Acte 1, scène 3, UNE HABITANTE)
Et l'inconstance des amours v.114 (Acte 1, scène 3, UNE HABITANTE)
De ne pas l'emporter sur elle. v.118 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
La mère des Amours, Vénus est immortelle, v.119 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
Dans l'Empire des Amours, v.121 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
Et sur les flots de Neptune, v.122 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
J'ai fait voyage de long cours, v.123 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
Toujours aidé de la Fortune. v.124 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
On goûte mieux un heureux sort, v.127 (Acte 1, scène 3, UN HABITANT)
Nulle fête sans vous ne saurait être belle, v.136 (Acte 1, scène 4, LA FORTUNE)
Et l'on attend de vous que pour faveur nouvelle, v.138 (Acte 1, scène 4, LA FORTUNE)
Qui cherchent à toucher le coeur de la Princesse. v.142 (Acte 1, scène 4, LA FORTUNE)
Et mes traits aujourd'hui doivent triompher d'elle. v.147 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Sûr de cette victoire en ce charmant séjour, v.148 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Par lui dans cette jeune Cour, v.150 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Termineront cet heureux jour, v.152 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Et vous verrez l'heureuse destinée v.153 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Que peut faire l'hymen d'accord avec l'Amour. v.154 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Le Dieu des Amours donne, v.156 (Acte 1, scène 4, L'AMOUR)
Cruel Amour, tyran des coeurs, v.161 (Acte 2, scène 1, CLÉONICE)
Par l'appas des tendres douceurs, v.163 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Dont l'espoir flatteur nous attire ! v.164 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Cruel amour, tyran des coeurs, v.165 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Si quand on ressent tes ardeurs, v.167 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Amour, adoucis les rigueurs v.169 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Et fais sentir à nos Vainqueurs v.171 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Cruel Amour, tyran des coeurs, v.173 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Par l'appas des tendres douceurs, v.175 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Dont l'espoir flatteur nous attire ! v.176 (Acte 2, scène 1, CL?ONICE)
Et je sais mieux encore être heureux sans parler, v.178 (Acte 2, scène 1, UN MUSICIEN)
Mépris, faveurs, rien ne saurait éteindre v.179 (Acte 2, scène 1, UN MUSICIEN)
La vive ardeur dont je me sens brûler. v.180 (Acte 2, scène 1, UN MUSICIEN)
Est-ce amour ou courroux ? Dois-je espérer ou craindre ? v.184 (Acte 2, scène 1, UN MUSICIEN)
Un jeune coeur qui commence d'aimer v.185 (Acte 2, scène 1, UN MUSICIEN)
Dans les regards, heureux qui le peut lire. v.188 (Acte 2, scène 1, UN MUSICIEN)
N'y cherchez point l'éclat des fêtes de la Cour ; v.193 (Acte 2, scène 2, LA NYMPHE)
On ne parle ici que d'amour, v.194 (Acte 2, scène 2, LA NYMPHE)
Ce n'est que d'amour qu'on y chante. v.195 (Acte 2, scène 2, LA NYMPHE)
Et quelque soin que l'Amour prenne, v.197 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
On aime pour quelques moments, v.203 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Qui semblez mépriser l'Amour, v.206 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
À Bacchus votre cour. v.209 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Je suis toujours aimable, et si toujours je bois, v.216 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Sans avoir eu jamais le bonheur d'être aimable, v.219 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
L'Amour en ma faveur conduit ici ses pas ; v.222 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Amoureux fade, v.238 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Qui de nous deux aura le plutôt surmonté v.239 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
À leur santé. v.243 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Qui n'ont rien tant à coeur que de vous pouvoir plaire. v.245 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Et pour les miens, laissez-moi dire et faire. v.248 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Je languis nuit et jour, je brûle, je soupire. v.250 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Ce que tous deux vous avez dans le coeur, v.254 (Acte 2, scène 2, PHILIS)
De vos talents, de votre humeur. v.256 (Acte 2, scène 2, PHILIS)
C'est un beau fils, un fidèle Pasteur, v.257 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Je vous chanterai mon ardeur. v.260 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
J'adresse toujours mes voeux ; v.262 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Les coeurs à l'amour rebelles v.263 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Pour nous faire aimer des Belles v.265 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Soyons-en bien amoureux ; v.266 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Pour être longtemps heureux. v.268 (Acte 2, scène 2, CORIDON)
Vous pouvez espérer, Pasteur, sans vous flatter v.274 (Acte 2, scène 2, CORINNE)
Et ses regards se déclarent pour vous. v.276 (Acte 2, scène 2, CORINNE)
La bouche sert à marquer le courroux, v.277 (Acte 2, scène 2, CORINNE)
Je sers et Bacchus et l'Amour ; v.279 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Bacchus me fait aimer, l'Amour m'excite à boire. v.280 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Sers aussi ces Dieux tour à tour. v.282 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Nous brûlerons d'une ardeur éternelle, v.283 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Et moi cent fois plus amoureux. v.286 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
C'est bon signe pour moi vraiment. v.289 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Jeune Nymphe qu'Amour inspire, v.290 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Qui lui vient amoureusement v.292 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Enfin l'augure que j'en tire, v.294 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Et Bacchus et l'Amour ont des charmes pour moi : v.298 (Acte 2, scène 2, CORINNE)
Boire, aimer tour à tour, voilà bien mon affaire, v.299 (Acte 2, scène 2, CORINNE)
Si tu crois mon coeur enflammé v.304 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Quand on méprise un coeur tendre, v.311 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Ah, quel remède ! Heureux qui le sait prendre, v.313 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Mais plus heureux qui n'en a pas besoin. v.314 (Acte 2, scène 2, LE FAUNE)
Mais de peur que l'on ne raisonne, v.319 (Acte 2, scène 3, PAN)
De ce que leur empire a de plus précieux, v.324 (Acte 2, scène 3, PAN)
Fleurs dont les doux parfums dans ces forêts s'exhalent, v.326 (Acte 2, scène 3, PAN)
Fruits pour le goût délicieux, v.327 (Acte 2, scène 3, PAN)
Souffrez, pour occuper vos oreilles, vos yeux, v.328 (Acte 2, scène 3, PAN)
Des plus amoureuses chansons, v.331 (Acte 2, scène 3, PAN)
Quand un Faune amoureux v.334 (Acte 2, scène 3, UN FAUNE)
Pour devenir heureux v.336 (Acte 2, scène 3, UN FAUNE)
Suivent d'Amour les douces lois, v.339 (Acte 2, scène 3, UN FAUNE)
Pour déranger leur premier choix. v.341 (Acte 2, scène 3, UN FAUNE)
Tout cède aux charmes de l'Amour ; v.346 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
La nature dans ce séjour v.347 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
Et le doux murmure des eaux v.351 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
Parle d'amour à nos rivages. v.352 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
Brûlent d'amour au fond des flots, v.354 (Acte 2, scène 3, MADEMOISELLE SALLÉ)
Quand dans un coeur v.357 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
L'Amour se glisse, v.358 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
À ce vainqueur v.359 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
Dont la raison veut surmonter la flamme. v.364 (Acte 2, scène 3, PAN)
L'Amour égale v.366 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
Et sans rougir, l'Aurore aima Céphale. v.368 (Acte 2, scène 3, LA DRYADE)
Un fier honneur v.369 (Acte 2, scène 3, PAN)
Le choix d'un coeur. v.371 (Acte 2, scène 3, PAN)
Je pardonne toutes ces menaces aux chagrins d'un amour qui se croit offensé, et nous n'en goûterons pas avec moins de tranquillité les délices du charmant séjour où nous sommes. (Acte 2, scène 4, ARISTIONE)
Oh, pour cela non, Madame, et l'on ne s'en réjouira que mieux. (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
J'ai remarqué tout aujourd'hui que les fêtes dont ces Princes ont pris soin de vous régaler, n'ont pas trop diverti la Princesse ; son esprit était occupé... (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
Je ne dis rien du coeur, Madame, je ne parle que de l'esprit ; et à présent que par un incident tout à fait heureux, il est, grâces au Ciel devenu plus libre, s'il vous plaisait, Madame, vous pourriez prendre le régal d'un petit Divertissement champêtre que j'ai ordonné moi-même à tout hasard, pour vous dédommager du sérieux et de l'ennui des autres. (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
La Fortune sur un nuage. v.387 (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
Mais de leur intérêt enfin je me sépare, v.389 (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
Je puis prendre parti pour un jeune héros, v.391 (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
Pour qui l'Amour lui-même se déclare. v.392 (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
La Fortune et l'Hymen, et l'Amour sont pour vous. v.396 (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
Ah, qu'on est heureux de servir des Princesses qui reçoivent avec tant de bonté les soins qu'on prend de leur être agréable ! Je vais faire venir tout mon monde, et... (Acte 2, scène 4, CLITIDAS)
Qui souvent des heureux amants, v.402 (Acte 2, scène 4, L'AMOUR)
Ne prépare pour vous que les plus doux moments. v.404 (Acte 2, scène 4, L'AMOUR)
Pour mériter toujours sa faveur et la mienne, v.405 (Acte 2, scène 4, L'AMOUR)
Modelez-vous sur la simplicité v.407 (Acte 2, scène 4, L'AMOUR)
Puisque l'Amour nous a préposés pour modèle v.409 (Acte 2, scène 5, LE MARIÉ)
Du bonheur que l'Hymen vous doit faire éprouver, v.410 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Les prendre tour à tour, rire, chanter, danser, v.420 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Toujours en bonne compagnie, v.421 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Pour moi je n'y sais point d'autre cérémonie. v.432 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Nous tenons pour fous v.436 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Sans exiger des faveurs d'elles, v.441 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Leurs feux, leurs soins, leurs chansonnettes, v.448 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Branle pour finir. v.454 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Et chacun lui fait la cour : v.456 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Elle pourrait s'y méprendre, v.457 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Un fait au tour. v.459 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Qu'il est doux de céder à l'Amour ! v.461 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
De bon coeur fillette sage v.464 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Court le danger. v.466 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Dans la fleur de son printemps, v.470 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)
Qu'au moment qu'ils durent trop longtemps. v.475 (Acte 2, scène 5, LE MARI?)

CÉPHALE ET PROCRIS (1711)

En droit de soutenir les honneurs de la scène ; v.4 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Pour vous tirer d'un pareil embarras, v.11 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Pour répondre à tant de bienfaits, v.21 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Car il est des faveurs que l'on doit reconnaître. v.25 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Vous en serez surpris peut-être ; v.26 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Au bruit de ce succès heureux v.27 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Momus, auront des successeurs ; v.31 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Et tels des modernes Auteurs, v.32 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Qui, par mes conseils, pour matière v.33 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Ont pris la critique des moeurs, v.34 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Il ne faut point rougir qu'un autre nous surmonte, v.37 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Que ces modernes Auteurs tâchent v.40 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
De ne céder qu'à ce fameux Auteur. v.41 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
À ce dessein avec ardeur. v.43 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Et parlons un peu des Acteurs. v.45 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Par eux, sur le dégoût qu'ont eu les Spectateurs, v.46 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Qui, s'il demeurait dans sa sphère, v.52 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Je redis ce qu'on dit tout naturellement. v.60 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Quand un Acteur néglige de paraître, v.61 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Qui s'expose à jouer pour lui, v.63 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
S'il le croit, il est dans l'erreur ; v.65 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
L'un est l'objet de la mauvaise humeur, v.67 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Un Acteur bien souvent ne saurait pas suffire v.71 (Acte 1, scène 1, THALIE)
À jouer tous les jours tous les rôles qu'il a. v.72 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Si vos Acteurs ne prenaient leurs plaisirs v.79 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Momus n'est point adulateur, v.81 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Je fais profession de n'être point flatteur : v.83 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Restons-en là pour éviter querelle. v.86 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
De vos acteurs vous prenez l'intérêt ; v.87 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Pour soutenir la Scène avec honneur, v.89 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Et du Public mériter la faveur ? v.90 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
En sa faveur je suis mal prévenu. v.93 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Sur la Scène à nos yeux quand un Poète étale v.94 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Et l'amour dont l'Aurore a brûlé pour Céphale, v.95 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Et s'il s'en tire bien, je serai fort surpris. v.99 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
J'en aurais pris un autre. v.100 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Je puis pourtant me tromper là-dessus. v.101 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Pour moi je n'en sais point, expliquez-moi la vôtre. v.103 (Acte 1, scène 1, THALIE)
N'auraient traité l'Amphitryon. v.107 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Le grand malheur ! Ils auraient pu mieux faire. v.108 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Mais vous, n'auriez-vous point, pour décrier la Pièce, v.110 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Que sur votre Théâtre un semblable sujet v.121 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Pourquoi prendre parmi les Dieux, v.123 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Sans égard pour ce que nous sommes, v.124 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Et nous donner nous-mêmes en spectacle à leurs yeux ? v.126 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
En nous voyant sur leur Théâtre, v.129 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Ait du respect pour nos autels ? v.130 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Et surtout au moment qu'on nous y fait paraître v.131 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Ce n'est point moi qui rends leur conduite publique, v.139 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Vouloir pour des vertus nous donner leurs faiblesses, v.144 (Acte 1, scène 1, THALIE)
À l'ombre de leur dignité. v.145 (Acte 1, scène 1, THALIE)
La Mère des Amours, des Grâces et des Ris, v.147 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Par le malheureux Actéon v.152 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Diane dans le bain surprise, v.153 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Deux jours après d'un fol amour éprise, v.155 (Acte 1, scène 1, THALIE)
L'Aurore sans peur de scandale v.157 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Dans ses beaux jours si tendrement chéri, v.159 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Sur la scène que dans l'histoire. v.164 (Acte 1, scène 1, THALIE)
N'avez-vous rien sur votre compte aussi ? v.168 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Vous et vos soeurs les vertueuses, v.173 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Du moins sommes-nous bienheureuses v.177 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Des favoris, des nourrissons, v.179 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Des amoureuses passions) v.181 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Pour mieux cacher vos intrigues secrètes. v.184 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Ces nourrissons que vous avez, v.185 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
De nous devoir leur origine : v.188 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Mais pour ceux d'à présent, je crois v.189 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Ils se disent pourtant tous enfants d'Apollon. v.192 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Le mensonge est leur apanage ; v.193 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Ils usurpent ce droit dans le sacré vallon, v.195 (Acte 1, scène 1, THALIE)
La plupart aujourd'hui n'ont point d'autre héritage. v.196 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Et vous choquez ces messieurs-là ? v.203 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Je ne prétends choquer personne, je vous jure ; v.204 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Au reste, je soumets l'ouvrage à la censure v.205 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Louer, ou critiquer avec poids et mesure, v.208 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Les traits de l'art, et ceux de la belle nature. v.210 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Je me fais un bonheur, un devoir de leur plaire, v.212 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Je recherche avec soin leurs applaudissements : v.213 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Mais pour un tas de frondeurs pétulants, v.214 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Usurpateurs du nom de beaux esprits du temps? v.216 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Ils sont tous d'humeur peu facile, v.219 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Mauvais railleurs, et dangereux plaisants ; v.220 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
En leur faveur modérez votre style. v.221 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Cette nouveauté puisse aujourd'hui trouver grâce. v.225 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Volontiers, il n'est rien que pour vous je ne fasse, v.226 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Et si je réussis, je me tiens fort heureux. v.227 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Mais j'entends un grand bruit, c'est un retour de chasse : v.228 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
C'est l'ouverture ? v.230 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
À vos acteurs il faut céder la place : v.231 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Pour applaudir, battre des mains, et rire ? v.233 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
Pour aujourd'hui de ne rien dire, v.237 (Acte 1, scène 1, MOMUS)
À leur critique, au jugement v.240 (Acte 1, scène 1, THALIE)
Quel air pur et tranquille on respire en ces lieux ! v.245 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Ce beau séjour pour moi n'en a pas moins de charmes, v.247 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Séjour favorisé des Dieux, v.248 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Que mon Maître pour toi n'a-t-il les mêmes yeux ! v.249 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
On ne voit point tant de diverses fleurs, v.251 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Elles n'exhalent point de si douces odeurs, v.252 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Qui fournissent au voyageur v.254 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Tant d'ombre, ni tant de fraîcheur. v.255 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
De certains animaux partout ailleurs terribles. v.261 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Dans la dure nécessité v.262 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
J'avais toujours besoin ou de ruse, ou d'audace : v.264 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Dont l'aspect seul suffit pour le défendre, v.267 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Ô l'aimable pays ! L'heureux séjour ! Les femmes v.273 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Quand par grand malheur de le mienne v.275 (Acte 2, scène 1, PHILACTE)
Au gracieux Philacte, honneur, joie et salut. v.282 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Très humble serviteur, charmante Callitée. v.283 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Je pense toujours, moi, fort agréablement : v.290 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Mais on ne jouit pas toujours de l'agrément v.291 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
De vous trouver pour moi de pareils sentiments : v.302 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Et que par un retour sincère et mutuel? v.309 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Voici le plus charmant séjour? v.313 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Je dis que c'est ici pour moi le plus beau jour, v.315 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Que je suis le mortel le plus heureux? v.316 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Vous faire un bonheur tel que vous le souhaitez, v.318 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Pour? Baste, elle fera le bonheur de Céphale, v.326 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
C'est que la bonne foi surtout règne entre nous. v.333 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Je veux pour vous marquer la mienne, v.334 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Le goût que je crois qu'aujourd'hui v.347 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Votre maîtresse a pris pour lui. v.348 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Cela se pourrait bien, une coquette habile, v.349 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Nous surprend, et donne à tous deux v.357 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
De nombre de chasseurs Céphale accompagné, v.363 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Le Cerf débuche, et gagne un bosquet sur la droite ; v.365 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Le Cerf regagne les hauteurs ; v.370 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
La force manque aux plus hardis chasseurs. v.373 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
L'air s'obscurcit, le ciel se couvre d'un nuage, v.374 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Et cet incident-là ne me rassure pas : v.380 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Tout est perdu pour nous, les chasseurs et la chasse, v.387 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Comment, par où retourner dans Athènes ? v.389 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Puis après avoir bien couru, v.391 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Que de la course la plus rude, v.393 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Triste rêveurs, près d'un étang, v.394 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Là, sur un roc d'où sort un torrent de cristal, v.402 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Quoique faiblement poursuivie v.405 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Comme si pour sauver sa vie v.407 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Pour montrer qu'elle donne asile v.411 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Cette biche, ô surprise extrême ! v.413 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Devient marbre à l'instant sans changer sa couleur ; v.414 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Gardent les taches de la leur. v.416 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Moi, de cette étrange aventure v.417 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Moins surpris que mortifié, v.418 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Je me tâtais partout, et croyais je vous jure, v.419 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Que j'avais déjà la peau dure, v.420 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Je ne sais pas quelle figure v.422 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Qu'en lui, tout comme en moi, souffrait dame nature. v.425 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Qui pour nous régaler ne prend point garde aux frais ; v.432 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Où vous m'offrez le plus heureux destin, v.434 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Séjour digne des Dieux, et trop beau pour les hommes ; v.435 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Le grand malheur ! Au milieu des plaisirs, v.438 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Curiosité sotte et vaine. v.440 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Et l'on ne sait aujourd'hui dans Athènes v.450 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
On fait, pour nous trouver, mille recherches vaines, v.452 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Peut-être y passons-nous pour de francs libertins ; v.453 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Allaient? pour éviter la suite de la chose, v.458 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Il est bon qu'à notre retour, v.459 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
(Car nous les reverrons peut-être quelque jour,) v.460 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Nous puissions tout au moins leur dire v.461 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Avec qui nous aurons été. v.463 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Contentez là-dessus ma curiosité ; v.465 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Vous ne sauriez vous en dédire, v.466 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Sent pour Céphale un violent amour. v.470 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
C'est parler net et sans détour, v.471 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
J'y prends, moi, pour mon compte, un notable intérêt. v.473 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Pour Princesse elle ne l'est pas. v.484 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Hé ! Pour prendre un soupçon pareil, v.499 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
À son retour elle rentre en cachette v.510 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Les expose une erreur funeste ? v.518 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Ouvre la barrière du jour ; v.521 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Enfin, c'est l'Aurore elle-même, v.522 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Qui pour Céphale a tant d'amour. v.523 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Il est sûr d'un bonheur extrême, v.524 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
S'il devient sensible à son tour : v.525 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Il peut compter que pour peu qu'il diffère? v.528 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Et vous le garantis tout d'abord amoureux. v.530 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
L'Aurore? n'en déplaise, à l'éclat du haut rang, v.532 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Il est des Déesses pourtant v.533 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
De qui la passion pourrait être importune ; v.534 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Mais ici tout promet le plus charmant bonheur ; v.535 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Grâces, jeunesse, attraits, et de l'amour encore. v.536 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Tudieu, quelle éveillée est Madame l'Aurore, v.537 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Et quels droits sa beauté lui donne sur un coeur ! v.538 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Diantre. Si par hasard il vous prenait pour moi v.543 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Le même goût qu'elle a pris pour mon maître ? v.544 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Vous auriez la bonté d'y répondre. v.546 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Interrogez en assurance. v.551 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Dans le coeur des mortels, est-il quelque secret v.556 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Le coeur d'une Divinité v.559 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Est impénétrable pour elle ; v.562 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
C'est là, depuis trois jours, ce qui fait que l'Aurore v.565 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Hésite à découvrir son rang et son ardeur ; v.566 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Si je vous croyais un causeur. v.568 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Hé, De quelle vaine frayeur v.569 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
L'Aurore est-elle inquiétée ? v.570 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Leur tendresse a fini son cours ; v.575 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Emportent le beau des amours, v.577 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Et ma haine ne fait qu'augmenter tous les jours. v.580 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
L'Aurore? v.582 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Hé, que doit craindre un coeur comme le sien ? v.583 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
À débaucher ainsi, dans l'ardeur qui la dompte, v.585 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
On n'est pas Déesse pour rien, v.588 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
La morale restreint : mais les Dieux ont leurs droits, v.590 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
N'est pas pour ceux qui les ont faites. v.592 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
De regagner un peu d'ailleurs ce qu'il en coûte ? v.599 (Acte 2, scène 2, CALLITÉE)
Il est sombre, rêveur ; qu'aurait-il dans la tête ? v.602 (Acte 2, scène 2, CALLIT?E)
Toujours notre aventure est présente à ses yeux. v.603 (Acte 2, scène 2, PHILACTE)
Quelles mains sur le mont Hymette v.607 (Acte 2, scène 3, CÉPHALE)
J'éprouve un juste courroux. v.610 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Du bonheur que l'hymen m'avait fait dans Athènes, v.611 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Que dois-je présumer d'une telle aventure ? v.613 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Veulent-ils donc me rendre infidèle, parjure ? v.614 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Pour m'enlever l'épouse que j'adore. v.619 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
S'il poursuit sur ce ton, quels maux il nous apprête. v.621 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
L'embarras est au coeur beaucoup plus qu'à la tête, v.622 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
Et l'Amour seul peut ainsi l'occuper v.623 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
Vous pourriez ne vous pas tromper, v.624 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Pour un coeur vivement épris, v.626 (Acte 2, scène 3, CÉPHALE)
Quel affreux tourment que l'absence, v.627 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Fi, le vilain, il est amoureux de sa femme. v.631 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Toujours la même ardeur l'enflamme. v.633 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
Pour profiter de mon éloignement, v.636 (Acte 2, scène 3, CÉPHALE)
De vous faire un jour sa conquête : v.638 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Ses discours en sont caution. v.644 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
Vénus, la mère de l'Amour, v.646 (Acte 2, scène 3, CÉPHALE)
M'arrêterait en vain dans ce charmant séjour ; v.647 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Pour vous ravir un coeur à vous par préférence, v.648 (Acte 2, scène 3, C?PHALE)
Voilà pour ma maîtresse un coeur bien disposé. v.651 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
Je crois que d'un pareil discours v.653 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Nous ne ferons pas mal d'en interrompre le cours, v.654 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Il pourrait bien encore lâcher quelque sottise : v.655 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Je connais ces amoureux-là. v.656 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Oui, Seigneur, me voilà. v.657 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
On n'a point à rougir, Seigneur, d'être amoureux : v.666 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
De cette ardeur qui vous inspire v.668 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
L'aveu dans ce séjour peut-être dangereux ; v.669 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
Non qu'aux traits de l'amour on veuille ici prétendre v.670 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
Ferme votre coeur et vos yeux, v.671 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
Il sied bien d'avoir un coeur tendre, v.672 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
Achevez un discours que j'ai peine à comprendre. v.674 (Acte 2, scène 3, CÉPHALE)
Vous paraissez surpris ? v.675 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
Aimez, Seigneur, c'est fort bien fait, v.677 (Acte 2, scène 3, CALLITÉE)
À jouir d'un bonheur parfait. v.681 (Acte 2, scène 3, CALLIT?E)
Je saurai par mes remontrances v.683 (Acte 2, scène 3, PHILACTE)
Quel est donc ce bonheur qu'on me fait entrevoir ? v.685 (Acte 2, scène 4, CÉPHALE)
Un bonheur qu'entre nous vous ne méritez guères. v.686 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Si je n'eusse interrompu le cours v.690 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
De vos extravagants discours, v.691 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Savez-vous bien, Monsieur l'époux fidèle, v.695 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Et le secret pourtant déjà m'étouffe. v.700 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Nous sommes chez l'Aurore. v.702 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Chez l'Aurore ! v.703 (Acte 2, scène 4, CÉPHALE)
Si vous saviez pour vous jusqu'où va sa folie ? v.705 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
L'Aurore ! Ah, Ciel, quelle fatalité ! v.706 (Acte 2, scène 4, CÉPHALE)
Sa Nymphe d'honneur est jolie, v.707 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Elle a pour moi du faible aussi de son côté. v.708 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
L'Aurore est à ma fantaisie v.714 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Dont pour Procris vous faites vanité, v.720 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Vous pourriez bien d'amour lier quelque partie, v.721 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
De faire pour en prendre une société. v.724 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Et je lui crois pour moi de la docilité. v.726 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Et pour voir ce qu'on nous dira, v.729 (Acte 2, scène 4, PHILACTE)
Ah ! Cachons pour Procris jusqu'où va ma tendresse, v.733 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Vous craignez d'en avoir nos regards pour témoins. v.740 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Et dans une surprise extrême, v.749 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Pour vous en tirer aisément, v.754 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Si votre coeur était tranquille, v.757 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Pour cacher des chagrins dont je ne suis pas maître, v.762 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Quelle fortune, heureux Céphale, v.764 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Qui tiennent aujourd'hui la place v.768 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
De ces autres forêts, que l'ardeur de la chasse v.769 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Vous fit parcourir tant de fois ; v.770 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
La pureté de l'air qu'ici vous respirez, v.775 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Dans une demeure si belle, v.782 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Ce qu'elle sent pour vous, si vous brûliez pour elle ? v.784 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Seigneur, on attend la réponse. v.786 (Acte 2, scène 5, PHILACTE)
Je ne sais point des coeurs pénétrer le mystère, v.793 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Sur le coeur des mortels quels droits n'a point, Madame, v.797 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Vous rallumez ceux du flambeau du jour, v.801 (Acte 2, scène 5, C?PHALE)
Vous pouvez de ceux de l'amour v.803 (Acte 2, scène 5, C?PHALE)
Embraser la nature entière ; v.804 (Acte 2, scène 5, C?PHALE)
Et l'amour n'admet point ces inégalités v.808 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Entre deux coeurs unis d'une égale tendresse. v.809 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Dans quel trouble nouveau tant de faveurs me plonge ? v.812 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Ah ! C'en est un sans doute, et ce bonheur insigne? v.815 (Acte 2, scène 5, C?PHALE)
Je ne veux être aimable que pour vous. v.822 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Et si l'auteur de la lumière, v.823 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
À qui tous les matins, pour sa vaste carrière, v.825 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Céphale aurait sur lui la préférence entière. v.828 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Puis-je payer jamais une faveur si grande ? v.831 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Iront vous adresser leurs voeux par préférence v.836 (Acte 2, scène 5, C?PHALE)
Et dès le même instant que j'y suis de retour? v.839 (Acte 2, scène 5, C?PHALE)
Céphale, quels discours, quelles promesses vaines ? v.840 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Vous me parlez d'encens, je vous parle d'amour : v.841 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
C'est votre coeur que je demande, v.842 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
De l'amour le plus vif, le plus tendre v.846 (Acte 2, scène 5, L'AURORE)
Ah ! Si jamais ce coeur? v.849 (Acte 2, scène 5, CÉPHALE)
Elle est dans un fort grand courroux ; v.851 (Acte 2, scène 5, PHILACTE)
J'aime un mortel qui ne sent rien pour moi ! v.856 (Acte 2, scène 6, L'AURORE)
L'ingrat Céphale instruit de mon amour v.861 (Acte 2, scène 6, L'AURORE)
Pour lui ces lieux charmants sont un affreux séjour, v.863 (Acte 2, scène 6, L'AURORE)
Il ne songe qu'à son retour. v.865 (Acte 2, scène 6, L'AURORE)
Eût-on le coeur le moins sensible, v.871 (Acte 2, scène 6, CALLITÉE)
Pour qui l'on n'a que du mépris, v.875 (Acte 2, scène 6, L'AURORE)
Point de dépit, point de langueur, v.878 (Acte 2, scène 6, CALLITÉE)
De Céphale aujourd'hui nous réduirons le coeur : v.879 (Acte 2, scène 6, CALLIT?E)
Pour approcher d'ici sans ma permission ? v.889 (Acte 2, scène 6, L'AURORE)
Ce n'est pont un mortel, c'est un Dieu, c'est Mercure. v.890 (Acte 2, scène 6, CALLITÉE)
Hé ! Par quelle heureuse aventure v.892 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Voit-on Mercure dans ces lieux ? v.893 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
L'aventure n'a rien qui soit fort gracieux, v.894 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Et j'aurais bien voulu m'épargner le voyage. v.895 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Et de mauvais augure. v.898 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Mais il faut malgré moi prendre cette figure, v.900 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Je vais des morts conduire la voiture v.902 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Pour aujourd'hui m'en voilà quitte. v.904 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Mais des défunts le discret conducteur, v.905 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Au retour des bords du Cocyte, v.906 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Eût pu changer d'habits pour me faire l'honneur v.907 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Je n'ai pas eu le temps d'aller chez le baigneur, v.909 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
De tout ce que vous m'aurez dit. v.912 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Seigneur Mercure, à m'annoncer ? v.920 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Au conseil de la Cour céleste v.921 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Mis le grand Jupiter dans un fort grand courroux. v.925 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Pour une bagatelle, v.926 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Fait un vacarme affreux pour un mari perdu : v.931 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
J'en ai jugé d'abord ainsi sur l'apparence. v.937 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Sur un sincère aveu n'allez pas présumer. v.940 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Mais Minerve a là-haut fait entendre aujourd'hui v.942 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Quelques Déesses surannées v.944 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
De vous voir à leur barbe ainsi prendre un amant. v.947 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Vous ayez à lâcher le beau Monsieur Céphale ; v.953 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Et supprimer l'aube du jour, v.955 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Vous feront éloigner du céleste séjour. v.957 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Il est bon là, Madame, quelle injure ? v.961 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Si j'étais comme vous déesse, assurément v.962 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Ne m'outragerait pas, c'est moi qui vous le jure. v.964 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Que me fait le Seigneur Mercure. v.966 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Si sur les temps passés Cybèle v.971 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Elle réfléchirait sur elle, v.973 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Elle qu'on vit jadis autour du mont Ida, v.976 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Pour son Atys courir comme une folle. v.977 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Aux faiblesses que l'amour cause ; v.984 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Elle a raison : mais elle aurait bien pu v.985 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Passer en ma faveur quelque petite chose. v.986 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Chez elle le bienfait n'est pas toujours nouveau. v.989 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Junon voulut, pour s'en venger, v.992 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Sans son secours devenir mère : v.994 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Et cela lui fit un honneur v.997 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Sans le secours d'une certaine fleur v.999 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Junon a tort assurément, v.1001 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
En faveur d'une fleur d'un si charmant usage, v.1003 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Pour Pallas c'est une guerrière, v.1005 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Et de blâmer les erreurs de l'amour ; v.1007 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Elle y serait sujette elle-même à son tour, v.1008 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Vulcain seul a brûlé pour elle. v.1013 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Pour un tel soupirant d'avoir été cruelle. v.1016 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Et nous nous conduirons de même assurément. v.1020 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Que je suis porteur d'ordre, et non donneur d'avis : v.1028 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
S'il vous en faut pourtant donner un pour vous plaire, v.1029 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Madame, que Mercure est bon, v.1038 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Que l'on le reconnaît pour Dieu de l'Éloquence ! v.1040 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Pour lui marquer la déférence, v.1043 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Que nous avons pour ses sages avis, v.1044 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Restez ici, Seigneur Mercure. v.1047 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Je ne saurais, je vous assure. v.1048 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Elle a raison, demeurez parmi nous, v.1049 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Force glace surtout, et bonne symphonie. v.1053 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Et jamais Mercure, ni moi, v.1064 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Bon, tant mieux, aujourd'hui c'est la grande manière : v.1068 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Le grand malheur ! Il est le maître? v.1073 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Pour quelques jours de faire taire v.1075 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Assurément. v.1079 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
Si l'Amour est le plus ingénieux, v.1086 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Par ma foi, sans être amoureux, v.1088 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Attendez? Non? si fait. Le tour serait heureux : v.1090 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
C'est le meilleur qu'on puisse imaginer sans doute. v.1091 (Acte 2, scène 7, MERCURE)
Demeure ici, toi, je te prie, v.1096 (Acte 2, scène 7, L'AURORE)
J'aurai soin de vos intérêts : v.1100 (Acte 2, scène 7, CALLITÉE)
Et les plaisirs sont toujours prêts v.1102 (Acte 2, scène 7, CALLIT?E)
Au Dieu qui fait aimer tout fait ici la cour, v.1104 (Acte 2, scène , UNE NYMPHE)
Amis de l'Aurore, v.1106 (Acte 2, scène , UNE NYMPHE)
S'y caressent nuit et jour ; v.1107 (Acte 2, scène , UNE NYMPHE)
Et les fleurs qu'en ce beau séjour v.1108 (Acte 2, scène , UNE NYMPHE)
Sont les doux fruits de leur amour. v.1110 (Acte 2, scène , UNE NYMPHE)
Folâtrent sur les verts gazons, v.1112 (Acte 2, scène , UN FAUNE)
Et leurs amoureuses chansons, v.1113 (Acte 2, scène , UN FAUNE)
Aimez, aimez, heureux Céphale, v.1116 (Acte 2, scène , UN FAUNE ET UNE NYMPHE)
L'heureux destin qui vous attend ? v.1119 (Acte 2, scène , UN FAUNE ET UNE NYMPHE)
Aimez, aimez, heureux Céphale, v.1120 (Acte 2, scène , UN FAUNE ET UNE NYMPHE)
Cela ne fera pas d'honneur à vos talents. v.1125 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Crois-tu donc que toujours à Procris trop fidèle, v.1126 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Aux charmes d'une ardeur nouvelle, v.1127 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Mon coeur soit pour jamais fermé. v.1128 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Philacte, ce coeur est charmé v.1129 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Tout le bonheur d'en être aimé. v.1133 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
L'amour-propre est flatté ! v.1136 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
L'agrément de cette aventure, v.1137 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
M'est pour le moins sensible autant qu'à vous, v.1138 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
J'y fasse moins bonne figure, v.1140 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
J'espère m'en tirer pourtant avec honneur. v.1141 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Tout ce qui pourrait m'en déplaire, v.1142 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Si nous sommes heureux, que sur notre bonheur, v.1144 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Et franchement j'ai quelque peur v.1146 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Naturellement, moi, je suis un peu jaseur ; v.1148 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
De cacher leurs fragilités, v.1152 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Vous savez, comme moi, qu'aujourd'hui c'est la mode v.1154 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Est-ce être heureux que de ne l'oser dire ; v.1157 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Mais vous redevenez rêveur. v.1158 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Quel trouble règne dans mon coeur ! v.1159 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Mais réglez-vous sur ma conduite, v.1166 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Toujours Procris ; oubliez-la, v.1175 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Par combien de discours, de soupçons de ma foi, v.1177 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Pour me ravir un coeur qui doit n'être qu'à moi ? v.1180 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
On ferait pour s'en faire aimer v.1183 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Son coeur est pour vous seul de bontés revêtu, v.1187 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Peut-être sait-on que l'Aurore v.1197 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Et l'on se garde bien de dire assurément, v.1199 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Que mon coeur lui résiste encore. v.1200 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Pour avoir un tel soupçon ; v.1203 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Comment pour s'obstiner à tant de résistance ? v.1204 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
De l'Aurore, crois-moi, je connais tous les charmes, v.1211 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Mon coeur est prêt à lui rendre les armes ; v.1212 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Procris est femme forte, et ne pleurera pas, v.1215 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Courage, allons. v.1216 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Accabler le coeur de Procris ! v.1217 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Dont pour garants nous avons pris v.1220 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Les Dieux protecteurs d'Athènes ! v.1221 (Acte 3, scène 1, C?PHALE)
Le faible a pour lui la justice, v.1228 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
En cédant à l'amour quel blâme je m'attire ! v.1230 (Acte 3, scène 1, CÉPHALE)
Ce n'est donc plus que sur ce qu'on dira, v.1234 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Seigneur, qu'à présent vous en êtes ? v.1235 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Un regard, un souris, votre coeur se rendra. v.1238 (Acte 3, scène 1, PHILACTE)
Je viens vous avertir, Seigneur, que la Déesse v.1239 (Acte 3, scène 2, CALLITÉE)
C'est pour vous dire apparemment v.1241 (Acte 3, scène 2, CALLIT?E)
Où pourrai-je la rencontrer ? v.1243 (Acte 3, scène 2, CÉPHALE)
Que tôt ou tard je saurais le réduire ? v.1249 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Sur son coeur et sur son esprit v.1250 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Je sens de mon bonheur à présent tout le prix. v.1253 (Acte 3, scène 2, CÉPHALE)
De mon aveuglement et confus et surpris, v.1255 (Acte 3, scène 2, C?PHALE)
Qui dans un coeur encor trop vivement épris, v.1258 (Acte 3, scène 2, C?PHALE)
À des Divinités, Seigneur, ne convient pas v.1262 (Acte 3, scène 2, CALLITÉE)
Tant pis pour qui fait résistance. v.1264 (Acte 3, scène 2, CALLIT?E)
Oh ! La nôtre n'a pas duré : v.1265 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Qui sur vos pas l'a fait ainsi courir : v.1279 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Pour toi sa tendresse est extrême, v.1286 (Acte 3, scène 2, CALLITÉE)
Et la tienne est pour elle apparemment de mérite ? v.1288 (Acte 3, scène 2, CALLIT?E)
Elle aurait cependant pu m'épargner la peine. v.1290 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Pourquoi mal-à-propos se livrer au chagrin ? v.1293 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Renvoyons-les, Seigneur. Hé quoi donc ! Les Déesses v.1294 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Oui, l'Aurore n'a qu'à parler : v.1296 (Acte 3, scène 2, PHILACTE)
Amour, vous implorer est tout ce que je puis : v.1302 (Acte 3, scène 2, CÉPHALE)
Venez à mon secours, et daignez me prescrire v.1303 (Acte 3, scène 2, C?PHALE)
Pour me tirer de la peine où je suis. v.1305 (Acte 3, scène 2, C?PHALE)
Je ne puis pour Procris blâmer votre constance : v.1306 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Pour une épouse et si jeune et si belle, v.1310 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
On ne saurait assurément v.1311 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Elle plaisante, au moins, Seigneur, gardez-vous d'elle. v.1314 (Acte 3, scène 3, PHILACTE)
De l'état de mon coeur, Céphale : v.1321 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Pour vous rejoindre à ma rivale ? v.1323 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Qu'elle a touché par sa douleur extrême, v.1325 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Ou que dans les transports d'un coeur bien amoureux v.1327 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Pour vous la rendre dans ces lieux. v.1330 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Voyez pour vous quelle est ma complaisance. v.1336 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Et peut-être son coeur sera-t-il satisfait v.1344 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Mais je ne rougis point de mes feux pour Procris ; v.1349 (Acte 3, scène 3, CÉPHALE)
Au moment que toujours fidèle v.1354 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Le devoir me parle pour elle : v.1357 (Acte 3, scène 3, CÉPHALE)
Mais l'amour s'explique autrement. v.1358 (Acte 3, scène 3, C?PHALE)
À l'abri des discours que le mensonge invente, v.1363 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Son coeur pour vous fidèle, à tout autre inflexible, v.1367 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Aurait-elle pour vous le même attachement. v.1375 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Céphale, que pour les guérir. v.1380 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Que mon coeur cherche à vous aigrir ? v.1382 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
À vous mettre pour elle en quelque défiance ? v.1383 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
D'un seul mot à l'instant, sans forcer la nature, v.1390 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Je puis pour les regards humains v.1391 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Vous donner une autre figure ; v.1392 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Vous balancez ? Votre front obscurci? v.1402 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Et mon unique objet est de le rendre heureux : v.1411 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Mais il faut que pour vous mon pouvoir se signale. v.1412 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Qu'aucun mortel surtout ne vous puisse connaître. v.1416 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Seigneur, holà donc : par ma foi v.1418 (Acte 3, scène 3, PHILACTE)
Ce changement pour moi n'était pas nécessaire. v.1419 (Acte 3, scène 3, PHILACTE)
Et pour Procris vous paraîtrez v.1422 (Acte 3, scène 3, L'AURORE)
Tournez-vous, s'il vous plaît, tenez-vous un moment. v.1427 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Pour cela, c'est une merveille ; v.1434 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Pour raccommoder un visage, v.1436 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
La Déesse a, Seigneur, des secrets excellents. v.1437 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Qu'elle aurait bien de la pratique. v.1443 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Tromper Procris ! Chercher à la surprendre ! v.1448 (Acte 3, scène 4, CÉPHALE)
Vous connaîtrez à fond son coeur. v.1450 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Elle a pour moi la plus sincère ardeur, v.1452 (Acte 3, scène 4, CÉPHALE)
Un coeur tout entier à Céphale. v.1453 (Acte 3, scène 4, C?PHALE)
Ah ! Curiosité qui me sera fatale, v.1458 (Acte 3, scène 4, CÉPHALE)
Et que pourtant je ne puis surmonter, v.1459 (Acte 3, scène 4, C?PHALE)
Le grand malheur ! Vous la planterez-là, v.1461 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Et l'Aurore pour vous sera v.1462 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Oh, l'embarras pour vous sera plus grand alors. v.1465 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
Dans la suite un mari ne saurait avoir tort. v.1472 (Acte 3, scène 4, PHILACTE)
La Déesse, Seigneur, m'a chargée de vous dire v.1473 (Acte 3, scène 5, CALLITÉE)
Pour toucher le coeur de Procris, v.1478 (Acte 3, scène 5, CÉPHALE)
Heureux de n'y trouver que froideur et mépris, v.1479 (Acte 3, scène 5, C?PHALE)
Pour faire à la Déesse un plus grand sacrifice. v.1480 (Acte 3, scène 5, C?PHALE)
Tout à l'heure en rêvant j'ai fait réflexion, v.1483 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
L'affaire par hasard pourrait être gâtée. v.1485 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
J'ai mes raisons, laissez faire, et pour cause. v.1487 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
Du changement sur moi tu peux te reposer, v.1494 (Acte 3, scène 5, CALLITÉE)
J'ai le même pouvoir pour cela que l'Aurore. v.1495 (Acte 3, scène 5, CALLIT?E)
C'est pourquoi, travaillez promptement, je vous prie. v.1499 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
Certains frémissements que je ne saurais dire? v.1503 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
Que je suis à vous pour jamais. v.1510 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
Parbleu, sur ce pied-là je ne suis point changé. v.1518 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
On me reconnaîtra, Seigneur. v.1521 (Acte 3, scène 5, PHILACTE)
Rassure-toi, v.1521 (Acte 3, scène 5, CÉPHALE)
Mais pour quelques moments éloignons-nous, suis-moi : v.1523 (Acte 3, scène 5, C?PHALE)
Disposons mon coeur à la feinte, v.1524 (Acte 3, scène 5, C?PHALE)
C'est pour amuser ma douleur v.1527 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
Que l'amour a flatté mon coeur v.1528 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
À se laisser amuser par l'amour v.1530 (Acte 3, scène 7, DIONE)
On ne perd rien, je vous assure, v.1531 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Il arrête nos pas ici dans un séjour v.1532 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Le plus charmant qui soit dans la nature : v.1533 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Voyez de ce Palais la noble architecture, v.1534 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Et pour moi de cette aventure v.1537 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Je conçois un heureux augure, v.1538 (Acte 3, scène 7, DIONE)
L'amour a pour vous des desseins v.1539 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Rare et charmant effet de l'amour conjugale, v.1548 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Céans certains moments sur ce que l'on nous dit v.1551 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
Est-ce qu'un coeur prévenu réfléchit ? v.1552 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
Pour un absent votre coeur est trop tendre, v.1553 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Et pour le retrouver ai-je fait afficher ? v.1559 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Et près de ces Dieux sourds, ou peut-être impuissants, v.1563 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Ce ne sont point là mes allures ; v.1565 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Mon coeur est droit, mes intentions pores. v.1566 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Mais s'il lui prend un jour en gré de revenir, v.1571 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Ne doit pas trop compter sur l'excès de ta flamme. v.1574 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
Mais finissons ces vains discours. v.1578 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
C'est fort bien dit. Ho, ça, voulez-vous donc toujours v.1579 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Dans les pleurs et les doléances v.1580 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Passer les plus beaux de vos jours ? v.1581 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Je partage votre douleur : v.1583 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Livrez-vous à ma bonne humeur, v.1584 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Oui, vous commencez à sourire ? v.1587 (Acte 3, scène 7, DIONE)
À la droite raison nous saurons vous réduire ; v.1588 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Contre elle votre coeur n'est pas si révolté, v.1589 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Mais l'endroit est du moins commode pour attendre ; v.1595 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Si toujours sûre d'être aimée, v.1602 (Acte 3, scène 7, PROCRIS)
Pour cela non. L'Amour s'est bien voulu charger v.1606 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Qu'il aura soin de nous loger v.1608 (Acte 3, scène 7, DIONE)
Je sais pour votre époux quelle ardeur vous enflamme. v.1621 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Je vois que mon malheur, seigneur, vous est connu, v.1622 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Ce n'est pas moi, sur mon honneur. v.1626 (Acte 3, scène 8, PHILACTE)
Courage, tout va bien, Seigneur. v.1628 (Acte 3, scène 8, PHILACTE)
Belle Procris, (car la douleur v.1629 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Vous pouviez pour un temps perdre le souvenir, v.1632 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Que ne ferait-on point pour calmer vos alarmes ? v.1634 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Vos soins, Seigneur, m'offrent un vain secours ; v.1635 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
L'excès de mes malheurs permet-il que j'espère v.1636 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Qu'aucun mortel en suspende le cours ? v.1637 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Ah ! Si jamais l'amour a touché votre coeur v.1639 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
D'une ardeur vive et mutuelle, v.1640 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Si vous avez senti sa charmante douceur, v.1641 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Que souffre un coeur bien enflammé, v.1643 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Peut-être pour jamais l'écarte et le sépare v.1645 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Vous condamnez, Seigneur, un soin si légitime, v.1651 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Seigneur. v.1656 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Possesseur de vos charmes v.1656 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Autant aimé peut-être qu'amoureux, v.1657 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Achevez, Seigneur. v.1660 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
A saisi son coeur malgré lui, v.1661 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Et le rend moins digne aujourd'hui v.1662 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
L'injurieux soupçon qu'elle prend contre vous : v.1667 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Qui vous a donc, Seigneur, expliqué la pensée ? v.1669 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Ah ! Si son coeur brûle d'un nouveau feu, v.1672 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Si vous êtes, Seigneur, une Divinité, v.1675 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Que trop d'amour pour un perfide v.1680 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Pour adoucir ma destinée. v.1685 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Qu'il me rende son coeur, et dans l'instant j'oublie v.1687 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
De grâce punissez, Seigneur, sa perfidie. v.1690 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Ainsi, le Ciel auteur de l'injustice, v.1701 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
C'est l'Amour qui vous a conduite, v.1710 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Ah ! Pour le rendre heureux qu'il me rende Céphale. v.1714 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Je ne pénètre point les desseins de l'Amour : v.1715 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Mais, Madame, dans ce séjour v.1716 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
À vos peines, à vos tourments, v.1718 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Heureux si pour quelques moments v.1723 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Dans l'état où je suis, Seigneur, v.1725 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Mon repos même et mon honneur v.1727 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Pourraient vous rappeler un souvenir trop tendre ; v.1732 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Pour l'oublier demeurez parmi nous, v.1733 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Seigneur. v.1741 (Acte 3, scène 8, PROCRIS)
Souffrez qu'en ma faveur v.1741 (Acte 3, scène 8, CÉPHALE)
Et qu'ici tout s'empresse à mériter l'honneur v.1743 (Acte 3, scène 8, C?PHALE)
Céphale est pour lui-même un dangereux rival : v.1748 (Acte 3, scène 10, PHILACTE)
Les suites de ceci pourront être funestes. v.1749 (Acte 3, scène 10, PHILACTE)
Pour mieux éclaircir mes soupçons, v.1750 (Acte 3, scène 10, PHILACTE)
Écoutons leurs discours, ou devinons leurs gestes. v.1752 (Acte 3, scène 10, PHILACTE)
Que dites-vous de ce jeune Seigneur, v.1753 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Peut-être suis-je dans l'erreur : v.1755 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Avez-vous remarqué certain air de grandeur v.1757 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Quelle douceur ! Quel charmant entretien ! v.1760 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Son abord seul est d'un heureux présage, v.1761 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Et pour moi j'augure très bien v.1762 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Pour calmer les chagrins que mon âme ressent : v.1765 (Acte 3, scène 10, PROCRIS)
Tout ce qui dans son coeur se passe ? v.1770 (Acte 3, scène 10, DIONE)
De peur de vous trop irriter, v.1774 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Quelle politesse ! Quel tour ! v.1777 (Acte 3, scène 10, DIONE)
C'est dit-il, l'ordre de l'Amour. v.1778 (Acte 3, scène 10, DIONE)
N'en déplaise pourtant à tous les autres Dieux, v.1781 (Acte 3, scène 10, DIONE)
De ma seule douleur je suis toute occupée. v.1785 (Acte 3, scène 10, PROCRIS)
Pas tout à fait si fort pourtant, v.1790 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Ton erreur est extrême. v.1792 (Acte 3, scène 10, PROCRIS)
Quoique pour un volage un coeur soit trop épris, v.1794 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Que vous avez paru faire pour demeurer. v.1801 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Pour tes conseils j'ai de la déférence, v.1802 (Acte 3, scène 10, PROCRIS)
Je donne des conseils fort bons, assurément, v.1804 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Tes discours sont pour moi remplis d'obscurité. v.1808 (Acte 3, scène 10, PROCRIS)
Je porte un coeur comme le vôtre, v.1814 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Pour moi si je courais après un infidèle, v.1816 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Dans une demeure si belle v.1820 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Je croirais ne pouvoir faire un trop long séjour, v.1821 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Et je ferais courir l'infidèle à son tour. v.1822 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Point de courroux, il peut arriver pis ; v.1828 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Mais vous l'aurez alors, vous, tout à fait perdue. v.1834 (Acte 3, scène 10, DIONE)
Je ne sais si l'époux voyageur v.1835 (Acte 3, scène 11, DIONE)
Mais pour le nôtre, j'ai grand'peur v.1837 (Acte 3, scène 11, DIONE)
La Princesse paraît s'éloigner en courroux. v.1839 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Auriez-vous eu quelque dispute ensemble ? v.1842 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Qui ne durent pas d'ordinaire, v.1844 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Vous vous prêtez à sa mauvaise humeur. v.1848 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Cette pilule avec douceur. v.1850 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Je la plains ; mais pour vous, que je vous trouve heureuse ! v.1851 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Tandis que la Princesse en pleurs v.1852 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
S'abandonne aux chagrins, aux plus vives douleurs, v.1853 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Pourquoi non ? Je le crois bien vraiment ; v.1855 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Le bruit courait qu'avec Céphale v.1861 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Que mon bonheur serait parfait, v.1867 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Son absence aurait beau durer, v.1870 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Votre douleur, je crois, n'en serait pas plus grande ? v.1871 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Pour cela non, je puis vous en jurer ; v.1872 (Acte 3, scène 12, DIONE)
C'est son retour que j'appréhende. v.1873 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Le bon esprit, l'heureux tempérament, v.1874 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
L'aimable petit coeur de femme ! v.1875 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Pour quelque autre que vous un tendre mouvement ? v.1877 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Pour le coup j'en rirais de tout mon coeur. v.1878 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Tous les coeurs sont soumis au pouvoir de l'Amour ; v.1880 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Mais pour se faire aimer, et pour plaire à son tour, v.1881 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Hé, pourquoi donc ? v.1883 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Il faudrait, pour s'en faire une parfaite image, v.1885 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Pour se faire valoir c'est là son seul moyen, v.1895 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Il a du coeur. v.1899 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Pour cet article, non : v.1899 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Du coeur ? C'est le plus grand poltron? v.1900 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Tout lui fait peur, tout l'embarrasse ; v.1902 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Le bel honneur d'aller affronter le trépas v.1910 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Mais pour courir à la victoire v.1912 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Ardeur au milieu des combats, v.1915 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Que pour mieux s'assurer un éternel congé. v.1918 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Son emploi de la Cour nous l'avons acheté, v.1920 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Qui ne nous aurait rien coûté. v.1922 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Qui veut se conserver pour vous, pour ses enfants, v.1926 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Parbleu, je m'en tiens quitte aussi, sur mon honneur. v.1928 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Près du Prince il est en faveur, v.1929 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
C'est au hasard qu'il doit tout son bonheur, v.1931 (Acte 3, scène 12, DIONE)
De l'air dont vous parler de Monsieur votre époux, v.1933 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Ou mes conjectures sont vaines, v.1934 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
N'est pas le plus heureux d'Athènes. v.1936 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Mais vous comprenez bien que jusqu'aujourd'hui, v.1939 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Des sentiments que j'ai pour lui. v.1941 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Qu'il ne m'en saurait pas bon gré. v.1944 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Pour cela non, j'en suis très assuré, v.1945 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Mais votre coeur paraît n'être ouvert qu'à la haine, v.1946 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Et les femmes pourtant sont faites pour aimer : v.1947 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Quelque autre que Philacte aura su vous charmer. v.1948 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Mon coeur jamais n'a ressenti d'amour, v.1953 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Cela pourrait fort bien venir peut-être un jour : v.1955 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Le goût qu'on prend pour l'un par un autre s'efface, v.1957 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Un troisième s'offre à son tour, v.1958 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Hé, qui peut deviner ce que le coeur dira ? v.1969 (Acte 3, scène 12, DIONE)
Profitons du séjour qu'ici vous allez faire, v.1970 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
Consultez-vous un peu sur cette affaire, v.1971 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
L'effet qu'aura produit la consultation. v.1974 (Acte 3, scène 12, PHILACTE)
À qui fit naître en moi la curiosité ; v.1977 (Acte 3, scène 13, PHILACTE)
Vénus y demeure avec eux, v.1986 (Acte 3, scène 14, UNE NYMPHE)
Le Dieu des amours les a faites v.1987 (Acte 3, scène 14, UNE NYMPHE)
Pour ceux qu'il veut rendre heureux. v.1988 (Acte 3, scène 14, UNE NYMPHE)
Et le deuil de la Tourterelle v.1991 (Acte 3, scène 14, UNE NYMPHE)
Vos yeux ne sont point faits pour répandre des larmes, v.1994 (Acte 3, scène 14, UNE AUTRE NYMPHE)
Il est pour eux un emploi bien plus doux, v.1995 (Acte 3, scène 14, UNE AUTRE NYMPHE)
Pour regretter si longtemps un époux. v.1997 (Acte 3, scène 14, UNE AUTRE NYMPHE)
L'Amour s'intéresse v.2002 (Acte 3, scène 14, DEUX NYMPHES)
Pour cette douce vengeance v.2014 (Acte 3, scène 14, UNE AUTRE NYMPHE)
Callitée, et pourquoi les Dieux v.2023 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
De leurs dons les plus précieux ? v.2025 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Quoi n'est-ce pas fournir des armes v.2026 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Contre leurs propres libertés, v.2027 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Qu'ils devraient réserver pour des Divinités ? v.2029 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Et pour penser ainsi vous avez vos raisons : v.2031 (Acte 4, scène 1, CALLITÉE)
N'ajoutât pas beaucoup encore à leur fierté ? v.2037 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Sur la terre les Dieux ont de quoi s'en venger. v.2040 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Je pardonne à ta bonne humeur v.2049 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
À l'état violent où se trouve mon coeur. v.2052 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Pardonnez-moi, je vous assure, v.2053 (Acte 4, scène 1, CALLITÉE)
Autant que vous j'y prends part, je vous jure : v.2055 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Mais enfin de cette aventure v.2056 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Je ne prévois pour vous que des plaisirs charmants : v.2057 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Sur la foi de l'Amour on peut s'en reposer, v.2061 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Puisque en faveur de votre flamme v.2062 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Notre ami Mercure a, Madame, v.2063 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Tu rassures un peu mon âme. v.2065 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Contre Procris tout doit vous rassurer ; v.2066 (Acte 4, scène 1, CALLITÉE)
Quelle raison pour espérer ! v.2068 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Mercure dans l'Olympe est allé faire un tour, v.2070 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
De ne le point voir de retour. v.2072 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Avez-vous peur qu'il ne s'égare ? v.2073 (Acte 4, scène 1, CALLITÉE)
Non : mais des mouvements de la céleste Cour v.2074 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Junon dans son humeur jalouse, v.2077 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Sans trop savoir pourquoi, prend avec passion v.2078 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Le meilleur parti qu'on peut prendre, v.2087 (Acte 4, scène 1, CALLITÉE)
Vous verrez à la fin que Procris aura tort. v.2089 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Jupiter a chargé Mercure de l'affaire : v.2092 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
De concert avec nous par Mercure l'Amour, v.2093 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Y fait pour elle un dangereux séjour, v.2095 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Son coeur frémit, ou son dépit flatté v.2099 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Temples, accès fermés pour elle auprès des Dieux, v.2102 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Nul secours, assistance aucune ; v.2103 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Mercure à Jupiter fera voir clairement v.2104 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Ira chercher ailleurs fortune ; v.2107 (Acte 4, scène 1, CALLIT?E)
Le plaisir dans mon coeur succède à la tristesse. v.2111 (Acte 4, scène 1, L'AURORE)
Ne craignez rien, Mercure avec empressement v.2116 (Acte 4, scène 1, CALLITÉE)
Rassurez-vous, trop charmante Immortelle, v.2119 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Ce n'est pas pour vous faire un mauvais compliment. v.2121 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Pour calmer sa douleur profonde, v.2126 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Ou pour suspendre au moins ses plaintes et ses cris, v.2127 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Sur toute nouveauté la pétulance abonde, v.2129 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Et pour donner un bon tour à l'affaire, v.2135 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
De votre part pourtant j'ai d'abord été faire v.2138 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Et voilà pourquoi justement v.2142 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
J'ai cru qu'il était bon que pour le compliment v.2143 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Que Mercure est un bon politique ! v.2145 (Acte 4, scène 2, CALLITÉE)
J'ai mis dans leur esprit. v.2156 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Que de leur puissance elle s'est défiée, v.2157 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Qu'à la servir aussi les amours sont tous prêts ; v.2161 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Par toute la cabale à la leur opposée. v.2163 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Pour nous retrancher notre encens ; v.2172 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Croit-elle donc que pour rien on la serve ? v.2173 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Ai-je répondu, moi, qu'elle cherche aujourd'hui ? v.2175 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Éprise d'une ardeur égale, v.2177 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Elle court comme lui la campagne à présent. v.2178 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Madame l'Aurore ; comptez, v.2181 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Pour épargner le moindre ridicule v.2182 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Qu'il n'est médisance, imposture v.2184 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Dont ne soit capable Mercure ; v.2185 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Et qu'enfin pour sauver votre honneur combattu, v.2186 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
L'esprit aigri de colère, et le coeur v.2190 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
À peu près au point de fureur v.2191 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Je me suis assuré de leur protection, v.2195 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Pour faire recevoir Céphale v.2196 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Malgré le temps qui court, prêté quelque finance, v.2204 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Et cela pour donner à quelques secrétaires, v.2206 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Mais qui pourtant dans les affaires v.2209 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Ne laissent pas d'avoir leur voix. v.2210 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
L'ont engagé pour vous à faire des merveilles : v.2217 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Leur paraît maintenant la moindre bagatelle ; v.2225 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Et sur ma foi je vous fais caution, v.2226 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Que de Procris pour peu que la vertu chancelle, v.2227 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
D'accord : mais en donnant un bon tour à l'affaire, v.2235 (Acte 4, scène 2, CALLITÉE)
Mercure cependant nous sort d'un mauvais pas. v.2236 (Acte 4, scène 2, CALLIT?E)
Et Mercure sur moi peut compter. v.2238 (Acte 4, scène 2, L'AURORE)
Pour achever ce que j'ai commencé. v.2242 (Acte 4, scène 2, MERCURE)
Pour vous plaire, à votre rivale v.2248 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Par vos ordres il fait les honneurs du Palais, v.2249 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Et dans l'esprit et le coeur de la Dame v.2256 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Ainsi toujours de Procris amoureux? v.2260 (Acte 4, scène 3, L'AURORE)
Ce n'est point l'amour qui l'enflamme : v.2261 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Vous éprouvez son coeur par un terrible endroit, v.2264 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Et c'est pourtant le seul moyen v.2269 (Acte 4, scène 3, L'AURORE)
De calmer les soupçons que mon coeur a du sien. v.2270 (Acte 4, scène 3, L'AURORE)
D'allumer dans son coeur une flamme constante, v.2272 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Pour certains éclaircissements. v.2275 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Tu sais pour moi quels sont ses sentiments ? v.2277 (Acte 4, scène 3, CALLITÉE)
Non, pour lui de Procris la tendresse est extrême, v.2283 (Acte 4, scène 3, L'AURORE)
L'hymen fait des effets qu'on ne saurait comprendre ; v.2288 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
Le mauvais tour qu'on voulait lui jouer, v.2293 (Acte 4, scène 3, PHILACTE)
À ton bon naturel je ne m'oppose pas, v.2295 (Acte 4, scène 3, L'AURORE)
Tu ne saurais mieux faire, v.2299 (Acte 4, scène 3, L'AURORE)
Ce séjour si charmant commence à me déplaire ; v.2306 (Acte 4, scène 4, PHILACTE)
L'Aurore est un peu trop en colère. v.2308 (Acte 4, scène 4, PHILACTE)
Quoi donc, si pour me faire pièce v.2310 (Acte 4, scène 4, PHILACTE)
Parbleu, pour éviter qu'on fasse une bévue, v.2317 (Acte 4, scène 4, PHILACTE)
L'amour m'y retiendrait, mais la crainte m'en chasse. v.2320 (Acte 4, scène 4, PHILACTE)
Je demeure, et c'est une grâce v.2323 (Acte 4, scène 4, PHILACTE)
De mériter le coeur de la Déesse ; v.2326 (Acte 4, scène 4, CALLITÉE)
Pour rompre avec Procris qu'il ne ménage rien. v.2327 (Acte 4, scène 4, CALLIT?E)
Mais unissons d'abord Céphale avec l'Aurore, v.2329 (Acte 4, scène 4, CALLITÉE)
Leur sort décidera du tien. v.2330 (Acte 4, scène 4, CALLIT?E)
Si je puis sainement juger de l'aventure, v.2331 (Acte 4, scène 5, CALLITÉE)
Mais que vois-je, Seigneur Mercure ? v.2334 (Acte 4, scène 5, CALLIT?E)
Nourrice de Procris, je pense. v.2337 (Acte 4, scène 6, CALLITÉE)
Adieu. Comme nourrice, avec la confidente, v.2346 (Acte 4, scène 6, MERCURE)
Rien n'est moins naturel que tout ce que je vois, v.2349 (Acte 4, scène 7, DIONE)
Chaque instant, chaque pas à ma surprise ajoute, v.2350 (Acte 4, scène 7, DIONE)
Pour la chercher je viens exprès d'Athènes. v.2359 (Acte 4, scène 7, MERCURE)
Si quand l'Amour vous y convie v.2368 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Vous suiviez un juste courroux. v.2369 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Qu'entends-je ? Quels discours ? v.2375 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Leur nouveauté m'étonne ! Quoi ! v.2376 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Ces traîtres de maris, ce parjure Céphale, v.2379 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Pour aigrir mon ressentiment. v.2386 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Tous les jours le perfide allait dès le matin v.2389 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
En rendez-vous avec l'Aurore v.2390 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Avec l'Aurore ! v.2391 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Le drôle avait aussi ses raisons pour se taire. v.2394 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Pour apprêter le déjeuner. v.2400 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Toujours à table, ou près de quelque aventurière. v.2402 (Acte 4, scène 8, DIONE)
Mais quoi, la Déesses du jour v.2403 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Se rendrait-elle aussi dans ce vilain séjour ? v.2404 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
En quel lieu, dites-moi, dans leurs folles tendresses v.2405 (Acte 4, scène 8, MERCURE)
Quelle ardeur coule dans mes veines ! v.2416 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Le trouble, le dépit, la fureur tour à tour? v.2417 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Quels avant-coureurs de l'amour ! v.2418 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Quand j'aurais évité ce dangereux séjour, v.2420 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Que je ressens dans ce funeste jour. v.2422 (Acte 4, scène 8, PROCRIS)
Cette affaire-ci prend le tour v.2423 (Acte 4, scène 8, DIONE)
C'est moins le dépit que l'amour qui l'enflamme. v.2425 (Acte 4, scène 8, DIONE)
Heureux amant sans se faire connaître, v.2427 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Et malheureux mari ; peut-être v.2428 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Et par ma foi, je n'en suis point surpris. v.2434 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Et n'en dit pas de bien sur ma parole. v.2438 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Que l'entretien que nous aurions. v.2448 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Je consultais mon coeur sur la petite affaire v.2449 (Acte 4, scène 9, DIONE)
Et dans mon coeur laissez durer v.2457 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
La charmante douceur de pouvoir espérer? v.2458 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Apprenez pour le mieux flatter, v.2460 (Acte 4, scène 9, DIONE)
Le coeur d'une Nymphe surpris, v.2464 (Acte 4, scène 9, DIONE)
J'en tiens. Pour ne se pas contraindre, v.2468 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Je vous trouve rêveur, inquiet, et surpris. v.2471 (Acte 4, scène 9, DIONE)
Sur mon compte par Callitée v.2472 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Ne permet pas sur des faits importants v.2478 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Quel discours ! L'impudence m'étonne, v.2491 (Acte 4, scène 9, DIONE)
Vous le saurez bientôt, mignonne, v.2493 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Pour moi je ne veux pas être plus éclairci ; v.2494 (Acte 4, scène 9, PHILACTE)
Quoi donc, seule avec vous, Seigneur, v.2497 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
La bienséance ni l'honneur : v.2500 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Mon respect est pour vous égal à ma tendresse, v.2501 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
À mon coeur j'ai fait violence. v.2506 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Du plus ardent amour dont on puisse brûler. v.2511 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Ce langage pour moi n'est point intelligible, v.2512 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
On ne m'a point instruite à l'expliquer, Seigneur, v.2513 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Et les yeux, la bouche et le coeur v.2514 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Parlent en vain de la plus vive ardeur. v.2516 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Pour vous faire approuver ma flamme, v.2518 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Seigneur ? Je ne me connais plus, v.2521 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Tout est nouveau pour moi dans votre empire, v.2522 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Mon coeur agit différemment, v.2525 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Pour m'asservir sous de funestes lois. v.2534 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Il est parjure, il me manque de foi, v.2539 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Que ma fidélité fasse un jour son supplice. v.2540 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Malgré ses ardeurs insensées v.2542 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Vous l'aimez toujours constamment, v.2543 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Toujours présent à vos pensées? v.2544 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Je ne l'y retiendrai que pour mieux le haïr. v.2553 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Dans cette haine encore mal assurée, v.2554 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Cette haine, seigneur, aura peu de durée, v.2556 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Que contre lui se permet ma douleur : v.2559 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Je contrains mon dépit et ma juste fureur ; v.2562 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
C'est se venger avec douceur. v.2565 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
La haine succède à l'amour, v.2567 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Et ce grand changement est l'ouvrage d'un jour. v.2569 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Hélas, Seigneur ! v.2572 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
À quels tourments vous me livrez ? v.2574 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Seigneur, soyez sensible à mon malheur extrême, v.2575 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
D'un époux volage et parjure v.2578 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Vengez-vous ainsi votre injure ? v.2580 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Les pleurs qui coulent de vos yeux, v.2581 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Cet infidèle époux, cet Amant de l'Aurore. v.2583 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Seigneur ? v.2584 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
La nature cherche à vous faire v.2588 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Je ne veux qu'un seul mot, et pour vous satisfaire v.2590 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Qu'enferment dans leur sein et la terre et les mers, v.2592 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Seigneur, un coeur comme le mien, v.2595 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Si du moins il l'est pour la gloire, v.2598 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Mais pour nous rendre heureux la grandeur suffit-elle ? v.2602 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Non, l'immortalité, Seigneur, me déplairait, v.2603 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Si l'amour de celui qui me l'assurerait v.2604 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Céphale m'en jurait autant. v.2607 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Par quels serments faut-il qu'on vous rassure ? v.2608 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
C'est par vous-même que j'en jure. v.2611 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Et mon perfide époux, Seigneur, v.2612 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Verrait-il à regret ma gloire et ma grandeur ? v.2613 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Troubleraient-ils son infidèle coeur ?, v.2615 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Que vous doit importer sa joie ou sa douleur, v.2616 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Pourvu que vous soyez vengée ? v.2617 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Que Céphale est encore heureux ! v.2621 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Pourquoi réduire un coeur à le nécessité v.2629 (Acte 4, scène 10, PROCRIS)
Procris, sortez de votre erreur ; v.2633 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Et s'il n'eût point connu votre perfide coeur, v.2635 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Il n'aurait point brûlé d'une flamme nouvelle. v.2636 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Fuyez, évitez son courroux. v.2638 (Acte 4, scène 10, C?PHALE)
Nous ferons un jour un beau charivari : v.2642 (Acte 4, scène 10, PHILACTE)
Aujourd'hui, doucement, il faut boire la chose. v.2643 (Acte 4, scène 10, PHILACTE)
Ma foi, Seigneur, nous nous serions tous deux v.2644 (Acte 4, scène 10, PHILACTE)
Ah, Déesse ! À quel prix vous me rendez heureux. v.2646 (Acte 4, scène 10, CÉPHALE)
Et rendons tous deux grâce à Mercure, à l'Amour, v.2653 (Acte 4, scène 11, L'AURORE)
Dont l'adresse et les soins vous ont fait en ce jour v.2654 (Acte 4, scène 11, L'AURORE)
Connaître à fond le coeur d'une infidèle. v.2655 (Acte 4, scène 11, L'AURORE)
Petits Oiseaux, courtisans de l'Aurore, v.2656 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Et pour lui plaire mieux encore, v.2659 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Les faveurs d'une Déesse, v.2662 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
L'amour n'est point une faiblesse, v.2664 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Est-ce un grand bonheur de vivre, v.2667 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Si l'on ne vit pas heureux ? v.2668 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Pour engager les plaisirs à nous suivre v.2671 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Trop heureux qui peut s'en saisir, v.2675 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Sans l'amour Jupiter même v.2677 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
On n'est heureux qu'autant qu'on aime. v.2680 (Acte 4, scène 12, UNE NYMPHE)
Les plaisirs que l'amour donne v.2681 (Acte 4, scène 12, UN FAUNE)
Et quand nous les aurons pris tous, v.2687 (Acte 4, scène 12, PHILACTE)

MADAME ARTUS (1707)

Sur qui m'a fait quitter ce fermier du domaine, v.3 (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Pour être le valet d'un jeune libertin ! v.5 (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Bonjour, Merlin. v.12 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Bonjour, Finette. v.12 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Est-il jour ici ? v.14 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Jour ! Il n'a pas été nuit. v.14 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
C'est pour nous l'animal le plus persécutant? v.25 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Je le crois ; pour sa fille elle l'est presque autant. v.26 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Hé oui, pour être en droit de nous chercher querelle, v.28 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Soit haine pour son fils, ou pour le cabaret, v.30 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
De ce que nous faisons, elle est toujours instruite. v.32 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Bon enfant, dont pourtant j'ai sujet de me plaindre, v.35 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Qu'on ne ferme la porte ; et de peur d'accident, v.37 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Pour n'éveiller personne, ouvrir tout doucement. v.42 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Je pars, je cours, je viens, j'arrive, et donne l'ordre : v.43 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Me voyant rentrer seul, et sans Monsieur son fils, v.45 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Ou de quelque baigneur le secours charitable, v.56 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Ce qu'on pourra de pis. Sa mère est une avare, v.60 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Qui, pour ne lui pas rendre aucun compte des biens v.61 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Qui, pour le décrier, d'un rien se formalise, v.63 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Et ne lui donnant pas un sol pour subsister, v.65 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Pour lui, bien autre chose occupe ma cervelle. v.76 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Et qui, pour gouverner ici tous les esprits, v.81 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Et d'ailleurs riche assez pour être bien pourvue ; v.91 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
On fait, pour l'y porter, jouer mille ressorts. v.93 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Mais ne pourrions-nous point faire une ligue utile, v.96 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Pour écarter d'abord cette Madame Artus ? v.97 (Acte 1, scène 2, MERLIN)
Le diable, qui l'y mit, quelque jour ne l'en chasse. v.104 (Acte 1, scène 2, FINETTE)
Pour vous coucher, Monsieur, depuis assez longtemps, v.106 (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Bonjour, que fait ma soeur, v.109 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Elle voudrait bien vous parler, Monsieur, v.110 (Acte 1, scène 3, FINETTE)
Et la Fleur m'a cherché partout pour me l'apprendre, v.120 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Il ne fallait, Monsieur, couper que le bois mort ; v.126 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Le bois mort ? La ressource v.127 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Aurait été pour moi fort belle ! v.128 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Notre bourse, v.128 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Il est bonhomme, il m'aime, et ses bontés pour moi. v.137 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Il le sera, Monsieur, la crainte est légitime : v.143 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
La Terre un jour doit être à vous ; et l'action v.145 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Le mauvais coeur ? La petite fermière, v.152 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Pour n'être pas en tout tout à fait condamnable, v.155 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Je sépare deux coeurs l'un et l'autre charmés : v.157 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Je romps les plus doux noeuds que l'amour ait formés. v.158 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Pour ne pas irriter contre elle ma famille, v.160 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Notre hymen quelque temps aurait été secret ; v.161 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Mais j'ai prévu qu'un jour ma mère le saurait ; v.162 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Et forcé pour un temps de cacher ma tendresse? v.163 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
De l'ardeur qu'en mon âme un tendre amour excite, v.172 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Toute ma crainte était qu'elle apprit cette ardeur, v.173 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Je l'eusse encor longtemps renfermé en mon coeur. v.174 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Quand elle saura tout, à quoi bon me contraindre ? v.176 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Ce que j'ai commencé, je saurai l'achever. v.178 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Rosette aura du bien, elle est sage, elle est belle, v.179 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
On ne peut condamner ma tendresse pour elle : v.180 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Ah ! Fort bien ; vous voilà, Monsieur, déshérité. v.182 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Elle remet toujours ? Je souffre en attendant, v.185 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Et n'en aurai, je crois, de raison qu'en plaidant. v.186 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Mon coeur frémit, s'étonne, et répugne à cela ; v.189 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Mais de son bois coupé, Monsieur, tenons-lui compte. v.192 (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Mon cher oncle, bonjour. v.194 (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Serviteur, mon neveu. v.194 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Vous avez pour conseil vous et votre valet. v.201 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Oh ! J'étais bien surpris, si je n'avais mon fait. v.202 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Ce que de vous jamais je n'aurais soupçonné. v.206 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Oui, je vous aurais pu passer toute autre affaire ; v.207 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Pour quelque mille écus détruire en un moment v.209 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Et donnerait un tour mauvais à cette affaire. v.216 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Ce Fiscal-là, Monsieur, est un franc animal. v.222 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Parce qu'on l'a rossé pour certaine aventure? v.223 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Quoi ! Tout ce qu'il écrit serait-il imposture ? v.224 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Monsieur ? v.226 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Kerkameau le Château, Monsieur, est à mi-côte, v.236 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Pas tout à fait pourtant, mais il est en bon lieu ; v.237 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
C'est un morceau, mon oncle à vous surprendre. v.256 (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Il n'en reste, Monsieur, aucun morceau sur terre, v.259 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Et l'endroit est tout prêt pour y faire un parterre. v.260 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Oh ! Nous en avons fait, Monsieur, un bon usage. v.263 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Nous dépendons, Monsieur d'une mère bien dure. v.267 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Oh ! Non, je vous assure. v.268 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Non, Monsieur, c'est la Madame Artus. v.269 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Sur qui Madame Artus tout d'abord a pris feu : v.277 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
J'ai contre ses soupçons rassuré votre mère ; v.279 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Ces gens-là seront en droit de vous poursuivre ; v.287 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Avec qui votre coeur ne s'ouvre qu'à demi, v.290 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
J'aurais tort de vouloir entrer dans ce mystère. v.291 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Ah ! Mon coeur à vos yeux va s'ouvrir tout entier. v.294 (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Mon cher oncle, souffrez qu'avec pleine assurance, v.295 (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Pour vaincre mon amour, je m'en suis éloigné. v.298 (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Volontiers, Monsieur. v.303 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Ils parurent d'abord la toucher faiblement. v.305 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Motus, Monsieur. v.307 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Le coeur bon, l'esprit doux, belle et plus sage encore. v.315 (Acte 1, scène 5, DORANTE)
Dont la vivacité pourrait enfin vous nuire, v.319 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Il faut que dans trois jours votre hymen soit conclu. v.326 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Le terme est un peu court. v.327 (Acte 1, scène 5, MERLIN)
Quel parti votre mère aura choisi pour vous ; v.330 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Prenez-le sans murmure, ou je vous abandonne. v.332 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Chez votre soeur je vais dans le moment, v.333 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Pour lui faire à peu près un pareil compliment. v.334 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
L'heureux jour qui pour vous se prépare de luire, v.336 (Acte 1, scène 6, MERLIN)
Son amitié pour vous se réveille en son sein. v.338 (Acte 1, scène 6, MERLIN)
Bénissez comme moi, votre heureuse planète, v.339 (Acte 1, scène 6, MERLIN)
Sur tout ce qu'on voudra garder de dire non. v.346 (Acte 1, scène 6, MERLIN)
Sans que j'en prenne soin, vous l'aurez fortunée. v.348 (Acte 1, scène 6, MERLIN)
J'ai promis de passer chez ma soeur. v.349 (Acte 1, scène 6, DORANTE)
Mais c'est ici pour vous ma dernière visite. v.352 (Acte 2, scène 1, DAMIS)
Ma soeur ? v.353 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Je n'en croirai, Monsieur, que mon dépit. v.353 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
Ah ! Tant de dureté me révoltent enfin. v.357 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
L'honneur, la bienséance, et mon sexe, et mon âge v.360 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Ne passe pas toujours pour désobéissance ; v.368 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Pour la mère, respect, pour son conseil, néant. v.370 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Je ne condamne point, ma soeur, votre pensée. v.371 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Éraste est mon ami. Sur l'aveu de sa mère v.375 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
J'ai cru pouvoir aussi compter sur cette affaire ; v.376 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
J'aurais porté mon oncle à la lui proposer. v.377 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Qui voudrait de bon coeur qu'ici tout fût tranquille ; v.380 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Qui pourrait nous aider à sortir d'esclavage, v.384 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Ces partis-là sont bons, car ma soeur vous les donne. v.387 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Il faut suivre, je crois, des sentiers détournés, v.394 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Pour vous, Monsieur Merlin, v.401 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Le Ciel ne vous fit pas le fourbe le plus fin v.402 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Mais aussi pour le gros de la friponnerie, v.403 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Il faut faire, ma soeur, ce que Finette dit : v.405 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Voyons quelle mesure entre nous on peut prendre. v.407 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Songeons d'abord qu'ici l'on pourrait nous entendre. v.408 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
Non, n'appréhendez point que nous soyons surpris ; v.409 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Sur un grand canapé se tranquillise à l'aise ; v.411 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Allons, Mademoiselle, et vous, Monsieur, courage. v.419 (Acte 2, scène 2, MERLIN)
Le désespoir au coeur, vous ne remuez pas ! v.422 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Et vous ? Ah ! Si j'étais, Monsieur, à votre place, v.424 (Acte 2, scène 2, MERLIN)
Officieux, ardent, et zélé pour mon maître? v.427 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Ah ! Le mauvais valet que j'aurais-là ! v.428 (Acte 2, scène 2, MERLIN)
Ou rompons aujourd'hui tout net avec ma mère, v.431 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
Le meilleur, dit Finette, est de temporiser, v.433 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Autant que nous pourrons, essayons de le faire ; v.435 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Cette Madame Artus est une aventurière, v.436 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Sa conduite, ses moeurs, démasquer la coquine. v.440 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Oui, ma soeur, v.441 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Suivons bien tout cela, mais avec moins d'aigreur. v.442 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Avec toute l'aigreur dont un coeur est capable, v.443 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
En un mot, comme en cent, Monsieur, mon pis-aller v.446 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
Je sais jusques où vont les droits qu'on a sur moi, v.449 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Vous me l'avez choisi, je n'en aurai point d'autre ; v.452 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
L'hymen est un lien qui doit durer longtemps ; v.453 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Il faut, pour le former, que deux coeurs soient contents, v.454 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Quel bonheur ! Quelque tempos s'il faut qu'il se diffère, v.456 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Soit. Si pour le troubler quelque amant fait des pas, v.457 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Et tout ce que ma flamme à mon coeur peut permettre. v.460 (Acte 2, scène 2, C?LIDE)
Parbleu, ma chère soeur, tu nous obliges fort, v.461 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Et ton coeur fait pour nous un violent effort. v.462 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
Pour moi qu'un seul objet saisit, occupe, enflamme, v.467 (Acte 2, scène 2, CÉLIDE)
L'heureux amant ! v.469 (Acte 2, scène 2, FINETTE)
Bonjour, mon cher ami ; la rencontre charmante ! v.472 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Depuis assez longtemps on n'a point eu l'honneur v.473 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
De vous dire combien l'on vous est serviteur. v.474 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
Bonjour, Merlin? Bonjour mon aimable Finette v.475 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Mais ce ne sera rien, Monsieur. v.479 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
Si j'ai, sans son aveu, pris des soins pour vous plaire, v.483 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Feu Monsieur votre père était ami du mien, v.485 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Et vous m'aviez flatté d'une ardeur réciproque, v.487 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Oui, ma mère à ma soeur propose un autre époux, v.489 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Mais je vous réponds d'elle, assurez-moi de vous. v.490 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Qu'à mon sexe permet l'honneur et le devoir. v.493 (Acte 2, scène 3, CÉLIDE)
Ah ! Pour ravir le bien auquel j'ose aspirer, v.497 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
D'une foule d'amants n'attira la poursuite. v.500 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Je souffre, mon ami, le tourment le plus rude? v.504 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Non, tout de bon, ma soeur. v.507 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Hé bien, Finette, dis, me voilà rassuré. v.510 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Le pauvre garçon ! Ça vous saurez donc? v.511 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Hé, non, Monsieur. v.513 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Eh bien je saurai? v.516 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Voilà ce qui s'appelle aimer, Monsieur. La peste, v.519 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
En amour avec lui, nous aurions notre reste. v.520 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
Éraste est bienheureux, si vous aimez de même. v.523 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Nous sommes donc, Monsieur, en une peine extrême, v.524 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Mais pour le rendre net, nous avons résolu v.530 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
D'écarter de céans certaine aventurière, v.531 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Qui conseille la chose à Madame leur mère. v.532 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Nous pourrons quelque jour la détromper, peut-être. v.535 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
S'il ne faut qu'un témoin pour la tirer d'erreur? v.537 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Non, ce n'est pas assez ; Madame en sa faveur v.538 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Sur la fin de ses jours la prit en amitié, v.546 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Pour environ, je crois, quatre ou cinq mille francs ; v.549 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Un Suisse l'épousa, qui mourut sans enfants : v.550 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
On dit qu'il lui laissa quelque rente pour vivre, v.551 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Les parents du défunt voulurent la poursuivre, v.552 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Fournit abondamment aux dépens du procès. v.554 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Ce procès dura peu, quelques gens s'en mêlèrent, v.555 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Pour elle au Rapporteur des coquettes parlèrent ; v.556 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Perdirent leur procès, quoiqu'ils eussent raison. v.558 (Acte 2, scène 3, ?RASTE)
Elle pourrait fort bien l'entendre, et n'en rien croire. v.560 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Logeant presque toujours dans un Hôtel garni, v.566 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Et nous, Monsieur, jamais nous ne l'avons connue. v.568 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
Et sans le testament, moi, je ne saurais pas, v.570 (Acte 2, scène 3, ÉRASTE)
Ah ! Sur votre récit nous devions la connaître. v.572 (Acte 2, scène 3, MERLIN)
Mon coeur plus que jamais, sur ce choix révolté? v.574 (Acte 2, scène 3, CÉLIDE)
Hé, ma soeur ! v.575 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Et pour mes bons conseils, un peu de confiance : v.576 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Avant qu'il soit deux jours, et j'en suis caution, v.577 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Tu pourrais ! v.578 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
Le portrait que Monsieur vient de faire, v.579 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Discours? Sauf à changer de style dans la suite. v.584 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
Ah ! Vous la danserez, Madame Artus, je meure. v.587 (Acte 2, scène 3, FINETTE)
C'est vous ? Vous n'étiez pas seule ici tout à l'heure. v.588 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Qui pour être payés, font un peu les méchants. v.590 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Passe pour votre fils : mais pour Mademoiselle, v.595 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Je ne vois pas sur quoi vous vous plaindriez d'elle. v.596 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
De trop de dureté son coeur est revêtu, v.597 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Et je ne lui connais nul goût pour la vertu. v.598 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Pour moi. v.600 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Je dois tout le bonheur que je goûte céans ; v.602 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Et contre elle en secret murmure sans raison. v.605 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Comme Monsieur mon fils contre nous révoltée, v.607 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
De nos moments perdus les emplois les meilleurs, v.609 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Faire des noeuds, filer, lui donnent des vapeurs. v.610 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Et son coeur n'est point fait pour la vie innocente. v.612 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Et tout à fait sans goût pour les spirituelles, v.616 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Peu contente d'ailleurs de vivre avecque nous, v.617 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
En voudrais-tu jurer ? v.626 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Cent fois pour une, bon ? v.626 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Je vous en aurais, moi, d'abord fait confidence ; v.628 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Et près d'elle je crois n'être que pour cela. v.629 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
J'ai de la probité, le coeur droit. v.632 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Je ne réponds de rien : mais elle, je vous jure, v.644 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Il faut rompre le cours de cette passion : v.646 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Son jeune coeur réglé par mes conseils en tout, v.649 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
De vous à moi, je suis Madame Artus pour elle. v.652 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Bon Dieu ! Sous quelle heureuse étoile êtes-vous nées ? v.656 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Le Ciel exprès pour vous a fait Madame Artus. v.657 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
C'est un esprit? un coeur? une âme? un jugement? v.661 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Tout y coule de source, et pure et naturelle. v.668 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Les miens n'étaient comptés pour rien dans ses projets ; v.674 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Mais pour faire entre nous le bonheur de ma vie, v.675 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Et pour me rendre heureuse, elle-même y va prendre v.679 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Ils pourront te surprendre. v.680 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Mais en cela pour moi l'effort qu'elle fait, v.681 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Autant que je le puis, je la prends pour modèle, v.683 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Défère à ses conseils, et me forme sur elle. v.684 (Acte 2, scène 4, MADAME ARGANTE)
Fiez-vous sur cela. v.689 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
En hâte à ses enfants courons en rendre compte. v.692 (Acte 2, scène 4, FINETTE)
Pour moi, je l'avouerai, je n'y puis rien comprendre, v.695 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Et ton valet de chambre aura pu se méprendre, v.696 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Me ressouvenir d'elle pour la connaître ; v.700 (Acte 3, scène 1, ÉRASTE)
Pour elle, elle m'aura sans doute reconnu ; v.701 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
Et craint qu'en sa faveur assez mal prévenu, v.702 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
De tes feux pour ma soeur lui faire confidence, v.707 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Et sur mon fait aussi très humble remontrance ; v.708 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Mais tout cela pourtant avecque politesse. v.712 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Et faire retomber tout l'impoli sur moi, v.718 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Pour en venir à bout c'est le plus sûr moyen ; v.725 (Acte 3, scène 1, ÉRASTE)
Supprime pour un temps et révolte et menace, v.728 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
À votre oncle ta soeur écrit dans le moment, v.729 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
Il n'en aura rien dit encore à votre mère ; v.732 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
Je passerai chez lui, quand j'aurai su pourquoi v.733 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
Pour ton propre intérêt tâche de te contraindre, v.735 (Acte 3, scène 1, ?RASTE)
Parbleu, c'en est trop pour le coup, v.741 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Cela te surprend donc beaucoup ? v.742 (Acte 3, scène 2, ÉRASTE)
La surprise n'est rien, je suis outré, j'enrage, v.743 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Et j'accours vous la dire. v.748 (Acte 3, scène 2, MERLIN)
Sur quel heureux mortel ce beau choix tombe enfin ? v.749 (Acte 3, scène 2, ÉRASTE)
Je me ferai raison de cette malheureuse. v.752 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Pour nous mieux réjouir il serait bon, je pense, v.755 (Acte 3, scène 2, MERLIN)
Du devoir, dans un coeur bien né, quel est l'effet ! v.762 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Et vous dire que j'ai pour vous quelque dessein, v.770 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Et que vous changerez d'humeur et de conduite. v.772 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Votre oncle est comme moi, de vos meilleurs amis, v.773 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Et c'est lui qui pour vous tantôt me l'a promis. v.774 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Mon bois coupé, vendu, vos folles amourettes, v.775 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Tout cela dans mon coeur est autant d'effacer, v.777 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Mais j'exige surtout de votre complaisance ; v.779 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Que vous devez avoir pour de certaines gens, v.781 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Et de la leur marquer quand il en sera temps. v.782 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Mais comptez que pour vous mon excès d'amitié, v.785 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Madame, en ce discours je ne veux pas entendre v.787 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Il faut, vous le savez, pour payer un bienfait, v.789 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Ma soeur et moi, tous deux ne cherchons qu'à vous plaire, v.791 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Et lorsque nous saurons quel choix auront pu faire v.792 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Les gens officieux qui s'en mêlent pour nous, v.793 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Nous rendrons grâce aussi des soins qu'on prend pour vous. v.794 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Monsieur. v.798 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Je ne les fais que sur un simple bruit. v.798 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Mais quand pour nous, Madame, on songe au mariage, v.799 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
Monsieur. v.802 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Adieu, Monsieur. Quelle impudence ! v.803 (Acte 3, scène 3, MADAME ARGANTE)
Vous avez toujours eu mille bontés pour lui, v.805 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
Et vous ne devez pas en manquer aujourd'hui. v.806 (Acte 3, scène 4, ?RASTE)
Ce bruit de votre hymen le surprend et l'assomme. v.807 (Acte 3, scène 4, ?RASTE)
Ah ! Que j'ai bien besoin, Monsieur, d'un honnête homme v.808 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Pour jouir de mes biens avec tranquillité, v.809 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Vous pourriez là-dessus, Madame, avoir des vues, v.811 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
Pourraient mettre chez vous de la division, v.813 (Acte 3, scène 4, ?RASTE)
Mon cher Monsieur? v.816 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Je crois qu'assurément vous aurez bien choisi, v.817 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
Enfin dans cette affaire, Éraste vous pourriez? v.821 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Elle tournerait bien, si vous vous en mêliez. v.822 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Prenez sur vous le soin de me justifier. v.826 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Et vous seul pourriez faire approuver ma conduite. v.828 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
S'il ne tient qu'à cela, Madame, de bon coeur, v.829 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
Du choix que vous ferez, je serai le prôneur ; v.830 (Acte 3, scène 4, ?RASTE)
Demeurez, v.833 (Acte 3, scène 4, MADAME ARGANTE)
Non, mon zèle pour vous se ferait moins paraître, v.835 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
Mon trouble doit pourtant avoir frappé sa vue. v.839 (Acte 3, scène 5, MADAME ARGANTE)
C'est mon fils, qui toujours me donne du chagrin, v.841 (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
La belle journée ! v.848 (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
Oui, de tout le Printemps, c'est un des plus beaux jours ; v.849 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
N'irez-vous point tantôt vous promener au cours ? v.850 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
L'on met vos chevaux. J'ai cru que pour emplette, v.851 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
Vous pourrez ressortir ce matin. v.852 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
Un teint, des couleurs? tout en charme, tout en plaît. v.857 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
Dorante assurément serait bien dégoûté, v.861 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
Si son coeur n'était pas sensible à sa beauté ; v.862 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
Elle conviendrait bien pour un fils de famille. v.864 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
À Dorante, pour moi, j'ai d'abord soupçonné? v.865 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
Quelque chose de mieux est pour lui destiné. v.866 (Acte 3, scène 6, MADAME ARGANTE)
Mais en tout cas, de peur d'être mal obéie, v.868 (Acte 3, scène 6, FINETTE)
De qui l'oncle, à Paris venu pour quelque affaire, v.875 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Et retourné depuis, a prié mon Notaire, v.876 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Chez qui son jeune coeur à la vertu s'instruise. v.879 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Et qui se voit forcé d'être toujours en ville, v.896 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Pour cette aimable enfant vous demande à genoux, v.897 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Il a chez lui des Clercs, mille gens y surviennent, v.899 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Cette défense-là n'est pas pour vous, Finette ; v.911 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Allez dans mon bureau, v.917 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
(Ursule en a les clefs) en choisir un morceau, v.918 (Acte 3, scène 7, MADAME ARTUS)
Elle a l'humeur bien douce, et l'air tout à fait sage. v.920 (Acte 3, scène 8, MADAME ARGANTE)
Cette orpheline-là bientôt sur ma parole, v.923 (Acte 3, scène 8, FINETTE)
On peut bien espérer qu'un jour assurément, v.929 (Acte 3, scène 8, FINETTE)
Et je m'imputerais à crime assurément, v.933 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Je vous ai confié le trouble de mon coeur, v.937 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Vous avez approuvé son innocente ardeur, v.938 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Pour la société je sens que je suis née. v.944 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Pour cela, sur Éraste ayant jeté la vue, v.947 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Nous en aurons, je pense une fort bonne issue. v.948 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Comme je l'ai pensé, quelques desseins pour moi ? v.950 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Qu'aujourd'hui mes miroirs m'en ont dit tout autant. v.962 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Pour les coeurs délicats fait un bel assemblage. v.968 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Mon âme pour Éraste à l'amour engagée, v.971 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Ma Bonne, de son coeur s'il n'était plus le maître ? v.976 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Si son coeur s'est donné par goût ou par hasard, v.977 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Sa présence me fait toujours impression ; v.982 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
J'ai, pour savoir si c'est ma fille ou moi qu'il aime, v.983 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Pour un vrai soupirant v.985 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Assurément. v.989 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Il est allé chez lui m'attendre, et voici l'heure? v.991 (Acte 3, scène 9, MADAME ARTUS)
Vous savez sa demeure ? v.992 (Acte 3, scène 9, MADAME ARGANTE)
Rien, Madame, c'est la Fleur, v.993 (Acte 3, scène 10, FINETTE)
Il dit qu'on vous attend chez votre Procureur, v.994 (Acte 3, scène 10, FINETTE)
Pour régler certain Bail qu'aujourd'hui l'on doit faire. v.995 (Acte 3, scène 10, FINETTE)
Et quand vous aurez fait, vous m'y trouverez. v.998 (Acte 3, scène 10, MADAME ARGANTE)
Finette, pour avoir quelque explication ? v.1010 (Acte 3, scène 12, CÉLIDE)
La curiosité qui me presse est si forte? v.1011 (Acte 3, scène 12, C?LIDE)
Et moi donc ; je n'en eus de mes jours de la sorte. v.1012 (Acte 3, scène 12, FINETTE)
Je n'y puis résister, j'en meurs. v.1013 (Acte 3, scène 12, CÉLIDE)
C'est mon frère, il est vrai : que puis-je ici pour vous ? v.1021 (Acte 3, scène 13, CÉLIDE)
Et mon oncle, d'abord moins fâché que surpris, v.1034 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
Que Dorante eût pour moi pris un peu de tendresse, v.1035 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
S'il en a, j'en aurai plus que lui, sûrement. v.1046 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
Pour de l'argent, je crois, qu'en ses mains elle a mis ; v.1050 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
Mon oncle un jour lui fit les contes à peu près, v.1053 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
L'ouverture de coeur lui parut naturelle, v.1055 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
Ou me donner la mort, s'il est changé pour moi. v.1062 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
Oh ! Vous n'en mourrez point, j'en juge à votre mine. v.1063 (Acte 3, scène 13, FINETTE)
En descendant ici, qu'avez-vous fait d'Ursule ? v.1068 (Acte 3, scène 13, FINETTE)
Mon oncle qui connaît quelle en est la ressource, v.1071 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
À ce matin pris soin d'en bien garnir ma bourse. v.1072 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
Je crains tout ; et de peur d'accident, je vous prie, v.1075 (Acte 3, scène 13, FINETTE)
Retourner travailler à la tapisserie, v.1076 (Acte 3, scène 13, FINETTE)
Hé bien, tout sera su, j'aurai vu mon amant. v.1078 (Acte 3, scène 13, MASSINE)
J'aurai l'oeil bien à tout. v.1084 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Avec Monsieur votre oncle Éraste est à présent, v.1085 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Moi, qui suis curieux, n'en pouvant rien comprendre, v.1087 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Apparemment, Monsieur, car je l'ai rencontrée v.1092 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Pour qui ? Pour une mère, à qui cette coquine v.1099 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
Hé, donnez-lui pour bru la petite Fermière. v.1104 (Acte 4, scène 1, MERLIN)
Si je n'en reçois point aujourd'hui de nouvelles ; v.1107 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
Voici ma soeur. v.1113 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
L'amour nous fait quitter ces lieux v.1114 (Acte 4, scène 2, MERLIN)
Et la vôtre à son tour se met en évidence. v.1120 (Acte 4, scène 2, CÉLIDE)
De ma mère, ma soeur, le mariage est fait. v.1122 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
Tu jures de l'hymen où s'engage ta mère ! v.1131 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Rassure-toi ; Voilà ton prétendu beau-père. v.1132 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Voilà ce qui tantôt, Monsieur, les faisait rire, v.1136 (Acte 4, scène 3, MERLIN)
Pour avoir votre aveu nous nous rendons ici. v.1138 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
J'avais compté sur vous comme sur un ami. v.1141 (Acte 4, scène 3, DORANTE)
Pour vous, Madame, il faut? v.1143 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Ah, Monsieur, je vous pie, v.1143 (Acte 4, scène 3, CÉLIDE)
Sur ces matières-là, trêve de raillerie, v.1144 (Acte 4, scène 3, C?LIDE)
Qu'en cela mon coeur puisse un moment balancer ? v.1150 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Qu'à l'amour, au devoir, à l'amitié perfide, v.1151 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Cela m'a, comme à vous, causé quelque surprise ; v.1159 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
A pu dans vos deux coeurs produire un même effet : v.1162 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Fait sur le coeur d'Éraste un effet différent ; v.1166 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Vous lui devez beaucoup pour cette préférence, v.1167 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Éraste me paraît pour vous un bon parti, v.1173 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Et ma soeur en aura, je crois, le démenti, v.1174 (Acte 4, scène 3, DAMIS)
Et Finette, et Merlin, sont-ils comptés pour rien ? v.1177 (Acte 4, scène 3, MERLIN)
C'est sur Madame Artus qu'il faut compter. v.1178 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Le mauvais coeur ! L'indigne créature ! v.1179 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Elle tient cependant le noeud de l'aventure ; v.1180 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Vous savez ce que fait pour elle votre mère. v.1183 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Avec un mépris? Non, ces coeurs lâches, ingrats, v.1185 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Sur son projet d'hymen tenu quelques propos, v.1190 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Qui m'ont fait entrevoir que pour ce mariage, v.1191 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Madame Artus sur elle avait pris le message, v.1192 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Et j'ai demeuré peu sans en être éclairci ; v.1194 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Me parle du dessein qu'a pour moi votre mère ; v.1196 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Mais avec des discours, et des traits mordicants, v.1197 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Une noirceur, des coups de langues si piquants? v.1198 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Qu'il faut pourtant cacher dans cette occasion. v.1202 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
De fourber votre mère, et nous-mêmes, peut-être, v.1204 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
La malheureuse n moi lui promet un époux, v.1205 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Et me promet à moi de me servir pour vous. v.1206 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Elle a de notre amour entière connaissance. v.1208 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Fort bien, j'entends, et c'est pour nous y servir mieux. v.1209 (Acte 4, scène 3, CÉLIDE)
Que pour vous de ma mère elle flatte les feux. v.1210 (Acte 4, scène 3, C?LIDE)
Je dois, pour assurer le succès de l'affaire, v.1219 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Feindre beaucoup d'amour pour elle, c'est le point. v.1221 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
J'en souffrirai cent fois plus que vous, je vous jure. v.1223 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Mais enfin il faut voir la fin de l'aventure. v.1224 (Acte 4, scène 3, ?RASTE)
Monsieur me l'a donné, v.1225 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Qui paraît fort stylé pour ces sortes d'affaires, v.1228 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Monsieur Ludet. v.1232 (Acte 4, scène 3, ÉRASTE)
Monsieur Ludet est honnête homme, v.1232 (Acte 4, scène 3, DORANTE)
Et ceci me surprend, il le faut avouer. v.1234 (Acte 4, scène 3, DORANTE)
Monsieur ! v.1237 (Acte 4, scène 4, MERLIN)
Monsieur Ludet. v.1238 (Acte 4, scène 4, MERLIN)
Vous voyez bien. Dormez en assurance, v.1239 (Acte 4, scène 4, DORANTE)
Il vient pour me parler d'affaires, apparemment. v.1241 (Acte 4, scène 4, DORANTE)
Bonjour, Monsieur Ludet ; quel sujet vous amène ? v.1243 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Monsieur ; mais comme enfin les sommes pas vous dues v.1247 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
À plusieurs créanciers, seront bientôt échues, v.1248 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Et que de leurs billets ils m'ont fait le porteur, v.1249 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
J'ai cru devoir, étant votre humble serviteur, v.1250 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Et s'il faut qu'une fois votre secours me manque, v.1255 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Mon cher Monsieur Ludet, serviteur à la banque, v.1256 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
J'ai de bonne foi, de l'honneur, et du bien. v.1257 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Dont en votre faveur je pourrai disposer. v.1261 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Monsieur? v.1262 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
Si je l'avais à huit pour cent. v.1264 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Quoi que vous en payiez, prenez-le toujours. Celle v.1267 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Qui le prête, n'en prend que cinq pour cent pour elle, v.1268 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
C'est pour des charités qu'elle prend le surplus. v.1269 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Parbleu, Monsieur Ludet, vous nous la baillez bonne ! v.1271 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
Et crois que vous n'avez pour lui rien de secret. v.1274 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Non, je suis de Monsieur confident ordinaire, v.1275 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
Monsieur Ludet est homme de mérite. v.1279 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
Si cela se pouvait, Monsieur, sans rien payer? v.1281 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
Comment ? Voyons, Monsieur?à l'aimable Rosette. v.1283 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
D'où vous vient ce papier, mon cher Monsieur Ludet ? v.1285 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
On aura peu d'argent, Monsieur, sur ce billet. v.1286 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
Si je la lui tiendrai, Monsieur, je vous le jure, v.1291 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Rien ne m'est plus cher qu'elle. Hé, je vous en conjure, v.1292 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
De ma nièce aujourd'hui je vous rendrai l'époux. v.1297 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Mais pour y réussir que faut-il que je fasse ; v.1299 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Tout aujourd'hui, contraignez-vous de grâce, v.1300 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Je ne demande pas un quart d'heure de plus ; v.1301 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Elle a pour un dessein qu'elle n'a pas pu me taire, v.1303 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Et c'est par mes conseils qu'elle en court le hasard, v.1306 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Pour devenir heureux, il faut passer par là. v.1310 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Monsieur, que de troubler un si beau tête à tête. v.1312 (Acte 4, scène 5, MERLIN)
On vous servirait mal de vous en détourner. v.1313 (Acte 4, scène 5, MONSIEUR LUDET)
Où diantre tout ceci pourra-t-il nous mener ? v.1314 (Acte 4, scène 5, DORANTE)
Avec Monsieur Ludet vous êtes en affaires ? v.1315 (Acte 4, scène 6, MADAME ARTUS)
Et disais en passant à Monsieur? v.1318 (Acte 4, scène 6, MONSIEUR LUDET)
Si l'on a par hasard des mesures à prendre? v.1319 (Acte 4, scène 6, MADAME ARTUS)
J'entrevois-là pour moi quelque sot entretien : v.1321 (Acte 4, scène 6, DORANTE)
Je ne pourrais de vous m'empêcher de me plaindre, v.1324 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Monsieur. v.1325 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Oui, Monsieur. v.1325 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Quel sujet auriez-vous de vous plaindre de moi ? v.1326 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Je n'en ai pas pour un, je crois en avoir mille, v.1327 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Vous me croyez, Monsieur, une femme inutile, v.1328 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
À cet heureux projet je n'osais pas m'attendre, v.1335 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ma soeur, ainsi que moi, sensible à vos bontés? v.1337 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
On fait moins pour vous deux que vous ne méritez ; v.1338 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Et quand je fais du bien, mon coeur ne considère, v.1339 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
N'a pour unique objet, que le plaisir d'en faire. v.1340 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Votre coeur est un coeur tout à fait généreux, v.1341 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Non. Pour vous, il faut que j'en rougisse, v.1343 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Monsieur, le vôtre au mien ne rend pas bien justice, v.1344 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Vous me voyez trop peu, pour juger en effet? v.1345 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Sur leur sincérité mon estime se fonde, v.1347 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Qui paraissez au monde avoir juré la guerre ! v.1355 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ah ! Que mon faible coeur tient encore à la terre, v.1356 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
L'amour propre au-dedans combat tous nos efforts, v.1361 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Telle de notre sexe est l'erreur sans seconde, v.1363 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
On n'a pas sur la fin trop bonne compagnie. v.1368 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
On peut, du vrai bonheur se faisant une étude, v.1371 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Et je l'aurais aussi, pour peu qu'elle en fût crue. v.1376 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Mais pour elle je crois ne pouvoir faire assez : v.1378 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Quoique mon coeur résiste, et répugne à cela, v.1381 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Ma complaisance pour elle ira jusques-là, v.1382 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Vous faites peu pour nous, de faire tant pour elle : v.1384 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ce doit être sans doute une même journée, v.1387 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Que pour ce double hymen vous avez destinée. v.1388 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Avez-vous pour objet votre établissement ? v.1398 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
À vous mettre aujourd'hui tout son bien sur la tête, v.1400 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Si je fais tout pour vous, que ferez-vous pour moi ? v.1401 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Mais Éraste et ma soeur, qu'en auront-ils, eux ? v.1406 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ce n'est pas d'aujourd'hui que ce projet m'occupe : v.1407 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Éraste, mère, soeur, tout en sera la dupe, v.1408 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Et nous leur en ferons la part qu'il nous plaira ; v.1410 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Sans attendre pourtant que vous m'aimiez de même, v.1412 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Mais l'amour seul rend-il un mariage heureux ? v.1413 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Assurons-nous tous deux celui de votre mère ; v.1415 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Mais il faut pour cela, vous unissant à moi, v.1417 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Que l'hymen aujourd'hui m'assure votre foi. v.1418 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
À tromper à la fois et ma mère et ma soeur, v.1421 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et même mon ami ; comme de votre coeur, v.1422 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et sitôt que l'hymen nous aura joints tous deux, v.1425 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Oui, c'est elle, Monsieur qui me l'a proposé. v.1430 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
J'y consens, et n'ayant pour but que de lui plaire. v.1431 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et moi, j'ai pour cela fait venir le Notaire, v.1432 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Je me sers dès longtemps de ce Monsieur Ludet, v.1433 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Sur votre habileté Dorante se repose, v.1435 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Adieu. Par un peu de retour, v.1437 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Dorante, efforcez-vous de payer tant d'amour. v.1438 (Acte 4, scène 7, MADAME ARTUS)
Voyons Monsieur Ludet. Je fais ce qu'il m'ordonne ; v.1440 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Et des feux que Madame Artus a dans le coeur, v.1441 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Avertissons Éraste, et mon oncle et ma soeur. v.1442 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Nos affaires, Merlin, vont être dans leur crise, v.1443 (Acte 5, scène 1, FINETTE)
Mais ne saurions-nous point quel amant suranné, v.1449 (Acte 5, scène 1, MERLIN)
Et nos Dames, je crois, n'ont choisi que pour elles ; v.1452 (Acte 5, scène 1, FINETTE)
Les amants ont aussi choisi de leur côté ; v.1453 (Acte 5, scène 1, FINETTE)
Et par ce choix le leur sera déconcerté. v.1454 (Acte 5, scène 1, FINETTE)
Il n'est pas malaisé, dans cette concurrence, v.1455 (Acte 5, scène 1, MERLIN)
De deviner quels choix auront la préférence. v.1456 (Acte 5, scène 1, MERLIN)
Mon maître est pour le sien entêté diablement ; v.1457 (Acte 5, scène 1, MERLIN)
Et chez Monsieur Ludet m'envoie en ce moment. v.1458 (Acte 5, scène 1, MERLIN)
Madame Artus? Je l'ai tout à l'heure entendue? v.1464 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Laissez-la s'en flatter, son erreur est extrême. v.1467 (Acte 5, scène 3, FINETTE)
Soyez sage ! Oh, Monsieur, je ne le serai pas, v.1473 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Si l'hymen de l'ingrat se conclut aujourd'hui, v.1477 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Plus de ménagement, et plus d'égards pour lui. v.1478 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Il faut, ma belle enfant, en avoir pour vous-même : v.1479 (Acte 5, scène 3, FINETTE)
Je vous assure, moi, que Dorante vous aime, v.1480 (Acte 5, scène 3, FINETTE)
Mais, et Dorante et lui, sans doute ont leurs desseins, v.1482 (Acte 5, scène 3, FINETTE)
Rien ne saurait calmer le trouble de mon âme. v.1484 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Je pourrais écouter vos raisons là-dessus : v.1493 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Mais l'ingrat ! Me quitter, moi, pour Madame Artus ! v.1494 (Acte 5, scène 3, MASSINE)
Et c'est là ce qui doit vous rassurer. Je gage v.1495 (Acte 5, scène 3, FINETTE)
Il vient, et vous rapporte un coeur passionné. v.1497 (Acte 5, scène 3, FINETTE)
Mais, que diantre, pourquoi ne pas aller moi-même, v.1500 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
L'amour pour vous chercher, conduit ici mes pas ; v.1505 (Acte 5, scène 4, MASSINE)
Ah ! Je n'ai jamais moins mérité cette injure. v.1507 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
De mon mieux, Monsieur, je la rassure. v.1508 (Acte 5, scène 4, FINETTE)
Tu connais ma pensée, et le fond de mon coeur, v.1509 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Assurément. C'est le fond le meilleur? v.1510 (Acte 5, scène 4, FINETTE)
Tombe sur moi du Ciel le plus ardent courroux, v.1517 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Ce n'est pas là, Monsieur, le serment qu'il faut faire. v.1519 (Acte 5, scène 4, MASSINE)
Jurez d'être le mien. v.1520 (Acte 5, scène 4, MASSINE)
Je le jure, et l'espère. v.1520 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Et je ne le connais que pour tel d'aujourd'hui ; v.1522 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Enfin, Dorante, enfin vous m'aimez donc toujours ? v.1525 (Acte 5, scène 4, MASSINE)
Ah ! Jamais il ne fut de plus vives amours. v.1526 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
À de cruels adieux mon coeur n'eût pu suffire. v.1528 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Pour ôter les soupçons que ma mère eût pu prendre. v.1531 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Et prenez pour un temps l'un de l'autre congé. v.1534 (Acte 5, scène 4, FINETTE)
Et qu'avec votre amant vous y soyez surprise ; v.1536 (Acte 5, scène 4, FINETTE)
Aux projets que l'on fait pourraient être contraires, v.1540 (Acte 5, scène 4, FINETTE)
Mais vous ? D'où vient qu'elle a des droits sur votre coeur ? v.1545 (Acte 5, scène 4, MASSINE)
Demeurez, c'est ma soeur. v.1546 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
Ma soeur, qui vous en a tant dit ? v.1554 (Acte 5, scène 5, DORANTE)
Oh, Monsieur ! v.1558 (Acte 5, scène 5, MASSINE)
Monsieur Ludet vous mande ; v.1560 (Acte 5, scène 6, MERLIN)
Et de tout sur ses soins que vous vous reposiez. v.1562 (Acte 5, scène 6, MERLIN)
Tout ira bien, ma soeur, il faut le laisser faire, v.1563 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
Monsieur Ludet saura persuader ma mère ; v.1564 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
Et son zèle, sur qui l'on peut se reposer, v.1565 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
C'est lui, ma chère soeur, qui me l'a conseillé. v.1570 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
Ah ! Ce Monsieur Ludet est un homme adorable, v.1571 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
Assurément, v.1573 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
Il est chez lui, j'y cours, et ne suis qu'un moment, v.1574 (Acte 5, scène 6, DORANTE)
J'aurais dû voir Madame votre mère. v.1575 (Acte 5, scène 7, ÉRASTE)
Et je prendrai pour moi tout ce que vous ferez. v.1578 (Acte 5, scène 7, CÉLIDE)
Mais retournez là-haut, et nous laissez ici. v.1582 (Acte 5, scène 8, FINETTE)
J'y vais, en murmurant du conseil qui me chasse, v.1583 (Acte 5, scène 8, MASSINE)
En comparaison d'elle est fourbe imparfait. v.1590 (Acte 5, scène 9, CÉLIDE)
Sur ce que tu dis là j'ose me rassurer. v.1593 (Acte 5, scène 9, CÉLIDE)
Non, demeurons au contraire, v.1595 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Monsieur. v.1600 (Acte 5, scène 10, MADAME ARTUS)
Et l'amour à ses yeux n'offre plus rien de doux. v.1601 (Acte 5, scène 10, FINETTE)
Tel mon neveu, rempli d'une heureuse espérance, v.1603 (Acte 5, scène 10, DAMIS)
De vos bontés pour lui nous a fait confidence. v.1604 (Acte 5, scène 10, DAMIS)
Quoique sur l'aveu de Madame sa mère, v.1607 (Acte 5, scène 10, MADAME ARTUS)
Moi ? J'y donne les mains du meilleur de mon coeur. v.1609 (Acte 5, scène 10, DAMIS)
Quoi ! Ma belle-soeur, vous, Madame, quel bonheur ! v.1610 (Acte 5, scène 10, CÉLIDE)
Vous savez à quel point pour vous je m'intéresse. v.1611 (Acte 5, scène 10, MADAME ARTUS)
Même à quel prix, ma soeur. v.1612 (Acte 5, scène 10, CÉLIDE)
Mais serons-nous heureux de l'aveu de ma mère ? v.1615 (Acte 5, scène 10, CÉLIDE)
Et de votre heureux sort fiez-vous sur ma foi. v.1618 (Acte 5, scène 10, MADAME ARTUS)
C'est le meilleur parti que nous ayons à suivre, v.1619 (Acte 5, scène 10, CÉLIDE)
Voici celui qui doit faire notre bonheur. v.1621 (Acte 5, scène 10, MADAME ARTUS)
Adieu, ma soeur. v.1622 (Acte 5, scène 10, CÉLIDE)
Se souvienne toujours que je suis sa servante. v.1624 (Acte 5, scène 10, FINETTE)
Hé bien, mon cher Monsieur Ludet, v.1625 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Je n'ai vu de mes jours à mon âge v.1631 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR LUDET)
Cette ardeur qui paraît si vive et naturelle, v.1635 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Pour le réduire au point où je voulais qu'il vînt. v.1638 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Pas assez pour le laisser le maître. v.1639 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
En sentiments de coeur si je me sais connaître? v.1640 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR LUDET)
Ceux qu'il aura pour moi je les aurai pour lui, v.1641 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
C'est promptement son bien que j'épouse aujourd'hui, v.1642 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
J'ai réglé celui-là sur son intention, v.1645 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR LUDET)
Pour l'autre, il est dressé selon la vôtre. v.1646 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR LUDET)
Il s'agit maintenant d'avoir sa signature ; v.1647 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Et sans qu'il soit besoin d'en faire la lecture, v.1648 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Dès que vous lui direz que je les aurai vus, v.1649 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Mettez le tout sur moi, laissez-là quereller. v.1658 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Et pour prix de mon zèle, v.1660 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR LUDET)
Qu'aurai-je, moi ? Chacun doit être satisfait. v.1661 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR LUDET)
Ne faisons point marché, mon cher Monsieur Ludet, v.1662 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Monsieur Damis, notre oncle, est maître d'un gros bien. v.1666 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Encore plus que sa soeur à gouverner facile, v.1668 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Et vous faire épouser ma belle soeur à vous. v.1670 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Je le ferai pour lors de plein droit, en maîtresse ; v.1676 (Acte 5, scène 11, MADAME ARTUS)
Enfin, Monsieur, nous touchons au moment, v.1681 (Acte 5, scène 12, MADAME ARTUS)
C'est le moindre bonheur qui m'ait flatté, Madame ; v.1683 (Acte 5, scène 12, DORANTE)
Et qu'au fond de mon coeur j'ai peine à renfermer. v.1686 (Acte 5, scène 12, DORANTE)
Monsieur Ludet m'a dit quelle ardeur diligente v.1688 (Acte 5, scène 12, MADAME ARTUS)
Sans en rien voir, pour vous telle est ma confiance. v.1691 (Acte 5, scène 12, DORANTE)
Remettez-vous toujours de tout à ma prudence. v.1692 (Acte 5, scène 12, MADAME ARTUS)
De grand coeur. Plût au Ciel, que dans tous mes projets v.1693 (Acte 5, scène 12, DORANTE)
Vous me fissiez toujours avoir le même succès ! v.1694 (Acte 5, scène 12, DORANTE)
Quel bonheur ! Finissons. v.1698 (Acte 5, scène 13, MADAME ARTUS)
Sa main vient dans l'instant de signer mon bonheur, v.1701 (Acte 5, scène 14, DORANTE)
Et d'assurer celui d'Éraste et de ma soeur. v.1702 (Acte 5, scène 14, DORANTE)
On peut compter sur moi, quand j'ai donné parole. v.1703 (Acte 5, scène 14, MADAME ARTUS)
Pour gagner votre estime avec votre amitié, v.1706 (Acte 5, scène 14, MADAME ARTUS)
Fera toujours céder mon intérêt au vôtre. v.1708 (Acte 5, scène 14, MADAME ARTUS)
J'ai bien sujet, ma soeur, de me plaindre de vous. v.1709 (Acte 5, scène 15, DAMIS)
Pourquoi n'en faire pas de part à la famille ? v.1712 (Acte 5, scène 15, DAMIS)
Par votre ordre tantôt je leur fais des avances, v.1715 (Acte 5, scène 15, DAMIS)
Oui, fort bien, vous avez, Monsieur, mal entendu, v.1721 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
Du vôtre ? Hé fi, ma soeur ! v.1723 (Acte 5, scène 15, DAMIS)
Avec ce fi, ma soeur ? Vraiment je vous admire ! v.1724 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
Tous vos discours sont pleins d'une certaine aigreur, v.1725 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
Il n'est pas malaisé de vous tirer d'erreur, v.1726 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
Monsieur ? v.1727 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
L'erreur de tout ceci n'est que celle où vous êtes. v.1728 (Acte 5, scène 15, MONSIEUR LUDET)
Quoi, Monsieur ? v.1731 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
Mais sur votre dessein, de grâce, ouvrez les yeux, v.1737 (Acte 5, scène 15, MADAME ARTUS)
Vous verrez qu'en ceci l'on fait tout pour le mieux. v.1738 (Acte 5, scène 15, MADAME ARTUS)
Pour le mieux ? Quoi, perfide ! v.1739 (Acte 5, scène 15, MADAME ARGANTE)
C'était pour l'en chasser que j'aspirais à l'être. v.1748 (Acte 5, scène 15, DORANTE)
Monsieur ? v.1750 (Acte 5, scène 15, MADAME ARTUS)
Quoi ! Dès le premier jour traiter ainsi sa femme ! v.1752 (Acte 5, scène 15, FINETTE)
Avec quoi votre aveu, mon amour, tout m'engage, v.1755 (Acte 5, scène 16, DORANTE)
Hé quoi, Monsieur Ludet ? v.1757 (Acte 5, scène 16, MADAME ARTUS)
Et j'ai suivi leurs feux parce qu'elle ma nièce. v.1760 (Acte 5, scène 16, MONSIEUR LUDET)
Ah ! Demeurez toujours la maîtresse, Madame, v.1764 (Acte 5, scène 16, DORANTE)
Hé bien, pour m'obéir, soyez tous quatre heureux. v.1766 (Acte 5, scène 16, MADAME ARGANTE)
De mon faible pour vous voyez quel est le fruit ; v.1769 (Acte 5, scène 16, MADAME ARGANTE)

LE MARI RETROUVÃ‰ (1698)

Ma foi, Monsieur, c'est une sotte chose que l'amour ! (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Tant que vous n'avez été que libertin, vous avez vécu le plus heureux du monde : pourquoi diantre changer des manières dont vous vous êtes si bien trouvé ? (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Voilà une passion bien sérieuse, au moins ; et pour la petite nièce d'une meunière encore ! (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Cette aventure-là fera du bruit, Monsieur, et ce sera un des beaux chapitres du roman de votre vie. (Acte 1, scène 1, L?PINE)
Hé fi donc, Monsieur, c'est bien à moi qu'il faut dire cela. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Vous allez vous borner ici, et vous amuser à filer le parfait amour dans un moulin ? (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
C'est le mérite et la vertu qui font les mariages, et je trouve dans la personne de Colette tout ce qu'il me faut pour me rendre heureux. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Vous êtes absolument dans ce goût-là, Monsieur, j'en suis ravi, je vous assure ; je vous en félicite, et je pourrai bien avoir l'honneur de devenir votre oncle. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Oui, Monsieur, Madame Julienne la Meunière est comme vous savez, la tante de votre charmante Colette. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Hé bien, Monsieur, je trouve dans la personne de la tante tout ce que vous trouvez dans celle de la nièce : et comme je ne m'oppose point à votre satisfaction, vous ne voudrez pas mettre obstacle à ma petite fortune, peut-être ? (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Elle l'est, Monsieur, le Meunier est défunt, sur ma parole. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
On l'a assommé quelque part, sur ma parole ; tout le monde le croit, du moins ; et il faut que Madame Julienne en soit bien sûre, elle ; car depuis quelques jours elle est d'un contentement, d'une gaîté... (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Je lui pardonnerais de ne le pas regretter : un fou, un imbécile, qui sans la résistance de sa femme, aurait rendu sa pauvre petite nièce malheureuse. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Il prétendait la marier à Monsieur le Bailli, et ce Monsieur le Bailli n'a pas encore renoncé tout à fait à ses prétentions. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
La voici, Monsieur. (Acte 1, scène 1, LÉPINE)
Êtes-vous toujours bian amoureux de ma nièce ? (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Que j'y danserai de bon coeur ! (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Et depuis un mois que son bourru d'oncle a quitté le moulin, n'avez-vous pas eu tout le temps et toute la commodité de lui conter vos raisons, et de savoir ce qu'elle a dans l'âme ? (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Je crois lire sans ses yeux et dans ses manières qu'elle n'est pas insensible à ma tendresse : mais j'ai beau la presser de consentir à l'union que vous voulez faire, l'éloignement de votre mari, le dessein qu'il avait de lui faire épouser ce malheureux Bailli, la crainte où elle est qu'à son retour il ne fasse éclater son ressentiment contre vous... (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Madame Julienne sait bien ce qu'elle fait, Monsieur. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
Pour cela, oui, j'ai toujours voulu être la maîtresse. (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Quand Julien me faisait l'amour, il m'a tant dit qu'il était mon sarviteur, que je n'en ai jamais voulu démordre. (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
À la parfin, je lui ai fait désarter la maison : et de cette magnière-là, je suis demeurée la maîtresse, moi, comme vous voyez. (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Si la nièce suit l'exemple et les leçons de la tante, vous allez faire un beau mariage, Monsieur. (Acte 1, scène 2, LÉPINE)
Si par aventure je n'avais plus personne qui m'obstinît, je changerais d'avis, peut-être, et vous en enrageriais, je gage. (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Oui, je serais au désespoir, si vous deveniez contraire à mon amour. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
J'adore votre aimable nièce, je fais tout mon bonheur de la posséder ; disposez-la seulement à ce mariage, nous en ferons, quand il vous plaira, la cérémonie. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Je m'en fais trop de plaisir pour ne m'en pas faire honneur, je vous assure. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Bon, tant mieux, le Bailli en crèvera de dépit, et je m'en vais faire prier de la noce toutes les Meunières des environs, pour qu'alles aient la rage au coeur de voir Colette devenir grosse Madame. (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Il faut faire les fiançailles drès aujourd'hui, Monsieu Clitandre : je baillerai le festin, moi, ayez-nous des Ménétriers tant seulement. (Acte 1, scène 2, JULIENNE)
Et moi, je vais avertir ma famille de la résolution que j'ai prise, les inviter à venir prendre part à mon bonheur, et je me rends ensuite auprès de votre charmante nièce, pour ne la quitter de ma vie. (Acte 1, scène 2, CLITANDRE)
Cette parenté-là ne fera point de déshonneur à la profession, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Vous ne sauriais croire le plaisir que ça me fait, et si pourtant je ne sis pas glorieuse. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Ça ne me tourmente point, et je voudrais que mon pauvre mari fût mort, an verrait bian que ce n'est pas la vanité qui me gouvarne. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Vous avez le coeur trop bon pour cela, assurément : mais si le mal était arrivé par aventure ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Oh dame, en cas de ça, Dieu veuille avoir son âme, cet homme-là m'a bian tourmentée. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Hé voirement, ce serait pour être mieux, que je voudrais en prendre un autre. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Et quel heureux mortel, Madame Julienne, serait l'antidote de votre veuvage ? (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Jeune et de bonne himeur. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Oui, Madame Julienne, je vous en réponds, et vous me verrez toujours l'homme du monde le plus amoureux et le plus reconnaissant. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Je vous verrai amoureux ! (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
De toutes les bontés que vous avez pour moi. (Acte 1, scène 3, LÉPINE)
Jusqu'au revoir, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 3, JULIENNE)
Ce sera quelque jeune meunier du voisinage qui lui aura donné dans la vue. (Acte 1, scène 4, LÉPINE)
À la peinture qu'elle a faite pourtant, je me suis reconnu trait pour trait : beau, bien fait. (Acte 1, scène 4, L?PINE)
Il est vrai qu'elle n'a point parlé de l'esprit et du mérite, c'est quelque manant dont elle est coiffée, et voilà l'erreur de la plupart des femmes : ce n'est ni le mérite, ni l'esprit ; c'est la taille et la figure qui font aujourd'hui la fortune des hommes. (Acte 1, scène 4, L?PINE)
Bonjour, Monsieur de Lépine, comment vous en va ? (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
N'auriez-vous point vu la commère Julienne, par aventure ? (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Je m'en vais courir après elle, j'ai une plaisante nouvelle à lui apprendre. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Son mari n'est pas mort, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Oh, point du tout, il n'y a qu'à le laisser faire, elle lui rendra bien le change, sur ma parole. (Acte 1, scène 5, LÉPINE)
Je sais bien qu'ils ne s'aiment guères : mais ça ne fait rien ; une femme a beau ne se pas soucier de son mari, elle aime toujours bien mieux qu'il soit mort, que non pas qu'il en épouse d'autres. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Il revient de Nemours, comme vous savez. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Ils ont joué bouteille à la boule ensemble ; et en buvant, le Meunier lui a tout conté : qu'il est amoureux de la fille d'un cabaretier ; qu'il y a trois ans que cet amour-là lui trotte dans la cervelle ; et que comme il n'aime point Madame Julienne, il a trouvé à propos de devenir veuf, sans qu'il mourût personne, et de se remarier en survivance. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Priez-les bien de n'en point parler, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Je meurs d'impatience de le conter à la commère ; il est bon qu'elle prenne un peu l'avis de sa famille là-dessus ; je crois qu'elle ne ferait pas ma d'avertir celle de son mari, qu'en dites-vous ? (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Je vous dis adieu, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 5, MADAME AGATHE)
Je n'ai que faire de me presser de retenir les ménétriers jusqu'à nouvel ordre ; les fiançailles et le festin pourront bien être retardés, et Madame Julienne ne dansera pas de si bon coeur qu'elle croyait, sur ma parole. (Acte 1, scène 6, LÉPINE)
Hé parbleu, voilà la meunier qui revient de Nemours ; il lui a pris quelque remords de conscience, apparemment. (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Serviteur à Monsieur Julien. (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Votre valet, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Je vians de voyager ; le monde est bian grand, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Oui vraiment, et vous aimez fort à voyager, vous, Monsieur Julien ? (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Vous êtes prévenu contre le sexe, Monsieur Julien : j'ai pourtant ouï dire qu'à Nemours il y avait d'assez bonne pâte de filles, et qui promettaient... (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
À Nemours ? (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Vous y avez passé, à Nemours ? (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Comment se porte Julienne, Monsieur de Lépeine ? (Acte 1, scène 7, JULIEN)
J'aime toujours cette masque-là, queuque chagrin qu'alle me baille. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Et vous désertez toujours du côté de Nemours, Monsieur Julien. (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Vous avez un grand faible pour cette Ville-là, Monsieur Julien ? (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Et vous itou, Monsieur de Lépeine, vous en parlez souvent : y auriais-vous queuque connaissance ? (Acte 1, scène 7, JULIEN)
j'aurai oublié son nom, Mademoiselle... (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Ah, que j'ai été vivement amoureux d'elle, Monsieur Julien ! (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Voilà donc la cause de vos fréquentes promenades, Monsieur Julien ? (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
Mais je ne saurais m'en tenir. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Oh, palsangué, ne l'y en parlez pas ; ne me jouez pas ce tour-là, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Pargué, de tout mon coeur. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Mais si d'ailleurs on venait à découvrir... (Acte 1, scène 7, LÉPINE)
On ne saurait, je sis trop dissimulé. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Il y a morgué trois ans que ça dure, et parsonne de doute de rian, vous n'en savez pas le plus principal vous-même. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Oh, pour ce qui est de ça, je sis un rusé manoeuvre. (Acte 1, scène 7, JULIEN)
Et de quoi t'avises-tu de revenir ici, bon vaurien ? (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
On disait que vous étiez mort, Monsieur Julien, cela n'est donc pas ? (Acte 1, scène 8, MADAME AGATHE)
Hé, pourquoi ne l'es-tu pas, dis ? (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
Vela toujours de vos magnières, Madame Julianne. (Acte 1, scène 8, JULIEN)
Il vaudrait bien mieux pour moi que tu le fusses, que non pas de menez la vie que tu mènes. (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
Oh, pour cela, Monsieur Julien, vous êtes un méchant homme d'abandonner comme ça tous les ans une pauvre femme qui vous adorerait si vous étiez raisonnable. (Acte 1, scène 8, MADAME AGATHE)
Vous savez mieux que parsonne, ma commère, toutes les pièces que ce libartin-là m'a faites, et si pourtant l'autre jour, quand on nous vint dire qu'il était défunt, queule inquiétude est-ce que ça me donnait ? (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
L'incertitude de ces choses-là fait bien souffrir une pauvre femme, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 8, MADAME AGATHE)
Vous êtes furieusement aimé, Monsieur Julien ; et quand vous êtes arrivé, je m'en allais chercher des Ménétriers, pour nous aider ce soir à consoler tout le Village. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Ne suis-je pas bien malheureuse ? (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
Le Meunier ne sera pas le maître dans le moulin, sur mon honneur. (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Mais acoutez donc, Madame ma femme, vous le prenez-là sur un ton... (Acte 1, scène 8, JULIEN)
Il croit parler à sa cabaretière de Nemours, ma commère. (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
À la Cabaretière de Nemours ! (Acte 1, scène 8, LÉPINE)
Êtes-vous bien content de votre nouveau ménage, Monsieur Julien ? (Acte 1, scène 8, MADAME AGATHE)
Mais, voyez ce fripon, cet insolent, qui nous injurie ! (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
Au secours, à la force, on me roue de coups, on m'assassine, à la Justice, à la Justice. (Acte 1, scène 8, JULIENNE)
Bon ferme, courage, ma commère, à la Justice, à la Justice. (Acte 1, scène 8, MADAME AGATHE)
Alles avont le diable au corps, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Oh, ça n'est morgué pas fait à demeurer, il n'y a encore que le Contrat de dressé, voyez-vous. (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Ce n'est qu'une bagatelle, on ne saurait vous faire un crime que de l'intention, et je vois bien que cela n'ira qu'aux Galères. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Aux Galères, Monsieur de Lépeine ? (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Oui, à moins que votre femme n'eût pour ami quelque Juge qui eût l'adresse de donner un tour à l'affaire, et de vous faire pendre à sa considération. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Alle est morguenne assez malicieuse pour ça. (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Mais vela une extravagante créature ! (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Il m'est avis qu'il ne faudrait pour ça qu'un petit mot d'accommodement sous seing privé ; et quand je serions d'accord une fois, ce ne serait l'affaire de parsonne : qu'est-ce qui s'aviserait de nous plaider ? (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Je ne vous crois pas ici trop en sûreté, Monsieur Julien, si vous m'en croyez... (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Parguenne, à bon chat, bon rat ; pis qu'alle le prend comme ça, je m'en vas l'y jouer d'un tour à quoi elle ne s'attend pas : le Bailli est plus de mes amis que des sians, alle n'a qu'à se bien tenir. (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Tatigué, je n'en dirai mot de stila, en arrivera ce qui pourra, je varrons lequel ce sera de nous deux qui aura plutôt l'esprit de faire pendre l'autre. (Acte 1, scène 9, JULIEN)
Je vous baise les mains, Monsieur Julien. (Acte 1, scène 9, LÉPINE)
Il y a d'heureux mariages dans le monde. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
L'amour et la jalousie me feront devenir fou, moi qui sis si sage et si raisonnable. (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Ne serait-ce point lui qui lui aurait donné dans la vue, et qu'elle coucherait en joue en cas de veuvage ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
N'est-ce pas là le valet de ce Houberiau, qui fait l'amoureux de ma chère Colette ? (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Qu'est-ce donc, Monsieur Charlot, vous me paraissez bien fier aujourd'hui ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Cela est vrai, il vous semble bian, j'y ai la volonté de vous paumer la gueule, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Je sis garde-moulin, le meunier n'y est pas, vous en voulez à la nièce ; mais si vous me faites prendre un gourdin... (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Qu'est-ce à dire un gourdin ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Je ne parle pas pour à stheure, c'est une magnière d'avertissement, pour en cas que vous y reveniais. (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
J'y reviendrai quand il me plaira, Monsieur Charlot. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Quand il vous plaira, Monsieur de Lépeine ? (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Assurément, quand il me plaira. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Et si vous vous avisiez de faire le raisonneur, savez-vous bien que vous vous attireriez mille coups de bâton, mon petit ami ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
C'est biaucoup, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Vous les aurez, si vous raisonnez. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Vous ferez sagement ; et pour vous faire voir qu'on ne vous craint guères, c'est que je veux bien vous avertir que mon maître épouse aujourd'hui Colette ; entendez-vous ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Il épouse aujourd'hui Colette, Monsieur de Lepeine ? (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Colette est amoureuse de moi, Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Colette est amoureuse de vous ? (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Parbleu, je le voudrais de tout mon coeur, mon maître n'aurait que ce qu'il mérite. (Acte 1, scène 10, LÉPINE)
Bonjour, Charlot. (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Comme alle me dit bonjour de bonne amitié ! (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Votre servante, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 11, COLETTE)
N'en veut bailler du croc en jambe à l'amour que j'avons l'un pour l'autre. (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Nous avons de l'amour l'un pour l'autre ? (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Hé pargué, je sens bian le mien, parsonne n'a que faire de me le dire ; et pour ce qui est du vôtre, il m'est avis que du depis quatre ans vous m'en avez baillé tant de signifiance... (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Je t'ai donné des signifiances d'amour, moi ? (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Hé, qu'est-ce que c'est que l'amour, Charlot ? (Acte 1, scène 11, COLETTE)
J'en ai aussi, je t'assure ; et pour te tirer de ton erreur, je te dirai en bonne conscience que je ne t'aime point, que je ne t'ai jamais aimé, et que je ne t'aimerai de ma vie. (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Cela est fort clair, Monsieur Charlot, et voilà une déclaration dans les formes. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Oh palsanguenne, alle ne pense point ça, c'est pour vous le faire accroire : morgué, c'est un animal bien trompeux que la femelle d'un homme ! (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Il ne faut pas toujours se fier aux apparences, Monsieur Charlot. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Hé, que s'est-il passé, dis maroufle, qui te fasse penser que j'ai de l'amour pour toi ? (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Voyez le grand malheur ! (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Hé pourquoi m'y venais-tu trouver, dis ? (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Parce que je vous aime ; mais pourquoi ne me chassiais-vous pas, vous ? (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Quand je dansions aux chansons, alle était toujours la première à me prendre, et si alle aurait voulu pouvoir me tenir par les deux mains, tant alla était assotée de ma parsonne. (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Tu t'es figuré cela, mon pauvre Charlot. (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Morgué, n'est-ce pas là de l'amour ? (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Il y a quelque chose à dire à cela, vous avez raison : mais il n'y a pas de quoi rebuter mon maître, et ces bagatelles-là ne l'empêcheront pas de conclure le mariage. (Acte 1, scène 11, LÉPINE)
Tu l'aurais dit de même ? (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Pour stilà, oui, je vous en réponds. (Acte 1, scène 11, CHARLOT)
Où est votre maître, Monsieur de Lépine. (Acte 1, scène 11, COLETTE)
Adieu, Charlot, ne te chagrine point ; je t'aime toujours un peu. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
Tant pis pour toi, je ne m'en soucie guères. (Acte 1, scène 12, COLETTE)
Ça ne s'apprend point, ça leur viant tout seul. (Acte 1, scène 13, CHARLOT)
C'est Madame Julianne qui fait ce mariage pour me faire pièce ; car alle est fâchée que j'aime Colette, marguenne alle me le paiera : le bailli l'aime itou cette Colette, c'est un matois qui en sait bian long ; je m'en vais le trouver, je leur baillerons du fil à retordre. (Acte 1, scène 13, CHARLOT)
Colette va être mariée avec un Monsieur, sais-tu bien cela ? (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Ça n'est pas bien sûr, j'y boutrons queuque empêchement, ou je ne pourrons. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Pourquoi ça ; qu'est-ce que ça te fait ? (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Ne seriait-ce point vous qui auriais baillé conseil à notre maîtresse de me jouer ce tour-là ? (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Pour m'avoir peut-être ; car vous êtes folle de moi, Madame Agathe. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Hé pourquoi l'aimes-tu mieux que moi, dis ? (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Qui te préfère un autre amoureux ? (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Et cela ne te corrige point de la passion que tu as pour elle ? (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Oui, mais ça ne le fait pas, et pourquoi velez-vous que je ne sois pas aussi mal aisé à corriger que vous, Madame Agathe ? (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Oh : Pour ce qui est d'en cas de ça, je le veux bian. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Vous ne velez que m'avoir une fois, vous m'aurais, et je vous baillerai la préférence sur Madame Julianne, qui me marchande itou. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
La commère Julienne est amoureuse de toi ? (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Oui, alle me mitonne pour en cas qu'alle soit veuve : mais queuque sot, je ne m'y frotte pas. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Drès que je serons mariés, alle en mitonnerait peut-être queuqu'autre pour être veuve de moi. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Toujours Colette. (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Cela te tient bien au coeur, petit vilain. (Acte 1, scène 14, MADAME AGATHE)
Allons demander conseil à Monsieur le Bailli, c'est bian le meilleur homme, le plus honnête, le plus habile homme, pour faire du mal à queuqu'un da. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Il sait morgué sur le bout du doigt toutes les rubriques de la Justice. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Sarviteur, Monsieur le Bailli. (Acte 1, scène 14, CHARLOT)
Bonjour, Monsieur Charlot, bonjour. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Monsieur le Bailli, je suis bien votre servante. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
Morgué, bon, il enfourne bian, j'aurons bonne issue. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Vous savez déjà ça, Monsieur le Bailli ? (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Il y a plus de quinze jours que je le soupçonne : mais je n'ai point voulu faire d'éclat que je n'en eusse quelque certitude. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Parguenne, n'y a point à en douter à présent, c'est une affaire sure. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
En savez-vous quelque particularité, et ne pourriez-vous point servir de témoins dans tout ceci, vous autres ? (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
La noce de Colette, que Madame Julianne fait épouser à ce Monsieur Clitandre. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
Vraiment, vraiment, elle prend bien son temps pour faire une noce. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Oh, je troublerai la fête, sur ma parole. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
La Malheureuse ! (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Est-ce que vous sauriais queuqu'une de ses petites fredaines ? (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Alle a fait noyer Monsieur Julian ! (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Vela pourquoi elle me mitonnait, voyez-vous. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Ça ne se peut pas, Monsieur le Bailli, je viens de le voir. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
Il n'y a qu'un quart_d_heure que j'ai quitté Monsieur Julien, vous dis-je. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
Oui, un faux Monsieur Julien qu'elle aura attiré pour faire prendre le change. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Oh, point du tout, c'est le véritable, elle l'a reçu comme un vrai mari, je l'ai aidée à le battre, moi, Monsieur le Bailli, puisqu'il faut vous le dire. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
Bagatelle, je ne donne pas là-dedans ; et nous avons, le Procureur Fiscal et moi, commencé une procédure que nous soutiendrons vigoureusement. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Je crois pargué bian que si, moi, et s'il ne l'était pas, il faudrait qu'il le devenir, puisque Monsieur le Bailli le dit. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Monsieur Charlot prend fort bien la chose, et il n'est pas qu'il n'ait quelque connaissance du fait. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Moi, Monsieur le Bailli ? (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Ça voyons, qu'est-ce qu'il faut que je témoigne, Monsieur le Bailli ? (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Et moi itou ; mais aidez-nous à la dire, Monsieu le Bailli ; car ce que je savons nous, vous qui savez tout, vous le savez peut-être mieux que nous, par aventure. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Oh pour stilà, oui, tous les jours ils se battiont ou ils se querelliont très régulièrement à çartaine heure, je sis témoin de ça. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Et moi aussi, Monsieur le Bailli. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
La femme aura pris le temps de l'ivresse du mari, pour exécuter son mauvais dessein. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Justement, il avait trop bu de vin, alle l'y aura voulu faire boire de l'iau ; il n'y a rien de plus naturel, ça parle tout seul. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Si ça est, ça est comme ça, Monsieur le Bailli. (Acte 1, scène 15, MADAME AGATHE)
Voilà un bon indice ; mais elle n'aura pas fait cela toute seule. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Hé pargué, cet amoureux de Colette, et son valet Monsieur de Lépeine. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
C'est eux qui avons fait le coup, Monsieur le Bailli (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Vous croyez ça, Monsieur Charlot ? (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Je ly en veux morgué trop pour ne pas le croire, et vous le croyez itou, vous, je gage : c'est mon rival, Monsieu le Bailli : j'en jurerais, moi, en cas de besoin ; ça suffira-t-il pour le faire pendre. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Voilà une cruelle affaire pour ces gens-là. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
J'allons pargué leur tailler de la besogne. (Acte 1, scène 15, CHARLOT)
Je les ferai arrêter sur votre déposition, et je vais tout de ce pas chercher le Greffier pour la venir recevoir. (Acte 1, scène 15, LE BAILLI)
Bon, queu conte, ce n'est pas par méchanceté : ce n'est que pour troubler la noce, et faire enrager Madame Julianne. (Acte 1, scène 16, CHARLOT)
Ce ne sont pas là des bagatelles : il y a de quoi la ruiner, tout au moins, et cela pourrait aller plus loin même. (Acte 1, scène 16, MADAME AGATHE)
Ma commère, Julian est redécampé, je ly avons fait peur ; et vela nos parents et nos amis qui s'en allont venir aux fiançailles ; je feront notre noce tout à gogo, sans rabat joie. (Acte 1, scène 10, JULIENNE)
Oh, pargué, je gage que non : il faudrait pour ça, qu'il n'y eût point de Charlot, ni de Bailli, Madame Julianne. (Acte 1, scène 10, CHARLOT)
Quand il le serait, il n'y aurait pas grand dommage ; mais voyez ce qu'il veut dire avec son noyé ! (Acte 1, scène 10, JULIENNE)
Dame acoutez, si ce sti-là est fou, Monsieur le Bailli n'est pas trop sage ; ils disont comme ça tous deux, que vous avez fait noyer votre mari. (Acte 1, scène 10, MADAME AGATHE)
Ah, le malheureux ! (Acte 1, scène 10, JULIENNE)
Enfuyez-vous-en vivement, vous dis-je, voilà le Bailli qui amasse du monde, pour venir vous prendre prisonnière. (Acte 1, scène 18, COLETTE)
Tout le village dit que mon oncle est noyé ; et que c'est vous et Charlot qui avez fait cette belle affaire, pour vous marier ensemble. (Acte 1, scène 18, COLETTE)
Morgué, ça n'est point, c'est votre Monsieur Clitandre que vous velez dire. (Acte 1, scène 18, CHARLOT)
Rien ne retarde mon bonheur, j'ai donné les ordres nécessaires... (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Ce Bailli de malheur qui m'accuse d'avoir fait noyer mon mari. (Acte 1, scène 19, JULIENNE)
Ah, quelle noirceur ? (Acte 1, scène 19, CLITANDRE)
Voilà des Violons que je vous amenais, Monsieur : mais il faudra les renvoyer, je pense, et monsieur le Bailli nous prépare d'autres occupations, à ce que je viens d'apprendre. (Acte 1, scène 20, LÉPINE)
Non, Monsieur, je sais seulement qu'il prétend que nous ayons noyé le Meunier ; et que sur la déposition de ce maroufle, on a décrété contre vous et moi. (Acte 1, scène 20, LÉPINE)
Ah, bon, passe pour stilà. (Acte 1, scène 20, CHARLOT)
Hé pardonnez-lui, Monsieur Clitandre. (Acte 1, scène 20, MADAME AGATHE)
Ne vous emportez point, Monsieur, ceci n'aura pas de suites. (Acte 1, scène 20, LÉPINE)
Ne craignez rien, cette affaire est plus désagréable que dangereuse, et le retour de votre mari... (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
Il est revenu, Monsieur Clitandre. (Acte 1, scène 21, JULIENNE)
L'imposture ne sera pas difficile à confondre. (Acte 1, scène 21, CLITANDRE)
Le malheureux Bailli et ce coquin-là disent que ce n'est pas ly. (Acte 1, scène 21, JULIENNE)
Il s'en est déjà retourné, je l'ai trop mal reçu. (Acte 1, scène 21, JULIENNE)
Que je sis malheureuse ! (Acte 1, scène 21, JULIENNE)
Avancez, Monsieur le Bailli, avancez ; mais que vos recors se tiennent écartés, surtout : car je donnerai de l'épée dans le ventre, au premier qui hasardera de s'approcher. (Acte 1, scène 22, CLITANDRE)
Monsieur, point d'emportement, ce ne sont que de petites formalités, dont le devoir de ma charge ne me permet pas de me dispenser. (Acte 1, scène 22, LE BAILLI)
L'affaire est importante, Monsieur, il y a ici mort d'homme et supposition, voyez-vous ? (Acte 1, scène 22, LE BAILLI)
Il n'y a ni l'un ni l'autre : mais il pourrait arriver, si vous vous mettez en devoir... (Acte 1, scène 22, CLITANDRE)
Tirez, tirez, Monsieur le Bailli, et rengaignez vos procédures ; le défunt n'est pas mort, le voilà que je vous amène. (Acte 1, scène 23, LÉPINE)
En vous remarciant, Monsieur le Bailli, je n'avons plus que faire de vos écritures. (Acte 1, scène 23, JULIEN)
Tant pis pour vous. (Acte 1, scène 23, JULIEN)
Vous ne reconnaissez pas mon mari, Monsieur le Bailli ? (Acte 1, scène 23, JULIENNE)
Palsangué, vous en avez menti, Monsieur le Bailli. (Acte 1, scène 23, JULIEN)
Écoutez, Monsieur le Bailli, vous vous engagez là dabs une affaire... (Acte 1, scène 23, CLITANDRE)
Le Meunier est noyé, cela aura des suites. (Acte 1, scène 23, LE BAILLI)
Oui voirement, c'est ly qui m'a conseillé de laisser croire ça, pour faire pendre Julianne. (Acte 1, scène 23, JULIEN)
Pour me faire pendre ? (Acte 1, scène 23, CLITANDRE)
Tu as eu ce coeur-là, cher petit mari ? (Acte 1, scène 23, CLITANDRE)
Ne me fais plus enrager, je n'irai plus à Nemours, vivons bian ensemble ; la Justice en aura un pied de nez, et si alle ne le boutera morgué pas dans nos affaires. (Acte 1, scène 23, JULIEN)
Vous n'aurez pas lieu de vous reprocher cette complaisance. (Acte 1, scène 24, CLITANDRE)
Hé morgué, laissez-nous en paix, je vous baillerons de bonne amiquié ce que vous pourriais gagner à nous parsécuter. (Acte 1, scène 24, JULIEN)
Je suis trop humain pour un Bailli, qu'il n'en soit plus parlé ; mais au moins. (Acte 1, scène 24, LE BAILLI)
Pour célébrer les noces de Colette, v.1 (Acte 1, scène 25, MONSIEUR TOUVENEL)
Pour bien faire, il faudrait les noyer presque tous. v.9 (Acte 1, scène 25, MADAME AGATHE)
J'aurais sur vous lâcher mon chian. v.14 (Acte 1, scène 25, CHARLOT)
C'est morguenne empêcher le cours de la rivière. v.17 (Acte 1, scène 25, CHARLOT)
De détourner l'iau d'un moulin. v.19 (Acte 1, scène 25, CHARLOT)
Mais si l'amour v.21 (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE LOLOTTE)
Voulait un jour v.22 (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE LOLOTTE)
Et pour punir ce petit téméraire, v.25 (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE LOLOTTE)
Que tu n'aurais point de rival ; v.28 (Acte 1, scène 25, MONSIEUR TOUVENEL)
Est toujours un moulin banal. v.30 (Acte 1, scène 25, MONSIEUR TOUVENEL)
Monsieur Clitandre a bon génie, v.31 (Acte 1, scène 25, MONSIEUR TOUVENEL)
Avoir deux amants en nature, v.35 (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE LOLOTTE)
C'est tirer d'un sac deux moutures, v.37 (Acte 1, scène 25, MADEMOISELLE LOLOTTE)
Vous qu'Amour à l'hymen destine, v.39 (Acte 1, scène 25, MONSIEUR TOUVENEL)

LE TUTEUR (1694)

Que j'aurais de plaisir à défricher ce qu'il y a dans ce papier que je viens de trouver ! (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Je ne serais pas le premier manant qu'alle aurait fait grand Seigneur, ça se voit à chaque bout de champ, ça arrive tous les jours, et fi personne ne crie miracle. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
Comme j'avons soupé de bonne heure, en attendant qu'il soit tout à fait nuit, je suis bian aise de faire un peu de digestion. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Tu as raison, cela est chagrinant ; mais cela n'est pas trop nécessaire pour faire fortune. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Morgué, si fait, et j'en aurais bon besoin à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Accoutez, je sommes pour être mariés ensemble ; car Monsieur Bertrand notre maître dit qu'il le veut, je le veux bian itou. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Quand vous ne le voudriais pas, vous, je sommes deux contre un, à la pluralité des voix je serons mari et femme, ne vous en déplaise. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
C'est une chose sûre ; mais afin que les choses se fassent de bonne grâce, et que je le veuille bien aussi, c'est pour cela que tu veux faire fortune ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Une bourse pleine d'or ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Tenez, il fait encore un tantinet jour, vous savez lire, voyez ce que c'est, car je n'y entends goutte, oui ; mais morgué, lisez donc tout haut, point de trahison, au moins. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Madame votre mère m'est venue trouver : vous avez fort bien fait de lui mander naturellement où vous êtes, le sujet qui vous y retient, et les moyens qu'il y a de vous rendre service. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je suivrai de près le valet de chambre qui vous porte ma lettre : tâchez de plaire, puisque vous l'avez entrepris, et comptez qu'on n'épargnera rien pour vous rendre heureux. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Auprès de la petite porte du jardin : je n'aurais pargué pas pris la peine de le ramasser, si j'eusse cru que c'eût été si peu de chose. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Je n'ai pas le temps de m'amuser, je m'en cours dire à Monsieur Bernard queuque chose que j'ai vu ; car je ly dis tout, comme vous savez, c'est ce qui fait que je sommes si bons amis. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Cela se pourrait bien, connaissez-vous l'écriture de votre oncle ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
C'est par hasard qu'elle est entre mes mains ; je ne sais ce qu'elle signifie, mais le coeur me dit quelque chose de bon, et je me flatte que nous allons voir de la nouveauté dans nos affaires. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Non, Lisette ; je suis née malheureuse, et je ne sache rien au monde qui puisse changer ma destinée. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Vous n'en avez que trop, peut-être, et je ne sais pas même s'il n'y en a point ici quelqu'un incognito, qui attend une occasion favorable pour se déclarer. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Ce Peintre, et ce Jardinier qui sont ici depuis quinze jours ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Ces gens-là ne sont rien moins que ce qu'ils paraissent ; je m'y connais, ce sont des amoureux en masque, sur ma parole. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Donnez-vous patience, nous aurons tout le temps d'éclaircir mes doutes, et selon toutes les apparences nous ne retournerons pas sitôt à Paris. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Ce bizarre Monsieur Bernard, que votre père en mourant s'avisa pour nos péchés de nommer votre Tuteur en dépit de toute la famille, a ses raisons pour demeurer ici, et sous prétexte d'embellir sa maison de campagne, de faire peindre ses appartements, il vous cache aux yeux de tout le monde, et nous tient reléguées depuis six mois dans le fond d'un Village, où il y a plus de cinq mois et trois semaines que je m'ennuie. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Mais enfin ce qui se trouve à Paris, se trouve en province, il y a des épouseurs par tout pays ; et si par hasard le Peintre était ce que je m'imagine je répondrais bien, moi, de faire passer vos chagrins avant qu'il fût peu. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Les injustes caprices de mon Tuteur, qui refuse tous les partis qui se présentent, ne me permettent pas de me déterminer en faveur de quelqu'un. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Hé, mort de ma vie, votre Tuteur ne fait que ce qu'il veut : ne savez-vous pas ce qu'il vous faut ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Les mauvaises manières qu'il a pour moi ne me feront jamais sortir des égards que je me dois à moi-même ; et quelque passion que je puisse avoir, elle sera toujours soumise à la raison et à la bienséance. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
Et avec ces beaux sentiments-là, vous mourrez vieille fille, cela est cruel : Monsieur Bernard, pour ne point rendre compte de votre bien, écartera tous les prétendants ; car enfin il n'a point eu jusqu'ici de bonnes raisons pour rebuter ceux qui vous ont demandée. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Oui : mais cependant pourquoi a-t-il refusé ce jeune Conseiller ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Hé, mort de ma vie, si pour être de robe il fallait absolument être habile homme, la plupart des Charges seraient à vendre. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Bon, c'est quelque chose de bien nécessaire pour le mariage que de la science : et voilà ce gros Colonel qui vous aimait tant, par exemple, on dit qu'il sait du latin, celui-là, du grec ; que sais-je, moi. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Ni à moi non plus, et cependant je vous aurais toujours conseillé de le prendre en attendant mieux ; mais le mauvais Tuteur l'a-t-il voulu. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Il dit que c'est un homme qui ne s'attache qu'à l'étude, et qui ne songe point à son Régiment : le Conseiller en sait trop peu pour un Magistrat, et le Colonel en sait trop pour un homme d'épée. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Je ne le connais pas non plus que vous, et cependant je m'intéressais pour lui, parce que Madame sa mère est si bonne personne, outre qu'il est presque toujours à la Cour ; et l'air de ce pays-là nous conviendrait assez, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Je ne saurais pardonner à mon Tuteur d'avoir rebuter celui-là, je te l'avoue. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
C'est un Courtisan qui ne sait pas son métier, Monsieur Bernard veut que tout le monde excelle comme lui, dans ce qu'il se mêle de faire. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Vous êtes jeune, belle et riche, il est votre Tuteur, il vous refuse à tout le monde, il vous garde pour lui, peut-être. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
N'est-ce pas faire le métier de Tuteur à merveille ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
Tes conjectures n'étaient pas justes, ma pauvre Lisette. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
Morgué je le sais bian, il n'y aura point de nenni pour cette fois-ci, et sti qui la prend n'en aura pas le démenti ; car j'y ons regardé. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Fi : est-ce que ce serait une bonne affaire pour une fille qu'un jeune homme d'astheure ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Ils avons toujours queuque ménage en Ville les gens de qualité, et ils en sont plus soigneux que de celui de leurs femmes encore. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Elle serait bian lotie : aujourd'hui Madame, et demain rian peut-être. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Oh, pour sti-là je vous en réponds. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Hé pargué, tenez vela Monsieur, qu'il vous le dise lui-même. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
On m'a déjà demandée tant de fois inutilement, que cette nouvelle n'est pour moi, ni surprenante, ni agréable. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oh, cette fois-ci ne sera pas comme les autres, et de la manière dont Monsieur parle, je vois bien qu'il a de bonnes intentions. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Les meilleures du monde, Lisette. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Tu sais combien j'ai pris de soin pour ton éducation. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Depuis la mort de ses parents, je n'ai épargné aucune chose pour la rendre une personne accomplie. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Il me semble qu'il ne manque plus à l'accomplissement de mon ouvrage, que de la voir heureusement mariée. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Vous avez raison, il faut un bon mari pour couronner l'oeuvre. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
J'ai peut-être, selon son gré, un peu trop différé de le faire ; et entre nous, Lisette, elle en a murmuré quelquefois. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Moi, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Oh, pour cela oui, je vous l'avoue, nous en murmurions tout à l'heure encore. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Vous rougissez : voilà une pudeur bien placée ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Hé, allez, allez, en fait de mariage les honnêtes filles ont toujours plus d'impatience que les autres. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Elle n'aura rien perdu pour attendre. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Aujourd'hui tout me détermine à la marier incessamment, et j'ai été averti de bonne part qu'on forme des desseins contre son honneur. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Quels desseins, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Au remède, Monsieur, vite, au remède, on ne peut trop se hâter de mettre l'honneur des filles à couvert des mauvaises intentions des hommes. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Et pour la dérober aux persécutions et aux poursuites d'une foule de prétendants qui ne lui conviennent point, j'ai résolu dès demain d'en faire ma femme, et j'ai pris pour cela? (Acte 1, scène 6, MONSIEUR BERNARD)
Comment, Monsieur ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Mes conjectures n'étaient pas fausses. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Oh, si c'est pour cela, qu'il nous laisse enlever, cela vaut beaucoup mieux. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Je me trouve mal, Monsieur. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
Il ne faut pas que cela vous étonne, Monsieur, elle est si fort outrée des mauvais desseins que l'on fait contre elle, que le moins qu'elle puisse faire, c'est de s'évanouir ; je crois que j'en mourrais, moi, si j'étais à sa place. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
Tu as un gros bon sens que j'ai toujours trouvé admirable. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Elle n'en épousera pourtant point d'autre. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Acoutez, Monsieur, ne jurons de rian, et défions-nous de tout, il se mitonne queuque manigance, à quoi il faut prendre garde. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Il y était il n'y a pas une bonne heure : le Jardinier et ly se promenont, ils parlont, ils gesticulont, ils se tourmantont, et puis ils se séparont : le Monsieur à cheval galope d'un côté, et le Jardinier trotte de l'autre. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Maturine, la servante des trois Rois, dit qu'ils avont cheuz eux du depuis quatre jours, trois ou quatre Monsieux que votre Jardinier connaît itou : ils soupiont tout à l'heure ensemble, et ils parlions de vous, de Mademoiselle Angélique ; ils disiont qu'il la fallait ôter de vos pattes, et qu'ils la mettriont dans les pattes d'un autre. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Et le Peintre, sur quoi le soupçonnes-tu d'être de la partie ? (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Sur quoi ? (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Sur ce que le Jardinier et ly sont bons amis ; puisqu'ils s'aimont tant, il ne valont pas mieux l'un et l'autre. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Cela pourrait être ; il faut que j'approfondisse cette affaire. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Et quand vous aurez approfondi, que ferez-vous ? (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Je sommes cheux vous, j'y avons deux filles, vous aimez l'une, vous voulez que j'aime l'autre, je le veux bian, moi, pour vous faire plaisir, tout coup vaille. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Accoutez, mettons tout le monde dehors, et ne demeurons que nous quatre, je ne serons jaloux de parsonne, et je varrons beau jeu, ne vous boutez pas en peine. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Je veux avant toutes choses pénétrer ce mystère, te dis-je : je vais faire un tour dans le Village, et tâcher de savoir qui sont ces gens qui logent aux trois Rois. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Vous ne saurez que ce que je vous ai dit. (Acte 1, scène 7, LUCAS)
Pour toi, quand je serai dehors, prends soin de bien rôder partout, et d'observer exactement ce qui se passera dans le logis. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR BERNARD)
Approchez, Monsieur le maraud, approchez. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
Avez-vous quelque ordre à me donner, Monsieur ? (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
D'où venez-vous à l'heure qu'il est, coquin que vous êtes ? (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
Je viens d'ici près, Monsieur. (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Monsieur. (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Monsieur. (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Ah, Monsieur ! (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Demandez, je n'y ai pas mis les pieds depuis que j'ai l'honneur d'être à votre service. (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Oh pour cela oui, Monsieur, je vous l'avoue, ce sont de mes amis, des gens de qualité. (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Oui, Monsieur, ils auront l'honneur de vous venir faire la révérence, pour voir vos parterres, vos potagers, vos espaliers, vos palissades ; ce sont des illustres, des Jardiniers de la Cour qui voyagent par curiosité. (Acte 1, scène 8, L'OLIVE)
Ah, ah, ah, Monsieur. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
Tiens, porte cela de ma part à tes Jardiniers de la Cour. (Acte 1, scène 8, MONSIEUR BERNARD)
À qui en a-t-il donc de vous rosser comme ça, sans dire gare : queu caprice est ça, Monsieur le Jardinier ! (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Il ne vous a baillé que queuques coups de bâton, vela une belle bagatelle, ce sont de petites himeurs qui ly prenont comme ça parfois, et il faut un peu excuser les défauts des parsonnes. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Mais baste, j'ai aussi des défauts à peu près pareils ; et si les siens le reprennent encore, les miens me prendront à coup sûr, et nos défauts auront querelle ensemble. (Acte 1, scène 9, L'OLIVE)
Vous jouez de malheur d'être tombé le premier sous sa patte. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Il a du chagrin, il est amoureux. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Lui amoureux ? (Acte 1, scène 9, L'OLIVE)
Et de qui amoureux ? (Acte 1, scène 9, L'OLIVE)
Pargué, depuis toujours ; mais, il ne lui a dit que depuis tout à l'heure. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Non voirement, c'est ce qui le met de mauvaise himeur. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Oh, pour ça, c'est un plaisant homme. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Acoutez, pour les coups de bâton d'aujourd'hui, vous pourriais bian y avoir un tantinet votre part, à ce que je m'imagine. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Allons, allons, boutez la main à la conscience, je dis tout ce que je sais ; vos bons amis les Jardiniers de la cour, Hem ? (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Ce sont eux qui vous avons procuré cette aubaine-là, je vous conseille de les en remercier. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Sarviteur, Monsieur le Jardinier. (Acte 1, scène 9, LUCAS)
Et quand je l'aurai trouvée, aurai-je assez de bonheur pour persuader Angélique ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
Ma foi, Monsieur, il faut vous dépêcher de le faire si vous voulez y réussir. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
N'êtes-vous point las de ce déguisement, Monsieur ? (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Monsieur Bernard vient de me donner cent coups de bâtons, afin que vous le sachiez. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Et pourquoi t'a-t-il maltraité ? (Acte 1, scène 11, DORANTE)
Son gros coquin de Fermier dit que c'est sa coutume ; pour se désennuyer, il rosse tantôt l'un, tantôt l'autre : votre tour viendra peut être, c'est ce qui me console. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Mais, Monsieur, j'ai bien autre chose à vous apprendre. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Vous ne regardez ce Monsieur Bernard que comme le Tuteur d'Angélique ? (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Mon pauvre l'Olive, je tremble à lui découvrir qui je suis, ce que je sens pour elle ; et je crains qu'elle ne s'effarouche en apprenant le dessein que j'ai formé. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
Hé, allez, allez, Monsieur, les filles d'aujourd'hui sont des animaux bien apprivoisés ; elles ne s'effarouchent point qu'on les aime, et nous vivons dans un siècle fort aguerri. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Non, l'Olive, attendons pour me déclarer que le Chevalier d'Artimon son oncle, soit arrivé. (Acte 1, scène 11, DORANTE)
Mais il tardera peut-être ; croyez-moi, Monsieur, il y a quatre ou cinq de mes camarades dans le Village qui n'attendent que vos ordres pour entrer en action. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Vous attendez, vous le consentement de votre Maîtresse, il faut le demander pour l'obtenir. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Nous travaillons ici depuis quinze jours l'un et l'autre, moi à gâter le jardin de Monsieur Bernard, et vous à défigurer ses plafonds et ses cheminées ; car vous êtes un très mauvais Peintre, et je ne suis pas un bon jardinier, moi, sans contredit. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
La fourberie sera découverte avant terme, si nous ne nous hâtons d'en profiter. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Monsieur Bernard, Monsieur Bernard, votre extravagante passion nous fera faire quelque extravagance. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Je suis votre très humble serviteur, Mademoiselle Lisette. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Je suis votre servante, Monsieur le Jardinier. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Ne pourrait-on point savoir le sujet de votre embarras ? (Acte 1, scène 12, LISETTE)
C'est notre Monsieur Bernard qui me chagrine. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Cela est heureux, c'est aussi lui à qui j'en veux justement. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il m'a donné quelques coups de bâton, dont j'espère que je mourrai quitte. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il vous a donné des coups de bâton, Monsieur ! (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Oh, pour cela oui, comme tous les diables. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Et s'il ne tient, pour vous le persuader, qu'à faire pièce à Monsieur Bernard, vous n'avez qu'à parler, je suis votre homme. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Pour gage de ma discrétion, je vous en confierai un autre. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Je m'intéresse pour une petite personne qui mérite bien que l'on fasse quelque chose pour elle. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Je rends service à un honnête homme qui n'est pas ingrat de ce qu'on fait pour lui. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Vous n'êtes pas Jardinier, Monsieur le Jardinier. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Et le Peintre n'est pas Peintre, sur ma parole. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
La petite personne pour qui vous vous intéressez, est Angélique ? (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Elle est amoureuse de quelqu'un ? (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Non pas encore : mais elle hait Monsieur Bernard. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
C'est une grande disposition pour en aimer un autre. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Ce Monsieur Bernard veut l'épouser malgré qu'elle en ait. (Acte 1, scène 12, LISETTE)
Voilà d'heureuses conjonctures ; et si vous voulez lui faire entendre que le Peintre est mon maître, homme de condition, amoureux d'elle à la folie. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Je crois que nous n'aurions pas de peine à faire ce mariage-là, qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Et le nôtre ne sera pas malaisé à conclure, je pense. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
J'y cours, et je te le livre tout à l'heure. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Qu'on est heureux en amour de trouver des filles si expéditives. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Pourquoi me laisses-tu seule, Lisette ? (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Et je viens de faire, moi, la rencontre la plus heureuse. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Vivat, Madame, la fortune et l'amour sont pour la jeunesse, et le Tuteur est pris pour dupe. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Je m'en étais toujours bien doutée, que le Peintre était un faux Peintre. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
C'est un de vos amants, qui s'est déguisé pour s'introduire auprès de vous. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Il y a quinze jours qu'il est ici, il ne m'a point encore parlé. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
Et dans l'extrémité où je me trouve, que j'ai peu de secours à attendre d'une tendresse comme la sienne ? (Acte 1, scène 13, ANG?LIQUE)
Oui, vous aimez la vivacité dans un amant, vous avez le goût bon ; et le Peintre en aura, ne vous mettez point en peine. (Acte 1, scène 13, LISETTE)
Hé, allons donc, Monsieur, ferme, courage. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Qu'osera-t-il donc entreprendre, pour me prouver l'amour que tu me dis qu'il a pour moi ? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Je ne vous adore, il est vrai, que depuis deux mois, parce qu'il n'y a que deux mois que j'eus le bonheur de vous voir pour la première fois de ma vie. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
J'ai fait parler à votre Tuteur ma mère elle-même. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Madame, c'est le Marquis dont nous parlions encore aujourd'hui. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Oh, par ma foi, Monsieur Bernard, nous nous marierons ; mais vous ne signerez point au Contrat. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Si vous êtes le Marquis, Monsieur, j'ai reçu tant de témoignage de tendresse de Madame votre mère, quand elle vint ici? (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
Madame, par reconnaissance pour l'une, vous ne pouvez vous dispenser d'aimer l'autre. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Je ne demande point, adorable Angélique, que pour vous délivrer des persécutions d'un Tuteur bizarre, vous vous jetiez aveuglément entre mes bras, moins par tendresse, peut-être, que par désespoir ; c'est l'amour qui me fait faire le personnage que je fais ici. (Acte 1, scène 14, DORANTE)
Sauvons-nous, Monsieur. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Hé retirez-vous, la nuit s'avance à grand pas : quand elle sera tout à fait obscure, revenez ici dans le même endroit, vous nous y trouverez l'une et l'autre. (Acte 1, scène 14, LISETTE)
Nous voyagerons, Monsieur, apparemment, et la partie sera quarrée ; elles sont à nous, sur ma parole. (Acte 1, scène 14, L'OLIVE)
Votre coeur est plus agité que le mien, je gage. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Mon coeur est agité, je te l'avoue, et mon esprit embarrassé. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Il faut pourtant se hâter de prendre parti ; et voici une aventure qu'il faut brusquer, si vous voulez la conduire à bonne fin. (Acte 1, scène 15, LISETTE)
Quel éclat ferait mon Tuteur ! (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Monsieur ? (Acte 1, scène 16, LUCAS)
Hé, voirement oui, qui pourrait-ce être ? (Acte 1, scène 16, LUCAS)
Hem, que murmures-tu entre tes dents ? (Acte 1, scène 16, MONSIEUR BERNARD)
Oui, Monsieur, c'est moi qui me promène avec Lisette. (Acte 1, scène 16, ANGÉLIQUE)
Vous êtes aujourd'hui bien tard dans le jardin ? (Acte 1, scène 16, MONSIEUR BERNARD)
Pour dissiper un grand mal de tête qui lui est resté de son évanouissement de tantôt, je lui ai conseillé de faire un tour de promenade. (Acte 1, scène 16, LISETTE)
C'est fort bien fait : mais l'heure de la promenade est un peu passée, l'humidité de la nuit pourrait vous incommoder, rentrons. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR BERNARD)
Monsieur. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Non, Monsieur, je n'ai rien entendu, il n'y a encore personne, nous revenons de trop bonne heure, et quoique la nuit soit des plus obscures, elle ne l'est point assez à ma fantaisie. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Les moments me durent des siècles, absent d'Angélique, et je ne puis me rendre trop tôt dans un lieu où elle doit être, où je lui ai parlé de mon amour pour la première fois, et où j'espère la trouver sensible à ce que je souffre pour elle. (Acte 1, scène 17, DORANTE)
Cela est bien tendre :mais, dites-moi un peu, Monsieur, si par aventure les belles consentent au voyage, cette affaire-ci me paraît d'une nature à mériter que la justice s'en mêle. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Pourquoi ? (Acte 1, scène 17, DORANTE)
Elle est tracassières, la Justice, elle fera des informations, des poursuites. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Oui, cela s'accommodera pour vous ; mais je serai peut-être pendu par accommodement, moi : ce sera un des articles. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Ce Monsieur Bernard m'en veut diablement. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Elle ne viendra peut-être pas, Monsieur. (Acte 1, scène 17, L'OLIVE)
Oui, c'est elle, vous avez raison ; mais elle est en compagnie ; retirons-nous, Monsieur, la place est prise. (Acte 1, scène 18, L'OLIVE)
Je suis pris, Monsieur. (Acte 1, scène 18, L'OLIVE)
Je dis, Monsieur, que si vous voulez rentrer absolument, nous achèverons, Lisette et moi, notre caprice de promenade. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Va te coucher, Lucas, et emmène Monsieur. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Et moi, Monsieur, je vous avoue naturellement que vous voyez juste. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Ce peintre que vous avez ici depuis quinze jours. (Acte 1, scène 18, ANG?LIQUE)
Il a eu aujourd'hui l'audace de me dire qu'il est amoureux de moi. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Je suis bien malheureuse, ma pauvre Lisette, d'être exposée? (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
C'est par ordre de Monsieur que tout cela se fait, il veut nous éprouver ; et cela n'est ,ni beau, ni honnête de soupçonner de pauvres innocentes comme nous, et de faire sonder notre pudeur par un Peintre, et par un maraud de Jardinier. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Oui vraiment, un rendez-vous, et nous avons eu la faiblesse de leur accorder la chose, Monsieur. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Vous leur avez donné le rendez-vous ? (Acte 1, scène 18, MONSIEUR BERNARD)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Les filles sont curieuses ; on est bien aise de voir jusqu'où des coquins comme cela, pousseront las choses. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Voici l'heure à peu près, Monsieur, si vous vouliez nous irions par curiosité encore. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Qu'est-ce à dire par curiosité ? (Acte 1, scène 18, MONSIEUR BERNARD)
Tatigué que cette Lisette est curieuse ! (Acte 1, scène 18, LUCAS)
Pour moi, Monsieur, je ne veux pas être la dupe de cette affaire, s'il vous plaît ; je démêlerai l'aventure, et vous me vengerez de ces Insolents. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Oh, je saurai bien me venger de vous, s'il est vrai, comme je le pense, que ce soit vous, qui par soupçon de ma conduite, me fassiez faire cette mauvaise plaisanterie. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Je ne sais ce que c'est, je vous jure. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR BERNARD)
Oh, de tout mon coeur. (Acte 1, scène 18, MONSIEUR BERNARD)
Et nous irons tout de ce pas, Lisette et moi, nous cacher derrière la palissade pour entendre la conversation, et savoir ce que nous devons croire. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Non, Monsieur, ce n'est point ainsi qu'il faut y aller. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Il faut prendre des habits de femmes pour les mieux tromper. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Vous trouverez un déshabillé pour vous, et une coiffure sur ma toilette. (Acte 1, scène 18, ANGÉLIQUE)
Et pour l'ajustement de Lucas, vous le prendrez dans ma garde-robe. (Acte 1, scène 18, LISETTE)
Pargué, je n'avons pas besoin de tant de parure. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
Maintenant, Monsieur le Jardinier. (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Je ne tiens pas mal aussi ce qui me tombe en partage ; et quelques efforts que vous ayez faits pour m'échapper? (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Je fais tout mon bonheur d'être auprès de vous : mais le commencement de notre conversation? (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Je me donne au diable, j'ai eu belle peur ; j'ai cru d'abord que vous étiez traîtresse, Madame. (Acte 1, scène 19, L'OLIVE)
Cette conversation s'est terminée plus heureusement que vous ne pensiez. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Elle vous a débarrassée de vos surveillants ; nous sommes seuls, charmante Angélique, quelles résolutions sont les vôtres ? (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Que vous alliez tout au plus vite au rendez-vous que l'on vient de vous procurer. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Pour moi, je ne demande pas mieux. (Acte 1, scène 19, L'OLIVE)
Non, pour le parti de la fuite, nr vous attendez point que je le prenne. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Vous me dites que vous m'aimez, vous aurez le temps de me le persuader. (Acte 1, scène 19, ANGÉLIQUE)
Après ce que vous avez dit à votre Tuteur, il ne faut pas que le jour me retrouve chez lui, ni dans le Village. (Acte 1, scène 19, DORANTE)
Vous avez de l'esprit et de l'amour, et vous ne comprenez pas ce qu'on vous conseille ? (Acte 1, scène 19, LISETTE)
Il faut que j'aie plus d'esprit que mon maître assurément ; car je comprends la chose à merveille, moi. (Acte 1, scène 19, L'OLIVE)
La plaisanterie devient peut-être un peu trop forte, Lisette, et Monsieur Bernard? (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Comment, on ne saurait se défaire de ce petit importun-là ? (Acte 1, scène 20, LISETTE)
L'imagination du rendez-vous m'est venue bien à propos pour nous en débarrasser. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Cette aventure produira des effets admirables, Lisette. (Acte 1, scène 20, ANGÉLIQUE)
Assurément. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Le Tuteur convaincu de notre bonne foi, ne sera plus défiant, et nous serons un peu moins gênées. (Acte 1, scène 20, LISETTE)
Au secours, au secours. (Acte 1, scène 20, MONSIEUR BERNARD)
Vous prétendez en vain m'échapper : je veux vous mener moi-même à Monsieur Bernard, et le rendre témoin de votre trahison ; comment malheureuse, vous trompez un si honnête homme ? (Acte 1, scène 21, DORANTE)
Voilà un brave garçon, je ne l'aurais pas cru. (Acte 1, scène 21, MONSIEUR BERNARD)
Quoi, Monsieur ? (Acte 1, scène 22, DORANTE)
Je suis au désespoir, Monsieur, des coups de bâton? (Acte 1, scène 22, DORANTE)
Monsieur? (Acte 1, scène 22, DORANTE)
Si vous voulez encore quelques preuves de la mienne, Monsieur, vous n'avez qu'à dire. (Acte 1, scène 22, L'OLIVE)
Vous me rendez justice à l'heure qu'il est. (Acte 1, scène 22, MONSIEUR BERNARD)
Oh, pour cela oui, Monsieur, je vous en réponds : et voici mon oncle le Chevalier qui vient d'arriver, qui vous la rendra bien davantage encore. (Acte 1, scène 22, ANGÉLIQUE)
Et que vient-il faire ici à l'heure qu'il est ? (Acte 1, scène 22, MONSIEUR BERNARD)
Morgué, Monsieur, ne nous montrons pas comme ça, on se gausserait de nous. (Acte 1, scène 22, LUCAS)
Tenez, Monsieur, c'est Monsieur Bernard à qui vous en voulez, le voilà en déshabillé de campagne. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Monsieur Bernard ! (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Oui, Monsieur, c'est moi-même. (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BERNARD)
Donnez-vous le bal ici, Monsieur ? (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Ce n'est point une mascarade, Monsieur je vais vous expliquer? (Acte 1, scène 23, MONSIEUR BERNARD)
Il ne courre encore que dans le jardin ; mais il courra bientôt les champs, si je ne me trompe. (Acte 1, scène 23, L'OLIVE)
Vous voyez, Monsieur, chacun a sa folie dans cette maison-ci : la mienne est d'être Jardinier. (Acte 1, scène 23, L'OLIVE)
Je sais l'aventure. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Je connais sa folie ; je viens ici pour la guérir. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Et quelle figure est-ce encore là. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
C'est le Fermier de Monsieur Bernard, qui a la même folie que son maître, ils ont tous deux la rage d'être femmes. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Pour le Peintres et le Jardinier, ce sont des espèces de fous assez agréables. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Nous divertirons ces Dames dans le voyage, Monsieur. (Acte 1, scène 23, L'OLIVE)
Doucement, s'il vous plaît, Monsieur Bernard, votre folie me paraît dangereuse, vous demeurerez tout seul : mais je vous ferai garder à vue, en attendant qu'on vous enferme, ou que votre bon sens vous revienne. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Adieu, Monsieur, je suis bien fâchée de votre accident, nous nous reverrons quand vous serez plus sage. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
Jusqu'au revoir, Monsieur, quand sa folie le prendra recommandez qu'on ne le batte point, il vient d'en avoir assez, je vous assure. (Acte 1, scène 23, LISETTE)
Vous êtes persuadé de mon zèle et de ma fidélité, je vais suivre votre maîtresse ; et je vous promets de l'entretenir toute ma vie dans les bons sentiments qu'elle pour vous. (Acte 1, scène 23, DORANTE)
Ils ont biau dire, je sommes pas fous, je sommes les sots, et si j'avions épousé ces deux carognes-là, je l'aurions été bian davantage. (Acte 1, scène 23, LUCAS)

LES VENDANGES (1694)

Tu es bien de mauvaise humeur, mon enfant. (Acte 1, scène 1, MARGOT)
Et tu es la première à qui ça fasse peur. (Acte 1, scène 1, MARGOT)
On te baille un Collecteur, le coq du Village : il nous a rabattu vingt écus de taille pour t'avoir, et tu veux que je l'y manquions de parole. (Acte 1, scène 1, MARGOT)
Oui, fort bien, ma tante, vous me donnez donc pour vingt écus ! (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Oh, je vaux davantage, s'il vous plaît et quand mon oncle me devrait tuer, je ne serai jamais la femme du Collecteur. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Tu le voulais bien il n'y a que deux jours, j'allîmes ensemble à Paris acheter les étoffes ; on s'est mis en dépenses. (Acte 1, scène 1, MARGOT)
Hé bien, ma tante, vela justement ce que c'est, puisqu'il faut vous le dire, je n'avais jamais été à Paris ; vous m'y avez menée, je ne veux plus du Collecteur. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Elle ne veut plus du Collecteur, parce qu'on l'a menée à Paris : quelle cervelle ! (Acte 1, scène 1, MARGOT)
Le vilain Paris, on dit bien vrai, que l'air de ce pays-là ne vaut rien pour les jolies filles de Village. (Acte 1, scène 1, MARGOT)
Hé, comment feras-tu, malheureuse, pour te faire Madame ? (Acte 1, scène 1, MARGOT)
Vous vous souvenez bien de cette grande boutique, dans cette grande rue où vous achetâtes du brocard pour me faire une jupe ? (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Hé bien, ma tante, il y avait un beau jeune Monsieur tout doré. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Voici mon oncle, ne lui parlez de rien : quand il n'y sera plus, je vous dirai encore autre chose : mais, si vous êtes une causeuse, vous ne saurez plus rien. (Acte 1, scène 1, CLAUDINE)
Depuis queuques jours à qui en a-t-elle ? (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Elle enrageait d'être fille, elle n'avait pas tort ; elle avait la rage d'être mariée, on la marie, et elle enrage encore : il faut qu'elle soit bien enragée, cette créature-là. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Elle a peur d'être malheureuse en ménage. (Acte 1, scène 2, MARGOT)
Hé pourquoi, malheureuse ? (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Ce Collecteur est peut-être un ivrogne comme toi ; comprends-tu, Lucas ? (Acte 1, scène 2, MARGOT)
Assurément, est-ce que tu crois que je ne veux pas bien du mal à mon père et à me mère, de m'avoir mariée avec un homme qui ne fait que boire ? (Acte 1, scène 2, MARGOT)
Oh, pour ça, Margot, vous êtes une ingrate ; car je remercie tous les jours notre Curé de m'avoir marié, moi. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Tu me fais toujours queuque pièce, et stanpendant ça ni fait rien, je t'aime assez comme ça ; je t'aimerais trop si tu étais milleure, et les maris qui aimont trop leurs femmes, ne s'en trouvont pas mieux le plus souvent. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Tiens, Margot, ta mauvaise himeur me fait queuque fois plaisir, le diable m'emporte. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Ç'amon, voirement, tu te soucies bien de quelle humeur je sis, tu ne songes qu'au vin. (Acte 1, scène 2, MARGOT)
Oh, pour ça, Margot, ce n'est pas ma faute, c'est la tienne. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Vela de beaux contes, tu as des amis, mais tu paies toujours. (Acte 1, scène 2, MARGOT)
C'est pour qu'ils m'aimiont davantage. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Ils venont me chercher pour entretenir connaissance, moi, je paie pour entretenir l'amitié ; ça n'est-il pas juste ? (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Fort bien, ne vas-tu pas t'enivrer encore aujourd'hui ? (Acte 1, scène 2, MARGOT)
Oui, fort bien, et le cousin Dubois s'enivrera à tes dépens pour entretenir connaissance. (Acte 1, scène 2, MARGOT)
Chut, Margot, ne parle de lui qu'avec respect, c'est le docteur du pays, que le cousin Dubois. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
Tu me fais songer qu'il m'attend pour une petite affaire, je vais lui payer une pinte. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
À votre physionomie brillante et enluminée, il n'est pas mal aisé de deviner que vous êtes Monsieur Lucas. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
À votre service de bian bon coeur. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
C'est le bruit de votre réputation, Monsieur Lucas, qui nous attire en ce pays-ci. (Acte 1, scène 3, ÉRASTE)
Je crois, Dieu me pardonne, que c'est ce Monsieur de Paris qui veut faire Claudine Madame. (Acte 1, scène 3, MARGOT)
Il est vrai pour cela, que la réputation de Monsieur Lucas est extrêmement en réputation, et Monsieur Lucas a la réputation d'avoir toujours le meilleur vin de France, aussi je meurs d'envie d'en boire, ou le diable m'emporte. (Acte 1, scène 3, L'OLIVE)
Vous ne me sauriez faire plus de plaisir. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Margot, que l'on tire du milleur, et qu'on en apporte à ces Messieurs. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
Ce n'est pas la seule envie de goûter votre vin, qui nous fait vous rendre visite : nous venons voir comment vous faites, Monsieur Lucas, vous êtes dans le temps des vendanges ? (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Pour vous parler franchement, nous sommes nés comme vous l'un et l'autre en bonne et franche paysannerie. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Touchez donc là sans façons, frères ; je vous ai pris d'abord pour des apprentifs Conseillers, qui venont pendant les vacances faire les libartins dans les Villages. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Nous aimons le bon vin préférablement à toutes choses : mais comme nous nous ferions un scrupule d'en boire, si nous n'aidions pas à le faire, c'est pour cela que nous venons vous offrir nos services. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Margué, je sis comme vous, je me baille de la peine pour le faire venir, mais j'en veux boire à proportion. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Oh bian donc, sans sarimonie, vela le lait dont je nous nourrissons : à votre santé. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Voilà d'excellent vin, Monsieur Lucas, et il n'y a qu'honneur et plaisir à travailler à vos vignes, à ce que je vois. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Mais combien voulez-vous gagner par jour, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Queuque bonne mine que vous ayez, je ne veux pas bailler un sou davantage, je vous en avertis : la mine ne sert de rien en vendange ; et les parsonnes qui ont la meilleure façon, ne sont pas toujours ceux qui faisons le plus de besogne. (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Nous ne sommes point intéressés, vous avez de bon vin, nous en boirons avec vous tant que dureront les vendanges, nous ne vous demandons point autre chose. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Mais nous gîterons aussi chez vous, Monsieur Lucas ? (Acte 1, scène 5, L'OLIVE)
Les nuits sont un tantinet froides : mais quand j'aurons bien bu, j'aurons la poitrine chaude, c'est le plus principal, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 5, LUCAS)
Assurément. (Acte 1, scène 5, ÉRASTE)
Si Madame Margot était d'humeur à se mettre en train, il y aurait presse à boire avec elle. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Monsieur Lucas est bienheureux d'être le mari d'une si aimable personne. (Acte 1, scène 6, ÉRASTE)
Oh voirement, vous le trouveriez bien plus heureux, s'il était le mari de notre nièce Claudine. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
On vous reconnaît, Monsieur. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
L'autre jour dans cette grande boutique, vous ne me regardiez presque pas, et Claudine me l'a fort bien su dire. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
Oh pour cela, mon coeur et mes regards étaient également partagés entre l'une et l'autre, je vous assure. (Acte 1, scène 6, ÉRASTE)
Oh je sis bien changée en ménage : si vous m'aviez vue quand j'étais fille, vous m'auriez pour le moins autant regardée que Claudine, oui. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
Par ma foi, fille ou femme, je vous trouve de fort belle regardure, moi, et si vous voulez, pendant que mon maître regardera Claudine? (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Oh vraiment, je vous ai bien reconnus tous deux, mais avec tout ça, il n'est pas si gentil avec sthabit-là, qu'avec sti qu'il avait l'autre jour, et je ne m'étonne pas si nos filles aimont mieux les Monsieux de Paris, que les garçons de Village ; stanpendant comme vous voyez, au pourpoint près, c'est bien la même chose. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
Assurément. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Écoutez, vous avez bien fait de ne point venir ici avec un habit de Monsieu, on en eût murmuré ; et quoique Lucas ne soit pas défiant, il ne vous eût jamais pris pour travailler à nos vaignes. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
S'il savait quelle espèce de Vendangeurs nous sommes, nous ne coucherions pas dans la grange, sur ma parole. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Oh ça, ma chère Margot, puisque vous avez deviné la passion que j'ai pour votre nièce, je veux bien vous en faire confidence, sûr que vous ne refuserez pas de m'y rendre service. (Acte 1, scène 6, ÉRASTE)
Quand on aime les parsonnes, c'est pour le mariage, ou pour autrement. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
Si c'est pour autrement que vous aimez Claudine, je fis votre servante, ça ne se peut pas : si c'est pour le mariage, il y a encore rien à faire. (Acte 1, scène 6, MARGOT)
Il n'y a rien à faire pour le mariage ? (Acte 1, scène 6, ÉRASTE)
Il faudra l'aimer pour autrement, ce sera votre pis aller, je vois bien cela. (Acte 1, scène 6, L'OLIVE)
Hé pourquoi mentez-vous, ma tante ? (Acte 1, scène 7, CLAUDINE)
N'es-tu pas promise au Collecteur, que veux-tu dire ? (Acte 1, scène 7, MARGOT)
Oh, pourvu que vous y consentiez, Claudine, je me moque de ses prétentions. (Acte 1, scène 7, ÉRASTE)
Oh, qu'à cela ne tienne, j'ai dans la tête une petite idée pour faire faire à Monsieur Lucas tout ce que nous voudrons. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Oui, laissez-les faire seulement, ma tante, les Messieurs de Paris ne sont pas des bêtes. (Acte 1, scène 7, CLAUDINE)
Il y a plus de dix ans que je fais ce que je puis pour l'empêcher d'aller au cabaret, je n'en saurais venir à bout. (Acte 1, scène 7, MARGOT)
Oh vraiment, mon oncle n'aime pas tant le Collecteur que le cabaret, ma tante : il y a bien à dire. (Acte 1, scène 7, CLAUDINE)
Si vous faites ça, vous ferez une belle cure. (Acte 1, scène 7, MARGOT)
Je le ferai vous dis-je, pourvu que de votre côté vous vouliez faire tout ce que je vous dirai. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
J'avalerais de la poison pour corriger Lucas, tant je l'aime. (Acte 1, scène 7, MARGOT)
Dites-moi un peu avant toutes choses, est-il jaloux, Monsieur Lucas ? (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Mais de quoi servira cette jalousie-là, pour m'empêcher d'épouser le Collecteur ? (Acte 1, scène 7, CLAUDINE)
Que Margot fasse semblant seulement d'être éperdument amoureuse de vous, je réponds du reste. (Acte 1, scène 7, L'OLIVE)
Paix, tais-toi, voici le Collecteur. (Acte 1, scène 7, MARGOT)
Et vous, promenez-vous, à l'entour d'ici, sans faire semblant de nous connaître. (Acte 1, scène 7, MARGOT)
Sarviteur, notre tante, ou peu s'en faut ; car il ne s'en faut plus que de petites sarimonies que je voudrais bien qui fussians faites : notre oncle Lucas veut remettre ça après vendanges, ce n'est morgué pas de mon avis au moins, Claudine. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
Vous n'avez qu'à parler, l'oncle aura beau dire, je serons mariés quand il vous plaira. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
J'aurons bien de la joie quand je serons tous deux dans notre ménage. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
Il faudra bien prendre garde quand elles seront grandes à ne pas les marier contre leur inclination. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
Oh pour cela, je crois que c'est un enfer que le mariage, quand on marie des filles malgré elles. (Acte 1, scène 8, CLAUDINE)
Parguenne, si par malheur vous êtes fils de votre père, vela une belle espérance pour notre Nièce ! (Acte 1, scène 8, MARGOT)
Queu plaisir j'aurons quand je serons grand père ! (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
Je ne mourrai jamais content, que je n'ayons marié les enfants de nos petits enfants. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
Mais palsangué, vela qu'est étrange : ce qui est différé n'est pas perdu ; elle m'aura, pourquoi se chême-t-elle. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
Il y a sous l'Orme des hautbois et des musettes qui faisons danser nos Vendangeux, je vas les quérir ; je veux pour la divartir qu'ils veniant danser avec elle. (Acte 1, scène 8, LE COLLECTEUR)
St, st, le Collecteur n'y est plus, rapprochez. (Acte 1, scène 9, ÉRASTE)
J'en ai pensé mourir de chagrin, cet homme-là m'est insupportable ; et depuis que vous m'avez dit que vous m'aimiez, je le hais encore bien davantage. (Acte 1, scène 10, CLAUDINE)
Que ses discours m'ont ennuyée ! (Acte 1, scène 10, CLAUDINE)
Pour vous dédommager de cet ennui, allez faire ensemble un tour de jardin, cette conversation ne vous ennuiera pas tant que l'autre. (Acte 1, scène 10, L'OLIVE)
Il faut risquer que Lucas vous frotte pour rendre service à votre Nièce. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
Paraître bien amoureuse de mon Maître ; mais, il est question d'outrer la chose, au hasard d'être rossée comme je vous dis. (Acte 1, scène 11, L'OLIVE)
La dernière fois qu'il s'enivrit, il s'endormit sur une bancelle : une de mes camarades et moi je lui attachîmes les bras et les jambes, et je le frotîmes comme tous les diables. (Acte 1, scène 11, MARGOT)
Monsieur Lucas se porte un peu mieux que quand il nous a quittés. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Ah, ah, Monsieur le Vendangeux, vous vela tout seul, où est votre camarade ? (Acte 1, scène 12, LUCAS)
Pour moi qui n'aime que le vin, je laisse-là les femmes. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Pargué je vous aime bian de cette himeur-là. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
Assurément. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Tenez, morgué, pour avoir seulement rêver de la mienne ; je me réveillis tout moulu de coups. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
Aussi en revanche quand je n'y suis pas, et franchement je n'y sis guères, je m'en baille à coeur joie. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
J'ai pour m'en garer un bon secret ; v.2 (Acte 1, scène 12, LUCAS)
Je m'en cours droit au cabaret, v.3 (Acte 1, scène 12, LUCAS)
Ah morgué l'heureuse magnière ! v.6 (Acte 1, scène 12, LUCAS)
C'est que Margot a un cousin, qui de son côté a fait aussi pour elle une chanson à peu près sur les mêmes rimes que la vôtre. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Pour éviter noise avec elle, v.12 (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
S'en court tout droit au cabaret, v.13 (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Hé bien, Monsieur Lucas, que vous en semble ? (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Il ne viant point de galant voir Margot ; alle est diablesse, mais alle ne m'en baille point à garder, je bouterais ma main au feu pour elle. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
Vous auriez chaud, monsieur Lucas : ne jurez de rien, elle ne vous croit pas si prêt à revenir : cachons-nous un peu, nous en apprendrons plus que vous n'en voudrez savoir. (Acte 1, scène 12, L'OLIVE)
Allez, vous êtes pire qu'un loup-çarvier, de me vouloir faire un tour comme sti-là. (Acte 1, scène 13, MARGOT)
Monsieur Lucas, hem ? (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
C'est votre camarade le Vendangeux qui lui a fait pièce, car alle pleure. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
Pourquoi vous marier ? (Acte 1, scène 13, MARGOT)
Pourquoi ne m'aimer pas, moi qui vous aime tant ? (Acte 1, scène 13, MARGOT)
La chanson n'a pas trop menti, Monsieur Lucas. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Vous ne me répondez non plus qu'une souche, coeur dur, coeur ingrat, coeur parfide. (Acte 1, scène 13, MARGOT)
Où diable a-t-elle pêché ce jargon, et queu temps prend-t-elle pour l'apprendre ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
Le temps que vous passez au cabaret, Monsieur Lucas. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Tatigué comme alle le bourre, vela une maîtresse femme, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
Tu es bienheureux que je t'aime autant que je le fais, je t'aurais dévisagé pour ta parfidie. (Acte 1, scène 13, MARGOT)
Monsieur Lucas me reçoit chez lui, il me fait boire de son vin, il me donne sa grange, il me retient pour travailler à ses vignes, Madame Margot, je suis honnête homme. (Acte 1, scène 13, ÉRASTE)
Voilà l'affaire en assez bon train ; allons faire venir Claudine pour le dénouement. (Acte 1, scène 13, L'OLIVE)
Ne te marie point, sitôt, petit monstre, ne te marie point ; Lucas mourra, c'est un ivrogne, je nous marierons ensemble. (Acte 1, scène 14, MARGOT)
Je crois, Dieu me pardonne, que tu rêves comme je rêvis l'autre jour, Margot ? (Acte 1, scène 14, LUCAS)
Tiens, Lucas, voilà un vaurien à qui j'ai baillé mon coeur, il me l'emporte. (Acte 1, scène 14, MARGOT)
Me vela, te dis-je, je suis ton mari, tu me reconnais, et tu vas toujours le même train. (Acte 1, scène 14, LUCAS)
Il me fait pièce ; mais j'aurai la consolation de m'en plaindre. (Acte 1, scène 14, MARGOT)
Mais palsangué, Margot, vela le Collecteur. (Acte 1, scène 14, LUCAS)
Ah palsanguenne vela la bande joyeuse, les Vendangeux et les Vendangeuses venont sur mes talons, j'allons nous divartir comme des Princes. (Acte 1, scène 15, LE COLLECTEUR)
Oh, oh, qu'est-ce que c'est donc ça, Monsieur Lucas ? (Acte 1, scène 15, LE COLLECTEUR)
Ce ne sont point des folies, je n'aime que lui, il a mon coeur ; et tant que j'aurai queuque espérance de devenir veuve je ne veux point qu'il se marie. (Acte 1, scène 15, MARGOT)
L'espérance d'être veuve, monsieur Lucas ? (Acte 1, scène 15, LE COLLECTEUR)
C'est ce drôle-là, qu'il faut assommer, baillez-moi une fourche. (Acte 1, scène 15, LE COLLECTEUR)
Doucement, Monsieur le collecteur. (Acte 1, scène 15, ÉRASTE)
Mon pauvre Monsieur Lucas, je suis fâché de cette aventure ! (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
Paix, taisez-vous, Monsieur le rustre ? (Acte 1, scène 16, L'OLIVE)
Je me suis introduit chez vous sous ce déguisement : votre femme a pris de l'amour pour moi ; vous êtes malheureusement témoin d'une scène un peu fâcheuse, je vous l'avoue : consentez que j'épouse Claudine, et je vous rends le coeur de Margot. (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
Si fait, vraiment, je l'aime bien mieux que vous ; vous voulez vivre trop longtemps, et j'ai peur de m'ennuyer en ménage. (Acte 1, scène 16, CLAUDINE)
Ils ne voulont rien, je les avais amenés pour nous divartir : mais je les remmène, et je ne sis pas d'himeur à payer les violons pour faire danser les autres. (Acte 1, scène 16, LE COLLECTEUR)
Sans emportement, Monsieur le Collecteur, prenez vous-même part à la fête, il ne vous en coûtera rien, je vous assure. (Acte 1, scène 16, ÉRASTE)
Ce sont des gens à moi, Monsieur Lucas, que j'ai amenés de Paris, pour contribuer aux plaisirs de Claudine pendant les vendanges. (Acte 1, scène 16, ?RASTE)
Acoutez, pour moi je ne me saurais réjouir si Margot ne me rend son coeur, franchement. (Acte 1, scène 16, LUCAS)
Oh, pour stila, je t'en réponds, puisqu'il te faut garder, je ne te quitterai plus, laisse-moi faire. (Acte 1, scène 16, LUCAS)
À leurs noces je ferons rage ; v.33 (Acte 1, scène 17, PREMIER PAYSAN)
Pour boire et pour faire l'amour ; v.41 (Acte 1, scène 17, SECOND PAYSAN)
On boit tout le long du jour, v.42 (Acte 1, scène 17, SECOND PAYSAN)
La folle Vénus a son tour. v.44 (Acte 1, scène 17, SECOND PAYSAN)
Pour boire et pour faire l'amour ; v.46 (Acte 1, scène 17, SECOND PAYSAN)
Dans ce séjour tranquille. v.55 (Acte 1, scène 17, PREMIÈRE PAYSANNE)
Quand le chaud fait peur aux Zéphyrs, v.68 (Acte 1, scène 17, SECOND PAYSAN)

LES EAUX DE BOURBON (1697)

Palsanguenne, il faut avouer que je sis un grand fou de me mêler des affaires d'un homme aussi fou que ce vieux Monsieur_le_Baron de Saint Aubin qui loge cheux nous. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
Il viant ici prendre des yaux pour se rétablir le foie, et il y deviant estropié par la cervelle ; les Médecins le guarissont d'une façon, et les femmes le rendont malade d'une autre. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
Je crois, Dieu me pardonne, qu'il est amoureux de tretoutes, mais il n'y en aura pas une qui devienne amoureuse de ly. (Acte 1, scène 1, BLAISE)
Queu peste de figure ! (Acte 1, scène 1, BLAISE)
Courir les rues dans l'équipage où vous vela ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
Pour quoi non ? (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Ah l'aimable séjour ! (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Les malades se divertissent mieux à Bourbon, que les gens bien sains ne font ailleurs. (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Cette Présidente, par exemple, à soixante-dix ans, quelle humeur de femme ! (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Et ce Chevalier qui est si beau joueur, et qui me gagne tous les jours mon argent : l'agréable homme ! (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Oui da, il aime itou bian ce pays-ci, stilà ; il viant aux yaux deux fois l'année, et l'an ne sait pour queu maladie. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
C'est encore un bon original que ce vieux Intendant qui amène ici sa femme pour avoir des enfants. (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Alle n'en aura point de ce voyage-ci, c'est moi qui vous le dis. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
Elle n'en aura point ! (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Tenez, Monsieur, quand des maris amenont ici leurs femmes pour ça, les yaux n'y font rian : quand les femmes venont toutes seules, les yaux opéront que c'est des marveilles. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
C'est ce que je disais tout seul tout à l'heure, vous devenez aussi fou qu'un jeune homme. (Acte 1, scène 2, BLAISE)
Quoi, c'est pour ça que vous faites tant de sottises ? (Acte 1, scène 2, BLAISE)
Pour m'aimer, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Je suis si faible, que j'ai toutes les peines du monde à me tenir sur mes jambes. (Acte 1, scène 2, LE BARON)
Voici la maison de mon Médecin, Monsieur Grognet : les fenêtres de l'aimable Babet Grognet sa fille donnent sur cette place-ci justement, je vais me mettre tout vis-à-vis, afin qu'elle me voie. (Acte 1, scène 3, LE BARON)
Ah, qu'elle va être aise d'entendre de la musique faite exprès pour elle ! (Acte 1, scène 3, LE BARON)
Oh, pour cela je sais bien faire l'amour, c'est grand dommage que je vieillisse, je suis un joli homme. (Acte 1, scène 3, LE BARON)
Tenez, Monsieu, vela une chaise pour vos jambes, et de la Musique pour vos oreilles. (Acte 1, scène 4, BLAISE)
Nous verrons tantôt la petite mascarade que je vous ai commandée pour le bal de ce soir. (Acte 1, scène 4, LE BARON)
Toujours des flûtes, des hautbois, des violons, de la musique ! (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GROGNET)
Le grand plaisir d'avoir des malades qui ne font rien moins que leur métier, et qui ne songent qu'à se divertir ! (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GROGNET)
Est-ce toi, gros coquin, qui m'amène ici ces canailles-là faire leur charivari ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GROGNET)
C'est Monsieu que vela, qui viant dormir en musique, pour plaire à une jeune fille : ne serait-ce pas la vôtre ? (Acte 1, scène 5, BLAISE)
C'est Monsieur_le_Baron de Saint Aubin, je pense ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GROGNET)
Hé, à quoi songez-vous donc, Monsieur_le_Baron ? (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GROGNET)
Dans mon lit, Monsieur Grognet ? (Acte 1, scène 5, LE BARON)
Le moyen de n'en pas avoir, je suis tout feu, Monsieur Grognet. (Acte 1, scène 5, LE BARON)
Entrez chez moi pour vous reposer. (Acte 1, scène 5, MONSIEUR GROGNET)
Très volontiers, j'ai mes raisons pour m'y trouver mieux qu'en lieu du monde. (Acte 1, scène 5, LE BARON)
Allez, enfants, voilà qui est bien ; tantôt sur le soir ne manquez pas de venir aux Fontaines, et que la Mascarade soit jolie, nous y danserons, nous y danserons. (Acte 1, scène 5, LE BARON)
Vous prenez trop sur vous, Monsieur_le_Baron, et vous me débauchez tous mes malades ; vous n'y songez pas, au moins. (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GROGNET)
Leur donner le bal ! (Acte 1, scène 6, MONSIEUR GROGNET)
La joie et le plaisir ne font jamais de mal, Monsieur Grognet ; demandez à Madame la Présidente que voilà, c'est bien la femme la plus enjouée que je connaisse. (Acte 1, scène 6, LE BARON)
Oh, cela est bien changé, mon pauvre Monsieur_le_Baron, je n'en puis plus ; les eaux me sont mortelles, et l'on m'enterrera ici, je pense. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
J'ai passé chez vous ce matin sur les dix heures, Madame : mais vous n'étiez pas encore éveillée. (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GROGNET)
Je venais de me coucher, Monsieur Grognet ; nous avons joué toute la nuit à la bassette. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Rien ne fait tant de bien, Monsieur_le_Baron. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Avez-vous vu ma soeur aînée, Monsieur Grognet, Madame_la_Comtesse de la Ratatinière, qui arriva hier, et qui vient prendre des eaux pour son inflammation de poitrine ? (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
Elle dormait aussi, Madame, sans cela j'aurais eu l'honneur... (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GROGNET)
Tatigué, que vela de biaux régimes de vie, pour de vieilles malades ! (Acte 1, scène 7, BLAISE)
On dit que vous donnez le bal aujourd'hui, Monsieur_le_Baron ? (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Il n'est pas mal aisé de deviner pour qui la fête se fait : vous êtes amoureux, petit badin. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Ça toujours été votre faible et le mien, ma chère Présidente. (Acte 1, scène 7, LE BARON)
Oh çà, dites-moi donc, Monsieur Grognet, que faut-il que je fasse pour mes maux de tête, et pour ce rhumatisme ; car je m'en meurs, je vous en avertis. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
À propos de diète, nous faisons cette nuit médianox chez le Chevalier de la Bressandière ; il vous l'a fait dire, Monsieur_le_Baron ? (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
La tête me fend, Monsieur Grognet, vos Eaux de Bourbon me rendent plus malade que je ne l'étais, quand je suis arrivée. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
Morgué, la vieille Présidente crèvera de débauche, et les yaux de Bourbon en auront le blâme. (Acte 1, scène 7, BLAISE)
Entrez au logis, Madame ; nous y parlerons de votre maladie, et nous prendrons des mesures... (Acte 1, scène 7, MONSIEUR GROGNET)
Donnez-moi donc la main, Monsieur_le_Baron. (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
N'est-ce pas là-bas, en tournant du côté gauche ? (Acte 1, scène 7, JASMIN)
Hé, bon jour, mon enfant. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
J'avons le bonheur de vous y voir tous les ans ; c'est une rente : mais ce n'est pas les yaux que vous venez prendre cette fois ici, peut-être ? (Acte 1, scène 9, BLAISE)
Tant mieux pour vous. (Acte 1, scène 9, BLAISE)
Cet abcès que vous aviais à la hanche, est donc refarmé pour le coup ? (Acte 1, scène 9, BLAISE)
Bon, j'en sis bien aise, et je comprends ce qui vous amène ; c'est queuque mari ou queuque galant que vous venez charcher à Bourbon ? (Acte 1, scène 9, BLAISE)
Acoutez, je n'avons quasi que des malingres cette année, et j'ai bian peur que vous ne trouviais pas votre affaire. (Acte 1, scène 9, BLAISE)
Pour une personne de Province, elle a autant d'esprit et de savoir-vivre... (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
Oh, morguenne, oui ; pour ce qui est d'en fait d'en cas de ça, c'est la parle du pays : aussi, alle a fait ses études à Paris, et dans le faubourg saint Germain, encore. (Acte 1, scène 9, BLAISE)
Je ne me trompe point, c'est la Marquise de Fourbanville. (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
C'est plus par habitude que par nécessité, que vous venez à Bourbon, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
J'y viens, j'y viens faire comme beaucoup d'autres, changer de plaisir et d'occupation ; respirer un autre air que celui de Paris, faire quelque nouvelle connaissance pour passer l'hiver agréablement ; et que sait-on ce qui peut arriver ? (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Je vous entends : c'est une dupe que vous venez chasser en ce pays-ci : il s'y en rencontre quelquefois de bonnes ; et si vous étiez arrivée trois jours plutôt seulement, il y avait un vieux goutteux de quinze mille livres de rente, dont on aurait tâché de vous mettre en possession : c'est un Gentilhomme de Quimpercorentin, Seigneur Banderet de Kergrohinizouarne, qui vous aurait fort accommodée. (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
Je serais partie plutôt de Paris, sans une partie de lansquenet, qui a duré huit jours plus que nous ne pensions. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Une partie de lansquenet qui dure huit jours ! (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
Oui, mon enfant ; un petit Chevalier de la rue saint Denis, et un jeune orphelin de la huitième des Enquêtes, se sont adonnés chez moi pour se mettre dans le monde. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Nous avons été près de trois semaines à leur gagner cinq ou six cents mauvaises pistoles qu'ils avaient. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Tant que leur argent a duré, il aurait été de mauvaise grâce de ne leur pas tenir compagnie. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Que vous êtes complaisante, Madame : pourquoi ne les pas expédier plus vite ? (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
J'ai vu le temps qu'une bagatelle comme celle-là n'aurait pas tenu vingt-quatre heures. (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
Tout dépérit à Paris, ma chère enfant : nous n'avons presque plus de beaux joueurs ; les meilleurs même, sont en Province ; à Turin, à Lyon, à Chambéry. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Depuis la paix de Savoie, nous avons de gros détachements sur la route. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Il y a ici, depuis quelque temps aussi, un Chevalier de votre connaissance, et qui fait vraiment bonne figure. (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
Vraiment oui, je le connais ; c'est son département, que les Eaux de Bourbon, il en rend quelque chose à la bourse commune ; il y a deux ans qu'il y était encore en Officier Suisse. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Et sur quel prétexte vient-il aux Eaux cette année ? (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
On l'appelle Monsieur le Chevalier de la Bressandière : il est ici pour une jambe qu'il a eu cassée en Catalogne, par un parti de Miquelets, à ce qu'il dit, à la descente d'une montagne, mais... (Acte 1, scène 10, MADAME GUIMAUVIN)
Il est un peu sujet aux aventures d'éclat, c'est un de ces fripons de distinction. (Acte 1, scène 10, LA MARQUISE)
Madame la Marquise de Fourbanville encore à Bourbon cette année ! (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
J'y trouve Monsieur l'Abbé Trafiquet changé en Chevalier de la Bressandière ! (Acte 1, scène 11, LA MARQUISE)
La fortune y conduit les uns, et l'amour y attire les autres. (Acte 1, scène 11, LA MARQUISE)
Pour moi, malheureusement, une vraie blessure... (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
La guerre est vive en Catalogne, j'étais poursuivi, je me trouvai sur une éminence. (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
Oui, justement, de la hauteur d'un premier étage... (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
Je confonds, Monsieur, je vous demande pardon ; c'est que Madame la Marquise me contait dans le moment une aventure de la rue de l'Université, à peu près... (Acte 1, scène 11, MADAME GUIMAUVIN)
Vous tirez sur vos amis, cela b'est pas bien, Madame la Marquise ; et l'on pourrait par représailles... (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
Ce sont des choses que vous me permettez, Monsieur... (Acte 1, scène 11, MADAME GUIMAUVIN)
Ne vous a-t-elle jamais parlé de Monsieur son frère la jambe de bois, ce fameux ouvreur d'huîtres ? (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
C'est encore un joli petit Seigneur, que Monsieur votre cousin le Valet de chambre, Madame la Marquise ? (Acte 1, scène 11, LE CHEVALIER)
Ce petit étourdi-là prend si mal les choses, et il est si poquant... (Acte 1, scène 11, LA MARQUISE)
Vous avez ici vos vues l'un et l'autre : au lieu de vous détruire, ne pourriez-vous point travailler ensemble à frais communs, pour... (Acte 1, scène 11, MADAME GUIMAUVIN)
J'aurai peut-être une confidence à lui faire... (Acte 1, scène 11, LA MARQUISE)
Je vous ai fait garder votre appartement, allez y conduire Madame, Monsieur le Chevalier ; aussi bien, voici un de mes compères qui veut me parler ; car depuis le matin l'on m'a dit qu'il me cherche (Acte 1, scène 11, MADAME GUIMAUVIN)
Ah, ah, ce Monsieur le Chevalier qui en sait si long, est itou de votre connaissance, ma commère l'Apoticaresse ? (Acte 1, scène 12, BLAISE)
Oh, morgué, vos meilleures pratiques ne sont pas celles qui avont affaires des drogues de la boutique, sur ma parole. (Acte 1, scène 12, BLAISE)
Il faut bien se prêter un peu à l'humeur et au tempérament de certains malades. (Acte 1, scène 12, MADAME GUIMAUVIN)
Accoutez, il m'est avis que celles de ce pays-ci commençont à faire de même ; alles se dégourdissont. (Acte 1, scène 12, BLAISE)
Alle loge depuis quelque temps cheux alle de certains drôles de malades qui avons plus de santé que Monsieur le Bailly, sur ma parole ; il ne leur faut morgué point d'iaux à ceux-là, et la femme le sait bian, da : mais stanpandant ils ne laissons pas d'en boire pour attraper l'homme. (Acte 1, scène 12, BLAISE)
Vela encore la fille de Monsieur Grognet qui n'est qu'une morveuse, celle-là. (Acte 1, scène 12, BLAISE)
Oui, c'est pour elle que je vous charche : mais motus, au moins. (Acte 1, scène 12, BLAISE)
Morgué, il y a du dégourdissement dans son affaire ; si alle n'était pas d'ici encore, n'an la mènerait aux Iaux : mais comme alle est des Iaux, ça est chagrinant ; où diable la mèneront-je ? (Acte 1, scène 12, BLAISE)
À moins que ce ne soit l'amour qui vous les donne, je ne vois pas... (Acte 1, scène 23, MADAME GUIMAUVIN)
Ah, morguenne, oui, c'est le mal d'amour qui la tiant, sur ma parole. (Acte 1, scène 23, BLAISE)
Ne craignez point de vous expliquer, il n'y a rien que nous ne fassions pour vous rendre service. (Acte 1, scène 23, MADAME GUIMAUVIN)
Je vous bouterais pargué dans ma chemise, moi, pour vous faire plaisir. (Acte 1, scène 23, BABET)
Et que peut-on faire pour y remédier ? (Acte 1, scène 23, MADAME GUIMAUVIN)
Tu connais ce vieux Baron de Saint Aubin, qui est à Bourbon depuis trois semaines, et vous vous souvenez tous deux de ce petit homme qui a été tout le printemps ici à prendre des eaux ? (Acte 1, scène 23, BABET)
Si je nous en souvenons, il logeait cheux nous, et Monsieur de la Roche son valet de chambre était l'amoureux de la commère. (Acte 1, scène 23, BLAISE)
C'est ce petit homme-là qui vous tient au coeur, apparemment ? (Acte 1, scène 23, MADAME GUIMAUVIN)
Il y devrait être, il y a quinze jours que je n'ai reçu de ses nouvelles. (Acte 1, scène 23, BABET)
Quinze jours ! (Acte 1, scène 23, MADAME GUIMAUVIN)
Ah la maudite voiture que la Poste, cela n'est bon que pour les lettres, ouf. (Acte 1, scène 14, LA ROCHE)
Votre serviteur, Monsieur Blaise. (Acte 1, scène 14, LA ROCHE)
Sa chaise de poste vient de rompre à demi lieue d'ici, Madame, il est au désespoir ; il m'a dit de prendre les devants pour... (Acte 1, scène 14, LA ROCHE)
Je me donne au diable, si sur toute la route nous n'avons pas crevé trois chevaux, et près de deux Postillons. (Acte 1, scène 14, LA ROCHE)
La peste, en revenant de l'armée, nous autres amoureux, nous sommes bien plus pressés que quand nous y allons. (Acte 1, scène 14, LA ROCHE)
Monsieur le Médecin saurait-il quelque chose ? (Acte 1, scène 14, LA ROCHE)
Vous avez toujours quelque affaire que je ne sais pas : voilà qui est étrange. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GROGNET)
Avec Madame Guimauvin, et avec un maître fripon, que je connais pour le valet de chambre de ce petit Officier qui vous muguetait ce printemps, et que je vous ai défendu de voir. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GROGNET)
Il en a quelque air, Monsieur cela est vrai, vous avez raison : mais il me semble pourtant que ce n'est pas lui ; l'autre a le nez plus grand et la barbe plus longue. (Acte 1, scène 15, MADAME GUIMAUVIN)
Oh bien, pour éviter les querelles que nous pourrions avoir là-dessus, je vous marie dès demain ? (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GROGNET)
Monsieur_le_Baron va vous donner le bal, une vingtaine de mes malades, avec qui nous ferons médianox, signeront le Contrat que je vais faire dresser, et vous serez mariée en sortant de table (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GROGNET)
Que Monsieur votre père prend bien ses mesures ! (Acte 1, scène 15, MADAME GUIMAUVIN)
Ce Monsieur_le_Baron de Saint Aubin est un homme riche, sans enfants, qui lui assure la moitié de son bien, et qui n'a pas deux mois à vivre. (Acte 1, scène 15, MONSIEUR GROGNET)
Assurément. (Acte 1, scène 15, MADAME GUIMAUVIN)
Ne vous emportez pas, Monsieur, et laissez-moi lui parler en particulier, je la réduirai, je vous en réponds. (Acte 1, scène 15, MADAME GUIMAUVIN)
Je le ferai, je vous assure ; je vous la garantis mariée, moi : vous pouvez compter là-dessus, c'est une affaire faite. (Acte 1, scène 15, MADAME GUIMAUVIN)
Ce n'est point l'intérêt qui me fait agir, Monsieur, et... (Acte 1, scène 15, MADAME GUIMAUVIN)
Il s'agit de faire entendre raison à Monsieur Grognet. (Acte 1, scène 17, MADAME GUIMAUVIN)
Oh, cesse de plaisanter, la Roche ; on n'est point dans une situation assez tranquille, pour... (Acte 1, scène 17, MADAME GUIMAUVIN)
Oh, diablezot, c'est un petit poli, que mon maître, un fidèle, un pasteur... (Acte 1, scène 17, LA ROCHE)
Sans la fureur qu'il a pour le vin, le jeu, et les femmes, ce serait bien le garçon le mieux morigéné... (Acte 1, scène 17, LA ROCHE)
Je meurs de peur que mon père revienne, et qu'il ne le voie encore avec nous. (Acte 1, scène 17, BABET)
Demeure ici, la Roche, pour attendre ton maître ; et sitôt qu'il sera venu, dis-lui qu'il nous vienne trouver, je te prie. (Acte 1, scène 17, BABET)
Je n'aurai pas la peine de lui dire deux fois, je vous assure. (Acte 1, scène 17, LA ROCHE)
Voici pourtant une affaire assez délicate ; et si Monsieur mon maître, par aventure, était las de son mariage, comme ce n'est qu'un mariage à la dragonne, nous pourrions bien... (Acte 1, scène 18, LA ROCHE)
J'ai promis à monsieur Grognet... (Acte 1, scène 19, LE BARON)
Voilà Monsieur_le_Baron, je pense ? (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Lui aurait-on donné quelque avis de notre mariage ? (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Comment c'est vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Quelle surprise ! (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
À Bourbon, vous ! (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Mais j'y suis venu pour vivre longtemps, et pour vous faire enrager tous tant que vous êtes, à force de santé. (Acte 1, scène 19, LE BARON)
Hélas, Monsieur, vous n'en sauriez tant avoir qu'on vous en souhaite ; et vous en crèveriez, que nous en serions ravis, je vous assure. (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
À présent, Monsieur, il est dans sa chaise de poste. (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Oui, Monsieur ; et si vous en voulez savoir davantage, sa chaise de poste est dans une ornière : mais j'espère qu'elle en sortira, et qu'ils arriveront bientôt ici tous deux ce compagnie. (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Il vient à Bourbon ? (Acte 1, scène 19, LE BARON)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Cela ne l'empêchera pas d'y venir, Monsieur. (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Il ne manquera pas, sitôt qu'il sera arrivé, Monsieur... (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Adieu donc, Monsieur, sur ce pied-là je me tiens dispensé de la visite. (Acte 1, scène 19, LA ROCHE)
Tenez, Monsieur, alle était ici tout à l'heure, et vela encore Monsieur de la Roche qui vous dira... (Acte 1, scène 21, BLAISE)
Vous ne savez que la moitié des nouvelles, Monsieur. (Acte 1, scène 21, LA ROCHE)
Non, Monsieur, c'est par abondance de coeur ce qu'il en dit, un petit fond d'estime et d'amitié qu'il vous conserve. (Acte 1, scène 21, LA ROCHE)
Que je suis malheureux ! (Acte 1, scène 21, VALÈRE)
Quoi, ce vieux Baron, c'est Monsieur votre père. (Acte 1, scène 21, BLAISE)
Quelles mesures prendre, mon pauvre la Roche. (Acte 1, scène 21, VALÈRE)
Monsieur votre père ne saurait épouser votre femme, premièrement. (Acte 1, scène 21, LA ROCHE)
Oh parguenne non ; on ne baille point de dispense pour ça, il aura biau faire. (Acte 1, scène 21, BLAISE)
Mais pour empêcher son mariage, il faudra déclarer le mien. (Acte 1, scène 21, VALÈRE)
Je ne sais où demeure Madame Guimauvin. (Acte 1, scène 21, VALÈRE)
Le vieux penard qui vient Eaux de Bourbon épouser sa bru : il n'y aurait ma foi, qu'à le laisser faire, nous verrions de belles choses. (Acte 1, scène 22, LA ROCHE)
Serviteur, Monsieur de la Roche. (Acte 1, scène 23, LE CHEVALIER)
Bonjour, ma cousine la Marquise. (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Bonjour, Monsieur, bonjour... (Acte 1, scène 23, LA MARQUISE)
Je n'ignore pas aussi le respect que je te dois devant le monde, pourvu que tu le paies. (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Y a-t-il ici bien des dupes d'amour et de jeu cette année ? (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Voilà un heureux mortel, il faut qu'il ait bien du mérite, ce gentilhomme-là, pour s'attirer ainsi une préférence si avantageuse. (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Ne pourrai-je point aussi de mon côté... (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Quand nous serions trois à travailler sur le même sujet, les choses n'en iraient pas plus mal, à ce qu'il me semble. (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Monsieur de Saint Aubin ! (Acte 1, scène 23, LA ROCHE)
Je ne feignais d'aimer celui-là, que pour animer la passion de l'autre, et pour le déterminer au mariage. (Acte 1, scène 23, LA MARQUISE)
Hé vite, hé tôt, dépêchez-vous, on a affaire de vous cheux la commère Guimauvin, Monsieur de la Roche... (Acte 1, scène 24, BLAISE)
C'est un petit conseil que nous allons tenir contre le mariage de Monsieur de Saint Aubin, apparemment ; vous y pouvez venir si vous voulez, vous ne serez point suspecte. (Acte 1, scène 24, LA ROCHE)
Je prends trop d'intérêt à la chose pour ne pas être du conseil. (Acte 1, scène 24, LA MARQUISE)
Voici Monsieur Grognet et le Baron. (Acte 1, scène 25, LE CHEVALIER)
Ils ne s'attendont pas à la pièce pue n'an leur va faire. (Acte 1, scène 25, BLAISE)
Vous voilà, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 26, LE BARON)
Vous voulez bien, Messieurs, qu'on vous félicite l'un et l'autre de l'heureuse alliance que vous contractez. (Acte 1, scène 26, LE CHEVALIER)
Vous êtes bien content de vous, Monsieur_le_Baron ? (Acte 1, scène 27, LA PRÉSIDENTE)
Il faudra pourtant vous ménager, et dans un avénement... (Acte 1, scène 27, LE CHEVALIER)
Si nous faisions commencer notre mascarade de bonne heure ? (Acte 1, scène 27, LE BARON)
Qu'en dites-vous, Monsieur le Chevalier ? (Acte 1, scène 28, LE BARON)
Vous en Cupidon, par exemple, Monsieur le Chevalier en Chauve-souris, Madame la Présidente en Satyre, et moi en Bergère. (Acte 1, scène 28, LE BARON)
J'ai des habits pour Madame et pour moi, laissez-nous faire. (Acte 1, scène 28, LE CHEVALIER)
Vivat, Monsieur, j'ai persuadé : mon éloquence est triomphante. (Acte 1, scène 29, MADAME GUIMAUVIN)
Je vous l'avais bien dit, Monsieur_le_Baron, qu'elle serait raisonnable. (Acte 1, scène 29, MONSIEUR GROGNET)
Je suis le plus heureux mortel... (Acte 1, scène 29, LE BARON)
Tatigué, que j'allons nous divartir, vela toute l'infirmerie de Bourbon que je vous amène : des poumoniques qui jouons de la flûte, des enrhumés qui chantont, et des boiteux qui faisont la capriole. (Acte 1, scène 30, BLAISE)
Voilà une petite drôlerie assez bizarre : et cela n'est pas mal troussé pour la Province. (Acte 1, scène 30, LE BARON)
Fines gens s'en sont mêlés aussi ; Et voilà Monsieur votre fils qui a bien voulu lui-même se donner la peine... (Acte 1, scène 30, LA ROCHE)
Oui, Monsieur, les visites sérieuses : mais comme tout le monde est bienvenu au bal, nous avons pris l'occasion de vous venir rendre nos devoirs en masque. (Acte 1, scène 30, LA ROCHE)
Je ne puis assez vous témoignez, mon père, la joie que me donne le nouvel établissement que vous voulez faire en ce pays-ci, et je vous assure que bien loin de m'opposer... (Acte 1, scène 30, VALÈRE)
Je n'ai que faire de votre compliment, ni de votre aveu, Monsieur mon fils, et... (Acte 1, scène 30, LE BARON)
J'ai pourtant ouï dire que si, moi, Monsieur ; et je ne crois pas que sans notre permission... (Acte 1, scène 30, LA ROCHE)
Tenez, Monsieur, ne serez-vous pas ravi d'avoir une belle-mère aussi aimable que cette charmante personne ? (Acte 1, scène 30, MADAME GUIMAUVIN)
Oui, Monsieur, ils l'ont signé aussi, c'est une chose réglée. (Acte 1, scène 30, LA ROCHE)
Oh, je leur ferai bien voir... (Acte 1, scène 30, LE BARON)
Vous perdrez votre procès, Monsieur, ils ont six mos d'avance. (Acte 1, scène 30, MADAME GUIMAUVIN)
Je crève, j'enrage ; et voilà de quoi déranger tout le bien que les Eaux de Bourbon m'auraient pu faire. (Acte 1, scène 30, LE BARON)
Allez vous coucher, Monsieur_le_Baron, vous avez un petit somme à faire. (Acte 1, scène 30, BLAISE)
Les choses ont mieux tourné que tu ne mérites : va, je te pardonne. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR GROGNET)
Et moi, Monsieur, puis-je espérer aussi... (Acte 1, scène 30, VALÈRE)
Vous avez pris la place de votre père, faites pour lui les honneurs de la noce. (Acte 1, scène 30, MONSIEUR GROGNET)
Allons, Messieux des Yaux de Bourbon, vive la joie : ce que n'an se baille de plaisir dans la vie fait morgué plus de bian que toutes les yaux du monde. (Acte 1, scène 30, BLAISE)
La source de la santé ; v.24 (Acte 1, scène 2, UN DES ACTEURS)
Le mal dont on est tourmenté ; v.26 (Acte 1, scène 2, UN DES ACTEURS)
Heureux malades de Bourbon, v.29 (Acte 1, scène 2, UN PANTALON)
Je vous apporte pour remède v.35 (Acte 1, scène 2, UNE ACTRICE)
L'eau n'est qu'une liqueur ingrate, v.37 (Acte 1, scène 2, UNE ACTRICE)
Les meilleurs juleps d'Hippocrate, v.39 (Acte 1, scène 2, UNE ACTRICE)
On veut vous surprendre, v.50 (Acte 1, scène 2, UN PANTALON, UN POLICHINELLE)
Est toujours un tourment, v.54 (Acte 1, scène 2, UN PANTALON, UN POLICHINELLE)
Tous les buveurs d'eau de Bourbon, v.61 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Tous les buveurs d'eau de Bourbon, v.65 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Un joueur Normand ou Gascon, v.67 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Y fait toujours bien son affaire. v.68 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Tous les buveurs d'eau de Bourbon, v.69 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Tous les buveurs d'eau de Bourbon, v.73 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Tous les buveurs d'eau de Bourbon, v.77 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)
Tous les buveurs d'eau de Bourbon, v.81 (Acte 1, scène 2, LE PANTALON)

L'IMPROMPTU DE GARNISON. (1692)

Que demandez-vous ici, Monsieur ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
C'est vous, Monsieur Clitandre ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
Je n'ai changé que d'habit, mon enfant, et j'ai toujours eu de bonnes inclinations, comme tu sais ? (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Il faut te parler naturellement, Marton. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Le jour que nous prîmes possession de la Ville, en passant à la tête du Régiment, je te vis à la fenêtre avec une jeune personne. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Elle me parut toute charmante ; et depuis ce moment, je cherche l'occasion de te parler ; heureux si quand cette place est notre conquête, le coeur de ton adorable Maîtresse pouvait devenir la mienne. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Vous êtes aussi prompt à prendre l'amour, qu'à prendre des Villes, Monsieur. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Ne t'effarouche point, Marton, n'est point à cause de notre connaissance seulement que je veux que tu t'intéresses pour moi ; commence par prendre ces dix louis, je te prie. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Monsieur? (Acte 1, scène 1, MARTON)
Non, Monsieur, je ne suis point intéressée. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Ma foi, Monsieur, cela vaut davantage ; nous sommes ici de nouveaux débarqués ; il faut un peu payer sa bienvenue : mettez trente pistoles ; comme elle n'est pas intéressée, elle en prendra plutôt trente que dix. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Merlin n'en sera pas dédit, voilà trente louis, ma chère Marton, accepte-les, je t'en conjure. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
En vérité, Monsieur, ce n'est pas sans répugnance ; mais, si je faisais trop la fière, vous me croiriez l'humeur espagnole, je prends votre argent pour vous obéir. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Elle n'est pas intéressée, assurément. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Je n'en demeurerai pas là, ma chère Marton, et je prétends? (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Vous en userez comme il vous plaira, Monsieur, vous êtes le maître. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Que puis-je faire pour votre service, voyons ? (Acte 1, scène 1, MARTON)
Quoique Flamande, j'ai les inclinations tout à fait Françaises ; j'ai demeuré si longtemps à Paris, j'ai sucé les moeurs du pays, je suis bonne Princesse ; et je puis dire sans vanité, que j'ai fait mon apprentissage chez une des plus habiles coquettes qui fût au monde. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Car voyez-vous, Monsieur, quand on n'a point de bien, il faut se faire un talent. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Paris passe pour être la source des Sciences, et c'est là que j'ai puisé le secret de manier adroitement une intrigue ; c'est là que j'ai appris à m'acquitter avec succès des petites commissions que l'on me donne, et à me rendre capable de soutenir la confidence d'une fille de dix-huit ans : aussi peut-on dire, à ma gloire, que je suis la personne de Flandres qui a le plus de réputation. (Acte 1, scène 1, MARTON)
On n'est pas malheureux, Monsieur, de retrouver ses anciennes connaissances. (Acte 1, scène 1, MERLIN)
Il s'agit de me bien mettre dans l'esprit de ta belle Maîtresse, de purger son âme de cette prévention naturelle qu'ont toutes les personnes de ce pays-ci contre les manières Françaises, et de la rendre enfin sensible à ma tendresse, Marton. (Acte 1, scène 1, CLITANDRE)
Ah, que vous me proposez-là une chose difficile, Monsieur ! (Acte 1, scène 1, MARTON)
Ce qui m'embarrasse, c'est qu'il y a ici un certain Espagnol, qui depuis deux ans est amoureux de ma maîtresse. (Acte 1, scène 1, MARTON)
Allez faire un tour de jardin, je vais lui parler de vous ; venez nous aborder dans quelques moments. (Acte 1, scène 1, MARTON)
La peste, qu'il y faisait bonne figure ! (Acte 1, scène 2, MARTON)
C'est un Seigneur tout des plus riches, et avec cela fort honnête homme. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Je ne l'ai vu que de fort loin, mais cela m'a paru sur son visage. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Il voit que je suis une pauvre fille, dont la fortune et la patrie sont exposées aux insultes des gens de guerre : la compassion l'a touché pour moi vivement. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Par ma foi, l'on en dira ce qu'on voudra, mais je ne saurais trahir mon coeur, cette Nation-là me plaît plus qu'une autre, ce sont des gens de bon commerce. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Mais votre Don Julien, depuis deux ans qu'il vous fait la cour, n'a pas eu l'honnêteté de me faire le moindre petit présent. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Je veux seulement vous faire comprendre que les Français ont les manières plus insinuantes que les Espagnols ; c'est un fond de galanterie inépuisable, un abord civil et touchant, du respect sans bassesse, de la délicatesse dans la conversation ; fiers au combat, et soumis près des Dames, ils semblent également faits et pour l'amour, et pour la guerre. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Vous faites leur panégyrique, Marton ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Vous étiez à votre fenêtre le jour que leurs Troupes entrèrent dans la Ville. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Presque tous leurs Officiers vous parurent bien faits ; vous louiez la taille de celui-ci, l'air et la démarche de celui-là ; et qu'il vous en souvienne, vous me dites le soir en confidence qu'il y en avait un que vous aviez plus remarqué que les autres. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Ma pauvre Marton, ne me trahis point, c'est celui qui te parlait tout à l'heure. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Il n'est que trop vrai pour moi, ma chère Marton. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
Puisqu'il est ainsi, j'ai à vous dire, que s'il vous plaît, vous ne lui plaisez pas moins ; et ce n'est que pour vous le dire, que je l'ai fait demeurer dans le jardin. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Que pourrait-on dire autre chose ? (Acte 1, scène 2, MARTON)
C'est à bonne intention une fois ; et croyez-moi, vous êtes jeune, ne contraignez point votre coeur, si vous voulez faire un tendre usage de vos beaux jours. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Un Français est justement ce qu'il vous faut pour cela, je vous en avertis. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Elle n'est pas tellement Espagnole, qu'elle ne s'accommodât d'un Français, aussi bien qu'une autre, mais il n'y aura pas presse à lui en conter. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Écoutez votre nouvel amant, le voici qui approche ; quelqu'un lui aura dit que votre Tante est sortie ; il est Français, il sait profiter de l'occasion. (Acte 1, scène 2, MARTON)
Madame, c'est ici une de ces aventures qui déconcerte un Cavalier. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
J'ai trop de choses à vous dire pour être en état de vous parler ; et comment oser vous apprendre dans une première conversation, que mon coeur sent pour vous tout ce que vous êtes capable d'inspirer ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Monsieur, je ne suis pas tout à fait surprise du premier compliment que vous me faites. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Je reconnais à vos manières cette galanterie Française, dont j'avais entendu parler : vous croiriez faire un crime d'aborder une femme sans lui parler d'amour ; mais comme vous êtes nos vainqueurs, je dois craindre de vous irriter par ma réponse. (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
Marton voudra bien la faire pour moi. (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
Les grandes phrases sont embarrassantes, oui ; et l'on ne traite plus l'amour par compliment, cela durerait trop. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Vous dites à Monsieur qu'il est votre vainqueur ; par exemple, il vous répondrait bien, s'il voulait, que c'est lui qui se trouve le vaincu : là-dessus vous lui feriez connaître qu'il a poussé sa victoire plus loin qu'il ne s'imagine. (Acte 1, scène 3, MARTON)
À cela, il dirait quelque chose, apparemment ; sur quoi vous ne vous tairiez pas, sans doute. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Dites à Mademoiselle que vous l'aimez : répondez à Monsieur que vous ne le haïssez pas. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Voilà sans tant de préambule le résultat qu'aurait la conversation, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
Vous fait-elle dire ce que vous pensez, et le penserez-vous toujours ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Je vous jure? (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Pour moi? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Premièrement en amour comme en guerre, les Français aiment les impromptus, Mademoiselle. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Mais comment ferons-nous, Marton, pour faire consentir ma Tante à ce mariage ; car sans elle? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
Oui, mais s'il y a des Français pour prendre leurs Villes, il y a des Martons pour enlever leurs femmes. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Emploie les tiens pour nous servir, ma chère Marton. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Je n'y épargnerai rien, je vous en assure. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Elle a déjà quarante ans, supposons qu'elle jusqu'à quatre-vingt ; comme elle a fait la moitié de sa carrière, il ne lui faut plus que la moitié de son bien pour achever l'autre. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Hé, ne plaisante point, Marton, je t'en conjure. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Il n'y a rien de plus honnête, assurément. (Acte 1, scène 3, MERLIN)
Mais toi, qui fais là le raisonneur, es-tu bon à quelque chose, parle ? (Acte 1, scène 3, MARTON)
Faut-il épuiser la bourse d'un vieillard avare, pour fournir aux dépenses d'un fils prodigue ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Ils ont recours à Monsieur Merlin. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Voit-on des Tantes surannées, attrapées par de jeunes nièces ? (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Enfin, mon enfant, je suis à Paris ce que tu es en Flandres, et à l'heure qu'il est, j'ai vingt garçons qui travaillent en mon absence. (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Et vous, allez vous mettre à l'ombre dans le petit bois du jardin ; il ne faut pas vous éloigner, je prévois que l'affaire sera bientôt expédiée ; et une intrigue, menée par deux illustres comme nous, ne saurait pas longtemps durer. (Acte 1, scène 3, MARTON)
Quelque peu qu'elle dure, que les moments m'en vont être ennuyeux ! (Acte 1, scène 3, CLITANDRE)
Je suis bienheureux, Mademoiselle Marton, d'être employé dans une affaire que vous prenez si fort à coeur. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Mon bonheur est grand, Monsieur Merlin, d'avoir à travailler sous un personnage de votre mérite, et de votre réputation. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Les miennes ont besoin des vôtres ; Monsieur Merlin. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Oh, je suis votre servante, j'ai reçu trente pistoles, je les garde ; c'est sur nouveaux frais qu'on nous emploie : si cela ne vous accommode pas? (Acte 1, scène 4, MARTON)
En tous cas, tu me dédommageras d'ailleurs, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Songeons d'abord à nos desseins, on verra ce qu'on aura à faire. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Sur cet espoir-là, formons notre plan, et sachons ce que nous avons à faire. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
C'est une vieille fille, et de mauvaise humeur, par conséquent. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Point du tout, elle se trouve fort jolie, et elle ne se changerait pas pour une autre. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Par raison d'amour. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Les Espagnols réfléchissent trop pour elle, ils se donnaient le temps de la connaître, et à moins qu'on ne l'épouse sans réflexion, elle court risque de n'être jamais épousée. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Il n'y a qu'un étourdi de Français qui puisse faire la chose. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Oh, laisse-moi faire, je veux attraper tout son bien, et la faire mourir fille, de plus. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Tu vas devenir Marquis pour duper la Tante. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Hé, pourquoi n'est-il pas dans le Château comme les autres ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Pourquoi ? (Acte 1, scène 4, MARTON)
Il pourrait être tué dans le Château ; au pis aller, il ne sera que marié dans la Ville. (Acte 1, scène 4, MARTON)
Prends seulement soin d'avertir mon Maître de ce que tu devines : pour moi, je me charge du dénouement, laisse-moi faire. (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Pourquoi non ? (Acte 1, scène 4, MERLIN)
Il ne me l'a pourtant pas dit, mais, je l'ai bien jugé à ses allures. (Acte 1, scène 6, MARTON)
En effet, ces gens-là sont terriblement brusques dans toutes leurs manières. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Il y a bien de la différence du flegme Espagnol à leur étourderie, et nous nous apercevons bien du change, Madame. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Les étourdis ne me déplaisent pas : j'aime la vivacité, moi, Marton. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Les gens de réflexion ne sont pas bons pour vous, vous avez raison. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Je ne suis point trop fâchée que les Français soient ici, Marton, nous aurons nouvelle compagnie. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Je n'ai jamais eu rien de caché pour toi. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Seriez-vous amoureuse de quelque Français ? (Acte 1, scène 6, MARTON)
Je ne suis amoureuse de personne en particulier. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Si j'ai différé si longtemps à me marier, ce n'a pas été manque de mérite, j'ai toujours eu bon nombre d'adorateurs, tu le sais. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Je ne me pique pourtant pas d'être belle ; mais, sans vanité, j'ai quelques charmes qui ne sont pas indifférents, non de ces attraits enfantins, comme ma Nièce ; mais, quelque chose d'héroïque et de majestueux. (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
Tenez, Madame, vous ressemblez à l'Empereur Trajan comme deux gouttes d'eau ; vous avez tous les traits d'un grand personnage. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Attendez, montrez-moi votre main, j'aurai bientôt vu ce qui en arrivera. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Vous serez Marquise, et Marquise Française, avant qu'il soit vingt quatre heures. (Acte 1, scène 6, MARTON)
J'ai la physionomie de la main tout à fait heureuse, Marton, n'est-il pas vrai ? (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
J'étais accablée de curieux et de curieuses ; de filles qui venaient demander quand elles auraient des maris ; de femmes qui voulaient savoir quand elles n'en auraient plus. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Je commençais même à passer pour un peu sorcière. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Je me suis dérobée à ma gloire et à la renommée, et j'ai tout quitté de peur de trop faire parler de moi. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Je ne m'en sers que pour mes amis, l'on ne dit pas tout ce qu'on sait. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Hé, pourquoi non ? (Acte 1, scène 6, ARAMINTE)
C'est pourtant un fort honnête homme, il mourra innocent : mais pour pendu, il faut qu'il le soit, je l'ai condamné à cela ; et de tous ceux que j'ai pendus en ma vie, il n'en a jamais réchappé un. (Acte 1, scène 6, MARTON)
Vous voyez, Madame, ce que peut l'amour sur un coeur bien fait : c'est lui qui me retient ici quand tous les autres sont dans le Château. (Acte 1, scène 8, DON JULIEN)
Il est vrai que je suis surprise que vous n'y ayez pas passé avec votre Compagnie, Monsieur. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Les uns sont morts de faim, les autres de peur, et le reste de maladie : n'est-ce pas, Monsieur ? (Acte 1, scène 8, MARTON)
Quand je fis ma Compagnie, je la fis complète ; elle a duré tant qu'elle a pu. (Acte 1, scène 8, DON JULIEN)
Mais parlons sérieusement, Madame, je suis tous les jours à la veille d'être tué sur une brèche. (Acte 1, scène 8, DON JULIEN)
Oh, vous êtes trop prudent pour cela. (Acte 1, scène 8, MARTON)
Avant que m'y exposer, je prétends, en épousant votre nièce, lui assurer tous mes biens, Madame : que deviendraient-ils, si je mourrais garçon ? (Acte 1, scène 8, DON JULIEN)
Lui assurer tous vos biens, Monsieur ? (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
La belle ressource pour une veuve ! (Acte 1, scène 8, MARTON)
Hé, Monsieur, dans le dérangement des affaires où nous sommes, pouvez-vous songer à des noces ? (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Allez vous renfermer dans le Château, Monsieur. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Je n'aime pas à être enfermé, Madame, et je ne trouve pas qu'un homme de coeur doive se cacher derrière des murailles. (Acte 1, scène 8, DON JULIEN)
Mais enfin, Monsieur? (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
Pour moi, je ne fais jamais rien d'inutile : si le Château est pris, il en faudrait sortir. (Acte 1, scène 8, DON JULIEN)
Vous méprisez furieusement la gloire, Monsieur. (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
La gloire n'est pas bonne à voir de près ; Monsieur a raison, elle est trop laide. (Acte 1, scène 8, MARTON)
Hé bien, Madame, conclurons-nous ? (Acte 1, scène 10, DON JULIEN)
Je ne puis demeurer ici longtemps encore. (Acte 1, scène 10, DON JULIEN)
Entrez dans le château, s'il est possible, et tâchez de vous faire tuer, je vous en conjure. (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Je perds l'esprit moi, Monsieur, je perds l'esprit ? (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Allez, vous êtes un ingrat qui ne méritez pas les bontés que l'on a pour vous, et dès à présent je romps tout commerce. (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
On lui conseille de se faire tuer de peur d'accident, et il me dit que je perds l'esprit. (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
Il y en a de plusieurs espèces ; mais ordinairement ce sont de jeunes gens entêtés de leur qualité, badins, folâtres, enjoués, qui parlent beaucoup et qui disent peu, soupirant sans tendresse, amoureux par conversation, magnifiques sans biens, généreux en promesses, prodigues d'amitiés, inventeurs de modes, et des airs surtout. (Acte 1, scène 11, MARTON)
L'étourderie d'un écolier, la brusque valeur d'un enfant de Paris, fracas d'équipage, tabatières de quinze différents volumes, gros noeuds d'épée, perpétuel maniement de perruque, distractions continuelles, gestes affectés, éclats de rire sans sujet, mots favoris placés à l'aventure, se piquant d'esprit et de bon goût, et disant quelquefois de bonnes choses par hasard ; grands épouseurs surtout. (Acte 1, scène 11, MARTON)
Suis-je assez bien pour le recevoir ? (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
Marton, je me meurs : qu'il a bonne mine ! (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
Voilà un discours des plus obligeants, Monsieur ; et vous vous exprimez en termes si forts et si énergiques, que je serais fort embarrassée de vous répondre dans le même style. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Oh, Monsieur, on ne punit pas les désertrices. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Une fille de ta force, quand elle déserte, fait plus de tort au service de l'amour, que vingt soldats au service du Roi. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Je vous suis bien obligée de m'épargner, Monsieur. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Au moins, Madame, je vous aime ; je me meurs, Madame ; je vous en avertis, Madame ; ne me laissez pas mourir, Madame, je vous prie. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Qu'avez-vous, Monsieur ? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
J'ai le coeur vivement attaqué, Madame. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Je suis frappé, là, sur mon honneur, Madame. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Monsieur? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Il n'y a pas de milieu à cela, Madame : il faut que je meure, ou que je vous épouse, Madame. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Je prévois que j'en mourrai, Marton. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Mais vraiment, cela est extraordinaire, Monsieur. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Je n'ai pas l'honneur de vous connaître ; vous venez ici pour la première fois, et vous voulez déjà m'épouser. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Ma Princesse, ma Reine, ma Déesse, je vous parle en conscience, je me meurs d'amour, ou le diable m'emporte. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Mais cet amour est bien prompt, Monsieur. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Il faut qu'il y ait là-dedans de la fatalité ; et mon coeur est dans une agitation qui n'est point naturelle. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Se pourrait-il, mon adorable !... (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Un peu de trêve, Monsieur_le_Marquis, un peu de trêve, je vous en conjure. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Ne tirez plus, Monsieur, ne tirez plus ; le coeur de Madame bat la chamade. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Que je suis malheureux, Marton. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Non, Monsieur_le_Marquis ; non, ne vous plaignez point de votre destinée ; je cède à la mienne, je vous épouse, je me rends à vos empressements ; voilà qui est fini. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
La Place capitule, Monsieur, dressons les articles. (Acte 1, scène 12, MARTON)
On se rend, Monsieur_le_Marquis, que voulez-vous de plus ? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Comment donc, Monsieur, on capitule, et vous n'êtes pas content ? (Acte 1, scène 12, MARTON)
Vous avez un frère qui est aussi amoureux de Madame ? (Acte 1, scène 12, MARTON)
Mais, je ne pourrai jamais vous épouser deux, comment faudra-t-il faire ? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Expliquez-vous, Monsieur_le_Marquis. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
C'est le testament d'un oncle, mon adorable, qui fait obstacle à mon bonheur. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
C'était un Seigneur tout des plus riches, qui en mourant, s'est avisé, pour nos péchés, de nous faire ses héritiers mon frère et moi. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Mais, je ne vois pas, Monsieur_le_Marquis, que ce testament ait rien de commun avec notre mariage. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Il ordonne que les héritiers se marieront tous deux le même jour, sinon celui qui sera le plus pressé, il le déshérite. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Madame, feu Monsieur mon oncle était l'oncle le plus bizarre et le plus hétéroclite qu'on ait jamais vu. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Hé, ne pourrait-on point faire casser son testament, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
C'est le Testament le plus dur et le moins cassable qu'il y ait en France. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Marton, que je suis malheureuse. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Attendez, ne vous affligez point ; il me passe dans la tête de petites idées, qui pourraient bien nous tirer d'embarras. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Julien est tout dressé depuis quinze jours, il n'y a eu que l'Impromptu du siège qui a empêché de le signer. (Acte 1, scène 12, MARTON)
Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Il est allé faire un tour dans mon carrosse, il va venir me reprendre. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Qu'elle a les allures Françaises, votre Marton ; les affaires ne languissent point avec elle. (Acte 1, scène 12, MERLIN)
Voilà ma Nièce, Monsieur_le_Marquis. (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
Monsieur_le_Marquis, c'est un Espagnol dont je voudrais bien être débarrassée. (Acte 1, scène 13, ARAMINTE)
Que vous prenez mal les moments, Monsieur, pour hâter un mariage que l'on a si longtemps différé. (Acte 1, scène 13, ANGÉLIQUE)
C'est parce qu'on l'a tant différé, que je presse pour le conclure, Mademoiselle. (Acte 1, scène 13, DON JULIEN)
Vous me paraissez un importun personnage, Seigneur Espagnol. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Vous me semblez bien téméraire, Seigneur Français, de parler à Don Julien comme vous faites. (Acte 1, scène 13, DON JULIEN)
Savez-vous bien, seigneur Don Julien, puisque Don Julien y a, qu'il y a ici des fenêtres. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Je n'entends pas ce langage-là, Seigneur Français. (Acte 1, scène 13, DON JULIEN)
Si vous ne sortez tout à l'heure par la porte, je vous jetterai par la brèche. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Mon petit ami, Monsieur Julien? (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Ah, ah, ah, ah, mon petit ami, la fierté vous sied mal, Seigneur Français, c'est pourtant l'apanage de votre nation, que la fierté. (Acte 1, scène 13, DON JULIEN)
Vous portez des pistolets, Monsieur_le_Marquis ! (Acte 1, scène 13, ARAMINTE)
Non, Madame, ce n'est qu'une lunette d'approche, avec quoi j'ai fait mourir de peur vingt Espagnols en ma vie. (Acte 1, scène 13, MERLIN)
Voilà Monsieur votre Frère qui arrive. (Acte 1, scène 14, MARTON)
Dans notre famille, les aînés ne sont qu'amoureux ; mais, les cadets sont intéressés comme tous les diables. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Cela ne fera point d'obstacle à votre bonheur, et je donnerai la moitié de tous mes biens à ma Nièce. (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
Je me donne au diable, vous méritiez de naître en pleine Cour de France. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Oh, il faut que dans votre famille il y ait eu quelque échappé de Français : vous êtes de bonne race, sur ma parole, mon adorable. (Acte 1, scène 14, MERLIN)
Sérieusement, Monsieur_le_Marquis, remarquez-vous dans mes manières? (Acte 1, scène 14, ARAMINTE)
Approchez, mon frère cadet, approchez, et remerciez-moi bien fort : vous êtes plus heureux que sage ; tenez voilà une fortune que je vous ai ménagée. (Acte 1, scène 15, MERLIN)
Le coeur vous en dit-il, voyez ? (Acte 1, scène 15, MERLIN)
Vous êtes mon aîné, Monsieur, j'ai toujours fait aveuglément ce que vous avez souhaité ; mais rien ne m'a jamais tant fait de plaisir que ce que vous m'ordonnez aujourd'hui de faire. (Acte 1, scène 15, CLITANDRE)
Parlez, ma nièce, ce jeune seigneur vous conviendrait-t-il, répondez ? (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
Quand vous me commandez, Madame, je ne fais jamais qu'obéir : mais aujourd'hui, je vous l'avoue, j'obéirai sans répugnance. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
Qu'ils feront un heureux ménage ! (Acte 1, scène 15, MERLIN)
Voici Monsieur griffon, mon Notaire. (Acte 1, scène 15, ARAMINTE)
Sur ce que Mademoiselle Marton m'a dit de votre part, Madame, je suis au plus vite accouru pour vous rendre mes petits services. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR GRIFFON)
Il s'agit de faire deux Contrats de mariage, Monsieur Griffon. (Acte 1, scène 16, MERLIN)
Il y en a déjà un tout fait, Monsieur : celui de D. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR GRIFFON)
Mademoiselle Marton m'a dit de changer seulement le nom, et de mettre celui de Monsieur Clitandre, cela est fait. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR GRIFFON)
Il y faut ajouter, Monsieur Griffon, que je donne à ma nièce la moitié de mon bien en faveur de ce mariage. (Acte 1, scène 16, ARAMINTE)
Monsieur Griffon, les Français sont de grands épouseurs, vous voyez comme la pratique donne déjà. (Acte 1, scène 16, MERLIN)
Monsieur, ce ne sont pas les Notaires à qui ils font le plus gagner en ce pays-ci. (Acte 1, scène 16, MONSIEUR GRIFFON)
Il faut bien que tout le monde vive, Monsieur Griffon. (Acte 1, scène 16, MERLIN)
Donnez vite, Monsieur Griffon, dépêchons. (Acte 1, scène 16, ARAMINTE)
Allons tôt, ma nièce : hâtez-vous, Monsieur. (Acte 1, scène 16, ARAMINTE)
C'est un grand pendard qui demande ce Monsieur-là, ma Marraine. (Acte 1, scène 17, RICOCHET)
Qu'est-ce qu'il y a Monsieur de la Verdure ? (Acte 1, scène 17, MERLIN)
Que diable venez-vous faire ici, quand vous me savez en bonne fortune ; vous avez bonne grâce de me venir détourner. (Acte 1, scène 17, MERLIN)
Pargué mon Colonel, je vous demande bien pardon, mais nan va bailler une attaque, le Régiment est commandé pour ça ; est-ce que vous voudriais qu'il y allât sans vous ? (Acte 1, scène 17, LA VERDURE)
Quoi, Monsieur_le_Marquis, vous me quittez ? (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
Et vous préférez la gloire à l'amour, Monsieur_le_Marquis ? (Acte 1, scène 17, ARAMINTE)
L'amour aura son tour ; je vais revenir, Madame, dans le moment même. (Acte 1, scène 17, MERLIN)
Voilà un Marquis qui aime la gloire : comme il court après ! (Acte 1, scène 18, MARTON)
Le petit ingrat qui me quitte pour la gloire ; tout autre qu'un Français ne ferait pas une action comme celle-là, Marton. (Acte 1, scène 18, ARAMINTE)
S'il en revient, la peste m'étouffe, il sera tué, sur ma parole, je m'en vas l'entarrer : serviteur. (Acte 1, scène 18, LA VERDURE)
Vous êtes bien contente, vous, ma nièce, on ne vous abandonne point pour courir après la gloire. (Acte 1, scène 19, ARAMINTE)
Grande, grande nouvelle que je vous apporte, Monsieur. (Acte 1, scène 20, MERLIN)
Qu'y a-t-il, Monsieur Jolicoeur ? (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Le Château capitule, Monsieur. (Acte 1, scène 20, MERLIN)
Monsieur_le_Marquis votre frère, m'envoie vous le dire. (Acte 1, scène 20, MERLIN)
Non, Madame, il n'ira point à l'assaut ; le voilà qui part pour l'Allemagne. (Acte 1, scène 20, MERLIN)
Oui, Monsieur, la gloire l'y appelle. (Acte 1, scène 20, MERLIN)
Oh, pour le coup, elle a beau l'appeler, il ne partira point qu'il ne m'est épousée. (Acte 1, scène 20, ARAMINTE)
Il ne peut vous épouser qu'à son retour. (Acte 1, scène 20, MERLIN)
Je suis trahie, et j'en mourrai. (Acte 1, scène 20, ARAMINTE)
Suivons-la pour la consoler. (Acte 1, scène 20, CLITANDRE)
Il n'y a ni villes, ni femmes qui leur résistent. (Acte 1, scène 20, MERLIN)

Dans les 1862 textes du corpus, il y a 51 textes (soit une présence dans 2,74 % des textes) dans lesquels il y a 16815 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 329,71 occurences par texte.

n°	Titres	Prologue	Acte 2	Acte 1	Acte 3	Acte 4	Acte 5	Acte 6	Total
1	L'OP?RATEUR BARRY	37	90	0	0	0	0	0	127
2	L'OPÉRATEUR BARRY	0	43	0	0	0	0	0	43
3	LES AGIOTEURS	0	218	107	227	0	0	0	552
4	LES ENFANTS DE PARIS	0	174	172	123	127	94	0	690
5	LES FONDS PERDUS	0	76	76	74	0	0	0	226
6	LA TRAHISON PUNIE	0	122	133	114	133	115	0	617
7	NOUVEAU PROLOGUE, ET NOUVEAUX DIVERTISSEMENTS	0	5	0	0	0	0	0	5
8	NOUVEAU PROLOGUE, ET NOUVEAUX DIVERTISSEMENTS	0	42	72	41	43	38	57	293
9	L'IMPROMPTU DE SURESNES	0	190	0	0	0	0	0	190
10	L'IMPROMPTU DE SURESNES	0	52	14	0	0	0	0	66
11	LE CHEVALIER ? LA MODE	0	127	127	152	107	110	0	623
12	LA F?TE DE VILLAGE.	0	96	97	95	0	0	0	288
13	LA COM?DIE DES COM?DIENS	0	108	123	197	0	0	0	428
14	LA COMÉDIE DES COMÉDIENS	0	13	1	8	96	0	0	118
15	SANCHO PAN?A, GOUVERNEUR	0	1	0	0	0	0	0	1
16	SANCHO PANÇA, GOUVERNEUR	0	194	194	150	128	189	0	855
17	SECOND CHAPITRE DU DIABLE BOITEUX	0	151	85	0	0	0	0	236
18	SECOND CHAPITRE DU DIABLE BOITEUX	0	33	0	0	0	0	0	33
19	LA FEMME D'INTRIGUES.	0	88	84	97	125	137	0	531
20	LES F?ES.	0	195	0	0	81	0	0	276
21	LES FÉES.	0	29	42	0	14	0	0	85
22	LES BOURGEOISES ? LA MODE.	0	90	90	121	114	96	0	511
23	LA MÉTEMPSYCOSE	0	188	86	194	30	168	0	666
24	NOUVEAU PROLOGUE, ET NOUVEAUX DIVERTISSEMENTS	0	108	65	0	0	0	0	173
25	CÉPHALE ET PROCRIS	0	298	92	303	226	0	0	919
26	MADAME ARTUS	0	136	105	128	152	133	0	654
27	LES VACANCES	0	0	203	0	0	0	0	203
28	LES VACANCES	0	0	28	0	0	0	0	28
29	LA D?ROUTE DU PHARAON	0	0	266	0	0	0	0	266
30	LA DÉROUTE DU PHARAON	0	0	30	0	0	0	0	30
31	LA MAISON DE CAMPAGNE	0	0	240	0	0	0	0	240
32	LE GALANT JARDINIER	0	0	283	0	0	0	0	283
33	LE GALANT JARDINIER	0	0	11	0	0	0	0	11
34	LES CURIEUX DE COMPI?GNE	0	0	265	0	0	0	0	265
35	LES CURIEUX DE COMPIÈGNE	0	0	38	0	0	0	0	38
36	RENAUD ET ARMIDE	0	0	225	0	0	0	0	225
37	RENAUD ET ARMIDE	0	0	13	0	0	0	0	13
38	LA FOLLE ENCH?RE	0	0	249	0	0	0	0	249
39	LE RETOUR DES OFFICIERS	0	0	217	0	0	0	0	217
40	LE RETOUR DES OFFICIERS	0	0	24	0	0	0	0	24
41	L'OP?RA DE VILLAGE	0	0	148	0	0	0	0	148
42	L'OPÉRA DE VILLAGE	0	0	13	0	0	0	0	13
43	DIVERTISSEMENT DE SCEAUX	0	0	5	0	0	0	0	5
44	DIVERTISSEMENT DE SCEAUX	0	0	20	0	0	0	0	20
45	LE CHARIVARI	0	0	183	0	0	0	0	183
46	LE CHARIVARI	0	0	15	0	0	0	0	15
47	LE VERT-GALANT	0	0	247	0	0	0	0	247
48	LE VERT-GALANT	0	0	20	0	0	0	0	20
49	LE BON SOLDAT	0	0	184	0	0	0	0	184
50	LE PRIX DE L'ARQUEBUSE	0	0	278	0	0	0	0	278
51	LE PRIX DE L'ARQUEBUSE	0	0	20	0	0	0	0	20
52	LES F?TES NOCTUNES DU COURS	0	0	220	0	0	0	0	220
53	LES FÊTES NOCTUNES DU COURS	0	0	79	0	0	0	0	79
54	LE DIABLE BOITEUX	0	0	204	0	0	0	0	204
55	LE DIABLE BOITEUX	0	0	18	0	0	0	0	18
56	COLIN-MAILLARD.	0	0	294	0	0	0	0	294
57	COLIN-MAILLARD.	0	0	21	0	0	0	0	21
58	LA PARISIENNE	0	0	214	0	0	0	0	214
59	L'?T? DES COQUETTES	0	0	221	0	0	0	0	221
60	L'ÉTÉ DES COQUETTES	0	0	10	0	0	0	0	10
61	LA D?SOLATION DES JOUEUSES	0	0	199	0	0	0	0	199
62	L'IMPROMPTU DE LIVRY	0	0	7	0	0	0	0	7
63	L'IMPROMPTU DE LIVRY	0	0	57	0	0	0	0	57
64	LA FOIRE DE BESONS	0	0	287	0	0	0	0	287
65	LA FOIRE DE BESONS	0	0	17	0	0	0	0	17
66	LA FOIRE SAINT GERMAIN	0	0	287	0	0	0	0	287
67	LA FOIRE SAINT GERMAIN	0	0	19	0	0	0	0	19
68	LES VENDANGES DE SURESNES	0	0	217	0	0	0	0	217
69	LES VENDANGES DE SURESNES	0	0	29	0	0	0	0	29
70	LA LOTERIE	0	0	282	0	0	0	0	282
71	LE MOULIN DE JAVELLE.	0	0	266	0	0	0	0	266
72	LE MOULIN DE JAVELLE.	0	0	27	0	0	0	0	27
73	LA GAZETTE	0	0	242	0	0	0	0	242
74	LE MARI RETROUV?	0	0	257	0	0	0	0	257
75	LE MARI RETROUVÉ	0	0	14	0	0	0	0	14
76	LE TUTEUR	0	0	262	0	0	0	0	262
77	LES VENDANGES	0	0	145	0	0	0	0	145
78	LES VENDANGES	0	0	12	0	0	0	0	12
79	LES EAUX DE BOURBON	0	0	208	0	0	0	0	208
80	LES EAUX DE BOURBON	0	0	16	0	0	0	0	16
81	L'IMPROMPTU DE GARNISON.	0	0	235	0	0	0	0	235
82	LA FÊTE DE VILLAGE.	0	0	0	0	17	0	0	17
83	LA FEMME D'INTRIGUES.	0	0	0	0	1	0	0	1
	Total	37	2867	9356	2024	1394	1080	57	16815